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Chaque jour, des invités opposent leur point de vue sur l'actualité politique. Ce lundi, Charlotte d’Ornellas et Olivier Dartigolles.
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News
Transcription
00:00 Europe 1 Matin.
00:02 En ce lundi de Pâques, coup d'œil sur l'agenda parlementaire.
00:07 Regardez bien le programme des séances publiques dans l'hémicycle.
00:09 C'est très très très léger.
00:11 Et pour cause, depuis le jeudi du 49.3 sur la retraite, il y a trois semaines,
00:14 il ne se passe plus grand chose dans les deux chambres.
00:17 Et le calendrier législatif est presque vide pour les prochains mois.
00:20 Question ce matin sur Europe 1, la crise des retraites.
00:23 Serait-elle en train de paralyser l'action gouvernementale ?
00:25 C'est votre club de la presse Europe 1, Charlotte Dornelas.
00:27 Bonjour.
00:28 Bonjour David.
00:29 Journaliste à Valeurs Actuelles, Olivier Dardigolle est avec nous également.
00:32 Bonjour Olivier.
00:33 Bonjour.
00:34 De toute façon, on va se le dire, rien ne va bouger politiquement, Olivier,
00:37 avant vendredi et la décision du Conseil constitutionnel.
00:40 Vraiment, on est suspendu.
00:41 À cela, c'est le mot du jour.
00:43 Je suis sorti de chez moi ce matin, il y avait presque une ambiance de confinement.
00:46 Il n'y a personne dans les rues.
00:47 Mais il n'y a personne à l'agenda parlementaire non plus.
00:49 Donc je veux bien qu'on échange, cher Dimitri, sur quelque chose qui n'existe pas.
00:52 Mais en effet, tout a été sorti.
00:54 Le texte immigration veut être sorti ou saucissonné.
00:57 Sur le plein emploi, c'est en lévitation.
00:59 Industrie verte, on en parle, mais sans savoir ce que c'est.
01:02 Le service national universel, qui devait basculer sur quelque chose d'obligatoire
01:08 pour l'ensemble de la génération, a aussi disparu des radars.
01:11 Donc le chroniqueur se trouve en mal de matière.
01:14 On parle de quoi sur l'agenda parlementaire ?
01:16 Je vous en donne de la matière.
01:18 Dans le Figaro, samedi, un député justement s'exprime sur le programme législatif.
01:22 Un député Renaissance, il dit "Rien cette semaine, rien la semaine suivante,
01:25 rien après les vacances de Pâques, rien avant le remaniement."
01:29 Tiens, tiens, tiens, Charlotte Dornelas.
01:31 - Donc l'information, c'est le remaniement.
01:33 Et ensuite, on bascule sur les suppositions qui vont arriver à la place d'Elisabeth Borne.
01:37 - C'est pour cet été, semble-t-il.
01:39 C'est ce que te parlait Perruis, de cette rumeur d'un remaniement,
01:43 et notamment d'Elisabeth Borne remplacée à l'horizon de cet été.
01:46 Pour ce que ça vaut, évidemment.
01:47 - Et puis l'été, c'est loin.
01:48 Moi, je suis basique.
01:49 Dans mon travail, si on me disait "Bon écoute, il ne va rien se passer d'ici cet été",
01:52 ça fait long quand même pour qu'il ne se passe rien
01:55 dans un pays où en plus le gouvernement et notamment le chef de l'État,
01:59 essentiellement le chef de l'État d'ailleurs, Emmanuel Macron,
02:01 passe son temps à dire qu'il y a énormément de réformes extrêmement urgentes.
02:04 Et là, en l'occurrence, sa réforme des retraites,
02:08 qui a elle-même été remaniée à outrance pour essayer d'attirer une majorité
02:13 qu'il n'y a finalement pas eue, va bloquer toute l'action du gouvernement.
02:16 Et honnêtement, elle la bloquera jusqu'au remaniement, s'il y a remaniement,
02:19 et même après le remaniement, puisque la question,
02:22 c'est évidemment l'Assemblée beaucoup plus que le gouvernement lui-même,
02:25 surtout vu les choix que fait Emmanuel Macron,
02:27 qui sont jusque-là plutôt techno plus que politique,
02:30 précisément pour laisser la place au chef de l'État.
