Cette fois-ci, c'est lui qui se fait pirater le système digestif. Xavier Niel est le nouvel invité de Kyan Khojandi à la table de Hot Ones.
Basé sur le programme “Hot Ones” créé par Complex Networks et First We Feast.
Complex EP : Sarah Honda, Chris Schonberger, Nick Wang
Produit par :
Cameron’s / Storynation
CANAL+ / Studio Bagel
Basé sur le programme “Hot Ones” créé par Complex Networks et First We Feast.
Complex EP : Sarah Honda, Chris Schonberger, Nick Wang
Produit par :
Cameron’s / Storynation
CANAL+ / Studio Bagel
Catégorie
😹
AmusantTranscription
00:00Mais tu peux pas respirer, c'est horrible !
00:01En fait, il fait un gap, il me dit que c'est...
00:04Moi, je vois de la mauvaise foi, mais vas-y, on continue la question si tu veux.
00:06Mais comment ça s'arrête ?
00:08C'est marrant parce qu'au début, ça fait rien.
00:10Et après, ça monte.
00:11Non !
00:12Je vous ai jamais eu de mort.
00:13Moi, j'adore les gens fous.
00:14Il est en feu !
00:15Je suis très triste.
00:16C'est normal de pleurer des yeux, du nez et des oreilles.
00:18J'aurais pu lui fermer ma gueule, mais ferme ta gueule !
00:22Je pleure.
00:23Bonjour à toutes et à tous, j'espère que vous allez bien.
00:25Je suis Tiank.
00:25Aujourd'hui, bienvenue dans Hot Ones, l'émission où je pose des questions
00:28avec des sauces piquantes à l'intérieur.
00:30Aujourd'hui, je reçois un des plus grands chefs d'entreprise français.
00:34Il a bien sûr un nom et un prénom, mais il a plein de surnoms.
00:36Le parrain, le Steve Jobs français, Romain Michel, le mec des pipes chauds.
00:40Un compliment de Nicolas Sarkozy.
00:42Mec de bref, mec des pipes chauds, enchanté.
00:44Hello !
00:45Il a publié récemment une série de vidéos sur les pipes chauds.
00:48Je vais vous présenter quelques-unes de ces vidéos.
00:50Enchanté.
00:50Hello !
00:51Il a publié récemment Une sacrée envie de foutre le bordel,
00:54son livre où il parle de son parcours et c'est assez dingue à lire.
00:57Je reçois Xavier Niel. Comment ça va, Xavier ?
00:59Pour l'instant, tout va bien.
00:59Tout va bien ?
01:00Je suis un peu stressé.
01:01Je vois ça, je vois ça !
01:02Il y a un truc qu'il faut dire aux gens qui regardent,
01:04c'est qu'il y a un silence autour du plateau quand on arrive
01:07et on sent qu'on va dans un truc très spécial et très bizarre.
01:09C'est une vraie expérience quand on va vivre ensemble.
01:10Tu connais le concept de l'émission ?
01:11Oui, non, si, super bien.
01:13Je vais te poser 10 questions.
01:14Chaque question sera accompagnée de sa sauce et chaque sauce est pimentée.
01:17Plus on avance dans les questions, plus les sauces sont pimentées.
01:20Tu connais l'échelle de Scoville, du coup ?
01:21Oui.
01:22L'échelle de Scoville, c'est l'échelle avec laquelle on mesure
01:24le degré de piquance des sauces.
01:26Donc, on part de 1 700 sur l'échelle de Scoville avec la gentille myrtille
01:29et on va jusqu'à 1 500 000.
01:32La catenne létale.
01:33La catenne létale, c'est possible.
01:35Mais qui me vend un truc comme ça ?
01:37Tu vas voir, le piment, il a un effet un peu euphorisant.
01:39On peut avoir des réminiscences d'événements passés,
01:41tu peux te retrouver comme ça, je sais pas,
01:43comme quand t'étais stagiaire au club Mickey à l'Île-de-les-Ronds.
01:47Y'en a qui ont bossé.
01:49C'est une vraie anecdote.
01:50Si jamais t'es en galère ou quoi que ce soit, t'hésites pas,
01:53t'as de l'eau glacée, t'as du miel et t'as de la chantilly.
01:56Xavier, est-ce que tu manges pimentée ?
01:57Je pense que je mange pimentée.
01:58Il y a un jour, avec mon fils, on regardait ton émission
02:01et en même temps, on prenait les sauces.
02:03Je pense qu'on s'est arrêtés à peu près par là.
02:04Ah bah génial !
02:05On mangeait, on essayait.
02:06Je suis pas sûr qu'on en mettait autant.
02:10Mais bon.
02:10Xavier Niel dans Hot Ones, on commence.
02:12Première question, première sauce.
02:15On commence avec la gentille myrtille.
02:171700 sur l'échelle de Scoville.
02:19C'est une petite confiture un peu poivrée.
02:21Tu peux en mettre à côté et tremper ton nuggets
02:23directement dans la sauce.
02:29Quand même déjà un peu...
02:31Parce que des gens peuvent penser que c'est un peu rigolo, mais c'est...
02:33T'es au bout de ta life là, Xavier.
02:34Non, non, non, tout va bien, tout va bien.
02:36Pour l'instant, tout va bien, encore une fois.
02:37J'aimerais te montrer un petit objet.
02:40Il paraît que t'as piraté cet objet,
02:42qui était les premiers décodeurs de Canal+.
02:44J'avais 17 ans, donc il y avait prescription.
02:46Il y avait des films de grand intérêt en plus sur Canal.
02:48Ah ouais ? Lesquels ?
02:49La Nuit, j'oubliais.
02:50Très culturel.
02:51C'est flou dans ma tête.
02:52Je crois que c'est même crypté dans ta tête.
02:53C'était très crypté.
02:54Donc après, on a essayé la passoire en pensant qu'on voyait mieux.
02:57Avec des copains, on s'est dit on va faire des petits circuits électroniques
02:59pour réussir à contourner l'abonnement à Canal.
03:03Et c'était une bonne idée et on faisait plutôt ça pour rigoler.
03:05On n'en avait pas assez à très très cher.
03:06Mais bon, un jour, il y a des gens qui ont pensé légitimement
03:08qu'on avait peut-être monté un énorme réseau de pirates.
03:11Et donc, je me suis fait choper par un service de police
03:13qui était sur la contrefaçon.
03:14Et j'ai été convoqué chez une dame à Paris.
03:16Je ne voulais pas que mes parents le sachent.
03:17J'avais pris un rendez-vous à une heure décalée.
03:19Elle avait appelé à la maison.
03:20Elle était tombée directement sur moi, donc j'ai eu du bol.
03:22Et elle me dit écoutez, c'est un peu illégal ce que vous faites.
03:24Si c'est un peu illégal, ça va, un petit peu illégal et tout.
03:26Et on discute, elle me dit qu'est-ce que vous faites ?
03:28Et j'y mets à côté de ça, je pirate des sites, je raconte ma life.
03:30Et elle me dit je vais vous revoir dans 15 jours.
03:31Et 15 jours après, je reviens.
03:33Et là, je me retrouve avec un agent de la DST qui me dit
03:35écoutez, des codeurs pirates, on va vous arranger le problème.
03:38Mais par contre, votre truc de piratage, ça nous intéresse.
03:40On n'y connaît rien.
03:41Est-ce que vous êtes capable de pirater des sites ?
03:42Ce qui les intéressait à l'époque, c'était la Russie.
03:44Et je me suis retrouvé au début du service de la DST.
03:47Tes parents, ils sont au courant à ce moment-là ?
03:48Non, parce que je ne veux pas dire à mes parents que j'ai failli aller en prison
03:50parce que leur menace, c'était celle-ci.
03:51Donc le truc se développe.
03:52Et en fait, deux ans plus tard, ils me disent
03:54écoute, tu as piraté un certain nombre de choses qu'il faut médiatiser.
03:56Et la chose qu'on va médiatiser, c'est le piratage du téléphone de François Mitterrand.
04:00Et ça me fait mon premier article dans le journal Le Monde
04:02où un jeune pirate a piraté le téléphone de François Mitterrand.
04:04Et c'est exceptionnel ?
04:06Ouais.
04:06Attends, juste une chose.
04:07Quand on voit des hackers, c'est des mecs qui tapent, qui disent
04:09ça y est, je suis dans le système.
04:10Ah, j'étais un geek.
04:11Est-ce que tu te servais de la souris ?
04:12La souris n'existait pas à l'époque.
