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00:00Une organisation toujours dangereuse, point d'interrogation.
00:04Je me permets de répondre à cette question.
00:06Oui, M. Snigaroff, le Hamas, est une organisation dangereuse et même terroriste.
00:11La liberté d'expression est au cœur du message qu'envoient ces news chaque jour aux téléspectateurs.
00:17Loin de moi l'idée d'interdire France 5, d'envoyer M. Snigaroff dans un camp de réhabilitation
00:23ou de réclamer une amende de plusieurs millions d'euros.
00:26J'observe simplement le deux poids deux mesures qui régit l'espace médiatique.
00:32D'un côté l'ARCOM, suspensé 8, et le Conseil d'État devrait dire aujourd'hui
00:37si une chaîne de télévision sera fermée, une première, dans le monde occidental.
00:42De l'autre, une propagande, tous azimuts, sur le service public
00:47pour expliquer pelle-mêle que l'insécurité c'est dans la tête des gens,
00:51que l'immigration est une formidable opportunité pour la France,
00:54que l'islamisation du pays est un fantasme,
00:56le grand remplacement une théorie fumeuse,
00:58que Donald Trump est un danger,
01:00que Marine Le Pen est d'extrême droite
01:02et que l'Union Européenne est la solution de tous nos maux, etc.
01:06J'oublie évidemment l'essentiel que ces news est le responsable de cette situation.
01:11Bref, vive la liberté d'expression,
01:14mais certains manifestement ont plus de liberté que d'autres.
01:19Il est 9h02, Marine Sabourin.
01:229h, 9h30, l'heure des pros sur ces news et Europe 1.
01:33Bonjour Pascal, bonjour à tous.
01:35Gérald Darmanin en visite à la prison de Condé-sur-Sarthe dans l'Orne.
01:39Elle accueillera peut-être les 100 plus gros narcotrafiquants de France dès cet été.
01:43Trois autres établissements sont étudiés pour ce projet.
01:46Le garde des Sceaux prendra sa décision dans les prochains jours.
01:50Le procès du terroriste du musée juif de Bruxelles, Médine et Mouche, s'ouvre aujourd'hui à Paris.
01:54Il avait abattu froidement 4 personnes en 2014.
01:57Après son retour de Syrie, il sera jugé aux côtés de 4 autres djihadistes.
02:01Tous sont accusés d'avoir détenu des journalistes français au sein de l'État islamique.
02:06Et puis cela fait 500 jours que le Hamas a attaqué Israël.
02:09Le 7 octobre 2023, 73 otages sont toujours retenus par les terroristes du Hamas.
02:15Le cabinet israélien se réunit aujourd'hui pour évoquer la deuxième phase de l'accord de cesser le feu.
02:20Ainsi que la libération des otages dans la bande de Gaza.
02:23Voilà pour l'essentiel de l'actualité passée.
02:25Merci beaucoup Marine.
02:27On est avec Élisabeth Lévy ce matin, avec Georges Fenech, avec Nathan Devers,
02:31avec Vincent Hervouet qui est de retour et ça nous fait plaisir parce qu'il y a beaucoup d'actualités internationales.
02:36Et puis Thomas Bonnet.
02:38Le conseil de défense européen est à Paris et on va pouvoir en parler dans une seconde.
02:44L'événement du week-end ça a été le discours de M. Vance, vice-président des États-Unis
02:51qui a percuté l'opinion publique, en tout cas en France et sans doute en Europe,
02:57qui a dit des choses qu'on aimerait voir portées parfois par des incarnations françaises.
03:02Et évidemment la réaction ne s'est pas fait attendre.
03:05Mais nos incarnations, disons-le, en Europe, en France, ne sont pas exactement les mêmes.
03:10On va entendre M. Breton dans une seconde.
03:12Mais vous me disiez, il y aura avant et après.
03:15Et ce qui s'est passé ce week-end, ce vendredi, avec cette intervention est décisif.
03:23Pourquoi Vincent Hervouet, dites-vous cela ?
03:25Vous savez, il y a des événements, des dates comme ça qu'on retient.
03:29Il y a tous les grands rendez-vous terroristes qui ont fait basculer le monde, le 11 septembre, le 7 octobre, etc.
