Jeudi 13 février 2025, SMART IMPACT reçoit Sébastien Chayon (Responsable du service Gestion du Patrimoine - Schémas Directeurs, Syndicat des Eaux d'Ile-de-France) , Francisco Ruiz (Fondateur, Keey Aerogel) , Jean-Michel Amaré (Président et fondateur, Atawey) et Lionel Leone (Directeur, Salon Aquapolis & Innopolis Expo)
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Bonjour à toutes et à tous, bienvenue, c'est Smart Impact, émission des entreprises à impact positif, et voici notre sommaire du jour.
00:15Mon invité, c'est Jean-Michel Amarey, le cofondateur d'Attaway, leader européen des stations de recharge hydrogène.
00:22On verra comment se porte la filière, ce qui est latent des pouvoirs publics en France et en Europe.
00:27Notre débat, il portera sur les enjeux de la préservation de l'eau. À l'occasion du salon Aquapolice, la demande mondiale en eau pourrait dépasser l'offre de 40% d'ici 2030.
00:38Des solutions existent, vous verrez, pour éviter ou limiter cette pénurie. Et puis dans notre rubrique consacrée aux startups écoresponsables,
00:46on va découvrir ensemble Kay Aérogel, qui vient d'annoncer une levée de fonds de 18 millions pour fabriquer de l'aérogel avec des déchets à base de silice.
00:55Trois thèmes, trente minutes pour les développer. C'est parti.
01:05L'invité de ce Smart Impact, c'est Jean-Michel Amarey. Bonjour.
01:09Bonjour.
01:09Bienvenue. Vous êtes le cofondateur, président d'Attaway. Vous l'avez créé il y a une douzaine d'années,
01:16présenté comme le leader européen des stations de recharge d'hydrogène. Alors, en quelques mots, c'est quoi Attaway ? Et puis, vous en êtes où de son développement aujourd'hui ?
01:23Donc, Attaway, c'est une entreprise qui conçoit, fabrique et installe et maintient des stations hydrogènes pour la mobilité,
01:29donc pour ravitailler tout type de véhicules qui circulent de manière décarbonée, zéro émission, avec le carburant propre qu'est l'hydrogène.
01:35Et vous en êtes où aujourd'hui ?
01:36Donc aujourd'hui, c'est une entreprise qui poursuit sa croissance très forte, puisque chaque année, on double ou triple d'activités.
01:42Là, entre 2023 et 2024, on a doublé d'activités. 150 personnes, 19 millions de chiffres d'affaires et un parc de stations,
01:50de plus de 50 stations qui sont installées en fonctionnement aujourd'hui sur le territoire.
01:55Et à quel point c'est un métier d'innovation, d'avancée technologique ou industrielle ?
02:01Tout simplement parce que nous sommes sur des technologies de rupture, donc c'est un métier déjà d'innovation au sens de la R&D.
02:07Il faut mettre au point, concevoir des nouveaux équipements à partir de composants qui, eux-mêmes, nécessitent d'être fiabilisés et mis au point.
02:15C'est également un métier sur lequel l'amont et l'aval de la chaîne, ce n'est pas tout de ravitailler des véhicules,
02:21mais il faut que les véhicules soient au point, qu'on soit capable d'avoir la chaîne qui permette de les maintenir.
02:25Et puis en amont, de pouvoir produire l'hydrogène également au meilleur coût, dans les meilleures quantités.
02:29Donc c'est la mise en œuvre de toute une chaîne d'approvisionnement pour alimenter ces nouvelles mobilités.
02:34Alors cette filière hydrogène en France aujourd'hui, c'est 16 400 emplois, 124 installations stationnaires, un impact d'un milliard sur le produit intérieur brut.
02:42Est-ce qu'elle va bien, la filière ? Parce qu'il y a un souci, une question de passage à l'échelle.
02:48On en parle, l'entreprise, vous le disiez, elle existe depuis une douzaine d'années.
02:52Moi, j'ai l'impression qu'on en parle, on en parle de l'hydrogène, mais qu'on n'en voit pas tant que ça sur nos routes des voitures hydrogènes.
