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Philippe de Villiers passe en revue l'actualité de la semaine dans #FaceAPhilippedeVilliers. Présenté par Eliot Deval

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Transcription
00:0019h sur CNews, merci d'être avec nous pour Face à Philippe Devilliers, cher Philippe, bonsoir.
00:07Bonsoir Eliott, bonsoir Geoffroy.
00:09Geoffroy Lejeune est avec nous, Geoffroy, bonsoir.
00:11Bonsoir les amis.
00:12Philippe Devilliers, félicitations.
00:14Qu'est-ce que j'ai lu aujourd'hui ?
00:16Qu'ai-je découvert ?
00:18La une du Figaro Magazine.
00:20Le phénomène Philippe Devilliers.
00:23200 000 exemplaires vendus de mémoire ici de votre livre.
00:261 million de téléspectateurs sur CNews.
00:28Le phénomène Philippe Devilliers, il fenomeno.
00:31Il fenomeno c'est le surnom qu'on donnait dans la presse italienne à Ronaldo, l'attaquant brésilien.
00:37Je sais que vous adorez le football, donc pas Cristiano Ronaldo.
00:41Le vrai Ronaldo, l'unique, qui a été deux fois ballon d'or.
00:44Brésilien, CR7 et portugais.
00:51Brésilien pour Ronaldo.
00:53Parlez duquel Ronaldo ?
00:55Le brésilien, il n'y en a qu'un seul.
00:58Pour vous, le second n'est pas...
01:00Qu'est-ce que vous en pensez Geoffroy Lejeune ?
01:02C'est pareil, c'est ma jeunesse, le vrai Ronaldo.
01:04Le vrai Ronaldo, c'est il fenomeno, le phénomène.
01:07Il est vexé, il aurait préféré l'autre Ronaldo.
01:11Vous préfériez Cristiano Ronaldo ?
01:14Le deuxième Ronaldo, j'ai vécu la compétition entre ce Ronaldo-là et Lionel Messi.
01:22Le premier a vécu longtemps dans l'ombre de Pelé, Pépé, Didi, Vava, Karin Tcha.
01:30Il a quand même eu deux ballons d'or.
01:32Je touche ma bille.
01:34Je sais que je parle à un professionnel.
01:36Je sais que je parle à un expert du football.
01:38Il fenomeno, le phénomène Philippe Devilliers.
01:41C'est ce que dit le Figaro Magazine.
01:43Normalement, quelqu'un qui écrit, il vous dit en confidence quand vous l'interrogez.
01:51« Oui, j'ai lu, quand j'étais jeune, les Trois Mousquetaires, etc. »
01:56Et puis plus tard, Kant, Bergson.
02:00Moi, j'ai surpris Les charges aiguës du journaliste, qui est un très bon journaliste,
02:04qui a décrit un papier d'ailleurs très inséré, très intéressant et très original, un peu baroque.
02:11Et il me dit « Comment vous avez appris à écrire ? »
02:15Je dis « Anctil Copa ».
02:18« Ah oui ? » Il me dit « Ah bon ? »
02:20Je lui montre la peau d'orange de Jacques Anctil,
02:22qui est un souvenir personnel que j'avais recueilli sur le bord d'une route.
02:25Et que vous avez apporté sur le plateau.
02:26Je lui montre mon livre sur Raymond Copa avec tous les autographes,
02:28les échanges de correspondance avec mon copain.
02:30Il me dit « Mais pourquoi Anctil Copa ? Ce n'est pas des gens de littérature ? »
02:33Il me dit « Non, mais à chaque anniversaire ou pour Noël,
02:38je demandais à mon parrain, à ma reine, à mes parents, etc.,
02:42un abonnement à l'équipe, à Football Magazine, à Miroir du cyclisme, à France Football, etc.
02:48Et donc en fait, c'est en lisant les grands reporters, les grands journalistes,
02:54alors à l'époque c'était Antoine Blondin qui s'est excusé du peu.
02:57Là comme ailleurs, il y a eu une pente descendue.
03:02Mais à l'époque, ils m'ont appris le présent de narration.
03:05Et c'est comme ça que j'ai appris à écrire.
03:08Et beaucoup plus tard, j'ai lu un premier livre qui était « Le Chien de Baskerville ».
03:14J'y suis allé jusqu'au bout, c'est un des rares où je suis allé jusqu'au bout.
03:18Et ensuite, j'ai lu surtout « Les forçats de la route » de Blondin.
03:23– Vous savez que dans le milieu du journalisme,
03:25on dit que la meilleure formation possible, c'est de commencer par le service des sports,
03:29puis ensuite d'aller vers d'autres…
03:31– On a un exemple célèbre dans la chaîne.
03:34– Lequel ?
03:35– L'exemple…
03:36– C'est une petite blague.
03:38On pense bien évidemment à Pascal Braud, qu'on embrasse.
03:42Et vous savez qu'avec Benjamin Naud qui est en régie et moi-même,
03:45j'ai commencé avec Pascal Braud au service des sports.
03:48– Oui.
03:49– Voilà.
03:50Il fenomeno, il fenomeno en face de moi.
03:52C'est un peu de « Ballon d'or » pour vous.
03:55– En fait, ce titre peut paraître curieux.
03:59– Le phénomène ?
04:00– Oui.
04:01Et ce que raconte le Figaro Magazine me tient à cœur.
04:06Ça me touche.
04:08Parce qu'en fait, ils disent, voilà, cet homme-là,
04:11il a été pendant 40 ans un paria, un réprouvé, un banni.
04:21Il se promenait comme un lépreux populiste
04:25avec sa cresselle pour prévenir, pour ne pas contaminer.
04:29Et puis tout à coup, avec cette émission, avec le livre,
04:35avec Europe 1, qu'il ne faut pas oublier, le samedi matin,
04:39tout change.
04:41Les Français semblent redécouvrir un homme et le réhabiliter.
04:48Et ce que dit très bien le Figaro Magazine, c'est pourquoi ?
04:51Parce qu'en fait, je fais partie des rares Français
04:55qui ont été dans la vie publique et qui parlent de la France
05:00comme un être de chair.
05:02– Et on parlera de cette France, justement, dans cette émission.
05:05– Je vous en avais un petit apologue.
05:07Vous avez intérêt à regarder jusqu'au bout.
05:09– Ah mais attendez, déjà, vous sachez que les téléspectateurs
05:12restent de la première jusqu'à la dernière minute.
05:15Mais ce qui est vrai, c'est que votre apologue ce soir
05:18est un apologue qui mérite d'être écouté attentivement.
05:24Philippe Devilliers, commençons avec cette actualité
05:27qui est une sorte de mauvaise série.
05:30L'affaire Doualem qui se poursuit.
05:32On en parlait déjà la semaine dernière avec vous, Philippe.
05:35Le tribunal administratif de Melun a décidé ce jeudi
05:37d'annuler l'obligation de quitter le territoire français.
05:39Délivré contre cet individu qui, je le rappelle, avait appelé
05:43sur les réseaux sociaux à infliger une punition sévère
05:46à un opposant du régime algérien.
05:49Ce même Doualem avait été expulsé du territoire français
05:52avant d'être renvoyé en France le soir même depuis Alger.