02:32 Donc on voit mal comment un remaniement pourrait absolument tout changer
02:36 sur l'avenir politique du quinquennat d'Emmanuel Macron.
02:38 - En tout cas, on observe vendredi Catherine Vautrin, vous vous rappelez ?
02:42 - Oui, le retour de Catherine Vautrin.
02:43 - Voilà, maire de Reims, si je ne m'abuse,
02:45 et qui fut pressentie avant Elisabeth Borne, qu'au poste de Premier ministre.
02:49 Emmanuel Macron aurait préféré que ce soit elle,
02:51 mais c'est Elisabeth Borne finalement qui avait été choisie.
02:55 Elle fait une sortie dans l'Express vendredi pour dire "notre démocratie est en danger".
02:58 Tiens, Olivier Dardigolle, là, vous vous mettez ta frise.
03:01 - Oui, mais Charlotte a raison, on va avoir quelques journées,
03:04 quelques semaines sur le possible casting pour Matignon.
03:08 Ce nom est ressorti, on nous parle aussi un peu de Le Corneau,
03:12 de bien sûr les politiques d'Armagnac et Lemaire,
03:15 mais on a quand même la dynamique de cette semaine qui existe un peu,
03:18 puisqu'il y a une douzième journée de mobilisation qui arrive jeudi,
03:23 la veille d'une double décision du Conseil constitutionnel,
03:26 la première sur la constitutionnalité du texte sur les retraites
03:29 avec une censure ou partielle ou totale,
03:32 il va y avoir pression sur les neuf sages tout au long de la semaine,
03:35 avec un débat réel sur la constitutionnalité de ce texte.
03:38 - On fait pression sur les sages, Olivier Dardigolle.
03:40 - Non, mais disons, les sages ne sont pas dans un bocal,
03:43 ils doivent regarder un peu le débat politique et l'état du pays.
03:47 Ce qui sera intéressant, c'est voir les attendus de la décision des sages,
03:52 parce qu'il peut y avoir une censure quand même partielle,
03:56 on connaît à peu près les articles qui peuvent être retoqués aujourd'hui.
03:59 - Le CDI senior notamment.
04:00 - Et l'index, il faudra voir la musique de la décision prise par le Conseil constitutionnel
04:07 et la décision sur le référendum d'initiative partagée,
04:12 qui peut être à partir de vendredi prochain,
04:14 un autre sujet qui arrive dans le paysage concernant ce texte des retraites.
04:19 - Alors, question que j'ai régulièrement posée à des ministres du gouvernement,
04:22 Clément Beaune notamment,
04:24 finalement, ce référendum d'initiative partagée,
04:27 forte chance quand même d'être une espèce de poison lent pour le gouvernement,
04:32 est-ce que ça n'arrangerait pas finalement tout le monde une censure du texte,
04:36 sortir de ce bourbier des retraites ?
04:38 Défaite politique évidemment pour Emmanuel Macron,
04:40 mais enfin, comment dire, balle au centre et on passe à autre chose là, pour de vrai.
04:43 - Le problème c'est que rationnellement, la censure,
04:46 ce que pourrait provoquer de positif, on va dire pour tout le monde la censure,
04:50 c'est-à-dire une sortie...
04:51 - On n'a pas pu parler de la pertinence ou non de reportage de l'égal à 64 ans.
04:53 - J'entends bien, mais politiquement pour Emmanuel Macron,
04:56 les aspects positifs de la censure auraient pu être pris précédemment.
05:00 Là, la censure se serait vécue comme simplement, en effet, un échec d'Emmanuel Macron,
05:04 avec un esprit un peu revanchard des manifestants,
05:08 qui n'arrivent pas à se faire entendre par quel bout que ce soit,
05:11 depuis le début de ces manifestations.
05:14 Donc ce ne serait pas du tout vécu comme, vous voyez,
05:16 on va tous entendre raison autour de la décision du Conseil constitutionnel,
05:19 ce serait la poursuite de la bataille par d'autres moyens,
05:23 par le biais du Conseil constitutionnel.
