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Des centaines de milliards d’investissements annoncés, un accord signé, une fondation créée… ça y est, le sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle de Paris, c’est officiellement terminé ! Après ces deux jours intenses de discussions et de négociations, que faut-il retenir ?

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Transcription
00:00Bienvenue dans un spécial débrief, spécial sommet pour l'action sur l'IA, AI Action Summit si vous préférez.
00:12D'ailleurs on va partir un petit peu sur un sujet international pour démarrer.
00:15Mais d'abord je vous présente mes commentateurs en plateau aujourd'hui.
00:18Caroline Chopinot, bonjour, bienvenue. Merci beaucoup d'être avec nous, directrice associée, je le rappelle, du hub FranceIA.
00:25Alexandra André, bienvenue également.
00:27Bonjour Delphine.
00:28Directrice générale de la French Tech Grand Paris.
00:31Et puis Julien Pillot, bienvenue Julien.
00:33Bonjour.
00:34Économiste, enseignant-chercheur à l'INSEC.
00:36Alors on va en somme commenter ce grand sommet international qui s'est tenu à Paris.
00:41Super, on est très content.
00:42Mais on a peut-être un petit peu oublié vite qu'il était co-organisé par l'Inde.
00:47Et oui, l'Inde était aussi à l'honneur.
00:49Donc pour en parler, on est connecté avec Robin Rivaton, PDG d'Estonal.
00:54Bonjour Robin.
00:55Bonjour.
00:56Donc vous, vous travaillez dans l'IA, mais vous êtes aussi membre du conseil scientifique de Fondapol,
01:01qui est un think tank sur l'innovation politique.
01:03Et puis on peut vous lire dans l'Express.
01:05Alors voilà, on a rebondi sur votre papier dans la course à l'intelligence artificielle,
01:10le mystérieux retard de l'Inde.
01:14Alors on va revenir sur cette question du retard,
01:17mais déjà votre sentiment sur cette co-présidence de l'Inde au sommet.
01:22Vous êtes d'accord que ça ne s'est pas beaucoup vu finalement ?
01:25Oui, Modi a été quand même pas mal éclipsé par les annonces qui ont beaucoup tourné autour de la France
01:31plus qu'autour de l'IA en général.
01:34Et en même temps, ça a mis effectivement le projecteur sur la question
01:38de là où en est l'Inde dans cette course à l'IA.
01:40Et elle en est effectivement assez loin.
01:42Et alors comment vous expliquez ça ?
01:44Parce que quand on regarde dans les big tech américaines,
01:48on voit quand même beaucoup d'Indiens.
01:49Et au sommet ?
01:50Totalement.
01:51Beaucoup de big tech sont dirigés par des gens d'origine indienne.
01:56Ce qui est intéressant, c'est qu'il y a une séquence qui a tourné récemment,
01:59qui était une séquence tournée en juin 2023 à New Delhi,
02:03où Sam Altman répondait à des investisseurs indiens
02:06et qui lui demandait est-ce qu'une équipe de 10 personnes avec 5 millions de dollars
02:09peut réussir à vous concurrencer ?
02:11Et sa réponse avait été catégorique.
02:13Ça avait été dire jamais de la vie, n'essayez même pas.
02:15Et en fait DeepSeek est né à Hangzhou, en Chine, un mois avant
02:20et a fait ce coup d'éclat qui a marqué la planète tech il y a quelques semaines de cela.
02:27Donc la question c'est pourquoi en fait DeepSeek n'est pas né en Inde,
02:30n'est pas né à New Delhi ou à Mumbai ou à Bangalore ?
02:33Et les réponses peuvent être de plusieurs ordres.
02:36On peut éliminer les facteurs de talent.
02:38Vous l'avez dit, la tech indienne a beaucoup de talent.
02:41Le gouvernement a mis beaucoup d'argent.
02:42Il y a eu un plan qui a été annoncé l'année dernière
02:44qui était un plan de 1,5 milliard de dollars pour des initiatives autour de l'IA
02:48avec notamment la création d'un cluster qui rassemble des puces NVIDIA
02:52de dernière génération pour les louer à des acteurs locaux
02:55pour qu'ils puissent entraîner leur modèle.
02:57Et pour autant, l'IA native indienne, la plus performante,
03:02c'est un laboratoire qui l'a créé qui est très en retard par rapport aux autres IAs.
03:08La réponse, elle est plutôt à aller chercher dans toujours une chose
03:12que pour l'Europe, c'est la question de la compétition et du marché.
03:16Si la Chine a réussi à recréer des géants de l'IA,
03:19en tout cas des futurs géants de l'IA,
03:21on verra bien ce qu'il en sera par la suite,
03:23c'est d'abord et avant tout parce que son marché est fermé.
03:26Et donc avec un marché fermé,
03:28aujourd'hui vous avez une interdiction d'utiliser des solutions d'OpenAI
03:35et d'Entropique sur le marché.
