• il y a 14 minutes
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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2025-02-13##

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Transcription
00:00Les Vraies Voix Sud Radio, le code projecteur des vraies voix.
00:04C'est ici, dans ce bar associatif au rez-de-chaussée d'un immeuble de 4 étages, que l'explosion s'est produite.
00:10Il était 20h15 hier soir, lorsqu'un homme lance volontairement à l'intérieur de l'établissement une grenade.
00:15Vous savez, j'étais en train de faire des mots fléchés, et d'un seul coup, quand ça fait boum, ça fait boum.
00:20Je me suis dit, mais qu'est-ce qui arrive ?
00:211000 ans, une douzaine de blessés, dont deux, dans un état grave.
00:24C'est un acte d'une lâcheté inouïe.
00:27Nous vivons une période d'escalade de la violence, à la fois dans sa localisation, dans sa temporalité, souvent en pleine journée.
00:37De la lassitude, sérieux, de la lassitude, et on a beaucoup l'impression que les autorités y s'en foutent.
00:44L'auteur de l'attaque d'hier soir est toujours recherché.
00:48Et donc, 15 blessés alors qu'il est.
00:51Le pronostic vital de deux blessés reste encore engagé, malgré les légères améliorations de leur état.
00:58Ça s'est passé à Grenoble hier.
01:00Un homme a donc jeté une grenade dans un bar du quartier Olympique.
01:04La police recherche toujours activement l'auteur de l'attaque.
01:07Et ce qui nous amène à cette question, est-ce que Grenoble est en train de devenir, avec cette scène de guerre,
01:11cet usage d'un enjoint de guerre qu'on voyait dans les films sur la Seconde Guerre mondiale d'ailleurs,
01:14est-ce que Grenoble est en train de devenir une des villes les plus dangereuses de France ?
01:18Alors on pourrait même élargir la question. Est-ce qu'elle ne l'a pas toujours été d'ailleurs, Philippe Béleger ?
01:22J'ai l'impression que tous ceux qui ont connu Grenoble ont trouvé qu'il y avait un climat toujours très inquiétant sur le plan de la sécurité.
01:32Et on le constate ces dernières années.
01:35Moi, ce qui m'intéresse profondément, et comme je crois que nous n'avons pas d'invité,
01:41c'est une question que je pose à mes amis.
01:44Est-ce qu'on peut dire que l'idéologie très particulière du maire de Grenoble,
01:52qui, vous l'avez dit tout à l'heure, Jean-Marie, lorsqu'on lui pose des questions sur la sécurité,
01:58répond vertement qu'en réalité, ça ne l'intéresse pas.
02:02Est-ce qu'elle peut avoir une incidence sur la délinquance et la criminalité à Grenoble ?
02:10Est-ce qu'il y a un lien à faire entre l'idéologie de l'Édile et les actes qui sont commis,
02:18comme si en réalité, confusément, les délinquants sentaient qu'il n'y a pas une véritable opposition intellectuelle et politique
02:28aux transgressions qui bouleversent le citoyen ?
02:32Je ne serai pas aussi dur avec Pure, bien qu'évidemment, ce monsieur ne veut pas entendre parler de sécurité,
02:38mais ça, c'est flagrant depuis bien longtemps.
02:41Non, je crois que, très sincèrement, le narcotrafic, le terrorisme d'un deuxième temps,
02:47et peut-être aussi les luttes communautaristes, c'est le quotidien de notre pays,
02:52dans pas mal de grandes villes de France, Marseille, Bordeaux, Lyon, Grenoble,
02:56Grenoble qui est dans le haut du spectre, comme on dit, nous montre qu'encore une fois,
03:00on est dans des villes qui sont totalement dépassées par ces problématiques.
03:04À ça, on y ajoute, évidemment, si on parle de la sécurité pure.
03:07Effectivement, tu as raison, Philippe, de dire que l'idéologie de certains maires
03:11fait que les policiers municipaux ne sont pas toujours armés.
03:14D'ailleurs, si on prend l'exemple avec Urmic à Bordeaux, qui a décidé d'armer une partie de sa police municipale pour la nuit.
