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Les Vraies Voix responsables avec Professeur Jean-Noël Fabiani Salmon,, Docteur Hélène Sussman, Docteur Ronald Virag et Léonard Anthony
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##LES_VRAIES_VOIX_RESPONSABLES-2025-03-19##

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Transcription
00:00Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France, 19h20, les vraies voies responsables.
00:06Les vraies voies qui font bouger la France, c'est pas nous qui la font bouger la France en tout cas,
00:10c'est les médecins, éminents médecins autour de cette table, puisqu'on va parler ce soir
00:15sur la santé mentale, grande cause nationale 2025 avec plusieurs objectifs,
00:19ne pas stigmatiser mais prévenir et repérer les troubles mentaux
00:23pour mieux les soigner et accompagner les personnes concernées.
00:25Le stress en particulier a des impacts sur des fonctions aussi variées que le cœur,
00:29le sexe et les qualités du sommeil et ça tombe bien, nous sommes avec des spécialistes
00:33de ces différents sujets pour en parler pendant une heure.
00:36Avec nous pour en parler le professeur Jean-Noël Fabiani-Salmon, bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:41Vous êtes ex-chef de service à l'hôpital européen Georges Pompidou à Paris,
00:44où vous avez dirigé le département de chirurgie cardiovasculaire et aussi l'auteur de cette préface
00:49du livre du docteur Pierre Septon, votre ordonnance anti-stress pour protéger votre cœur,
00:54publiée chez le Duc.
00:57Avec nous, les docteurs Hélène Sussman, médecin vasculaire ancienne attachée à l'hôpital Henri-Mondor, bonsoir,
01:03et Ronaldo Virac, docteur également membre honoraire de la Calmie Nationale de Chirurgie,
01:07ancien interne des hôpitaux de Paris et co-auteur du livre
01:10« Le sexe des hommes, l'érection sans tabou » publié aux éditions Le Cherche-Médie.
01:14Et puis ce soir, vous allez bien dormir avec ce livre, « Goodbye fatigue »,
01:18ne plus subir sa fatigue ni celle des autres.
01:21On va en parler avec Léonard Anthony, écrivain, éditeur et conférencier spécialisé
01:24dans le développement personnel.
01:27Merci en tout cas d'être avec nous ce soir, on vous souhaite la bienvenue.
01:29C'est des vraies voix responsables, spécial stress, positifs et négatifs, jusqu'à 20h.
01:37Alors la première question qu'on a envie de se poser, forcément,
01:39c'est de replacer le stress dans notre quotidien.
01:43On va commencer par vous, professeur Jean-Noël Fabiani.
01:45Salmon, le stress, finalement, comment on le définit ?
01:48Parce qu'il est protéiforme quand même.
01:51Il est plus que protéiforme.
01:53D'abord, c'est un mot qui est un mot relativement récent.
01:57Ça vient du vieux français qui est la « déstresse ».
02:00Le mot « déstresse », oui, les Anglais, comme toujours, nous ont piqué une partie du mot.
02:04Ils ont appelé ça le « stress ».
02:06Oui, et nous on dit « détresse » maintenant, mais c'est « déstresse »,
02:08le vieux mot de mot du vieux français.
02:10Et alors, au départ, ça commençait à fonctionner.
02:12Comment il a été introduit ?
02:13En fait, c'est quelqu'un qui s'intéressait aux hormones chez la souris.
02:17Alors, il injectait des souris avec des hormones.
02:20Et puis, le résultat qu'il obtient, c'est qu'il voit que les souris sont perturbées,
02:23mais que ça n'a rien à voir avec les hormones.
02:25Et il prend ce mot « stress » pour quelque chose qu'il n'attendait pas,
02:30et qui, finalement, va perturber ces souris.
02:33Et c'est ce mot « stress » qui va être utilisé, alors maintenant, par les cardiologues,
02:37par tous ceux qui s'occupent du comportement, de la sexualité, ainsi de suite.
02:41Mais au départ, n'oublions pas les petites souris avec leurs hormones piquées dans la fesse.
02:45Ah oui, effectivement !
02:47Alors, qu'est-ce que le stress, d'un point de vue médical et psychologique, Dr. Virag ou Dr. Sussman ?
02:52Non, ce n'est pas ça que vous leur posez, comme question.
02:54Vous leur demandez s'il était stressé.
02:55Il était stressé par l'émission !
02:57Ah non, mais est-ce que vous êtes stressé à avoir commandé cette émission ?
02:59Pas du tout, parce que vous êtes très sympathique, très accueillant.
03:02Surtout moi !
03:03Et puis, passionné de football, alors là, je suis fils de footballeur, donc...
03:11Ah, très bien !
03:13Alors, le stress, qu'est-ce que c'est ?
03:15C'est un changement.
03:17Alors, je voudrais abonder dans le sens de mon ami Fabiani.
03:21Le monsieur qui piquait les fesses des souris s'appelait Hans Selye.
03:25Absolument !
03:26Il faut lui rendre hommage !
03:28Oui, il faut lui rendre hommage.
03:29Il était d'origine hongroise et il travaillait au Canada.
03:32Et il a été le maître de deux autres grands médecins français.
03:37Henri Laborit, qui a été l'inventeur des premières molécules anti-stress et anti-dépression.
03:49Et Roger Guillemin, qui était un des grands patrons, qui est parti aux Etats-Unis,
03:56et qui a découvert les hormones hypophysères.
04:00Très importantes également.
04:02Le stress, ce sont des manifestations cardiovasculaires, digestives, cérébrales,
04:10qui sont induites par quelque chose qui va choquer l'individu,
04:16ou qui va l'inquiéter d'une manière ou d'une autre.
04:19Et c'est la traduction physiologique de ce qui se passe à ce moment-là.
04:23Alors, il y a le cœur qui bat très fort, il y a tout d'un coup une diarrhée,
04:30ça peut être n'importe quoi.
04:33Le système cardiovasculaire se met à marcher dans tous les sens,
04:39et soit vous tremblez, soit vous restez figé.
04:44Il y a toutes sortes de manifestations diverses qui vont se produire.
04:48Léonard Anthony, vous avez écrit « Goodbye fatigue »,
04:51est-ce que le stress fatigue beaucoup les personnes stressées ?
04:55Est-ce que le stress fatigue beaucoup les personnes stressées ?
04:58Cette formule est intéressante parce qu'elle fatigue d'elle-même.
05:01Oui, mais il y a encore plus je veux dire, c'est la question.