05:25 Et d'ailleurs, quelle que soit la décision du Conseil constitutionnel,
05:28 c'est en réalité ce qui va se passer,
05:30 si le Conseil adopte le texte, même avec quelques réserves ici et là à la marge,
05:37 évidemment les syndicats et les groupes d'opposition se serviront des articles censurés
05:42 pour dire "vous voyez que ce texte n'était pas complètement bon"
05:45 et le gouvernement assiera sa légitimité, on va dire,
05:49 sur la décision du Conseil constitutionnel,
05:51 ce qui ne changera absolument rien à l'opposition,
05:53 à la fois politique et de la rue.
05:55 Donc franchement, je ne sais même pas comment ils peuvent se sortir du bourbier lui-même.
05:59 Quelle que soit la décision en réalité du Conseil.
06:02 - Alors, l'article dont je vous parlais dans le...
06:04 Vous vouliez rajouter quelque chose Olivier ?
06:06 - Non, c'est juste à vous.
06:07 - D'accord. L'article dont je vous parlais dans le Figaro samedi,
06:09 qui évoquait justement ce début d'une espèce de vacances parlementaires
06:12 ou d'une période de basse intensité parlementaire,
06:15 beaucoup de députés témoignaient d'une forme d'épuisement,
06:19 de quasi-burn-out pour certains,
06:22 et tous les groupes sortent finalement politiquement affaiblis de cette séquence.
06:26 - Concernant la majorité, il faut quand même rappeler ce que devrait être toujours l'engagement politique.
06:31 C'est-à-dire servir un projet, avoir une vision,
06:35 et se fixer des objectifs à court, moyen, long échéance pour les atteindre.
06:40 Or, le second quinquennat,
06:43 si vous vous rappelez de la déclaration tout juste après son élection au second tour
06:48 d'Emmanuel Macron,
06:51 il y avait une forme de très grande vacuité dans son discours.
06:54 C'est-à-dire une absence, j'ai envie de dire, de projet politique.
06:57 Un second quinquennat, pour quoi faire ?
06:59 Et il est vrai, en off, aujourd'hui, un très grand nombre de parlementaires...
07:04 - Mais c'est pas la fadalité du second quinquennat ?
07:06 - Non, non, il peut y avoir bien sûr...
07:08 La vie parlementaire des dernières semaines, j'entends bien que ça puisse faire de la souffrance au travail.
07:13 Il faut relativiser la pénibilité au travail, elle est peut-être ailleurs aussi.
07:16 S'ils ne veulent pas faire ça, il y a d'autres activités possibles.
07:19 Mais surtout, la grande pénibilité au travail, il est concernant,
07:22 c'est qu'ils ne savent pas l'utilité de leur mandat, pour quoi faire.
07:26 Et là-dessus, c'est l'une des énigmes des jours qui viennent.
07:29 Un second mandat, pour quoi faire ?
07:31 - Des députés, finalement, qui n'ont sans mission.
07:34 - C'est l'un des éléments de la souffrance au travail.
07:37 Quand vous ne savez pas ce qu'on attend de vous.
07:40 - C'est vrai, la question de la perte de sens, on l'entend chez les magistrats,
07:44 chez les policiers, même chez des travailleurs qui ont des métiers
07:48 qu'on arrive à identifier absolument parfaitement.
07:50 - À l'hôpital. - À l'hôpital, évidemment, à l'école, absolument partout.
07:54 C'est vrai que ça arrive chez certains députés qui disent
07:57 qu'on ne sait plus très bien à quoi on sert dans le dispositif.
07:59 Mais moi, je dis que politiquement, ça joute à ça un autre problème
08:03 qu'il va falloir gérer dans les années qui suivent,
08:05 qui est celui du découragement des électeurs eux-mêmes.
08:07 C'est-à-dire, on participe dans le jeu,
08:10 et c'est pour ça que la question du référendum d'initiative partagée
08:13 est quand même importante, même si les débouchés semblent un peu flous,
08:16 on va dire, sur cette question de la réforme des retraites.
08:18 C'est qu'honnêtement, quand vous avez tout essayé,
08:20 avec une véritable inquiétude, légitime ou pas, politiquement,
08:23 c'est même pas mon sujet, que vous essayez de vous exprimer
08:25 que vous n'y arrivez pas par le biais des corps intermédiaires,
08:28 de l'Assemblée, du vote, parce que le vote est biaisé
08:31 par, pour ou contre, le chaos dans les grandes élections nationales,
08:35 à savoir celle du président de la République,
08:37 et que ensuite, derrière, vous n'arrivez pas à vous faire entendre non plus
08:40 sur la question du référendum d'initiative partagée,
08:42 éventuellement en dernier recours, et que la conséquence de tout ça,
08:45 c'est qu'il n'y a plus d'autres textes examinés dans le pays,
08:47 franchement c'est compliqué.
