On comprend toujours pas ce qu'il s'est passé avec La Bombe. Pour la rentrée, c'est Camille Cottin qui s'assoit à la table de Kyan Khojandi !
Basé sur le programme “Hot Ones” créé par Complex Networks et First We Feast.
Complex EP : Sarah Honda, Chris Schonberger, Nick Wang
Produit par :
Cameron’s / Storynation
CANAL+ / Studio Bagel
Basé sur le programme “Hot Ones” créé par Complex Networks et First We Feast.
Complex EP : Sarah Honda, Chris Schonberger, Nick Wang
Produit par :
Cameron’s / Storynation
CANAL+ / Studio Bagel
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😹
AmusantTranscription
00:00 Oh... Oh...
00:02 Oh...
00:04 Oh...
00:05 Combien de temps ça reste en bouche comme ça ?
00:08 Deux ans.
00:09 Deux ans...
00:10 Non, non, non, non, non, non !
00:13 J'ai horriblement chaud, tu sais, mes cheveux j'ai l'impression d'avoir une chapka.
00:17 Eh connard !
00:18 Ça va ?
00:22 Je m'en fous !
00:23 T'as qu'à te débrouiller.
00:24 Je veux même pas avaler parce que déjà le truc m'arrache la gueule.
00:30 [♫ Musique ♫]
00:35 Bonjour à toutes et à tous, j'espère que vous allez bien, je suis Kian Gaujandi.
00:38 Bienvenue dans Hot Ones, l'émission où je pose des questions avec des sauces piquantes à l'intérieur.
00:42 Aujourd'hui, je reçois la géniale Camille Cotin qui joue dans le génial film Tony en famille.
00:47 Et dedans, vous savez quoi ? Elle est géniale.
00:50 Camille Cotin, vous l'avez découvert dans le programme court Connasse, dans la série mondialement connue 10%.
00:54 Et c'est aussi une des rares actrices françaises à avoir une carrière aux Etats-Unis.
00:58 Elle aurait d'ailleurs très bien pu faire la version américaine de Hot Ones comme son pote Matt Damon.
01:02 Mais elle nous a fait l'honneur de venir faire la version française de Show 1.
01:07 Camille, comment ça va ?
01:10 Ça va et toi ?
01:11 Trop content de te revoir.
01:12 Très belle intro, merci beaucoup.
01:13 Merci, merci.
01:14 Tu connais l'émission ?
01:15 Ouais.
01:16 Alors je te rappelle le concept pour les gens qui découvrent avec nous.
01:18 10 sauces, 10 questions.
01:20 Je te pose une question par sauce.
01:22 Et plus on avance, plus les sauces sont épicées.
01:24 Ok ?
01:25 Tu connais l'échelle de Scoville ?
01:26 Oui.
01:27 Et j'ai oublié.
01:28 En fait, c'est l'échelle pour mesurer un peu le degré de piquance du piment.
01:32 C'est-à-dire que plus on monte dans l'échelle de Scoville, plus c'est piquant.
01:35 La gentille myrtille qui est la première sauce, elle est à 1700 sur l'échelle de Scoville.
01:39 Ah ouais.
01:40 Et on va non pas à 1 million de Scoville, mais à 1 500 000 Scoville avec la dernière sauce.
01:45 Like Captain Leather.
01:47 Exactement.
01:48 Et tu verras, le piment en fait, ça a un effet un peu sérum de vérité.
01:51 Plus t'avances, plus tu te libères et tu pourras nous confier des choses comme, je sais pas,
01:54 ta fascination pour les requins ou la chouchouka de ton enfance.
01:57 Bien sûr.
01:58 Est-ce que tu manges épicé ?
01:59 Non.
02:00 Pas du tout ?
02:01 Pas du tout.
02:02 Je te rassure, c'est la rentrée, moi ça fait 3-4 mois que j'ai pas mangé de sauce piquante.
02:05 Le piment en plus, c'est pas comme le vélo, ça s'oublie.
02:07 D'accord.
02:08 Donc pour te dire, là je suis reparti à zéro.
02:10 On va vraiment refaire l'expérience ensemble, Touhane.
02:12 Je suis pas du tout habitué au piment.