02:58Oui, alors on a 2000 véhicules qui circulent aujourd'hui en France.
03:02Et puis 80 stations, 90 en projet, des véhicules qui vont être multipliés par 10 d'ici, en termes de quantité, d'ici 2030.
03:12Donc on est dans une accélération progressive puisque, comme je le disais, c'est toute une chaîne qui doit se mettre en place,
03:20de la production d'hydrogène avec l'approvisionnement d'énergie qui est décarbonée jusqu'à la distribution, la maintenance.
03:26Et donc tous les services qui sont autour de tout cela.
03:29Donc on est dans une phase de transition qui prend du temps.
03:32Et il ne faut pas s'attendre à ce qu'il ne faut pas demander à l'hydrogène, qu'elle fasse en 4 ans,
03:36ce que d'autres technologies ont mis 20 ou 30 ans à réaliser comme parcours pour être déployés.
03:41Donc on est dans une phase d'accélération qui a réellement commencé depuis 2020,
03:45mais qui va nécessiter un parcours au long cours pour monter en puissance.
03:50– Mais je lisais en préparant l'émission, 1 088 véhicules vendus en Europe, sur toute l'Europe pour l'année 2024.
03:57Alors quand on crée des stations comme vous, on doit se dire, mais produisez des voitures,
04:02alors c'est le fait de la poule, mais est-ce que ce n'est pas décevant quand même un chiffre comme ça ?
04:06– Alors on parle de voitures, mais à côté de ça, il y a des bus, des bennes à ordures, des autocars.
04:11– Dans ce chiffre-là, c'est tous les véhicules.
04:12– Des autocars, des bennes à ordures et demain des camions.
04:15Il faut voir qu'on est dans cette phase de transition.
04:17Il faut mettre au point, et très clairement, le sujet de la sécurité est un sujet qui est pris au plus haut niveau,
04:23donc il faut prendre le temps de faire les choses bien pour être sûr que derrière, cela fonctionne
04:28et que les usagers aient le plus haut degré de satisfaction en termes d'usage de leurs nouveaux véhicules.
04:34– Il y a eu les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris.
04:37Il y a eu un petit effet d'accélération, comment vous l'avez vécu cette période-là ?
04:41– Oui, ne serait-ce que circuler ou marcher dans les rues de Paris,
04:45on voit directement qu'on va être confronté inévitablement à des taxis hydrogènes,
04:50puisqu'il y a plus de 1000 taxis à hydrogène qui ont été déployés.
04:52Il y en avait déjà 500, il y en a 500 de plus qui ont rejoint la flotte.
04:55On a également eu des autocars qui circulaient.
04:59Il y a quelques bus qui circulent également en Ile-de-France.
05:02Donc il y a cet héritage en termes de mobilité sur Paris et en Ile-de-France
05:07et on voit bien que ça a créé cette dynamique
05:09et c'est en train petit à petit d'être déployé
05:11dans d'autres métropoles et d'autres villes en France.
05:13– Vous pouvez vous appuyer sur l'exemple de ce qui s'est passé pendant les Jeux ?
05:16– Oui, parce qu'en fait ce qui est intéressant de voir,
05:19c'est que l'hydrogène amène une complémentarité avec la batterie
05:22en tant que solution décarbonée de mobilité.
05:25Et l'usage intensif d'un véhicule justifie l'utilisation de l'hydrogène
05:31comme technologie pertinente,
05:33donc ne raisonnons pas en termes de typologie de véhicule
05:36qui est adapté ou pas à l'hydrogène, mais plutôt en typologie d'usage.
05:40Et c'est pour ça que les taxis montrent sur des véhicules légers
05:43que l'usage est pertinent, puisque là on ouvre et on utilise ces taxis
05:46sur une période très large, de 6h du matin jusqu'à minuit, voire plus parfois.
