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00:00...
00:09Bonsoir, bonsoir à tous et bienvenue dans cette nouvelle édition de votre émission Cache sur Table avec nos invités ce soir.
00:16Stéphanie Lange, députée, les Engagés au Parlement de la Région et de la Fédération Wallonie-Bruxelles, bonsoir.
00:22Bonsoir à tous et à toutes.
00:24Et avec nous, Farid Attar, députée écolo-bruxelloise au Parlement francophone-bruxellois, bonsoir.
00:29Bonsoir.
00:30Et avec nous, Mathias Vandenborg de la NVA, député au Parlement bruxellois et chef de groupe de la Commission communautaire flamande, bonsoir.
00:36Bonsoir à vous.
00:37Merci d'être avec nous sur Arabelle.
00:39Au cours de cette émission, on va aborder quelques thématiques ensemble, si vous le voulez bien.
00:43Bien sûr, l'actualité immédiate, c'est le blocage politique à Bruxelles.
00:46On parlera aussi de la sécurité ou de l'insécurité chez nous en passant aussi par la gestion actuelle et future de nos CPS.
00:53Mais on va commencer par le commencement, le blocage politique dans notre belle capitale, capitale de l'Europe.
00:58Alors, comment on peut expliquer ce blocage politique à Bruxelles ?
01:02En fait, comment sommes-nous arrivés là, peut-être, avec vous, Farid Attar ?
01:06C'est une très bonne question.
01:08D'abord, rappelez que ça fait quand même plus de huit mois que les Bruxelloises et les Bruxellois attendent désespérément, vraiment,
01:14qu'un gouvernement responsable et stable se forme enfin.
01:17Que malheureusement, vous constatez que ce n'est toujours pas le cas.
01:20Sans doute pour des problèmes peut-être d'exclusives des uns et des autres, voire peut-être d'égo.
01:26D'ailleurs, je regrette même que certains partis qui sont arrivés premiers après le scrutin de juin 2024 ne soient pas présents aujourd'hui.
01:33Bon, il faudrait peut-être leur poser la question à eux.
01:36Donc, je renvoie quelque part la balle aussi à deux partis qui sont arrivés en tête, c'est-à-dire, pour ne pas les nommer, le MR et le PS,
01:42qui aujourd'hui, chacun d'ailleurs, garde et maintient des exclusives.
01:46Peut-être qu'à un moment donné, et je salue d'ailleurs l'initiative des informateurs qui viennent de terminer leur premier tour
01:52et qui vont lancer dès demain des tables de dialogue.
01:54Parce qu'en fait, pour pouvoir résoudre une situation, quelle qu'elle soit, dans la vie privée comme dans la vie professionnelle,
01:59il faut commencer par le dialogue.
02:00Et donc, j'espère qu'au moins ces deux parties commenceront déjà à redialoguer ensemble pour pouvoir...
02:06Oui, on va revenir sur les informateurs.
02:08Un commentaire peut-être, Mathias Van den Borst, sur cette situation un peu compliquée chez nous ?
02:13Compliquée, oui, l'air est grave.
02:15Il y a des mondes, des institutions de partout qui disent que la blocade de Bruxelles ne peut pas durer
02:22parce qu'il y a des problèmes externes et internes qui sont énormes.
02:26La sécurité, pour nommer un, mais aussi le budget, qui est un désastre aujourd'hui.
02:33Donc l'air est grave.
02:34Donc nous, NVA, comme partie d'essayer d'être responsable aussi à Bruxelles,
02:39on a dit oui, on veut bien participer dans la formation d'un gouvernement.
02:43Et là, depuis novembre dernier, il y a une majorité côté néerlandophone.
02:48Et depuis ce moment-là, le PS a dit ah non, on ne veut pas parler, même pas parler avec la NVA,
02:55la partie, je peux rappeler, partie du Premier ministre, partie plus grande de toute Belgique.
03:00On a une centaine de bourgmestres.
03:02On est en Flandre au pouvoir depuis 15 ans.
03:05Et tout d'un coup, le PS dit on ne veut même pas parler avec ce parti.
03:10Et depuis là, la situation s'aggrave.
03:14– Stéphanie Lange, la NVA, c'est le principal point de blocage ?
03:18– Oui, non, je pense que ce n'est pas que la NVA.
03:22Je pense aussi que le PS a eu à sa responsabilité à prendre.
03:27Maintenant, on constate aujourd'hui David Leister,
03:31qui a mené quand même sa mission avec détermination et responsabilité.
03:37Il n'a pas réussi à cause des blocages de différents partis politiques.
03:44Et donc aujourd'hui, la mission des informateurs,
03:48c'est clairement de pouvoir remettre tout le monde autour de la table
03:52et de dépasser les positionnements politiques propres et égoïstes
04:01que certains partis continuent à avoir
04:05pour essayer de former un gouvernement pour les Bruxellois et les Bruxelloises.
04:11Et donc, c'est ici un appel à la responsabilité des différents partis autour de la table.
04:18Et je salue aussi l'initiative telle que Vandenbrandt et de Christophe Depecler,
04:26parce qu'effectivement, leur mission n'est pas facile.
04:30Ils viennent de commencer, ils ont commencé il y a trois jours.
04:35Et donc, maintenant, ce sera la place aux différentes multilatérales autour de la table,
04:43plusieurs parties qui sont la source du blocage
04:49et qui devront se mettre autour de la table pour voir quels projets des sociétés
04:55nous pourrons porter tous et toutes ensemble pour Bruxelles.
05:01– Alors, on a dit un nouveau départ pour la formation bruxelloise,
05:06la nouvelle méthode, on sait que David Lester a jeté l'éponge,
05:09Depecler et Vandenbrandt ont repris le flambeau,
05:12les engagés grunes qui vont tenter de débloquer la situation politique à Bruxelles,
05:16mettre les vétos et les égaux de côté, c'est un titre d'un article de la VRT,
05:21alors mettre les vétos et les égaux de côté à Bruxelles,
05:24ce n'est pas aussi simple que ça n'y paraît Farid Attar.
05:26– Visiblement non, mais on va quand même se tourner vers, on espère,
05:29parce qu'on est, nous en tout cas les écologistes, aussi source de propositions,
05:33même si aujourd'hui nous avons été très clairs sur le fait que les électeurs
05:37ont quand même annoncé très clairement, en tout cas, une préférence pour certains partis.
