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Dans la douleur mais avec une classe folle, Juliette Armanet relève le défi Hot Ones à la table de Kyan Khojandi... Et avec une magnifique interprétation de Larusso en prime ❤️

Basé sur le programme “Hot Ones” créé par Complex Networks et First We Feast.
Complex EP : Sarah Honda, Chris Schonberger, Nick Wang

Produit par :
Cameron’s / Storynation
CANAL+ / Studio Bagel

Category

😹
Amusant
Transcription
00:00 *Rires*
00:02 Soit je vais vomir, soit je vais cracher.
00:05 C'est affreux !
00:08 Il va vomir ? Tu vomis ?
00:11 Je vomirai, je vomirai !
00:12 Je crois que je vais vomir.
00:15 *Rires*
00:16 Est-ce qu'on peut amortir un petit saut ?
00:18 Au cas où.
00:19 *Musique épique*
00:21 *Rires*
00:23 C'est insupportable !
00:24 C'est un carnage !
00:27 *Rires*
00:28 *Rires*
00:31 Wouhou !
00:32 C'est monstre !
00:34 *Rires*
00:38 *Musique*
00:45 Bonjour à tous, j'espère que vous allez bien.
00:47 Je suis Kian Kogandi, bienvenue dans Hot Ones, l'émission où je pose des questions avec des sauces piquantes à l'intérieur.
00:52 Mon invitée aujourd'hui est en tournée dans tous les festivals de France, n'hésitez pas à aller la voir.
00:57 Elle a sorti un album qui s'appelle "Brûlez le feu" et c'est vrai que d'habitude moi j'aime bien faire un petit genou avec Hot Ones, le piment, brûlez le feu et là, j'ai pas trouvé.
01:04 Juliette Armanet, comment ça va ?
01:05 Ça va et toi ?
01:06 Super bien.
01:07 Ah ça va. Pour le moment ça va, voilà, c'est ça.
01:09 Est-ce que tu connais le concept de l'émission ?
01:11 Bien sûr !
01:12 On a 10 sauces, je vais te poser 10 questions et plus on va avancer dans les questions, plus les sauces vont être pimentées.
01:18 Ah, ça a raché la gueule, tu vois.
01:20 Est-ce que tu connais l'échelle de Scoville ?
01:21 Non.
01:22 C'est l'échelle qui nous permet de mesurer un pè... un pè...
01:25 C'est ça qui est hyper important.
01:28 Grâce à l'échelle de Scoville, on peut mesurer un peu le degré de piment qu'il y a dans les sauces.
01:32 Donc pour te dire, on part de 1700 sur l'échelle de Scoville avec la première sauce qui s'appelle la Gentil Mirti.
01:38 Gentil.
01:39 Et on va aller non pas jusqu'à 1 million comme on faisait sur la saison 1, mais jusqu'à 1 500 000 Scoville avec la Capten Détal.
01:46 J'aurais dû venir sur la saison 1 en fait, c'est ça que tu es en train de me dire.
01:52 Non, mais tu vas voir en fait, le piment, il a un côté un peu euphorisant, un peu défoncé.
01:56 Mais bon, je crois que tu as l'habitude parce que tu as sniffé de la colle cléopâtre quand tu étais gamine.
01:59 Oui, évidemment, comme tout le monde. Et du type X.
02:01 Et du type X.
02:02 Tu verras après, on abordera des choses un peu plus profondes, comme le fait que tu avais un papier peint frites.
02:07 Bien sûr. Mais ça, alors ça, tu vois, tu m'étonnes de savoir ça.
02:11 Belle enquête.
02:12 Si jamais tu es en galère, tu as plein de choses qui sont là pour t'aider.
02:15 Vas-y, c'est ça qui m'intéresse.
02:16 De l'eau glacée, de la chantilly qui est juste là.
02:18 Ok, je vais te la faire tout de suite. Ça, c'est l'extincteur. Et le miel ?
02:21 Et le miel, ça marche super bien aussi. Ça crée un...
02:23 Ça apaise.
02:24 Est-ce que tu manges pimenté ?
02:25 Moi, j'aime la moutarde.
02:26 Je repose la question. Est-ce que tu manges pimenté ?
02:28 J'ai l'impression qu'on ne mange pas trop de piment. Dans les plats un peu franchouillard, la bavette, les machins, on ne mange pas trop de piment.
02:34 Tu es allée en Inde ?
02:35 Je suis allée en Inde récemment. J'ai goûté un petit peu des piments. J'ai survécu.
02:39 Ça devrait bien se passer, alors.
02:40 On va y aller par étapes, de toute manière.
02:41 On y va tranquille et on va aller jusqu'au bout de l'émission, j'en suis sûr.
02:44 Tu es bien le gourou du piment. C'est très bien.
02:47 Tu es accro ?
02:48 Complètement.
02:49 On y va ?
02:50 On y va.
02:51 La gentille myrtille, première sauce.
02:56 Est-elle si gentille ?
02:57 Elle est adorable.
02:58 C'est vrai ?
02:59 Oui. Tu en mets à côté, comme ça tu trembles dedans.
03:00 Belle couleur, un peu...
03:01 Ouais, couleur un peu sanguine.
03:03 Sanguine.
03:04 Allez, c'est la première.
03:05 Si là, je me sens déjà mal, est-ce que ça va être compliqué ?
03:08 Tu peux arrêter quand tu veux, tu seras la première à abandonner.
03:10 Je risque, c'est nerveux.
03:17 Au début, c'est normal.
03:18 Incroyable.
03:19 En bouche, j'aime bien.
03:22 On est en plein été, tu fais la tournée des festivals actuellement.
03:24 Qu'est-ce que ça t'évoque l'été en général ?
03:26 J'ai des super souvenirs avec mes cousines du bal des pompiers.
03:30 La carte postale de l'été, le 14 juillet, où tu mets la petite jupe à froufrou.
03:35 C'est les bons souvenirs de...
03:37 Goldbois, certes, mais fraîcheur.
03:40 Bronzage...
03:41 Bal des pompiers, pour moi, c'est un peu la dragouille.
03:43 Totalement la drague.
03:44 On est d'accord, bal des pompiers, on vient y chercher un peu de chaleur.
03:47 Un peu de piment.
03:48 Un peu de piment.
03:49 L'été, c'est fait pour l'amour.
03:51 C'est vrai.
03:52 C'est vraiment la saison qui est faite pour le corps.
03:54 C'est une saison intéressante.
