"L’Europe et vous", c'est le rendez-vous Sudinfo qui décrypte l’actualité du Parlement européen. Au menu de ce nouveau numéro : la santé. Pour en discuter : Olivier Chastel, du Groupe Renew Europe.
Suite au Covid, la santé s’est ajoutée à l’agenda du Parlement européen. Olivier Chastel participera activement à ces nouvelles questions, de l’accessibilité des médicaments à la lutte contre la pénurie de personnels soignants.
Interview: Sabrina Berhin, depuis Strasbourg. En collaboration avec le Parlement européen.
Suite au Covid, la santé s’est ajoutée à l’agenda du Parlement européen. Olivier Chastel participera activement à ces nouvelles questions, de l’accessibilité des médicaments à la lutte contre la pénurie de personnels soignants.
Interview: Sabrina Berhin, depuis Strasbourg. En collaboration avec le Parlement européen.
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00:00L'Europe et vous, c'est le rendez-vous de Sudinfo qui décrypte l'actualité du Parlement européen.
00:05Et c'est sur les questions de santé que nous allons nous pencher pour ce numéro.
00:08Pour en discuter, nous accueillons Olivier Chastel du groupe Renew Europe.
00:13Sudinfo présente L'Europe et vous, saison 2.
00:16Un programme au cœur de l'actualité du Parlement européen.
00:19Sabrina Bérin.
00:20Olivier Chastel, bonjour.
00:22Bonjour.
00:22Alors le Parlement européen n'a plus de secret pour vous.
00:25Je suis sûre que vous avez certainement de nombreuses anecdotes à partager.
00:28Est-ce que vous en auriez une à nous donner pour révéler un petit peu l'envers du décor de ce Parlement ?
00:35Alors ça ne va pas révéler l'envers du décor, mais il y a exactement deux ans,
00:41s'est produit un incident ici au Parlement, ici tout près d'ailleurs, en séance plénière.
00:46On a l'habitude de recevoir des visiteurs.
00:49Et là, j'avais une cinquantaine d'étudiants de l'Athénée de Marcinelle, près de Charleroi.
00:54Et on a déclenché alerte générale dans le Parlement
00:58parce qu'en séance plénière, juste ici à côté, il y avait un groupe de Kurdes
01:02qui étaient assez bruyants, avec des drapeaux,
01:06ce qui était interdit parmi les visiteurs de la séance plénière.
01:10On a arrêté la séance plénière, on a vidé le Parlement
01:15et les parlementaires et les visiteurs se sont retrouvés à l'extérieur.
01:19Moi, je devais faire un exposé face à ces étudiants
01:23et je suis monté sur un banc à l'extérieur du Parlement.
01:26C'était en février comme maintenant.
01:27– Vous avez tenu parole, vous avez donné votre exposé.
01:30– Voilà, j'ai fait mon exposé, il faisait assez froid d'ailleurs,
01:33sur un banc, face à la cinquantaine d'étudiants
01:36qui ne s'attendaient pas à ce que ça se passe dans ces conditions-là.
01:38C'était assez à brûle-pourpoint un peu spécial comme ça.
01:42Mais ça s'est bien passé et puis quand l'alerte a été terminée,
01:45on a pu revenir au Parlement.
01:48La petite histoire veut qu'ils n'ont jamais pu accéder à la séance plénière
01:51parce que les accès à la séance plénière sont très minutés pour les visiteurs
01:55et quand on est revenu, il y avait d'autres visiteurs
01:57qui étaient en séance plénière.
01:59Ils ont vécu un moment, et moi aussi d'ailleurs, assez particulier.
02:02– Ils s'en souviennent en tout cas. – Je crois.
02:04– Pour rentrer dans le concret, est-ce que vous auriez en tête
02:07une mesure qui a été prise peut-être sous la mandature passée
02:10et qui impacte ou alors va impacter directement le quotidien des Belges ?
02:16– Sous la législature précédente et sous présidence belge d'ailleurs,
02:21on a instauré, c'est un accord entre la Commission, le Parlement et le Conseil,
02:26on a instauré l'espace européen des données de santé.
02:30C'est un espace très important parce que ça vise à rendre interopérables
02:37toutes les données de santé au niveau européen.