05:43Et donc oui, nous renvoyer la balle aux partis qui sont arrivés premiers,
05:47mais nous, ce qui nous intéresse évidemment, surtout,
05:49c'est le sort des Bruxelloises et des Bruxellois.
05:51Nous voulons construire un projet pour Bruxelles, pour les Bruxellois,
05:53les enjeux sont importants, on a parlé de sécurité,
05:55on a parlé d'emploi, de social, des CPS,
05:58et donc les enjeux sont tellement nombreux qu'on a besoin évidemment
06:02que chacun et chacune prenne ses responsabilités
06:04et que mettent évidemment les égaux de côté.
06:06Mais donc c'est pour ça qu'Ecolo a accepté aussi les précédentes invitations
06:10de l'ex-formateur M. Lester.
06:13Et puis aujourd'hui, les informateurs, Ecolo a répondu présent,
06:16était autour de la table, était une force de proposition,
06:19et nous ne bloquerons rien au niveau du Parlement.
06:21D'ailleurs, nous ne chômons pas depuis huit mois,
06:23nous travaillons, nous déposons des textes, des interpellations,
06:26parce qu'il faut continuer évidemment à prendre les responsabilités
06:29et à interpeller les ministres, même en affaires courantes.
06:32Alors je vais quand même insister, Bruxelles ne doit pas devenir un symbole de blocage,
06:36avait déclaré le roi des Belges il y a quelque temps.
06:38Malheureusement, Mathias Vandenberghe, on semble se diriger vers cette image
06:42peu reluisante de la capitale de l'Europe.
06:44C'est très regrettable, oui. Je constate normalement dans le passé,
06:48c'est comme Bruxelles est formée, il faut former deux majorités,
06:52du côté néerlandophone et du côté francophone.
06:55Et ensemble, ils forment une majorité dans le Parlement et dans le gouvernement.
07:00Et comme ça a fonctionné, Bruxelles depuis la création, il y a plus de 35 ans.
07:04Mais aujourd'hui, il semble que certains ne veulent plus accepter cette réalité
07:11et un peu détourner les règles du jeu.
07:14Mais comme toute démocratie, il y a quand même des règles pour former un gouvernement,
07:18pour former une majorité.
07:21Et ces règles sont là depuis la création du Parlement bruxellois, de la région capitale.
07:29Et voilà. Et aussi, il faut constater que nous sommes en Belgique.
07:33Il y a des règles, bien sûr, en place pour protéger les minorités du côté néerlandophone ici à Bruxelles.
07:38Mais du côté fédéral aussi, il y a certaines règles à respecter.
07:42Et si on ne respecte plus, là la question se pose, comment est-ce qu'on peut avancer ?
07:49Parce que pour nous, c'est clair, il faut respecter ces règles.
07:53Il faut respecter la majorité des deux côtés.
07:56Et puis on se parle. C'était toujours comme ça.
07:59Mais maintenant, il n'y a pas de manière de contourner ces règles.
08:03Et ça, c'est essentiel pour nous.
08:05Il faut vraiment, si on respecte les règles qui sont aujourd'hui en place,
08:09c'est toujours possible de former un gouvernement,
08:12même si les partis autour de la table ne sont pas les partis préférés.
08:16Ce sera difficile. C'est toujours...
08:19Dans une démocratie, on ne peut pas former tout le programme.
08:27Il faut toujours faire des compromis.
08:29Mais il faut au moins se parler et se respecter l'un de l'autre.
08:32– Stéphanie Lange, votre avis sur ces possibles mariages contre nature et des compromis ?
08:38– Moi, ce qui me heurte le plus, c'est effectivement qu'on n'arrive pas à se parler.
08:47Pourquoi est-ce que David Laister a jeté l'éponge vendredi passé ?
08:52C'est parce que le dialogue n'était plus possible entre les différents partis.
09:00Alors, j'entends qu'il y a certaines exclusives.
09:04Maintenant, je pense qu'il est vraiment essentiel de lever ces exclusives
09:10et de pouvoir parler entre partis et de voir quelles sont les majorités possibles
09:17et quelles sont vraiment les lignes rouges que chaque parti veut mettre.
09:26Maintenant, l'important, c'est surtout de reprendre le dialogue
09:30entre les différents partis autour de la table.
09:34– Alors, Bruxelles est plongée dans un impasse politique depuis 8 mois,
09:38on l'a dit, sans gouvernement stable.
09:40Alors, face à cette situation, les partenaires sociaux bruxellois se font entendre
09:44et ont appelé à l'action, notamment Thierry Geertz, qui est le CEO de Bessie,
09:48qui ne cache pas son inquiétude et son mécontentement.
09:51Je vous propose de l'écouter, on se retrouve juste après.
09:54Voilà, Thierry Geertz qui dit en substance, on va droit dans le mur.
09:58Peut-être une réaction ?
10:00Farida Attahar en propose cette sortie de Thierry Geertz, notamment.
10:04– Moi, je le comprends parfaitement, il a entièrement raison.
10:06D'ailleurs, ce n'est pas le seul, il y a eu des appels des syndicats,
10:10du monde associatif, de la société civile dans son entièreté.
10:14Et c'est vrai que ça donne une piètre image de la politique
10:17et ça éloigne les citoyens.
10:20Déjà, ils avaient déjà une défiance vis-à-vis du monde politique,
10:23là, on renforce encore plus le fossé entre les citoyens et le politique.
10:27Mais c'est vrai que le dialogue ne suffira pas, c'est une première étape.
10:31Mais on ne va pas se mentir, les clivages d'ordre idéologique,
10:35voire parfois institutionnel, sont encore de mise, sont encore en vigueur.
10:39Et donc, il y a peut-être des partis, encore une fois,
10:42certains ne sont pas autour de la table et je ne vais pas m'exprimer à leur place,
10:45mais je crois que le premier problème au lendemain des élections,
10:48c'est que déjà, il n'y a pas eu un respect même du scrutin, des résultats des élections.
10:53Et là, c'est même un problème démocratique.
10:55Quand des partis ont mis directement des exclusifs sur un, je vais en citer un,
10:59la Team Fouad Haïdar, je ne suis pas de ce parti, je ne suis pas suspecte.
11:02Quand des partis ont dit clairement qu'ils ne veulent pas gouverner avec tel parti,
11:06ou d'autres qui ont dit qu'on ne veut pas gouverner avec la N-VA,
11:08ou d'autres encore qui, enfin, toutes ces exclusives ne sont pas de nature,
11:11évidemment, à régler le problème.
