• l’année dernière
Depuis le lancement de ChatGPT, elles sont des milliers à tenter de concurrencer l’agent conversationnel lancé par OpenAI ! Et c’est désormais une nouvelle pépite de l’IA qui fait parler d’elle : Poolside. Avec déjà 126 millions de dollars levés (Shifted), la start-up aurait décidé de relocaliser son siège social des États-Unis vers la France. Une très bonne nouvelle pour la France, dans un écosystème européen qui reste incriminé pour ses projets de régulation souvent jugés trop restrictifs.

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Transcription
00:00 Le débrief c'est désormais un grand débrief de l'actu tech dans Smartech. On a 28 minutes ensemble
00:09 chers débatteurs. Aujourd'hui avec moi autour de la table Vanessa Bouchara, vous êtes avocate,
00:14 spécialiste en propriété intellectuelle. Alain Staron, notre fidèle Alain, le disrupteur président
00:20 d'Artifil et Adrien Badevent, c'est votre premier débrief avec nous. Bienvenue sur ce plateau. Avocat,
00:26 spécialiste également en propriété intellectuelle, droit des technologies, membre du conseil national
00:30 du numérique. Bonjour à tous les trois. On va commencer avec ces résultats incroyables,
00:36 spectaculaires de Nvidia. Enfin incroyables, vous allez peut-être me dire que non, vous vous y
00:40 attendiez. En tout cas c'est supérieur aux attentes des analystes, les spécialistes, puisque au second
00:45 trimestre clos le 31 juillet, on a un chiffre d'affaires record de Nvidia qui dépasse les 13
00:51 milliards et demi de dollars en hausse de 88% par rapport au premier trimestre. C'est plus du double
00:58 par rapport à l'année précédente. Bénéfice net de 6,19 milliards contre 656 millions un an auparavant.
01:05 Alors est-ce que vous êtes surpris tiens justement ? Adrien ? C'est pas un succès qui s'est bâti en une
01:11 nuit en tout cas, puisque c'est une boîte qui a déjà 30 ans, qui a fait 30 milliards d'investissements
01:14 en R&D. Donc il faut voir tout l'iceberg, tous les investissements qui ont été réalisés jusqu'à
01:19 présent. C'est une boîte extrêmement innovante, elle fournit des cartes, des puces graphiques pour
01:24 des entreprises très différentes, des jeux vidéo jusqu'à tous les modèles d'IA génératifs qui sont
01:28 très consommateurs de ces unités là. Et puis elle développe aussi des modèles algorithmiques comme
01:32 les nerfs qui permettent de reconstituer des scènes 3D à partir d'images 2D. Donc c'est une boîte très
01:38 très innovante. C'est ça qui est intéressant aussi avec Nvidia, c'est que ça démarre par une histoire
01:42 autour du jeu vidéo, des puces graphiques hyper performantes pour le jeu. Et puis il y a eu ce
01:46 virage qui a été pris finalement assez tôt par Nvidia sur le thème de l'intelligence artificielle
01:53 puisqu'aujourd'hui pour entraîner les algorithmes il nous faut beaucoup de puissance de calcul.
01:56 C'est ça, l'intelligence artificielle générative. Et c'est là-dessus que Nvidia est vraiment un leader et se
02:02 positionne, comme vous le disiez très bien tout à l'heure, sur l'innovation, sur la technologie.
02:06 D'ailleurs c'est pas un hasard si Nvidia est un grand déposant de brevets, puisqu'ils ont déposé
02:10 plus de 600 brevets ces dernières années. Donc on a vraiment une société qui investit dans sa
02:16 technologie, qui investit en termes d'argent, qui investit en termes de ressources et qui veut
02:20 se présenter comme précurseur et comme une référence en la matière.
02:24 Peut-être qu'il va falloir rajouter encore une lettre assez big tech puisque la capitalisation boursière
02:29 devance celle de Meta et de Tesla. Ils sont cinquièmes quand même en termes de capitalisation boursière
02:36 dans les techs américaines. Impressionnant.
02:39 Tesla se peut très bien monter, Meta moins sûr.
02:41 Non mais parce que Meta ici on n'aime pas, ça me reste stress. Enfin Meta c'est pas non plus la dernière
02:46 roue du carrosse dans la tech.
02:48 Je suis d'accord. Ils ont quand même quelques casseroles et pas forcément les bons choix.
02:51 Nvidia, je trouve qu'ils ont eu aussi de la chance. Pardon d'être un peu économiste.
02:56 Toujours dans l'entreprenariat.
02:57 Oui mais plus que d'autres. J'ai beaucoup d'admiration pour les boîtes qui arrivent à se renouveler,
03:02 à se métamorphoser, à se disrupter elles-mêmes. Et pour moi l'archétype c'est Netflix qui a scié la
03:07 branche sur laquelle ils étaient assis pour faire autre chose, qui a fait fois 10.
03:10 C'est-à-dire la vente de DVD pour passer au streaming.
03:12 Il a fait fois 10 en termes de chiffre d'affaires. Nvidia, ils ont fait fois 6.