03:37Et même pire que ça, l'année dernière,
03:39OpenAI a carrément interdit,
03:42il y a des gens qui contournaient le firewall chinois
03:44et qui utilisaient des VPN pour se connecter à OpenAI.
03:47Et OpenAI a carrément interdit désormais de faire ça
03:50pour se mettre en conformité avec le gouvernement de Pékin.
03:56Quand je vous écoute, Romain, je me dis
03:58ça fait écho quand même avec ce qui se passe en France, c'est pareil.
04:02On a un peu le même problème de manque de protectionnisme, entre guillemets.
04:07C'est deux zones qui sont extrêmement intéressantes, l'Inde et l'Europe,
04:10puisqu'elles regorgent de talent,
04:12il y a des initiatives publiques relativement importantes en termes de financement
04:15et elles n'ont pas vu l'émergence d'un écosystème digital.
04:19Donc on a même parlé de l'IA endogène, indépendant,
04:23tout simplement parce que les acteurs américains,
04:25ils sont très forts, très représentés
04:27et on est en train de vivre la même chose sur l'IA
04:30qu'on a vécu sur le digital ou l'accès à Internet.
04:34Et la seule zone qui s'exemple de ça aujourd'hui,
04:39c'est la zone chinoise et qui l'a fait effectivement
04:42avec l'imposition d'un fort protectionnisme à l'entrée sur son marché.
04:46Donc je n'ai pas d'avis sur la question de savoir si c'est une bonne chose.
04:50En tout cas, il est intéressant de remarquer
04:53que le seul pays qui a réussi à créer un écosystème endogène,
04:57c'est en imposant des fortes protections
04:59ou des fortes barrières à l'entrée de son marché domestique.
05:01Je fais le parallèle avec la France aussi sur les talents.
05:04Voilà, c'est un discours qu'on entend.
05:06Donc l'Inde sera le quatrième pays à accueillir
05:09cette rencontre internationale autour de l'intelligence artificielle.
05:12On verra si la France y est totalement éclipsée là-bas.
05:15Ce sera peut-être un juste retour de médaille.
05:18Robin Rivaton, je vais vous libérer parce que je crois que vous êtes pressé.
05:21Sinon, on va continuer à débattre en plateau.
05:23Merci beaucoup.
05:24Bonne journée.
05:25Réaction sur cette coprésidence
05:27avant qu'on passe aux autres sujets qui vous ont marqué pendant le sommet.
05:30Julien ?
05:31Réaction peut-être plus sur les propos qui viennent d'être tenus par Robin Rivaton
05:34auxquels je souscris très fortement
05:36puisque ce sont des thèses que j'avance très souvent ici d'ailleurs.
05:39La Chine, effectivement, a réussi à se constituer des vrais champions du numérique
05:45par des mesures protectionnistes qui sont extrêmement fortes et ciblées.
05:49Mais aussi parce qu'elle a un marché intérieur captif
05:52qui est extrêmement dynamique, extrêmement connecté
05:54et qui lui a permis de faire monter ces grands champions du numérique
05:58à une échelle assez intéressante
06:00pour pouvoir d'abord développer leurs solutions
06:03et ensuite les exporter,
06:04ce qui est la phase 2 de leur plan de domination économique sur la partie tech
06:09telle qu'on le voit aujourd'hui un petit peu partout.
06:12Mais il ne reste que sur la formation des talents.
06:15Encore une fois, la question, c'est aussi de savoir
06:17dans cette compétition internationale dont se faisait l'écho à Robin Rivaton,
06:20quels sont ceux qui sont capables non pas uniquement de les former
06:23mais aussi de les attirer et de captéiser sur le long terme sur ces talents-là.
06:27Et là aujourd'hui, les mieux-disant sur le marché, ça reste quand même les acteurs américains.
06:32D'autres réactions ?
06:34Je pense que sur la position de l'Inde,
06:37c'était un sommet européen plus qu'un sommet international.
06:40Quelque part, c'est porté par l'Europe.
06:42Il y avait Ursula von der Leyen qui était là.
06:44C'est co-financé par l'Europe ce sommet quand même.
06:47Donc effectivement, difficile de faire la place peut-être à l'Inde.
06:50En revanche, ils sont quand même signataires d'éléments importants dont on va reparler après.
06:56C'est quand même une puissance forte qui a envie d'aller contre la Chine et les US,
07:01ou en tout cas, de venir contrer ça.
07:03Donc je pense que c'est quand même intéressant qu'on les ait eus sur ce sommet.
07:08Et ok, on ne leur a pas donné assez de place,
07:10mais ce n'est pas négligeable les discussions et les négociations qui ont eu lieu autour de ça.
07:14Regardons pas derrière, regardons devant et où ce sommet va nous emmener derrière.
07:19Il ne faut qu'on ne lâche rien tous ensemble.
07:21Oui, il ne faut pas lâcher parce qu'il s'est passé quand même quelque chose d'assez intéressant sur ces deux jours.
07:27Je dis deux jours, vraiment les temps forts étaient lundi, mardi,
07:30mais il y a eu tous les side events, tous les événements à côté.