02:14 Ok ?
02:15 Si jamais c'est trop chaud, si jamais t'as des galères...
02:17 T'as des gaz ?
02:18 Non, non.
02:20 T'as de la chantilly, t'as du miel.
02:22 Et t'as aussi un mélange de citron et de lait qui est vraiment, tu sais comment on dit, dégueulasse.
02:28 Voilà, c'est ça.
02:29 Mais qui est très efficace.
02:30 Ok.
02:31 Camille, t'es prête ?
02:32 Ouais.
02:33 On y va, première question.
02:34 On va commencer avec la chantilly myrtille.
02:37 Alors, tu peux mettre les sauces comme tu veux.
02:40 Je vais faire comme toi.
02:50 Ah, je mange pas de poulet par contre.
02:52 Ah, tu m'as fait peur, putain !
02:54 C'est vrai que tu t'en rends compte quand tu l'as mangé.
02:57 Ah, au fait, c'est vrai que je mange pas de poulet.
02:59 Oh, elle est mignonne.
03:00 Elle est large quand même.
03:01 T'es en ce moment à l'affiche d'un film qui s'appelle "Tony en famille" réalisé par Nathan Ambrosioni
03:06 qui, à 23 ans, fait clairement un chef-d'oeuvre.
03:10 Tu joues une femme de 42 ans, je crois qu'elle donne son âge.
03:14 J'ai tellement essayé de m'enlever un an, c'était ridicule.
03:17 J'étais là, "elle peut bien avoir 41, tu sais le pauvre Kumba"
03:19 Franchement, c'était du plaisir au cœur.
03:22 On est sur un 40 et demi là.
03:23 Franchement, ça passe.
03:25 Donc ils m'ont dit "ouais, vas-y".
03:27 Et elle décide de se réorienter.
03:29 Les enfants, vous m'accordez deux minutes, j'ai quelque chose à vous dire.
03:32 T'es malade ?
03:34 Non, non, non, je vais bien.
03:36 Non, je me suis inscrite à l'université.
03:38 Si toi, aujourd'hui, tu devais être réorientée, tu t'en rends compte ?
03:41 Ouais, je sais pas trop. C'est pas vraiment qu'on me pose la question.
03:43 J'ai eu une bonne idée.
03:44 Vraiment promis sur l'exclusivité.
03:45 Pardon, excuse-moi.
03:46 C'est ça qui est formidable avec cette émission, c'est tout de suite les questions que personne ne pose.
03:50 Surtout, toujours pas de réponse.
03:54 Là, t'as envie de quoi ?
03:58 Partir avec mon mec et mes enfants et voyager longtemps, ça me plairait beaucoup.
04:02 Mais ça, c'est pas vraiment un projet de vie.
04:04 Toi, tu ferais quoi, par exemple ?
04:05 Je me réorienterais dans la permaculture, je pense.
04:07 Tu jardines ?
04:08 Ouais, j'adore ça.
04:09 Tu t'es déjà réorientée dans ta vie ?
04:12 Tu parles des cours d'anglais ?
04:13 Bah ouais.
04:14 C'était un boulot alimentaire, ce qui est vraiment pas rendre service aux enfants.
04:18 D'accord.
04:19 Je sais bien quand t'aimes ça, quoi.
04:20 Parce qu'en fait, quand j'avais fait des études d'anglais, j'avais vu que tu pouvais être prof avec un minimum de licence dans le privé.
04:26 Là où il te faut un capès dans le public.
04:28 Donc j'avais pris...
04:29 Je pense qu'il y a plein de gens qui regardent cette émission qui ne connaissent pas ce mot.
04:32 J'avais ouvert un botin.
04:33 Un botin, c'est un annuaire.
04:34 En fait, à l'époque, il n'y avait pas Internet.
04:36 On avait tout regroupé dans un livre.
04:38 Et c'était tout le numéro de téléphone de la ville dans laquelle t'habitais.
04:40 Et il était vraiment très très gros.
04:42 Et donc j'ai cherché, genre, "école" dans le premier arrondissement.
04:45 J'ai téléphoné.
04:46 Donc c'est comme ça que j'ai eu ce boulot de prof d'anglais.
04:49 Mais j'étais comédienne en même temps.