05:56Le ministère de l'Intérieur, Philippe Devilliers, a décidé
05:58de faire appel de cette décision.
06:00Comment expliquer ce camouflet et que peut faire
06:05le ministre de l'Intérieur ?
06:10Je vous demande un instant de vous souvenir,
06:16il y a quelques jours, d'un événement qui a surpris
06:21le monde entier.
06:24Trump renvoie ses eaux des clandestins en Colombie.
06:31La gauche était horrifiée, n'empêche qu'il a gagné.
06:34Il a fait plier la Colombie.
06:36Ça a été vraiment très rapide.
06:40Et nous, on a cet Algérien qui se promène sur le territoire français,
06:45qui joue avec nous comme un chat avec une pelote de laine
06:50et on n'est pas foutus de le ramener chez lui.
06:54Alors quelle est la différence ?
06:57La différence c'est la souveraineté et l'absence de souveraineté.
07:02Pendant 40 ans, j'ai essayé de faire comprendre aux Français,
07:06avec d'autres, soyons humbles,
07:10j'ai essayé de faire comprendre ce que voulait dire le mot souveraineté.
07:14C'est pour ça que la lune du Figmag en fait c'est ça,
07:17le phénomène en fait, finalement l'histoire lui donne raison.
07:22L'or donne raison à tous ceux qui ont défendu la souveraineté.
07:26Alors je vais être très concret.
07:30Il y en a un qui sait tout ça, qui sait pourquoi ça ne marche pas.
07:35C'est Bruno Retailleau.
07:39Je salue son ardeur, sa persévérance, sa pugnacité, son application.
07:45Et je le connais, il est comme ça.
07:47Et sa sincérité.
07:49Donc je ne triche pas.
07:51Là, il arrive à un moment important de sa vie, de sa vie publique,
07:55et je lui donne un conseil.
07:57Bruno, va jusqu'au bout maintenant.
08:01Dis les choses.
08:03Ne reste pas dans des demi-vérités.
08:05La demi-vérité ça consiste à dire, on va tout faire, on va faire appel,
08:09on va se battre, on va continuer, etc.
08:11Mais la question elle n'est pas là.
08:13Pourquoi on en est là ?
08:17Et il faut que tu dises ceci aux Français, qui sont prêts aujourd'hui à l'entendre,
08:22parce qu'ils le sentent.
08:24La France a perdu volontairement, en 40 ans, le droit de protéger les Français.
08:40Elle a perdu ce droit parce qu'elle a volontairement perdu le droit d'avoir le dernier mot.
08:49Parce que quand un pays livre lui-même, dans un acte de fierté de toute une classe politique unanime,
08:59gauche et droite confondues,
09:01la compétence de la compétence, c'est la définition même de la souveraineté par les constitutionnalistes,
09:09il ne reste que pour les yeux pour pleurer.
09:14Je vais être très concret.
09:17La souveraineté, ça veut dire qu'il y a un mot que le ministre de l'Intérieur ne peut pas utiliser.
09:23Il est tabou.
09:25C'est les frontières.
09:28Mais supposez demain qu'on dise on sort de Schengen.
09:33Et Bruno Retailleau, si jamais il m'écoute, sait très bien de quoi je parle,
09:38puisque nous étions ensemble à une conférence de presse avec Georges Bertut et Dominique Couchet, mes amis,
09:43il était mon porte-parole à la campagne de 1995.
09:47C'est le Figaro Magazine qui me fait penser à tout ça.
09:50Je revisite mon propre passé que j'avais oublié.
09:53On a fait une conférence de presse pour dire non à Schengen.
09:56Et on disait ensemble, si jamais on fait Schengen,
10:01une maison sans fenêtre ni porte sera investie par tous les malfrats de la terre.
10:11Et donc, on a passé notre temps à dire tout ça.
10:16Le traité de Maastricht, le traité d'Amsterdam, le traité de Lisbonne, nous les avons combattus ces traités.
10:22Et ces traités, c'est des bouts de France qui partent.
10:26Alors, les frontières, mais aussi les lois,
10:30parce qu'au-dessus de nos lois, il y a des lois européennes.
10:34Exemple, la directive Retour qui date de 2008,
10:37et qui nous interdit de renvoyer chez eux des délinquants étrangers.
10:43Et puis, il y a les Cours suprêmes.
10:46En l'occurrence, personne n'a dit que la décision des juges,
10:52parce que les juges, en fait, ils appliquent la loi,
10:55avec plus ou moins de connotations parfois,
10:58ils appliquent la loi.
11:00Et en l'occurrence, ils appliquent une convention européenne,
11:03qu'on connaît bien ici, puisqu'on en avait déjà parlé.
11:06Ils appliquent une convention européenne sur les attachements familiaux,
11:10sur les attaches familiales.
11:12Et donc, c'est la Convention européenne des droits de l'homme.
11:16Et ici même, il y a une semaine, j'avais cité De Gaulle,
11:20qui engueulait son ministre de la Justice,
11:24qui voulait absolument lui faire ratifier
11:26la Convention européenne des droits de l'homme.
11:28Et De Gaulle disait, non, je ne veux pas ratifier.
11:31Et c'est Alain Poher, qui faisait l'intérim après la mort de Pompidou,
11:35qui a ratifié, qui a fait ratifier par le Parlement,
11:37la Convention européenne des droits de l'homme.
11:39Donc, quand vous décidez, je le dis aux Français les yeux dans les yeux,
11:43en leur disant, mais je veux bien avoir tort,
11:47mais l'histoire me donne raison.
11:49Quand vous décidez de transférer les pouvoirs qui sont les vôtres,
11:55qui sont les pouvoirs du peuple,
11:57la souveraineté populaire, la souveraineté nationale,
12:00quand vous décidez de transférer à des conventions,
12:03au Conseil de l'Europe, à la Commission de Bruxelles,
12:06à Madame van der Leyen, etc., vous ne pouvez plus rien faire.
12:08Exemple, exemple.
12:10Pourquoi on ne peut rien faire avec l'Algérie ?
12:13J'allais faire un petit tour le jour avec mes amis très bien placés,
12:18très haut placés auprès de Madame van der Leyen,
12:21ils se reconnaîtront.
12:23Quand on est vieux, on est des amis partout.
12:26Et vous voyez ce qu'ils m'ont dit ?
12:28Ils m'ont dit, ça ne bougera pas pour Boilem Sansail,
12:31ça ne bougera pas pour les influenceurs algériens,
12:33pour une raison simple, c'est que 20% de notre gaz,
12:36ça a été traité par Madame van der Leyen elle-même,
12:39vient d'Algérie, vous voyez ?
12:41Donc, en réalité, on n'a plus de force diplomatique.
12:44Quand vous n'avez plus la souveraineté diplomatique
12:47et que vous n'avez plus la souveraineté de vos lois
12:50et de vos frontières, vous êtes condamnés à quémander
12:53ou alors à faire ce qu'ils font, les ministres.
12:56Et c'est dommage pour Bruno Rattaio qui vaut beaucoup mieux que ça,
13:00il va y laisser sa peau.