03:21Moi, j'ai eu la chance, d'ailleurs, de faire une vidéo avec lui sur France Info, je crois que c'était,
03:25où il avait décidé, le jour même, d'armer sa police.
03:28Eh bien, quand j'ai eu ce maire de Bordeaux en France, et je lui ai dit
03:32« Bravo, monsieur le maire, pour un maire écologiste, c'est bravo de prendre des décisions comme ça »,
03:35il m'a rappelé qu'en gros, c'était un changement de paradigme total pour lui.
03:39J'ai l'impression de le violer, excusez-moi.
03:41J'ai découvert le réel.
03:43C'est exactement ça. Et même son équipe municipale, tout le monde n'est pas d'accord avec lui.
03:46Donc, ce qui veut dire que l'idéologie, évidemment, ne nous fait pas avancer en matière de sécurité dans ces villes,
03:52et c'est pour ça qu'effectivement, le sentiment d'insécurité, etc., se fait ressentir auprès des habitants,
03:56mais n'empêche que le trafic, le gros du spectre de la délinquance, c'est trafic de sub, etc.,
04:02et on le voit là encore ce soir, hier soir plutôt, est dramatique.
04:05Et là, il va falloir prendre quand même des décisions.
04:07N'oublions pas quand même que nos forces de police, encore une fois, font un boulot considérable.
04:11Ne pensons pas une seule minute, j'ai entendu tout à l'heure le monsieur qui disait
04:14« Oui, mais que fait l'État, que fait la... »
04:16Non, la police bosse, et croyez-moi qu'ils bossent comme des fous.
04:19Que ce soit l'OFAS, que ce soit l'antiterrorisme, que ce soit la sécurité publique, que ce soit la PJ,
04:23bossent comme des malades et arrivent évidemment à avoir des résultats.
04:26On l'a vu avec cette petite gamine qui a été assassinée,
04:28mais sur tout un tas d'opérations, les policiers arrivent à trouver des réponses, et heureusement.
04:32Pierre-Yves Martin, le problème, c'est que pour l'instant, on ne sait toujours pas qui c'est.
04:36S'il y avait eu la vidéosurveillance, peut-être qu'on l'aurait identifié déjà ?
04:40Je pense, pour répondre à la question de Philippe,
04:43je pense que ça n'aide pas d'avoir un maire qui a un courant idéologique,
04:48qui est sur un courant idéologique anti-sécuritaire, entre guillemets.
04:52Mais je pense qu'effectivement, je suis très sensible à ce que vient de dire Bruno,
04:56aucune ville sur le territoire français peut prétendre être une référence
05:01en matière de lutte contre le narcotrafic, par exemple.
05:04Donc oui, certainement, un système de vidéo permettrait de faciliter les choses,
05:10mais la réalité, c'est que le territoire, on parlait des jeunes tout à l'heure,
05:16le territoire français doit faire face à des psychologies, des comportements
05:22qui ont un peu dérapé dans un cadre qui est plus celui qui devait l'être.
05:28Un peu dérapé ?
05:29Oui, un peu dérapé. Beaucoup, beaucoup.
05:32Bref, donc en fait, je pense que les propos, notamment des magistrats,
05:37des premiers magistrats de la ville, et notamment du maire de Grenoble,
05:43ça ne facilite pas non plus le dispositif de la police nationale.
05:48Parce que j'ai quand même l'impression que, notamment quand je vois
05:51certaines maires de France qui sont contre ces dispositifs, ces appuis,
05:59et du coup, il y a un manque à gagner en matière de ressources policières,
06:03de la police nationale sur le terrain.
06:05Et donc du coup, ça peut altérer l'efficacité de cette lutte.
06:09Alors le maire écologiste de Grenoble, qui n'a pas beaucoup de chance en termes de timing,
06:13c'est vrai, s'exprimait dans Libération.
06:15C'était le jour de l'attaque, avant cette attaque à la grenade.
06:18Et on lui disait notamment, vous êtes critiqué pour l'insécurité de la ville.