05:04C'est toujours très alambiqué ces questions.
05:07Ce qu'il faut comprendre c'est qu'en effet le stress génère de la fatigue,
05:10mais la fatigue génère du stress.
05:13La fatigue génère du stress ?
05:15Oui, on a vu par exemple, les études cliniques ont montré que
05:19les personnes qui sont épuisées, voire parfois en situation de burn-out,
05:23deviennent irritables.
05:25L'irritabilité génère du stress plus fréquent,
05:28et donc elles sont encore plus fatiguées.
05:30Il va y avoir un certain nombre d'incidences,
05:32vous en parliez tout à l'heure, sur la physiologie,
05:34mais aussi sur le comportement.
05:36Donc c'est vraiment un élément à prendre en considération.
05:39Je compléterai juste ma réponse sur un point,
05:42c'est qu'on a beaucoup tendance à incriminer
05:44ces comportements et ces réactions.
05:46Par exemple sur le sujet que j'étudie qui est celui de la fatigue,
05:48on parle beaucoup de la fatigue sous un angle négatif.
05:50Or il y a des bonnes fatigues.
05:52De la même façon il y a des stress qui sont moteurs.
05:55C'est la question que je voulais vous poser,
05:57si il y a des bons stress ou des mauvais stress.
06:01Mais comment faire la différence entre les deux ?
06:05C'est une question qui m'intéresse.
06:08Chez un sportif, le bon stress c'est celui qu'il permet de se transcender,
06:12et le mauvais stress c'est celui qu'il paralyse.
06:14Exactement.
06:16Ça peut être l'un ou l'autre.
06:18C'est imprévisible.
06:20Et sur l'espérance de vie,
06:22est-ce que ça joue aujourd'hui ce mauvais stress ?
06:25Je ne suis pas au courant des études à ce niveau-là actuellement.
06:30Peut-être qu'à un moment donné,
06:32à force d'être stressé,
06:34ça a un impact.
06:36Il va agir par l'intermédiaire
06:38des problèmes cardiovasculaires qu'il entraîne.
06:40Absolument.
06:42On n'existerait pas tous autour de cette table
06:44s'il n'y avait pas le stress.
06:46Parce qu'au départ le stress c'est une réaction de défense
06:48contre, pour nos ancêtres,
06:50cueilleurs et chasseurs.
06:52Et bien, qu'est-ce qui se passait ?
06:54Il y avait un gros fauve qui voulait les attaquer.
06:56Immédiatement, le cerveau donnait un ordre au surrénal
06:58de produire une hormone qui est l'adrénaline.
07:00Et l'adrénaline elle fait quoi ?
07:02Elle accélère le cœur, elle augmente la tension artérielle.
07:05Pourquoi ? Pour que le gars prenne les jambes à son cou
07:07et se sauve et échappe au fauve.
07:09Oui mais...
07:11Autrement dit, il dépense en quelque sorte cette adrénaline.
07:14Oui mais aujourd'hui,
07:16votre stress, c'est votre patron
07:18qui se met à vous engueuler.
07:20Il est quand même rare que maintenant vous lui foutiez votre poing sur la gueule
07:22et que vous partiez en courant dans les couloirs.
07:24Oui, je vous confirme.
07:26Donc, ce qui était fait
07:28pour faire un effort,
07:30vous le prenez en plein sur vos artères
07:32et sur votre cœur.
07:34Je rejoins la question que vous posiez au départ.
07:36C'est ça qui, peu à peu, avec ce stress accumulé,
07:38avec des poussées d'hypertension artérielle,
07:40avec des poussées de tachycardie,
07:42va finalement, peut-être, peut-être,
07:44diminuer votre espérance de vie.
07:46On n'a pas le temps.
07:48Des situations stressantes
07:50qui provoquent directement
07:52une vasoconstriction coronarienne
07:54et un accident cardiaque
07:56uniquement par le stress.
07:58Absolument.
08:00Ça a été très démontré.
08:02On va revenir juste sur ce stress
08:04dans un instant. On va parler du stress
08:06et du cœur, puisque le stress augmente
08:08significativement, vous l'avez dit,
08:10le risque de développer une maladie cardiovasculaire.
08:12On va en parler dans un instant
08:14avec l'ensemble de nos invités.
08:16On est bien avec Philippe, là.
08:18Il ne peut rien nous arriver.
08:20On n'est pas du tout stressés.
08:32Les vraies voies responsables
08:34avec énormément de gens passionnants
08:36autour de cette table. Professeur Jean-Noël Fabiani-Salmon,
08:38ex-chef du service de l'hôpital
08:40européen Georges Pompidou à Paris.
08:42Avec cette préface de ce livre
08:44que vous voyez là, si vous regardez
08:46sur notre chaîne YouTube.
08:48La préface du livre de Pierre Sedbon,
08:50Votre ordonnance anti-stress pour protéger
08:52votre cœur, publié chez Le Duc. Et auteur
08:54du livre Votre cœur,
08:56c'est inconnu, publié chez Albain Michel.
08:58Dr Hélène Sussman qui est avec nous,
09:00médecin vasculaire ancienne attachée
09:02à l'hôpital Henri-Mondor.
09:04Dr Donald Virag
09:06qui est avec nous aussi, membre honoreur
09:08de l'Assemblée Nationale de Chirurgie.
09:10Vous avez des titres à rallonge, c'est-à-dire qu'il faut
09:12une émission pour parler de vous.
09:14Ancienne interne des hôpitaux de Paris.
09:16Et puis Léonard Antoni qui va nous parler de notre sommeil.
09:18Et ça c'est bien aussi, écrivain, éditeur et conférencier
09:20spécialisé dans le développement
09:22personnel avec celui qui s'appelle
09:24Goodbye fatigue, ne plus subir
09:26sa fatigue, ni celle des autres.
09:28Et c'est publié
09:30chez Overjoy.
09:32Alors cette partie sur le stress,
09:34on va en parler avec vous,
09:36professeur Jonel Fabiani.
09:38Salmon, absolument.
09:40Le stress, le coeur,
09:42alors à quel moment finalement
09:44le lien entre le stress
09:46et le coeur, qu'est-ce que ça génère ?
09:48Là on parle du stress négatif, bien entendu.
09:50D'abord, pour être
09:52précis et honnête,
09:54quand on a étudié les facteurs de risque
09:56de la maladie cardiovasculaire, personne
09:58n'a parlé du stress. On a épris,
10:00comme vous le savez sans doute, une petite ville en 1948
10:02qui s'appelait Framingham, aux Etats-Unis.