03:56 Et maintenant, t'as plus du tout le temps, c'est la course.
03:58 C'est le temps pour l'amour aussi.
03:59 J'aime bien l'ambiance des festivals, parce qu'il y a des line-up incroyables,
04:02 genre Florent Pagny, Juliette Hermannet, Damso.
04:05 Donc qui vient à cette soirée, par exemple ?
04:07 Ça m'intéresse.
04:08 Qui sera le public ?
04:10 On a 35 dates cet été.
04:11 Énorme.
04:12 C'est éprouvant, parce que tu roules tout le temps,
04:14 il y a cette espèce de musique permanente,
04:17 des 9h du mat', ça ne s'arrête jamais.
04:19 Mais j'aime bien ne pas avoir la responsabilité de la scène,
04:22 de partager avec d'autres, de se refiler à la patate chaude.
04:25 C'est moins la pression.
04:27 On a fait quelques dates, il y avait nous, puis PNL.
04:30 Et clairement, il y avait des fans de PNL qui étaient là depuis 9h du mat',
04:33 qui étaient vraiment chauds pour PNL,
04:35 et du coup, qui découvraient un peu comme ça.
04:37 Et c'était super agréable d'aller les chercher,
04:40 de justement jouer devant un public qu'ils ne connaissent pas du tout.
04:43 Et moi, c'est le genre de défi de dire "Ah là là, toi au premier rang, tu vas voir,
04:47 là, on va réussir à faire un truc".
04:49 J'aime bien.
04:50 Juliette, t'en passes à la deuxième ?
04:51 Bien sûr.
04:52 Allez, c'est parti.
04:53 La quatrement douce.
04:54 Je me la pète un peu, là, mais je crois que ça ne va pas durer très longtemps.
04:58 Il faut que tu prennes la confiance.
04:59 C'est ça, t'es vraiment le gourou du piment, quoi.
05:01 Tu t'es monté ta secte du piment.
05:03 Tu sais qu'on se reconnaît dans la rue, maintenant.
05:05 Vous avez un petit signe distinctif ?
05:06 Tu prends toujours autant de plaisir, en tout cas, on le sent.
05:10 Moi, les sauces, elles n'ont pas fort, elles ont un goût.
05:12 C'est vrai, ce que tu dis.
05:14 Dans ta précédente tournée, tu chantais une chanson qui s'appelait "Alexandre".
05:16 Tout à fait.
05:17 Il se passait un truc, d'ailleurs, pendant que tu chantais cette chanson ?
05:19 Au début, j'étais seule, sur scène, et personne ne me connaissait.
05:23 Et en fait, moi, j'ai beaucoup de crack.
05:26 Une demi-heure avant, une heure avant, une journée avant ?
05:27 Tout le temps.
05:28 Ah, t'as tout le temps le crack.
05:29 Du coup, l'entrée sur scène, c'est vraiment une délivrance.
05:31 Et je me suis toujours dit que la meilleure manière de gâcer ce crack,
05:33 c'est de faire que le public, les gens en face de moi, soient un peu mes amis, de créer un lien.
05:37 Et donc, j'avais cette chanson qui s'appelait "Alexandre",
05:39 et je demandais partout où j'allais, "Est-ce qu'il y a un Alexandre dans la salle ?" etc.
05:43 Et c'est devenu un peu un petit gimmick.
05:45 Et je faisais monter un Alexandre, je faisais asseoir juste à côté de moi, comme ça,
05:49 donc on sentait les corps, les transpires, les trucs.
05:52 C'était la quelle chanson ? C'était la 8e, 9e, donc les gens avaient déjà bien dansé ?
05:55 Voilà, c'est ça, il y avait un fumet.
05:57 Et j'étais assise comme ça, je chantais la chanson, et ça créait un joli moment.
06:02 Et il y a eu une fois, c'était un truc dont je me souviendrai toute ma vie,
06:06 parce que ça m'a hyper émue.
06:08 Donc, je fais mon truc rituel, "Y a-t-il un Alexandre ce soir dans la salle ?"
06:11 Et il y a un mec qui fait "moi", et je fais "Pas mal, OK, je fais monter".
06:15 Il prend le micro et il dit "Voilà, j'ai demandé au maire de ma ville,
06:20 parce que je ne m'appelle pas Alexandre pour du vrai,
06:22 de faire changer mon nom pour un soir".
06:24 Et donc le maire lui avait fait un papier avec écrit "J'autorise Pascal
06:28 à devenir pour un soir Alexandre".
06:30 Et j'avoue que ça m'a super émue, j'ai trouvé ça super joli.
06:35 Voilà.
06:37 - Coco Dingo, 14 500 sur l'échelle de Scoville.
06:43 - OK. Ah, on voit des bouts d'épiment là, dans la sauce.
06:46 - Ça, là, elle est incroyable. - OK.
06:48 - Ah ouais, putain. - Elle est bonne, hein ?
06:50 T'adores les phrases poétiques.
06:58 Alors, t'as écrit une chanson qui s'appelle "L'amour au solitaire".
07:00 - Oui. - Et je l'ai fait écouter à plein de potes.
07:02 Ils n'ont pas compris que c'était une chanson sur la masturbation,
07:04 alors que c'est leur passion numéro un.
07:06 - Ben alors ? - Je voulais te proposer un petit quiz
07:08 de phrases poétiques. - OK.
07:10 - Et tu vas devoir traduire dans le langage moderne ce que ça veut dire, en fait.
07:13 - Très bien. - J'écoute "La chanson de Pascal".
07:15 - Et tu vas devoir traduire dans le langage moderne ce que ça veut dire, en fait.
07:17 - Très bien. - J'ai cueilli dans les ruches
07:19 un nectar qui déboise mon triangle sacré.
07:21 - T'es sérieuse ?
07:23 - J'ai cueilli dans les ruches... - Un nectar ?
07:26 - Mmh-mmh. - Qui se trimballe dans mon...
07:28 - Qui déboise. - Qui déboise.
07:30 - Mon triangle sacré. - Une mouillette ?
07:32 - Tu veux dire de l'œuf ?
07:34 - Non, enfin, une excitation, quoi. - Ah, non, non.
07:36 - Non ? - Non, non, c'est beaucoup plus cartésien.
07:38 - Une excitation ? - Voilà !
07:40 - Voilà, bien sûr. - Yes.
07:42 - Notre trône succombe aux marées trop hautes.
07:44 - Les toilettes sont bouchées. - En classique.
07:46 - Les toilettes sont chez vous. - Bien sûr.
