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00:00Avec Gilles-William Golnadel et Jules Therese, il était question de l'Algérie tout à l'heure à l'Assemblée Nationale.
00:12Il y a eu un échange entre François Bayrou et Eric Ciotti. Eric Ciotti parlant d'État voyou, qu'est-ce qu'on fait avec l'État voyou, etc.
00:19Bayrou lui répondant, on ne peut pas parler d'État voyou, d'État à État. Il y a la communauté algérienne d'un côté, il y a les dirigeants de l'autre, ce n'est pas exactement pareil.
00:29Et Jean-Noël Barraud, le ministre des Affaires étrangères, a pris également la parole, on l'écoute.
00:34La France aspire effectivement à une relation équilibrée et constructive avec l'Algérie, qui permette de faire valoir les intérêts des Français.
00:41Mais pour coopérer, il faut être deux. Et ce n'est pas la France qui détient aujourd'hui arbitrairement un écrivain franco-algérien, je pense à Boilem Sansal.
00:50Nous déplorons le rejet par les autorités algériennes de la liste d'Algériens en situation irrégulière.
00:57Ce rejet porte atteinte à nos intérêts. Et s'agissant de la ligne du gouvernement, vous l'avez dit, elle est claire et elle est ferme.
01:04Nous allons nous y tenir et nous allons, avec une détermination très ferme, œuvrer sur ce dossier pour défendre les intérêts des Français qui sont notre seul boussole.
01:14Gilles William Goldenadel, est-ce qu'on y comprend quelque chose, cette ligne du gouvernement entre Bruno Retailleau, Jean-Noël Barraud qu'on vient d'entendre, François Bayrou ?
01:22En tout cas, ce n'est pas une ligne claire. C'est le moins qu'on puisse dire. Je ne crois pas au partage des rôles non plus, je pense que M. Retailleau est parfaitement sincère.
01:33Mais ses capacités, malheureusement, sont très limitées. Vous avez M. Barraud qui est quand même dans une manière de soumission qui lui vient du quai d'Orsay.
01:47Il n'y a rien de nouveau sous le soleil du quai d'Orsay. Mais très sincèrement, choisir la grande mosquée pour rompre le jeûne, il fallait quand même le faire.
01:58Je ne vois pas d'inconvénient du tout. Est-ce qu'un ministre aille avec des musulmans ? Ça, ça ne me gêne pas en soi.
02:05Mais la grande mosquée qui est l'ambassade bis d'Algérie qui détient Boalem Sansal, si ça, ce n'est pas de la soumission, j'ai un problème de vocabulaire.
02:20Je suis d'accord avec aucun des mots qui ont été utilisés par Jean-Noël Barraud dans le son qu'on vient d'écouter. Il a parlé d'une relation équilibrée et constructive.
02:31Je ne vois pas l'équilibre. Je ne vois pas l'aspect constructif du régime algérien. Il a utilisé à trois reprises le mot ferme. Je ne vois aucune fermeté de la part de l'État français.
02:42Au-delà du cas de Boalem Sansal, il y a une affaire qui est un peu passée sous les radars. C'est celle de la disparition en octobre 2024 d'un homme, d'un Lyonnais de 75 ans.
02:54On n'a pas de nouvelles de lui depuis le 7 octobre 2024. Il a disparu en Algérie. C'est donc un Français. On n'entend rien du côté d'Alger. On n'entend rien du côté de l'État français.
03:05Je me questionne. Où est ce monsieur ? Pourquoi les autorités ne font rien ? Il y a des familles. On est peut-être en droit d'exiger.
03:13Ces familles montent au créneau.
03:15Qui a demandé aux autorités de réagir. Je ne vois rien. On va aller davantage sur cette enquête.
03:22C'est quand même curieux. Ajouté à cela, Boalem Sansal qui depuis hier est retenu depuis 4 mois. Je crois que la France aurait mérité d'être un peu plus ferme.
03:36Je vous le relis. Cet extrait du communiqué du ministère des affaires étrangères algérien hier pour le rejet de la liste des individus dangereux proposés par monsieur Retailleau.
03:52L'Algérie réaffirme son rejet catégorique des menaces et des velléités d'intimidation ainsi que des injonctions, des ultimatums et de tout langage combinatoire.
04:02En outre, l'Algérie désapprouve l'approche sélective de la France vis-à-vis des accords bilatéraux et internationaux liant les deux pays.
04:10Elle réaffirme qu'en ce qui la concerne, l'Algérie n'est animée que par le souci de s'acquitter de son devoir de protection consulaire à l'égard de ses ressortissants.
04:19Entre nous, soit dit, l'Algérie joue sur du velours. Pardon de vous le dire.
04:25Mais on parlait d'une ligne claire et ferme. La ligne de l'Algérie est claire et ferme.
04:29Elle voit le chef de l'État démentir monsieur Berroux qui avait lancé un ultimatum comprenant justement les accords en question.
04:40Mettez-vous à sa place. Et ce qui me gêne encore plus, c'est de voir le même chef de l'État pratiquement trahi militaire à la manière de monsieur Poutine nous expliquer que la guerre est à nos portes.
04:54Et qu'il faut se réarmer en même temps qu'on cède complètement aux injonctions algériennes.
05:02Il y a quelque chose franchement qui est de l'ordre de, je ne veux pas dire ridicule, mais un peu quand même de la fantasmagorie.

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