10:04On s'est mis à suivre la population
10:06pendant des dizaines et dizaines d'années, et là on s'est aperçu
10:08que le tabac, le cholestérol, l'hypertension
10:10étaient des facteurs de risque qui se
10:12cumulaient, et qui non seulement s'additionnaient,
10:14mais se multipliaient les uns les autres. Personne
10:16ne parlait de stress. Mais finalement, c'est un certain
10:18nombre de cardiologues qui se sont posés la
10:20question avec tous les malades. Oh docteur, je suis
10:22stressé. Et un cardiologue comme Pierre
10:24Sedbon, par exemple, s'est focalisé
10:26pour comprendre ce qu'était le
10:28stress, et en quoi il intervenait
10:30dans la maladie cardiovasculaire, pour proposer
10:32des solutions, et aussi pour proposer
10:34éventuellement une ordonnance,
10:36d'où le titre de son livre, une ordonnance
10:38anti-stress, car c'est une
10:40vraiment une pathologie qu'il faut
10:42à un certain moment prendre en charge, éventuellement
10:44de façon médicamenteuse.
10:46Mais ça veut dire qu'il faut aller voir son
10:48cardiologue, quelle que soit la situation,
10:50assez régulièrement, justement, pour voir
10:52parce qu'il y a plein de gens qui n'y vont jamais,
10:54ils y vont au dernier moment en disant
10:56je pense que j'ai un petit problème. Et en particulier
10:58les femmes, qui ne vont pas beaucoup
11:00voir le cardiologue, qui croit toujours que c'est
11:02une petite pointe de cycle, ça fait
11:04un peu mal à l'estomac, non pas du tout,
11:06à perte de 40 ans, les femmes, comme les hommes,
11:08doivent faire des épreuves d'efforts
11:10de façon à dépister éventuellement
11:12une maladie qui serait latente, parce que la plupart
11:14des pathologies cardiaques, elles sont latentes.
11:16Il n'y a pas plus latent, par exemple, que l'hypertension artérielle,
11:18parce que c'est une maladie, non seulement
11:20on ne la sent pas, ou très peu,
11:22sauf quand elle entraîne vraiment,
11:24qu'elle est insaillée depuis longtemps, la plupart du temps, on se sent très bien
11:26au contraire, on vit à 100 à l'heure.
11:28Et le problème du médecin, ça va être d'expliquer aux gens
11:30qu'ils sont à 100 à l'heure,
11:32d'accord, mais que ce n'est pas du tout bon pour leurs
11:34artères et pour leur cœur, et qu'il va falloir leur faire
11:36baisser la tension. Et alors, on va leur
11:38donner quoi ? Un petit comprimé d'aspirine
11:40pour nourrissons ? C'est pas très...
11:42D'accord. On va leur donner un certain
11:44nombre de médicaments qu'il faut qu'ils prennent tous les jours, parce que
11:46l'hypertension, c'est une maladie qui se
11:48soigne, mais qui ne se guérit jamais.
11:50Ah oui, c'est pour ça qu'on est sous traitement à vie dans ces cas-là.
11:52On dit que certaines émotions
11:54très fortes peuvent déclencher un accident cardiaque,
11:56est-ce que c'est
11:58assimilable à un stress ?
12:00Bien sûr ! En particulier, les femmes.
12:02Les femmes qui ont beaucoup plus de récepteurs
12:04à l'adrénaline que les hommes. Pour une raison très
12:06simple, l'évolution est parfaite, c'est parce
12:08qu'elles peuvent avoir une grossesse,
12:10il faut qu'à un certain moment, leurs artères puissent
12:12se dilater, que leur cœur puisse réagir
12:14à l'augmentation de débit lié à la grossesse,
12:16et donc elles ont beaucoup plus de récepteurs.
12:18Mais une femme extrêmement stressée, elle peut
12:20faire un flot d'adrénaline qui va
12:22choquer absolument tous ses récepteurs, ce qui va
12:24entraîner un syndrome qu'on appelle le cœur brisé,
12:26ou en japonais, puisque
12:28ceux qui l'ont décrit, le takotsubo,
12:30où brutalement le cœur, il ne se contracte
12:32plus, il ne peut plus se contracter.
12:34Il va falloir trouver des solutions,
12:36parfois même allant jusqu'à l'assistance circulatoire
12:38pour qu'elle passe ce stade. Et c'est
12:40une maladie qui touche essentiellement les femmes,
12:42souvent les femmes à partir de 50 ans,
12:44qu'on appelle maintenant, et c'est
12:46connu, le syndrome du cœur brisé.
12:48Est-ce qu'il y a une hygiène de vie
12:50importante à préserver ?
12:52Alors, une hygiène de vie,
12:54évidemment, d'abord, comme on
12:56vient de le dire, consultez un cardiologue.
12:58Oui, bien sûr.
13:00M'engueulez pas, moi je le vois régulièrement.
13:02Non, non, mais je le dis,
13:04je ne me permettrai sûrement pas de vous engueuler,
13:06mais je le dis parce que beaucoup de gens,
13:08et souvent les adultes, « Oh, j'ai pas le temps,
13:10j'ai mes enfants à m'occuper, j'ai mon métier,
13:12j'ai mon mari, j'ai pas le temps. » Oui, mais
13:14il faut quand même le prendre le temps, parce que
13:16la prévention.
13:18La cause numéro un de mortalité
13:20chez les femmes, c'est l'infarctus du myocarde
13:22quand même. Et c'est six fois plus
13:24que le cancer du sein.
13:26Il faut remettre les choses dans leur...
13:28Je voudrais
13:30dire quelque chose pour aller
13:32dans votre sens, et qui est encore plus grave,
13:34c'est que moi je vois souvent,
13:36je soigne beaucoup de femmes,
13:38et en fait,
13:40leur médecin généraliste leur dit, « Oh,
13:42vous avez une petite hypertension. »
13:44C'est vrai. Et on la soigne pas encore.
13:46Vous me rappelez
13:48le temps où j'étais jeune, externe des hôpitaux,
13:50où on m'avait demandé d'aller présenter
13:52un dossier d'un diabète, d'un diabétique
13:54au grand patron du diabète.
13:56C'est la même chose pour le diabète.