05:50Et donc là, on voit que pour résoudre et répondre à ces besoins intensifs
05:54pour des véhicules légers, mais des véhicules utilitaires légers
05:57également pour les livraisons de marchandises,
05:59des transports de personnes avec des autocars, des bus
06:02et demain des camions qui vont avoir des longs rayons d'action,
06:04l'hydrogène amène une solution qui est incontournable
06:07pour décarboner notre mobilité qui est encore aujourd'hui
06:10le plus gros émetteur de CO2 en France et en Europe.
06:12Qu'est-ce que vous attendez des pouvoirs publics ?
06:14En France d'abord et puis on parlera peut-être un peu d'Europe ensuite
06:17justement pour accélérer encore le développement de la filière ?
06:22De la continuité, de la continuité dans la visibilité.
06:25Ce dont ont besoin les industriels qui investissent massivement
06:28dans la durée sur ces technologies qui sont des technologies de rupture,
06:32de nouveauté, c'est d'avoir de la visibilité
06:34et donc d'amener cette continuité dans l'accompagnement
06:38et la montée en puissance de cette filière
06:41tout simplement parce que cette filière qui est de l'innovation technologique
06:44permet de répondre aux enjeux environnementaux,
06:47de transition environnementale, aux enjeux de souveraineté énergétique
06:52et de souveraineté industrielle.
06:54Très clairement, les entreprises françaises et européennes
06:57aujourd'hui sont au top de l'état de l'art mondial
07:00en termes de maîtrise de la technologie.
07:02Ce serait dommage de laisser passer cette avance technologique
07:05qu'ont les entreprises au niveau européen
07:08pour le laisser à d'autres continents
07:10qui seraient ravis de prendre ces technologies en main.
07:12Est-ce que la commission européenne actuelle,
07:15née des dernières élections,
07:18on a vu que le centre de gravité avait un peu basculé,
07:23que les enjeux environnementaux sont en train d'être réduits
07:27ou pour certains mis sous le tapis.
07:29Est-ce que vous sentez cette ambition européenne ?
07:31Ou est-ce que vous vous dites qu'on est en période un peu de creux ?
07:35L'ambition européenne a été renouvelée, très clairement.
07:38On voit qu'il y a eu également le rapport Drahi
07:40qui est sorti l'année dernière
07:42et qui a montré les enjeux environnementaux,
07:44mais économiques et industriels également.
07:47Et ces enjeux industriels, comme je le disais,
07:49nous pouvons nous appuyer aujourd'hui sur des champions français et européens
07:52qui maîtrisent ces technologies au niveau mondial
07:54et qui vont être capables d'être les champions de demain au niveau mondial
07:57pour déployer de manière large et soutenir cette économie
08:01et cette industrie française dont nous avons tout besoin.
08:03Est-ce qu'on a les moyens de soutenir plusieurs filières en même temps ?
08:06Oui.
08:08Vous dites qu'on est complémentaire, il y a certaines mobilités,
08:11la solution hydrogène est vraiment la plus efficiente.
08:13Est-ce qu'un État, parlons de la France, qui est très endettée,
08:16a les moyens de soutenir plusieurs filières en même temps ?
08:18Ou est-ce qu'il faut faire des choix ?
08:20Nous ne sommes pas au même niveau de développement technologique,
08:22comme je le disais, sur des technologies
08:24qui ont déjà été soutenues en phase d'amorçage de manière très intensive
08:28il y a une dizaine d'années
08:30et qui maintenant ont besoin de moins de soutien
08:32puisqu'on arrive à des maturités technologiques
08:34et des maturités industrielles plus importantes,
08:36alors que l'hydrogène nécessite d'avoir cet accompagnement
08:39pour monter en la puissance en maturité industrielle
08:41afin de gagner ses parts de marché mondial.
08:43Il y a toujours des craintes, vous disiez tout à l'heure
08:45il faut rassurer le consommateur,
08:47il y a toujours des craintes, peut-être des fantasmes
08:49autour de la mobilité hydrogène ?
