Avec Cédric Szabo, directeur de l'Association des Maires ruraux de France et auteur de "La démocratie du quotidien" (Editions de l’Aube)
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##LA_VERITE_EN_FACE-2025-03-13##
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, la vérité en face, Patrick Rocher.
00:03Il faut faire un truc attractif, Monsieur le Maire.
00:05Ce qu'il nous faut, c'est des vrais gens qui vivent ici, qui font des enfants.
00:08Il ne nous faut pas des touristes.
00:12C'est intéressant, cette petite réflexion.
00:15Il nous faut ici des vrais gens, des gens engagés.
00:19C'est ça aussi, la vie, évidemment, dans une commune.
00:22Bonjour, Cédric Zabot.
00:23Bonjour.
00:24Vous êtes le directeur de l'association des maires ruraux de France.
00:27C'est vrai qu'on est à Nantes, quasiment, des municipales.
00:31Il y a un véritable enjeu aujourd'hui, notamment dans les grandes villes.
00:35On le voit, il y a ces constitutions de liste, les partis, bien sûr.
00:39Mais localement, dans les villes moyennes, les plus petites villes,
00:44et puis les villages, on se prépare aussi, mais d'une autre manière.
00:47On en débat, on commence à se poser la question.
00:51On essaye de savoir si on continue ou pas dans l'équipe.
00:55C'est une équipe, le conseil municipal.
00:57C'est pas un maire, on personnalise beaucoup, mais c'est 500 000 élus.
01:01C'est le maire, quand même, qui incarne.
01:02Oui, mais c'est le maire qui est l'entraîneur de l'équipe.
01:05C'est le sélectionneur de l'équipe.
01:07Donc, il regarde et on sait qu'il y a des gens qui vont arrêter par choix.
01:12Ce n'est pas une maladie ou ce n'est pas un drame d'arrêter
01:15parce qu'on a déjà fait deux, trois mandats, parfois plus.
01:19Donc, il est parfois logique de se poser la question, de dire...
01:22Alors, moi, il y en a beaucoup qui disent, j'en peux plus
01:25parce qu'on vient se plaindre pour tout.
01:27Beaucoup plus qu'auparavant, on m'interpelle, etc.
01:30C'est difficile, parce que c'est un engagement d'être maire.
01:33C'est un engagement d'être maire, mais encore une fois, ils le vivent.
01:36C'est ce dont je porte témoignage dans la démocratie du quotidien.
01:39En fait, c'est réellement ce sentiment, ce souci d'être dans le collectif.
01:45Même s'il y a la figure un peu tutélaire, le repère, etc., qui est le maire.
01:49Eux, ils disent très bien, nous, on ne ferait rien tout seul.
01:52Donc, il faut garantir le fait que sur six ans, il y ait une équipe.
01:55Il n'y a pas besoin d'avoir 50 personnes.
01:57Mais il y a un premier adjoint, souvent un homme ou une femme de confiance,
02:00à qui on sait qu'on peut déléguer des choses.
02:02Et puis, les conseillers municipaux, on n'a pas besoin de les voir tous les jours.
02:04Ils sont souvent actifs à côté.
02:06Oui, c'est vrai.
02:07Vous dites que c'est la démocratie du quotidien.
02:09C'est vrai que c'est la démocratie directe quand on est maire, bien sûr,
02:13et avec son équipe municipale.
02:15Nous sommes en ligne avec...
02:17Alors, ce n'est pas une commune rurale.
02:19C'est un peu plus important avec Alexandre Vincentdet,
02:21qui est du côté de Rieux-la-Pape, dans la région lyonnaise,
02:24qui est confronté, justement, aussi à ça,
02:27à ces interpellations en direct de la population.
02:31Bonjour, Alexandre Vincentdet.
02:33Bonjour.
02:34Bonjour.
02:35Vous interpellez, parce qu'il y a deux, trois histoires.
02:38Vous avez été, entre guillemets, où vous avez fait la une.
02:42D'une part, contre l'interdiction des critères 3,
02:45là, vous êtes monté au créneau en disant,
02:47là, on va priver tout le monde de sa voiture dans ma commune.
02:51Grosso modo, c'est ça.
02:52C'est-à-dire que c'est une population, en fait, un petit peu plus modeste.
02:55On vous a vu là-dessus.
02:56Et puis, aussi, sur l'ordre, sur l'autorité dans votre ville.