13:58Et j'arrivais avec mon dossier, et j'arrivais,
14:00je voulais pas trop déranger ce grand patron,
14:02je lui disais, « Monsieur, je viens vous présenter
14:04le cas d'un petit diabète. »
14:06Et il m'a dit, « Prenez, jeune homme,
14:08qu'il n'y a pas de petit diabète ! »
14:10C'était monsieur Azrad,
14:12qu'on se souvient encore. Professeur, quand je vous parlais
14:14de la vie de vie, l'alcool,
14:16la malbouffe, est-ce que ça a un impact ?
14:18Le tabac.
14:20Il faut quand même sortir d'une grotte
14:22pour ne pas voir que le tabac peut être mauvais
14:24pour le cœur.
14:26Le tabac, le diabète, l'hypertension,
14:28le cholestérol,
14:30on les connaît très bien,
14:32et c'est grâce à l'étude que je vous disais,
14:34la Framingham Study.
14:36Ce qui est nouveau,
14:38c'est que justement, le stress n'était
14:40pas considéré véritablement
14:42comme un facteur de risque
14:44qui avait pignon sur rue, en quelque sorte.
14:46Et il a fallu entrer, en quelque sorte,
14:48avec des cardiologues comme Pierre Sedbon,
14:50pour vraiment prendre ça en charge
14:52et s'en occuper réellement.
14:54Il y a un phénomène
14:56où les gens
14:58prennent beaucoup de cannabis
15:00sur tous les jeunes, pour lutter
15:02contre le stress, et le cannabis
15:04est démonté pour être très mauvais
15:06pour la fonction vasculaire.
15:08Donc il y a un élément là
15:10très important à noter
15:12et à signaler pour le public.
15:14Quand on lit le livre, on a un sentiment
15:16que le stress, c'est un peu chimique,
15:18si on en croit les schémas
15:20avec les glandes surrénales, l'hypothalamus,
15:22l'hypophyse, etc.
15:24C'est E égale MC2, comment ça marche ?
15:26Mais oui, Sir Ronald, nous sommes faits
15:28de chimie.
15:30C'est notre cerveau qui commande,
15:32il va commander par ce dont parlait Ronald
15:34tout à l'heure, à notre surrénale,
15:36par des transmetteurs, il va leur dire
15:38attention, il y a un fauve qui arrive,
15:40il faut que tu produises de l'adrénaline,
15:42de la noradrénaline, et la surrénale,
15:44qui est quand même à côté du rein,
15:46elle se met à gicler, gicler, gicler
15:48de l'adrénaline, et ça part.
15:50Et il part où l'adrénaline ? Dans le sang ?
15:52Dans le sang, et comme c'est dans le sang,
15:54le coeur, il réagit tout de suite,
15:56en se contractant beaucoup plus fort,
15:58en créant une hypertension artérielle,
16:00parce que c'est un fauve et qu'il faut prendre
16:02ses jambes à 100 coups.
16:04Si c'est votre patron, c'est pas la même chose.
16:06C'est un psycho-animatrice.
16:08Moi j'ai des montées d'adrénaline,
16:10donc vous ne prenez pas votre chambre.
16:14Et votre adrénaline, elle va rester
16:16sur votre coeur et sur vos artères.
16:18Mais la société d'aujourd'hui,
16:20les téléphones, la télé,
16:22tout ça, tout ça, la sédentarité,
16:24forcément, ça a un impact aussi,
16:26ce qui n'est peut-être pas le cas
16:28il y a quelques années.
16:30Évidemment, tous les écrans,
16:32quels qu'ils soient, sont sources de stress.
16:34Il suffit de regarder les informations en ce moment
16:36pour expresser.
16:38Ce n'est pas bien extraordinaire ce que je dis.
16:40Mais vous avez posé un mot très important,
16:42la sédentarité.
16:44Et parce que, comme je viens de vous l'expliquer,
16:46la meilleure façon de consommer cette adrénaline
16:48qui est peut-être secrétée,
16:50alors plus ou moins, c'est pas toujours un fauve
16:52devant vous, mais ça peut être quand même
16:54de l'adrénaline qui est secrétée,
16:56la meilleure façon de la consommer, c'est de faire de l'exercice.
16:58Donc...
17:00Marcher, courir, faire une activité,
17:02ce que vous voulez.
17:04Donc la sédentarité, et tout le monde,
17:06partout, dit qu'il faut lutter
17:08contre la sédentarité.
17:10Et aujourd'hui, encore plus qu'hier,
17:12dès l'école,
17:14puisque malheureusement, nos enfants,
17:16sans doute à cause des écrans dont vous parliez,
17:18deviennent de plus en plus sédentaires.
17:20Dans le livre, il y a des méthodes pour diminuer
17:22le stress immédiatement. Vous pouvez nous en dire
17:24une ou deux ?
17:26Il y a toutes celles que l'on connaît.
17:28Il y a le yoga, pour ceux qui veulent faire des choses comme ça.
17:30Il y a la façon de respirer,
17:32la façon de se décontracter,
17:34et ainsi de suite. Mais,
17:36le cardiologue, il intervient toujours
17:38après les échecs de toutes ces techniques-là.
17:40Et on lui demande autre chose.
17:42Et là, il va falloir passer à un autre
17:44type de médicament. Alors,
17:46la grande facilité en France, c'est de donner
17:48des médicaments qui sont des psychotropes, finalement.
17:50Et ça, c'est pas bon.
17:52Et ça, c'est pas bon.
17:54Et ce que Pierre Cedbon
17:56dit et soutient,
17:58eh bien, il met l'importance
18:00sur une classe de médicaments qui jouent
18:02sur la tension antérieure aussi, d'ailleurs, qui s'appellent
18:04les bêtas bloquants.
18:06Allez, vous restez avec nous. Dans un instant,
18:08on va vous parler de... Est-ce que les enfants sont couchés ou pas ?
18:10Non ?
18:12Le stress et le sexe,
18:14tout le monde en parle. C'est toujours celui
18:16du voisin. C'est jamais nous.
18:18J'ai un ami qui a un peu de problème.
18:20Ça, on connaît le truc. On va en parler
18:22de toute façon.
18:25Moi, je peux rien faire pour vous
18:27sur ce sujet-là. Je vous le dis tout de suite.
18:29On va en parler avec nos invités.
18:31Dans un instant, tout de suite.
18:39Et cette responsabilité, elle est importante
18:41puisque c'est l'occasion pour nous de faire un petit peu
18:43de prévention aussi auprès
18:45de nos auditeurs sur ce stress
18:47qu'il faut gérer. Allez voir
18:49vos médecins et n'y allez pas. Allez-y
18:51quand il y a un problème et allez-y
18:53avant. Et on va revenir sur ce stress
18:55et le sexe. Véritable
18:57problème de santé publique.
