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00:00Ensuite, sur l'Algérie, effectivement,
00:02comme sur d'autres pays,
00:03le Premier ministre l'a dit très clairement.
00:05Il a d'ailleurs convoqué un conseil interministériel
00:09de contrôle de l'immigration ce mercredi.
00:11Nous devons faire plus.
00:12Et nous devons faire mieux pour faire en sorte que...
00:14Ça fait combien de temps qu'on entend ça, M. Barraud ?
00:16Écoutez, moi, je suis à mon poste depuis quelques mois.
00:19J'ai demandé aux 19 ambassadeurs,
00:22dans les pays où nous avons le plus de difficultés
00:24à renvoyer les étrangers en situation irrégulière,
00:27à me faire un rapport circonstancié,
00:29dont je présenterai les résultats ce mercredi
00:31au Premier ministre, pour que nous puissions
00:33prendre des actions vigoureuses, de manière...
00:35On arrête les visas consulaires, par exemple ?
00:37Oui, vous savez, chaque pays a ses spécificités.
00:40Il y a des pays vis-à-vis desquels
00:43il nous faut effectivement prendre des mesures fortes.
00:46Il y en a d'autres où, au contraire,
00:48il nous faut des mesures d'accompagnement.
00:49Ou, au contraire, des mesures d'accompagnement.
00:51Vous savez, il y a des pays, y compris des pays
00:54où le terrorisme... Laissez-moi terminer.
00:56Il y a des pays où le terrorisme, c'est des ravages.
00:58Il y a des pays où, chaque année, ce sont des centaines
01:00ou des milliers de morts du terrorisme en Afrique
01:02et qui ont eux-mêmes les plus grandes difficultés
01:04à maîtriser leurs propres flux migratoires.
01:06Et donc, vis-à-vis de ces pays-là, notre responsabilité,
01:09si nous voulons limiter le risque sur le territoire national,
01:11ce n'est pas tant de leur mettre la pression, si je puis dire,
01:14c'est de leur mettre en main des outils
01:15pour qu'eux puissent contrôler leurs flux.
01:17Revenons sur l'Algérie, monsieur le ministre.
01:19Il y a des pays... Vous savez, la diplomatie,
01:22c'est toute une palette d'outils
01:23où on tient compte des spécificités des pays
01:25parce que ce qui nous intéresse, c'est la sécurité des Français.
01:28Ce n'est pas, je dirais, le rapport de force pour le rapport de force.
01:31Donc, quand on a des pays avec lesquels
01:34il y a insuffisamment de coopération,
01:36eh bien, on trouve les moyens, par la persuasion
01:41et parfois par le rapport de force, d'obtenir des résultats.
01:44Et puis, il y en a d'autres où il y a juste, tout simplement,
01:46besoin d'accompagnement pour reprendre la maîtrise.
01:49Sur l'Algérie, Bruno Rocaio, hier soir, nous dit
01:51que la méthode douce avec l'Algérie, ça ne fonctionne pas.
01:53Il faut assumer un rapport de force.
01:55Bruno Rocaio était à votre place dimanche dernier.
01:58Il nous a expliqué qu'au gouvernement,
02:00il ne se sentait pas épaulé du tout, qu'il se sentait seul.
02:03Alors, qu'est-ce qu'il faut faire avec l'Algérie ?
02:05Est-ce qu'il faut arrêter avec la méthode douce ?
02:07Est-ce que maintenant, il faut assumer
02:08un vrai rapport de force avec l'Algérie ?
02:10Et est-ce que vous épaulez Bruno Rocaio ?
02:11D'abord, Bruno Rocaio est un excellent ministre de l'Intérieur
02:13qui fait un excellent travail sur ce sujet comme sur d'autres.
02:16Et lors du comité interministériel de contrôle de l'immigration
02:20qui se réunira mercredi,
02:21tous les départements ministériels seront appelés à concourir
02:24à l'action du gouvernement
02:26pour maîtriser les flux d'immigration irrégulière.
02:29Ensuite, sur l'Algérie,
02:31tout dépend de ce que l'on cherche à obtenir.
02:33Si l'on cherche à obtenir une reconduite à la frontière
02:37plus systématique, plus régulière et plus effective
02:41des étrangers qui n'ont pas vocation à rester en France,
02:44la question se pose, puisque si vous prenez l'histoire récente,
02:47et notamment la période qui va de 2020 à 2024,
02:51entre 2020 et 2021,
02:54nous avons effectivement fait monter le rapport de force.
02:57Nous avons activé à titre national le levier des visas.
03:01On a dit qu'on réduit les visas
03:02jusqu'à ce que les reconduites à la frontière augmentent.
03:06Sans grand succès.
03:07À cette époque, nous avons eu chaque année, 2020-2021,
03:10800 reconduites à la frontière.
03:11Et puis en 2022, nous avons pris une autre approche.
03:15Nous avons signé un accord très exigeant avec l'Algérie,
03:19mais un accord de coopération.
03:21Et là, nous avons fait tripler le nombre de reconduites
03:24à la frontière d'étrangers en situation irrégulière.
03:26Alors maintenant, il y a une situation de crise,
03:28de tension forte avec l'Algérie.
03:30On est en train de revoir ces exigences.
03:33Mais ce que je constate, c'est que lorsque nous avons tiré...
03:37C'est la méthode douce qui marche.
03:38Non, ce n'est pas une méthode douce, c'est la méthode exigeante,
03:41et qui tient compte du fait que lorsqu'on agit
03:43de manière unilatérale, et d'ailleurs Bruno Retailleau
03:47le dit lui-même, lorsqu'on agit de manière unilatérale,
03:49qu'on dit, j'arrête les visas pour un pays donné,
03:51eh bien, ça ne fonctionne pas. Pourquoi ?
03:53Parce qu'en fait, on est contourné.
03:55Les pays en question se tournent vers d'autres pays en arrière.
03:58Il y a un cours qui avait réduit les visas de moitié,
04:00sans le dire d'ailleurs, et qui aujourd'hui le dit
04:03sur les plateaux de télévision et qui dit que ça avait plutôt marché.
04:06Comme je viens de vous le dire, lorsqu'on a réduit les visas,
04:09on était à 800.
04:10Lorsqu'on a engagé une coopération exigeante,
04:13on a multiplié par trois les expulsions.

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