13:02Il balade le brochet dans les temps,
13:05comme on dit chez moi à Vendée, dans le bocage.
13:08Et il y a un moment donné où les gens vont dire,
13:11ça ne marche plus, parce qu'il n'y a rien qui marche,
13:13parce que ça va continuer comme ça, en d'autres termes.
13:17Écoutez cette formule,
13:19qui est la formule d'un homme d'expérience
13:23qui a exercé le pouvoir
13:26et qui a regardé le pouvoir ne pas être exercé.
13:30Le pouvoir, c'est quand on l'a.
13:34Et quand le pouvoir n'a plus le pouvoir,
13:37on n'a plus que le mouchoir de Véronique pour essuyer les larmes.
13:42Et les essuyeurs de larmes,
13:44qui pratiquent la politique compassionnelle,
13:47on les connaît depuis des années et des années.
13:51Rattaio parle comme Darmanin,
13:53qui parle comme Rattaio,
13:55mais en fait, ils savent très bien
13:58qu'on est dans le ministère de la parole.
14:01Et donc moi je dis à Bruno Rattaio,
14:03allez, va jusqu'au bout,
14:05dis maintenant aux Français,
14:09tant que vous ne m'avez pas accordé le droit
14:12de récupérer la souveraineté de la France.
14:14Et donc je m'adresse au président de la République,
14:16parce que c'est lui qui transfère la souveraineté,
14:19c'est lui le fantasme de la souveraineté européenne.
14:22Et je lui dis maintenant vous arrêtez,
14:24on rapatrie tout ça, on rapatrie le pouvoir.
14:27Le jour où le ministre de l'Intérieur
14:30aura le pouvoir politique avec le pouvoir juridique,
14:34c'est-à-dire le jour où le pouvoir politique
14:37aura récupéré le pouvoir juridique,
14:40alors on pourra résoudre le problème des Français.
14:44Et les chiffres de l'immigration sont tombés
14:47cette semaine Philippe Devilliers.
14:48Et là aussi, vous avez dit, l'histoire me donne raison,
14:50les chiffres vous donnent également raison.
14:52Les premiers titres de séjour accordés
14:53représentent plus de 336 000 titres en un an seulement.
14:59Les reconduites à la frontière, 21 600 seulement.
15:03Et des chiffres qui confirment ce que vous avez dit,
15:06notamment la semaine dernière,
15:08lorsqu'on parlait de la submersion migratoire.
15:11Avant de vous donner la parole sur la question
15:13et les chiffres de l'immigration,
15:14écoutons Thibaud de Montbrial,
15:16il était l'invité de CNews cette semaine.
15:20Aujourd'hui les chiffres de l'immigration légales,
15:22340 000 titres de séjour délivrés l'an dernier,
15:26quasiment, 336 700 précisément.
15:30Comment fait-on pour faire comprendre
15:33à ceux qui nous dirigent qu'il est peut-être temps,
15:35puisque c'est un chiffre en hausse,
15:37de baisser ce chiffre et d'arrêter avec les titres de séjour ?
15:40Et là on parle d'immigration, encore une fois, légale.
15:42Il faut ajouter à ce premier chiffre que vous donnez
15:45sur ce qu'on appelle les premiers visas entrés en France,
15:48les premières demandes d'asile.
15:49Le chiffre des 258 000 si j'ai bien lu tout à l'heure.
15:52Donc le cumul des deux nous met juste en dessous de 500 000.
15:55C'est-à-dire que les entrées légales en France en 2024
15:59sont du niveau de la population de la ville de Toulouse.
16:02Et bien qu'on se soit fortement réjouis,
16:04semble-t-il, du nombre d'expulsions en augmentation de 24 %,
16:07en réalité le nombre d'expulsions c'est 21 000.
16:10Donc vous avez d'un côté la population de la ville de Toulouse
16:13et de l'autre l'affluence moyenne dans un stade de Ligue 1
16:17pour un match de foot.
16:18500 000, 20 000.
16:20Donc le solde d'accroissement naturel sur 3 ans,
16:23c'est 1,5 million d'un côté et 40 000 ou 50 000 ou 60 000
16:26qui sont partis.
16:27C'est au sens propre insupportable.
16:30Geoffroy Lejeune.
16:31Ça fait plus de 1000 personnes par jour en France.
16:34Quand on y pense comme ça, c'est vertigineux.
16:35Est-ce que Philippe, selon vous, ces chiffres de l'immigration
16:37sont un nouvel échec pour la Macronie ?
16:40Ce n'est pas un échec, c'est un record.
16:44Et la Macronie a deux records dans la même semaine.
16:50Dans la même quinzaine.
16:52Le record de l'immigration et le record de la dénatalité.
16:56Et moi, ce qui me frappe, c'est les deux semaines.
17:01Le lien entre les deux semaines.
17:03Quand j'étais en classe de philo, mon professeur de philo disait
17:06l'intelligence, c'est établir des rapports.
17:09J'ai retenu cette formule.
17:10D'ailleurs, tout créateur établit des rapports
17:13entre deux choses qui n'ont rien à voir
17:15et ça donne une forme nouvelle.
17:17Et le monde est différent après cette création.
17:20Établir des rapports, ça veut dire faire le lien, par exemple,
17:23la phrase susurrée par François Bayrou,
17:28la subversion migratoire.
17:30Tout le monde a hurlé, la volaille a caqueté partout
17:35dans toute la basse-cour.
17:36Et on a entendu tous les chiens de ferme caboyer
17:39sur le thème, c'est horrible.
17:41Il a dit ça, c'est pas vrai en plus.
17:43Et alors on a eu Hervé Lebrun, on a eu les démographes,
17:46on a eu les scientifiques.
17:48Bon, tous les gens qui ne cessent justement
17:52de balader le brochet dans les temps,
17:54depuis tant d'années, qui ont expliqué
17:57mais non, c'est pas vrai, etc.
17:58Et une semaine après, boum, les chiffres sont publiés
18:02par le ministre de l'Intérieur.
18:04Et ça donne 500 000 entrées légales.
18:07Je ne parle pas des entrées illégales
18:09qu'on vient de régulariser, avec la nouvelle circulaire
18:13au tailleau qui succède à la Circular Vals.
18:16Non, entrées légales, 500 000.
18:19C'est-à-dire, il l'a dit très bien,
18:21les titres de séjour plus le droit d'asile.
18:24Ça veut dire qu'en fait, la semaine qui vient
18:28de s'écouler, vient conforter le propos
18:33tenu par le Premier ministre.
18:35Il y a bien une submersion migratoire
18:37parce que 500 000 personnes par an,
18:40vous imaginez où on va avec de tels chiffres.
18:43C'est fini, c'est l'affaire de quelques années.
18:46Dans quelques années, on sera non seulement submergés
18:49mais c'est l'immigration invasive.
18:52C'est une invasion.
18:54Deuxième lien, deuxième rapport,
18:59deuxième coïncidence,
19:01elle est encore plus spectaculaire.
19:03La semaine dernière, on nous annonce
19:06le chiffre de la dénatalité et on nous dit
19:08il y a eu 660 000 naissances.
19:12Cette année, on nous donne le chiffre
19:14des entrées légales, 500 000.