07:33Les journées scientifiques aussi qui se sont tenues la semaine d'avant.
07:37Qu'est-ce que vous retenez, Caroline ?
07:39C'était vraiment très intense.
07:41Moi, ça fait plus de 20 ans que je suis dans l'intelligence artificielle
07:44et je crois que c'est la première fois qu'on a autant de traction autour de l'IA et autant de bonnes nouvelles.
07:49Donc, c'est plutôt positif.
07:51Je n'ai pas eu de retour extrêmement négatif sur tout le déroulement du sommet.
07:56Vous l'avez évoqué aussi sur les journées de la science qui étaient quand même assez pertinentes
08:01avec des retours assez positifs sur les tables rondes qui se sont déroulées là-bas.
08:05Je pense qu'on a vu vraiment la dynamique de l'écosystème IA en France.
08:10Il y avait aussi un besoin de montrer que la France était là.
08:14Vous le dites, ça fait quelques temps que vous faites des cartographies.
08:18Nous, ça fait depuis 2017 qu'on est là.
08:20C'est sûr qu'on ne vient pas découvrir des choses avec le sommet.
08:23Ça ne nous a pas apporté de nouvelles informations.
08:25Mais par contre, ça a montré vraiment que tout le monde était là.
08:28En particulier à la station F.
08:30C'était quand même assez délirant d'un point de vue population.
08:33Personne n'arrivait à rentrer.
08:35On a l'impression que vraiment tout l'écosystème IA était là.
08:39C'est bien.
08:40Ça lance une vraie dynamique à voir après comment ça s'opérationnalise.
08:43Il y a eu quand même de belles annonces, des beaux rapports qui sont sortis,
08:49qu'on va peut-être un peu détricoter,
08:51et qui donnent une bonne dynamique à tout ça.
08:53On va écouter d'ailleurs Maya Noël,
08:55qu'on a rencontrée sur place à la station F,
08:58qui faisait partie des organisateurs de ce business day.
09:02Maya, c'est un événement absolument réussi.
09:04On peut dire que ce business day a énormément de monde présent.
09:07Avec la venue du président de la République,
09:09qu'est-ce que vous avez retenu de son intervention ?
09:12J'ai retenu de son intervention qu'on peut être fiers d'être un écosystème français dans l'IA.
09:16Parce que c'est vrai que ces derniers jours,
09:18on a beaucoup parlé plutôt de nos concurrents.
09:20C'est normal d'avoir des concurrents,
09:22mais on a beaucoup parlé des Etats-Unis avec OpenAI,
09:24on a parlé de DeepSeek,
09:25en disant toujours qu'on était à la traîne.
09:27C'est vrai qu'on a un retard à rattraper,
09:29mais je pense qu'on peut retenir de son intervention,
09:32mais en fait de tous ces jours qui viennent de s'écouler,
09:34c'est qu'on a quand même une carte à jouer.
09:36Parce qu'on a au final un bel écosystème.
09:38On a sorti une cartographie avec France Digital
09:40qui prouve qu'on a un peu plus de 750 startups dans l'IA,
09:43qui développent des cas d'usage très concrets,
09:45qui vraiment changent nos vies dans le secteur de la santé,
09:48dans le secteur de l'agriculture,
09:50dans le monde du travail en général,
09:51mais aussi dans la vie privée de chacun.
09:53Et c'est ça qu'on retient de ce sommet,
09:55c'est que déjà on est présent,
09:56on a cette application-là,
09:57et que d'un point de vue technologique,
09:59on peut aller encore plus loin,
10:01puisqu'on est présent sur toutes les couches de la chaîne de valeur de l'IA.
10:04Et que là, avec les investissements qui vont être faits,
10:06on va pouvoir investir dans l'infrastructure,
10:08avec des data centers.
10:10Quand on interroge nos entreprises,
10:11c'est ce qu'elles recherchent,
10:12c'est de l'accès à la donnée,
10:13de la puissance de calcul.
10:14Et ça, ça va nous permettre de rester dans la course.
10:18Alors, il y a les investissements qui sont annoncés,
10:20mais au-delà de ça, on nous dit ça y est,
10:21on a passé un cap.
10:22Est-ce que vous avez l'impression
10:23que vraiment on a passé ce cap ?
10:24Et qu'est-ce qu'il faut encore mettre en œuvre,
10:26peut-être du côté des politiques européennes,
10:29pour véritablement se dire
10:30là, la donne a vraiment changé pour l'Europe dans l'IA ?
10:36Je pense qu'on a passé un cap,
10:37car on a mis Paris, la France,
10:40en tant que capitale de l'IA pendant quelques jours,
10:42avec ce sommet.
10:43Ça a permis un énorme coup de projecteur
10:45qui rappelle qu'on est là, dans la course,
10:47et qu'on a de très belles entreprises.
10:48Et c'est ce que cherchent nos entreprises,
10:50c'est de la visibilité.