03:17 Mais parce qu'il a eu du bol, c'est qu'il faut à peu près la même architecture pour faire de l'IA
03:22 que pour faire des jeux vidéo. Et quand on regarde bien, toute la croissance elle est évidemment sur l'IA
03:29 et l'IA c'est pas lui. Lui il met la machine qui marche bien, il a la chance d'avoir effectivement
03:34 beaucoup d'innovation qui fait qu'il est pulpoil là où il faut. Enfin le marché, il est venu à lui.
03:39 C'est pas lui qui a créé le marché.
03:40 Oui mais très tôt ils ont quand même communiqué sur l'intelligence artificielle, sur les besoins en calcul.
03:45 Mais parce qu'ils ont la bonne architecture pour répondre, faire simple, au réseau de neurones.
03:50 Ils ont la bonne architecture. À la base c'était ça.
03:52 C'est-à-dire qu'un réseau de neurones c'est que des microprocesseurs en parallèle,
03:54 une carte graphique c'est que des microprocesseurs en parallèle.
03:56 Donc c'est juste la même chose.
03:58 Donc une fois qu'il a compris ça, il se met là-dedans, il y a des Nvidia dans toutes les voitures Tesla
04:02 pour rebondir sur la même chose. Et dans beaucoup de voitures dites autonomes.
04:06 Donc il parle là-dessus parce que c'est techniquement la même chose.
04:10 Et après il suit de près l'évolution de l'IA.
04:12 Ça montre quand même l'agilité, la capacité de suivre la bonne tendance.
04:18 Il est agile mais il part avec la bonne paire de baskets dans une pente.
04:22 Alors on continue à parler de cette intelligence artificielle qui bouscule vraiment tous les marchés
04:28 avec ce Paris français.
04:30 C'est une start-up américaine.
04:32 Elle est née depuis peu, au mois de mai.
04:35 Je n'ai même pas de site internet. J'ai regardé encore ce matin, j'ai vérifié.
04:39 C'est tout récent. Ça s'appelle Poolside AI.
04:43 Et c'est en train aujourd'hui de chambouler le paysage français
04:48 puisque ce sont des investisseurs français qui sont autour du second tour de table de cette start-up.
04:54 Un second tour de table de 100 millions de dollars qui viendrait compléter
04:57 la première enveloppe de 26 millions de dollars.
04:59 C'est une info qui est sortie chez Sifted.
05:02 Qui suit justement tous ces investissements dans les techs européennes depuis les Etats-Unis.
05:07 Et alors là on nous dit que dans ces investisseurs, c'est principalement des français.
05:10 On peut citer Xavier Niel, Rodolphe Saaldé, qui mettent de l'argent dans cette boîte
05:15 et qui vont même pousser la start-up à installer son siège social à Paris.
05:21 Ce qu'ils ont fait il y a un mois déjà.
05:23 C'est quand même incroyable.
05:25 C'est vrai que c'est très intéressant de voir à quel point on veut aussi
05:29 recentraliser en France un certain nombre de technologies.
05:32 Parce que d'ailleurs ça fait partie de la politique de Macron
05:36 qui a indiqué qu'il allait investir énormément pour justement qu'il y ait
05:41 au niveau européen et plus principalement en France,
05:44 un vrai noyau dur lié au développement de ces technologies.
05:48 Mais pourtant on n'a pas l'impression que le paysage réglementaire
05:53 soit très favorable au développement des start-up de l'IA.
05:57 Justement c'est ça qui est très encourageant je pense.
06:00 C'est de voir qu'on n'est pas que sur le réglementaire en Europe.
06:03 On a un écosystème français de l'IA qui est très vibrant.
06:06 Il faut voir que parmi les personnes qui développent les modèles de LLM,
06:10 les Large Language Models, il y a principalement dans les 100 personnes
06:14 qui sont capables d'avoir ces talents, une vingtaine de développeurs
06:18 qui viennent de France et d'Europe.
06:20 Véritablement ils sont tous en train de se relocaliser là.
06:23 Il y a d'autres entreprises comme Mistral AI qui ont fait des levées
06:26 de fonds significatives, qui ont une approche qui est très intéressante
06:29 open source et qui montre qu'en Europe on cherche aussi à créer
06:34 des leaders sur ces marchés-là et pas uniquement à faire de la régulation
06:38 qui est importante mais qui n'est pas suffisante si on veut aussi
06:41 avoir des alternatives.
06:42 En tout cas ça ne les effraie pas les start-up, ça c'est quand même intéressant.
06:46 Non je pense qu'au contraire, ça les motive et ça les challenge.
06:49 Donc c'est intéressant.
06:51 En même temps si on part sur le marché le plus difficile à adresser,
06:54 après on est tranquille, on peut conquérir le monde.
06:57 Là en l'occurrence c'est les investisseurs qui font le move.
07:00 C'est-à-dire les investisseurs qui disent "ok c'est un sujet sur lequel
07:03 il faut investir, on y va et fin du complexe".
07:07 L'Amérique, l'Amérique, ben non.
07:08 Maintenant on est capable de faire aussi bien chez nous
07:10 donc vous pouvez vous installer à Paris.