08:49 - Alors il faut rappeler sur le RIP, sur ce référendum d'initiative partagée,
08:53 c'est à portée de main, pourquoi ? Parce qu'il faut dans les 9 mois
08:56 recueillir 4,7 millions de soutien, de signatures,
09:00 - C'est 10% du corps électoral.
09:02 - Pour rappel, le RIP qui avait été engagé sur Aéroport de Paris,
09:06 qui était une question moins incendiaire, avait récolté 1 million,
09:10 et le président peut, il a deux possibilités derrière,
09:13 ou alors il passe le texte de nouveau au Parlement,
09:16 et donc là il n'y a plus référendum, ou alors il va vers le référendum.
09:20 Tous ceux qui aujourd'hui s'intéressent à la crise démocratique
09:24 qui est profonde, et institutionnelle, et de régime,
09:27 voient bien qu'il y aurait là, avec ce référendum,
09:30 une bouffée d'oxygène pour faire respirer le pays,
09:33 pour l'apaiser comme dit Elisabeth Borne,
09:36 mais qui ne semble pas être sur la même tonalité qu'Emmanuel Macron,
09:39 qui lui continue à avoir une position de très grande étroitesse,
09:43 de fermeture, quasiment de dogmatisme.
09:45 - De toute façon l'historien Emmanuel Devaresquiel rappelait dans le Figaro la semaine dernière,
09:48 quand il y a un conflit de légitimité entre le peuple et ses élus,
09:52 c'est exactement ce qu'on a eu entre le président de la République
09:54 dénonçant l'illégitimité de la foule,
09:57 et bien précisément c'est à ça que sert l'outil référendaire,
10:00 précisément à trancher quand il y a comme ça une espèce de querelle
10:04 de souveraineté et de légitimité.
10:07 - Simplement sur la question de l'illégitimité de la foule,
10:10 Emmanuel Macron ne se rend pas compte que dans sa phrase elle-même,
10:13 il y a précisément tout le danger qui nous guette aujourd'hui,
10:16 c'est que la foule est illégitime parce que précisément le peuple a des outils
10:19 dont il se sert pour ne pas être simplement la foule,
10:22 mais le peuple qui exprime sa souveraineté.
10:25 Or tous ces outils ont été balayés d'un revers de main,
10:27 c'est ça le véritable problème, il a raison sur la foule,
10:30 simplement il méprise en même temps la vie du peuple, c'est compliqué.
10:34 - Et pendant ce temps-là à gauche, alors je vous donne,
10:37 c'est un épiphénomène, à Foix ce jeudi dernier,
10:40 au début de la manifestation contre la réforme des retraites,
10:42 des manifestants, beaucoup avec un dossard CGT sur le dos,
10:45 ont pris en partie la nouvelle députée PS de l'Ariège, Martine Froger,
10:48 la traitante de Colabaud, elle a dû quitter le cortège au bout d'une demi-heure,
10:52 ça en dit long quand même sur ce qui ressemble de plus en plus,
10:54 Olivier Dertigolle, à une guerre des gauches ?
10:57 - Oui d'abord dire, moi je l'ai dit, dire que c'est inacceptable,
11:00 on peut penser ce qu'on veut de cette élection, en tout cas elle a eu lieu,
11:04 et ce sont les personnes qui sont allées aux urnes,
11:06 qui ont départagé la candidate sortante, députée sortante française soumise,
11:11 et la candidate qui était soutenue par une autre sensibilité de la gauche.
11:17 Ça c'est la première chose, c'est intéressant ce qui se passe,
11:20 il faut le regarder de près, à travers le débat interne qui existe quand même,
11:25 au sein des Insoumis, qui a été tranché sans processus démocratique d'ailleurs,
11:30 ce week-end le parti communiste français est en congrès,
11:34 avec une orientation, une cohérence portée par Fabien Roussel,
11:39 il n'en démord pas, il reste dans sa cohérence,
11:41 il y a aujourd'hui la situation bicéphale au parti socialiste,
11:45 avec deux orientations qui cohabitent, mais on peut se demander jusqu'à quand,
11:49 donc les cartes sont redistribuées, tout simplement parce que l'ANUPS
11:53 était un accord électoral, sur un moment très précis,
11:56 qui s'est négocié en très peu de jours, mais qui ne pouvait pas,
12:00 qui aujourd'hui apparaît dans l'incapacité d'ouvrir une véritable alternative politique.