10:51Ce qu'elles veulent, c'est être connues,
10:52pour trouver des clients.
10:53Au final, c'est comme ça qu'on grandit.
10:55Et c'est vrai que, face à la concurrence,
10:57qui déploie des moyens pour développer la technologie,
10:59mais aussi beaucoup de moyens pour se commercialiser,
11:01c'est beaucoup de moyens de marketing.
11:03Nous, on arrive en disant,
11:05n'oubliez pas, on est bien là dans la course.
11:07C'est ça, je pense, le cap qu'on vient de passer aujourd'hui.
11:10Et en fait, il y a cette volonté aussi
11:12d'avoir un écosystème européen,
11:15parce qu'on parle de la France dans ce sommet,
11:17parce qu'on l'accueille ici, en France.
11:19Mais dans tous les discours,
11:20le moderne, c'est quand même de dire
11:23la France comme locomotive de l'Europe.
11:25Et on veut que ce soit l'Europe
11:26qui rentre dans cette course-là.
11:27Et il faut que l'Europe, dans son ensemble, se réveille.
11:30Et surtout se réveille, je pense,
11:31en ayant un vrai marché unique.
11:33Comme je dis, ce dont on a besoin,
11:34c'est de visibilité pour grandir, d'un marché.
11:36Et ce dont on manque encore aujourd'hui,
11:37c'est ce marché européen.
11:38Donc aujourd'hui, quand on écoute les dernières nouvelles,
11:41notamment la boussole de compétitivité
11:43annoncée par Ursula von der Leyen,
11:45avec peut-être ce 28e régime,
11:46enfin ce statut, l'union des marchés des capitaux,
11:48pour pouvoir investir vraiment au niveau européen,
11:51c'est ce qu'on attend.
11:52Et peut-être que ce sursaut arrive maintenant.
11:54Vous l'avez entendu.
11:55Je vous entends commenter, là.
11:57Mais vous l'avez entendu rappeler
11:59qu'on a besoin de ce 28e État finalement européen,
12:03ce 28e régime européen,
12:05pour créer un vrai marché unique aujourd'hui
12:07pour nos entreprises de la tech et de l'IA.
12:10Vous êtes d'accord avec ça, j'imagine ?
12:12C'est la base.
12:13C'est la base ?
12:14Mais ça, ça fait 20 ans qu'on le demande, en fait.
12:17On a des taxes différentes,
12:19on a des législations différentes,
12:21des fiscalités,
12:22donc on n'a pas un marché unique.
12:23Ça coûte cher à chaque fois
12:24d'aller s'implanter dans un nouveau pays,
12:26le market, les équipes, les bureaux,
12:28éventuellement, etc.
12:29C'est vrai que c'est 350 millions les US,
12:31c'est 60 millions la France.
12:33Si on prend chaque pays,
12:34déjà, là, on aura vraiment cranté quelque chose
12:36si on arrive à faire ça.
12:38Parce que je posais la question,
12:40est-ce qu'on a passé un cap véritablement ?
12:42On n'est pas allé encore jusque-là.
12:44C'est le passage à l'action,
12:46mais c'est le tout début du passage à l'action.
12:48Oui, on n'a pas encore tout mis en place,
12:50mais il y a quand même plusieurs fois,
12:52le président Macron a évoqué
12:54d'avoir une stratégie IA à l'échelle européenne,
12:57d'arrêter de penser en silos par pays
13:00et d'essayer d'avoir une vision un peu plus homogène
13:02pour permettre de déployer l'IA à l'échelle
13:05et d'avoir vraiment l'Europe en tant que champion.
13:08Et d'ailleurs, il y a eu une initiative
13:10qui s'appelle l'European AI Champion,
13:12l'initiative qui a été mise en place
13:14et annoncée dans le cadre de ce sommet-là,
13:16avec, je crois, 150 millions d'euros
13:19dans cette initiative,
13:21et qui porte vraiment ce sujet
13:23d'aller donner de l'attraction
13:25à l'échelle européenne, de penser européen,
13:27de penser infrastructure,
13:29donner, mais vraiment à cette échelle-là
13:31et d'arrêter de penser au niveau national.
13:33Et puis sur les investissements,
13:35ça y est, on a ce qu'il nous manque ?
13:37Julien ?
13:39Tourne tout de suite spontanément.
13:41L'argent. L'économiste, désolé.
13:44Non, mais encore une fois,
13:46l'argent est un élément extrêmement important
13:48dans les marchés d'innovation, ça on le sait.
13:50On en parle, là, de ces 109 milliards annoncés ?
13:52Voilà, donc c'est assez intéressant.
13:54Ça reste quand même en deçà
13:56des 500 milliards qui ont été annoncés pour Stargate,
13:58par exemple. Donc s'il s'agit
14:00d'aller sur de la course à l'armement
14:02et sur des mises à l'échelle,
14:05peut-être que ce sera insuffisant
14:07si on veut faire la course vers la high-end,
14:09et en même temps, ça ne peut pas être démesuré
14:11au regard des annonces qui ont été faites par DeepSeek
14:13sur la capacité de pouvoir développer des IA
14:15qui sont décentralisées, open source,
14:17sur le plan environnemental, j'espère qu'on y reviendra.