07:48 - Dans cet oiseau de fer hurle la chair de ma chair,
07:50 je rougis sous le poids des regards.
07:52 - Magnifique. J'ai pas compris par rapport à ça.
07:54 - Dans cet oiseau de fer...
07:56 - L'avion ? - L'avion.
07:58 - Hurle la chair de ma chair. - Les toilettes d'avion ?
08:00 - Alors... - Ça, c'est un truc qui m'a toujours intriguée.
08:02 - Vas-y, dis-moi. - Mais où vont les...
08:04 - Encore dans le train, tu te dis "bon, sur les rails,
08:06 OK, mais dans l'air ?" - Parce que ça fait un bruit
08:08 spécial.
08:10 - Ouais, on va tellement vite, à mon avis, c'est vaporisé.
08:12 - Ça se décompose dans l'air. - Je sais pas.
08:14 - Alors, attends, la chair de ta chair... - Hurle la chair de ma chair.
08:16 - Un enfant qui a mal aux oreilles dans l'avion. - C'est à peu près ça,
08:18 c'est mon bébé qui chiale dans l'avion et ça la fout mal.
08:20 - Ça, c'est vrai, et ça m'est arrivé encore récemment.
08:22 - Ah oui, c'est vrai ? - C'est mal. - Aurais-tu du vent frais
08:24 à poser sur ma langue et vaincre
08:26 les effluves de mes entrailles ?
08:28 - Mauvaise haleine ? - Yes !
08:30 - Aurais-tu du vent frais, du coup ? - Un chewing-gum ?
08:32 - Yes ! - Voilà. - Aurais-tu un chewing-gum, car
08:34 je pue de la gueule. - Dur, ça.
08:36 - À mon peigne devenu inutile,
08:38 lisse est le galet de mes pensées.
08:40 - Ta chevelure ? - Exactement.
08:42 Je suis chauve.
08:44 - Lisse est le galet
08:46 de mes pensées. J'aime beaucoup ça.
08:48 - Elle obstruait les odeurs, je m'en suis libérée,
08:50 je le confesse, je l'ai goûtée.
08:52 - La morve ? - La morve !
08:54 Elle obstruait les odeurs,
08:56 je m'en suis libérée, je le confesse, je l'ai goûtée.
08:58 - Ah oui, quand même.
09:00 - Parce que les crottes de nez, why not ? Il y a un côté croquant.
09:02 La morve liquide, c'est...
09:04 - Et un côté la rochelle,
09:06 les huîtres... Je déconne, j'ai jamais
09:08 bouffé ma morve. - D'accord. - Jadis,
09:10 mon regard se perdait sur les beaux étalons
09:12 de papier glacé. - Des magazines, pardon ?
09:14 - Non. - Etalons ? - Ah, Cheval Mag !
09:16 - Je lisais Cheval Magazine, et d'ailleurs, en temps d'offre 1.
09:18 - Mais non. - Parce que tu lisais
09:20 Cheval Magazine. - Mais oui, et celui-là, je l'avais,
09:22 je crois. Merci
09:24 beaucoup. Eh ben, ça me dit quelque chose,
09:26 en vrai. - Se faire badlène de proustée.
09:28 - Non, ça me fait un vrai truc, je te jure, mais je crois que je l'avais, celui-là.
09:30 Quelle selle choisir !
09:32 - C'est vrai, tout le monde se pose la question. - Les selles folies. - Quelle selle choisir !
09:34 - Mais j'aimerais bien
09:36 tester cette coupe. - Moi aussi,
09:38 je t'avoue. - Peut-être avec la barbe.
09:40 - Une petite natte blonde sur la barbe.
09:42 - Une barbe du côté. Trop bien.
09:44 Ça, c'est un vrai cadeau, ça.
09:46 - Alors, la prochaine,
09:48 c'est plus une sauce à base de wasabi. D'ailleurs, il y a un titre
09:50 en japonais. C'est écrit
09:52 "À la folie". C'est quand même fou. - Non !
09:54 - Trop bien. - Wow ! Sympa, je pourrais partir
09:56 avec. - Avec grand plaisir.
09:58 - Je vais te dire ça avant d'avoir goûté. - Et d'ailleurs,
10:00 t'as fait un "À la folie" version japonaise ? - Totalement.
10:02 C'était pour un film. J'étais enceinte
10:04 jusqu'au dent et je suis allée enregistrer
10:06 dans un studio où il y avait un coach japonais.
10:08 J'aime bien celle-là. - Tranque, alors. - J'y vais.
10:14 - Tranque à donf. - Je suis sur le coup, là.
10:16 - C'est ton "saule au twans" de ta vie, donc tu peux y aller.
10:20 - J'aime beaucoup celle-là. - C'est bon, hein ?
10:22 - J'adore le geste.
10:24 Comment on fait pour tuer un film de phonétique ?
10:28 - On va l'écouter. - Ah, voilà.
10:32 *musique*
10:34 - Il roule
10:52 vachement bien, le japonais. - Ouais, il est bien.
10:54 - Clairement, je sais pas du tout si ce que je dis
10:56 a du sens. Mais j'adore. Je suis allée une fois au Japon,
10:58 j'ai trouvé ça incroyable. - À ce moment-là,
11:00 tu avais joué sur scène enceinte
11:02 de huit mois et demi, et t'as dit
11:04 "Tout a grossi, mon ventre, les salles,
11:06 la tournée." - Ouais, c'est vrai. Mais c'était pas
11:08 que facile. Déjà pour le rythme
11:10 de taf, d'être tout le temps comme ça en mouvement
11:12 et de tout le temps devoir bouger et tout.
11:14 Et c'était un truc très bizarre d'avoir à la fois
11:16 comme ça quelque chose qui s'ouvrait
11:18 vraiment énormément dans ma vie.
11:20 Cette carrière, j'en avais rêvé.
11:22 Et en même temps, il y avait quelque chose de mon intimité,
11:24 de ma vie familiale qui grandissait aussi, mais qui était
11:26 tellement une autre énergie.
11:28 Une énergie de l'intime. Et c'est pas du tout
11:30 la même chose. Donc, il y a eu
11:32 énormément un peu de vertige où je savais plus
11:34 très bien quelle femme j'avais envie d'être.
11:36 Et en même temps, je me faisais agrandir les pantalons
11:38 au fur et à mesure. Je parlais
11:40 à mon ventre, je disais "Vas-y, mec, on s'accroche, on y va,
11:42 on monte sur scène." - Ça a été chou.