11:14Et donc, si on commençait déjà à mettre sur la table le projet pour Bruxelles et les bruxelloises,
11:19le fait que des gens attendent qu'on prenne des décisions en matière d'emploi,
11:23de mobilité, de sécurité, je rappelle qu'aujourd'hui, le secteur associatif,
11:27qui est en fait un point important à Bruxelles,
11:29ce sont des organismes qui supplient aux carences des pouvoirs publics,
11:32sont en danger.
11:34En fait, elles ont préparé des préavis conservatoires
11:37pour pouvoir licencier une partie de leur personnel,
11:39parce qu'en fait, elles avancent avec ce qu'on appelle des crédits provisoires,
11:43tous les trois mois, avec des subsides tous les trois mois,
11:45et ça, c'est impossible, c'est invivable.
11:47Et donc, ce qu'il faut absolument faire, c'est de pouvoir,
11:49peut-être que vous allez poser la question des budgets,
11:51mais on va devoir très vite au Parlement prendre des décisions,
11:54notamment sur les budgets,
11:55parce que vous savez que quand on n'a pas de gouvernement,
11:57on ne peut pas voter un budget.
11:59Et donc, nous travaillons avec ce qu'on appelle des crédits provisoires.
12:02Et donc, ça, c'est problématique pour une région qui est une des plus riches,
12:05en fait.
12:06Donc, la région bruxelloise, c'est une région riche avec de l'emploi, etc.
12:09Et tout est à l'arrêt aujourd'hui, à cause de certains exclusifs,
12:12certains égaux, et ça doit évidemment cesser.
12:14Alors, je me tourne vers vous, Mathias Vandenborg,
12:16peut-être une réaction par rapport à ce que vient de dire Farid Attahar,
12:19et aussi une réaction par rapport à ce que disait Thierry Geertz,
12:22la situation éloigne de plus en plus certains investisseurs.
12:25Oui, c'est grave, mais il a tout à fait raison.
12:28Et ce n'est pas le seul à le dire, et ce n'est pas le premier à le dire.
12:32Il y a des personnes, mais des organisations,
12:34depuis huit mois, qui nous disent,
12:38voilà, il y a des problèmes, déjà là, existants,
12:41comme par exemple, maintenant, très visible, très claire,
12:44pour beaucoup de bruxellois, c'est la sécurité,
12:46mais aussi un manque de propreté.
12:49Il y a des problèmes dans certains quartiers
12:52qui sont là depuis bien longtemps.
12:54C'est vraiment un gouvernement pour prendre action.
12:57Mais maintenant, il y a des problèmes qui s'ajoutent,
13:00et comme dit Mme Attahar, il y a le budget.
13:03Le budget de la région, c'est une catastrophe,
13:06une vraie catastrophe, comme les dernières cinq années,
13:10le budget a explosé.
13:12Donc maintenant, on travaille avec un budget de 7 milliards d'euros,
13:15la région, mais il y a un déficit de 1,5 milliard d'euros, annuel.
13:20Un déficit énorme.
13:22Et ça ajoute déjà les dettes qu'il y a.
13:25Maintenant, il y a environ 15 milliards d'euros de dettes déjà là.
13:30Si on continue comme ça, on ajoute plus d'un milliard,
13:34plus d'un milliard et demi chaque année.
13:36Et c'est intenable, complètement intenable.
13:39Donc il faut vraiment reformer.
13:41Et pour reformer, bien sûr, il faut un gouvernement,
13:43mais ça manque aujourd'hui.
13:45Et là, on dit depuis le début,
13:47le NVA, on n'est pas ici pour jouer à des petits jeux,
13:51on veut dépasser de notre égo,
13:53on veut parler avec tout le monde, vraiment.
13:55On se met autour de la table et on commence à parler.
13:57Mais depuis huit mois, on n'a pas encore parlé une seule fois,
14:01dans le fond, sur le budget,
14:03sur les questions existentielles de cette région.
14:06Et pour moi, personnellement, c'est grave.
14:08– Alors, je vais poser une question d'une manière générale.
14:11Une fois qu'on aura trouvé un accord de gouvernement,
14:14est-ce qu'on pourra, je ne dirais pas,
14:16pointer du doigt le responsable de cette situation
14:18qui crée un désordre, quelque part ?
14:21Il ne faut pas avoir peur des maux, finalement.
14:23– Oui, oui, on l'a dit, ça ne va pas pour les Bruxellois,
14:26les Bruxellois, c'est honteux à l'image même internationale.
14:29On est regardé par nos voisins aussi.
14:31– Oui, on ne cite pas les parties, on sait très bien lesquelles.
14:33– Oui, mais oui, c'est problématique.
14:35Je crois qu'on doit être, aujourd'hui, axé sur les solutions.
14:37C'est-à-dire que le constat, on le fait depuis des mois.
14:39Maintenant, on doit être pragmatique.
14:40On a déjà perdu assez de temps.
14:42Il faut maintenant trouver des solutions ensemble.
14:44Et oui, nous avons deux problèmes.
14:46Je disais à Mathias qui est en face de moi, il est de la N-VA,
14:48je suis des colos, nous avons idéologiquement des vrais désaccords,
14:51c'est vrai, on peut s'entendre humainement,
14:53on peut trouver des terrains d'entente,
14:55mais à un moment donné, moi je veux savoir quel est le projet
14:57pour les Bruxelloises et les Bruxellois.
14:59Et c'est là que je lance aussi un peu la balle à mon collègue de la N-VA.
15:04Parfois, c'est vrai que je suis ici, parfois inquiète,
15:06je ne dis pas que c'est votre cas à vous, M. Van den Borck,
15:09mais je sais que, voilà, pour le parti de la N-VA,
15:11vous avez peut-être le Premier ministre,
15:13disons que Bruxelles, ce n'est peut-être pas votre première préoccupation,
15:16en tout cas, sauf pour les intérêts de nos voisins flamands.
15:20D'ailleurs, il y a des déclarations quand même de certains de votre parti
15:24qui ont priorité plutôt l'institutionnel
15:28que réellement les vrais problèmes des Bruxelloises et des Bruxellois.
15:31Et moi, je ne voudrais pas que Bruxelles, demain,
15:33soit en fait gérée par le gouvernement fédéral ou par d'autres entités.
15:38Je veux vraiment que Bruxelles retrouve sa pleine autonomie.
15:42Les Bruxellois doivent être, en fait,
15:44gouvernés par des Bruxelloises pour des Bruxellois.
15:46Une réaction, M. Van den Borck ?
