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00:00Le Premier ministre promet des décisions, le ministre de l'Intérieur ne cesse d'appeler au bras de fer avec Alger et on a appris hier,
00:07selon le ministre des Affaires étrangères, que déjà la France interdit d'entrer plusieurs dignitaires algériens.
00:12Est-ce que vous voyez là, Éric Ciotti, un sursaut, une réaction salutaire ?
00:16Attendons de voir les conclusions de cette énième commission, comité, dès qu'il y a un problème,
00:24le gouvernement ou le président de la République convoquent un comité, nous, ce que nous attendons, c'est des actes.
00:30Moi, ce que j'attends de cette réunion, c'est enfin du courage, c'est enfin de cesser de subir cette humiliation algérienne,
00:39répéter, multiplier ces provocations de la part d'un État voyou, d'un État qui a pris un otage, Boalem Sansal,
00:48qui est animé par cet esprit de liberté, qui est emprisonné, dont la vie est menacée, qui est malade,
00:56et qui reste dans les géoles de cette dictature terrifiante. Nous devons réagir.
01:02Et vous ne voyez pas un changement de ligne et de paradigme depuis quelques jours ?
01:05Pour l'instant, je ne les vois pas. Pour l'instant, je ne vois pas de changement. J'entends des paroles,
01:10j'entends des paroles contradictoires d'ailleurs, entre celles obtenues par le ministre des Affaires étrangères,
01:19qui en gros nous a dit, circulez, il n'y a rien à voir, on a pris quelques mesures sur des dignitaires, on ne sait pas lesquelles,
01:27et le ministre de l'Intérieur qui, pour reprendre le mot d'un de vos confrères ce matin, fait de la politique avec le mégaphone.
01:35Mais nous attendons les actes.
01:38Quels actes ? Vous vous dites, Éric Suttier, là vous avez parlé d'état voyeux, vous dites plus aucun visa,
01:43c'est-à-dire zéro visa en attendant qu'Alger reprenne, dites-vous, les ressortissants.
01:47Il faut suspendre tous les visas, l'octroi de tous les visas aujourd'hui.
01:52Nous avons donné l'année dernière, en 2024, 250 000 visas aux Algériens, alors qu'ils n'ont repris sur les OQTF
02:04quasiment 35 000 aux OQTF concernant des Algériens, ils n'en ont repris que 2000.
02:11J'entends.
02:12Ça veut dire que c'est un taux extraordinairement faible.
02:14Mais vous voulez un droit de fer ou une rupture définitive avec l'Algérie ?
02:17Il faut imposer aujourd'hui la volonté française.
02:21Il ne faut plus se laisser marcher dessus par cet état et donc il faut répliquer.
02:26Je vous pose plus clairement la question.
02:29Avec la Colombie et les migrants que la Colombie refusait de prendre en provenance des États-Unis,
02:35il a annoncé des sanctions immédiatement. Cette méthode a porté ses fruits.
02:40Il faut faire pareil.
02:41Est-ce qu'il faut punir ou plutôt sanctionner le régime algérien ?
02:44Ou alors il faut punir tous les Algériens qui seraient quelque part comptables de l'attitude de leur gouvernement
02:49alors qu'il y a encore quelque temps, je le rappelle, il y a eu une révolution avortée dans le pays.
02:54Est-ce que le zéro visa ne punit pas tous les Algériens ?
02:58Vous avez raison. Ceux qui sont en cause, ce sont ceux qui tiennent cette dictature militaire
03:04dans une forme de barbarie, de retour en arrière extrêmement grave.
03:12Je ne fais pas d'amalgame avec tout le peuple algérien, mais aujourd'hui il y a un État qui dirige
03:17et il faut qu'il en subisse les conséquences.
03:19Les conséquences, elles sont de quels ordres ?
03:22Que pouvons-nous faire ? Que devons-nous faire ?
03:25C'est ça la question.
03:27Suspension de tous les visas tant que toutes les obligations de quitter le territoire à destination de l'Algérie
03:34ne sont pas exécutées.
03:35Tous les visas, indistinctement.
03:37Suspension des transferts financiers des Algériens de France vers l'Algérie.
03:42Gèle aujourd'hui des biens, souvent mal acquis d'ailleurs.
03:47Il y a eu des procès, ce qu'on appelait les biens mal acquis, à l'égard de dirigeants africains.
03:52On n'a jamais osé toucher les dirigeants algériens.
03:56Pourtant, il y aurait beaucoup à faire et à regarder.
04:00Parce qu'il y a une peur, parce qu'il y a aussi cette forme de culpabilité devant l'histoire.

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