11:44 - Il y avait un truc qui était assez... C'est beau aussi de se dire
11:46 "Je suis une femme et en fait, je vais tout vivre
11:48 en même temps, parce que c'est mon choix de vie
11:50 et que je peux réussir à faire le 360,
11:52 d'être à la fois à la tête d'une équipe,
11:54 de chanter mes chansons,
11:56 de faire des tours de France et d'attendre
11:58 un bébé, quoi."
12:00 - Été 82. - Été 82.
12:04 - Tu vois, c'est ça. Tu me parlais d'été. - Bah, complètement, là.
12:06 - Elle est sexy. - Elle est incroyable.
12:08 - Elle a un petit paquet de gis. - Tu peux la doser. - Je la dose.
12:10 - Un peu plus, un peu plus, un peu plus, un peu plus.
12:12 Voilà. - T'as peur que je souffre
12:14 pas assez ? - J'ai pas peur de ça.
12:16 - Ah ouais.
12:22 - Mangue. - La première chose qu'on sent, la mangue.
12:24 - Acide de batterie. - Voilà.
12:26 - Un petit...
12:30 Ah...
12:32 Pardon. Je me crache dessus,
12:36 carrément.
12:38 C'est intense, celle-ci.
12:40 - J'ai une description. - Ouais ? - Et tu me dis
12:42 si tu t'identifies à elle.
12:44 - Je ris nerveusement. - Ardeur fragile,
12:46 elle évoque la passion, le feu et la résilience,
12:48 le souvenir et la nostalgie,
12:50 la mélancolie. - C'est qui, ça ?
12:52 - C'est le coquelicot. - C'est le coquelicot.
12:54 - C'est la définition symbolique du coquelicot, qui est ton mot préféré.
12:56 - C'est beau. - Que t'as placé dans une chanson.
12:58 - Tout à fait. J'en reprends.
13:00 J'aime bien. - Ah ! - Tu vois ?
13:02 Ouais.
13:04 J'aime bien.
13:06 C'est vrai qu'on peut devenir accro. - T'as vu comment c'est addictif ?
13:08 - Donc coquelicot, c'est un de tes mots préférés ?
13:10 - En fait, non, mais... - Donc non. - Non, mais quand je
13:12 compose mes chansons, je prends plein de notes
13:14 avec des mots que j'aime bien. Et parfois, quand tu sors un mot
13:16 de son contexte, du coup, tu l'entends autrement.
13:18 Et ce mot-là, coquelicot, je sais pas si je l'aime bien
13:20 ou si je l'aime pas, mais il a une sensation,
13:22 j'aime bien, quand on le dit. - Ouais, j'aime bien.
13:24 - Et donc voilà, je l'ai mis dans une chanson, mais je pense que c'est parce qu'il
13:26 m'avait juste tapé dans l'œil dans un texte, en me disant
13:28 "Tiens, c'est un mot qui m'intéresse."
13:30 - Est-ce qu'il y a un mot que t'aimerais placer dans une chanson
13:32 mais qui est trop galère à placer ? - Moutarde.
13:34 Pas facile. - Très peu facile.
13:36 - Moutarde. - De...
13:38 - Moutarde. - Moutarde.
13:40 - Un mot que tu détestes ? - Fenouille.
13:42 - Ça rime avec quoi, déjà ? - Nouille. - Ouais, nouille, c'est vrai.
13:44 - Oui. Ouille.
13:46 - Oui, ouais, l'ouille, c'est vrai. La rouille.
13:48 - La rouille. - Ouais. Bon, c'est touille, y a plus rien d'autre, sinon.
13:50 - C'est touille. - Oh.
13:52 - Excusez-moi. - Touille, non, touille, c'est bien, touille.
13:54 - Touille, touille. - Touille, touille. - Tu touilles ?
13:56 - Touille, ouais. - Ouais. - Je vois pas d'autres
13:58 trucs. - Non. Pouille ? - Ouais, pouille.
14:00 Ah, pouille, c'est les pouilles. - Les pouilles ?
14:02 - En Italie, ouais, les pouilles. - Oui.
14:04 - Ouais, c'est tout, quoi. Et non, il y avait les couilles.
14:06 - Voilà. - Bien sûr, vous l'aviez trouvée
14:08 chez vous, absolument. - Évidemment.
14:10 Évidemment. On l'attendait.
14:12 - S'il y avait un mot pour définir
14:14 l'état dans lequel tu te sens maintenant ?
14:16 - Peace. - En anglais.
14:18 - Peaceful, enfin...
14:20 - Peaceful. - Voilà. - Alors, je crois que t'es prête
14:22 pour la sauce numéro 6. - Paisible, quoi.
14:24 - Non, mais je te tease, je suis pas du tout paisible.
14:26 - Bah oui, ça brûle. - Et moi, je fais gaffe, maintenant,
14:28 à l'heure de brûler le feu. Enfin, j'ai l'impression que ça commence
14:30 un peu à me poursuivre, cette histoire du feu, là.
14:32 - Écoute, là, on est en plein dedans, là.
14:34 - On est dedans.
14:36 - Alors, à partir de maintenant, les sauces sont déjà
14:40 sûres pour toi, les nuggets,
14:42 pour moi, mes petits croque-végés. - Très bien.
14:44 - Et d'ailleurs, pour toi, c'est un nugget qui est
14:46 un peu spécial, tu vas voir. Alors, tu peux goûter
14:48 l'endroit qui n'est pas pimenté, si tu veux. - Ah oui.
14:50 - Comme ça, voilà, tu peux goûter.
14:52 - Fromage. - Quel type de fromage ?
14:54 - Camembert. - Camembert.
14:56 - Putain, bien sûr ! - Bah oui ! Alors, on y va ?
14:58 On va y aller à la rache ? - On va y aller à la rache.
15:00 - Allez. - OK.
15:02 OK.
15:04 - C'est fort. - Putain, la vache.
15:08 - On va y aller à la vache. - Oh, joli.
15:10 - Les gens ne le savent pas trop, mais tu as fait des documentaires.
15:14 - C'est ça.
15:16 - Ça me...
15:20 - Et donc, tu as fait un documentaire qui s'appelait, d'ailleurs,
15:22 "La guerre du Camembert".
15:24 C'est pour ça qu'on t'a fait un petit spécial là-dessus.
15:26 - Hum, hum. - On ne s'imagine pas
15:28 un duet armanais qui chante à la folie,
15:30 qui fait des documentaires sur le klakos. - Toi aussi, tu dis "klakos".