08:51Peut-être pour continuer sur la création de richesses,
08:53ce qu'il faut voir au travers de ces emplois
08:55qui ont été créés et des emplois à créer
08:57d'ici 2030 et 2035,
08:59il est démontré par une étude qui a été menée par France Hydrogène
09:01d'ailleurs qu'un euro investi par l'État
09:03rapporte 4 euros à l'État
09:05en termes de taxes, de cotisations
09:07et de création de richesses derrière.
09:09Le message est bien passé. Sur les risques ?
09:11Les risques, bien entendu.
09:13On est sur des technologies qui méritent
09:15d'être regardées au plus haut niveau
09:17en termes d'attention sur les sujets sécurité
09:19comme je le disais tout à l'heure
09:21et certains incidents derniers
09:23nous ont montré que ces sujets-là
09:25sont pris au bon niveau, fonctionnent
09:27exactement comme ça doit se passer.
09:29On n'est jamais à l'aléa d'incidents qui se passent
09:31qui peuvent être d'origine malveillante
09:33ou d'origine technique autre
09:35que celle de l'hydrogène et
09:37les équipements hydrogènes se sont comportés
09:39de manière parfaite et donc
09:41on est sur un niveau de maîtrise de la sécurité
09:43qui est excellent.
09:45Merci beaucoup Jean-Michel Lamarré. A bientôt sur
09:47Be Smart For Change. On passe tout de suite
09:49à notre débat, la préservation de nos ressources
09:51en eau.
09:59Comment préserver mieux ? Préserver
10:01nos ressources en eau, c'est le thème de notre
10:03débat avec Lionel Léon, bonjour.
10:05Bonjour. Bienvenue, vous êtes
10:07le directeur du salon
10:09Aquapolis et Innopolis Expo
10:11et Sébastien Fayot, bonjour. Bonjour.
10:13Bienvenue à vous aussi, responsable du service gestion
10:15du patrimoine, schéma directeur au syndicat
10:17des eaux d'Ile-de-France.
10:19Aquapolis Expo qui se tient
10:21les 1ers et 2 avril prochains
10:23à Paris et salon de la gestion
10:25durable de la ressource en eau.
10:27On va poser le décor. Combien de participants
10:29et puis surtout quels enjeux
10:31de ce salon ? Alors donc
10:33c'est un salon professionnel déjà
10:35qui s'adresse vraiment aux acteurs publics et privés
10:37essentiellement. On va avoir
10:39entre 60 et 70 entreprises
10:41qui vont proposer beaucoup d'innovations
10:43autour de la gestion durable de l'eau
10:45et entre 2 et 3 000
10:47participants, visiteurs
10:49pour découvrir les conférences, les innovations
10:51qui se font, nommer des partenariats
10:53etc. Quand
10:55et pourquoi surtout Aquapolis s'est créé ?
10:57Alors nous en fait, comme vous le disiez à la base
10:59on organise un salon qui s'appelle Innopolis Expo
11:01qui est autour de l'innovation territoriale
11:03et en fait on nous a demandé de traiter le sujet de l'eau
11:05de manière un peu indépendante
11:07parce qu'on va en parler
11:09avec le CEDIF mais toutes les innovations qui arrivent
11:11dans l'eau sont effectivement aujourd'hui assez importantes
11:13l'arrivée de l'IA
11:15l'arrivée de tous les enjeux numériques
11:17aujourd'hui autour de la gestion de l'eau
11:19des nouveaux matériaux qui sont
11:21aussi dans le cadre de l'aménagement du territoire
11:23par exemple tout ce qui est inondation
11:25il y a plein de choses qui
11:27aujourd'hui qui évoluent, on va plus construire les routes
11:29de la même manière, donc voilà
11:31on s'est dit qu'on allait dédier un salon complètement
11:33par rapport à ces sujets et pendant
11:35deux jours essayer de voir toutes les innovations qui existent
11:37par rapport à la gestion durable de l'eau
11:39Partager les innovations et
11:41les bonnes pratiques, Sébastien Fayon
11:43le CEDIF c'est le plus grand
11:45service d'eau de France
11:47c'est combien d'usagers, combien de milliers
11:49de kilomètres de réseau ?