06:21Qu'est-ce que vous en pensez ? Il répondait, je cite,
06:24« A vrai dire, je m'en fous un peu, parce que quand il ne reste que des attaques
06:27sur la sûreté et la propreté, ça veut dire qu'on a quand même gagné
06:30quelques batailles par ailleurs.
06:31Et puis on peut toujours se dire qu'une ville n'est pas assez propre ou pas assez sûre.
06:35Il faut résister aux tourbillons médiatiques. »
06:37Et il minimise ensuite, je cite toujours, « Des fusillades, il y en a partout. »
06:43– C'est la réponse plate du politicien de base, ça fait peur.
06:48– Oui, mais tout de même, c'est une argumentation que je trouve très pauvre.
06:54Parce que manifestement, l'insécurité qui préoccupe pas seulement les grenoblois,
07:00mais les français, c'est quasiment le numéro un avec le pouvoir d'achat.
07:06À l'évidence, ça ne le préoccupe pas, lui.
07:09Et c'est une idéologie de gauche, ou d'extrême-gauche,
07:13qui tend à considérer que la délinquance, son augmentation,
07:17ne résulte pas d'une malfaisance humaine ou d'une transgression sociale,
07:23mais qu'en réalité, c'est la société qui en est responsable.
07:27– Le problème, c'est les pertes humaines.
07:29Parce que vous parlez du maire de Bordeaux qui finit par se dire qu'il faut les armer.
07:35Mais on a eu combien de morts, en fait ?
07:37Peut-être que, alors je ne dis pas que ça aurait changé beaucoup de choses,
07:40mais quand même, si on avait pu éviter une vie, c'est ça le sujet.
07:45C'est que je ne comprends pas pourquoi être sur ces ergots en disant non, non, non,
07:49alors qu'on voit bien que la réalité, aujourd'hui,
07:51et tous les maires s'en prennent le sujet à bras le corps.
07:56– Ce que disait Philippe, c'est l'idéologie qu'il emporte sur le pragmatisme.
07:59– Oui, mais on n'en est plus là.
08:01– Si, on évolue. Je donnais l'exemple du maire de Bordeaux,
08:05c'est une véritable évolution pour lui.
08:07– Oui, mais il a fallu qu'on y retourne.
08:09– J'ai l'impression qu'il a laissé évanouir devant moi.
08:11Donc c'est quand même fort.
08:13Et son aéropage autour, évidemment, son pas très haut,
08:15donner des armes à des policiers municipaux.
08:17Mais c'est ce qu'il faut faire à Paris, d'ailleurs.
08:19– Même pour protéger les policiers, surtout.
08:22– Je pense aux policiers en premier, carrément.
08:24Donc c'est important, je pense, de voir ce que va nous pondre Retailleau
08:29dans ce domaine-là.
08:31La sécurité, ce que j'appelle la sécurité globale,
08:33le continuum de sécurité entre...
08:35Il va y avoir le Beauvau de la sécurité civile,
08:39mais des polices municipales également.
08:41Bon, tout ça est important et je pense qu'on va aller vers...
08:44– Est-ce qu'il aura la majorité pour le faire passer, son texte ?
08:47Il faudrait...
08:49– Il faut, enfin, d'une façon très lucide...
08:52– On peut espérer, tout de même, que le Rassemblement national,
08:56les Républicains et une partie des macronistes le votent.
09:00– Bien sûr, mais le problème, c'est que seul le régalien, à mon avis,
09:05ne réglera pas tous ces problèmes.
09:07Police, gendarmerie, police municipale.
09:09On va faire comme aux États-Unis, moi je vous le prédis,
09:11et j'en suis quasiment sûr, c'est qu'il va y avoir une ouverture
09:13vers la sécurité privée, pour peu dire un soutien du régalien,
09:17un soutien des policiers municipaux.
09:19– On en parle de peu, tellement d'années, en plus.
09:21– D'une façon ou d'une autre, il va falloir sélectionner.
09:22On a le KNAPS, au ministère intérieur,
09:24qui est capable de contrôler des sociétés de sécurité sérieuses,
09:26qui peuvent peut-être décharger les policiers de tâches indues,
09:29et de remettre des...