19:17Si vous ajoutez les entrées légales,
19:19100 000 par an au moins, regardez les OQTF,
19:23on dit qu'il y en a 100 000, ça fait 600 000.
19:27Donc en fait, on a autant de migrants
19:32qui arrivent chez nous en France
19:35que de naissances.
19:37N'importe quel démographe vous dira
19:40s'il est vrai que l'enfant est la ligne
19:43de flottaison de l'espoir d'une société,
19:45qu'on est sous la ligne de flottaison.
19:48Mais la question qu'il faut se poser, c'est
19:50comment on en est arrivé là ?
19:53Et ma réponse, elle est simple.
19:55Premièrement, il y a les tabous
19:58que personne ne veut prononcer.
20:02Premier tabou, c'est l'immigration invasive.
20:07Il faut oser prononcer les mots
20:09qui conviennent, avec derrière
20:11l'islamisation progressive de la France
20:13par les frères musulmans.
20:14Il faut écouter Florence Bergeau-Blaquer,
20:17qui était sur ce plateau il y a quelques heures,
20:20quelques jours, qui a parlé du halal,
20:23l'extension du halal.
20:25Deuxième tabou, deuxième tabou qui est pire,
20:28la famille, puisque maintenant,
20:29vous ne pouvez plus parler de la famille.
20:31Ou alors, il faut dire une famille avec un papa,
20:34une famille avec une maman,
20:35une famille avec deux papas,
20:36une famille avec deux mamans.
20:41Mais vous ne pouvez plus dire une famille
20:45avec un papa et une maman.
20:47Et alors, une politique nataliste,
20:49alors là, c'est pétain.
20:51Donc, comme on s'interdit d'avoir
20:53une politique nataliste,
20:55on accepte comme une donnée définitive
20:58le collapsus démographique.
21:00On va le payer évidemment très cher.
21:01Et la deuxième chose, j'y reviens,
21:03c'est l'impuissance publique.
21:04Parce qu'à partir du moment où
21:06on ne veut pas toucher aux frontières,
21:07on ne veut pas toucher aux lois,
21:09aux lois supérieures à nos lois,
21:11c'est-à-dire les lois européennes,
21:13et aux cinq cours suprêmes,
21:17qui sont ce qu'elles veulent sur notre dos,
21:19eh bien, il nous reste la politique compassionnelle,
21:23c'est-à-dire les champions du versement des larmes.
21:29Et là, je dois dire qu'on a un Premier ministre
21:32qui, par sa formation, par sa mentalité,
21:38démocrate chrétien, il sait pleurer à la tribune.
21:41Il a appris.
21:43Et du coup, ça peut toucher les gens.
21:45Mais ça ne les touche qu'à un moment.
21:46À un moment donné, les gens disent
21:48« bon, maintenant, ça suffit de pleurer,
21:49il faut agir ».
21:51– La publicité, on revient dans un instant,
21:53parce qu'il y a un homme qui a bien regardé
21:55ces chiffres et il en fait sa ligne politique,
21:57peut-être, à l'inverse,
21:59il s'appelle Jean-Luc Mélenchon.
22:01– Jean-Luc Mélenchon.
22:03– Je vois que ça vous intéresse.
22:05Et que ça vous redonne le sourire.
22:07Je ne savais pas qu'en disant…
22:09– Monsieur Mélenchon, je vous attendais.
22:12– Je ne savais pas qu'en disant Jean-Luc Mélenchon,
22:15vous alliez avoir ce sourire-là.
22:17Je vais le dire plusieurs fois dans la semaine.
22:19– C'est parce que là, il a fait une percée conceptuelle.
22:21– Oui, exactement.
22:22– La semaine dernière, qui est mémorable.
22:24– Et on ne peut pas lui reprocher
22:25d'avancer masqué, désormais.
22:27– Non, mais…
22:28– La pub, on en parle juste après.
22:31– D'accord.
22:32– A tout de suite.
22:33Vous allez lui répondre à Jean-Luc Mélenchon.
22:38Philippe Devilliers, 19h30, pour la suite de notre émission.
22:41Philippe Devilliers, juste avant la publicité,
22:43j'ai donné trois mots, Jean-Luc Mélenchon,
22:46un prénom, un nom, et vous avez eu un sourire.
22:48Est-ce que vous aviez envie, en fait,
22:50depuis que vous l'avez entendu le week-end dernier,
22:53parler du grand remplacement et de la France rurale,
22:56de lui répondre ?
22:57Je rappelle aux téléspectateurs que vendredi dernier,
23:00Jean-Luc Mélenchon a été reçu en majesté
23:02à l'université de Toulouse, devant un amphithéâtre
23:05rempli d'étudiants.
23:06Il est revenu sur le tabou médiatique et politique
23:08du grand remplacement.
23:10Et il s'est adressé directement à Éric Zemmour
23:13et François Bayrou. Écoutez.
23:16– Oui, monsieur Zemmour, il y a un grand remplacement.
23:19Oui, monsieur Bayrou, il y a un grand remplacement.
23:23Quel est ce remplacement ?
23:26Ce remplacement, c'est celui d'une génération
23:30qui vient après l'autre et qui ne ressemblera jamais
23:33à la précédente.
23:34Vous autres qui avez eu la chance de vous mélanger,
23:38de vous découvrir, de vous entendre chanter,
23:41parler, cuisiner, jouer de la musique,
23:44vous savez l'importance de ce mélange,
23:48l'importance de cette créolisation qui crée du neuf.
23:52Car non, le futur n'est pas voué à être
23:55le passé toujours recommencé.
23:57Et il y en a assez de passer son temps
23:59à faire l'apologie de la tradition.
24:01J'ai même entendu des gens me dire
24:03nous sommes les dépositaires d'une tradition
24:06et nous devons la défendre.
24:07Mais ah oui, ben allez-y, allez-y.
24:10Essayez de lire un texte du 16ème siècle
24:12dans la langue de l'époque, vous ne comprendrez pas deux mots.
24:14Qu'est-ce que vous nous racontez ?
24:16– Et au lendemain de cette déclaration,
24:18Philippe de Villiers, Jean-Luc Mélenchon,
24:20cette fois-ci s'est adressé au quartier populaire,
24:24en expliquant qu'après son opère sur les quartiers populaires
24:27et la France des tours, direction la France des bourgs,
24:30il parle de la France rurale.
24:33– Cessez donc d'imaginer une France du passé qui n'est plus là,
24:37acceptez celle qui est là et dites-vous bien,
24:41comme je le dis à chacun des jeunes gens que je croise
24:44et dont je sais qu'ils sont nés comme moi au Maghreb
24:48ou bien encore ailleurs,
24:50cette partie du pays est à nous,
24:53c'est notre patrie, c'est notre pays,
24:56c'est là que naîtront vos enfants,
24:58c'est là que naîtront vos petits-enfants,
25:01ce pays est à nous tous,
25:03voilà pourquoi je parle de la nouvelle France.
25:08– Et vous souhaitiez absolument qu'on entende en longueur Jean-Luc Mélenchon
25:12avant de pouvoir prendre la parole.
25:14Geoffroy Lejeune.