07:12 Mais est-ce qu'on est à un tournant là, d'après vous ?
07:14 Est-ce qu'il est en train de se passer quelque chose d'important
07:17 pour la France, pour l'Europe ?
07:19 En matière peut-être davantage d'un seul coup technologique ?
07:23 C'est moins un tournant que...
07:25 Enfin c'est quand même un tournant mais ces technologies
07:28 ont un fondement assez européen.
07:31 De par le cursus principalement.
07:34 Et pas que, on va commencer par là.
07:36 Mais depuis très très longtemps.
07:38 Lequin il est français.
07:40 Yann Lequin qui travaille pour Meta.
07:42 Mais il alimente les profils Meta, ce qui est toujours un peu embêtant.
07:45 Qui ne paye pas... Bon j'ai arrêté les bêtises.
07:48 Donc c'est très bien, on a un fonds, un terreau culturel favorable à l'IA
07:53 pour des raisons que...
07:54 Enfin c'est l'école mathématique française entre autres
07:56 qui a été très bonne pendant des années et qui contribue à ça.
07:59 Enfin les équidifs...
08:00 Alors là c'est là aussi, c'est quand même sympa.
08:01 C'est d'un seul coup on nous dit "ah ben on a une excellence française
08:04 en matière de formation en mathématiques".
08:06 Mais oui, il n'y a pas beaucoup de gens qui s'apprêtent à se dire des équidifs.
08:08 En tout cas on en avait, parce que ce n'est pas forcément ceux qui sortent de l'école aujourd'hui.
08:12 Alors détrompez-nous là-dessus.
08:14 En moyenne, le niveau baisse.
08:17 Les excellences sont toujours excellentes.
08:19 Et toujours top du top.
08:21 Alors oui, mais ça pose un autre problème de démocratie, d'acceptation du modèle.
08:27 Mais les excellences sont toujours excellentes.
08:29 Donc la France est toujours excellente.
08:30 Et il se trouve que ces technologies d'IA qui sont principalement des maths, servent.
08:35 Et en même temps, on s'est décomplexifié.
08:37 Et ça probablement que le président Macron a contribué.
08:39 Startup Nation, etc. Allons-y.
08:41 Aussi IES sont les numéros 2. Bref, tout va bien.
08:43 Et ben du coup les investisseurs, quand ils investissent, au lieu de dire "j'investis aux US
08:47 et puis je prends l'avion toutes les semaines pour voir ce qui se passe aux US,
08:49 j'investis dans une boîte américaine, je dis maintenant c'est toi qui prends l'avion, tu t'installes ici".
08:53 Et donc cet ensemble, cette conjonction fait qu'effectivement on est probablement un tournant.
08:57 Mais qu'il y a un mélange...
08:59 Et le travail de l'ABPI aussi, parce qu'on voit l'ABPI aussi là derrière les investisseurs.
09:03 Il me semble qu'il ne faut pas raisonner qu'en termes d'immatriculation ou de nationalité des fondateurs.
09:09 Parce que ces entreprises-là, elles se voient déjà comme des boîtes internationales.
09:11 Il s'avère qu'elles sont basées en France.
09:13 Mais il y a toute une ambivalence sur la souveraineté numérique.
09:17 A chaque fois, est-ce que c'est français ?
09:19 Cette boîte n'est pas pour autant française.
09:21 Mais ce qui est intéressant, c'est l'écosystème français.
09:23 Est-ce qu'on a un écosystème qui est vibrant ?
09:25 Elle a fait une levée de fonds significative, cette entreprise.
09:27 Mais il y en a plein d'autres qui ont fait des levées de fonds.
09:29 Hawking, dans la santé, très intéressante.
09:31 On peut en citer des dizaines.
09:33 On a un écosystème de chercheurs et aussi d'entrepreneurs autour de l'IA,
09:37 qui est très vibrant en France.
09:39 Et à Paris, en ce moment, il y a beaucoup de boîtes qui s'y matriculent.
09:42 Mais ça n'en fait pas pour autant tout le temps.
09:44 Peut-être aussi parce qu'on leur déroule le tapis rouge.
09:46 Je citais l'ABPI.
09:47 Mais on fait ce qu'il faut aussi pour les attirer.
09:50 C'est une conjonction de plein de choses.
09:52 Après, il reste à savoir comment on récolte les fruits.
09:54 Si les capitaux sont en majorité français, on va récolter les fruits mécaniquement.
09:59 C'est là où il faut raisonner aussi en écosystème.
10:01 C'est là où la donne est en train de changer aussi.
10:03 Exactement.
10:04 C'est à nouveau, et pour le coup, on parle bien de souveraineté.
10:07 On s'en fout, c'est à part les données où elles sont,
10:09 on parle de souveraineté économique.
10:11 L'ABPI a une enveloppe, notamment, qu'elle chapeaute de 500 millions
10:14 pour des projets d'IA qui s'inscrivent autour des communs numériques.