18:59Les troubles de l'érection concernent 30%
19:01des hommes. Or, par manque d'informations,
19:03la plupart ne bénéficient pas de
19:05progrès thérapeutique considérable accompli
19:07ces dernières années. Et on va en parler
19:09avec nos deux invités. Philippe.
19:11Les docteurs Hélène Sussman et Ronald Dirague, auteurs de ce livre
19:13Le sexe des hommes, l'érection sans tabou
19:15publié aux éditions du ChercheMidi.
19:17Est-ce que quelque part,
19:19le stress, c'est pas l'ennemi
19:21du sexe ? Complètement.
19:23Complètement.
19:25Mais par un phénomène,
19:27par plusieurs phénomènes,
19:29mais par un phénomène
19:31essentiel, c'est que
19:33dès qu'un homme,
19:35quel que soit son âge,
19:37sent qu'il n'est pas
19:39en forme.
19:41Vous voyez ce que je veux dire ?
19:43Pour que les enfants...
19:45Nous, nos enfants, ils ont à peu près
19:4725 ans.
19:49Pas ceux qui nous écoutent.
19:51Vos petits enfants.
19:53Donc, pour que
19:55l'érection, pour l'appeler,
19:57dès qu'elle ne se produit pas correctement,
19:59ça induit du stress
20:01pour la fois d'après.
20:03Et donc, c'est ce qu'on appelle,
20:05ce que les anglo-saxons ont appelé
20:07la performance anxiety,
20:09que nous, nous appelons l'angoisse de l'échec
20:11parce que c'est beaucoup plus parlant.
20:13Et puis que le sexe
20:15n'est pas une performance, il faut jamais l'oublier.
20:17Non, ce n'est pas un 100 mètres olympique,
20:19on est bien d'accord.
20:21Et donc, l'angoisse de l'échec,
20:23ça va polluer
20:25toute la démarche des hommes
20:27qui viennent nous consulter.
20:29Ça va la polluer,
20:31ça va l'aggraver,
20:33mais ça n'est que la conséquence,
20:35ça n'est pas la cause.
20:37C'est la cause des échecs successifs
20:39à partir
20:41d'une érection
20:43qui ne marche pas.
20:45On a des patients,
20:47mais ça arrive aussi,
20:49on a des patients
20:51chez qui on ne trouve
20:53aucune cause dite organique
20:55à leurs problèmes,
20:57et ils sont simplement,
20:59dès l'enfance,
21:01dès le développement de leur sexualité,
21:03peur de ne pas réussir.
21:05Et donc on va retomber
21:07dans les thérapies induites
21:09par notre ami le docteur Sedmon,
21:11c'est-à-dire qu'on a
21:13des médicaments magnifiques,
21:15mais on leur fait baisser les conséquences
21:17de leur stress en leur donnant
21:19des médicaments dites
21:21bêta-bloqueurs, exactement comme c'est fait
21:23en médecine
21:25cardiologique.
21:27Est-ce qu'on a
21:29un âge, forcément,
21:31c'est moins fertile,
21:33on vieillit, mais est-ce qu'il y a un âge
21:35qui bascule justement
21:37dans cette situation qui est
21:39compliquée, ou ça peut être à n'importe quel âge ?
21:41Non, pas du tout.
21:43Je dirais même que les jeunes
21:45sont en général beaucoup plus stressés
21:47par rapport
21:49à leur sexualité,
21:51et que nous voyons
21:53même maintenant
21:55des jeunes gens qui
21:57arrivent en nous disant
21:59qu'en fait, ils ont commencé
22:01leur sexualité
22:03en prenant du
22:05Viagra.
22:07Ce sont des jeunes qui n'ont jamais eu
22:09de sexualité hors
22:11stimulant sexuel.
22:13Mais ça ne s'achète pas que sur ordonnance,
22:15excusez-moi.
22:17Ça, maintenant, ça n'est plus un problème.
22:19Excusez-moi, j'en ai jamais pris.
22:21Le monde a changé.
22:25Est-ce que ça veut dire que ces
22:27patients-là, entre guillemets, ne pourront plus
22:29aujourd'hui faire autrement ?
22:31C'est à nous
22:33de les désintoxiquer, quelque part,
22:35et de leur apprendre
22:37qu'ils fonctionnent
22:39normalement.
22:41Ils viennent nous voir pour ça, parfois.
22:43D'accord. Pour une journée,
22:45vous vouliez peut-être réagir ?
22:47Je vais compléter ce que vous venez de dire. On observe en consultation,
22:49par exemple en psychologie, ou même dans
22:51différents centres de thérapie, maintenant,
22:53des problématiques liées à la pornographie
22:55qui est déversée en ligne,
22:57où, en effet, les jeunes que
22:59vous signalez très justement, arrivent
23:01avec des objectifs extrêmement élevés
23:03de résultats, d'endurance,
23:05et donc on est dans une compétition sportive.
23:07Et de performance. Et donc, ça met une barre
23:09impossible, tout en sachant que tous ces acteurs
23:11sont sous médicaments.
23:13Donc, il y a une tension
23:15qu'il faut déconstruire, et qui est
23:17important à prendre en considération.
23:19Mais alors, le stress, il peut être paralysant
23:21pour l'homme. Est-ce qu'il a également des conséquences
23:23pour la femme ?
23:25Bien évidemment. En termes de sexualité ?
23:27Conséquences, vous voulez dire par rapport à la situation
23:29de l'homme ? Oui, et par rapport à la situation
23:31d'elle-même aussi.
23:33Alors, la plupart du temps,
23:35comme les femmes sont toujours
23:37un petit peu masochistes,
23:39elles pensent que c'est elles qui sont
23:41la cause.
23:43Et souvent,
23:45nous on le sait,
23:47à travers les hommes
23:49qui viennent nous voir,
23:51elles se disent que c'est elles qui ne sont
23:53plus désirables, ou qui ne sont pas
23:55désirables, ou qu'il y en a
23:57une autre qui
23:59entre en jeu, et
24:01la conséquence, elle est celle-là.
24:03Effectivement, c'est que
24:05ça retentit sur le couple,
24:07mais de façon
24:09différente chez l'un et chez l'autre.
24:11Surtout que c'est difficile d'en parler dans un
24:13couple, j'imagine. Quand on rentre du
24:15travail, quand certains,
24:17les hommes rentrent du travail, il y a un moment donné,
24:19une journée très stressante, très compliquée,
24:21est-ce qu'il y a quelque chose
24:23de magique à mettre en place, pour que
24:25finalement, on change de
24:27rythme, et qu'on puisse
24:29avoir une soirée plus sympa,
24:31qui finisse bien, avec qui...