09:30– Donc il faut que la police sous-traite.
09:32– Oui, mais là, les instances, vous savez, les hiérarches en haut
09:35de tous nos ministères, les préfets...
09:37– Les policiers n'étaient pas devant la base de la police ?
09:39– Bien sûr, les syndicats ne sont pas contre ça.
09:41On leur fixait des missions avec un cadre bien précis.
09:43Mais quand je vous dis, moi pareil, dans les quartiers les plus sollicités,
09:46pourquoi ne pas mettre l'armée mixée avec la police ?
09:49– Parce que l'armée ne veut pas.
09:51Et l'armée vous dira, surtout que ce n'est pas son métier,
09:54qu'à chaque fois que des militaires ont été pris à partie,
09:57ils ont fait ce qu'ils savaient faire et c'est normal, ils ont tiré.
09:59– Oui, comme le font les policiers.
10:01À Marseille, ils ont fait le boulot.
10:03– Mais vous voulez rajouter des armes de guerre dans certains quartiers ?
10:06– Mais les policiers auront des G36, comme l'armée.
10:08Pour moi, c'est un faux débat.
10:10Mais vous avez raison de dire que les hauts hiérarches de l'armée
10:13ne veulent surtout pas aller se mouiller là-dedans.
10:15Il vaut mieux aller faire la guerre.
10:17– Pour répondre à la question de Cécile, c'est très simple.
10:20Les maires, ils ont une balance.
10:23Sur un des plateaux, vous avez l'exigence de sécurité.
10:27Sur l'autre, la protection des libertés.
10:30Et tous les gens de gauche et d'extrême-gauche
10:33vont chercher le prétexte des atteintes aux libertés
10:37pour ne pas répondre à l'exigence de sécurité,
10:41comme s'ils ne voulaient pas faire l'effort de concilier des deux.
10:45On peut le faire.
10:47– C'est parce que la thématique de la sécurité a été préhentée
10:51par la droite et l'extrême-droite.
10:53Et donc du coup, il y a un calcul politique de
10:55je ne vais pas soutenir une thématique
10:59que mon opposant détient et maîtrise.
11:02– On entretient ça au fond électoral.
11:04– Oui, mais quand on commence à dire qu'on va mettre des airtags
11:06pour pister ses enfants, comme c'est la même chose
11:10que vous mettez dans votre valise quand on vous la vole,
11:13une petite puce et voilà, il y a un moment donné,
11:15il faut qu'on réfléchisse aussi à ce qu'on veut comme vie
11:17pour nos enfants ou même pour nous en général.
11:20Est-ce qu'on veut tous vivre en regardant sur un téléphone
11:23savoir où est son mari, où sont ses enfants ?
11:25Non mais je plaisante pas, mais c'est la vérité.
11:27– Vous avez raison.
11:28– Ce n'est pas possible, on ne peut pas vivre comme ça.
11:30Et ça c'est une atteinte aux libertés.
11:32Ça c'est une vraie atteinte aux libertés.
11:34– Il faut savoir jusqu'où on a envie d'aller pour nous protéger.
11:37Mais en ce qui me concerne, je serais prêt à perdre un peu de liberté
11:41pour la sécurité de tous, très clairement.
11:44– Merci beaucoup messieurs pour ce sujet.
11:46– On vous libère sur ces mots.
11:48– Voilà, on ouvre la grille de la prison.
11:51– La conclusion de Philippe Bilger était avec deux chroniqueurs.
11:55– Merci Philippe.
11:57– Merci beaucoup Philippe Bilger d'avoir été avec nous.
11:59On se retrouve demain, merci Pierre-Yves Martin, merci Bruno Pommard.
12:02Jean-Marie Bordry, on reste ensemble dans un instant,
12:04on va parler automobile.
12:05– Exactement, on va vous parler de MG Motors,
12:08cette antique marque anglaise ressuscitée en Chine
12:10et qui veut accélérer en 2025.
12:12– On en parle dans un instant, soyez les bienvenus,
12:14on reste avec vous jusqu'à 20h.

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