03:36dont on voit immédiatement qu'il y aura des conséquences lourdes à moyen terme, à long terme,
03:41sans pour autant d'ailleurs, obligatoirement, voir très bien ce qui s'est passé.
03:45Il y a eu, en France, il y a eu juin 40, et la France a failli mourir.
03:49Il y a eu le soleil des ans 56 et la fin des empires coloniaux.
03:53Et là, ce qui s'est passé la semaine dernière, il y a eu trois événements coup sur coup.
03:57Il y a eu le coup de fil de Donald Trump à Vladimir Poutine, le réhabilitant.
04:02Il y a eu ensuite le discours de Judy Vance, son vice-président,
04:07incriminant les Européens en montrant à quel point ils sont décadents
04:11et qu'ils ne méritent pas la démocratie, qu'ils ne sont plus à la hauteur du défi de la liberté.
04:16Et puis il y a eu enfin, ça c'était le dernier point, dans les conversations à Munich,
04:23les déclarations de l'envoyé spécial américain
04:27qui a expliqué que les Européens seraient tenus à l'écart des négociations
04:32entre Russes et Ukrainiens, que les Américains seraient les seuls à l'arbitrer.
04:37Donc les Européens sont à l'écart de la négociation de la paix.
04:42Ils auront à fournir les garanties de sécurité, ce qu'on appelle les garanties de sécurité.
04:47Ils auront à payer, mais ils auront aussi à se taire.
04:50Et donc, ce qui s'est passé la semaine dernière, semble-t-il, c'est que l'Amérique a lâché l'Europe.
04:55Que l'idée qu'on se faisait de l'Occident et que les États-Unis seraient toujours là à la rescousse, c'est terminé.
05:02Et ça, c'est un événement qui est absolument considérable,
05:06parce qu'on est incapables aujourd'hui d'avoir une souveraineté, d'assurer notre propre sécurité.
05:12L'Europe est absolument impotente. On ne peut pas faire la guerre et on ne peut pas non plus faire la paix.
05:18Alors moi, on va écouter par exemple M. Breton et puis M. Barraud.
05:21Mais c'est vrai que si je fais la guerre, avec M. Breton et M. Barraud, je suis inquiet.
05:25Ça, je ne pars pas à la guerre avec eux, parce qu'effectivement, je sens que ce n'est pas exactement les profils.
05:31Sauf que ça fait trois ans que vous faites semblant de faire la guerre.
05:34Oui, bien sûr.
05:35Les Américains l'ont perdu quand même.
05:37Non, mais je n'ai rien contre M. Breton.
05:39Mais c'est une synthèse de ce que, effectivement, produit l'Union européenne,
05:45donc des gens sans doute complètement déconnectés de la réalité.
05:49M. Macron n'est pas loin non plus de ce type de profil.
05:52Et on voit bien ce qui se passe aujourd'hui.
05:54Donc, on a effectivement des gens...
05:57Heureusement qu'on n'avait rien contre eux.
05:59Non, mais je n'ai rien contre eux, mais on voit bien que ces hommes-là,
06:03ce n'est pas une question ni d'intelligence d'ailleurs,
06:06ce sont des profils qui ne sont pas adaptés au monde qui arrive et sans doute aux conflits qui peuvent arriver.
06:14Écoutez ce que disait par exemple M. Breton.
06:17Il faut que nous soyons tous conscients, nous, Européens,
06:22comme vous venez de le rappeler, Guillaume Darré,
06:24que oui, nous vivons désormais un moment historique.
06:28Pour moi, il est de même nature, et je pèse mes mots,
06:34que celui que nous avons connu à la suite du chute du mur de Berlin.
06:39Mais quand on voit aujourd'hui les acteurs qui sont autour de la table pour discuter de cette question,
06:45c'est-à-dire tout simplement Vladimir Poutine et Donald Trump,
06:50c'est donc bien de la partition de l'Ukraine dont il s'agit,
06:55mais derrière, ne nous y trompons pas,
06:58c'est aussi quelque part de la partition de l'Europe dont il va être question.
07:03Donc oui, ce moment est l'un des plus graves de notre histoire contemporaine.