24:33Est-ce qu'il y a des médicaments,
24:35vous voulez dire ? Non, pas des médicaments, mais
24:37est-ce qu'il y a de la respiration,
24:39est-ce qu'on peut proposer des choses
24:41pour que... Je crois
24:43que nous, ce que nous
24:45essayons d'apprendre à nos patients,
24:47c'est que
24:49l'activité
24:51sexuelle,
24:53c'est un peu comme la grossesse,
24:55c'est pas une maladie, donc il faut la vivre.
24:57Il faut la vivre.
24:59Quand vous rentrez du travail, vous oubliez
25:01vos soucis. Si vous restez avec vos
25:03soucis, et votre...
25:05Vous allez forcément
25:07obvier,
25:09gêner
25:11l'activité sexuelle. Donc, est-ce que
25:13tu as envie, est-ce que j'ai envie,
25:15dans un couple constitué, il faut que ça reste
25:17naturel. Le problème,
25:19c'est
25:21les réseaux sociaux,
25:23les pubs,
25:25la pornographie,
25:27les images,
25:29les images de la vie sexuelle
25:31que l'on voit,
25:33et qui est fausse, complètement
25:35fabriquée, gênent,
25:37comme le disait M. Anthony,
25:39ont changé.
25:41Il y a un livre récent
25:43qui vient de paraître
25:45sur la sexualité
25:47à l'heure de l'intelligence
25:49artificielle, qui s'appelle Le Code a Changé.
25:51Effectivement, Le Code a Changé.
25:53Le Code sexuel a complètement
25:55changé. Pourquoi ?
25:57Parce que,
25:59tout ce que j'ai dit auparavant,
26:01vient s'accoupler
26:03avec la nécessité
26:05d'être performant,
26:07parce que la partenaire,
26:09pour un homme, la partenaire
26:11que vous choisissiez
26:13dans le temps, elle avait eu très peu
26:15de partenaires auparavant,
26:17elle était quelquefois vierge,
26:19c'était la première, et ça sera peut-être la dernière
26:21d'ailleurs, alors qu'aujourd'hui,
26:23la multiplicité
26:25possible des partenaires
26:27fait que l'homme est sous jugement.
26:29Est-ce que je vais être meilleur
26:31que le précédent, ou moins bon ?
26:33Et ça, ça génère
26:35de l'anxiété.
26:37Est-ce que le sexe est bon pour le cœur
26:39et donc pour le déstressage ?
26:41Ça, c'est sûr. Ça a été démontré.
26:43Il se titille avec les yeux qui brillent.
26:45J'arrête de ne pas avoir participé
26:47à l'étude, mais...
26:49Ça a été démontré, ça correspond
26:51à un effort modéré, finalement.
26:53Moi, j'ai vu que c'était l'équivalent
26:55d'un 1500 mètres, c'est ça ?
26:57Ça dépend combien de temps
26:59ça dure.
27:01Je pars après dans les détails.
27:03Très bonne remarque.
27:05Je vous remercie,
27:07cher professeur,
27:09ça me touche que vous trouviez que mes questions
27:11sont intéressantes.
27:13Docteur Hélène Sussman,
27:15dans un couple, est-ce que vous conseillez
27:17hommes et femmes, ou hommes-hommes
27:19ou femmes-femmes, peu importe, d'en parler,
27:21en tout cas,
27:23est-ce qu'on doit être le psy,
27:25quelque part, de son conjoint ?
27:27Il ne s'agit pas d'être le psy,
27:29mais de parler
27:31de sa sexualité,
27:33c'est extrêmement important
27:35et beaucoup de
27:37couples n'en parlent jamais.
27:39Oui, c'est tabou.
27:41C'est sous-entendu.
27:43C'est du non-dit.
27:45C'est du non-dit.
27:47Très, très souvent,
27:49et moi c'est une des questions que je pose
27:51très souvent, je dis,
27:53est-ce qu'avec votre partenaire, vous en parlez ?
27:55Et je dirais,
27:57dans 70% des cas,
27:59la réponse est non.
28:01Et donc je les pousse
28:03à en parler, je leur dis,
28:05il faut déjà qu'il y ait un dialogue
28:07entre vous, à ce sujet,
28:09pour vous connaître réellement
28:11et pour faire avancer le...
28:13Ce que vous disiez tout à l'heure, pour que les femmes ne croient pas
28:15qu'elles soient encore désirables ou pas, peu importe.
28:17Est-ce que c'est plutôt le rôle de la femme
28:19d'aller vers ce que c'est compliqué ?
28:21Ah non !
28:23Il n'y a pas de rôle particulier dans ce domaine-là.
28:25Pour aller dans le sens
28:27d'Hélène,
28:29on a fait une étude il y a quelques années
28:31sur les patients qui se traitaient
28:33soit par les
28:35fameuses pilules, soit par
28:37les fameuses injections dont on parle
28:39dans le livre.
28:41Eh bien,
28:43dans cette étude extrêmement
28:45poussée par l'interrogatoire,
28:47etc., des patients
28:49qui y participaient,
28:5170% ne disaient pas
28:53à leurs partenaires
28:55qu'ils prenaient un traitement.
28:57Surtout, il faut le cacher.
28:59Donc c'est pour vous dire dans quel état
29:01se passe la relation de couple
29:03dans ces cas-là.
29:05Allez, on va revenir sur le sommeil
29:07dans quelques instants parce qu'avec un couple
29:09qui va bien, derrière,
29:11il y a un sommeil.
29:13Ça s'appelle le repos des guerriers.
29:15C'est ça.
29:17Et c'est marrant, je ne veux pas dire de bêtises,
29:19mais je crois que c'est toujours vous qui vous endormez
29:21avant, monsieur.
29:23Nous, on regarde la télé,
29:25vous inquiétez pas, tout va bien se passer.
29:27C'est pas forcément vrai.
29:29Merci, docteur.
29:31On fait une petite pause, on revient dans un instant.
29:33Sud Radio. Parlons vrai.
29:35Sud Radio. Parlons vrai.
29:37Sud Radio. Les vraies voies
29:39qui font bouger la France. 19h20.
29:41Les vraies voies responsables.
29:43Les vraies voies responsables, ce soir,
29:45on s'occupe de votre stress,
29:47si vous en avez, qui pourrait,
29:49en tout cas, vous empêcher de dormir, ou pas.