04:13Ouais, je suis vieux.
04:14Donc un clavier, on tapait.
04:15Mais c'était super drôle parce qu'aujourd'hui, ça paraît logique
04:17que toutes les machines soient interconnectées avec Internet.
04:19À l'époque, Internet n'existait pas dans la forme qu'on le connaît.
04:21Et donc, on trouvait des chemins pour interconnecter les machines.
04:23C'est quoi la philosophie d'un pirate ?
04:24À l'époque, on était des gamins qui s'amusaient
04:26et on trouvait très, très drôle d'avoir des failles dans les machines.
04:28C'est ça qu'on aimait.
04:28D'ailleurs, le délit n'existait pas.
04:30Ceux d'entre nous qui ont été poursuivis juridiquement à l'époque,
04:32on était poursuivis pour vol d'énergie.
04:34Le chauffage, là, c'est quoi, ça, les jeunes ?
04:36C'était ça. Le truc était une blague.
04:37On n'avait pas une notion de bien et de mal.
04:38Ça nous paraissait complètement logique.
04:39On se marrait, on s'amusait.
04:41Qu'est-ce qu'on faisait, nous, à 17 ans ?
04:45On passe à la deuxième sauce,
04:47Katmandous.
04:48Oh, il y a de la pâte, là.
04:51Si tu manges ça d'une manière,
04:52tu te jettes dessus.
04:54Mais là, je connais l'effet.
04:56C'est la différence.
04:57C'est pas que ça ne fait pas d'effet, c'est que je le connais, l'effet.
04:59Je sais où je vais.
05:00Pourquoi c'est déjà si fort ?
05:01J'ai rien bu, OK, d'accord.
05:03T'as fait une date unique à l'Olympia, récemment.
05:05Et dans ce spectacle, tu as dit
05:06« Je suis le plus grand loser de la Terre ».
05:08C'est vrai.
05:09Je peux me permettre ?
05:09Vas-y, vas-y.
05:10Donc, on a dit qu'à 17 ans, t'étais pirate.
05:12À 24 ans, tu deviens millionnaire.
05:14Déjà, bon, c'est pas trop la loose, ça.
05:15T'as révolutionné le marché des télécoms
05:17en créant le forfait à 2 euros.
05:18T'as été élu français le plus influent du monde
05:20par Vanity Fair en 2017.
05:222021, Chevalier de la Légende d'honneur.
05:23J'ai connu des losers beaucoup plus brillants que toi.
05:26En fait, ça consiste à dire qu'on ne peut rien réussir de grand
05:28si on ne plante pas 10 fois plus de choses de la même taille.
05:32Donc, tu nous files des leçons,
05:33tu dis que tout le monde peut se lancer,
05:34tout le monde peut réussir,
05:35tout le monde peut cartonner.
05:36Mais en fait, toi, tu t'es jamais planté.
05:38Et le message, c'est de dire
05:39« Mais je passe mon temps à me planter. »
05:40J'ai voulu racheter M6, ma chaîne de télé.
05:42Je me suis pris un bide.
05:43Ça veut dire quoi, « je me suis pris un bide » ?
05:44Je me suis fait jeter à la fin,
05:45ils me disent « on ne vend pas à toi », etc.
05:47Comme j'étais très énervé d'avoir perdu,
05:49j'ai déposé une candidature pour obtenir la fréquence d'M6
05:51et remplacer M6.
05:52C'est-à-dire que je vais parler devant leur com
05:54et je leur vends que je vais lancer une chaîne mieux.
05:57Ça, c'est un bide public
05:58parce que je me refais défoncer la tête.
06:00Donc, je repère.
06:01Après, je vais racheter une chaîne de cinéma qui s'appelle CGR
06:03qui doit être la troisième plus grosse chaîne de cinéma en France.
06:06On travaille, toute la presse dit qu'on a gagné, etc.
06:08Et le jour d'acheter,
06:09le vendeur me dit « allez vous faire foutre,
06:10je ne vous vends plus ».
06:11Très mal poli pour le coup, le gars.
06:12Non, il a dit plus poli, il manque ça probablement.
06:13Mais bon, ça voulait dire ça.
06:14Avec deux autres amis,
06:15on a essayé de racheter le groupe Casino.
06:17Et bah pareil, on s'est pris un bide.
06:18Donc, je suis un énorme looser,
06:19je passe mon temps à me planter.
06:20Mais en fait, le message, c'est quoi ?
06:21Si on tente des choses petites,
06:23on réussit des choses petites.
06:24Et puis avec le temps,
06:25si on tente des choses plus grosses,
06:26on va en rater plein
06:27et on va en réussir une de temps en temps.
06:29Pour viser des résultats impossibles,
06:31il faut tenter des choses impossibles
06:33où statistiquement, on va souvent se planter.
06:35Voilà, c'est ça le message.
06:36Il n'est pas ailleurs.
06:37T'es vraiment un gros looser.
06:39Il me disait à chaque fois,
06:40je suis sûr que celui-là,
06:41vous allez réussir à le lire.
06:42Ça me faisait rigoler.
06:43Mais c'était ça.
06:44J'ai absolument pas de culture.
06:45Je me sens absolument pas intelligent.
06:47Si je dois m'auto-prêter une qualité,
06:49c'est d'avoir l'envie d'essayer.
06:51Mon idée, c'est toujours de se dire
06:52est-ce qu'à un endroit donné,
06:53on peut créer quelque chose
06:54qui a un impact sur la société,
06:55qui a un impact sur nos vies,
06:56qui a un impact financier,
06:57qui a un impact économique,
06:58qui a un impact économique,
06:59qui a un impact économique,
07:00qui a un impact économique,
07:01qui a un impact économique,
07:02qui a un impact économique,
07:03qui a un impact économique,
07:04qui a un impact économique,
07:05qui a un impact sur la société,
07:06qui a un impact sur nos vies,
07:07qui a un impact financier positif.
07:08C'est un peu la même démarche
07:09qu'un artiste.
07:10Ouais, c'est ça, c'est de créer.
07:11Mais c'est la démarche de gens
07:12qui créent une association.
07:13On a envie de se réunir
07:14pour faire émerger quelque chose
07:15qui va faire le bonheur d'un public.
07:16C'est exactement la même chose.
07:17Je vois pas une vraie différence avec ça.
07:18Ouais, génial.
07:19Moi, j'aime beaucoup.
07:20J'aurais dû faire plus long, non ?
07:21Non, non, c'est bien.
07:25Coco Dingo.
07:26Là, on est à 14 500 sur l'échelle de Scoville.
07:29On est dix fois plus quasiment
07:30que la première.
07:31Si on fait x10 à chaque fois ?
07:32On fait un petit x10.
07:33Quand tu dis ça, j'y implique.
07:37Mais ça te fait rien.
07:38Si, ça me fait quelque chose.
07:39Ah bon, d'accord, j'ai eu peur.
07:40C'est comme dans tout, faut se lancer.
07:41C'est exactement ce qu'on disait.
07:42Je suis d'accord avec toi.
07:43Est-ce que cette photo te dit quelque chose ?
07:46Ça ressemble à Créteil,
07:47je pense, où j'ai grandi.
07:48Je reconnais en fait le parking derrière.
07:49Donc, je reconnais pas ma maison,
07:50mais ma chambre et le parking qui est derrière.
07:52Voilà, c'est où j'ai grandi, à Créteil.
07:53Qu'est-ce qu'avait pour toi cette maison ?
07:54Le bonheur, parce que j'ai eu une jeunesse
08:01tellement heureuse,
08:02quand j'avais 5-6 ans,
08:04que j'étais persuadé que j'étais le roi du monde
08:06et que mes parents me faisaient vivre une vie très simple
08:08pour que je reste normal.
08:09Donc, j'ai un petit problème d'ego, probablement,
08:11mais j'étais au stade suprême
08:12et que dans le même temps,
08:13on me gardait simple pour réussir
08:15à ce que j'aie une vie la plus normale possible.
08:17J'ai eu des parents incroyables
08:18qui avaient des super valeurs.
08:20C'était complètement différent.
08:21J'avais un papa plutôt à gauche
08:22et une maman plutôt à droite.
08:23Donc, chacun avec leur particularité.
08:25Et dimanche midi devait être ?
08:2680.
08:27Il y a mon père et ma mère qui pleurent,
08:28mais pas pour la même raison,
08:30c'est l'élection de François Mitterrand.
08:31Et François Mitterrand était un président de gauche.