15:48Oui, depuis le début que la N-VA s'est formée,
15:51on a toujours notre position ici à Bruxelles
15:55et notre lien, bien sûr, principalement qu'on veut protéger
16:01et que je défends politiquement, bien sûr, aussi comme Bruxellois.
16:04Je suis Bruxellois comme vous, comme tout le monde ici autour de la table,
16:06comme les écouteurs, mais le lien qui, pour nous, reste important, bien sûr,
16:10c'est la communauté flamande, donc la protection des communautés flamandes,
16:16dont nos institutions, la protection de l'Irlande, etc.
16:20Et bien sûr, politiquement, j'ai d'autres points qui sont très importants pour moi,
16:24mais je parle ici comme Bruxellois.
16:27D'accord.
16:28Pour trouver un accord entre les Bruxellois.
16:30Moi non plus, je ne suis pas intéressé à bloquer Bruxelles.
16:33Pas du tout.
16:34C'est le même, dit le Premier Bartheweever, dans le Parlement, je pense,
16:39aujourd'hui ou hier, il a répété, il faut un gouvernement ici à Bruxelles.
16:45Donc, pour nous, ce n'est pas notre objectif d'avoir une tutelle institutionnelle,
16:52mettre Bruxelles sous tutelle.
16:55Mais je pose la question, si on n'avance pas, si cette situation continue,
17:01durant des mois, des mois, des mois, il y a des questions existentielles qui se posent.
17:06Par exemple, les marchés. Il faut financer Bruxelles.
17:09Mais aujourd'hui, ça devient de plus en plus difficile.
17:11Donc, qu'est-ce qui va se passer ? Je pose la question, je ne vais pas…
17:15Il y a aussi un autre facteur très important, c'est la sécurité ou l'insécurité à Bruxelles.
17:21C'est le deuxième volet de notre entretien dans quelques instants.
17:24Ok.
17:32Et on retrouve nos invités Stéphanie Lange, Farid Attar et Mathias Vandenberghe
17:36pour aborder la deuxième thématique proposée ce soir, accord de gouvernement de Wever.
17:41La sécurité est présentée comme une priorité, la sécurité, la fusion des polices.
17:46En deux semaines, on a vu l'actualité, il y a eu des fusillades, sept, il y a eu deux morts.
17:50La police et la justice doivent disposer, on le sait, de moyens nécessaires.
17:54De manière générale, est-ce que vous pensez tout d'abord que les effectifs de police,
17:57en ce moment, sont suffisants pour assurer la sécurité des citoyens ?
18:00Beaucoup disent qu'il faut plus d'argent, plus de formation, plus de moyens.
18:04Mathias Vandenberghe.
18:05Il faut constater que beaucoup de problèmes sont situés dans la zone midi.
18:10Donc Anderlecht, mais aussi les communes d'alentour.
18:15Et je pense que là, il faut vraiment, entre autres, bien sûr, le fédéral doit poser plus d'argent aussi.
18:22Mais là, il faut vraiment voir qu'est-ce qu'on peut améliorer de plus.
18:26Parce que depuis très longtemps, on constate qu'il y a un sous-effectif important.
18:34Et moi, je pense, normalement, la première tâche d'une commune, d'une bourgmestre aussi, c'est de protéger les citoyens.
18:45Et il faut investir local et dans la police.
18:48Normalement, il y a une dotation qui fait la commune vers les zones de police.
18:53Mais dans beaucoup de zones de police, ici à Bruxelles, il y a un manque de moyens qui est donné par des communes envers la police.
19:03Et là, c'est un premier problème qu'il faut constater.
19:06Il y a un sous-effectif.
19:07Mais aussi, c'est donner des priorités envers la police.
19:11Qu'est-ce qu'il doit faire la police ?
19:13Et aussi, là, nous avons constaté que depuis 2021, il y avait des brigades qui travaillaient vraiment à la drogue, à la formation des bandes criminelles,
19:25à l'encontre des infiltrations, des réseaux illégaux et tout ça.
19:30Mais en 2021, c'était une décision politique d'annuler ces brigades.
19:36Et depuis là, on constate que la situation s'aggrave.
19:40Donc, il y a beaucoup sur la table, beaucoup de propositions du niveau fédéral.
19:46On a proposé un plan canal 2.0 pour exactement travailler la question de drogue.
19:52Il y a aussi un investissement important envers la police judiciaire fédérale parce que c'est aussi très important.
19:59Il y a une protection extra aux alentours des gares, les gares de midi, les gares du Nord principalement.
20:07Mais aussi, pour mon parti, mais pour les autres partis, tous les partis qui ont formé le gouvernement fédéral, bien sûr,
20:14il y a aussi un besoin d'unifier la police des zones de police ici à Bruxelles.
20:18Ça, on en parlera dans quelques instants. Est-ce que vous pensez que c'est une conséquence d'une mauvaise gestion au cours de ces dernières années ?
20:25Vous avez dit aussi que vous avez tiré la sonnette d'alarme, je pense, il y a cinq ans déjà, et que personne ne vous écoutait.
20:30Oui, tout à fait. Dans le Parlement, je suis membre de la commission d'affaires intérieures depuis cinq ans.
20:36La législature passait aussi. Et là, j'ai pris la parole des dizaines de fois.
20:42Mes collègues peuvent témoigner qu'envers Rudi Verwoerdt comme ministre de la Présidence, il a certes un pouvoir de sécurité.
20:53Mais là, je constate depuis plus de cinq ans qu'il fait beaucoup trop peu.
20:59Il me semble qu'il n'est pas vraiment intéressé à la question de la sécurité ici à Bruxelles.
21:05Il regarde vers le fédéral, il regarde parfois vers les communes.
21:09Mais lui, de vraiment prendre sa responsabilité et de mettre un vrai pas en avant, ça ne me semble pas intéressant.
21:20Je ne sais pas pourquoi, mais il ne veut vraiment pas avancer.
21:23Dans le Parlement, il m'a même répondu, et des collègues des parties de majorité à l'époque, qu'il n'y avait pas de bande criminelle à Bruxelles,
21:31que tout se passe bien ici à Bruxelles, qu'il n'y a pas de problème de criminalité.
21:35C'est la réponse sur mes questions.
21:38Et moi, je disais, mais bon, ce n'est pas possible. Comment rester si aveugle si les problèmes sont là ?
21:44Ce n'est pas depuis hier que les bandes criminelles sont ici à Bruxelles.