15:32 - Ah oui. - J'adore. - Attends, on va te donner une serviette.
15:34 - Ah ouais ? - C'est de la déco. - Ah merde, OK.
15:36 - Non, t'inquiète.
15:38 C'est faux. C'est totalement faux. - C'est faux ?
15:40 Merci.
15:42 Ouais. - Donc, tu as fait des documentaires.
15:44 - J'ai fait, pardon. Excuse-moi, ça va ?
15:48 - Oui, je sais, mais je sais. - Mon corps s'exprime.
15:50 - Je me fais garder mon cap, mon pied, mon pied,
15:52 mon nord, mon sud.
15:54 - À tout moment, tu peux prendre de la chantilly. - J'ai fait, si j'ouvre cette porte
15:56 tout de suite,
15:58 j'ai peur de l'ouvrir
16:00 trop tôt. - Tout à ton honneur.
16:02 - Parce que là, on a l'impression d'être un peu un four à pain.
16:04 - Je commence à transpirer du nez.
16:06 - Moi aussi, c'est normal. Je n'osais pas. - Ah oui, tu transpires du nez.
16:08 - Je vais faire celle-là.
16:10 - Elle arrache. - Elle arrache.
16:12 Oui, alors vas-y. - Donc, t'étais documentariste ?
16:14 - En fait, j'étais comédienne dans la vie.
16:16 - Ah oui ? - J'ai un projet de théâtre qui s'est annulé en été.
16:18 Et j'ai trouvé un stage
16:20 dans une société de prod qui faisait
16:22 des documentaires. Et c'était plein mois d'août,
16:24 il n'y avait pas grand monde dans cette boîte. Et il y a une meuf qui est rentrée
16:26 qui a dit "Est-ce que quelqu'un a son permis
16:28 de conduire ? Je fais un docus sur le camembert".
16:30 Et donc, on est parties toutes les deux faire un 52 minutes
16:32 sur le clacos, le camembert, la guerre du camembert.
16:34 - Et t'as pas eu faillite mourir à cause d'une chips ?
16:36 - J'ai failli mourir à cause d'une chips.
16:38 - Alors, explique-moi cette histoire. - C'est pas que je conduis mal.
16:40 Mais j'avais eu mon permis très récemment.
16:42 Et j'en avais fait tomber
16:44 un paquet de chips, j'ai voulu le ramasser.
16:46 Tu vois ce qu'il se passe, le volant, le fossé.
16:48 - Un fossé ? - Bah un petit coup de fossé.
16:50 Mais on a eu peur, ouais. Pour de vrai.
16:52 On a failli perdre beaucoup de points à vie sur la route
16:54 du camembert. Mais j'aime toujours ça.
16:56 Je suis pas un cunière.
16:58 - La fièvre.
17:02 118 000 sur l'échelle de Scoville.
17:04 - On se lance ensemble ? - Quand tu veux.
17:06 - J'ai l'impression qu'on passe un cap. - On le passe ensemble en tout cas.
17:08 - On le passe ensemble.
17:10 - Bah on le fait ensemble quoi.
17:12 - On va se le traitre.
17:16 - J'aime bien
17:20 l'idée de jouer avec... - Ça va pas tout de suite.
17:22 - Ça va, elle attaque tout de suite.
17:24 - Wow.
17:28 - J'aime bien l'idée de jouer
17:30 avec les images parce que ça permet de prendre de la distance
17:32 avec soi-même. Quand on est un peu complexé,
17:34 mieux vaut jouer avec les codes, ça permet
17:36 de mieux s'accepter. - Je vais reprendre le deuxième goût,
17:38 je sais pas pourquoi.
17:40 - Parce que tu aimes ça. - C'est vrai.
17:42 Mais je crois que j'ai un tempérament
17:44 piment. - Bienvenue.
17:46 - Donc...
17:50 Ça te prend
17:52 tout le...
17:54 Non ? Ça te prend pas tout le visage ?
17:58 - Moi, c'est la fièvre, je commence à transpirer.
18:00 Je sens que mon crâne brille.
18:02 - Wow.
18:04 - Je vois pas
18:06 quelqu'un de complexé en toi. - C'est vrai.
18:08 - Dans ce que tu donnes comme image. - Pourtant, c'est terrible.
18:10 - Ah ouais ? - Je pense que j'ai la langue
18:12 qui commence un peu...
18:14 Je sais plus réussir à bouger
18:16 articulée, naturellement.
18:18 - Comme Fanny Ardant. - Un peu comme ça.
18:20 - Ou comme Titeuf. - Titeuf, ouais.
18:22 - Oh, dénonce ! - Ouais, voilà.
18:24 Complexé, très très complexé.
18:26 - Qu'on peut en parler ? - Oui, bien sûr
18:28 qu'on peut en parler.
18:30 - Mais quand ? Mais quand est-ce qu'on va en parler ?
18:32 C'est la vraie question.
18:34 - Pendant très longtemps, j'avais pas du tout envie
18:36 d'avoir de...
18:38 - De ? - De costumes
18:40 sur scène. J'avais envie d'être en noir,
18:42 j'avais envie d'être presque un peu invisible
18:44 pour juste laisser
18:46 résonner la musique.
18:48 Tu sais, j'ai pas réussi à dire "musique".
18:50 - C'est vraiment le serviteur de la musique.
18:52 - Le serveur.
18:54 - Avec un petit peu de pavillon.
18:56 - Voilà. Non, mais en vrai,
18:58 j'ai très peu de seins, je suis petite, j'ai des grandes épaules
19:00 et j'ai jamais particulièrement aimé mon corps.
19:02 Le seul truc que j'aime bien,
19:04 c'est que c'est un corps qui est un peu masculin.
19:06 Ça m'a sans doute libérée
19:08 de plein de dictates
19:10 que la société impose aux femmes.
19:12 Donc vraiment, la scène m'a libérée de plein de trucs.
19:14 Parce que je suis juste dans un truc d'énergie,
19:16 de sensations,
19:18 et j'ai aucun rapport à l'image.
19:20 Après, c'est un métier d'image, évidemment,
19:22 mais j'ai 39 ans, tu vois, ça m'a mis quand même beaucoup de temps
19:24 de s'accepter, tout simplement,
19:26 mais de se dire "demain, je vais pas être blonde
19:28 et faire 1m95,
19:30 j'aurai toujours cette gueule-là
19:32 et ça sera de pire en pire". - T'es dure avec toi, là.
19:34 - Non ! Je trouve ça difficile.