03:01Et résultat, vous faites intervenir, d'une part, quand vous le pouvez,
03:06soit la police nationale, soit la police municipale.
03:10Et là, il y a un député LFI, qui est monté, en fait, au créneau,
03:13qui a dit que les jeunes de la ville étaient harcelés par la police.
03:16Résultat, il y a eu des tags injurieux et menaçants sur les murs de votre ville.
03:22C'est ça, Alexandre Vincent ?
03:23C'est ça.
03:24Oui, j'ai été parlementaire.
03:26Je suis maire, depuis 2014, de cette belle ville de Rieux-la-Pape,
03:29qui est une ville populaire.
03:31Quand j'ai été élu, en 2014,
03:33on faisait une ville d'un peu plus de 30 000 habitants aujourd'hui,
03:36qui avait plus de 57% de logements sociaux.
03:38On est en plein plan de rénovation urbaine, actuellement,
03:41puisqu'on a un plan de rénovation urbaine qu'on a porté,
03:43validé avec l'ANRU, l'Agence nationale de rénovation urbaine,
03:45et l'État, et la métropole de Lyon,
03:48qui aujourd'hui donne un peu plus de 360 millions d'euros.
03:51Donc en fait, on a une ville qui est en pleine transformation,
03:53recrée de la mixité sociale.
03:54On a mis le paquet sur la sécurité aussi.
03:56D'ailleurs, on a une des communes, aujourd'hui,
03:59les plus sûres de la métropole de Lyon.
04:01Et dans le même temps, j'ai été parlementaire entre 2022 et 2024.
04:04J'ai été battu, dans le cas d'une triangulaire,
04:06par ce fameux député LFI,
04:08qui aujourd'hui, d'ailleurs, fait un amalgame odieux.
04:11Non, la police municipale ne harcèle pas les jeunes.
04:13Elle verbalise des contrevenants, des délinquants et des voyous,
04:16qui pourrissent la vie de nos concitoyens,
04:18qui, dans les quartiers populaires, sont les premières victimes
04:20des incivilités permanentes d'une ultra-minorité.
04:23Et parce que ce député a dit à l'Assemblée nationale,
04:26pour une question électorale et électoraliste,
04:29que la police nationale et municipale harcelaient les jeunes,
04:33déjà, c'est un amalgame odieux, encore une fois,
04:35entre les jeunes et les voyous,
04:36derrière, forcément, vous avez la création de tensions
04:40entre cette petite minorité et ceux qui incarnent l'autorité et l'ordre,
04:45qui sont le maire, les policiers municipaux, les policiers nationaux.
04:48Vous avez eu, hier, des tags où j'ai été, au moins encore,
04:51menacé de décapitation et où on cite...
04:54Le maire, on va te couper la tête.
04:56Quand on voit ça sur les murs de sa commune,
04:59comment vous avez réagi ?
05:02J'ai envie de dire le premier sujet.
05:05Moi, j'ai d'abord pensé aux policiers,
05:07parce qu'en plus, pour certains,
05:09il y a leur identité, aussi, qui sont taguées sur les murs.
05:12Et puis, c'est un sentiment de révolte.
05:14On fait notre travail parce qu'on est sollicité par nos administrés
05:17qui en ont assez et qu'on leur pourrisse la vie.
05:19On met les moyens et vous avez quelqu'un
05:21qui, en fait, veut faire de l'électoralisme à 2 euros
05:26pour essayer de flatter un certain électorat,
05:28qui électorat des voyous et des dealers dans les quartiers,
05:31parce qu'il pense qu'il n'y a que comme ça qu'il pourrait être réélu.
05:33Et donc, du coup, qui met une cible dans le dos
05:37et du maire et des policiers, c'est inadmissible.
05:40Et aujourd'hui, les maires, de toute façon,
05:42et tous les maires de communes vous le diront,
05:44on est en première ligne.
05:45Et c'est normal qu'on soit en première ligne.
05:46On l'a voulu.
05:47Mais il y a un moment, si vous avez d'autres élus
05:50qui pour des questions électoralistes et communautaristes
05:52ou tout ce que vous voulez d'anti-républicanisme
05:55pour essayer de conserver leur poste,
05:57mettre des cibles dans le dos des maires,
05:59oui, demain, il y aura peut-être une crise élocation.