10:20 Donc il y a aussi, je pense, là-dessus, une approche,
10:23 je ne sais pas si on peut dire à la française ou à l'européenne,
10:26 qui est de dire peut-être qu'au lieu d'avoir des modèles qui ne sont que propriétaires,
10:29 on peut aussi avoir des modèles qui puissent être réplicables dans d'autres situations,
10:33 qui puissent avoir un impact social ou sociétal.
10:36 Donc c'est ça que je pense qu'il faut aussi avoir en tête.
10:39 Et avec un truc nouveau, pardon, en termes de réglementation,
10:42 c'est que la réglementation n'est plus l'opposé des profits et de la défense du consommateur.
10:46 L'Europe, ça a beaucoup été, je réglemente pour éviter des gros.
10:49 Donc il n'y a pas de gros européens, mais il y a des gros chinois et des gros américains.
10:52 Donc ça, ils sont en train d'évoluer.
10:53 Il est effectivement, il faut réglementer pour protéger le consommateur,
10:56 mais un géant n'est pas forcément l'ennemi du consommateur.
10:59 Pas forcément.
11:00 Donc la réglementation s'est beaucoup affinée.
11:02 Et du coup, ça va au sens...
11:03 Je ne sais pas Vanessa, ça bouge vraiment là-dessus ?
11:05 Ça bouge effectivement un peu.
11:07 Je suis assez d'accord sur le fait qu'aujourd'hui, c'est une tendance globale
11:13 et avec une manière finalement française,
11:16 tout en restant quand même dans un écosystème assez global à organiser.
11:22 Et vous évoquiez la question des brevets.
11:25 Vous êtes une spécialiste de la propriété intellectuelle.
11:28 Aujourd'hui, est-ce qu'on est aussi bien protégé en France sur l'innovation qu'aux Etats-Unis ?
11:34 Oui, on a des systèmes assez transposables avec des droits qui se déposent.
11:40 Donc en fait, on dépose un brevet et après, on l'étend dans les différents pays
11:43 dans lesquels ça a du sens qu'on exploite son brevet.
11:46 Donc oui, on est plutôt très bien protégé en France du point de vue de la propriété intellectuelle.
11:50 Et pire ?
11:52 La réglementation, elle est mondiale.
11:54 Non, ça reste quand même des droits nationaux.
11:57 Oui, mais le corpus est le même.
11:59 Quand je dépose des brevets de mémoire, il est dans tous les pays.
12:02 Sur la réglementation, quand même...
12:04 C'est plus facile de déposer des brevets aux Etats-Unis quand même qu'en Europe.
12:07 Oui, en fait, il y a une condition.
12:09 On dépose une technologie quand on dépose un brevet.
12:12 Il y a la condition de la nouveauté, du caractère inventif de ce qu'on fait.
12:16 Et en fait, cette condition, elle s'applique dans quasiment tous les pays
12:21 et elle s'apprécie parfois avec des bémols selon les différents pays.
12:24 Mais en France, on a un pays qui fait un contrôle en matière de brevet a priori au moment du dépôt
12:31 qui vérifie qu'effectivement, sur la base des données accessibles,
12:35 que ça reste une innovation.
12:37 Mais vous avez des choses analogues dans d'autres pays.
12:40 Donc pour le coup, chacun a son analyse.
12:43 Mais il n'en demeure pas moins qu'en France, on est un pays assez protecteur.
12:46 Sur la réglementation, je veux juste dire qu'en matière d'IA, il y aura des enjeux de brevet importants.
12:50 Il y a aussi tout un règlement...
12:52 Mais on ne sait pas ce qu'on pourra breveter ou pas, justement.
12:54 Il y a aussi tout un autre aspect qui est la réglementation
12:57 qui est en cours de trilogue européen qui va être le règlement sur l'IA, le AI Act.
13:03 Et avant d'être aussi optimiste sur son sort,
13:07 je pense qu'il faut être particulièrement minutieux sur la façon dont celui-ci va pouvoir évoluer
13:13 parce que la reddition de compte qu'on va pouvoir imposer à des niveaux plus ou moins stricts
13:18 aux entreprises qui développent, par exemple, des modèles de fondation ou autres,
13:22 va permettre ou non de voir advenir une innovation au sein de l'Union Européenne,
13:27 aussi bien pour les entreprises d'une part qui développent les modèles
13:30 que les grands groupes ou les ETI qui les utilisent.
13:33 La France a une voix un petit peu différente peut-être de celle de ses voisins sur le sujet de l'AI Act.
13:41 Là-dessus, le gouvernement en tout cas exhorte à ce qu'il y ait une réglementation,
13:46 certes qui soit protectrice des utilisateurs,
13:49 mais qui permette de faire advenir l'innovation, justement comme vous le disiez,
13:52 pour pas qu'il y ait un avantage ou une distorsion de concurrence
13:56 parce qu'elle va continuer à advenir en Chine ou aux Etats-Unis.
14:00 Vous vouliez ajouter quelque chose Vanessa ?
14:02 Il y avait aussi l'idée, qui n'est pas forcément familière en France,
14:07 qu'en plus les talents coûtent moins cher ici.
14:10 Eh bien oui, parce qu'il y a moins d'escalade sur les salaires.