19:36 J'ai une sensation difficile dans la bouche, là.
19:38 - Comme vieillir ?
19:40 - Non, mais là, j'ai l'impression que c'est un petit bout
19:42 de piment qui est resté coincé. - Est-ce que tu veux pas qu'on essaye
19:44 un peu la chantilly ? - Si, si. - On essaie la chantilly ?
19:46 - Toi d'abord. - Ah ouais ? - Directement.
19:48 - Ça soulage.
19:52 - Sur les lèvres ? - Bah, essaye, ouais.
19:56 - Allez s'y attendre ! - En plus, c'est un peu porno comme truc.
19:58 - Ouais. Voilà, j'arrête tout de suite.
20:00 - C'est bon, ça, faut le mettre à l'envers. - Non, faut le mettre dans le toit.
20:02 - Ça fait du bien. - Ça fait du bien. - Ouais.
20:04 - Je me sens bien. - Quand je t'ai vue sur scène, t'étais sublime,
20:06 en fait. - Je pense particulièrement
20:08 à ce disque-là, cet album-là, comme il est...
20:10 T'as le geste, hein. Il y a pas à dire.
20:14 - Je l'ai bossé. Doucement.
20:16 - Particulièrement cet album,
20:20 il m'a...
20:22 aidé vraiment à me libérer
20:24 parce que c'est un album assez épique,
20:26 assez orchestral, très physique,
20:28 et pour le porter sur scène,
20:30 il fallait qu'il y ait quelque chose du corps
20:32 qui se lâche. Ça m'a fait du bien dans ma vie
20:34 perso, voilà. Ça, c'est sûr. - C'est vrai ?
20:36 - C'est sûr que oui. Ouais, ouais, ouais, carrément.
20:38 - T'as vu comment ça s'apaise ? - C'est hyper bien.
20:40 - Il fonce des tingles.
20:42 C'est hyper bien. - Bah, c'est agréable d'être un peu
20:44 comme ça. Non, j'ai eu peur.
20:46 - Bien sûr. - Parce que j'ai eu un bout de piment qui est resté
20:48 coincé dans mon arrière-gorge, mais grâce
20:50 à ton remède, je suis chaude comme un marron pour attaquer la bombe.
20:52 - Alors, on peut passer à la bombe ?
20:54 - Ah !
20:56 - OK. - On y va
21:00 quand tu veux. - Chin.
21:02 Putain, tu me fais peur. - Tu veux chiner ? - Ouais, je veux bien
21:04 chiner, puisque c'est peut-être la dernière fois qu'on se voit.
21:06 - Ah bah, le pas de tout de suite, tu le mâches bien.
21:18 - Ah, je le mâche bien. OK, c'est ça.
21:20 - OK, OK.
21:22 - Ouais.
21:26 - Tu veux reprendre ? - Ouais.
21:30 Un petit peu.
21:32 - OK. - Ouais.
21:34 Non. C'était une mauvaise idée.
21:40 C'est un mauvais choix, clairement. C'est typiquement moi, ça.
21:42 C'est typique.
21:46 - On voit.
21:48 - Ouais.
21:50 - Wow.
21:52 - Ouais.
21:56 - Est-ce qu'on n'a pas envie de s'oublier dans ces moments-là ? - S'oublier, ouais.
21:58 - Et je sais... - Ça remonte
22:00 personnellement à l'arrière-planée.
22:02 - Comme ça, comme un lapin de Pâques
22:04 qui sort de son terrier.
22:06 On a la vignette
22:12 de l'émission. - Wow.
22:14 - Wow.
22:16 - Il y a un truc qui se détraque
22:18 dans ton cerveau après, tu sais.
22:20 Tu craques.
22:22 - Ouais, ça fait mal.
22:24 - On n'a pas envie de s'oublier un peu.
22:26 - Ça va. - J'ai une chanson de toi que j'ai adorée quand
22:28 tu l'as jouée, une chanson que d'ailleurs on adore tous et toutes.
22:30 - Attends, excuse-moi, je me mets un petit coup.
22:32 - Vas-y. - Ça marche même sur la bombe ? - Ouais, ouais.
22:34 - Oh !
22:36 Je me sens trop mal.
22:38 Je vais vomir un peu, je crois.
22:42 - Ils sont bourrés, non ?
22:44 - Ouais, ils font se dé, quoi.
22:46 - Wow !
22:48 - Elle est bonne, hein, Romain ?
22:50 - Brrrrr.
22:52 - Vas-y.
22:54 - Je m'accorde.
22:56 C'est pour jouer avec toi en duo.
22:58 - Je suis en si bémol.
23:00 Je suis comme une trompette, je suis en si bémol.
23:02 C'est une blague de musicien. Si vous êtes musicien, vous avez adoré cette blague.
23:04 - Ah.
23:06 - Ah.
23:08 - Ah !
23:10 - Est-ce qu'on chanterait pas un petit...
23:12 - Ah.
23:14 - J'ai du mal à suivre aussi.
23:16 Je sais que t'as une chanson que j'ai adorée quand tu l'as jouée.
23:18 Tu m'oublieras de Larousseau.
23:20 (Rires)
23:22 - Ah, c'est horrible !
23:24 Ça me brûle la gueule.
23:26 (Rires)
23:28 - C'est affreux !
23:30 (Rires)
23:32 C'est monstre.
23:34 (Rires)
23:36 (Rires)
23:38 (Rires)
23:40 (Rires)
23:42 - Oh, merde !
23:44 - Là, je crois qu'il y a une émotion.
23:46 Tu m'oublieras de Larousseau dans cette émotion.
23:48 - J'y vais.
23:50 - Juliette Tarmanet.
23:52 - Ah, putain, quel enfer.
23:54 J'ai beaucoup de mal.
23:56 (Rires)
23:58 - Tu oublieras
24:00 les sourires, les regards.
24:02 - Attends, je viens avec Turd,
24:04 parce que c'est vraiment difficile.
24:06 - Ouais.
24:08 - Tu oublieras les sourires, les regards
24:10 qui parlent à l'éternité.
24:12 Tous ces mots que l'on jure
24:16 te n'a jamais oubliés.
24:18 Tu oublieras.
24:24 Tu oublieras ton attente
24:30 impatiente à côté du téléphone.
24:34 - C'est très, très difficile.
24:36 - Ce premier rendez-vous
24:40 qu'en fin de soir, je te donne.
24:42 - Je fais n'importe quoi.
24:44 - Cette nuit qui a changé toute ma vie.