21:47Ils feront vraiment faire plus pour protéger nos citoyens.
21:51Justement, Stéphanie Lange, les problèmes sont là. On n'a pas fait assez par le passé pour prévenir justement ce genre de situation.
21:57— Oui, non, je pense qu'on n'a effectivement pas fait assez. Ça fait plusieurs années qu'on désinvestit dans la police et la justice.
22:07Alors le gouvernement fédéral va mettre 1 milliard d'euros en plus sous cette législature-ci pour la police.
22:17Et donc ce sera vraiment... C'est vraiment un pas en avant que de mettre les moyens pour la police et notamment ici à Bruxelles.
22:28Alors je pense qu'il n'y a pas seulement les moyens financiers, mais il y a aussi un déficit de répartition des moyens.
22:45En question, la norme KUL, la fameuse norme KUL dont on entend souvent parler, elle date de 1999.
22:55Comme si depuis lors, il n'y a pas eu de changements au niveau de la population.
23:02Au niveau de la population à Bruxelles a augmenté, donc c'est normal qu'on mette plus de moyens pour la sécurité à Bruxelles.
23:14Donc ça, c'est quelque chose qu'on a réussi à mettre dans l'accord au niveau fédéral, de revoir cette norme pour répondre au mieux à la réalité.
23:27Et alors j'aimerais aussi saluer le rôle de la police parce que souvent, on a une image négative, en fait, de la police,
23:38alors que la police est là pour nous, pour nous protéger, pour protéger les citoyens et les citoyennes, les Bruxellois et les Bruxelloises.
23:48Et donc c'est important de pouvoir, dès l'école primaire, comme j'ai eu moi à mon école, d'avoir les policiers qui viennent dans les classes
23:59pour expliquer leur rôle et leur mission et de pouvoir créer ce lien avec les citoyens et les citoyennes,
24:12et donc pas les éloigner justement de nous et de leur redonner leur force de pouvoir agir pour nous protéger tous et toutes.
24:24Farid Attahar, votre sentiment sur cette sécurité ou sur cette insécurité à Bruxelles et ce manque de moyens ?
24:31Notamment Vincent Gilles du syndicat des policiers, sur cette antenne à de nombreuses reprises,
24:35déclarait qu'on a fait beaucoup de promesses aux policiers, des promesses malgré les précédents gouvernements qui n'ont jamais été tenues.
24:41Peut-être avant de répondre à la question des moyens qui sont dévolus à la police et à la justice,
24:46peut-être avoir une pensée pour les personnes, les familles, les riverains qui vivent la peur au ventre et dont certains ont même perdu des membres de leur famille.
24:58Je pense notamment à Souleymane qui est décédé la semaine passée.
25:02C'était un simple passant qui devait rentrer chez lui et voilà qu'une balle perdue l'a atteint.
25:08C'est inadmissible, c'est inacceptable évidemment que Bruxelles devienne aujourd'hui une zone, un espèce de Far West,
25:15où les espèces de cow-boys sont aujourd'hui droit au chapitre et sont surtout utilisés par des vrais cerveaux qui, eux, sont bien sécurisés.
25:26Et donc je pense que c'est un problème qui est très complexe et dont les facteurs sont multidimensionnels.
25:31Parce qu'évidemment la sécurité doit être en fait une priorité pour tous les Bruxellois et les Bruxellois.
25:36Évidemment qu'il faut rehausser les moyens qui restent insuffisants.
25:40Nous l'avons toujours dit et qu'on doit toujours plaider pour renforcer les moyens.
25:43Il l'a fait lors de la précédente législature, ça reste insuffisant au vu des enjeux.
25:47Donc je me réjouis d'entendre qu'aujourd'hui la N-VA qui est au gouvernement fédéral s'engage en tout cas aussi à augmenter les moyens.
25:54Une erreur avouée est à moitié pardonnée lors de la précédente législature avec MRNVA.
26:00Il y a eu un désinvestissement dans la police et dans la justice.
26:04Tant mieux si aujourd'hui les moyens sont davantage alloués.
26:08Je voudrais juste rappeler que si on veut vraiment mettre un terme à ce fléau, il faut s'y attaquer au niveau de la racine.
26:14Ce n'est pas normal parce que c'est vrai, M. Van den Bord a raison de dire qu'il faut vraiment axer les efforts autour des gares.
26:20Que ce soit à Bruxelles, on voit que c'est le cas inverse aussi dans d'autres grandes villes.
26:24Mais si aujourd'hui des marchandises arrivent, parviennent à arriver sur les territoires belges,
26:30il y a peut-être aussi un défaut de vigilance, de contrôle des cargaisons qui rentrent par le port d'Anvers qui atteignent notre région bruxelloise.
26:38Il y a des questions à se poser à ce niveau-là.
26:40Ça ne veut pas dire pour autant que ce qui se passe est inacceptable.
26:43Évidemment, on condamne ce qui se passe.
26:45Mais si on veut s'attaquer de manière efficace, il faut le faire à la source.
26:49Vous savez très bien que ce sont des réseaux de narcotrafic internationaux qui dépassent la Belgique.
26:54On les retrouve à Marseille, on les retrouve en Amérique latine.
26:56Et donc comment se fait-il que des marchandises aujourd'hui entrent sur notre territoire ?
27:00Est-ce qu'il y a des failles dans le système ? Est-ce qu'il y a des défauts de surveillance ? Est-ce qu'il y a des complicités ?
27:04Moi, je suis désolée. Il faut vraiment aussi axer le travail là-dessus.
27:07Et puis enfin, j'ai envie de dire, si on veut réussir à mettre fin aussi à ce fléau,
27:12il faut en fait une meilleure coordination au niveau régional bruxellois évidemment, mais en lien avec le fédéral.
27:17Et donc cette coordination, on l'assure au niveau de la Coresse, au niveau bruxellois.
27:21Et donc ça a impliqué la police, évidemment, les différents niveaux de pouvoir, le procureur du roi.
27:26Mais il ne faut pas oublier la dimension aussi de, on va peut-être en parler après,
27:30mais la criminalité au sens large intègre d'autres problématiques, de la drogue, de la toxicomanie, parfois de la pauvreté aussi.
27:37Et je crois que si on s'attaque de manière structurelle, on arrivera à leur apporter des solutions.
27:42Parce que uniquement être dans une démarche de répression à tout va, ça ne va pas solutionner la situation du tout.
27:50En fait, penser, croire qu'en mettant par exemple, en interceptant les criminels, en les mettant en prison,
27:56on règle la situation, c'est vraiment se tirer une balle dans le pied.