06:00Moi, ce n'est pas mon cas parce que, très clairement,
06:02plus on m'attaque comme ça, plus j'ai tendance
06:04même à me renforcer dans ma détermination,
06:06à me battre pour mes convictions,
06:08à me battre pour mon territoire
06:10et pour mes concitoyens, notamment les plus fragiles,
06:12qui, eux, n'en peuvent plus des incivilités du quotidien.
06:14Oui, merci beaucoup.
06:15Et donc, on voit que ces tags injurieux menaçants
06:19ne vous découragent pas, mais au contraire,
06:21vous vous dites, je vais continuer.
06:25Mais pour vous dire, moi, j'ai...
06:26Oui, Alexandre Vincente, oui.
06:27Fut une époque, quand on a vraiment mis le paquet aussi
06:31sur le fait de pilonner avec l'État
06:33les points de deal qu'on avait sur la commune
06:35et on a eu des vrais résultats,
06:37j'ai été menacé, ma famille a été menacée,
06:41moi, j'ai même des policiers qui ont dormi chez moi.
06:43Ah oui.
06:44À une époque.
06:45Mais moi, si vous voulez,
06:47ce que je trouve lamentable dans cette histoire,
06:49et il y a beaucoup de maires qui se reconnaîtront là-dedans,
06:51c'est qu'aujourd'hui, en effet, la tension même politique
06:53a changé avec l'avènement d'un certain nombre
06:56de partis extrémistes et les filles en font partie.
06:58Par exemple, vous voyez, quand vous êtes menacé,
07:01quand vous êtes insulté, en général,
07:03vous avez le soutien de l'ensemble du spectre politique
07:07qui condamne ces violences ou qui condamne les menaces.
07:10Pas plus tard que ce matin, je regardais l'opposition,
07:13en fait, mon opposition municipale dit
07:15« Ah bah, voilà, regardez, Vincendez,
07:17c'est le retour de la Comedia dell'Arte ».
07:19C'est assez extraordinaire, quand même.
07:21Vous voyez, c'est bien qu'il y a un vrai problème,
07:23aujourd'hui, dans le respect qu'on peut avoir des maires
07:25qui sont, encore une fois aujourd'hui,
07:27les élus de proximité les plus respectés
07:29par nos concitoyens, parce qu'on est là
07:31au quotidien, à leur côté.
07:33Merci beaucoup, Alexandre Vincendez, d'avoir pris
07:35un petit peu de temps pour répondre à nos questions
07:37sur Sud Radio. Cédric Zabot,
07:39ce que dit Alexandre Vincendez ?
07:41Alors, ce n'est pas une commune rurale,
07:43c'est une commune plus importante,
07:45dans la périphérie, évidemment, de Lyon,
07:47mais les élus locaux, eux aussi,
07:49sur des petites communes,
07:51ressentent à une autre échelle
07:55le fait d'être
07:58le dernier maillon,
08:00ou le premier, en tout cas,
08:02face à leurs administrés.
08:04C'est l'idée
08:06de la collection
08:08« Raconter les Territoires »
08:10qu'on a vue
08:12avec les éditions de l'Aube, avec
08:14Salomé Berloux
08:16et Félix Assouly, c'est de dire
08:18aujourd'hui, il faut mettre
08:20sur l'écran radar, et merci de me donner l'occasion
08:22d'en parler un petit peu,
08:24de toute cette effervescence
08:26communale, qui effectivement inclut
08:28des moments de tension, mais ce que je raconte
08:30c'est que c'est d'abord, ils prennent un plaisir
08:32fou, ils sont passionnés,
08:34et moi je ne vais pas faire l'année
08:36en disant « vous allez tous mourir
08:38à la fin », moi je suis là
08:40pour expliquer qu'il y a des gens qui se battent
08:42au quotidien, on peut être dans l'adversité
08:44comme le racontait le maire de cette grande ville,
08:46moi j'ai des centaines
08:48de témoignages des élus locaux, on n'en fait
08:50pas les choux gras sur les grands radios,
08:52il y avait une maire dans l'Ardèche
08:54le week-end dernier,
08:56dont le domicile a été caillassé,
08:58il y a une solidarité extraordinaire des maires
09:00de l'Ardèche qui se sont réunis devant la préfecture,
09:02mais ça, encore une fois,
09:04il y a le ministre,
09:06vous receviez ce matin le ministre de la Justice,
09:08nous on ne supporte plus,
09:10chez les maires euros comme ailleurs, qu'il y ait
09:12des plaintes qui soient classées
09:14sans suite, ça aujourd'hui, il y a une circulaire
09:16qui nous dit « il n'y a pas de soucis,
09:18elles sont instruites », en vrai, ce n'est pas ça partout,
09:20et donc il faut aller vers cette question-là.