08:33Bon, ça fait deux fois qu'on parle de lui, le pauvre.
08:34Tant mieux pour lui, je ne sais pas.
08:35Pour son buzz.
08:36Pour son buzz, voilà.
08:37Il y a un petit truc de buzz en ce moment,
08:38mais c'est vrai que ça va le faire.
08:39Mais voilà, j'ai connu ça et c'était incroyable.
08:40C'est bon, quand même.
08:41C'est bon, hein ? T'as vu ?
08:42Alors, viens-y, hein.
08:43Si tu veux investir, surtout ça.
08:46T'as envie, après,
08:47quand tu te dis, en fait,
08:48pourquoi j'ai refait ça ?
08:49C'est un truc bizarre.
08:51Qu'est-ce qui reste de leur passage ?
08:52Justement, le mélange des deux.
08:54Le fait d'avoir une vision entrepreneuriale du monde
08:56qui correspondait à ma maman,
08:57qui était comptable.
08:58Donc, c'est une vision très factuelle des chiffres, etc.
09:00Et une vision rêveuse de mon père.
09:01Et en fait, systématiquement, après, dans ma vie,
09:03j'ai retrouvé ça.
09:04Au début, j'étais très économique.
09:05C'est-à-dire que c'était très,
09:06il faut gagner de l'argent.
09:07Et puis, en vieillissant,
09:08c'est devenu, qu'est-ce qu'on est capable de faire
09:09pour régler la société ?
09:10On a tous une phrase qui nous reste
09:11de nos parents.
09:12Une phrase.
09:13C'est mon père.
09:15Tu menaces quand même, Tim.
09:16Ouais, mais c'était pas ses mots.
09:17Je l'ai retranscrit comme ça,
09:18mais c'était la confiance.
09:19Ça se donne une fois,
09:20tu peux la casser une fois,
09:21mais à la deuxième fois,
09:22elle n'existera plus jamais.
09:23Le droit de te planter, visiblement.
09:24On tout une fois, pas plus.
09:25Il paraît que, dans cette maison,
09:26à un moment donné,
09:27il y a eu l'installation
09:28d'un poteau France Télécom qui arrivait.
09:29L'ancêtre d'Orange,
09:30c'est pour ça que tu as fait très gaffe.
09:31Non, alors, ça s'est passé d'une autre manière.
09:32En fait, au bout de notre jardin,
09:34qu'on voit sur la photo
09:35où il y a le parking,
09:36il y avait un grand terrain vague.
09:37Et en fait, on essayait toujours
09:38d'aller un peu plus loin
09:39dans ce terrain vague.
09:40Année après année,
09:41on arrivait les plus loin,
09:42on découvrait le truc.
09:43Et puis, quand j'ai eu l'âge de 10 ans,
09:44France Télécom, à l'époque,
09:45a acheté ce lieu
09:46pour créer un central téléphonique.
09:47Et donc, mon champ visuel,
09:48bien sûr, est devenu moins sympa
09:50parce qu'au lieu d'avoir un champ,
09:51on avait un immeuble énorme.
09:52Et puis, ils se sont mis à le protéger.
09:54On ne pouvait plus y aller.
09:55Je me vengerai un jour.
09:56Je l'aurai un jour.
09:57Je te vois trop arriver,
09:58je l'aurai.
09:59C'était comme ça.
10:00Mais c'était vraiment l'image
10:01parfaite du truc
10:02où ils ont tué l'endroit où je jouais.
10:03Et donc, je suis venger.
10:04C'est un super début,
10:05un super héros.
10:06Il met un costume
10:07et après, c'est parti,
10:08cette fois, je vais être
10:09le héros des télécoms.
10:11Alors, la sauce 4,
10:12c'est une sauce japonaise
10:13avec un titre japonais.
10:14Il faut les traduire un peu,
10:15ce titre,
10:16c'est deux lettres et deux chiffres.
10:17C'est ZX81.
10:20Ça te parle ?
10:21Ouais.
10:22C'est quoi ZX81 ?
10:23ZX81, c'est quand j'ai 14 ans.
10:24Je suis toujours à Créteil
10:25où mon père m'offre,
10:26pour Noël,
10:27cet ordinateur.
10:28L'intérêt de cet ordinateur,
10:29c'est qu'il n'est pas cher,
10:30il est accessible.
10:31Ça se branche sur la télé
10:32et donc, je vais apprendre
10:33avec ça l'informatique.
10:34Le langage basique.
10:35Qui est assez basique.
10:36Très basique.
10:37Mais qui permet de faire
10:38des trucs incroyables,
10:39de créer des petits logiciels
10:40très simplement
10:41et de créer des jeux.
10:42Et c'est ce qui va faire
10:43ma carrière professionnelle.
10:44Moi, c'était Amstrad CPC 1464.
10:45J'étais à terre.
10:46Les cassettes.
10:47Oui, parce qu'à l'époque,
10:48on mettait des cassettes
10:49et ça mettait 20 minutes
10:50à charger.
10:51Ça faisait un bruit de modem
10:53Tu veux que je goûte avant ?
10:54Oui, je ne sais pas pourquoi.
10:55Un truc psychologique.
10:56C'est une de mes sauces préférées.
10:57Elle a un goût de wasabi un peu.
10:58Au premier passage,
10:59ça a l'air plus doux.
11:00Mais après 10 secondes,
11:01on comprend que c'est pas plus doux.
11:02Oui, ça chauffe.
11:051, 2, 3, 4.
11:07OK.
11:09Mais elle est bonne.
11:10Ouais.
11:13Tu sais quoi ?
11:14T'es tenté de reprendre
11:15à chaque fois.
11:16C'est très, très dangereux.
11:17C'est hyper addictif.
11:18Mais celle-là,
11:19c'est la première où vraiment,
11:20elle reste longtemps.
11:22J'aimerais te proposer
11:23des idées de start-up
11:24et tu me dis si t'investis ou pas.
11:25Ça te plaît ?
11:26Allez, c'est parti.
11:27C'est pareil.
11:30Déjà, ce qui est important,
11:31c'est plus le créateur
11:32que l'idée.
11:33Ça, c'est toujours ce qu'on dit.
11:34Maintenant, prenons l'idée.
11:36Je ne suis pas sûr
11:37du truc massif.
11:38La scalabilité ?
11:39T'es pas sûr ?
11:40La scalabilité.
11:41Là, tu peux faire
11:42ce que tu veux.
11:43Non, le truc,
11:44c'est le même effort
11:45pour créer quelque chose
11:46sur un tout petit marché
11:47ou sur un très grand marché.
11:48En ce moment,
11:49j'ai un chien que j'ai mis au régime
11:50parce qu'il est un peu gros.
11:51Mais on n'a pas fait ça.
11:52On l'a mis au régime,
11:53donc on ne l'a pas mis
11:54à paix de fit encore.
11:55Pas sûr.
11:56Petit cactus.
11:57Une application à écouter
11:58quand on a besoin de s'énerver.
11:59En termes de pitch,
12:00c'est incroyable.
12:01Alors, il y a déjà
12:02un énorme avantage,
12:03c'est quand des gamins
12:04viennent te présenter une boîte.
12:05Des gamins, tu dis ?
12:06Pardon, des créateurs,
12:07des entrepreneurs
12:08qui ont vite créé une société.
12:09Je voyais vraiment
12:10des mecs de 6 ans qui arrivent.
12:11« Salut mec,
12:12j'ai un truc à te dire. »
12:13Vers 15 ans,
12:14ils commencent à t'écrire
12:15des emails.
12:21Il était très, très fort.
12:22Et donc, quand des gens
12:23te pitchent des choses,
12:24c'est de leur dire
12:25qu'il faut le faire
12:26le plus court possible.
12:27Donc, ça reste une idée simple.
12:28Pareil, c'est compliqué
12:29de toucher un grand public.
12:30Chaussettes connect.
12:31Des chaussettes intelligentes
12:32pour ne jamais les perdre.
12:33Il y a déjà des gens
12:34qui ont inventé ça.
12:35C'est vrai qu'ils ne faisaient pas ça.
12:36Éviter la déconnexion
12:37des chaussettes.
12:38Ghost messenger.
12:39Messagerie avec une IA
12:40qui répond aux gens
12:41à qui on n'a pas envie de parler.
12:42Déjà, là, je vois
12:43le petit logo de Snapchat
12:44et j'adore Snapchat.
12:45Je trouve que c'est
12:46un point de vue incroyable.