28:00Je suis désolée de rappeler que la criminalité, elle ne s'arrête pas à la porte des prisons.
28:04Ce qui se passe dans les prisons aujourd'hui belges, même bruxelloises,
28:07ce qui s'y passe même en termes de transmission, parfois même de drogue,
28:11moi je vous conseille d'aller voir les prisons, vous allez vous rendre compte que ce qui se passe en dehors des prisons
28:15se passe aussi dans les prisons.
28:16Tout ça pour vous dire que la solution doit être structurelle et systémique
28:18si on veut arriver à bout de ce fléau qui gangrène notre société.
28:21Alors, il y a une autre question qui divise beaucoup ici à Bruxelles,
28:25la fameuse fusion des zones de police bruxelloises en une seule entité.
28:30Alors, pourquoi ou pourquoi pas Mathias Van Den Bord ?
28:34Bon, on vient de visiter SAVE BRUSSELS, c'est une organisation régionale
28:39qui est sous tutelle du ministre président aujourd'hui.
28:42Et c'est très intéressant, on a visité hier, c'était impressionnant à voir,
28:49donc tout le centre de crise, normalement c'était prévu aussi que tout le dispatching,
28:55le service dispatching de six zones de police s'unifie.
28:58Donc, le cadre est déjà là depuis dix ans, mais aujourd'hui il n'y a que quatre zones qui sont là.
29:04Après dix ans, après dix ans.
29:08Mais aussi pour d'autres formes de travailler ensemble, par exemple,
29:12moi j'étais attaqué un jour entre l'ACN où j'habite et l'EGET,
29:19ce sont deux différentes zones de police.
29:21Mais là, la police vient sur place, ils m'ont aidé excellemment,
29:25mais ils m'ont dit clairement, il faut, c'est mieux de faire le processus sur le niveau l'ACN.
29:32Mais du coup, c'était l'EGET qui s'est passé, parce que c'est une autre zone.
29:36Si la zone Ouest le fait, on ne peut pas le voir, le PV, c'est très difficile pour vous,
29:42on doit mettre toute une procédure en route, c'est compliqué.
29:46Donc, les zones, les six zones de police aujourd'hui ne parlent pas, ou presque pas,
29:53pour attaquer un simple problème comme un attaque.
29:57Imaginez-vous la complexité d'attaquer le problème de trafic de drogue,
30:03et les bandes criminelles qui, bien sûr, ne respectent pas les différentes communes et les zonales.
30:09Ils savent bien aujourd'hui qu'il y a une dysfonctionnalité au niveau de police,
30:14ils savent bien de s'installer sur différentes zones,
30:18parce que la police aujourd'hui ne fonctionne pas à la même hauteur.
30:22Et là, il faut attaquer ce problème.
30:24Et aujourd'hui, il n'y a aucune capitale au monde entier qui est si déformée,
30:29qui est si complexe que Bruxelles.
30:32– Il y a quand même une chose, je vais peut-être tourner vers Stéphanie Lange,
30:36pratiquement tous les bourgmestres de Bruxelles ne sont pas favorables à cette fusion.
30:41Votre avis ?
30:42– Oui, donc, peut-être pour revenir aussi sur la fusion des polices,
30:47durant la négociation, ça a été clairement pour les engager un point de blocage
30:56jusqu'au dernier jour en fait.
30:58Et puis finalement, on a dû lâcher parce qu'on devait trouver un compromis
31:03et que ce n'était pas envisageable de ne pas trouver un compromis juste
31:09pour cet aspect-là.
31:13Mais donc, effectivement, les bourgmestres sont contre,
31:18et personnellement, je ne suis pas tout à fait favorable.
31:23Les bourgmestres engagés, en tout cas, sont contre,
31:27et les bourgmestres PS aussi.
31:31Des filles aussi, je pense.
31:33Donc voilà, il y a beaucoup de bourgmestres qui sont contre ici à Bruxelles.
31:38Et donc, pour nous, ça a été un compromis qu'on a dû faire.
31:44Et ce qu'on a obtenu, c'est aussi que les bourgmestres
31:50puissent garder la compétence sécurité,
31:55et donc avoir une collaboration avec la police locale,
32:00déterminant la fusion des hommes de police sur la table.
32:08Mais actuellement, le ministre de l'Intérieur
32:12est en train de travailler sur ce sujet-là.
32:15Donc les modalités doivent encore être déterminées.
32:19Et donc, c'est avec les bourgmestres qu'on doit faire ça,
32:23et avec les chefs de police aussi, les chefs de zone aussi.
32:29Et donc, pour nous, c'est évident que cette fusion,
32:33elle doit apporter des économies.
32:36Si elle n'apporte pas d'économies,
32:38nous ne serons pas favorables à une fusion des hommes de police.
32:44Il y a aussi d'autres pistes de solutions qui sont sur la table,
32:48comme par exemple le fait de garder un certain pourcentage d'agents
32:57qui restent au niveau local et au niveau du contact avec les citoyens,
33:04et d'autres agents de police qui seront mutualisés au niveau régional.
33:11Et pour nous, en tout cas, c'est essentiel
33:15que les agents puissent travailler dans les mêmes zones,
33:22qu'ils ne soient pas déplacés chaque jour dans d'autres zones.
33:25Donc ça, ce sont nos points sur lesquels on restera attentif
33:33une fois qu'on pourra avoir le projet du ministre de l'Intérieur.
33:40– Farid Attar, je reviendrai vers vous dans quelques minutes
33:43pour avoir votre point de vue.
33:44On marque une courte pause et on y revient.
33:46Votre avis sur la fusion de police
33:48avant d'aborder notre dernière thématique sur les CPS.
33:51À tout de suite.
33:52– 19h20, Cache sur table sur Arabelle.
33:58– Voilà, dernière ligne droite de Cache sur table,
34:01tout de suite, je me tourne vers vous Farid Attar,
34:04pour avoir aussi votre sentiment, votre réaction
34:06sur cette question des zones de fusion de police ou pas.
34:10– Je pense que vous connaissez le programme d'Ecolo sur la question,
34:13donc nous n'y sommes pas, en tout cas nous y sommes favorables à long terme.
34:18Si, en tout cas, ça permet une meilleure échelle d'économie,
34:22une meilleure efficacité, une meilleure coordination des zones de police,
34:27pourquoi pas à long terme ?