14:14 Je peux vous dire que ceux qui développent les modèles les plus sophistiqués,
14:18 y compris dans les grands groupes américains, sont assez unique.
14:21 En tout cas, c'est ce qui se dit dans la presse américaine. À vérifier alors.
14:24 Ah ! Le salaire moyen !
14:26 Ils prennent pour un pays développé ?
14:28 Enfin, ils sont développés, mais avec moins de compétition sur le salaire.
14:33 On est de toute façon sur une base de salaire moyen en France et en Europe
14:36 qui est bien inférieure à celle des Etats-Unis.
14:38 Donc de toute façon, on ne part pas de la même chose.
14:40 Donc ce n'est pas très étonnant qu'on ait...
14:42 Après, la technologie et la technicité se payent évidemment.
14:45 Sauf que moi, les salaires qui marchent le plus vite chez moi, c'est les data scientiste.
14:48 Mais bien sûr !
14:49 Heureusement !
14:50 Peut-être Alain, que si tu allais les chercher à San Francisco, ça te coûterait encore plus cher.
14:53 Probablement !
14:55 Alors, on va parler de cette métamorphose de Twitter à X.
14:58 Ça s'est passé cet été au mois de juillet.
15:00 Le petit oiseau bleu a disparu pour laisser la place à cette lettre X.
15:06 Bon alors, je ne sais pas, est-ce que vous êtes déjà plutôt séduit, plein d'espoir,
15:11 complètement atterré par cette modification, inquiet ?
15:15 Vanessa ?
15:16 Alors, pas spécialement inquiet.
15:18 Effectivement, je pense qu'il a voulu créer un renouveau.
15:21 Il a voulu faire parler de lui en disant que finalement Twitter c'est fini,
15:25 que c'est mal ayé et que ça s'appelle X.
15:27 Je vois, j'ai regardé le site, les différentes communications.
15:33 Il continue quand même un peu à utiliser le mot, l'ancienne marque Twitter.
15:38 Et il a gentiment évolué vers ce X.
15:41 Ce qui a été intéressant en matière de propriété intellectuelle là-dessus,
15:44 c'est qu'en réalité, on n'a pas trouvé de marque déposée X.
15:47 Et que tout le monde s'est indigné en se disant, mais qu'est-ce qui se passe ?
15:50 Y a déjà d'autres marques déposées, notamment par des sociétés type Meta et Post, Microsoft.
15:58 Une école d'ingénieurs célèbres en France.
16:00 Une école d'ingénieurs, oui, effectivement.
16:02 Et donc, comment il peut choisir de s'appeler X ?
16:06 Et c'est assez intéressant, c'est que la jurisprudence, du moins européenne,
16:10 s'est déjà positionnée à plusieurs reprises sur le dépôt en tant que marque de la lettre.
16:17 Donc pas de la lettre logotisée, comme vous le montrez à l'écran, mais de la lettre.
16:21 Et il a été considéré à de nombreuses reprises qu'en fait, c'est pas un signe qui a une valeur de marque.
16:25 C'est un signe comme un signe qui creuse, un signe qui soucoue un symbole, un signe décoratif.
16:30 Et pas un signe qui a une valeur de marque en tant que tel.
16:32 Donc en réalité, ce qu'il a mis en scène comme quelque chose qui ressemblerait peut-être à de l'improvisation,
16:37 à mon avis, était loin d'être de l'improvisation pure.
16:40 Il a dû se renseigner assez largement,
16:43 se dire qu'à l'instar de l'Europe, c'était sans doute pareil dans d'autres pays,
16:48 et que ce qui faisait la différence, c'est le logo sur lequel apparemment,
16:51 il a laissé libre cours à l'imagination des différents internautes pour essayer de faire évoluer ce logo.
16:57 Donc pour moi, c'est une nouvelle mise en scène, évidemment,
17:01 et c'est plutôt un coup marketing intéressant,
17:03 parce qu'il n'y a pas une personne qui n'a pas entendu parler de Twitter, de X,
17:07 de leur nouvelle manière de faire, de communiquer.
17:11 Donc c'est un coup marketing assez intéressant.
17:14 Adrien ?
17:15 J'ai l'impression qu'on arrive un peu à la limite des réseaux sociaux tels qu'on les connaît aujourd'hui.
17:19 Je pense qu'on a besoin d'alternatives viables, c'est-à-dire des réseaux sociaux...
17:23 C'est-à-dire viables.
17:24 Les réseaux sociaux tels qu'ils sont bâtis depuis 15 ans,
17:27 et ça s'accélère en ce moment avec le "doom-scrolling",
17:29 cette captation des attentions permanentes,
17:32 ces modèles d'affaires qui sont basés sur le fait que vous passez de plus en plus de temps,
17:36 et qui sont une forme de développement aussi d'addiction,
17:39 alors que la promesse initiale c'est de reconnecter les personnes.
17:42 Reconnecter aussi bien en ligne de manière créative ou hors ligne justement.
17:46 J'espère qu'il y aura d'autres réseaux sociaux qui émergeront,
17:50 parce que je ne suis pas sûr que ce soit le modèle...
17:53 Sur un autre modèle alors ?