02:39Alors ça a des implications variées, multiples, au niveau des soins de santé,
02:43au niveau de la recherche, en anonymisant ces données.
02:48Mais ça a une implication pour le citoyen européen
02:51puisque celui qui veut voyager dans un autre pays européen,
02:54celui qui veut vivre dans un autre pays européen…
02:57– S'il est hospitalisé ou autre.
02:58– Voilà, par exemple, s'il a un problème au niveau des soins de santé,
03:02tout est digitalisé, tout sera digitalisé.
03:04– On aura son historique.
03:05– Voilà, et il pourra partir avec son dossier médical digitalisé
03:10pour se faire soigner, le cas échéant, à l'étranger.
03:12Ça c'est quand même un élément assez prodigieux dans l'évolution des soins de santé
03:17et quand on sait que finalement, les soins de santé, la santé,
03:21ça n'est pas une compétence européenne, c'est une compétence nationale.
03:25Mais l'Europe s'occupe quand même de ses concitoyens.
03:28– Justement, une commission sur la thématique santé
03:32viendrait être créée au sein du Parlement européen.
03:34On est en 2025, comment se fait-il qu'il ait fallu attendre si longtemps
03:38pour que ce soit le cas ?
03:39– Je viens de vous le dire, la santé n'est pas une compétence européenne.
03:43Et dans chaque pays, les ministres de la santé voulaient garder pour eux
03:48la compétence de la santé.
03:49Chacun faisait dans les 27 pays de l'Union son petit truc en matière de santé.
03:54Jusque quand, malheureusement, le Covid est passé par là
03:57et après quelques balbutiements au niveau réaction européenne,
04:02chaque ministre de la santé s'est quand même bien rendu compte
04:04que si on n'œuvre pas au niveau européen,
04:07on ne trouve pas de solution à la crise Covid.
04:10Et dans plein de domaines liés à la crise Covid,
04:13les États membres se sont retournés vers l'Union européenne
04:16espérant qu'au niveau européen,
04:18il y ait une concertation dans tous les domaines liés à la crise Covid.
04:22C'est un élément évidemment important, ça a été l'élément déclencheur
04:27parce qu'au niveau budget, les budgets ont été…
04:31Allez, juste pour citer un chiffre,
04:33sous la programmation budgétaire précédente,
04:36la santé c'était 400 millions d'euros.
04:38Sous cette programmation-ci, c'est 5,3 milliards.
04:42C'est plus de dix fois plus.
04:44Alors c'est vrai, les deux tiers sont octroyés à la prévention
04:47et à la gestion des crises sanitaires,
04:50mais quand même tous les budgets ont été augmentés
04:52en matière de prévention, de lutte contre le cancer,
04:55en matière de capacité pour les Européens
05:00de pouvoir migrer d'un pays à l'autre.
05:02Tout ce qui est transfrontalier a aussi été augmenté dans ces budgets.
05:07Ça a donc été un moment important de pouvoir concrétiser
05:12au niveau européen le fait qu'on s'occupe de santé.
05:15Et donc, au niveau du Parlement européen,
05:18depuis le début de l'année,
05:19la Commission Santé est une commission à part entière.
05:22Elle devient législative, ce qui n'était pas le cas.
05:24Avant, les textes de santé qui devaient être votés…
05:26Ils étaient discutés dans une autre commission avant.
05:28… étaient votés en Commission Environnement
05:30et la Commission de la Santé n'était qu'une sous-commission
05:33de la Commission Environnement.
05:35Donc ici, justement, il va y avoir des dossiers
05:36qui vont être traités directement dans la Commission Santé.
05:39Il y a notamment le paquet pharmaceutique.
05:42C'est quoi ce paquet pharmaceutique
05:43et en quoi il pourrait améliorer la vie,
05:45le quotidien des citoyens européens, des Belges ?
05:48Le paquet pharmaceutique qui a été largement discuté
05:51lors de la législature précédente,
05:54c'est une directive et un règlement
05:57qui revisitent la législation des produits pharmaceutiques en Europe
06:02pour qu'ils soient plus sûrs, plus disponibles,
06:05pour que l'autorisation de mise sur le marché soit plus rapide.