14:19Donc, en fait, ces 109 milliards, pour quoi faire ?
14:21C'est la première question.
14:23Ensuite, au bénéfice de qui ?
14:25De l'économie française ? Pas si sûr.
14:27Parce que si ces 109 milliards servent à alimenter
14:29nos data centers avec des GPU NVIDIA,
14:32en vérité, c'est l'économie américaine qui en profite.
14:34S'il s'agit derrière de confier
14:36la gestion de ces data centers et leur déploiement
14:38à Microsoft ou Amazon,
14:40est-ce que c'est l'économie française qui en bénéficie directement ?
14:42Il y a Data4 quand même
14:44qui porte une partie
14:46du projet.
14:48Donc ça, c'est l'industrie française
14:50qui va être aux avant-postes sur l'emploi,
14:52sur le bénéfice économique de ces opérations.
14:54Sachant que ce n'est pas non plus une industrie
14:56qui est extrêmement intensive en main-d'oeuvre.
14:58En tout cas, si on regarde ce qui se passe dans les data centers.
15:00Et puis après, il y a la question de l'origine des fonds.
15:02Et il y a l'énergie aussi.
15:04L'énergie, elle est chez nous.
15:06Oui, l'énergie est chez nous. D'ailleurs, ça, c'est une vraie bonne nouvelle.
15:08C'est que les acteurs
15:10aujourd'hui de l'intelligence artificielle
15:12ont bien compris que l'énergie devient
15:14la ressource peut-être
15:16la plus indispensable à côté des métaux
15:18pour pouvoir entraîner les modèles
15:20et mettre en place des data centers
15:22qui sont extrêmement véloces
15:24et puissants en cas de cette calcul.
15:26Derrière, il y a des problématiques
15:28qui se posent. Donc allons peut-être positionner
15:30des data centers dans des pays où il y a un savoir-faire.
15:32Et il y a aussi une énergie
15:34abondante et décarbonée.
15:36Tiens, la France est plutôt leader en matière.
15:38Ça, c'est quand même une excellente nouvelle.
15:40C'est une excellente nouvelle.
15:42Si je peux me permettre de rebondir quand même,
15:44c'est 109 milliards plus 200 milliards.
15:46On n'est pas qu'à 109 milliards.
15:48Au niveau européen.
15:50On a 50 milliards qui viennent
15:52des Émirats,
15:54mais avec l'optique de créer un campus IEA
15:56qui va être quand même, je pense,
15:58hyper intéressant
16:00parce que ça va venir ouvrir pas mal de portes
16:02sur pas mal de choses.
16:04Je pense qu'on ne peut pas cracher
16:06sur ce genre de financement
16:08qui arrive selon les sources et autres.
16:10Ok, il y a Brookfield,
16:12il y a Mistral aussi.
16:14Voilà, on va faire les data centers.
16:16Moi, j'ai plus un sujet.
16:18Il y a IAD qui investit aussi 3 milliards.
16:20Mais j'ai quand même plus un sujet sur, on a OVH,
16:22on a Scaleway, on a Outscale,
16:24on a pas mal d'acteurs français.
16:26Pourquoi est-ce qu'on va faire venir des internationaux
16:28pour aller créer des data centers
16:30alors qu'on parle de souveraineté, qu'on essaie d'avoir
16:32une indépendance, etc.
16:34Moi, je verrais plus le sujet là-dessus.
16:36Et très peu de gens en parlent de ça.
16:38Personne n'en a parlé.
16:40Alors que pour moi, c'est un vrai pain point,
16:42c'est comment est-ce qu'on arrive à me onboarder
16:44nos Européens dans tout ça,
16:46sans recréer encore des choses.
16:48J'ai cité Data4, ça fait partie
16:50d'un acteur européen.
16:52Et comment est-ce qu'on tord un peu plus le bras
16:54aussi aux grands groupes et peut-être aux ETI derrière
16:56pour travailler avec nos entreprises
16:58européennes plutôt qu'américaines.
17:00Est-ce que c'est ce qui était attendu
17:02par l'écosystème IA,
17:04cette annonce forte ?
17:06Tu l'as dit, c'est aussi une annonce.
17:08C'est principalement une annonce, d'ailleurs, parce qu'on ne sait pas
17:10exactement combien on aura au final.
17:12C'est en 9 milliards.
17:14Ni quand, ni exactement pourquoi.
17:16Mais est-ce qu'on avait besoin de cette annonce ?
17:18On avait besoin
17:20de se dire qu'il y avait enfin des financements
17:22ou il y avait de nouveau des financements
17:24qui étaient disponibles pour l'écosystème IA
17:26européen et en France aussi.