09:22Mais encore une fois, on veut mettre aussi
09:24en avant le fait que
09:26c'est le premier mètre, et ce n'est pas le dernier
09:28kilomètre, c'est le premier mètre.
09:30Les parisiens,
09:32vous êtes la radio du premier mètre,
09:34et je vous en félicite, nous c'est en tout cas
09:3635 000 communes, notamment
09:3891% d'entre elles sont rurales,
09:40donc vous pouvez avoir des mécanismes
09:42de tension, d'adversité, etc.
09:44Mais encore une fois, comme le disait le maire
09:46à l'instant, on choisit,
09:48on est candidat pour être élu,
09:50on s'engage, et on sait aujourd'hui.
09:52On s'engage pour l'intérêt général,
09:54et parce qu'on se dit, et c'est le cœur
09:56du bouquin, c'est de dire en fait
09:58il y a une partie de moi-même que peut-être
10:00je ne réalise pas dans mon boulot, dans ma vie
10:02personnelle, etc., et là je me dis
10:04j'ai peut-être une aptitude, je sais,
10:06je vais être utile, ma commune est utile,
10:08et moi je peux être utile parce que j'aime bien
10:10les gens, j'aime bien organiser des événements,
10:12j'aime bien m'occuper, ça peut être
10:14de la route, ça peut être de la culture,
10:16etc., et donc tout ça,
10:18on l'a, tout c'est en nous.
10:20On pourrait bien le faire dans une association.
10:22Premièrement, on le fait dans une association, mais je le disais tout à l'heure,
10:24il y a plus d'un million de personnes en 2020
10:26qui se sont posé la question
10:28est-ce que je ne pourrais pas être utile,
10:30qui ont été candidats. Donc moi, mon rôle
10:32aujourd'hui, c'est de témoigner de cette
10:34effervescence-là, de ces gens qui se disent
10:36à un moment donné, je suis, je bosse
10:3835 heures par semaine, mais j'ai du temps,
10:40je peux m'occuper parce que ça m'intéresse, et puis
10:42j'aime bien mon village, j'y suis né
10:44ou même j'y suis arrivé il y a 10 ans,
10:46mais je trouve que ce qui s'y fait est sympa, il y a une bonne ambiance,
10:48les élus font du bon boulot,
10:50est-ce que je ne peux pas rejoindre l'équipe ?
10:52C'est un peu ça l'idée.
10:54Avec des exemples que vous citez
10:56dans votre livre, comme par exemple
10:58une élue qui va chercher
11:00le déambulateur pour quelqu'un
11:02dans la commune voisine,
11:04pour une personne, voilà, c'est un
11:06engagement direct.
11:08De faire du bien.
11:10Et de le faire, et ça c'est un point important,
11:12dans un cadre démocratique, légitimé
11:14par le scrutin.
11:16Oui, on peut le faire dans l'associatif,
11:18mais là, ce qu'ils font, eux, à l'échelle
11:20communale, c'est qu'ils ont la légitimité du scrutin,
11:22en plus en milieu rural, c'est l'avantage sur les villes,
11:24les gens votent beaucoup plus.
11:26Donc on a une hyper-légitimité. Moi j'habite dans
11:28un désert démocratique, je suis lyonnais,
11:30il y a 35% de participation aux élections de l'histoire
11:32en 2020, donc ça c'est un problème
11:34démocratique majeur. Nous on a un problème
11:36en milieu rural qui est un peu différent,
11:38c'est comment est-ce qu'on renégocie avec l'État
11:40des capacités de pouvoir faire,
11:42parce que les gens attendent des élus qu'ils fassent
11:44des choses, et qu'aujourd'hui il y a toute une série,
11:46le maire à l'instant
11:48a évoqué la question de la sécurité, nous on peut parler
11:50la première des insécurités en milieu rural,
11:52c'est le fait de ne pas pouvoir se soigner.
11:54Donc les maires euros se mobilisent là-dessus.
11:56Allez, on va continuer d'en parler.
11:58Et qui sont les gens qui s'engagent,
12:00et ceux qui vont s'engager pour l'année
12:02prochaine ? On va voir ça avec vous.
12:04Est-ce qu'il y a des tranches d'âge plus que d'autres,
12:06des professions ?