25:15– Marie-Hélène, beaucoup de choses à dire,
25:17est-ce que Jean-Luc Mélenchon embrasse la théorie du grand remplacement
25:21en souhaitant à voix haute, comme il le fait,
25:23un remplacement de population dans toute la France,
25:25mais aussi notamment dans les campagnes ?
25:28– On vient de vivre ce qu'on pourrait appeler
25:31dans la christologie de l'extrême-gauche,
25:37l'épiphanie de Jean-Luc Mélenchon,
25:40c'est-à-dire la manifestation publique,
25:43la révélation, la déposition sur la place publique
25:46de son arrière-pensée.
25:49En fait, qu'est-ce qu'il dit ?
25:54Il dit que le grand remplacement n'est plus, n'était pas,
26:03un fantasme, une théorie conspirationniste de l'extrême-droite.
26:13Et il va plus loin, il prend à partie Éric Zemmour,
26:17vous l'avez montré, François Bayrou,
26:19il dit oui, le grand remplacement est là, et il veut l'accélérer.
26:24Mais avant ça, il le définit,
26:27tout au long de son discours aux étudiants qu'il acclame.
26:30Ça fait froid dans le dos, c'est l'avenir.
26:33Il dit le grand remplacement,
26:35c'est le changement de composition d'une population,
26:39c'est quand une population est remplacée par une autre,
26:44c'est quand une civilisation est remplacée par une autre,
26:47c'est ce qu'il appelle la créolisation,
26:49la créolisation de la France,
26:51la France de la créolisation,
26:53rassurez-vous Bravian, on garde l'Hexagone,
26:59on garde le territoire, on garde la toponymie,
27:04mais on fait surgir un peuple neuf
27:08qui débarque avec ses mœurs nouvelles,
27:12sa manière nouvelle d'habiter le monde, transplantée,
27:18et on fait vivre en parallèle l'islamisme ancestral,
27:24le wokisme radical, la femme grillagée et l'homme enceint.
27:28En fait, c'est Robespierre Enkeffier qui nous explique,
27:32je cite son mot, que l'avenir c'est le peuple monde,
27:36le peuple d'humanité, c'est plus le peuple français,
27:40sur le territoire français, et il ajoute,
27:42il faut investir les campagnes.
27:43Deuxième message, il reprend la logomachie de Ruffin,
27:49il avait dit à Ruffin, ces gens-là puent,
27:52ils sentent l'alcool, ils sont obèses, etc.,
27:54et il dit maintenant on les dégage et on les remplace,
27:57ce en quoi d'ailleurs, il accompagne le travail
28:00qui est fait actuellement par l'État,
28:02qui n'est plus un travail de limitation de l'immigration,
28:05mais de répartition dans le cadre du projet européen,
28:09le pacte migration-asile.
28:12En fait, quelles sont les armes de Mélenchon ?
28:16Il y en a deux, une dont on a parlé,
28:19l'autre dont on ne parle pas.
28:21La première, il a dit lui-même,
28:24quand je suis né, il y avait un français sur quatre
28:28qui avait un grand-parent étranger,
28:30sur dix, pardon.
28:32Aujourd'hui, un sur quatre.
28:34Donc en fait, il reprend l'aphorisme de Boumediene
28:38qui disait les ventres des femmes
28:42seront à la conquête de l'Occident.
28:47L'enfantement, c'est le djihad des femmes,
28:51disait un autre grand téléévangéliste.
28:57Ou télécoraniste, plutôt.
28:59Et là, en fait, ce qui se passe,
29:01c'est qu'il ajoute à cela quelque chose
29:04qui est un codicil qui est dans le programme de la NUPES,
29:07que personne n'a vu.
29:08C'est les réfugiés climatiques.
29:10Il propose un statut de déplacé climatique.
29:14Je ne sais pas si vous savez ça.
29:16Et il est allé dire sur une radio,
29:19pour laquelle j'ai beaucoup de sympathie,
29:21qui s'appelle Thinkerview,
29:23il est allé dire, dès 2023 d'ailleurs,
29:26il y a 260 millions de réfugiés climatiques,
29:30de déplacés climatiques potentiels,
29:32il faut leur donner un statut en Europe
29:34et on les fera rentrer.
29:36Et il dit avec humour,
29:37100 millions de Français, on pourrait faire des trucs.
29:41Donc en fait, l'immigration est pour lui
29:45une arme par destination dans la guerre
29:48pour effacer les cultures, les héritages.
29:53Mélenchon, c'est la Corée du Nord plus l'Iran,
29:59c'est-à-dire le socialisme prédateur plus la charia.
30:05Il y a une déclaration qui vous a interpellé cette semaine,
30:08Philippe de Villiers,
30:09on reparlera de Jean-Luc Mélenchon dans un instant,
30:11mais peut-être que c'est lié selon vous.
30:13C'est celle de Roland Lescure,
30:14Premier ministrable, proche d'Emmanuel Macron.
30:16Voilà ce qu'il a dit chez nos confrères de CETAVU.
30:19On n'est pas dans la submersion migratoire à 10,5%.
30:22Je suis retourné à Montreuil où j'ai grandi, et oui,
30:24il y avait beaucoup de femmes voilées,
30:26mais elles sont françaises.
30:27On ne réglera pas les enjeux de l'assimilation
30:30en fermant les frontières.
30:32Roland Lescure a défini en quelque sorte
30:34la France de la Macronie dans l'émission CETAVU, je le disais.
30:37Une sorte de France de l'ubérisation à l'américaine.
30:40Est-ce que ces deux conceptions de la France,
30:42Philippe de Villiers,
30:43la France créolisée et la France mondialisée,
30:45sont, elles, selon vous, cousines germaines ?
30:48Aujourd'hui, il y a trois Frances.
30:50On l'avait dit, j'ai écrit dans mon livre Mémoricide.
30:53Vous venez de reprendre l'expression
30:55France de l'ubérisation.
30:57C'est bien ça.
30:58Roland Lescure, c'est ça.
30:59Toute la Macronie, c'est ça.
31:01Alors la France de l'ubérisation,
31:03c'est un business model.
31:10C'est une application mobile.
31:12C'est une plateforme mondialisée
31:14disruptée.
31:17La Start-Up Nation, c'est la France de l'instant.
31:20C'est la France du virtuel.
31:25C'est la France de l'homme qui zappe.
31:29Il y a la classe moyenne, l'homo faber,
31:31et il y a la classe de la Macronie,
31:34l'homo zapiens, l'homme qui zappe.
31:37C'est un peuple de l'homme de l'instant,
31:41bigarré, mondialisé.
31:44En fait, pourquoi je vous ai dit
31:46qu'il faut relier les deux,
31:48Roland Lescure et Mélenchon ?
31:50Parce qu'en réalité, quand vous grattez un peu,
31:52vous vous apercevez une chose.
31:54C'est que ces deux Frances,
31:56la France de l'ubérisation
31:58et la France de la créolisation,
32:01elles ont un point commun fondamental.
32:04Ce sont deux manières de détruire la France.
32:07C'est-à-dire que ce sont deux postes France.
32:10Vous avez d'un côté
32:13la France de Lescure, de Macron.