11:51C'est un service qui a été créé en 1923
11:53donc c'est une vieille dame mais qui est toujours
11:55aussi dynamique
11:57donc on desserre 4 millions
11:59d'usagers à travers un réseau
12:01de 8000 kilomètres
12:03de réseau de distribution
12:05de transport, on a 3
12:07l'une des particularités du CEDIF
12:09c'est d'avoir 3 usines
12:11de production principale
12:13sur les 3 grands fleuves franciliens
12:15donc 97% de la production
12:17provient de ces fleuves
12:19donc fleuves un peu capricieux
12:21sujet aux évolutions
12:23météorologiques, aux changements
12:25climatiques également
12:27et on distribue 755 000 m3
12:29par jour, à peu près
12:31300 piscines olympiques
12:33Ca veut dire quoi gestion durable
12:35de la ressource en eau
12:37pour un service
12:39d'un syndicat des eaux comme le vôtre ?
12:41La ressource en eau c'est notre matière première
12:43puisque pour produire ce volume
12:45important et distribuer au quotidien
12:47quelque chose qui paraît normal quand on ouvre son rombinet
12:49on part de cette ressource
12:51on fait face
12:53à des défis importants en ce moment
12:55des défis de qualité de cette ressource
12:57des défis de quantité même si
12:59l'île de France est plutôt préservée par rapport à ce qu'on a
13:01pu connaître en France
13:03ou à l'étranger sur des tensions
13:05sur la ressource mais pour autant il faut être attentif
13:07à l'évolution à horizon
13:092005, en 2100
13:11de cette ressource mais plutôt aujourd'hui
13:13c'est un focus important sur la qualité
13:15Oui, parce que effectivement
13:17il y a eu notamment cette enquête
13:19menée par l'UFC Que Choisir
13:21et Générations Futures qui révèlent que
13:23l'eau potable en France elle est largement
13:25je ne vais pas redonner tous les détails de l'étude mais
13:27contaminée par ce qu'on appelle les polluants éternels
13:29j'imagine que ce sera un sujet dans les années
13:31du salon Lionel Léon
13:33Il y a des innovations
13:37autour de cette question
13:39notamment parce que
13:41comment on fait en sorte de les détecter
13:43et de les retirer
13:45de l'eau que nous on va consommer ensuite
13:47C'est les PFAS effectivement
13:49Ces PFAS aujourd'hui on a
13:51beaucoup de sociétés qui ont des solutions qui sont en train
13:53d'arriver donc elles ne sont pas encore toutes au point
13:55mais elles se penchent dessus
13:57vraiment de manière très précise
13:59et là on voit que dans les
14:01années à venir on va avoir des solutions
14:03concrètes pour faire face à ces polluants éternels
14:05on voit qu'il y a encore des choses
14:07qui ne sont pas totalement au point
14:09mais d'ici peu de temps
14:11il y a des choses concrètes
14:13Sauf que moi l'eau du robinet je la consomme tous les jours
14:15j'ai arrêté de boire de l'eau en bouteille
14:17ça déclenche un sourire
14:19évidemment
14:21mais comment vous me rassurez là maintenant
14:23parce que je lis il y a des polluants éternels
14:25dans l'eau du robinet que je consomme
14:27à Paris ou en région Île-de-France
14:29c'est vrai qu'aujourd'hui
14:31polluants éternels, métabolites de pesticides
14:33résidus médicamenteux, perturbateurs
14:35endocriniens
14:37il n'y a pas une semaine ou un jour
14:39sans qu'on entende dans la presse
14:41ces éléments
14:43c'est sain
14:45d'avoir ces informations
14:47ça permet aussi de mettre en avant ces sujets
14:49autour de l'eau potable encore une fois comme je le disais tout à l'heure
14:51Mais alors c'est quoi la solution ?