06:10C'est l'amélioration du fonctionnement, en fait,
06:13de la vie du médicament depuis sa conception
06:16jusqu'à sa disponibilité pour les patients européens.
06:21Le Parlement a déterminé sa position sur le sujet,
06:26a fait des amendements au texte proposé par la Commission.
06:28On attend maintenant que le Conseil,
06:30c'est-à-dire les États membres, fassent la même chose
06:32pour pouvoir alors rentrer dans ce qu'on appelle en trilogue
06:36avec la Commission, le Parlement et le Conseil
06:38pour un texte définitif, pour un nouveau texte
06:41qui doit renforcer la disponibilité des médicaments au niveau européen.
06:46Et un peu plus de cohérence peut-être aussi ?
06:48Parce que c'est vrai qu'aujourd'hui, parfois,
06:49il y a des médicaments qui sont disponibles en France,
06:51mais pas en Belgique.
06:52Il faut attendre, essayer d'avoir quelque chose d'un peu plus homogène
06:55au niveau du territoire.
06:55Ça doit renforcer la cohérence au travers d'une plus grande disponibilité.
06:59Parce qu'on se rend compte aujourd'hui
07:01que le monde pharmaceutique européen
07:03n'est plus du tout celui des années 90, début 2000.
07:06Aujourd'hui, les chiffres sont assez affolants.
07:10Par exemple, les médicaments produits encore sur le sol européen
07:13ne représentent plus que 60%.
07:1540% des médicaments sont produits dans des pays tiers.
07:18Pire, les principes actifs de ces médicaments,
07:21pour 70 ou 80%, sont carrément fabriqués, produits en Chine et en Inde.
07:28Ça veut donc dire qu'il y a de vrais problèmes d'approvisionnement
07:30pour nos industries, que l'on produise en Europe ou ailleurs d'ailleurs,
07:34pour produire les médicaments et donc qu'ils soient disponibles.
07:38Il faut essayer de les produire chez nous directement, de A à Z.
07:41C'est tout un volet particulier
07:43et qui vise d'ailleurs l'autonomie stratégique
07:45dans plein de domaines de l'Union européenne.
07:47Le Covid a révélé évidemment, dans le monde pharmaceutique,
07:52dans le monde de la santé, un certain nombre de lacunes,
07:55effectivement, en matière de disponibilité de médicaments
07:58et donc d'autonomie stratégique.
08:00C'est ça, quand on parle d'accessibilité aussi,
08:02il y a la question du prix.
08:04Est-ce que l'Europe, le Parlement européen,
08:06peuvent agir justement sur cette notion de prix des médicaments ?
08:09C'est un peu plus compliqué, parce que ça reste des dispositions nationales.
08:16Chaque pays a sa commission d'autorisation de mise sur le marché,
08:19sa définition du prix, la définition avec laquelle il fait intervenir
08:24son système de sécurité sociale pour rembourser les médicaments.
08:28Tout ça est évidemment très complexe dans le cadre d'une compétence,
08:32la santé, qui n'est pas une compétence européenne.
08:36Et donc, chaque pays, chaque ministre de la Santé,
08:39comme je l'ai dit tout à l'heure, conserve sa prérogative en la matière.
08:44C'est ça, et on l'a vu, on a parlé du Covid,
08:48la disponibilité des produits pharmaceutiques,
08:49c'était notamment le cas pour les masques,
08:51donc on ne parle pas seulement des médicaments,
08:52c'est vraiment l'ensemble des produits pharmaceutiques.
08:54Tous les disposables, tous les produits pharmaceutiques pris au sens large
08:59sont concernés évidemment par la réflexion ici au niveau européen.
09:03Et est-ce qu'à terme, on pourrait produire justement
09:05tous ces produits pharmaceutiques en Europe,
09:07où il y a des choses, on doit mettre un peu des priorités,
09:09on ne pourra pas tout faire d'un coup ?
09:11Sur quoi il faut capitaliser en premier ?
09:12Alors c'est très compliqué parce que les pays européens restent maîtres
09:16en matière de recherche et développement.
09:18C'est 800 000 personnes en Europe qui travaillent dans l'innovation pharmaceutique.
09:23Donc l'Europe reste à la pointe.