12:08Où en est-on aussi
12:10du regroupement des communes ? C'est ce que l'on va voir,
12:12parce que c'était l'un des grands projets, de dire
12:14on a trop de communes en France, 36 000,
12:16et il faut les regrouper, vous allez voir, on va être
12:18plus efficace. On n'a pas beaucoup avancé
12:20en fait à ce sujet. Et puis combien ça gagne,
12:22tiens, un élu
12:24d'une petite commune ? C'est souvent l'une
12:26des questions qui est posée.
12:28Cédric Zabot, dans un instant, puisqu'il connaît parfaitement
12:30tous ces sujets, sera avec nous, dans
12:32La Vérité en face, sur Sud Radio.
12:349h-10h, Sud Radio,
12:36La Vérité en face,
12:38Patrick Roger. La Vérité en face,
12:40dans un an, il y aura les municipales, alors
12:42il y a les histoires des grandes villes,
12:44le Dalgaux, etc.
12:46Le Lyon, puisque Cédric
12:48Zabot, vous êtes à Lyon, le maire de Lyon,
12:50qui va se représenter aussi,
12:52dans les grandes villes, avec de grands enjeux.
12:54Puis il y a les petites communes,
12:56qui nous intéressent beaucoup, parce que c'est le maillage
12:58essentiel. 35 000, vous disiez,
13:00sur les 36 000 à peu près, non ?
13:02Non, c'est 33 000
13:04communes rurales, sur les 35 000 communes
13:06qui aujourd'hui sont en gros un peu plus de 90% des
13:08communes. Il ne faut pas l'oublier, on l'oublie
13:10un peu souvent en France, le monde rural
13:12c'est 88% de la géographie de la métropole,
13:14un tiers de la population, donc on n'est pas
13:16dans la marge. Et donc, pour organiser tout ça,
13:18il y a besoin d'avoir ce maillage, et c'est une chance.
13:20Il y a des fois, certains le critiquent, en disant
13:22il y a trop de communes, etc. Nous on dit,
13:24regardez, ça fonctionne, là, bah oui,
13:26on ne fait pas de com',
13:28mais les gens font le job, ils
13:30essayent de le faire le mieux possible, cette fonction-là
13:32qui est magnifique, et c'est
13:34ce qu'ils nous disent à moi.
13:36C'est magnifique, mais il faut avoir du temps.
13:38Souvent, ce sont des jeunes retraités
13:40qui y vont, non ? Pas nécessairement,
13:42c'est souvent des,
13:44en début de mandat, c'est des futurs
13:46jeunes retraités, c'est plutôt des actifs en fin de carrière
13:48qui voient que d'ici deux ou trois ans, ils ont un peu
13:50plus de temps, et donc, voilà, ils ont fait
13:52leur vie professionnelle. Mais ils n'y vont pas
13:54pour gagner d'argent. On n'y va pas pour ça,
13:56on y va pour rendre service. Nous,
13:58ce qu'on demande avec le Président Michel Fournier
14:00et le Président Desmeriaux, c'est qu'il y ait
14:02un statut d'élu qui permette,
14:04à minima, de ne pas perdre de revenus disponibles
14:06quand on s'engage. Parce que
14:08beaucoup d'actifs, aujourd'hui, s'interrogent là-dessus
14:10et ils ont raison de se le faire. Et donc,
14:12on se bat, c'est le rôle des associations d'élus,
14:14la nôtre et d'autres, pour,
14:16c'est un débat qui va arriver dans les semaines qui viennent
14:18à l'Assemblée nationale, pour qu'il y ait un statut
14:20de l'élu, ce n'est pas quelque chose
14:22qui en fait des personnages
14:24à part, c'est juste pour
14:26aller encourager
14:28l'engagement citoyen et le rendre
14:30davantage possible. Quand vous êtes
14:32actif ou active, il faut aussi beaucoup
14:34parler des femmes, on a besoin de
14:36renouveler aussi les conseils municipaux.
14:38Dans les villes
14:40où le scrutin de liste
14:42est obligatoire, on est à à peu près
14:4440-47% je crois
14:46et en moyenne, on est à
14:4837-38% parce que sur les communes rurales,
14:50la parité n'est pas la règle,
14:52ça va le devenir, on le souhaite, nous,
14:54dans les prochaines semaines, pour l'élection
14:56de 2026, de telle sorte,
14:58à ce que ce soit un conseil municipal
15:00soit davantage représentatif.