14:53La solution c'est des filtres plus
14:55plueurs, je suis béossien moi
14:57des filtres plus précis
14:59plus efficaces
15:01Il y a deux axes en fait
15:03sur cette question
15:05un axe de prévention et de protection
15:07de la ressource et un axe
15:09effectivement de traitement puisque
15:11ces nouvelles molécules sont
15:13aujourd'hui détectées
15:15et donc bientôt réglementées
15:17ou en tout cas plus réglementées qu'elles le sont aujourd'hui
15:19donc il nous faut avoir ce temps d'avance
15:21et ce temps d'avance il passe par la technologie
15:23donc le choix du CDIF c'est
15:25d'installer une filière membranaire
15:27haute performance dans
15:29ces usines, donc dans les trois usines que j'ai citées
15:31en introduction, à horizon
15:332027 pour l'une de ces usines
15:35et à horizon 2032
15:37pour les deux autres
15:39C'est du moyen terme parce que
15:41la technologie existe, c'est un investissement
15:43lourd, juste pour bien comprendre ce que ça refait
15:45La technologie existe, elle est robuste puisqu'elle est testée
15:47elle est utilisée dans d'autres
15:49cas d'usage et effectivement c'est un investissement
15:51lourd puisque le CDIF va porter
15:53son investissement à un milliard, un peu plus d'un milliard
15:55d'euros pour équiper
15:57ces usines
15:59Vous parlez d'innovation
16:01au-delà de la question de la qualité même si ça se
16:03rejoint, qu'est-ce qu'on va découvrir
16:05par exemple sur l'intelligence artificielle
16:07ce que l'intelligence artificielle peut apporter
16:09à une meilleure
16:11gestion de nos ressources en eau
16:13Totalement, et là en plus ça bouge vraiment
16:15depuis quelques temps
16:17Il y a beaucoup de choses qui arrivent aussi sur la détection de
16:19suites parce qu'effectivement il y a des pertes
16:21qui sont énormes aujourd'hui
16:23effectivement autour
16:25de la gestion de l'eau
16:27donc on a des sociétés qui sont présentes et qui
16:29avec l'intelligence artificielle vont pouvoir détecter
16:31plus finement les fuites parce qu'en fait
16:33avec des algorithmes qui sont créés, ils arrivent
16:35à découvrir plus facilement les anomalies
16:37et ces anomalies grâce à l'IA aujourd'hui on les détecte
16:39et on arrive à les corriger
16:41très très rapidement
16:43Est-ce que pendant longtemps en France on s'est
16:45vu comme béni des dieux
16:47en matière de gestion de l'eau et donc on ne s'est pas
16:49vraiment posé la question de la
16:51rareté de la ressource
16:53par rapport à des voisins du sud de l'Europe
16:55par exemple
16:57Ce sujet n'était pas mis de côté
16:59pour autant, mais ce n'était pas forcément
17:01une des priorités, maintenant ça l'est
17:03on l'a vu à travers l'actualité
17:05pour autant le Sédif a un excellent
17:07taux de rendement, on est au-delà des 90%
17:09de rendement, alors ça ne veut pas dire qu'on va se reposer sur nos lois
17:11Ca veut dire quoi 90% de rendement ?
17:13Ca veut dire que sur 100%
17:15de volume envoyé dans les réseaux
17:1710% aujourd'hui
17:19ou un peu moins de 10% n'arrivent pas au robinet du gouvernement
17:21D'accord, donc ça rejoint l'enjeu
17:23des fuites dont on parlait
17:25Donc là on y travaille puisque 90%
17:27c'est un bon taux par rapport au
17:29taux qu'on peut avoir sur d'autres territoires
17:31en France, pour autant il faut aller
17:33chercher des points supplémentaires puisque cette ressource
17:35est rare et précieuse
17:37On l'a dit tout à l'heure
17:39Qu'est-ce que vous allez changer pour
17:41aller encore au-delà des 90% ?