07:08Il dit un peu la même chose que vous, mais il n'a pas une analyse un peu différente.
07:11Sauf que l'Ukraine n'est pas en Europe, forcément,
07:13sauf qu'on n'est pas obligé de partager cet espèce de pessimisme fondamental
07:17qui se nourrit d'informations bidons, à savoir que les Russes, dans les cinq ans,
07:21attaqueront l'Europe, ce que nous disent les services de renseignement allemands,
07:25qui sont en général une usine à désinformation absolument invraisemblable,
07:28mais on fait semblant de les croire.
07:30La question qui se pose, qui est considérable,
07:33c'est que l'Europe a abandonné depuis très longtemps sa souveraineté,
07:37et qu'aujourd'hui elle se retrouve face à,
07:39après avoir joué la politique du pire avec la Russie, avec son voisin russe,
07:46elle se retrouve aujourd'hui abandonnée à elle-même,
07:50face à un voisin qui est devenu agressif, menaçant,
07:54et discrédité face à d'autres menaces qui viennent du Sud.
07:57Donc on est en grande fragilité.
08:00Je me permets quand même de dire que,
08:02et c'est aussi la difficulté des hommes d'État aujourd'hui
08:06qui n'ont peut-être pas la vision qu'il faut,
08:08je me permets de repenser à ce que disait Nicolas Sarkozy
08:12sur ce qu'il fallait faire avec Vladimir Poutine,
08:15et combien il fallait être avec lui,
08:18et combien il fallait compter avec la Russie,
08:20qui était la position de Nicolas Sarkozy,
08:23qui était évidemment la meilleure aujourd'hui
08:26par rapport à la folie qui nous a, depuis trois ans,
08:30qui nous a fait entrer en conflit avec...
08:35Avec Vladimir Poutine !
08:37Quand vous faites la guerre, il faut savoir que ça coûte très cher,
08:40que ça dure très longtemps, ça fait très mal,
08:43et il faut la gagner !
08:45J'entends, mais convenez qu'en fait c'est une catastrophe
08:48dans plein de domaines,
08:50dans plein de domaines, et que l'Europe,
08:52évidemment que quand vous écoutez Thierry Breton
08:54et que vous écoutez Vance et Trump,
08:56vous choisissez rapidement votre camp,
08:58parce que vous savez qui va vous protéger.
09:01Excusez-moi, mais moi quand même,
09:03alors je suis d'accord avec un certain nombre de choses,
09:06mais je vous trouve un peu iréniques par rapport à Poutine,
09:10peut-être que les services secrètement se trompent,
09:13il n'empêche, il me semble moi qu'on doit,
09:15il me semble qu'on doit, que l'Europe,
09:17nous, on devrait se défendre éventuellement
09:20contre des munis de Poutine qui n'est pas un enjeu.
09:22Et par ailleurs, là je parle sous votre contrôle, cher Vincent,
09:25est-ce que c'est pas l'Amérique qui a perdu cette guerre ?
09:27Parce qu'après tout, très bien, on y était en deuxième...
09:30C'est eux qui ont perdu.
09:32Mais sans les armes américaines, il me semble,
09:34cette guerre, on aurait...
09:36Non, mais les Américains suivent leurs intérêts...
09:38Si vous me permettez, c'est pas tout à fait...
09:40Les Américains suivent leurs intérêts,
09:42ils nous ont conduit effectivement à cet affrontement,
09:44ils l'ont voulu, on a appris au cours des dernières semaines,
09:47vous savez, les révélations n'arrêtent pas en ce moment,
09:49c'est impressionnant, on a appris par exemple
09:51qu'à travers USAID, la CIA avait injecté
09:545 milliards de dollars dans la révolution de Maïdan,
09:58le coup d'État 2014, où tout a commencé,
10:00parce que l'histoire n'arrive pas soudain comme ça.
10:03Bon, je voudrais qu'on voie le sujet...
10:05En Ukraine, les Américains étaient à la manœuvre,
10:09ils l'ont voulu, ils l'ont fait, on les a suivis.