24:46 Tu oublieras les sourires, les regards
24:50 qui parlent à l'éternité.
24:54 Tous ces mots que l'on jure
24:58 te n'a jamais oubliés.
25:00 - Je fais n'importe quoi.
25:02 - C'est magnifique.
25:04 - Tu m'oublieras.
25:06 Tu m'oublieras.
25:10 - Franchement, c'est sublime.
25:16 Il y avait une vraie fragilité.
25:18 - C'est horrible.
25:20 - Il y avait une vraie fragilité.
25:22 Lève la bonbonne.
25:24 - Je comprends pas ce truc.
25:28 - Comme ça, comme ça.
25:30 - C'est pas mal, Kyan.
25:32 - Soit je vais vomir,
25:48 soit je vais me cracher.
25:50 C'est horrible.
25:54 - Tu vas vomir ?
25:56 - Je vomirai, je vomirai.
25:58 Je crois que je vais vomir.
26:00 - Est-ce qu'on peut amporter
26:02 un petit saut, au cas où ?
26:04 Tu vas vraiment vomir ou pas ?
26:08 - Non.
26:10 - J'ai adoré ce petit concert.
26:12 Vraiment, c'était très agréable.
26:14 C'était très beau.
26:16 Bravo, Juliette.
26:18 La bombe, elle a réussi à la bombe.
26:20 - Wow.
26:22 - Elle est dure, hein ?
26:26 - La bombe, elle est dure.
26:28 - C'est une bombe.
26:30 - C'est une bombe.
26:32 - C'est une bombe.
26:34 - C'est une bombe.
26:36 - C'est une bombe.
26:38 - C'est une bombe.
26:40 - C'est une bombe.
26:42 - C'est une bombe.
26:44 - C'est une bombe.
26:46 - C'est une bombe.
26:48 - C'est une bombe.
26:50 - C'est une bombe.
26:52 - C'est une bombe.
26:54 - Je parle souvent de ce que ton père t'a apporté,
26:56 notamment dans le domaine de la musique.
26:58 Il t'a transmis beaucoup de choses.
27:00 - C'est inspirant, là.
27:08 Mais c'est horrible, là, ce que tu fais.
27:14 Ce que tu nous fais.
27:16 Je reprends.
27:22 - Je l'adore, cette mentalité.
27:24 - J'aime bien. Elle est bien, celle-là.
27:30 - Elle est très bonne.
27:32 - Elle a du retour.
27:34 - Est-ce que ton père t'a transmis
27:36 d'autres choses au-delà de la musique ?
27:38 Qu'est-ce qu'il t'a transmis ?
27:40 - Je n'arrive pas du tout à me concentrer.
27:42 - Tu peux mettre le miel sur la langue, c'est pas mal.
27:48 - Putain.
27:50 C'est beaucoup de bien.
27:54 Beaucoup de bien, ça.
27:58 - Et ça repart direct.
28:00 - C'est une sensation de soulagement qui dure à peu près un quart de seconde.
28:02 - Ouais, c'est ça.
28:04 - Tu parles souvent de ce que ton père t'a transmis.
28:06 - Il faudrait toujours répéter trois fois les questions.
28:08 - Est-ce qu'il t'a transmis quelque chose au-delà de la musique ?
28:10 - J'ai l'impression que mes lèvres, elles répondent plus.
28:14 Tu sais, ça te fait pas ça ?
28:16 - Si, je sens plus ma bouche.
28:18 - J'ai l'impression d'avoir un barbecue dans la bouche.
28:20 Il m'a...
28:24 - On est passé en japonais, là.
28:26 - Non, et lui, il joue du piano hyper bien.
28:30 Je l'ai écouté jouer pendant des heures,
28:32 des heures, quand j'étais petite.
28:34 Même quand j'étais dans ma chambre, je l'entendais jouer la nuit.
28:38 Je pense que toutes ces grilles mélodiques,
28:40 elles sont vraiment entrées dans ma tête
28:42 de manière assez forte.
28:44 J'ai l'impression qu'on a comme un langage en commun, maintenant.
28:46 Souvent, je lui envoie des...
28:50 C'est dur, là.
28:52 - T'as l'air ému.
28:56 - Ouais, je suis émue.
28:58 En vrai, je suis émue dès que je parle de mon père.
29:00 C'est vrai. Bien sûr.
29:02 - Au-delà de la musique, de quoi t'as hérité de lui ?
29:04 - L'exigence.
29:06 Il y a une grande exigence de vérité, en tout cas.
29:08 De pas faire les choses pour le style.
29:10 De faire les choses parce qu'elles sont des nécessités intérieures
29:12 très puissantes et qu'il y a un vrai besoin
29:14 fort de s'exprimer sur des choses.
29:16 Et d'ailleurs, moi, c'est pas pour rien que j'ai fait si tard de la musique.
29:18 - Tu faisais de la musique depuis toute petite ?
29:20 - Ouais.
29:22 - Mais t'es restée 14 ans sans te lancer réellement...
29:24 - Bah, je me suis vraiment lancée à... Putain, c'est violent.
29:26 Je me suis vraiment lancée à 30 ans.
29:30 Donc, tu vois, j'ai mis le temps de...
29:32 Mon père m'a toujours dit
29:34 "Il faut consentir à soi-même."
29:36 Ça rejoint un peu la conversation précédente
29:38 sur les complexes, etc.
29:40 Essayer d'accepter au maximum ce que tu es toi.
29:42 Et c'est de ça que naîtra
29:44 la chose la plus véritable
29:46 et la plus émouvante pour les autres, en vérité.
29:48 Et je pense que dès le moment
29:50 où tu commences un petit peu à te dire
29:52 "Bon, allez, vas-y, ose jouer vraiment ce que t'as envie de jouer."
29:54 J'ai passé un vrai cap,
29:56 musicalement, mais ça m'a pris
29:58 jusqu'à mes 30 ans, quoi.
30:00 Donc je crois que mon père, il m'a appris à être
30:02 très passionnée, très exigeante
30:04 et de rien faire à moitié.
30:06 Jamais.
30:08 Captain Lethal,
30:10 1,5 million Scoville,
30:12 la nouvelle sauce de cette nouvelle saison.
30:14 Là, il y a une tradition.
30:16 - Ah, voilà, c'est ce que j'avais te demandé.
30:18 - On a une petite tradition, c'est qu'on met
30:20 une dernière goutte, soi-même.
30:22 - Écoute,
30:24 j'ai envie de te dire merci.
30:26 - C'est la fin. - Pour cette expérience.