17:28On met tout sur les data centers,
17:30mais c'est normal parce qu'il y a eu des gros sujets
17:32d'infrastructures, de données, accès
17:34à la puissance de calcul que ce soit pour l'entraînement
17:36des modèles, parce que si on veut faire de
17:38Mistral ou autre le champion
17:40de l'IA en France et en Europe,
17:42il faut qu'on mette à disposition ces puissances
17:44de calcul pour l'entraînement et pour l'inférence
17:46parce qu'il y a beaucoup d'entreprises qui se posent des questions
17:48aussi sur comment je fais après moi pour déployer mon IA.
17:50Est-ce que j'ai les ressources nécessaires
17:52moi en interne ? Donc là, finalement
17:54on se dit qu'on déploie, on déploie, on déploie
17:56et on va peut-être permettre à toutes les entreprises
17:58de enfin adopter de l'intelligence
18:00artificielle et d'avoir accès facilement
18:02à ces ressources. Mais je rejoins Alexandra,
18:04il ne faut pas que ce soit des
18:06data centers qui soient
18:08déployés que par les Américains. La souveraineté, c'est pas
18:10non plus se borner à des solutions
18:12européennes, mais c'est laisser le choix. Il faut laisser
18:14le choix aux entreprises et si on dit tout le temps
18:16aller vers du Google, du Microsoft,
18:18du AWS, finalement
18:20on tue un peu cette notion
18:22de souveraineté. On va écouter
18:24Florian Douetteau qu'on a vu aussi
18:26au Business Day, parce que c'est intéressant
18:28justement, il parle de l'adoption de l'IA.
18:30Bonjour Florian, merci beaucoup d'être
18:32avec nous. On est à Station F, là il y a tout
18:34l'écosystème qui est réuni. Il n'y a pas que les Français
18:36mais il y a un peu une démonstration
18:38de force, non ? Oui, je pense qu'il y a
18:40au moins une moitié d'internationaux ici
18:42et c'est plein, c'est plein comme un oeuf.
18:44Et on a un peu du mal à se déplacer
18:46et c'est le moment qu'on cherchait,
18:48ce moment où tout le monde parle d'IA.
18:50Et on a besoin justement
18:52de montrer qu'il y a vraiment un écosystème
18:54aujourd'hui en France sur l'intelligence
18:56artificielle ? On ne le sait pas assez, on ne le connait pas assez bien ?
18:58Je crois qu'en fait ce qui est intéressant
19:00c'est d'avoir un écosystème qui est même plus large.
19:02C'est de penser qu'il y a un écosystème qui n'est pas celui
19:04juste de la Silicon Valley
19:06ou juste l'écosystème chinois
19:08qu'on fantasme. Il y a un écosystème
19:10en fait de gens qui sont de tous les pays.
19:12Il y a des Allemands, il y a des Anglais, il y a des gens
19:14à Paris, il y a des gens qui viennent de Suisse, il y a des gens qui viennent d'Inde
19:16qui sont tous là à Paris et qui en fait
19:18font partie d'un écosystème de gens qui
19:20travaillent et fabriquent l'IA de tous les jours.
19:22Et vous quand vous venez
19:24au sommet, au Grand Palais, quand vous venez ici à Station F
19:26qu'est-ce que vous avez envie de porter comme parole ?
19:28Je pense que c'est cette idée en fait
19:30que l'IA c'est quelque chose
19:32qui est réel, qui va transformer les
19:34entreprises, qui va transformer nos vies
19:36et l'enjeu c'est d'avoir en effet
19:38cet écosystème d'innovateurs qui est très large
19:40et cette capacité pour les entreprises de comprendre
19:42comment elles vont utiliser l'IA. Et une bonne partie
19:44de ça c'est comprendre comment elles vont le contrôler.
19:46Parce que créer des choses avec l'IA générative
19:48c'est très facile.
19:50C'est un peu trop facile même.
19:52C'est un peu trop facile. Et donc du coup quand la création est gratuite
19:54l'enjeu c'est le contrôle.
19:56C'est comment est-ce qu'on va faire pour organiser
19:58tout ce système d'IA, comment on va faire pour que les agents
20:00soient compris par les entreprises
20:02soient testés, soient fiabilisés, puissent travailler
20:04avec les autres, puissent se connecter aux données de l'entreprise
20:06puissent passer à l'échelle et
20:08quel impact cela aura sur les sociétés.
20:10Alors Dataiku c'est déjà une très grande
20:12entreprise. En terme de chiffre d'affaires
20:14j'ai vu que ça explosait.
20:16Qu'est-ce que vous attendez
20:18pour autant quand même de la décision
20:20politique ? Peut-être des investissements
20:22de BPI France ?
20:24Je pense que l'essentiel des questions
20:26sur l'investissement
20:28n'est pas...
20:30L'essentiel des questions pour nous c'est plutôt des questions
20:32en effet sur quel va être l'avenir
20:34des règlements
20:36européens en particulier autour de l'IA
20:38qui est une question que tous nos clients se posent.
20:40Et le fait que ces questions
20:42restent en suspens peut être un motif
20:44finalement de frein dans l'écosystème.