10:12Moi, ce qui m'épate, si vous voulez,
10:14c'est que depuis 3 ans, on se raconte des histoires,
10:17on se fait tout un grand branle militariste.
10:21Alors, moi, j'ai apprécié les postures viriles
10:23dans la cour de l'Elysée, les embrassades
10:26avec le président Zelensky, comme si c'était
10:28un camarade de tranchée qu'on retrouvait
10:30après un retour du front.
10:32J'ai apprécié tout cet espèce de discours volontariste,
10:35le monsieur le ministre Le Maire nous expliquant
10:37qu'il allait ruiner l'économie russe, tu parles,
10:40le président de la République nous expliquant
10:42qu'on était rentrés dans une économie de guerre, tu parles.
10:44Toutes ces phrases bidons, tout ce discours vain,
10:48toute cette vanité qui était de la com',
10:50que de la com'.
10:52Et aujourd'hui, la réalité nous présente l'addition,
10:54c'est dur à avaler.
10:56Surtout, surtout, ce qui est le plus dur
10:59pour notre arrogance naturelle d'occidentale,
11:01c'est quand le vice-président J. Devins
11:03balaie tout ça d'un revers de la main en disant
11:05le problème pour l'Europe, le danger,
11:07c'est pas la Chine, c'est pas la Russie,
11:09c'est vous-même.
11:11Le problème, c'est vous-même.
11:13Vous ne croyez plus à la démocratie.
11:14En tout cas, je pense qu'il y a beaucoup de gens
11:16qui adhèrent à ça.
11:18On a un problème d'incarnation de nos leaders.
11:20C'est ça.
11:21On a un vrai problème d'incarnation.
11:22Ce sont des gens qui ne sont pas à la hauteur,
11:24disons-le clairement, et vous venez
11:26très clairement de le dire.
11:27On va écouter M. Evans.
11:29Le monde est en train de changer,
11:31et il y a besoin d'incarnation très puissante.
11:33Il y en a eu en France dans le passé.
11:35Aujourd'hui, manifestement,
11:37elles ne sont plus au rendez-vous.
11:38Mais l'Europe non plus.
11:39Et en Europe non plus.
11:40C'est ça le problème.
11:41Mais les petits hommes gris,
11:42les petits hommes gris ont pris le pouvoir de l'Europe.
11:44Il faut vite désigner quelqu'un
11:46pour représenter l'Europe.
11:47Mais attendez, ça ne s'improvise pas, ça.
11:49On va voir le sujet.
11:50Je vous assure, je n'ai rien contre André Breton.
11:54Je n'ai rien contre lui.
11:56Mais évidemment, ce n'est pas un homme
11:58qui peut porter cette incarnation.
12:00C'est tout ce que je dis.
12:02Il ne peut pas la porter.
12:04Il peut être conseiller, il peut diriger,
12:06mais il ne peut pas porter une incarnation.
12:08C'est autre chose.
12:10Ah ben ça, c'est le sujet.
12:11C'est le sujet du jour.
12:12Je vous propose de voir le sujet sur G. Evans
12:15et cette leçon de démocratie
12:16qui est donnée à l'Europe.
12:20Sa leçon de démocratie
12:22fait des vagues sur le vieux continent.
12:24Lors de la conférence de Munich sur la sécurité,
12:27le vice-président américain G. Evans
12:29a estimé que l'Europe était en train de perdre
12:31son droit à la liberté d'expression,
12:33des propos dénoncés par le chef
12:35de la diplomatie française.
12:37Nous ne devons pas nous laisser intimider
12:39ni d'ailleurs laisser des Américains ou d'autres
12:42s'ingérer dans notre débat public.
12:44Nous avons une conception qui est propre
12:47de ce que c'est que le débat public,
12:49la démocratie, les campagnes électorales, etc.
12:51Et nous le protégerons
12:53parce que c'est un pilier fondamental
12:55de ce que nous sommes et de notre identité.
12:57Dans son discours, G. Evans pointe aussi du doigt
12:59le problème migratoire en Europe.
13:01Sur cette question, le ministre de l'Intérieur
13:04se montre bien moins critique.