12:51Mais je trouve ça super
12:52parce que j'aime bien
12:53le logo du fantôme.
12:59Il y a plein de trucs comme ça
13:00qui font...
13:01Pas dans ce sens-là, mais...
13:02T'es trop gentil, Xav'.
13:03Dis-moi que c'est nul.
13:04Vraiment, dis-moi.
13:05Je vois bien.
13:06Tu me dis...
13:07Non, mais il y a un truc.
13:08Plutôt que d'être tout seul
13:09chez soi,
13:10on se remet sur un groupe
13:11et on va faire un régime ensemble.
13:12On va faire un truc comme ça
13:13et ces trucs cartonnent.
13:14Et le truc est là
13:15parce que chacun se motive,
13:16poste sa photo tous les jours
13:17et puis on n'a pas envie
13:18de quitter le groupe
13:19parce que le truc existe
13:20déjà de manière spontanée.
13:21Sur le sommeil et le réveil,
13:22je ne suis pas sûr sûr.
13:27D'accord.
13:28Je trouve que...
13:29Ouais, c'est incroyable.
13:30C'est bien, ça.
13:31C'est dispo.
13:32Non, le truc avec Jérôme Niel,
13:33c'est qu'on se fait passer
13:34pour le père et le fils
13:35et donc très gentiment
13:36quand on fait des choses,
13:37on fait des petits enregistrements
13:38l'un l'autre.
13:39Jérôme, c'est ton père.
13:40Voilà, donc on fait des trucs comme ça.
13:41Dernière appli,
13:42TrackTalk,
13:43une app de running
13:44qui vous raconte des anecdotes
13:45sur les lieux que vous traversez
13:46grâce à l'IA
13:47et la géolocalisation.
13:49Encore une fois,
13:50comment on fait ça de manière massive ?
13:51T'investis plus sur un gars
13:52que sur une idée ?
13:53Ouais, toujours.
13:54Parce qu'en fait,
13:55il vaut mieux un mec incroyable
13:56et l'idée la plus pourrie
13:57que la meilleure idée
13:58et le mec le plus pourri.
13:59Ça, c'est un T-shirt,
14:00je vous le dis direct.
14:01Mais c'est ça le secret.
14:02Et j'ai un très bon exemple.
14:03Je vais aller chercher
14:04tous les meilleurs diplômés de la Terre
14:05et je vais les mettre ensemble
14:06pour créer la meilleure voiture.
14:07Et de l'autre côté,
14:08je vais prendre
14:09un mec complètement barge.
14:10Moi, j'investis dans lequel ?
14:11Chez lui.
14:12C'est Elon Musk.
14:13Les mecs les plus intelligents
14:14de la Terre,
14:15tout seul comme un grand,
14:16il les a niqués.
14:17Pourquoi ?
14:18Parce qu'il voit des trucs
14:19que les autres ne voient pas.
14:20Il a une folie.
14:21Alors, cette folie,
14:22quand on est entrepreneur,
14:23ça a du sens.
14:24Quand après,
14:25on n'est plus entrepreneur,
14:26on peut dire des conneries.
14:27C'est autre chose.
14:28Mais j'aime les gens qui sont fous.
14:29Et les gens qui sont différents,
14:30c'est les gens qui créent
14:31des grandes choses.
14:32Pas des gens qui viennent
14:33du même moule.
14:34J'aimerais te montrer
14:35un extrait de vidéo
14:36pour la cinquième question.
14:37Est-ce que tu te souviens de ça ?
14:38Vous vous connaissiez déjà ou pas ?
14:39Moi, je le connais.
14:40Moi, je le connais.
14:41On s'est déjà rencontrés deux fois,
14:42mais je pense qu'il a oublié.
14:43Une fois, il y a 25 ans
14:44et une fois, un peu plus récemment.
14:53C'est super drôle.
14:55Quand on arrive sur le plateau
14:56du Grand Journal à l'époque,
14:57je sens qu'il me recale pas.
14:58Et donc, quand il me pose la question,
14:59je me dis, qu'est-ce que je dis ?
15:00Je dis que non,
15:01mais je mens.
15:02Je dis que oui,
15:03mais qu'il ne va pas se souvenir.
15:04Donc, je suis très, très...
15:06On s'est revus quelques fois depuis.
15:07Donc, je pense qu'on peut lui demander.
15:10J'ai apporté le CD de Windows 95.
15:11C'est super.
15:13Comme Bill Gates,
15:14il y a un désir chez toi de transmission.
15:16D'ailleurs, tu as créé l'école 42.
15:17L'école 42, ça consiste à dire
15:20qu'on se fout de ce qu'on a fait avant
15:22et qu'on peut apprendre
15:23un métier dans lequel
15:24on va être bien rémunéré,
15:25le code informatique.
15:26Et donc, on a créé cette école
15:27qui est un peu différente.
15:28C'est une école sans prof, gratuite.
15:30Et on essaye de faire un truc...
15:33On n'a pas mangé le piment ?
15:34Non.
15:35Mais on parlait, on était bien.
15:36C'est marrant qu'on oublie.
15:37C'est marrant qu'on oublie.
15:44C'est bien.
15:45C'est bon ?
15:46Oui, c'est bon.
15:47Elle est bonne ?
15:48Je vois.
15:50Et donc, oui, c'est une école gratuite.
15:52Quelque chose à peu près.
15:53C'est bien.
15:55Et l'idée, tout de suite,
15:56on s'est posé une question,
15:57c'est comment on est capable
15:58de sélectionner les...
15:59Ça revient à une deuxième couche.
16:01Comment on est capable
16:02de sélectionner les élèves,
16:03et en fait,
16:04comme on voulait accepter des élèves...
16:06Je suis très triste.
16:08Mais je n'ose pas me toucher les yeux,
16:09en plus.
16:10Non, non, surtout pas.
16:11Et donc, en fait,
16:12le concept est arrivé en disant,
16:13comme on veut des mots
16:14qui, potentiellement,
16:15on ne savent pas lire,
16:16ne savent pas écrire,
16:17faisons un jeu en ligne
16:18qui est un jeu de logique.
16:19Et dans l'école de Paris,
16:20il y a 70 000 candidats chaque année.
16:21Et ceux qui réussissent,
16:22on les fait venir dans l'école
16:23un mois,
16:24et là, on va tester leur motivation.
16:25On va les faire bosser
16:2615 heures par jour
16:27pendant 30 jours.
16:28Ceux qui, en gros,
16:29ont résisté,
16:30on leur dit,
16:31maintenant,
16:32on te paye ta scolarité,
16:34aux gens qui sont dans la rue.
16:35Et à côté de ça,
16:36c'est un modèle simple
16:37qui marche,
16:38parce qu'il n'y a pas de prof.
16:39Les élèves apprennent entre eux.
16:40Tu as appris à parler
16:41en parlant avec tes frères,
16:42tes soeurs,
16:43tes grands-parents,
16:44tes parents.
16:45De la même manière,
16:46on va apprendre
16:47en jouant
16:48ce que c'est que l'informatique
16:49et comment on fait de l'informatique.
16:50C'est ça, l'idée.
16:51Tu changes complètement
16:52l'éducation.
16:53Je ne sais pas si on change l'éducation
16:54parce que ça a adapté un métier.
16:55Je ne sais pas si on pourrait apprendre
16:56à devenir docteur comme ça.
16:57C'est un peu le truc.
16:58Je te fais de l'anesthésie,
16:59j'ai vu ça.
17:00Je pense qu'il y a deux formes d'éducation.
17:01Il y a celle qui va fournir l'école,
17:02qui est un apprentissage formel,
17:03et puis celui des parents
17:04qui va être les règles
17:05pour être et vivre dans la société.
17:07Quand on est Xavier Niel,
17:08avec Sociétalement,
17:09tout ce que ça représente,
17:10qu'est-ce qu'on transmet à ces enfants ?
17:11Déjà, on essaie de leur transmettre
17:12qu'ils bossent à l'école.
17:13Parce qu'il y a un truc assez horrible
17:14dans ce pays,
17:15c'est qu'on est obligé
17:16de faire hériter ses enfants.
17:17Je n'ai pas le choix de leur dire
17:18si vous êtes des gros cons
17:19ou des gros nuls,
17:20vous n'aurez rien.
17:21Ça ne marche pas comme ça.
17:22Donc, dans tous les cas,
17:23est-ce que tu es capable
17:24de faire quelque chose ?
17:25Et est-ce que dans la durée,
17:26tu es capable financièrement
17:27d'être indépendant
17:28et d'être heureux dans ta vie ?