29:51On va en parler avec notre invité,
29:53Léonard Antoni, qui est écrivain, éditeur
29:55et conférencier spécialisé dans le développement
29:57personnel, auteur de ce livre,
29:59« Goodbye fatigue, ne plus subir la fatigue,
30:01ni celle des autres », un cahier d'exercice
30:03inédit, publié chez
30:05Overjoy. En tout cas, merci d'avoir accepté
30:07notre invitation.
30:09Le stress empêche-t-il l'endormissement ?
30:11Oui, c'est sûr.
30:13Il faut comprendre une dimension assez simple.
30:15Quand vous allez au lit,
30:17vous y allez avec votre journée.
30:19Donc, si votre journée est excessive
30:21à tout point de vue,
30:23votre nuit ne va pas être paisible. En tout cas,
30:25la phase d'entrée dans le sommeil va être agitée.
30:27Et le reste de votre nuit, les études l'ont prouvé,
30:29va être perturbée.
30:31Je crois qu'il y a une dimension clé
30:33dans tout ce qui a été dit, que je voudrais
30:35compléter, qui est notre réappropriation
30:37de l'espace-temps.
30:39Aujourd'hui, nous sommes
30:41dans un monde, dans une vie quotidienne,
30:43où nous courons après le temps en permanence.
30:45Or, le sommeil devient
30:47un espace qu'on cherche à comprimer.
30:49Le patron de Netflix avait dit à une époque,
30:51Red Asting,
30:53que son concurrent, ce n'était pas les réseaux sociaux,
30:55c'était le sommeil. Donc, en fait,
30:57l'ensemble des plateformes digitales cherchent
30:59à grappiller sur cet espace.
31:01Nous, dans nos comportements, on vous parlait tout à l'heure,
31:03vous posiez la question, par exemple, sur la sexualité.
31:05Est-ce qu'il y avait quelque chose à faire en rentrant du travail ?
31:07La question est légitime et intelligente
31:09à plus d'un titre. La première des choses,
31:11c'est de reconsidérer...
31:13C'est de reconsidérer que votre temps
31:15n'est pas à comprimer.
31:17Vous n'êtes pas obligé de regarder un film, de regarder les réseaux sociaux
31:19et d'essayer de passer un moment avec votre conjoint.
31:21Ça ne marche pas. Donc, il y a des
31:23arbitrages à faire et à reprendre
31:25la possession de son temps.
31:27Qu'est-ce qu'on peut faire ?
31:29La première des choses,
31:31c'est apprendre, réapprendre
31:33à faire rien.
31:35Non pas rien faire, mais faire rien.
31:37La dimension est essentielle.
31:39J'ai beaucoup voyagé dans des civilisations très différentes,
31:41en Afrique, au Népal.
31:43Beaucoup de gens peuvent rester au pied d'un arbre,
31:45assis, regarder le coucher du soleil.
31:47Rien faire. Aujourd'hui, en Occident,
31:49nous prenons notre téléphone portable à ce moment-là.
31:51Nous sommes dans le faire rien
31:53dans un cas et le rien faire dans l'autre.
31:55On voit beaucoup d'adolescents où les parents
31:57nous disent souvent qu'ils passent la journée à rien faire.
31:59Je leur dis, non, il n'est pas en train de rien faire.
32:01Il est en train de surfer, scroller.
32:03La première des choses, c'est se dire
32:05que le temps vous appartient et de reprendre
32:07possession de ce temps. En reprenant possession du temps,
32:09vous pouvez agir sur votre stress.
32:11Léonard Antoni, vous avez identifié neuf
32:13grandes sources de fatigue.
32:15Quelles sont les plus courantes ?
32:17Le sous-titre
32:19dit beaucoup de choses.
32:21Cahier de ne plus subir sa fatigue,
32:23ni celle des autres.
32:25Aujourd'hui, vous l'avez dit plus d'une fois,
32:27l'actualité est une source
32:29de fatigue très importante.
32:31Il y a des études cliniques qui sont menées aux Etats-Unis
32:33sur une fatigue qui a été identifiée
32:35qui s'appelle la fatigue du désastre.
32:37Aujourd'hui, à force d'être dans
32:39un flot d'informations négatives,
32:41et nous sommes, nous, habitués à ça,
32:43on va chercher cette info.
32:45Et puis on va la chercher, il y a un côté un peu maso.
32:47Si vous ouvrez votre téléphone la nuit
32:49pour regarder quelle heure il est à 3h30 du matin,
32:51très souvent,
32:53vous avez le flot de notifications qui arrive.
32:55C'est rarement des bonnes nouvelles.
32:57À ce moment-là, vous allez commencer à avoir
32:59une montée de stress. Votre nuit, elle est foutue.
33:01Donc ça, c'est un point
33:03sur lequel j'ai beaucoup essayé de travailler, c'est de se dire
33:05comment est-ce qu'on va contrecarrer
33:07la fatigue du désastre. La deuxième forme de fatigue,
33:09c'est l'influence.
33:11Tout notre système aujourd'hui
33:13est construit de telle façon à
33:15pouvoir influencer votre comportement.
33:17Les réseaux sociaux vont cibler
33:19à un moment précis la publicité en sachant que vous êtes
33:21faible, vulnérable à telle heure.
33:23On vous épie,
33:25en permanence, ce que vous faites.
33:27La première des choses, c'est de réapprendre.
33:29C'est ce que j'ai défini comme une hygiène du digital.
33:31Il va falloir apprendre à vivre
33:33comme on a appris à se brosser les dents il y a 100 ans.
33:35Il va falloir apprendre à vivre avec le digital
33:37parce que le digital va envahir nos vies.
33:39On n'est qu'au démarrage de l'aventure.
33:41Demain, tout sera connecté,
33:43votre chimie sera connectée.
33:45La vraie question, c'est de savoir comment est-ce qu'on
33:47se réapproprie ces dimensions-là.
33:49Si on reprend l'image du hamster,
33:51pendant longtemps, on s'est dit
33:53qu'on imitait l'hamster qui court dans la roue.
33:55Aujourd'hui, la roue, elle a déraillé.
33:57Le hamster court dans la roue qui a déraillé.
33:59La première clé, c'est
34:01le temps. La deuxième, c'est la réappropriation
34:03du monde digital.
34:05Ensuite, c'est aussi de reconsidérer,
34:07vous posez la question sur le sommeil, que le sommeil
34:09fait partie de l'existence.