17:54 Sur un autre modèle, et je pense que le modèle...
17:56 Parce que là la sortie de Threads par Meta, ça ne bouscule pas la donne.
18:01 Je pense en fait que le X est en réaction justement à la sortie de Threads,
18:05 qui a fait un peu de bruit et qui a rencontré un énorme succès.
18:08 En termes de com, oui, c'est-à-dire qu'il a repris la parole, Elon Musk.
18:11 Il a repris la main et la parole.
18:13 Je pense qu'il y a des nouveaux modèles qui peuvent être créés.
18:15 On a vu avec Mastodon, qui était un réseau social décentralisé,
18:18 la difficulté d'en faire un réseau social périn.
18:21 Il y a beaucoup de personnes qui l'utilisent, il est très intéressant dans ses fonctionnalités,
18:24 et je pense qu'il y a d'autres projets qui peuvent aussi émerger
18:28 et qui pourront proposer des modèles de captation d'attention qui soient complètement différents.
18:33 Après Elon Musk, justement, va en faire autre chose de ce X par rapport à ce qu'était Twitter avant.
18:38 Il va en faire autre chose par une analogie avec WeChat,
18:40 ce qui est personnellement, de mon point de vue, pas particulièrement rassurant.
18:44 C'est-à-dire que le modèle de la super app,
18:47 avec le sous-jacent du social credit scoring,
18:50 qui est quasiment imposé dans certains pays en Asie,
18:54 personnellement, moi, ne me convainc pas.
18:57 Mais la super app dans laquelle on va pouvoir à la fois nouer des relations,
19:01 débattre, mais aussi acheter,
19:04 ça vous semble quelque chose qui peut fonctionner en Occident ?
19:09 Parce qu'aujourd'hui, c'est un modèle qui fonctionne en Chine.
19:11 Il y a deux critères, je pense.
19:13 C'est quoi le modèle d'affaires ?
19:15 Est-ce qu'on est en train de demander aux personnes,
19:18 est-ce qu'on repose sur la captation des attentions
19:20 et on leur crée finalement des mécanismes qu'on appelle les dark patterns ?
19:25 Au Conseil national du numérique, on a pris beaucoup de temps à étudier cela.
19:28 Ce sont des modèles qui sont plutôt au détriment des utilisateurs.
19:33 Donc, je pense que finalement, qu'il y ait des super apps,
19:37 il y a plusieurs manières de les construire,
19:39 mais la question sous-jacente, c'est quel est le modèle économique
19:42 et qu'est-ce que ça permet aux utilisateurs dans leurs interactions ?
19:46 Alain, ça devrait vous plaire ça, parce que bon, Elon Musk,
19:49 sa folie, là, comme ça, à faire des coups au milieu de l'été,
19:54 et puis surtout, changer de modèle, parce qu'il change aussi de modèle économique.
19:57 Il passe à un modèle payant.
19:59 Déjà, on ne tweet plus, on va "Xer" sur plusieurs points.
20:02 Un peu de mal.
20:03 Simplement, il faut quand même réfléchir.
20:05 On peut tweeter sur X.
20:07 On peut tweeter sur X, effectivement.
20:09 Le logo Twitter, effectivement, il est un peu daté maintenant,
20:11 donc ce n'était pas idiot de faire un grand coup de jeune.
20:14 Il a quand même 15 ans, donc ce n'est plus vraiment d'actualité.
20:18 Je trouve que sur le plan marketing, il fallait forcément faire quelque chose.
20:20 Et puis, on rachète une boîte, on est le patron, on change les choses.
20:23 Jusque-là, rien à dire.
20:25 Après, par rapport à tout ce qui vient de s'échanger,
20:29 effectivement, il y a un modèle de super app qui est personnalisé par WeChat,
20:33 incarné par WeChat, et qui marche très bien,
20:35 et qui fait de l'intégration horizontale.
20:36 Donc, en termes de modèle d'affaires, si ça, ça ne marche pas, ça, ça va marcher,
20:39 peut-être ça, puisque lui, il va plutôt aimer ça, lui, il va plutôt aimer ça,
20:41 et si j'ai tout horizontalisé chez moi, tout va mieux.
20:44 C'est Google, avec Google Maps et toute la suite,
20:47 et que la Revenue Européenne a cassé.
20:49 Ce qui fait que, je ne sais pas si une super app en France marcherait comme ça,
20:52 parce qu'à un moment, on va dire, attendez, vous ne laissez pas la place à la concurrence, patatine, patata.
20:56 Donc, le modèle d'affaires super app, c'est pour moi un modèle vertueux,
20:59 au sens où on minimise les risques, et on prend les gens en 360.
21:03 Donc, le même client, je le maximise au panier moyen, quel qu'il soit.
21:07 Mais c'est un modèle qui commence à dater aussi,
21:09 et ce n'est évidemment pas du tout en faveur de l'utilisateur.
21:13 Ils sont tous là pour prendre de l'argent à l'utilisateur,
21:15 donc on n'est pas du tout dans la défense de l'utilisateur.
21:18 Mais néanmoins, aujourd'hui, c'est le modèle qui marche,
21:21 et je ne sais pas si Elon Musk y aille, pourquoi pas.