17:29Voilà, je pense que c'est ça,
17:30les choses qu'on a besoin
17:31de transmettre à des enfants
17:32quand ils naissent
17:33dans un milieu privilégié.
17:34Et les miens,
17:35on est dans des milieux privilégiés.
17:38On passe à la question 6.
17:40Les sauces sont déjà sur les nuggets.
17:42Si jamais tu touches la sauce
17:43avec tes doigts,
17:44ne te frotte surtout pas les yeux.
17:45D'accord ?
17:46Godel à l'arrache.
17:49Ok.
17:50Moi non, peut-être pas en fait.
17:52Non, je ne suis pas sûr.
17:56Elle est bonne celle-là.
17:57Mais elle n'est pas forte au début.
18:00Non, c'est un piège.
18:01Ah oui, tu vois, c'est dur.
18:06On dit beaucoup de choses sur toi.
18:08J'aimerais qu'on fasse
18:09un fact-checking.
18:10Tu me dis si c'est vrai,
18:11si c'est faux, d'accord ?
18:17J'ai senti.
18:18Quand tu ouvres la bouche,
18:19ça va, non ?
18:20Tu as l'haleine chaude après.
18:21Tu posséderais des immeubles
18:23qui te permettraient d'avoir
18:24un accès privé aux catacombes.
18:26Ce qui est ta passion.
18:27Tu es cataphile.
18:28C'est vrai, mais je n'ai pas le droit de le dire.
18:29Tu as électrifié ta 205 GTI.
18:30Comme ça, maintenant,
18:31elle fait partie du futur aussi.
18:32C'est la première fois que j'ai acheté.
18:33La honte de ma vie.
18:34J'avais 18 ans.
18:35Je gagnais bien ma vie
18:36et j'ai acheté une 205 GTI.
18:37Et franchement,
18:38il y a un jour,
18:39un mec m'a dit
18:40« Ah ouais, je te vois bien,
18:4218-19 ans,
18:43on fait des conneries
18:44quand on a un peu d'argent.
18:45Mais disons qu'après,
18:46je suis redevenu
18:47à peu près normal. »
18:48Dans ton placard,
18:49tu as gardé le caleçon
18:50que tu portais en prison.
18:51C'est vrai.
18:52Et en prison,
18:53quand on arrive,
18:54en général,
18:55ils sont très gentils.
18:56Ils te font des petits cadeaux
18:57pour te souhaiter…
18:58C'est connu pour ça d'ailleurs,
18:59la prison.
19:00Les mecs, ils arrivent
19:01et ils se disent
19:02« Vive-moi les cadeaux. »
19:03Non.
19:04C'est long terme.
19:05Oui, ça redescend
19:06et ça revient.
19:07Une piqûre de guêpe.
19:08Et ça n'améliore pas.
19:09C'est pire après.
19:10Le nom d'après est effrayant.
19:11Et donc,
19:12quand j'arrive en prison,
19:13il y a une demande de nous laver
19:14parce qu'en général,
19:15on a fait de la garde à vieux avant
19:16et on pue un peu tous
19:17et on nous donne des vêtements.
19:18Il y a eu un reportage
19:19en ouverture d'un journal
19:20sur la première chaîne de télévision
19:21où on dit
19:22qu'il y a un milliardaire en prison.
19:23Très sympa.
19:24Et donc,
19:25tu es assez vite identifié.
19:26Dans la douche,
19:27j'ai un camarade qui me dit
19:28« Écoute, moi je suis venu ici en métro
19:29mais je sens que je vais repartir
19:30grâce à toi en Twingo. »
19:31Donc, j'ai une chance,
19:32je sors de la prison standard
19:33et on me met en VIP.
19:34Ça veut dire quoi ?
19:35C'est que je suis avec des juges,
19:36des policiers,
19:37des douaniers,
19:38des gens comme ça
19:39qui ont un risque dans la prison.
19:40Je leur dis
19:41« Moi, je suis innocent. »
19:42Tout le monde me regarde et dit
19:43« Mais nous aussi, on est innocents. »
19:44Je dis « Mais moi, je suis vraiment innocent. »
19:45« Mais nous aussi, on est vraiment innocents. »
19:46Donc, en prison,
19:47on est tous innocents.
19:48Donc, crier son innocence,
19:49ça ne marche pas.
19:50Top, top.
19:51Et je vais rester un mois
19:52et c'est le moment le plus dur.
19:53Alors, je vais avoir une chance.
19:54Je vais perdre 10 kilos
19:55parce que franchement,
19:56par contre, ça va être super
19:57parce qu'ils vont me faire peur
19:58pour la première fois
19:59de la musculation
20:00comme je faisais deux balades par jour
20:01et que c'était au mois de juin bronzé.
20:02Je leur dis
20:03« T'es pas allé en prison en fait.
20:04T'es incroyable.
20:05T'as fait une cure. »
20:06Donc, t'as gardé.
20:07Ce caleçon
20:08parce qu'on me l'avait donné le premier jour
20:09et ça me permet tous les jours
20:10quand j'ouvre mon placard
20:11de me dire
20:12« N'oublie pas, regarde. »
20:13T'as racheté
20:14des chansons de Claude François.
20:15Oui, dedans,
20:16il y a une chanson mythique
20:17« In my way ».
20:18T'as racheté
20:20T'as racheté le catalogue
20:21de Jean-Pierre François.
20:22À ma connaissance non plus.
20:23À la sortie de prison,
20:24t'as racheté la prison.
20:25La prison de la santé,
20:26elle a été refaite depuis.
20:27Je ne sais pas ce que ça donne.
20:28C'était une gueule blanche.
20:29Ah bon, d'accord.
20:30Je me suis dit « Il n'a pas fait ».
20:31Il y a du boulot, quoi.
20:32C'est pas top, top, top, top.
20:33Elon Musk t'a défié dans l'octogone.
20:34Non.
20:35Pour préparer l'émission,
20:36t'as investi dans une start-up
20:37de biohacking des papilles gustatives
20:38qui t'empêche de sentir le piment.
20:39Non.
20:41Et j'ai dit voilà,
20:42je vais chez Antoine,
20:43c'est ce qu'il faut que je mange.
20:44Donc du riz, du poulet,
20:45de l'avocat et des œufs.
20:46Voilà, donc j'ai mangé tout ça
20:47avant de venir.
20:49On arrive à la septième,
20:50la fièvre.
20:51On est à 118 000 sur l'échelle de Scoville.
20:53Donc quasiment 100 000 fois plus
20:54que la première.
20:55100 000 fois plus ?
20:56100 fois plus.
20:57100 fois plus.
20:58J'avoue, CE2, j'ai arrêté après.
20:59Multiplication et ça s'est arrêté
21:00l'alimentation.
21:01On peut s'en sortir.
21:02Santé.
21:05Il y a vraiment le restaurant indien
21:06dans celle-là.
21:08C'est marrant parce qu'au début
21:09ça ne fait rien.
21:10Et après ça monte.
21:11Ça monte derrière la nuque
21:12et après t'es là.
21:13Ça c'est du miel, c'est ça ?
21:14Ça c'est du miel.
21:18Je voudrais qu'on fasse
21:19un exercice de pensée.
21:20Tu crois que je peux penser ?
21:21Ça va être bien.
21:22On va avoir ta vision artistique
21:23du truc.
21:24Putain.
21:25On va avoir ta vision illuminée.
21:29T'es Xavier Niel,
21:30t'as des contacts,
21:31t'as des moyens.
21:32Mais si demain tu travailles
21:33dans le corps de quelqu'un d'autre,
21:34il n'y a plus rien,
21:35il y a 50 balles sur la table,
21:36qu'est-ce que tu fais ?
21:37Tu veux que je réfléchisse
21:38en ayant ça dans la tête ?
21:39C'est le but de l'émission.
21:41Truc horrible.
21:42T'as 50 balles sur la tête ?
21:43J'aurais même plus à parler.
21:44C'est quoi ton premier move ?
21:45Moi je suis parti avec 1000 francs.
21:47150 euros.
21:48Et j'ai retrouvé récemment
21:49mon livret de pièces d'épargne.
21:50J'étais vachement fier.
21:52Pourquoi ça monte comme ça ?
21:53Le miel c'est bien, ça tapisse.
21:54Si je ne t'en prends pas, je...
21:55Tu veux que j'en prenne ?
21:56Moi si ça peut t'aider.
21:57Non mais il faut essayer de résister.