13:06Bien entendu, il n'y a pas un phénomène social
13:08qui ait autant bouleversé la société
13:10européenne et française
13:12sans que jamais, jamais, jamais
13:14les Européens, voire les Français
13:16n'aient eu à en délibérer.
13:17Et il a raison, il n'y aura pas d'Europe puissante
13:19si on ne récupère pas
13:21ces éléments de fierté immatérielle.
13:23Aujourd'hui à Paris, les principaux pays
13:25des 27 vont se réunir autour du président
13:27de la République Emmanuel Macron
13:29pour des discussions sur la sécurité européenne
13:31et l'Ukraine.
13:33Évidemment, on en a beaucoup parlé
13:35sur CNews ce week-end.
13:37Ces deux interventions de G. Evans
13:39que je vais vous faire écouter d'abord
13:41sur l'immigration de masse.
13:43Je crois qu'il n'y a rien
13:45de plus urgent
13:47que l'immigration de masse.
13:49Aujourd'hui, près d'une personne sur cinq
13:51vivant dans ce pays est venue de l'étranger.
13:53C'est bien sûr un record absolu.
13:55C'est un chiffre similaire soit dit en passant
13:57aux États-Unis, qui n'a jamais été aussi élevé
13:59non plus.
14:01Ça, c'est une réalité qui n'est pas prise en compte
14:03par nos dirigeants, qui nous expliquent, je le disais
14:05sans arrêt, que l'immigration est formidable,
14:07que c'est une chance pour l'Europe,
14:09une chance pour la France.
14:11À l'arrivée, la FD va faire
14:13des scores extraordinaires, sans doute, sur ce sujet-là.
14:15C'est-à-dire qu'ils ont construit
14:17ou ils ont produit la FD,
14:19les petits hommes gris, et ils vont
14:21expliquer que c'est un danger. Mais c'est eux qui l'ont produit,
14:23en fait. C'est ce que dit JT. Je crois qu'un
14:25Européen n'est jamais allé aux urnes pour donner son
14:27assentiment à l'arrivée de millions
14:29de migrants sur le continent.
14:31Tu es au cœur de ça, tu es au cœur de politiques
14:33qui ont été... Tu payes toutes
14:35les factures de 40 ans
14:37d'Europe, etc.,
14:39qui ont globalement été
14:41des échecs.
14:43M. Vance a également parlé des médias. Je propose
14:45de l'écouter.
14:47Je suis convaincu
14:49qu'ignorer les gens, mépriser
14:51leurs préoccupations, ou pire,
14:53fermer les médias, annuler les élections
14:55ou les tenir à l'écart du processus
14:57politique ne protège en rien.
14:59C'est au contraire
15:01le moyen de détruire la démocratie.
15:03S'exprimer
15:05et donner son avis,
15:07ce n'est pas interférer
15:09dans l'élection.
15:11Moi, ce que j'aime dans Vance,
15:13c'est qu'en fait, il dit,
15:15il résume, il synthétise, c'est ça faire de la politique.
15:17Ce que je n'entends plus
15:19en France depuis des années,
15:21tu as méprisé les gens,
15:23tu ne les as pas écoutés,
15:25les gilets jaunes, tu n'as pas écouté, tu as fait
15:27n'importe quoi, tu as été faire des grands
15:29états généraux, tu n'as jamais eu
15:31les résultats. En 2005, tu as voté pour un truc,
15:33tu as fait le contraire. On peut multiplier
15:35les exemples. Et Vance,
15:37il dit, oui, effectivement, les gens en ont marre.
15:39Et il dit, ce n'est pas possible.
15:41Et ils ont un leader
15:43qui dit très simplement les choses.
15:45M. Vance, il dit très simplement les choses.
15:47Je crois que le discours de
15:49J. Devance, en effet, il vient officialiser
15:51l'implosion de l'Occident,
15:53du concept d'Occident, c'est-à-dire
15:55officialiser un divorce, mais qui avait commencé
15:57bien avant, que ce soit pendant le premier mandat
15:59de Donald Trump, que ce soit même sous Barack Obama,
16:01entre les États-Unis et l'Europe.
16:03Le concept d'Occident, on peut dire aujourd'hui,
16:05n'est plus opératoire pour penser le monde.