15:02Bien sûr que les conseils municipaux, en moyenne, sont bien plus
15:04représentatifs de la diversité de la société
15:06que peuvent l'être un député, un sénateur,
15:08dont on sait que les sélections sont souvent plus politiques.
15:10Là, aujourd'hui, les conseils municipaux
15:12ressemblent au pays, mais
15:14il y a effectivement des
15:16catégories, on parle par exemple des jeunes,
15:18si vous êtes étudiant à Lyon, si vous êtes
15:20originaire du Cantal, c'est pas nécessairement
15:22simple d'être élu dans votre village, mais c'est pas interdit.
15:24Il faut pouvoir l'encourager,
15:26le rendre davantage possible.
15:28C'est du temps, vous l'avez dit,
15:30le temps, c'est quelque chose qui est aussi
15:32à négocier au sens positif du terme
15:34avec son employeur.
15:36Maire d'une petite commune
15:38de 800-900 habitants,
15:40c'est quoi la dénité ?
15:42C'est quelques centaines
15:44d'euros, et
15:46beaucoup nous disent que la moitié part déjà
15:48dans la pompe
15:50parce que je vais à la préfecture,
15:52je vais à l'intercommunalité.
15:54Ils n'ont pas de carte bleue pour ça, pour mettre de l'essence ?
15:56Non.
15:58Non, mais
16:00je vous rassure,
16:02le sujet est énorme.
16:04Donc on le fait pas pour ça, on le fait parce que
16:06vous l'avez dit, et on le dit souvent,
16:08le maire est l'élu le plus populaire,
16:10mais il faut peut-être s'adréter là-dessus, parce que souvent on le dit
16:12pour juste après aller dire que ce sont les députés,
16:14les ministres, les présidents, ils sont pas populaires.
16:16On confonde. Nous on dit,
16:18voyons cette richesse-là,
16:20qui est
16:22ce groupe,
16:24j'ai parlé d'équipe de France, des élus locaux,
16:26il faut qu'elle puisse réussir,
16:28on est content que l'équipe de France de rugby gagne,
16:30on est content que l'équipe de France de football
16:32prépare la Coupe du Monde.
16:34Nous en 2026, il faut que ces 500 000 élus
16:36soient là, soient présents, il faut leur donner envie.
16:38500 000 au total.
16:40Dans les 35 000 communes de France, donc c'est beaucoup
16:42pour s'occuper des autres, et c'est quand même
16:44une belle fonction, une belle vocation.
16:46S'occuper des autres et s'occuper de sa commune.
16:48S'occuper de sa commune, encore une fois,
16:50on est fiers, on a souvent...
16:52Et qu'on la préserve.
16:54C'est un des enjeux. Le monde rural, je le disais tout à l'heure,
16:56l'accès aux soins, c'est un sujet, aujourd'hui, en gros,
16:58le champ politique classique
17:00ne sait pas traiter le sujet,
17:02ils ont essayé plein de choses, ils n'y arrivent pas, et donc
17:04les élus locaux se disent, comme sur le commerce, comme sur la mobilité,
17:06on peut faire des petites choses à l'échelle locale
17:08qui rendent la vie de nos habitants
17:10plus agréable.
17:12Voilà, la démocratie du quotidien racontée
17:14les territoires. Merci Cédric Zabot,
17:16c'est aux éditions de l'Aube,
17:18et puis on en reparlera, évidemment,
17:20avec beaucoup d'histoires, on en parle beaucoup
17:22sur cette radio, puisque nous sommes la radio du dernier kilomètre.
17:24Ou peut-être du premier.
17:26Du premier, évidemment,
17:28c'est en train de changer. Je vais changer
17:30le slogan pour l'année prochaine.
17:32Parlons vrai, dans un instant,
17:34c'est Valérie Expert, Gilles Gansman,
17:36qui vont recevoir
17:38Gaspar Ganser.
17:40Il n'a pas été maire, lui, mais
17:42il s'était lancé, déjà,
17:44dans une campagne, quand même.
17:46Dans un instant, et puis ensuite,
17:48tous les programmes, André Bercoff, Les Vraies Voix, ce soir,
17:50de retour, a priori, de Lyon, avec Cécile
17:52de Ménibus et Philippe David, puisqu'ils étaient à Lyon,
17:54hier, pour le salon
17:56Global Industrie. Je crois que Philippe David
17:58a pris 2-3 kilos, au passage.