21:58Non tu penses qu'il faut...
21:59Regarde.
22:01Tu appuies sur la langue.
22:02Voilà.
22:03Ça t'offre 2 secondes de répit.
22:04C'est vachement bien !
22:05T'as vu ça ?
22:06J'aimais pas le miel avant,
22:07maintenant je vais l'adorer.
22:08Bah ouais j'avoue.
22:09T'as commencé avec 150 euros
22:10dans ta carrière.
22:11Mais ça me fait pas peur ça.
22:12Je suis un optimiste perpétuel.
22:13C'est-à-dire que tu me dis
22:14même avec 1 euro,
22:15je vois à peu près comment...
22:16J'ai l'impression,
22:17et je peux me tromper,
22:18que je vais être capable
22:19de recréer quelque chose.
22:20C'est rien.
22:21Alors on vieillit,
22:22je pense qu'on a moins de dynamisme,
22:23on a moins de force,
22:25Mais le premier truc que tu fais...
22:26Le moyen toujours le plus simple
22:27de gagner de l'argent,
22:28c'est d'acheter et de revendre
22:29en faisant une marge.
22:30Qu'est-ce que je peux acheter ?
22:3150 euros ?
22:32Que je peux revendre 100
22:33et commencer à systématiser ça ?
22:34Si j'essaye de regarder
22:35ce qui a fait la différence
22:36dans ma vie professionnelle,
22:37un des éléments,
22:38c'est toujours de se dire
22:39j'ai réussi à faire ça en tout petit,
22:40je vais le gonfler
22:41d'une manière exponentielle.
22:42Donc c'est de jamais rester petit
22:43une fois qu'on a compris le truc
22:44et comment on est capable
22:45de faire ça de manière
22:46financièrement efficace.
22:47Mais grandir a son autre problème aussi.
22:48Plus c'est gros,
22:49mais il faut les oublier
22:50parce que sinon,
22:51on ne fait plus rien.
22:52Il y a des merdes,
22:53il faut les gérer.
22:54Il faut essayer de s'en sortir.
22:55On est condamné à l'optimisme ?
22:56On est condamné à l'optimisme
22:57si on veut créer quelque chose
22:58ou réussir à,
22:59je crois même,
23:00à être heureux.
23:01Je sens que j'ai un peu de...
23:02Ça arrive aussi ça ?
23:03La fièvre.
23:04Ah c'est ça ?
23:05Ah oui, c'est la fièvre.
23:06D'accord.
23:07Il y a la bombe après.
23:08C'est la pire, d'accord.
23:12On passe à 200 000
23:13sur l'échelle de Scoville,
23:14on est 200 fois plus
23:15que la première sauce.
23:16C'est une expérience
23:20orange, piment, trinidade,
23:21moruga, scorpion, citron vert.
23:23D'accord.
23:24Tu attaques direct à chaque fois.
23:25Pourquoi tu manges tout
23:26comme ça, gros ?
23:27Mange petit à petit,
23:28après tu...
23:31Le fruit de la passion,
23:32on le sent bien.
23:33Tu le sens ?
23:34Bien,
23:35j'attends qu'on baisse sur le mot.
23:36Bonne chance.
23:39Ça marche bien le...
23:40Tu peux déjà commencer
23:41à tapisser, tu verras.
23:42Ok, d'accord.
23:43Pas de galère.
23:44Tu peux même le tremper
23:45dans le miel si tu veux.
23:46Oui, c'est dur.
23:47C'est pas pour nous.
23:48Bon, j'ai...
23:49Je sais pas.
23:50Faut terminer.
23:51C'est pas obligé, hein.
23:53Oui, t'as tout mangé.
23:58C'est fort.
24:00Il y a jamais eu une mort ?
24:02Non.
24:03Pourquoi c'est si fort ?
24:04Ça, c'est la vraie question.
24:06Non, mais partout.
24:07T'as la chantilly aussi,
24:08je t'explique.
24:09Hop, à l'envers.
24:10Oui, ça marche super bien.
24:11Plus haut, plus haut, plus haut.
24:13C'est fort, quand même.
24:16Xavier, tu dis souvent
24:17là, il y a le truc.
24:18C'est quoi, le truc ?
24:19Je sais pas.
24:21Je sais pas.
24:22Vraiment, je...
24:24On peut reprendre la chantilly
24:25de cette fois-là ?
24:26Bien sûr.
24:27On peut en prendre plusieurs fois.
24:28Totalement.
24:29Elle est free,
24:30j'ai envie de te dire la chance.
24:31C'est vraiment
24:32les jeux de mots nuls
24:33qu'on doit te faire,
24:34mais au quotidien,
24:35je me suis dit,
24:36j'en place au moins un.
24:37Ça dure longtemps, en plus, celle-là.
24:38Et tu sais,
24:39ça descend dans tout le corps.
24:40Ah, c'est fou.
24:41C'est normal.
24:42J'ai envie de boire,
24:43mais je sais que ça va être pire.
24:44Prends du miel.
24:45Je vais boire pour voir si ça marche vraiment.
24:46Non, ne fais pas ça.
24:48Je suis vraiment ton allié, là,
24:49pour le coup, ne bois pas.
24:50Mais ça, ça marche bien.
24:51Garde-le dans la bouche,
24:52ne la balle pas tout de suite.
24:53Ça détend, quand même.
24:54Ça détend un peu.
24:55Tu passes de 1000 à 0
24:56et à 3000 derrière.
24:57Je n'ose pas imaginer
24:58ce qui se passe dans ton corps ailleurs.
24:59C'est normal de pleurer
25:00des yeux, du nez
25:01et des oreilles ?
25:02Oui, ça tape sur l'oreille.
25:03J'ai jamais pleuré des oreilles, je crois.
25:04Oui, ça brûle un peu les tympans aussi.
25:05Non, mais j'ai l'impression
25:06que c'est comme si je…
25:07Ok.
25:08Un truc ?
25:09Oui, là, il y a le truc.
25:10C'est un manque de vocabulaire,
25:11donc le mot « truc » va remplacer tout.
25:12C'est quoi ton mot, toi,
25:13pour remplacer tout ?
25:14Je dis « là, il y a le wang-ba-zing ».
25:15Oui, mais tu vois,
25:16tu es vachement bronché.
25:17C'est un mot que je viens d'inventer.
25:18Mais non, mais…
25:19Pourquoi je pleure après ?
25:20Une minute après ?
25:23Pourquoi je suis triste en décalé ?
25:24Pourquoi tu dis « là, il y a le truc »,
25:25là, il n'y est pas ?
25:26Parce que ça me fait un flash dans le cerveau.
25:27Ça me fait un petit truc,
25:28comme ça, tac, tac.
25:29Un petit truc, merde.
25:30Je me refais.
25:31Ça s'assemble.
25:32Ça le fait, oui.
25:33Ça le fait.
25:34Et j'aime bien ça.
25:35Après, je ne comprends pas
25:36quand c'est trop compliqué.
25:37Que ce soit incroyablement simple
25:38pour que je comprenne.
25:39Et je pense que c'est une chance
25:40de ne comprendre les choses
25:41que quand elles sont simples.
25:42Quand c'est trop compliqué,
25:43je ne les pige pas.
25:44Quand la salive remonte et repart.
25:45Oui, c'est dur.
25:46Faut faire attention
25:47pour bien gérer sa salive.
25:48Pardon.
25:49Ça les fait rigoler
25:50à chaque fois que je tousse.
25:51C'est normal.
25:53Mec, la bombe.
25:54Ouais.
25:55On a passé la bombe, là.
25:56Enfin, on l'a passé.
25:57On s'est fait la bombe, là.
25:58Et pourquoi tu dis
25:59que c'est plus dur que les autres ?
26:00Pour moi, c'est une des sauces
26:01que je ne mets jamais dans ma bouffe.
26:02Parce que tu mets les autres.
26:03Autant l'Apocalypse,
26:04je peux la mettre dans une bonne soupe.
26:05Autant la bombe, je ne la mets pas.
26:07Tu m'as expliqué
26:08ce que tu mets dans ta soupe.
26:10Celle-là, je la mets dans ma soupe.
26:11C'est super.
26:14On est à 1 million
26:16sur l'échelle de Scoville.
26:18Là, on était à combien ?
26:19On était à 1 700.
26:20Quasiment 2 000.
26:21Donc là, on est à 500 fois plus.
26:22Là, tu me dis
26:23que c'est facile à côté de la bombe,
26:24c'est ça ?