16:07J'avais assisté la semaine dernière, il avait
16:09fait aussi un discours à Paris, au sommet sur l'intelligence
16:11artificielle, qui était également très virulent
16:13sur le modèle européen
16:15de l'intelligence artificielle,
16:17sur les soucis européens de régulation d'écologie.
16:19Ce que j'aimerais dire, c'est que
16:21là, dans la leçon, entre guillemets,
16:23que J. Devance veut donner, moi, je veux
16:25bien qu'on critique l'Europe sur tout. La déconnexion
16:27des élites, le manque d'incarnation,
16:29l'absence de stratégie globale de sécurité,
16:31l'absence d'énergie, l'absence de vision,
16:33etc. Mais, si vous voulez,
16:35il faut se demander de qui peut-on
16:37recevoir des leçons. Quand M. Devance
16:39fait tout un passage, moi, je l'ai lu en entier,
16:41son discours, et je pense que tout le monde doit le lire, parce que c'est très important
16:43à lire. Quand il fait tout un passage
16:45sur le fait qu'en Roumanie, on ait annulé des élections
16:47à la suite
16:49de choses qui avaient été avérées,
16:51à savoir de manipulations
16:53du débat public par les Russes.
16:55Quand il fait tout un passage là-dessus,
16:57il faut quand même rappeler que, lui,
16:59il appartient à une administration
17:01qui a essayé de modifier,
17:03notamment en Géorgie, le résultat des élections,
17:05et que M. Devance avait déclaré lui-même
17:07à l'époque qu'il estimait que
17:09quand le résultat d'une élection lui déplaisait,
17:11il était possible, il était légitime
17:13d'aller à l'encontre de ce résultat.
17:15Si vous voulez, je vous donne un seul exemple. Mais je ne crois
17:17pas que M. Devance ou M. Trump
17:19soient particulièrement bien placés
17:21pour venir expliquer à l'Europe,
17:23au vieux continent européen, comme disait
17:25Dominique de Villepin dans son discours en 2003,
17:27ce qu'est la démocratie.
17:29Bon. Sur la Roumanie, je suis un peu
17:31engainé pour vous répondre, parce que j'attends
17:33avec impatience que vous me fournissiez les preuves
17:35qu'il y a eu une telle ingérence russe
17:37qu'elle ait modifié le résultat du premier
17:39tour, qui a été annulé,
17:41les élections ont été remportées à la fin du printemps.
17:43Moi, je n'ai pas vu, d'après
17:45les dernières analyses, il semblerait
17:47bien que
17:49ça a été un jeu de bonne
17:51taux, et qu'on a
17:53liquidé
17:55l'olibrius qui
17:57se retrouvait en tête du scrutin,
17:59on a annulé le scrutin en prétextant
18:01que les Russes l'avaient manipulé,
18:03sans qu'on réussisse à le prouver.
18:05Ce qui pose quand même un petit problème
18:07dans les démocraties européennes, ça c'est le premier point.
18:09Quant au deuxième, sur
18:11qui nous fait la leçon, les Américains,
18:13il y a un nouveau shérif en ville,
18:15comme a dit Vance,
18:17et il n'aime pas l'Europe telle qu'elle est.
18:19Il n'aime pas le wokisme,
18:21il n'aime pas l'immigration, les portes ouvertes
18:23à n'importe qui et le changement d'identité,
18:25il n'aime pas
18:27le refus d'accepter
18:29effectivement le résultat des urnes,
18:31il n'aime pas brider la liberté d'expression,
18:33et tout ça,
18:35effectivement, ça crée,
18:37entre les Etats-Unis et l'Europe,
18:39un divorce, mais il y a eu
18:41des tas de scènes de ménage.
18:43George Fennec,
18:45une vision
18:47un peu plus optimiste
18:49sur ce qui s'est passé avec ce discours.
18:51Vous savez, on dit souvent
18:53qu'on peut tout se dire entre amis.
18:55Oui, c'est vrai.
18:57Il est venu nous faire un appel du pied, en réalité.
18:59Où en êtes-vous, cette Europe
19:01qui nous a enseigné
19:03et légué la démocratie, voyez-vous ?