32:18C'est une France que Macron veut mondialiser.
32:22Voilà pour cette poste France.
32:24Et l'autre poste France, c'est l'anti-France
32:27que Mélenchon veut remplacer.
32:31Revenons à Jean-Luc Mélenchon,
32:33justement Philippe de Villiers.
32:34Il s'en est pris dans les déclarations
32:36qu'on a entendues il y a un instant
32:37à la France éternelle,
32:39la France des traditions.
32:41Ceux qui font l'apologie de cette France.
32:44Philippe de Villiers, vous l'enracinez.
32:46Vous souhaitez lui répondre à Jean-Luc Mélenchon.
32:49Oui, je regrette qu'il ne soit pas là.
32:52Parce qu'il faut attendre.
32:54On avait de la sympathie l'un pour l'autre.
32:58Il me disait, toi tu es un patriote.
33:01Et il m'aimait bien.
33:04Par une sorte de fait miroir, je ne sais pas.
33:08Et je regrette, parce que ce que je vais lui dire,
33:10ce n'est pas méchant, mais ça vient de mes tripes.
33:16Voilà, moi j'ai eu la chance d'assister un jour
33:19à un bout d'écriture.
33:21C'était dans les dossèves chez Marie-France Garot.
33:23C'était l'appel de Cochin.
33:26Avec Pierre Juillet.
33:28Et j'ai encore la phrase
33:34À nouveau, le parti de l'étranger est à l'œuvre.
33:42Avec sa voix paisible et rassurante.
33:45Ne l'écoutez pas.
33:48C'est l'engourdissement qui précède la paix de la mort.
33:54Eh bien, Eliot, Geoffroy,
33:59il dit avec le poids de l'expérience et de la connaissance
34:04de l'histoire de France, de l'histoire millénaire.
34:07Le parti de l'étranger est présent, omniprésent,
34:10dans l'histoire de France, millénaire.
34:13Au moment de la guerre de Cent Ans, il portait un nom.
34:16Le parti des Français-Reniers.
34:19Les Français-Reniers, ils ont brûlé Jeanne d'Arc.
34:23Et voilà que les Français-Reniers reviennent
34:26et qu'ils veulent rebrûler Jeanne d'Arc.
34:29Et brûler nos souvenirs.
34:32Le parti de l'étranger, le parti des Français-Reniers,
34:37il a mué devant la guillotine, la terreur.
34:42C'était le parti des régénérateurs, des purificateurs,
34:46des révolutionnaires assoiffés de sang.
34:49D'ailleurs, regardez bien Mélenchon, il a des airs de carillé.
34:55Carillé, cet homme, ce révolutionnaire,
34:59au bord de la Loire, ce fleuve révolutionnaire,
35:02comme disait Aragon, qui noie les innocents
35:06et qui s'exclame, je veux une nouvelle France.
35:10Ça ne vous dit rien ? Vous reconnaissez la sémantique ?
35:14Et il ajoute des mains poissées de sang.
35:18C'est par principe d'humanité que j'ai voulu faire de cette terre
35:23et que j'ai voulu purger de cette terre
35:28la liberté de ces monstres.
35:32Alors, oui, parfois, il y a de quoi avoir peur.
35:38Il y a de quoi trembler à l'idée que le peuple historique
35:42peut céder, céder la place.
35:45Et en vous regardant, Geoffroy, je pense à un mot de Chateaubriand
35:52dont on a parlé un jour, il y a longtemps,
35:55et qui disait, les peuplades de Lorénoch ont disparu.
35:59Il n'est resté de leur dialecte à la cime des arbres
36:02que 30 mots prononcés par des perroquets redevenus lébruns.
36:06C'est peut-être notre destin.
36:09Nous sommes pris entre le wauquisme, dans un étau,
36:13entre le wauquisme qui s'emploie à nous déculturer
36:16et l'islamisme qui s'emploie à nous reculturer.
36:19Mais en fait, non, je me reprends, rien n'est perdu.
36:26Et vous savez pourquoi ?
36:29Parce que la caractéristique d'un vieux pays,
36:33c'est qu'il va chercher dans le miroir de ses sagesses anciennes
36:38une énergie, une force insoupçonnable pour se relever.
36:45Et en fait, ce passé immémorial, ce passé millénaire de la France
36:48c'est sa corde de rappel.
36:50Et moi je dis à Jean-Luc Mélenchon les choses suivantes,
36:53vous pouvez me mépriser, mais au moins m'écouter.
36:57Moi je suis un Français de France.
37:01Je porte dans mes côtes les pierres d'angle, les lézardes,
37:07les râles héroïques d'un vieux pays, d'un très vieux pays.
37:10Et je ressens physiquement, physiquement,
37:15cette énigme, cette énigme des parenthèses invisibles
37:24qui fait que dans chaque petit Français, malgré lui,
37:32vit, survit, sommeille, murmure un Français millénaire
37:38qui se rappelle à lui, qui est en lui,
37:40qui se rappelle à lui et qui lui rappelle les ferveurs,
37:52les ferveurs enfouies et les plus hautes valeurs distinctives.
37:58Et ce Français-là, ce Français millénaire qui ne peut pas mourir,
38:06ce Français des hautes nefs immémoriales,
38:10il peut redevenir à un moment ou à un autre, et le moment est venu,
38:16une conscience dressée.
38:20Et s'il y a autant de monde qui nous regarde, M. Mélenchon, le vendredi soir,
38:24il vous ferait bien d'ajouter à ce nombre, d'ajouter votre présence assidue.
38:32Je vais vous dire pourquoi.
38:34C'est qu'il est en train de nous regarder, ce Français millénaire.
38:37Il ne veut pas mourir et il ne veut pas que son pays meure.
38:40Ce Français millénaire, il nous regarde, il nous écoute et il se lève.
38:47– Il est possible qu'il vous regarde, Philippe Devilliers, Jean-Luc Mélenchon,
38:50et d'ailleurs il est possible qu'il ait dit ça la semaine dernière
38:52parce qu'il vous répondait, à vous le Français millénaire.
38:54– Mais à partir du moment où… – Et on le salue !
38:57– Non mais à partir du moment où il dit le grand emplacement,
38:59finalement je suis d'accord, il n'a plus qu'un pas à faire,
39:05pour dire la France de la tradition.
39:08Puisqu'il critiquait le grand emplacement il y a cinq ans,
39:11et maintenant il dit le grand emplacement.
39:14Il me donne cinq ans pour dire finalement la France de la tradition.
39:18Vous savez, Paul Valéry disait, la tradition ne consiste pas
39:22à refaire ce que les autres ont fait, mais à en refaire de toutes autres,
39:25dans toutes autres circonstances, en en gardant l'esprit.
39:29Monsieur Mélenchon, vous n'avez pas compris ce que c'était que la tradition.
39:33– Je vous donne cinq ans, moi je vous donne deux minutes avant l'apologue,
39:36parce que j'ai hâte de l'entendre votre apologue.
39:38Deux minutes, parce que vous êtes un ardent défenseur, Philippe Devilliers,
39:42de la liberté d'entreprendre, de ceux qui arrivent à faire rayonner le pays dans le monde.