09:25Là où ça crée des difficultés,
09:27c'est quand il faut produire en routine les médicaments
09:31ou en routine les disposables médicaux comme les masques.
09:36Et donc c'est là qu'il faut faire un effort,
09:38c'est dans la réindustrialisation de l'Union européenne
09:41liée au monde pharmaceutique parce qu'on est vraiment capable d'être très innovants.
09:46Et d'ailleurs on développe des départements
09:50recherche et développement dans l'industrie pharmaceutique
09:53qui demandent des moyens considérables aux sociétés pharmaceutiques,
09:56mais à l'Europe en particulier.
09:58On ne met pas les moyens dans la production.
10:01Et ça c'est un peu dommage parce qu'évidemment au bout de la chêne,
10:04ce sont les citoyens européens qui quand on vit une crise,
10:08comme on l'a vécu début 2020,
10:11quand on vit une crise,
10:13n'ont plus à leur disposition les disposables médicaux notamment
10:18dont on a eu besoin à l'époque, les masques et ainsi de suite.
10:20Et donc c'est toute une stratégie européenne
10:23que la nouvelle Commission doit mettre en place
10:26pour réindustrialiser, au niveau du monde pharmaceutique,
10:29les médicaments et les disposables médicaux.
10:32C'est une critique qu'on entend souvent.
10:34On a l'impression que le monde pharmaceutique reçoit énormément de soutien, d'argent
10:38et qu'à l'inverse, en fin de chêne,
10:41le citoyen n'est pas forcément aidé à acheter justement tous ses produits.
10:44C'est vrai, mais il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain en la matière.
10:47L'industrie pharmaceutique reçoit beaucoup de moyens
10:50et c'est important en matière d'innovation,
10:52de recherche et développement pour les nouveaux traitements.
10:56Et donc, il faut que l'Europe reste à la pointe en la matière
10:59parce que ce sont des brevets déposés,
11:01ce sont des centaines de milliers d'emplois qui sont liés
11:04à la recherche et à la production, en tout cas
11:07les productions qui sont restées sur le sol européen.
11:10Mais c'est aussi la raison pour laquelle, en Commission de la Santé,
11:13je m'intéresse à deux sujets en particulier,
11:15les maladies rares et les cancers pour les enfants.
11:19Parce que...
11:20Qui n'utilisent souvent des traitements qu'on ne trouve pas.
11:22On voit souvent des appels aux dons, ce genre de choses, pour aller dans d'autres pays.
11:25Et pourquoi ?
11:25Parce que l'industrie pharmaceutique, quand elle fait des recherches
11:29et quand elle produit des médicaments, elle a besoin, c'est inévitable,
11:32elle a besoin d'une certaine rentabilité.
11:35Pays par pays, les cas sont tellement rares de maladies rares
11:38ou de cancers pour les enfants...
11:39Ce n'est pas intéressant.
11:40...que, comme chaque pays est responsable de ses autorisations de mise sur le marché,
11:45si on ne globalise pas au niveau européen,
11:48on a beaucoup moins de chances d'avancer dans la recherche sur les maladies rares
11:52et dans la prise en charge des patients depuis la détection jusqu'au curatif.
11:57Idem pour les cancers sur les enfants,
12:00qui sont des cancers souvent très spécifiques par rapport à l'adulte
12:03et qui ne bénéficient pas d'autant de recherches
12:07que la lutte contre le cancer en général.
12:09Donc pour le moment, chaque pays met un peu sa priorité, mais ne sait pas tout faire.
12:11Voilà. Et chaque industrie hésite à développer, c'est vrai,
12:16via des moyens considérables, les recherches sur des niches pharmaceutiques bien précises,
12:22telles que celles-là.
12:23Mais au final, c'est le citoyen européen,
12:25quand il vit le fait d'être affecté par une maladie rare
12:29ou qu'un enfant attrape le cancer,
12:34on est souvent démuni, démuni dans la prise en charge
12:37et démuni dans la qualité du traitement,
12:40parce que les recherches sont très coûteuses
12:43et donc sont beaucoup plus rares que sur les maladies et les cancers pour les adultes.