20:46Je pense qu'il y a une vraie question
20:48en effet pour les entreprises de comprendre comment
20:50ces règlements vont les impacter
20:52et comment au-delà de ces règlements
20:54elles arrivent à se créer une gouvernance
20:56autour de l'IA. Parce qu'en effet si on met de l'IA
20:58partout dans tous les processus d'une entreprise
21:00ce qui est probablement logique
21:02et ce qui va arriver dans les quelques années à venir
21:04il faut pour les entreprises arriver à se l'approprier
21:06c'est-à-dire à ne pas voir ça juste
21:08comme quelque chose qu'on achète sur étagère
21:10mais quelque chose qu'on apprend à utiliser
21:12que tout le monde dans l'entreprise
21:14arrive à adopter
21:16pour transformer son travail.
21:18Là vous faites aussi de l'évangélisation
21:20auprès des entreprises ?
21:22Oui je pense qu'il y a ici
21:24beaucoup d'entreprises qui se posent des questions sur
21:26ce qui va arriver, c'est quoi l'IA dans 5 ans
21:28c'est quoi l'IA dans 10 ans, c'est la question
21:30que tout le monde se pose
21:32à différents niveaux.
21:34Personne ne connaît la réponse
21:36en fait, mais pouvoir
21:38aider les gens à mieux se poser la question
21:40arbitrer les décisions qu'elles doivent prendre dans 1, 2, 3 ans
21:42en termes de technologie
21:44en termes de souveraineté, en termes de résilience
21:46c'est la discussion du quotidien.
21:48Merci beaucoup Florian.
21:50Il nous dit qu'on a besoin d'une
21:52clarification sur les
21:54règlements européens
21:56parce qu'il y a quand même toujours ce sujet
21:58qu'on se traîne à la patte, ce fil à la patte
22:00la réglementation sur l'IA.
22:02Oui on n'est pas trop enchaînés non plus
22:04je pense que
22:06on ne peut pas cracher sur le règlement
22:08européen, de toute façon il est là en train de se mettre en place
22:10Je ne sais pas, ça dépend qui on interroge.
22:12Oui il y en a qui sont pas tout à fait pour
22:14Disons que j'ai trouvé que le message
22:16était quand même assez intéressant parce que c'est une
22:18clarification, une simplification et c'est
22:20de travailler sur une meilleure articulation
22:22entre les règlements qui existent parce que c'est pas la peine
22:24de rajouter des couches
22:26inutiles aux règlements existants
22:28et je pense que ça va aller dans ce
22:30bon sens là. Il y a eu des rapports aussi
22:32qui sont sortis sur les risques
22:34portés par Yoshua Bianjio
22:36sur les General Purpose AI
22:38il y a aussi un accompagnement
22:40qui est en train d'être mis en place auprès des entreprises
22:42pour s'approprier ce sujet de règlement
22:44et faciliter son opérationnalisation
22:48Règlement versus innovation
22:50La régulation est nécessaire
22:52maintenant, pas n'importe quelle régulation
22:54Une bonne régulation c'est déjà une régulation
22:56qui est lisible. Effectivement quand tu
22:58opères dans des zones économiques
23:00où il peut y avoir des surtranspositions
23:02juridiques dans certains états
23:04et pas dans d'autres
23:06et des divergences, c'est extrêmement compliqué
23:08La régulation
23:10a aussi besoin de donner
23:12une certaine sécurité juridique aux entreprises
23:14c'est-à-dire la façon dont elle peut être
23:16appliquée a posteriori en cas
23:18éventuellement d'infraction
23:20Là, effectivement, pareil
23:22il y a une grosse incertitude juridique aujourd'hui
23:24autour des entreprises qui peut aussi
23:26entraver leur action et leur dynamisme
23:28et puis à côté de ça, il y a une régulation
23:30qui doit être intelligente, c'est-à-dire
23:32qui doit exister
23:34mais pas n'importe comment
23:36et peut-être qu'une régulation intelligente
23:38qui donnerait la possibilité de flécher les investissements
23:40en faisant une sorte
23:42de protectionnisme un petit peu déguisé
23:44vers des entreprises françaises et ou
23:46européennes qui
23:48auraient des atouts
23:50qui aujourd'hui ne sont pas ceux qui sont
23:52dans la manche des grands acteurs américains
23:54et notamment sur la partie environnementale
23:56Peut-être qu'on pourrait avoir une régulation
23:58qui serait extrêmement
24:00qui laisserait beaucoup de marge de liberté
24:02en matière d'innovation mais qui par contre
24:04serait beaucoup plus restrictive sur la partie
24:06usage et notamment
24:08utilisation de l'énergie et utilisation
24:10des métaux qui pourraient pénaliser
24:12par exemple les modèles
24:14et flécher les investissements vers des
24:16modèles qui sont beaucoup plus frugaux
24:18Absolument, ça je l'ai déjà entendu du côté
24:20des acteurs européens qui se disent
24:22finalement nous, en France en particulier
24:24on a
24:26l'avantage
24:28d'avoir des centrales nucléaires
24:30qui nous permettent de faire de l'énergie
24:32propre
24:34et donc on devrait en tirer un avantage
24:36ce sera une manière de faire du protectionnisme
24:38de manière un peu cachée
24:40ça et puis aussi
24:42le Président en a aussi
24:44plutôt pas mal parlé, c'était intéressant
24:46pour l'écosystème cette notion d'IA frugale
24:48dont on a évoqué tout à l'heure
24:50c'est une position aussi de l'Europe là-dessus
24:52c'est-à-dire qu'on va aller flécher de l'innovation
24:54et du financement sur des approches
24:56qui sont plus frugales en data
24:58en énergie, essayer d'avoir quand même
25:00une utilisation plus raisonnée d'intelligence artificielle
25:02ça a été évoqué plusieurs fois, il y a eu un événement
25:04en parallèle le 11 sur l'IA durable
25:06qui était porté par le ministère de la Transition écologique
25:08donc il va y avoir encore
25:10des actions là-dessus et je pense que c'est une posture
25:12que doit garder et intensifier l'Europe
25:14Et vous sentez aujourd'hui que dans
25:16les acteurs de l'IA en France
25:18on cherche des nouvelles façons de faire de l'IA
25:20de ne pas forcément se calquer
25:22sur la stratégie américaine ?