30:28 - Ne lâche pas ma main.
30:30 - Je l'ai. I got it.
30:32 Je crois que sinon, je vais jamais y aller.
30:34 (musique)
30:36 (gémissement)
30:38 (rires)
30:40 - De toute façon, il est pas rien, ça va être pire.
30:42 On a déjà tout eu, là.
30:44 - Ça, c'est...
30:46 (rires)
30:48 - Ça, c'est...
30:50 (rires)
30:52 (gémissement)
30:54 (rires)
30:56 (musique)
30:58 (rires)
31:00 (musique)
31:02 (rires)
31:04 - Juliette,
31:06 t'as dit dans une interview,
31:08 "Je ne sais jamais m'arrêter."
31:10 (musique)
31:12 - OK.
31:14 - Western.
31:16 (gémissement)
31:18 (gémissement)
31:20 - C'est ça qui se passe.
31:22 (soupir)
31:24 - Dans les yeux.
31:26 (rires)
31:28 Elle a un goût fumé, quand même.
31:30 - Elle est bien, elle est bien.
31:32 - Tu as dit dans une interview, "Je ne sais jamais m'arrêter."
31:34 Au moment où il faut vraiment rentrer chez soi,
31:36 je recommande des verres pour tout le monde.
31:38 C'est une envie de prolonger les bons moments.
31:40 - Ouais. - De pas les arrêter.
31:42 - Non. - Donc là, tu veux vraiment qu'on continue, Antoine ?
31:44 - On peut continuer, ouais.
31:46 - On va refaire un thé ? - Vas-y, si tu veux.
31:48 - Bon, une miniardise.
31:50 - C'est la base de la base, là.
31:52 (rires)
31:54 (gémissement)
31:56 (gémissement)
31:58 - Ah.
32:00 (soupir)
32:02 (gémissement)
32:04 (gémissement)
32:06 - Est-ce que tu as peur de la faim ?
32:08 - Oui.
32:10 Le miel, ça marche mieux que la chantilly ? - Ça dépend.
32:12 - Hum.
32:14 - Ça dépend, les piments n'ont pas les mêmes effets, en fait. - Ah, c'est ça.
32:16 Ça, on n'a pas essayé. - Tu veux ?
32:18 - Ouais. - Vas-y. - C'est pas que ça m'arrive dans l'œil, quoi.
32:20 - Bah, tiens un coup,
32:22 comme ça. Non, avec...
32:24 - Pas doué pour ce truc. - Wouhou !
32:26 (rires)
32:28 - Ah ! Ça t'a fait un petit...
32:30 - Ah, c'est dégueulasse. - Ah ouais.
32:32 - J'en ai pris dans la gueule.
32:34 - C'est un carnage !
32:36 (rires)
32:38 Oh, putain de merde.
32:40 Moi, j'ai bien aimé, ça.
32:42 - T'as aimé ? - Ouais. - Ah, moi, je puse chantilly.
32:44 - Hum.
32:46 - Est-ce que tu as des mouchoirs assez ? - C'est bon, j'ai ce qu'il faut, merci.
32:48 (soupir)
32:50 (soupir)
32:52 - Hum... - Hum...
32:54 - J'aime pas les adieux.
32:56 J'aime pas dire au revoir.
32:58 J'aime pas les levées de soleil quand j'ai passé toute la nuit.
33:00 Je préfère aller me coucher
33:02 quand il fait encore nuit. Je sais pas, j'aime pas les fins.
33:04 J'ai l'impression que c'est des
33:06 petites morts, quoi. Y a un truc un peu...
33:08 Ça me heurte
33:10 trop.
33:12 J'aime bien vivre des trucs exceptionnels
33:14 tout le temps. J'aime provoquer ça.
33:16 Mais j'ai du mal à être
33:18 vraiment stable dans la quête du bonheur.
33:20 J'ai l'impression que le bonheur, c'est un truc, justement, de rapport au temps.
33:22 On arrive à vivre dans le temps
33:24 sans attendre des pics
33:26 comme ça et forcer un peu le destin, quoi.
33:28 Moi, je sais pas si je suis quelqu'un
33:30 de très heureux, au final, mais par contre,
33:32 j'ai une obsession de faire durer l'instant présent
33:34 quand il est beau. Par exemple,
33:36 ce qui m'anime vachement, c'est de vivre un truc
33:38 collectif. Et ça, c'est
33:40 totalement le cas sur ma tournée.
33:42 On partage quelque chose à plusieurs
33:44 et on le vit vraiment à fond.
33:46 On dort peu, on parle tout le temps.
33:48 Et... Et voilà.
33:50 Et je sais que quand ça, ça va se finir...
33:52 Ouf...
33:54 Tu vois ?
33:58 Je sais pas. Non, mais c'est vrai. Je sais pas comment je vais le vivre.
34:00 On verra.
34:04 Je chiale pour de vrai. Je sais plus ce que je dis.
34:06 Non, c'est vrai.
34:08 - Eh ben, c'était un super "hot ones",
34:12 Juliette. - Merci beaucoup.
34:14 J'ai pleuré, j'ai ri, j'ai...
34:16 J'ai failli vomir, j'ai mis de la chantilly
34:18 dans le nez. - Tout ça en moins d'une heure.
34:20 C'était parfait. - Je pense qu'on peut
34:22 t'applaudir parce que c'était... - Oh ben non, bravo à tout le monde.
34:24 C'était intense, la vache.
34:30 J'espère que cette émission vous a plu.
34:34 N'hésitez pas à vous abonner à la chaîne du Studio Bagels.
34:36 Juliette, on te retrouve sur toutes les scènes du festival.
34:38 N'hésitez pas à la suivre sur ses réseaux sociaux aussi
34:40 pour, j'espère, un troisième album
34:42 qui est, à mon avis, en construction.
34:44 En tout cas, en projet. En tout cas,
34:46 un jour peut-être. En tout cas, un jour peut-être.
34:48 Prenez soin de vous. Bisous, bisous,
34:50 ciao, ciao. Et surtout, j'ai pas de cast line.
34:52 T'as plu ? - Ouais, c'était super.
34:54 C'est cool, c'est kiffant ? - Ah ouais, c'est hyper bien.
34:56 Mais ça m'a bien retourné la gueule à tous les sens du terme.
34:58 À un moment donné, je t'ai vu faire
35:00 "brrr", j'ai fait...
35:02 Y a quelqu'un qui a vomi déjà ? - Non, non.
35:04 - Non. - Non.

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