Le fameux « équilibre régional », structure politique et culturelle sur laquelle des générations entières d’élites camerounaises ont construit ou tout simplement profité de leur époque est probablement menacé par l’accentuation des écarts dans l’accès à l’éducation entre les zones rurales et les urbaines, sur toute l’étendue du pays. Les Zones d'Education Prioritaire (ZEP) avaient pourtant été pensées comme mécanisme d’égalisation sociale, portant à résorber les disparités qui se creusent en matière d'éducation, dans trois Régions spécifiques : l'Adamaoua, le Nord, l’Est et l'Extrême-Nord. Situation aggravante : le refus de très nombreux fonctionnaires d’aller s’installer dans ces régions enclavées, du fait de la faible ou non disponibilité de biens publics de base, tels que les logements, l’eau courant ou l’électricité. Illustration ici dans les régions du Centre, de l’Est et du Nord.
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00:00L'école dans laquelle j'exerce connaît beaucoup de personnes qui sont très intéressées
00:29et qui connaissent beaucoup de problèmes.
00:32Nous sommes dans une zone très enclavée.
00:35Nous avons des problèmes de route, des problèmes de lumière.
00:38Cela veut dire que même l'ordinateur, quand on essaie d'exploiter au niveau des TIC, nous avons des soucis.
00:44L'école, en même temps, connaît d'autres soucis comme les bâtiments que vous voyez.
00:50Je suis arrivé ici en 2017 avec ces salles de classe de l'abri.
00:55Mais jusqu'au jour d'aujourd'hui, nous avons toujours ces mêmes problèmes.
00:57Malgré les rapports et tout le reste, nous sommes toujours dans ce genre de situation.
01:03Par ailleurs, l'enseignant qui vient ici connaît beaucoup de problèmes
01:09parce que beaucoup d'enseignants sont envoyés ici et n'arrivent pas à résider.
01:14Pourquoi? Il y a un manque de logement.
01:17Et tout le reste, nous sommes pratiquement abandonnés comme si nous n'étions pas au Cameroun.
01:20Par ailleurs, s'il y a possibilité qu'on puisse écouter cette voix.
01:28Que l'État nous vienne en aide et que nous puissions évoluer.
01:32Je parle aujourd'hui, nous sommes en janvier.
01:37Notre école n'a jamais eu de paquet minimum.
01:40Cela veut dire que l'arrondissement des années, on n'a même pas encore eu de paquet minimum pour fonctionner.
01:44Et c'est tout un problème pour nous.
01:46Au niveau de la construction de l'école.
01:50La commune a eu à construire et vous voyez les couleurs.
01:54Il y a des bâtiments négligés par la commune et d'autres que nous sommes en train de voir.
02:00On est en train de voir si ça peut évoluer.
02:03Cette couleur-ci, c'est Plan International qui nous a fait ce don.
02:10Ce bâtiment-ci avec le bureau, plus les toilettes que vous voyez derrière.
02:14Et le point d'eau, c'est Plan International qui nous a donné ce point d'eau.
02:19Jusqu'au jour d'aujourd'hui, le point d'eau fonctionne.
02:22Malgré quelques handicaps, il y a des murs qui chutent un peu, qui commencent à tomber.
02:28Mais il y a de l'eau qui coule.
02:30Et cette eau-là n'est pas seulement consommée par les élèves, mais consommée par tout le village.
02:44Sous-titrage Société Radio-Canada