25:24Moi je pense que
25:26pour avoir audité les grands groupes récemment
25:28il y a quand même beaucoup de grands groupes qui demandent aux startups
25:30d'être frugales, des startups IA
25:32d'être frugales parce qu'ils en ont besoin
25:34pour leur RSE
25:36que la réalité c'est que ça peut dégager une mauvaise image
25:38derrière, même d'ailleurs pour le peuple français
25:40enfin la population française
25:42moi j'ai eu pas mal de gens sur LinkedIn
25:44qui sont pas du tout dans la tête
25:46et des amis qui m'ont dit
25:48moi j'ai une question sur l'environnement
25:50ce sujet environnemental me perturbe
25:52énormément, donc c'est très collectif
25:54et je pense qu'il y a, et ça c'est la volonté quand même
25:56parce que moi je parle pas mal avec l'Elysée
25:58ces derniers temps, ils ont quand même
26:00la volonté vraiment d'aller évangéliser
26:02auprès du grand public, le CNUM le fait avec les cafés de l'IA
26:04enfin il y a pas mal d'actions
26:06et d'initiatives sur
26:08l'IA n'est pas dangereuse, n'est pas
26:10négative, etc, mais sur
26:12les questions environnementales, les questions
26:14sociales, éthiques, etc, etc
26:16donc je pense que ça peut venir aussi
26:18par tous les acteurs qui vont demander aux
26:20startups IA d'être beaucoup plus frugales
26:22Et derrière il faut une volonté politique
26:24de porter ces projets
26:26différents
26:28Moi si je peux juste me permettre, je pense qu'il y a
26:30quelque chose qui est quand même ressorti de ce sommet
26:32c'est la volonté, et encore une fois
26:34alors moi les gens savent que je suis une pro-Macron pour plein de
26:36raisons, mais on a quand même un PR
26:38quand il porte un sujet, il y va
26:40vraiment, et il a la volonté de faire quelque chose un peu
26:42comme Notre-Dame, où les JO
26:44autour de l'IA, et je pense qu'il est
26:46capable de faire ce qu'il lui reste 3 ans
26:48et en fait je pense qu'il va vouloir vraiment marquer
26:50le truc là, autour de
26:52l'IA et que...
26:54On disait finalement que c'était un peu les JO
26:56de l'IA, mais tout le monde l'a dit
26:58On était sûr que ça serait une cata
27:00et finalement ça a l'air plutôt réussi
27:02Oui parce que c'était pas gagné d'avance
27:04Dans le contexte politique, on était un peu
27:06dubitatif quant au succès
27:08de l'organisation, finalement tout s'est bien passé
27:10Il y a juste la position américaine
27:12je vous ai pas fait réagir dessus
27:14on a 20 secondes
27:16Est-ce qu'on est étonnés ?
27:18On n'est pas étonnés finalement
27:20Et finalement on n'a pas vu Elon Musk
27:22Par contre moi je sais pas si c'est grave
27:24Moi je serais plus étonnée de la posture du UK
27:26parce que je pensais pas
27:28pour le coup que le UK prendrait cette posture
27:30Alors moi c'est plus là
27:32où j'aurais quelque chose à dire
27:34Réservé on va dire
27:36Pas signataire en tout cas
27:38Merci beaucoup à tous les 3 d'avoir commenté ce sommet
27:40avec moi dans Smartech
27:42Caroline Chopinot, Alexandra André,
27:44Julien Pillot, merci à tous de nous suivre
27:46C'était Smartech, on se retrouve très bientôt
27:48sur la chaîne Be Smart for Change

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