21:23 Mais Fred, associé à Insta, associé à ce qu'il est en train de faire...
21:27 Ce n'est pas ça d'ailleurs, parce que chez Meta aussi, pour Instagram,
21:30 ils travaillent de plus en plus sur ce social commerce.
21:33 Tout ça va dans le même sens, évidemment.
21:36 Est-ce que c'est le modèle pérenne de l'avenir ? Je n'en sais rien,
21:40 parce que c'est quand même un modèle quelques années, quelques années d'années,
21:43 où les utilisateurs commencent à dire, bon, ça m'embête un peu.
21:47 Alors, le social scoring, je ne suis pas très inquiet pour l'Europe,
21:49 je suis peut-être trop optimiste, mais je pense qu'il y aura suffisamment de levées de bouclier.
21:52 Sur Twitter, les gars disent, je quitte Twitter parce qu'il faut que je donne mon nom.
21:56 Donc on en est là.
21:58 Donc la partie que j'aime bien chez Elon Musk, c'est effectivement,
22:01 donner votre nom sur Twitter.
22:03 Mais à l'inverse, l'algorithme de Twitter, c'est de plus en plus,
22:06 je marginalise des communautés qui sont très très fortes entre elles
22:10 et qui se tapent sur la tête avec les autres,
22:12 et donc je fragmente une société, je la reconstitue.
22:14 Alors il a installé les notes, c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
22:16 il y a des communautés de, je ne sais pas comment je peux les appeler,
22:19 je les ai appelées les "tweetos", enfin bon,
22:21 d'adeptes de X qui, non, ce n'est pas mieux.
22:25 Bref, des utilisateurs de ex-Twitter, nouveau X,
22:29 qui peuvent commenter, mettre des notes, justement, sur les posts.
22:33 Ça, c'est une façon de répondre aux problèmes de bulles informationnelles,
22:36 de fake news.
22:38 Ça ne plaît pas trop aux politiques d'ailleurs.
22:40 - Non, mais ce qu'on constate quand même, c'est que les gens sont de plus en plus agressifs
22:43 les uns avec les autres.
22:45 Donc le ton moyen sur le X...
22:47 - Oui, ça installe quand même une modération à la Wikipédia.
22:51 Et puis sur ce modèle payant, il y a quand même des choses aussi
22:54 qui sont très surprenantes.
22:56 On peut être rémunéré maintenant par Twitter.
22:58 - Oui, comme sur les outils.
23:00 - Si on est un utilisateur assidu.
23:02 - Oui.
23:03 - Il n'y a pas que l'idée de la super app,
23:06 il y a aussi une nouvelle façon d'appréhender le réseau social.
23:09 - Et qu'il a fait avant, il fait du freemium,
23:11 c'est-à-dire qu'effectivement, il peut faire payer des gens,
23:13 il peut rémunérer les gens.
23:15 - Vous avez payé pour avoir un compte validé, certifié ?
23:18 - Non.
23:20 - Mais ça va pas.
23:22 - 8 dollars par mois, non, ça ne vous tente pas ?
23:24 Parce que de plus en plus, si on ne paye pas,
23:27 on aura accès à moins de services, moins d'informations sur Twitter.
23:31 - Et puis on pourra moins twitter, ce qui fait que tous les comptes professionnels
23:33 sont obligés de passer en mode payant.
23:35 Parce qu'un compte professionnel...
23:36 - Et puis alors si on n'a pas de compte sur X,
23:38 on ne peut même pas consulter des pages sur X.
23:42 - Après, Fopopix, c'est une entreprise,
23:44 c'est pas un service public, ils ont le droit de proposer leur domaine.
23:47 Il y a plein de choses qu'on peut contester sur Twitter, sur X, sur Elon Musk.
23:51 Je pense qu'aussi, il a certains mérites qui sont souvent diabolisés en France.
23:55 On est sur un spectrum d'analyse en France
23:57 où à chaque fois qu'on lit les articles,
23:59 ils sont assez répétitifs, je trouve.
24:02 Ce n'est pas quelqu'un pour lequel je voue une admiration particulière,
24:04 mais je trouve qu'il manque de nuances parfois,
24:06 les interprétations qui sont faites de quelqu'un
24:09 qui pousse certaines innovations, qui peuvent déranger.
24:11 - Et qui dit finalement qu'il faut avoir moins de dépendance avec la pub,
24:14 avec le modèle publicitaire, ça ce n'est pas inintéressant non plus.
24:18 - En tout cas, il y a plus de nuances qui sont nécessaires
24:21 lorsqu'il introduit quelque chose.
24:23 Je pense qu'il personnifie quelque chose qui dérange beaucoup en France,
24:25 peut-être à tort ou à raison,
24:27 mais du coup on s'arrête sur sa personne.
24:30 Je pense qu'il a beaucoup plus incarné son entreprise
24:33 alors que d'autres grandes entreprises américaines
24:37 qu'on appelle souvent les big tech
24:39 ou avec d'autres acronymes que vous avez précédemment cités,
24:42 ne sont jamais autant incarnées par leurs dirigeants.