17:43C'est de l'investissement pour le renouvellement des réseaux
17:45mais pas que, c'est aussi de la surveillance
17:47Donc l'IA, on en a parlé juste avant
17:49Cette IA va nous permettre à travers
17:51un réseau de capteurs sur
17:53notre réseau de détecter
17:55plus précocement des fuites, d'intervenir
17:57de manière plus rapide et plus précise sur la zone
17:59de la fuite et donc tout de suite traiter
18:01C'est des économies
18:03de volume d'eau non rejetés
18:05dans le milieu naturel et donc le rendement
18:07qui augmente
18:09On l'a vu s'afficher
18:11furtivement tout à l'heure mais c'est maintenant
18:13qu'on en a besoin, 700 millions de
18:15personnes n'ont pas accès à l'eau potable
18:17ça représente 9% de la population
18:19mondiale et je disais
18:21en préparant l'émission à Lionel Léon que la demande
18:23mondiale en eau pourrait dépasser
18:25l'offre de 40%
18:27d'ici 2030. Là aussi
18:29un salon comme le vôtre c'est un salon de solution
18:31donc on a parlé des fuites
18:33il y a d'autres leviers ?
18:35Oui, alors il y a effectivement
18:37des enjeux par rapport à l'aménagement urbain
18:39Aujourd'hui on parle des inondations aussi
18:41c'est un enjeu fort, on ne va plus construire
18:43les routes de la même manière qu'hier
18:45donc là il y a des nouveaux matériaux qui arrivent
18:47on a aussi une partie du programme
18:49qui est dédiée à l'Afrique
18:51qui s'appelle le comité des villes africaines
18:53donc là effectivement les besoins en eau sont
18:55importants
18:57donc on a aussi des actions qui sont menées par
18:59CEDIF dont on va parler pendant le salon
19:01parce qu'il y a des actions qui se font aussi à l'international
19:03et on va justement réfléchir collectivement
19:05comment accompagner ces territoires
19:07avec aujourd'hui le savoir-faire qu'on peut avoir en France
19:09Donc voilà, il y a beaucoup d'enjeux
19:11c'est vraiment beaucoup d'échanges pendant deux jours et de solutions qui seront apportées
19:13Là aussi
19:15pour
19:17faciliter
19:19l'accès, vous nous dites qu'il y a une action
19:21du CEDIF
19:23au niveau international
19:25quel type d'action et comment
19:27ça facilite l'accès à l'eau potable
19:29à ceux et celles qui ne l'ont pas ?
19:31C'est le principe de la solidarité, le principe qui nous anime en Ile-de-France
19:33c'est la solidarité intercommunale
19:35mais on a voulu aller plus loin dès 1986
19:37avec cette solidarité
19:39internationale et avec le programme
19:41appelé Solidarité Eau
19:43donc débuté en 1986
19:45au CEDIF, à date c'est 50 millions
19:47d'euros qui ont été alloués
19:49à ce programme et 5 millions
19:51de personnes qui ont pu bénéficier
19:53de solutions
19:55C'est quoi ? C'est des puits ?
19:57C'est de l'investissement concret ?
19:59Tout à fait, c'est un investissement concret
20:01avec un partenariat
20:03avec une association
20:05qui va déployer et construire
20:07des réseaux d'adduction d'eau potable
20:09soit gravitaire, soit par système de pompage
20:11et au-delà de la construction
20:13et de la livraison de ces réseaux, c'est aussi
20:15amené à faire cheminer nos partenaires
20:17sur l'organisation du service
20:19le partenariat ne s'arrête pas
20:21à la livraison du réseau, c'est comment on le maintient
20:23dans le temps et comment on assure sa pérennité
20:25pour l'impact
20:27le plus important
20:29pour les populations desservies
20:31Merci beaucoup, merci à tous les deux
20:33Merci beaucoup
20:35Les premiers et deux avril prochains
20:37c'est à l'espace Champeret, à Paris
20:39on passe tout de suite à notre rubrique start-up
20:48Smart Ideas, tout de suite la bonne idée du jour
20:50elle est signée Francisco Ruiz
20:52Bonjour
20:54Bienvenue, vous êtes le fondateur de
20:56Quai Aerogel, créé en 2015
20:58avec quelle idée, racontez-moi
21:00Nous, on a été des experts
21:03en technologie qui nous permettent
21:05de fabriquer les aérogels
21:07c'est un matériau
21:092% de silice
21:1198% d'air
21:13c'est le milieu isothermique qui s'assiste
21:15nous, à l'époque
21:17on a eu l'idée
21:19de faire une méthode
21:21de production beaucoup plus efficace
21:23beaucoup plus verte
21:25où on peut recycler
21:27les différents solvants
21:29et fabriquer de l'aérogel et démocratiser l'aérogel
21:32Mais alors, c'est quoi un aérogel ?