12:47Et donc, ce sont des domaines, on a reçu ici récemment
12:50pas mal d'associations qui s'occupent tant des maladies rares que des cancers des moins de 18 ans.
12:57Et on a été très sensibilisés à cela et moi, je voudrais vraiment m'attacher à cela.
13:01Qu'est-ce que vous voulez essayer de mettre en place, alors ?
13:02Vraiment une coopération au niveau européen sur ces questions-là de recherche ?
13:05Oui, c'est indispensable qu'au départ du Parlement,
13:09au travers d'auditions, au travers de sensibilisations,
13:14on parvienne à ce que la Commission puisse faire pression
13:18sur les sociétés pharmaceutiques pour dégager des moyens par rapport à cela.
13:22Il faut aussi d'ailleurs une plus grande concertation entre les États membres sur,
13:27notamment en ce qui concerne les maladies rares,
13:29sur le dépistage à la naissance des maladies rares sur les nouveau-nés.
13:34Il y a une disparité à travers l'Union européenne du nombre de tests réalisés.
13:39Dans certains pays, on teste 15 maladies rares, dans d'autres, 40.
13:42Même avant la naissance, pendant la grossesse, tous les pays ne font pas les mêmes tests.
13:45Tous les pays ne font pas la même chose, et ça ne va pas.
13:48Les Européens doivent s'attendre à être sur le même pied d'égalité,
13:53quel que soit le système de soins de santé national auquel il appartient.
13:56Parce qu'on est appelé aussi parfois à bouger au cours de sa vie,
13:58et donc en fonction de si on se trouve en Belgique ou en France,
14:00on ne va pas avoir les mêmes soins pour ses enfants.
14:03Bien sûr.
14:04Une dernière question, encore une fois, c'est le Covid qui l'a révélé.
14:07Il y a un manque de personnel de soins de santé.
14:11Il y a eu un débat ici au Parlement.
14:12L'OMS parle même de 4 millions de personnel manquant d'ici 2030.
14:17C'est demain.
14:18Il y a urgence, ça vous inquiète ?
14:20Oui, on a aussi reçu bon nombre d'organisations professionnelles médicales à ce sujet.
14:27Les médecins, les infirmières, les sages-femmes.
14:29Il en manque 1,2 million en Europe.
14:33Actuellement, ça ?
14:34Actuellement.
14:35Et les pays sont tous concernés.
14:37Certains pays pourraient vouloir garder cette problématique
14:42et tenter de régler cette problématique au niveau national.
14:46Tous les pays sont concernés d'une façon ou d'une autre.
14:49Et donc, c'est un sujet qui doit être à la pointe de l'actualité à la Commission européenne
14:55parce qu'on doit pouvoir mettre en place, au niveau des conditions de travail,
14:59au niveau de l'attrait pour la profession,
15:01au niveau de la manière dont le personnel soignant est traité et considéré,
15:08on doit pouvoir renforcer les moyens mis à disposition du personnel soignant.
15:13Parce que souvent, les vocations sont brisées, parce que ce sont de vraies vocations ces médias-là,
15:18les vocations sont brisées très vite dans la carrière.
15:21Parce que très vite, le personnel soignant est étouffé par la charge de travail,
15:29par l'environnement administratif.
15:31Et d'ailleurs, un point particulier de cet aspect-là,
15:34je le disais dans mon intervention en plénière lors de ce débat,
15:38l'intelligence artificielle peut rendre quelques services aux professions médicales.
15:43L'intelligence artificielle ne doit pas devenir médecin ou infirmier,
15:46mais ça peut être une aide complémentaire dans la gestion des dossiers médicaux,
15:51mais aussi dans un certain nombre de types de dépistage.
15:55Ça peut aider à faire en sorte que le personnel de soins de santé
16:00s'occupe plus de ce qui est primordial, le patient, plutôt que de tout ce qui tourne autour.
16:05Et là, on pourrait être plus efficace en agissant au niveau européen
16:08que chacun au niveau national ?
16:10De nouveau, les guidelines européennes peuvent induire des réflexes
16:15et des raisonnements dans chaque pays européen.
16:18Et donc, menons une réflexion globale pour pouvoir l'implémenter dans chaque pays européen.
16:24Merci Olivier Chastel.