39:48Petits comme grands, les patrons alertent,
39:51les charges sur leurs entreprises viennent freiner leurs activités.
39:54Un homme dont la parole est extrêmement rare a décidé de sortir du silence.
39:58Il est depuis deux semaines la cible de certains responsables de gauche, de syndicats.
40:04Il s'appelle Bernard Arnault.
40:06On ne va pas l'écouter, on l'a suffisamment entendu et on manque de temps.
40:10Mais vous connaissez bien Philippe Devilliers et Bernard Arnault,
40:13vous connaissez sa discrétion également.
40:15Alors comment vous expliquez qu'ils prennent la parole
40:17et mettent en garde le gouvernement Bayrou sur ces charges
40:20qui peuvent pousser à la délocalisation ?
40:22Attention, LVMH n'a jamais dit, Bernard Arnault n'a jamais dit qu'il allait délocaliser.
40:27Philippe Devilliers.
40:28– Moi il m'a sauvé quand j'étais président du conseil général,
40:30j'avais fait des parcs tertiaires qui s'appelaient le Vendéopole.
40:34Je suis allé le voir et il m'a dit d'accord, il y a 700 emplois, Vuitton, Maroquinerie.
40:40Et il avait des propositions dans le monde entier.
40:43Donc je sais qui c'est Bernard Arnault, je le connais bien, c'est un ami,
40:47c'est un homme qui est profondément français, profondément patriote.
40:51Alors moi ce qui m'a intéressé dans toute la polémique,
40:55c'est le face-à-face à distance entre Bernard Arnault et le fameux Lombard.
41:02– Ministre de l'économie.
41:03– Ministre de l'économie.
41:04Alors vous avez un grand patron qui innove, qui invente, qui crée,
41:08qui crée la richesse, qui crée la valeur ajoutée,
41:10qui se plaint du pacte vert parce que c'est une décarbonation bureaucratique,
41:17qui se plaint des impôts, des prélèvements et qui dit
41:22on a bien de la vertu de rester en France.
41:24Et puis vous avez en face de lui un ministre de l'économie
41:28qui incarne physiquement l'impôt, qui sort tout droit de l'état profond,
41:32la caisse des dépôts etc.
41:34Et qui en arrivant dans l'atmosphère explique qu'en fait la prospérité d'un pays
41:42se juge à partir de trois critères, le nombre des fonctionnaires,
41:45l'étendue de la sphère publique et l'étatisation de l'économie.
41:51En fait on est plombé depuis 40 ans parce que ces gens-là,
41:54les Lombards et autres ingénieurs sociaux de la Saint-Simonie,
42:02ils nous ont infligé un New Deal à la Française qu'ils appellent.
42:06Et ce New Deal reposait sur deux postulats, l'extension indéfinie de la sphère publique
42:13et de la dépense improductive, comme on dit en économie,
42:16et le primat de la consommation sur la production comme moteur de la croissance.
42:22Et voilà où on en est.
42:24On était un pays de producteurs, on est en train de devenir un pays de consommateurs.
42:29Et donc il faut rendre hommage aux grands patrons.
42:33Alors vous savez il y a deux cibles aujourd'hui dans le gouvernement.
42:35Il y a les grands patrons, les très grands patrons.
42:37Oh là là, les grands patrons qui réussissent.
42:40Oh là, c'est dangereux.
42:42Et puis il y a les tout petits petits patrons, les auto-entrepreneurs.
42:46On tire sur les brochets, sur les gardons.
42:49Donc si je résume, c'est plus d'Arnault, Bernard Arnault,
42:53parafail, le triple fiché S, et moins de Lombards.
42:56C'est ça que vous voulez dire ?
42:57Le Lombard, c'est une plaie ambulante.
43:02Il fallait le laisser à la Caisse des dépôts.
43:06Philippe de Villiers, est-ce que vous connaissez l'Agence de la transition écologique ?
43:11Ah, à l'ADEME.
43:13Alors l'ADEME, elle a un vaste projet, un vaste programme.
43:15Elle finance des projets verts.
43:17Elle joue un rôle d'expertise, de conseil, de sensibilisation et recherche et innovation.
43:22Et alors la semaine dernière, il y a quelque chose qui vous a marqué.
43:25Vous avez tourné les pages du Parisien et vous êtes tombé sur cette infographie de l'ADEME
43:30qui nous conseille combien de fois porter ses vêtements avant de les laver.
43:36Alors je sais, pardonnez-moi Philippe de Villiers, que vous portez régulièrement des pyjamas.
43:40Désormais, votre pyjama, vous allez le porter 7 fois avant de le laver.
43:45Votre jean que vous utilisez quand vous allez au Puy-du-Fou, c'est entre 15 et 30 fois.
43:51Même s'il est broueux, d'accord ?
43:53Donc même en temps de pluie, 15 à 30 fois.
43:56Donc l'ADEME, voilà ce que recommande l'Agence de la transition écologique.
44:00Ils ont évidemment des milliers d'activités différentes.
44:03Mais dans mes mots récits, de vous parler de l'écologisme, l'écologie carcérale selon vos termes,
44:08vous pourriez dans la continuité des recommandations de l'ADEME,
44:11qui nous invite donc à moins laver nos vêtements,
44:14décrire selon vous, et ce sera votre apologue, la journée ordinaire du citoyen décarboné.
44:20Philippe de Villiers, quelle est la journée type du citoyen décarboné ?
44:25Alors ça tombe bien, je l'ai rencontré hier.
44:28Et je lui ai promis de parler de lui, de raconter sa journée telle qu'il me l'a racontée.
44:35Il s'appelle Mathéo.
44:37Ah, le frère de Kévin.
44:40Le père de Kévin, vous allez voir.
44:44Alors, en fait, Mathéo quand il se lève le matin,
44:50première chose, qu'il ouvre ses volets,
44:55il a en face de lui une prairie vide, il n'y a plus de vaches.
45:00Il m'explique parce qu'au 20 heures d'une grande chaîne de services publics,
45:08le président de la cour des comptes, qui est parfaitement à sa fonction,
45:13comme vous allez le voir, Pierre Moscovici a expliqué qu'il ne fallait plus de vaches
45:17parce que les vaches pètent et que le méthane c'est mauvais pour la planète.
45:23Va pour les vaches.
45:25Après, il met la main en visière et qu'est-ce qu'il voit ?
45:28Un mur de pales d'éoliennes qui grondent jour et nuit.
45:33Et qui lui et sa femme, évidemment,
45:37et qui perturbe le sommeil du couple et des enfants.
45:44Alors, il y a les bonnes choses parfois.
45:49Tout n'est pas noir, tout n'est pas vert.
45:53Il est consolé par son beau-frère qui est là en ce jour.
45:56Son beau-frère qui est prof à Grenoble.
45:59Et qui est très lancé dans tout ce qui concerne le réchauffement climatique,
46:05la transition écologique, etc.
46:07Et il lui explique, il lui répète les mots,
46:11l'adjuration de Madame van der Leyen qui dit
46:15« Soyez des Européens climatiquement neutres ».
46:21Et elle ajoute « Chaque matin, faites votre Green Deal ».