21:34et pourquoi c'est un isolant
21:36important pour la transition énergétique ?
21:38Aujourd'hui, c'est le milieu
21:40isolant thermique du monde
21:42et notre ambition
21:44c'est de mettre l'aérogel comme un additif
21:46dans les produits d'isolation
21:48pour vraiment améliorer
21:50son performance thermique
21:52finale, sous l'application
21:54des bâtiments, mais aussi sous des applications
21:56comme l'isolation des batteries
21:58des véhicules électriques
22:01Pour bien comprendre, vous utilisez
22:03des déchets à base de silice, c'est ça ?
22:05pour que vous intégriez à cet aérogel ?
22:07La technologie
22:09qu'on a développée
22:11nous permet de recycler des déchets
22:13de la construction, ou tout déchet
22:15qui contient plus de 70%
22:17de silice
22:19pour prendre cette silice
22:21et les transformer dans un aérogel
22:23de façon continue
22:25et en technologie qui recycle tous les composants
22:27Ces déchets à base de silice
22:29qu'est-ce qu'ils deviennent
22:31s'ils ne sont pas utilisés
22:33notamment par vous, pour créer cet aérogel ?
22:35Ils sont enfouis, ils sont brûlés
22:37ça se recycle facilement ces déchets ou pas ?
22:39Aujourd'hui,
22:41l'Europe essaie de recycler
22:43ces déchets fins
22:45de la construction
22:47pour faire de l'essave recyclée
22:49pour la construction
22:51au dévers, mais nous on prend
22:53une fraction
22:55de ces déchets
22:57qui nous permettent
22:59de fabriquer l'aérogel
23:01Il y a eu beaucoup de recherche et de développement
23:03de brevets déposés
23:05pour en arriver là où vous êtes aujourd'hui ?
23:07On a passé 9 ans
23:09de développement
23:11du laboratoire jusqu'à l'échelle
23:13pré-industrielle
23:15et dans ce parcours, on a déposé
23:17trois familles de brevets
23:19sur la santé chimique, sur le process
23:21en continu de production
23:23et sur l'application de l'aérogel
23:25dans les véhicules électriques
23:27Et vous avez convaincu un certain nombre
23:29d'investisseurs puisque vous annoncez une levée de fonds
23:31vous venez de l'annoncer, c'était fin janvier
23:33de 18 millions d'euros
23:35avec quelle ambition ?
23:37Qu'est-ce que vous allez faire grâce à cette levée de fonds ?
23:39C'est d'industrialiser ?
23:41De passer à l'échelle en quelque sorte ?
23:43Oui, le but
23:45de cette levée de fonds, c'est
23:47industrialiser notre technologie
23:49et créer un site de production centrale
23:51en France de 10 000
23:53mètres cubes de capacité
23:55mais aussi
23:57accélérer et grandir
23:59les équipes
24:01pour tenir cette ambition
24:03industrielle. Avec dernier mot,
24:05vos clients, c'est quoi ? C'est le marché
24:07de l'isolation, tout simplement, le BTP ?
24:09Oui, aujourd'hui, notre
24:11plus gros client, c'est
24:13dans l'isolation
24:15des bâtiments, dans différents
24:17produits où on ajoute l'aérogel
24:19et
24:21les centres géographiques européens.
24:23Merci beaucoup Francisco Ruiz, bravo
24:25pour votre français et bon vent
24:27à qui ? Aérogel. Voilà, c'est la fin de ce numéro
24:29de Smart Impact. Merci
24:31de votre fidélité à
24:33BeSmart 4chan. Je vous dis
24:35à demain, tout simplement. Salut !