26:25Ça dépend des gens.
26:26C'est un travail psychologique
26:27que je fais avec toi aussi
26:28parce que je ne vais pas te décourager.
26:29Je t'en remercie.
26:31Non, mais il vient de me dire
26:32la fièvre avec les petits trucs.
26:33L'avantage, c'est que des fois,
26:34tu transpires des oreilles.
26:35Des fois, tu as des trucs.
26:36Non, c'est bien.
26:37C'est diversifié.
26:38Moi, je conseille toujours aux gens
26:39de manger un peu pimenté
26:40parce que c'est vraiment bon
26:41pour la santé en hiver.
26:42Ça fait du bien.
26:43Ça réchauffe.
26:45Pour le développement durable,
26:46c'est un vrai sens.
26:47Xavier Niel.
26:49C'est parti.
26:55Ça n'est plus direct.
26:56Oui.
26:57Elle ne triche pas.
26:58C'est un incendie.
27:00Cache rien.
27:01Non, très, très bien.
27:02Cache rien.
27:03Non, elle est...
27:05Pardon.
27:06C'est pas obligé d'avaler
27:07tout de suite non plus.
27:08C'est même cher.
27:10C'est toi qui le dis.
27:11Mais...
27:14J'ai peur dans 20 secondes.
27:18Oui, c'est un cœur qui bat.
27:19Voilà, c'est ça.
27:20C'est exactement ça.
27:21C'est vraiment très bien.
27:22Aux yeux de la société,
27:23tu as du pouvoir.
27:24Oui.
27:27Je mâche.
27:28Je me brûle.
27:29Pas tout manger.
27:30Je vais manger, j'arrive.
27:31Je t'attends quand t'es là.
27:32OK, vas-y.
27:33L'enfoiré.
27:36J'aurais pu lui fermer ma gueule.
27:37Mais ferme ta gueule !
27:39Fais directement tout de suite.
27:41Ça brûle.
27:44Tu veux ce qu'on appelle
27:45un homme de pouvoir ?
27:46Faut voir.
27:49Faut voir.
27:50J'ai des citations sur le pouvoir
27:51et j'aimerais que tu me les commentes.
27:52La plupart des hommes au pouvoir
27:53deviennent des méchants.
27:54Et ça, c'est Platon qui l'a dit.
27:58Faut pas respirer
27:59parce que tu sais, ça en fait le truc.
28:01Faut respirer que par le nez.
28:02Ça marche, ça.
28:03Moi, je mâche très lentement
28:04parce que je connais l'effet de cette sauce.
28:06Je te jure, j'aimais pas le miel avant
28:07mais je vais adorer maintenant.
28:12Le problème, c'est que souvent
28:13les gens qui ont du pouvoir
28:15vont avoir tendance à en abuser.
28:17C'est-à-dire qu'ils vont se...
28:19J'aime bien me voir comme ça.
28:20Souffrir plus que moi.
28:23Écoute, je suis assez content
28:24parce que depuis tout à l'heure
28:25je trouvais que c'était plus facile.
28:26Enfin, je suis pas flambé, quand même.
28:28Mais...
28:30Je pleure.
28:33Souvent, les gens de pouvoir vont en abuser.
28:34Et c'est ça que j'apprécie pas.
28:35J'oublie jamais qu'on est tous égaux.
28:37Et à partir de ce moment-là,
28:38je dois traiter mieux la personne
28:40qui n'a pas de pouvoir
28:41qu'à la personne qui en a.
28:42Donc, ça me pose moins de problèmes
28:44de me moquer d'un homme politique,
28:46d'un dirigeant d'entreprise
28:47que de me moquer, je sais pas,
28:48d'une assistante ou...
28:49Mais tu sais que c'est Chaplin qui disait ça.
28:50La comédie, c'est se moquer de quelqu'un
28:52qui n'a pas de pouvoir.
28:53C'est ça, c'est ça, c'est ça.
28:54Et je pense que les hommes de pouvoir,
28:55parfois, pas toujours,
28:56mais ils l'ont parfois oublié
28:57et se disent intouchables au-dessus de tout.
28:59Mais si on suppose que j'ai du pouvoir,
29:01il est possible que je sois devenu comme ça.
29:02C'est contre ma volonté,
29:03mais c'est pas complètement impossible.
29:04J'en ai d'autres, des citations.
29:05Le vrai pouvoir, c'est la connaissance.
29:07Francis Bacon, philosophe
29:08et homme d'État anglais.
29:09L'information dans mes activités professionnelles,
29:11c'est super important.
29:12Après, le savoir, la culture,
29:14c'est la connaissance.
29:15C'est la connaissance,
29:16c'est la connaissance,
29:17c'est la connaissance,
29:18c'est la connaissance,
29:19c'est la connaissance,
29:20C'est l'activité professionnelle,
29:21c'est super important.
29:22Après, le savoir, la culture,
29:24je suis tellement content de voir
29:25qu'ils souffrent plus que moi.
29:26Tu peux pas savoir
29:27à quel moment je prends un kiff !
29:29Yeah !
29:30I did it !
29:33Je suis pas insensible.
29:34Tu sais qu'il y a un autre truc derrière.
29:35Ah, y a la dernière, là.
29:36C'est un délire.
29:37Tu m'as dit que c'était…
29:38Mais c'est d'Euphorie 1, c'est d'Euphorie 1.
29:39Donc, j'adore tout savoir en détail,
29:41en profondeur.
29:42C'est super important pour moi.
29:43Fight the power.
29:44Public enemy.
29:45J'aime bien ça.
29:46Il y a 20 ans, il y a 25 ans,
29:47il y a 25 ans, j'avais fait une interview et on me disait
29:48qu'est-ce que t'aimerais qu'on écrive sur ta tombe ?
29:50J'ai dit, il a cassé des monopoles.
29:51J'adore ça, quoi.
29:52On prend un truc et puis on casse tout
29:54et on crée quelque chose au bout.
29:55C'est quoi le prochain secteur dans lequel il faut regarder,
29:57il faut tout casser ?
29:57T'as tout ce qui est autour de l'intelligence artificielle
29:59qui va être énorme.
30:00Je crois pas que ce soit un danger.
30:01Je pense que c'est aider nos vies et les rendre meilleures.
30:03Je t'ai dit tout à l'heure,
30:04j'ai su ce que je devais manger avant de venir pour supporter de ça.
30:07Et t'as vu aujourd'hui, grâce à Chedjipiti,
30:09ça t'apporte des éléments de réponse.
30:10Donc je crois à ça.
30:11Power to the people.
30:12John Lennon.
30:13Je pense que n'importe quel être humain a la capacité de créer plus
30:16ou d'apporter plus de choses que l'ensemble des hommes politiques réunis.
30:19C'est pas pour faire de la démagogie anti-hommes politiques,
30:21mais le sujet, c'est de dire si tu reprends les grandes choses
30:24qui ont changé nos vies, positivement ou négativement,
30:26ça a été créé par des entrepreneurs, par des personnes qui ont une idée.
30:29Dans les télécoms, on fait baisser les prix
30:30parce qu'on fait rentrer un nouvel acteur
30:31et que cet acteur pète les prix et tout le monde bénéficie.
30:34Mais donc, quand tu dis que des pignolos comme nous,
30:36en s'amusant dans un bureau,
30:38on a rendu des dizaines de milliards d'euros de pouvoir d'achat
30:40aux Français au cours des dix dernières années,
30:41t'as pas un homme politique qui peut te dire ça.
30:43Ça n'existe pas.
30:44Et donc, tu vois, je crois que toute personne,
30:46quel que soit son niveau, quoi qu'il fasse,
30:48localement, il est capable de faire quelque chose
30:50qui est capable de changer la vie de son voisin, de sa communauté.
30:53Et c'est ça que je trouve super important.
30:55Donc j'ai envie, systématiquement,
30:58que des gens se lancent, fassent des choses, créent des choses.
31:01C'est régler le problème dans son immeuble,
31:03c'est créer un jardin derrière chez soi, c'est faire quelque chose.
31:05Et c'est comme ça qu'on fait évoluer la société.
31:07Les politiques, ils mettent des règles, OK, super, on a les règles,
31:09mais c'est pas eux qui vont apporter des choses aux gens.
31:11Voilà, donc je crois à ça, j'ai toujours cru à ça.
31:14Et le truc, c'est comment on est capable de les aider.
31:16Donc qu'est-ce qu'on est capable de faire
31:18ou de mettre en œuvre pour les aider à faire ça ?