19:05Et sur les quatre points que vient de donner
19:07Vincent Herouët, le wokisme,
19:09l'immigration incontrôlée, etc.,
19:11moi, je suis entièrement d'accord avec Vance là-dessus.
19:13Alors après, je ressens une forme d'humiliation
19:15en tant que citoyen français,
19:17européen, qu'on vienne nous donner des leçons.
19:19Mais je crois que
19:21elles ne sont pas totalement
19:23imméritées. C'est ça que je suis en train de vous dire.
19:25Enfin, le refus du résultat désir, quand même.
19:27Le premier Trump n'était pas absolument
19:29emballé par sa propre défaite.
19:31Je ne parle même pas du Capitole.
19:33On reste les amis des Américains, c'est ça que je veux dire.
19:35Et par ailleurs,
19:37sur la liberté d'expression, on peut critiquer
19:39les lois de censure européenne,
19:41la volonté de réguler
19:43un certain nombre de censures,
19:45mais d'un autre côté, est-ce que le free speech
19:47américain produit
19:49de tellement meilleurs résultats ?
19:51On n'a pas de solution à ça.
19:53Je vous propose d'écouter...
19:55Il y a deux ou trois réactions
19:57que je voudrais vous montrer, quand même.
19:59Je voudrais vous faire écouter Jean-Philippe Tanguy,
20:01qui était ce matin avec Sonia Mabrouk.
20:03Monsieur Barreau
20:05est un des plus soumis
20:07aux intérêts atlantistes et aux intérêts américains.
20:09Mais oui, mais parce que...
20:11Le conducteur de cette interview, c'est soumission.
20:13Absolument. Vous avez raison, Sonia Mabrouk.
20:15Le conducteur de ma critique et de mon analyse
20:17des religions françaises depuis des années, c'est la soumission.
20:19Le pouvoir macroniste, quand il s'agissait
20:21de vendre des intérêts français
20:23aux États-Américains, ils étaient à plat ventre.
20:25Les macronistes, quand j'ai prévidé
20:27une commission d'enquête sur les ingérences
20:29étrangères, la rapporteur
20:31macroniste a écrit noir sur blanc, tout le monde
20:33peut le lire, c'est public, les ingérences américaines
20:35sont à la lisière des ingérences.
20:37C'est-à-dire qu'ils considéraient que par nature,
20:39quand c'était M. Biden ou avant quand c'était
20:41M. Obama, les ingérences américaines,
20:43c'était pas grave. Quand c'est Trump, c'est grave.
20:45C'est faux, c'est eux qui étaient aussi soumis
20:47à Poutine. C'est pas le Rassemblement National
20:49qui a construit deux gazoducs géants
20:51qui ont relié l'Europe à la Russie.
20:53C'est nos adversaires politiques. Nous, on a toujours été
20:55pour l'autonomie de la France
20:57et de l'Europe quand nos alliés le voulaient.
20:59Et puis,
21:01il est 9h21, donc on va
21:03saluer notre ami Thomas Hill.
21:05Thomas, merci d'être avec nous
21:07cette semaine, puisque
21:09c'est une semaine de vacances pour vous.
21:11D'ailleurs,
21:13votre coiffure en témoigne.
21:15Et je sais qu'on salue
21:17Madame Hill qui, avec les
21:19enfants, c'est le schéma classique,
21:21et qui a laissé son pauvre
21:23mari tout seul, à Paris,
21:25désespéré, avec
21:27une pizza le soir.
21:29C'est une tristesse.
21:31Il y a un appartement qui ne sera pas
21:33rangé, un lit qui sera défait.
21:35Vraiment, une vie...
21:37Vous avez parfaitement
21:39décrit ma vie.
21:41Et cette coiffure
21:43en est déjà le témoin la vie.
21:45Quand on voit comment vous êtes le lundi, j'ai peur à ce qui
21:47arrive vendredi.
21:49Quel fiasco.
21:51Et c'est Santa
21:53qui sera avec vous, je crois.
21:55Mais oui, je l'adore.
21:57Santa qui est l'artiste de l'année, c'est bien cela.
21:59Album de l'année.
22:01Merci Thomas Hill. Vous allez regarder...

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