24:46 Je pense que là-dessus il y a véritablement une distinction.
24:49 Vous pouvez demander en faisant un sondage dans la rue
24:52 qui connaît le PDG de Microsoft,
24:54 je pense que peu de personnes le connaissent.
24:56 Peut-être que Jeff Bezos un peu plus,
24:58 mais ce qui est sûr c'est que tout le monde connaît Elon Musk.
25:01 C'est intéressant quand même de voir la différence entre Google et...
25:06 - Ray qui n'a pas eu lieu.
25:08 - Les deux fondateurs de Google sont clairement en retrait.
25:12 Ils n'étaient pas pour être sous le feu des projecteurs.
25:15 - On termine avec cette keynote Apple qui a été annoncée pour le 12 septembre.
25:18 Sût été un grand événement,
25:20 par le passé aujourd'hui on sait déjà à peu près ce qu'on va nous annoncer.
25:24 Un nouvel iPhone, un iPhone 15,
25:26 sans doute décliné sous quatre versions
25:29 avec une différence entre des versions pro et plus grand public.
25:33 Vous en attendez quoi ?
25:35 Vous vous dites "Tiens, il pourrait me surprendre Tim Cook, mais avec quoi ?"
25:40 - Tout est dit.
25:43 Il y a eu le 14 décembre, il y a eu le 15, le 16 décembre.
25:47 Ils sont sur quatre modèles, très bien.
25:49 - C'est peut-être dans le système d'exploitation iOS 17
25:52 qui va être disponible avec des nouveaux types d'applications,
25:55 de l'intelligence artificielle.
25:57 - C'est l'innovation incrémentale.
25:59 Cette année, je ne vois pas autre chose que l'innovation incrémentale.
26:01 Ce qui est très bien,
26:02 mais on fait quelques années d'innovation incrémentale
26:04 et puis à un moment, il faut sortir un iPad,
26:06 il faut sortir un iPhone.
26:07 - Un casque peut-être.
26:08 - Personnellement, je n'attends rien de cette annonce, de cette keynote-là.
26:12 Et les dernières, souvent, je ne les suivais pas non plus.
26:15 Mais il ne faut pas oublier la toute précédente
26:18 qui était sur le masque de réalité mixte, on va dire.
26:22 Et celle-là, il ne faut quand même pas sous-estimer que derrière,
26:27 ils sont quand même capables,
26:29 parce qu'on est tous un peu dans une ambiance de nostalgie
26:33 de Steve Jobs en train de dire, c'était mieux avant,
26:36 les grandes annonces étaient avant.
26:37 La dernière annonce pour l'écosystème,
26:40 c'est quelque chose qui va prendre du temps,
26:41 mais a été extrêmement suivie sur le masque de réalité mixte.
26:44 - Parce qu'on a la puissance marketing d'Apple derrière,
26:47 donc on se dit que c'est la naissance d'un marché.
26:49 - C'est aussi une vraie innovation.
26:50 - Vanessa, qu'est-ce que vous en attendez de cette keynote ?
26:52 - Pas grand-chose non plus.
26:53 Effectivement, chaque année, ça évolue un peu
26:55 et on attend encore la vraie innovation.
26:58 Moi, j'ai une start-up américaine qui propose un écran,
27:03 un peu comme l'iPad grand public,
27:05 qui est en vraie réalité augmentée.
27:08 Vous voyez les images qui viennent à vous.
27:10 J'ai fait un test, ça s'appelle Luma,
27:12 sans faire de publicité évidemment.
27:14 Mais quand vous pouvez télécharger un film,
27:17 quel qu'il soit, ça vous le crée dans ce type de réalité.
27:21 À mon avis, chaque année, il y a des petites innovations
27:23 qui font que parfois, on passe des gros gaps
27:25 et que là, ça devient intéressant.
27:27 - Oui, finalement, on ne se rend pas compte
27:28 de cette transformation numérique qui est apportée
27:30 par les nouveaux appareils aussi.
27:31 - C'est ça, le fait de faire année après année,
27:32 finalement, le gap est moins grand et on s'en rend moins compte.
27:34 Mais ça reste...
27:35 - On n'a pas le temps de dire grand-chose d'autre
27:37 sur l'actu tech.
27:39 J'avais d'autres petits sujets,
27:40 mais je vais quand même vous annoncer
27:41 qu'on connaît désormais le rapporteur général
27:44 de la loi pour sécuriser et réguler Internet.
27:47 Il s'agit du député Paul Midi.
27:49 Il sera en plateau dans Smartech.
27:50 Je fais de l'auto-promo pour l'actu, c'est ça aussi.
27:52 Merci beaucoup Vanessa Bouchara,
27:54 avocate spécialiste en propriété intellectuelle à l'Instaron,
27:57 président d'Artifil et Adrien Badevent,
27:59 avocat spécialiste en droit des technologies,
28:01 également au Conseil National du Numérique.
28:03 C'était Smartech.
28:04 Merci à tous de nous suivre.
28:05 On se retrouve très bientôt.
28:07 ♪ ♪ ♪
28:13 [musique]

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