12:06 - Vous voyez, Charlotte Dornalas, se profiler éventuellement des scissions
12:10 au sein du parti socialiste par exemple, une partie allant rejoindre les Insoumis,
12:14 l'autre formant une espèce de pôle allié avec les communistes,
12:19 une forme de, peut-être début d'un processus de recomposition,
12:22 Jean-Luc Mélenchon se tourne vers le NPA, le nouveau parti anticapitaliste
12:25 pour les Européennes l'an prochain.
12:27 - Non mais c'est assez logique en effet, puisqu'on savait des différences,
12:30 moi je confie mon étonnement, je ne vais pas expliquer à la gauche comment s'est organisé,
12:33 parce que je déteste que la gauche le fasse avec la droite,
12:36 et c'est ce qui nous arrive depuis 40 ans, donc je vais laisser la gauche s'organiser toute seule,
12:39 mais c'est des scissions qui honnêtement étaient prévisibles,
12:42 je note simplement mon étonnement que ces scissions finissent par apparaître
12:45 sur le projet de réforme des retraites qui me semblait le cœur nucléaire
12:48 de cette alliance entre toutes les gauches qui s'entendaient là-dessus.
12:51 Donc c'est vrai qu'on comprend qu'il y a à la fois des désaccords de fonds
12:54 sur d'autres sujets, en l'occurrence pas sur celui-là,
12:57 mais surtout des désaccords de forme sur la manière d'intervenir et d'agir.
13:00 - Une réponse à votre étonnement, c'est que l'intersyndicale sur le plan social
13:06 a montré l'efficacité d'une unité réelle,
13:10 et donc d'une certaine manière, cette réalité positive pour le camp social
13:15 a permis de secouer un peu ce qui existait au sein de la NUPS
13:20 et qui n'était pas véritablement tranchée, parce que beaucoup de personnes
13:23 au sein de la NUPS ont la crainte, quand elles expriment une critique,
13:26 de vite être pourchassées par la meute, avec une forme de pression
13:31 qui est faite sur les réseaux sociaux concernant des personnes
13:34 qui ne pourraient pas accepter tout ce que propose Jean-Luc Mélenchon.
13:38 - Le fait est que la NUPS ne s'enracine pas,
13:41 elle partira sans doute des Unis l'an prochain aux élections européennes.
13:44 - Alors c'est le rendez-vous important, de savoir quel sera le paysage
13:48 pour les européennes, mais on a déjà quelques éléments de NUPS,
13:51 et il sera éclaté, puisque déjà des dirigeants poétiques
13:53 et des organisations poétiques ont fait savoir qu'elles souhaitaient
13:56 présenter une liste.
13:58 - Et en plus la situation n'est pas du tout la même,
14:00 on sait que les élections européennes, notamment pour les partis
14:02 qui ont plus de mal, par le biais du mode de scrutin,
14:04 c'est une manière d'exister en propre, et évidemment si ces partis
14:06 continuent à exister, un accord électoral est un accord électoral,
14:09 c'est-à-dire une manière de gagner ensemble en se basant sur des sujets
14:13 importants qui dépassent les sujets des accords,
14:16 et au moment où Emmanuel Macron est réélu, et que d'ailleurs
14:19 tous ces gens pour une partie ont voté pour Emmanuel Macron
14:22 pour éviter Marine Le Pen sans être d'accord avec Emmanuel Macron,
14:25 évidemment en législative on comprend qu'ils aient des raisons
14:27 de s'entendre, qu'ils n'ont plus nécessairement au moment
14:29 de l'élection européenne, c'est normal.
14:32 - Pourquoi vous nous regardez Charlotte ?
14:33 - Non mais c'est vrai !
14:34 - Merci Charlotte Dornelas, Valors Actuels,
14:36 merci Olivier Tartigol, merci à tous les deux.
14:38 8h57

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