34:28Parce qu'évidemment, c'est quelque chose qui doit être budgétisé,
34:30qui doit être bien préparé, mais après on a des avis personnels.
34:35Moi, j'ai quelques réserves personnellement aussi,
34:37j'ai aussi quelques inquiétudes que je partage avec Mme Lange,
34:41et donc j'espère que les garanties que vous avez, en tout cas,
34:46soumises dans le cadre des accords seront respectées,
34:49parce que moi j'ai aussi quelques petites craintes,
34:51parce que, évidemment, si c'est dans un but de pouvoir harmoniser
34:54les pratiques vers le haut, faire en sorte que la police,
34:57je salue vraiment que leur travail, soit plus efficace dans leurs interventions,
35:01pour qu'on puisse aussi avoir une meilleure coordination,
35:03et tout en gardant l'autonomie des communes, des bourgmesses,
35:06qui doivent aussi avoir droit au chapitre,
35:08qui doivent aussi pouvoir intervenir, le cas échéant,
35:12parce qu'ils restent quand même chefs de la zone de police.
35:14Je crois qu'on peut peut-être y arriver, mais à long terme, vraiment.
35:17C'est pas un projet qu'on porte ici et maintenant.
35:19Je crois qu'on a une urgence sécuritaire qui se situe à d'autres niveaux.
35:23D'ailleurs, je ne suis pas la seule à l'avoir mentionné,
35:25pas plus tard que la semaine passée, je crois,
35:27le procureur Duroy lui-même l'a mentionné,
35:30que la zone de police, ce n'est pas aujourd'hui la priorité des priorités.
35:33Il faut absolument que les moyens soient alloués davantage à la police et à la justice.
35:38On l'a dit dans le précédent débat.
35:40Je crois que c'est là l'enjeu, c'est de pouvoir avoir une coordination systémique
35:43qui traite tous les problèmes.
35:44Et les zones de police, ce n'est pas la panacée.
35:46Ça peut être une piste.
35:48Elle est encore pour l'instant rejetée quand même par un nombre important de bourgmesses.
35:51Et ça, moi, j'y suis personnellement attentive.
35:53Même si on a un programme chez les écologistes qui est plutôt favorable.
35:56Mais je pense que c'est un peu comme le dialogue qui est manquant aujourd'hui
35:59pour la constitution d'un gouvernement.
36:00Si on n'entend pas toutes les parties prenantes aussi pour la fusion des zones de police,
36:04alors on va aussi manquer le coche, en fait.
36:06Il faut vraiment que cette éventuelle fusion des polices
36:10serve surtout la cause, c'est-à-dire meilleure coordination,
36:13meilleure efficacité, une rationalisation des moyens
36:16et surtout qu'on ne passe pas à côté de la police de proximité.
36:20C'est de ça que les citoyens ont besoin.
36:23On va enchaîner, si vous le voulez bien, parce que le temps passe très vite.
36:26On va s'intéresser à un sujet qui préoccupe beaucoup de Bruxelloises
36:31et de Bruxellois en situation de précarité, les CPAS.
36:34L'Arizona va récompenser les bons CPAS et sanctionner les autres.
36:38C'est en substance ce qui est prévu dans l'Arizona, selon la presse.
36:42Les CPAS sont visés, ils devront serrer la ceinture, serrer la vis
36:46pour rationaliser les coûts, assumer des conséquences réformes,
36:49des réformes prévues en matière d'allocation de chômage.
36:52Ceux qui permettront de mettre plus de bénéficiaires de risque
36:56dans un emploi durable seront compensés par le fédéral.
36:59Les autres, c'est un petit peu le bâton.
37:02Votre avis tout de suite, Mathias Vandenborg ?
37:05Aujourd'hui à Bruxelles, il y a 19 CPAS qui travaillent
37:09d'une façon tout à fait différente sur beaucoup de questions.
37:13Et aussi leur financement est très différencié.
37:18Et par rapport à la conséquence, il y a beaucoup de Bruxellois
37:22qui sont traités de manière différente.
37:25Et ça, c'est une grande partie du problème pour moi, ici à Bruxelles.
37:29Il faut vraiment voir côté client, comment est-ce qu'on peut améliorer
37:35tous les services CPAS ici à Bruxelles.
37:38Bien sûr, notre programme dit qu'il faut intégrer les services CPAS,
37:41il faut un CPAS pour toute la région.
37:44Je ne sais pas si on va arriver là tout de suite.
37:48Mais entre-temps, il faut voir ce qui fait du mal.
37:51Je prends le cas d'Anderlecht.
37:54On a constaté des abus énormes.
37:57Maintenant, il y a des investigations qui sont en place au niveau fédéral,
38:00au niveau régional, mais aussi la justice.
38:03Il y a beaucoup d'audits qui sont en train d'être effectués maintenant.
38:08Pour moi, c'est clair, à Bruxelles, il y a beaucoup de pistes
38:11pour améliorer les services de CPAS.
38:14Et c'est ça, pour moi, l'objectif.
38:16Alors, Stéphanie Lange, après l'épisode entre guillemets d'Anderlecht,
38:20est-ce que les CPAS devraient être peut-être gérées de manière différente
38:24pour éviter des gaspillages, faire des corrections, à votre avis ?
38:29Tout d'abord, je souhaiterais quand même saluer le travail des travailleuses
38:35et des travailleurs sociaux qui sont là pour aider les citoyens et les citoyennes
38:43en situation de précarité, parce qu'effectivement, leur travail est essentiel.
38:51Les CPAS et l'aide sociale, le revenu d'intégration sociale,
38:57c'est le dernier filet de sécurité ici, en Belgique.
39:02Et donc, actuellement, effectivement, au niveau bruxellois,
39:07suite à l'émission de la VRT, on fait des auditions, c'est encore en cours.
39:16Alors, le ministre Alain Marmont a commandé une étude de l'ULB,
39:28d'ULB, pour justement voir quelle pourrait être la piste d'amélioration du fonctionnement des CPAS.
39:42Et donc, je salue effectivement cette initiative,
39:45parce que quand quelque chose est bien en politique, il faut le dire aussi.
39:49Et donc, voilà, aujourd'hui, effectivement, on est en train de faire ces auditions
39:55et c'est un moment important où on reçoit plein de secteurs, en fait, qui travaillent dans les CPAS.
40:06Et donc, pour nous, c'est le moyen de pouvoir essayer de trouver des pistes et solutions
40:16pour améliorer le fonctionnement des CPAS, ici à Bruxelles,
40:22et pourquoi pas à l'élargir au niveau national.