34:11Ce n'est pas quelque chose à combattre.
34:13En fait, ce que vous dites, c'est de reprendre
34:15le lead sur sa propre vie.
34:17C'est de prendre des décisions et ne plus subir.
34:19C'est ça que vous êtes en train de dire.
34:21J'ai envie de regarder les réseaux sociaux, je regarde
34:23pendant 10 minutes, après je fais autre chose.
34:25C'est de reprendre sa vie en main.
34:27Oui, et pour rester sur l'image du téléphone,
34:29faites un exercice un jour, prenez un téléphone
34:31dans la main et interrogez-vous,
34:33après avoir attendu, sur qui tient qui.
34:35Est-ce que vous tenez le téléphone ou c'est le téléphone
34:37qui vous tient ?
34:39On met la réponse.
34:41Donc oui, à chaque étape,
34:43à chaque endroit, c'est de se dire
34:45comment est-ce que je fais ?
34:47Reconsidérer. Et ce n'est pas simple, parce que la plupart des gens
34:49aujourd'hui se disent, je n'ai plus le pouvoir sur mon existence.
34:51Or,
34:53nous avons la capacité, mais c'est une prise de décision
34:55de changer les choses.
34:57Vous avez travaillé notamment sur le Yoga Nidra, l'hypnose,
34:59la méditation. Est-ce que
35:01c'est quelque chose, par exemple, je connais le Yoga Bikram
35:03qui est quand même assez violent physiquement.
35:05Le Yoga Nidra, ça consiste en quoi ?
35:07C'est l'inverse.
35:09Le Yoga Nidra est un yoga qui est immobile.
35:11On vous apprend
35:13à percevoir, je vous simplifie,
35:15à percevoir les choses dans une immobilité
35:17la plus grande. Donc, on parle de réappropriation
35:19du temps. Le Yoga Nidra est
35:21une des disciplines les plus efficaces.
35:23Mais, je vais vous dire, si on doit
35:25donner un conseil aux auditeurs,
35:27la chose la plus simple, c'est de réapprendre à s'asseoir
35:29confortablement, dans un fauteuil,
35:31et rien faire.
35:33Ça commence l'aventure de la réappropriation
35:35de l'existence.
35:37Ça, ça me stresse.
35:39Sans parler, sans rien dire, c'est pas possible.
35:41Et c'est ça le changement.
35:43Est-ce qu'aujourd'hui, l'hypnose,
35:45on parle beaucoup d'hypnose, un petit peu partout,
35:47pour arrêter de fumer, est-ce que ça aussi, ça peut
35:49nous aider ?
35:51Si on n'est pas capable de le faire soi-même ?
35:53Alors, bien sûr,
35:55il faut être dans de bonnes mains.
35:57Vous avez bien raison de souligner
35:59qu'on en parle beaucoup. La deuxième des choses,
36:01c'est qu'il faudrait définir
36:03ce qu'est l'hypnose, parce qu'il y a tellement de définitions
36:05d'hypnose. Celle que je pourrais vous donner aujourd'hui,
36:07dans le cadre du stress, serait
36:09de se réapproprier
36:11sa propre écologie,
36:13et l'écologie de l'individu. L'hypnose ouvre
36:15à cette disposition, à partir du moment
36:17où elle met
36:19en main de la personne qui s'y prête
36:21l'ensemble des facultés qui ne sont pas
36:23accessibles dans un état de conscience, d'agitation.
36:25Réapprendre
36:27à entrer en hypnose, c'est quelque chose
36:29de naturel. Ils ne parlent pas de magie.
36:31Ça vous permet, demain, avec un peu de pratique,
36:33de faire ce qu'on appelle de l'auto-hypnose,
36:35pour pouvoir, dans des situations données,
36:37vous remettre en mouvement,
36:39vous remettre dans le cœur de votre existence, autrement.
36:41Oui, c'est marrant. Moi, c'est marrant
36:43quand je suis stressée, vous savez ce que je fais ?
36:45Je regarde des films de Noël. Je vous le dis,
36:47même en plein été.
36:49C'est stressant ?
36:51Ça vous endort, ça je vous assure.
36:53Moi, cette nuit, j'ai regardé un film de Noël.
36:55Vous avez raison,
36:57je dis ça en rigolant,
36:59mais c'est la vérité.
37:01Effectivement, nous, on fait trois heures d'info
37:03par jour, donc on est nourri par l'info
37:05négative, tout ce qui arrive.
37:07Effectivement, c'est le principe
37:09du film de Noël, c'est de se dire que
37:11tout va bien, et on prend du
37:13positif et du n'importe quoi.
37:15En tout cas, on vous remercie
37:17sincèrement, puisque c'est déjà fini, ça passe
37:19très très vite. On montre vos livres.
37:21On montre vos livres. Merci professeur
37:23Jean-Noël Fabiani-Salmon
37:25et ce livre. Votre ordonnance
37:27anti-stress pour protéger votre cœur avec
37:29le docteur Pierre Sedbon.
37:31Merci beaucoup docteur Hélène Sussman
37:33et docteur Ronald Virail.
37:35Merci beaucoup, merci Léonard
37:37Antoni, en tout cas d'avoir été avec nous
37:39et notre ami Tonton Mauricio.
37:41Oui, bonsoir à tous.
37:43Salut Mauricio, buonasera.
37:45Buonasera à tutti.
37:47Le programme des vraies voies du foot
37:49qui vont suivre, malgré que
37:51le docteur n'a pas voulu dire Diego Maradona
37:53comme meilleur joueur du monde.
37:55Il a dû faire une chousse-casque.
37:57On l'attend dehors, on sait
37:59où il a mis sa voiture.
38:01Le menu des vraies voies du foot,
38:03on va revenir sur les banderoles du PSG
38:05qui ont été monstrueuses.
38:07On va parler de l'équipe
38:09de France, de la non-convocation
38:11de Cherki et Aclilouche.
38:13Et on va parler aussi
38:15de PSG OM.
38:17On va débattre de tout ça avec
38:19Gilles Favard, Éric Blondel et Pierre Grégoire
38:21qui m'accompagnent. Et on remercie Emmanuel Ribe
38:23d'avoir monté cet émission avec Nicolas Merlet.
38:25Merci à vous. Bien entendu. Et merci à notre équipe
38:27Fornina. Merci beaucoup.
38:29On vous souhaite une très jolie soirée.
38:31Passez ce moment de football.
38:33Et on se retrouve demain à 17h pour les vraies voies.
38:35Salut, à demain.

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