31:23Captain Lethal, un million cinq cent mille sur la chaîne de Scoville.
31:27On était à combien avant, là ?
31:28Un million.
31:28Je te conseille de peut-être croquer un petit peu, d'abord.
31:31Ah, pardon, j'ai oublié de te dire.
31:33On a une...
31:35Allez, on va ?
31:35C'est parti.
31:36On a une tradition, c'est de mettre soi-même une goutte de la sauce
31:39directement sur le nugget.
31:42The last dab.
31:43Et mets-le.
31:44Ouais, c'est bien.
31:44C'est pas une bonne idée.
31:48C'est vignelle.
31:49Même le petit bout est dur.
31:51Ça réveille les papillons.
31:52Même le petit bout, c'est un problème, non ?
31:53Ah, t'es déjà au miel, là, ça va.
31:54Oui, oui.
31:56Mais pourquoi ?
31:58Elle est fumée.
31:59Mais après, tu rentres chez toi, t'es en forme, tout ça, tu passes une bonne nuit.
32:02La bonne nuit, ouais.
32:03Le matin, moins.
32:04Ah, c'est le lendemain, ok, d'accord.
32:05Non, c'est pas vrai, tout va bien.
32:06En fait, je suis habitué, je suis un oriental.
32:07Pas de...
32:09Cor !
32:11Non, mais c'est vrai.
32:11Mais vous avez jamais eu de mort.
32:12C'est quand même particulier.
32:13Pourquoi tu veux que les gens meurent, Xavier ?
32:15Bah, parce qu'ils ont la bouche en feu, tu vois.
32:16Mais ça n'arrive pas.
32:17Ah bon ?
32:18Il est mort, la bouche en feu.
32:22Le chantilly, à chaque pote, c'est comme c'est une bizarrotte.
32:25T'as l'impression que tu peux t'étouffer avec les chantillys, tu vois.
32:27Ouais.
32:27D'ailleurs, tu te fais emmettre trop et...
32:29Non, non, tout va bien, c'est bien.
32:30Elle est bonne, la chantilly, non ?
32:34Elle est fraîche et pas trop sucrée.
32:36Ah, fuck !
32:36Je vois pas trop la différence.
32:39Ça va ?
32:39J'ai une petite montée.
32:40Ah ouais, t'en as mangé plus que moi.
32:44Mais en tout cas, Xavier Niel, il va jusqu'au bout, là.
32:45Il mange...
32:47Pardon, tu voulais dire ?
32:48Enfoiré !
32:51Oh, putain, je me mets même pas bien.
32:55Xavier, après tout ce que t'as accompli,
32:57est-ce que tu penses qu'il y a encore des rêves
32:58que tu pourras jamais atteindre ?
33:01Après ça, wesh !
33:02T'as quasiment fini Hot One.
33:04Ouais, j'ai pas fini du tout !
33:05T'es partout !
33:06T'es là, en feu !
33:10C'est un chalumeau, cette sauce.
33:11On a envie de bouger, non ?
33:12Vas-y.
33:12Ah ouais, je suis d'accord.
33:15Pourquoi on a envie de bouger ?
33:16Je sais pas, mais c'est parce que...
33:17Moi, c'est le premier truc que j'ai eu,
33:18j'ai eu une envie de...
33:20Mais ça change rien, en fait.
33:21Ah non, ça change rien.
33:22Xavier, dis-moi, dis-moi.
33:23Je t'en prie, je t'en prie.
33:24Dis-moi, alors, est-ce qu'il y a des rêves
33:25que tu dises que je pourrais jamais atteindre ?
33:26Non, j'ai pas l'impression.
33:27Jamais ?
33:27Non, faut pas que je me touche.
33:28Avance-toi un petit peu près de la lumière.
33:29Pardon, excuse-moi.
33:30Non, non, juste près de la lumière, comme ça.
33:31Non, j'ai pas l'impression.
33:32Je devrais, non ?
33:33Non, non, non, non, non.
33:34Je te pose cette question parce que je me dis
33:35que quand on a la capacité de tout faire,
33:36est-ce qu'on se résigne des fois à dire ça, non ?
33:40Parce que moi, par exemple,
33:41je ne serai jamais champion olympique.
33:42Mais tu rêves d'être champion ?
33:43Pas du tout.
33:44Donc c'est un rêve.
33:45Tu t'en fous un peu, non ?
33:46Pourquoi t'es en forme
33:47et que t'étais pas en forme il y a deux minutes ?
33:50Je respire avec la bouche,
33:51je respire pas avec le nez.
33:52Mon nez est bouché.
33:54T'as envie de trouver un truc
33:55pour solder le truc
33:56et t'y arrives pas.
33:57Non, t'y arrives pas.
33:58T'es d'accord.
33:59J'ai pigé le truc qui est énorme.
34:00Tu fais parler
34:01et quand tu parles,
34:02c'est pire que quand tu parles pas, non ?
34:03Ouais.
34:04Ah ouais, d'accord.
34:05C'est horrible.
34:06Donc les rêves matérialistes,
34:07j'ai pas les trucs.
34:08T'es pas matérialiste ?
34:09Si, je suis matérialiste
34:10mais j'ai cette chance
34:12Donc après, c'est professionnellement,
34:13est-ce qu'il y a des choses
34:14que j'ai envie de faire
34:15et que j'ai pas réussi à faire ?
34:16Je donne le temps au temps
34:17et dans le temps,
34:18j'arrive à faire ce que je veux.
34:19J'arrive pas à tout faire tout de suite.
34:20J'aimerais dans les télécoms
34:21qu'on soit plus gros,
34:22dans plus de pays, etc.
34:23On est dans un petit peu
34:24moins de 30 pays
34:25mais parce que ça m'amuse,
34:26parce que je joue
34:27et que je trouve ça drôle.
34:28Y a même pas un but final,
34:29capitalistique fort,
34:30c'est juste d'avancer
34:31et d'être capable de créer des trucs.
34:32Ça, j'ai envie.
34:33T'es sans limite, quoi.
34:34Si, y a une limite,
34:42Tu sais quoi ?
34:43Je crois que j'aimerais bien.
34:44Je suis pas sûr de réussir à faire ça
34:45mais c'est psychologique, là.
34:46J'ai vendu ma première boîte
34:47en 81.
34:48J'avais 24 ans
34:49et je me suis dit
34:50je vais partir à la retraite.
34:51Et en fait,
34:52en deux semaines,
34:53j'avais recréé
34:54un truc de minitel, etc.
34:55Donc souvent,
34:56je me dis tiens,
34:57ça sert à quoi tout ça ?
34:58Qu'est-ce que tu te fais chier
34:59à te lever le matin
35:00pour faire des trucs comme ça ?
35:01Franchement...
35:02Moi, je te vois bien
35:03en slip chez Watt, tranquille.
35:04Qu'est-ce que tu fais aujourd'hui ?
35:05Pas là, je me suis fait un petit...
35:06Je fais ce que je veux, tu vois, de ma vie.
35:07Donc j'ai déjà ça,
35:08cet avantage-là.
35:09Tu vois, si j'ai pas envie
35:10de faire un truc,
35:11je le fais pas.
35:12Xavier,
35:13tu viens de terminer Hot Ones.
35:14Merci.
35:15Merci à vous.
35:18Xavier Croquignel
35:20est désormais
35:21pensionnaire de Hot Ones.
35:22Il a réussi,
35:23il a fait les 10 sauces.
35:24Xavier, je rappelle ton actualité,
35:25tu as sorti un livre
35:26qui s'appelle
35:27Une sacrée envie
35:28de foutre le bordel.
35:29Xavier, est-ce que tu veux
35:30rajouter quelque chose ?
35:31Je peux plus parler.
35:32Xavier Niel était
35:33sur Canal+,
35:34dans Hot Ones.
35:35Et n'oubliez pas,
35:36c'est pas parce qu'on est milliardaires
35:37que demain matin,
35:38on aura pas la chiasse.
35:39Bisous !
35:42La première fois que tu l'as fait,
35:43ça a été plus dur
35:44ou après t'as toujours été stable ?
35:45Non, j'ai toujours été assez stable.
35:46Mais je me suis beaucoup entraîné
35:47parce qu'on l'a commencé à le faire.
35:48Mec, les 10 sauces,
35:49je les ai à la maison.
35:50Tous les jours,
35:51je faisais des paliers,
35:52des paliers,
35:53des paliers, des paliers.
35:54T'as réussi Hot Ones.