46:30Le matin quand il se réveille, et là je fais allusion à votre lancement,
46:36il s'habille et au moment de s'habiller, il veut changer de slip et de jean.
46:42Et sa femme l'arrête et elle ressort le tableau que vous avez montré
46:46et dit « Non, non, non, j'ai vu dans le Parisien, le slip encore trois jours. »
46:51Un jour.
46:53Et le jean encore trente jours.
46:57Oui, quinze à trente fois.
46:59Donc il finira par tenir tout seul.
47:02Et au moment de passer à table, sa femme lui dit « Non, non, il n'y a pas de repas ».
47:07Alors d'abord, d'habitude il va prendre l'apéro à midi.
47:12Là il n'y a pas d'apéro parce qu'il n'y a plus de café.
47:15Le café a été remplacé par un kebab.
47:17Il regarde autour de lui les voisinages et il voit l'usine qui se démonte,
47:20la mosquée qui s'installe, le porte-monnaie qui se vide.
47:22Il rentre et il dit à sa femme « Jeannine, on va manger quelque chose ? »
47:27Elle dit « Non, on ne peut pas, il faut payer à la TVA pour l'auto-entrepreneur. »
47:31Bayrou.
47:33Et puis en plus, regarde la lettre du préfet qu'on vient de recevoir,
47:35on ne peut même pas louer la maison cet été.
47:37Je dis « Pourquoi ? »
47:38Elle regarde lui et il lit « Votre trois pièces est une passoire thermique. »
47:44Il part au boulot.
47:46Il arrive aux portes de la ville.
47:49Je ne dirais pas laquelle, il me l'a dit, mais c'est une ville écolo.
47:52Et là il voit ZFE, zone à faible émission.
47:58Il appelle ça zone à forte exclusion.
48:01Lui il a une bagnole diesel, donc il fait du CO2.
48:05Donc il est interdit d'accès.
48:07Et donc il prend sa trousse à outils d'auto-entrepreneur sous le bras
48:13et il prend une trottinette à pédales comme un écolo pour aller à l'intérieur du centre-ville.
48:19Il se console en se disant, parce que c'est quand même un bon citoyen français,
48:25« Je suis un citoyen décarboné. »
48:28Il y a quand même du positif.
48:31J'ai l'impression de sauver la planète quand même.
48:34Ça compte, malgré tout.
48:37Et quand il rentre le soir du boulot, tout ne va pas tout seul
48:42parce que son fils, Kevin, vient vers lui et lui dit en hésitant,
48:47« Papa, il faut que je te dise un truc.
48:52Le planning familial est venu, il fait un cours d'éducation sexuelle et ils ont dit,
48:59« Papa, je suis peut-être une fille. »
49:05Et même ils ont dit, il était peut-être enceint.
49:08Il coupe et regarde la télé.
49:11Il allume le service public et il tombe sur Mathilde Panot.
49:17Et là, sans transition, il pense au Punaise de Lille, un des combats de Mathilde Panot.
49:24Et il entend le journaliste qui lui dit en gros, comme à beaucoup de Français,
49:31« De toute façon, vous êtes des descendants de mâles blancs colonialistes
49:35qui ont asservi les minorités. »
49:37Donc là, il coupe le service public et il part dans son lit.
49:42Sa femme le rejoint.
49:44Elle, elle a regardé Sandrine Rousseau sur France 5
49:52et elle met une condition à tout commerce vespéral, c'est qu'il soit un homme déconstruit.
50:00Et quand il se retourne sur son oreiller, c'est plus fort que lui.
50:07Il se répète les phrases de Macron, « Tout ça, c'est la faute à Poutine. »
50:16Il jure à sa femme d'essayer de s'efforcer de ne pas ronfler comme les extrêmes.
50:23Ce sont les extrêmes qui ronflent.
50:26Et puis, il s'endort, elle aussi.
50:29Et là, il dessine dans un rêve un arc au-dessus du lit conjugal.
50:35Sa femme se réveille en sursaut et lui dit, « Eh, qu'est-ce que tu fais ?
50:43Tu déconnes ou quoi ? »
50:45Il dit, « Non. »
50:46« Mais qu'est-ce que tu fais ? »
50:48Et il lui répond, « Un arc républicain, ma chérie. »
50:55La journée type du citoyen décarboné.
50:59Je préviens l'ARCOM, c'est un apologue, c'est un conte, bien évidemment.
51:02J'imagine qu'ils sont tous en alerte.
51:04Toute ressemblance avec la réalité n'est qu'une transposition.
51:11Philippe de Villiers, un grand merci pour cette journée type du citoyen décarboné.
51:16Je vous ai dit pendant la publicité, j'ai retenu votre phrase.
51:20L'intelligence, c'est d'établir des rapports.
51:25Et j'ai pensé au citoyen type décarboné pendant la publicité.
51:29Et puis je me suis dit, il y a un thème qu'on n'a jamais abordé,
51:31c'est l'intelligence artificielle.
51:34Et vous savez ce que j'ai fait ?
51:35Avec Benjamin Nau qui est en régie,
51:37on a utilisé l'intelligence artificielle de Twitter.
51:40Et j'ai demandé à l'intelligence artificielle
51:42de faire une photo de Philippe de Villiers en trottinette.
51:45Regardez.
51:46Oh, c'est fantastique.
51:47Regardez.
51:51Regardez.
51:52Philippe de Villiers en trottinette dans les rues de Paris
51:54qui fonce vers les plateaux de CNews.
51:57Et j'ai fait mieux avec Benjamin Nau.
52:01Vous savez qu'attendez, ce n'est pas fini.
52:02Parce que l'émission, on a commencé avec la une du Figaro, je rappelle.
52:05Le phénomène, il fenomeno, c'était le surnom de Ronaldo, double ballon d'or.
52:10Et cette une, c'est un peu votre ballon d'or, Philippe de Villiers.
52:13Et donc j'ai tapé Philippe de Villiers avec un ballon d'or.
52:16Regardez la photo.
52:18Incroyable.
52:19Vous vous imaginez ce qu'on peut faire avec l'intelligence artificielle ?
52:22Incroyable.
52:24Allez, en 30 secondes, Philippe de Villiers, avant de se quitter.
52:26J'ai eu un problème avec ma trottinette.
52:28Ce qui m'est arrivé, j'allais vers l'abri à trottinette.
52:32J'avais fini mon parcours et j'ai croisé un barrage de manifestants.
52:37C'était des surmuleaux.
52:38Aïe, aïe, aïe, aïe.
52:39Faites attention.
52:40J'étais très, très content.
52:41Cette photo, elle est exceptionnelle.
52:42Regardez-la avec le ballon d'or.
52:44Elle n'est pas exceptionnelle.
52:49Elle est méritée.
52:50Elle n'est pas exceptionnelle.
52:51Elle est méritée.
52:52Merci à tous les deux.
52:53On se retrouve évidemment la semaine prochaine pour un nouveau numéro de Face à Philippe de Villiers.
52:57Merci à Benjamin Arnault qui a préparé cette émission.
52:59Et nous, on se retrouve en bons citoyens décarbonés, comme dirait votre apologue,
53:03pour l'Or des pros 2.
53:05A tout de suite.

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