40:25Mais donc, à voir après ces auditions, qu'est-ce qui va ressortir.
40:31Honnêtement, pour l'instant, je pense qu'une harmonisation des pratiques des CPAS,
40:39ça peut être une des pistes de solution,
40:43parce que ce n'est pas normal de voir une personne qui vit à Interlect qui reçoit des droits,
40:52alors que si elle vivait à Utloa et Tardec, elle ne recevrait pas les mêmes droits.
40:59Donc, c'est une question d'équité, d'égalité des chances entre les Bruxellois et les Bruxellois,
41:06ce qui en ont besoin.
41:08Je voudrais vous faire réagir sur autre chose.
41:12Beaucoup s'inquiètent de ce goulot d'étranglement qui est en train de se dessiner vers les CPAS.
41:17Je pense ici à la limitation des allocutions de chômage.
41:20David Westman, qui est le nouveau patron du CPAS de la ville de Bruxelles,
41:24se dit complètement convaincu que les CPAS sont plus efficaces qu'Actiris,
41:29et ça n'inquiète pas votre avis ?
41:31Est-ce que les CPAS sont efficaces ?
41:34Oui, évidemment. Je ne vais pas les mettre en concurrence avec Actiris.
41:37C'est bien d'entendre ça de la bouche de la libérale,
41:40dont le même parti n'est pas pour l'instant assez favorable à refinancer les CPAS,
41:49et surtout à leur relayer toute la charge qui va demain se porter sur leur dos,
41:57puisqu'on sait que la limitation du chômage en le temps, donc en deux ans,
42:00va reporter la charge sur les CPAS.
42:02Nous savons que les personnes qui seraient demain exclues du chômage
42:05vont peut-être automatiquement aller vers les CPAS pour demander leur droit
42:10à un revenu d'intégration sociale ou une aide sociale équivalente.
42:14Je rappelle que ça reste encore un droit,
42:16et comme Mme Lange l'a dit, c'est encore le dernier filet de sécurité,
42:19et donc il faut pouvoir à la fois préserver ces centres publics d'action sociale,
42:23il faut les refinancer, il faut les valoriser,
42:26et évidemment, il faut cesser de jeter le pauvre sur les travailleurs sociaux,
42:29sur les CPAS, ou de récompenser les bons ou les mauvais.
42:32Moi, je ne connais pas des bons ou des mauvais CPAS.
42:34Je sais qu'il y a des problèmes, des dysfonctionnements dans certains CPAS,
42:37et qu'il faut évidemment les solutionner, comme dans toute structure,
42:40et ça oui, mais commencer à récompenser les bons, se tromper de débat,
42:44moi j'ai énormément de respect pour les travailleurs et les travailleuses des CPAS,
42:47et que les publics qui vont frapper à ces portes-là,
42:50à part peut-être quelques rares exceptions comme partout,
42:53je vous assure que ce n'est pas facile de franchir une porte d'un CPAS,
42:56on n'y va pas de gaieté de cœur, on y va parce que vraiment,
42:58ça reste la dernière des solutions.
42:59Donc moi je plaide plutôt, comme l'ont rappelé d'autres,
43:02écolos en tout cas plaident ça depuis des années,
43:04à une harmonisation des pratiques.
43:06Les pratiques doivent être les mêmes, quels que soient les CPAS,
43:08les pratiques au niveau de l'octroi des droits.
43:10Et c'est vrai qu'on ne doit pas avoir de disparité,
43:12ou de traitement différencié en fonction d'une commune ou d'une autre,
43:14ça oui, c'est important.
43:15Alors, encore une dernière question, peut-être avant de nous quitter,
43:18une minute chacun, chacune.
43:20Si vous avez un message à faire passer à toutes les Bruxelloises,
43:24et tous les Bruxellois qui attendent encore et toujours, avec impatience,
43:28la formation d'un gouvernement à faire.
43:30Écoutez, j'ai envie de leur dire, je comprends vraiment leur lassitude,
43:34leur inquiétude.
43:35Et en tout cas, nous jouerons le genou, les écologistes,
43:38même si nous ne sommes pas arrivés vainqueurs des élections,
43:41pour pouvoir être une source de propositions constructives.
43:44Même depuis l'opposition, on peut être vraiment source de propositions,
43:48on le fera pour les Bruxelloises et les Bruxellois,
43:50parce qu'ils nous ont représentés, pour pouvoir aussi les représenter,
43:53à juste titre.
43:54Stéphanie Lange.
43:55Oui, donc moi j'appelle les parties francophones et néerlandophones
44:01ici à Bruxelles à continuer ce dialogue,
44:07et à essayer de dépasser les blocages ici à Bruxelles.
44:13Et je pense que c'est extrêmement important.
44:17J'adresse ici aussi un message aux associations qui attendent des financements,
44:23comme ma collègue Tahar l'a dit tout à l'heure.
44:27Je pense que c'est essentiel aussi pour les associations qui travaillent
44:32avec les personnes les plus fragilisées ici à Bruxelles,
44:38de trouver une solution très rapidement.
44:41Mathias Vandenberghe.
44:42Oui, je partage l'avis de mes collègues.
44:45Peut-être c'est mieux de voir s'il y a un député PS pour s'en parler.
44:50Les invitations ont été lancées, mais pas avec beaucoup de succès en tout cas.
44:54Je constate que depuis huit mois, il faut parler.
44:57Dans une démocratie, on se parle.
44:59Et ça manque aujourd'hui.
45:01Il y a des élus qui, bien sûr, attendent un gouvernement.
45:06Et moi, comme député, je travaille, j'essaie d'améliorer Bruxelles.
45:14Mais depuis huit mois, j'attends aussi.
45:16Mais je continuerai à travailler pour les Bruxellois, pour tous les Bruxellois.
45:20Et j'espère que tout le monde autour de la table fera la même chose.
45:24Voilà, c'était la conclusion de Mathias Vandenberghe.
45:27Je rappelle que vous êtes député NVA au Parlement bruxellois,
45:31chef de groupe à la Commission communautaire flamande.
45:34Farid Attar, député écolo-bruxelloise au Parlement francophone bruxellois.
45:38Et Stéphanie Lange, député Les Engagés au Parlement de la région
45:41et de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
45:43Merci d'avoir été avec nous, Monsieur Arabelle.
45:45Merci beaucoup.
45:46Et c'est ainsi que l'on referme votre cache sur table.
45:49Excellente soirée à tous.