04:50 Ça me fait rire qu'elle ait envie d'être prof.
04:52 Oui, je trouve ça fou.
04:53 Elle, elle fait le contraire, quoi.
04:55 Elle a été chanteuse.
04:56 Mais je trouve ça en plus très intéressant d'avoir pris le personnage d'une ancienne star de Star Académique.
05:00 Mais Nathan, ça l'intéressait, justement.
05:01 Le fait de raconter l'histoire d'une fille qui, à 20 ans, a été instrumentalisée par le désir de sa mère,
05:06 puis est devenue un objet commercial qu'on utilise et qu'on se débarrasse une fois qu'on considère qu'on en a plus besoin,
05:13 et qui part à la conquête d'elle-même par le biais des études.
05:17 Moi, je ne serais pas contre t'en être un peu à l'université, tu vois, par exemple.
05:20 Tu ne serais pas contre ?
05:21 Ah ouais !
05:22 Donc tu serais...
05:23 Ah, philo !
05:24 Ouais, ouais, mais je suis une brelle, hein.
05:26 Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien.
05:27 C'est le délire des philosophes, normalement.
05:28 Ouais, c'est ça.
05:29 Donc, philo, tu peux dire "je suis une brelle".
05:30 On va lire des trucs, on ne les comprend pas.
05:31 Allez, viens.
05:32 On passe à la deuxième question ?
05:33 Allez, vas-y.
05:36 On passe à la 4Ment Douce.
05:38 4Ment Douce, c'est 6200 sur l'échelle de Scoville.
05:44 Tu en mets un peu, ça va ?
05:45 Non, j'en mets.
05:46 Pourquoi ? Parce que je triche ?
05:47 Non, je ne veux pas que tu triches, juste.
05:48 Je ne triche pas.
05:49 Non, c'est bien.
05:50 Ça va, ça picote.
05:51 J'attends d'avoir fini pour me prononcer, parce que je sais que...
05:53 T'es une personne plutôt timide.
05:55 Ouais.
05:56 Et pourtant, t'as fait le programme court connasse.
05:59 Ah bah, c'est pire que ce qu'on imagine, quoi.
06:01 C'est...
06:02 Quoi ?
06:03 Les gens...
06:04 Bah, les gens, ils sont normaux, mais vraiment genre normaux, quoi.
06:08 Genre normaux, mais le bas de l'échelle du normal, quoi.
06:12 Y a même des enfants.
06:14 Est-ce que je peux avoir votre place, s'il vous plaît ?
06:16 Oui.
06:17 Merci.
06:18 Merci.
06:21 Parce que sinon, je suis debout.
06:26 Comment on fait quand on est timide pour aller embêter des gens ?
06:29 En fait, il faut être dans un personnage.
06:30 C'était ça qui était compliqué au début.
06:32 Si t'assumes d'avoir un personnage qui est dérangeant, ça crée une distance, finalement.
06:37 Ça crée plus de distance quand tu y vas à fond que si tu y vas sur la pointe des pieds
06:40 pour pas faire de mal, mais en disant quand même des trucs super blessants.
06:43 T'es à l'opposé, en plus, de ce personnage.
06:44 C'est ça qui est fou.
06:45 En fait, quand je joue, je suis quand même moins timide.
06:47 Oui.
06:48 C'est plus difficile pour moi d'aller faire un discours ou de prendre la parole à un mariage ou je sais pas quoi.
06:52 En tant que disant, tu es à l'opposé.
06:53 En tant que toi-même.
06:56 En tant que moi-même, je suis plus inhibée.
06:58 C'est plus difficile qu'avec les mots des autres.
07:00 Mais c'est fou, parce que ce n'est plus la même personne.
07:02 Ou alors je suis bipolaire, je ne sais pas.
07:04 Bref est sorti un an avant Connasse.
07:08 Dans la rue, on m'appelait le mec de Bref, toi ?
07:10 La fille de Bref.
07:11 Non, pas du tout.
07:12 Non, mais avant, j'avais fait une pub pour un canapé.
07:14 Et donc, on me disait "C'est canapé".
07:16 Je veux qu'on retrouve cette publicité tout de suite.
07:18 Je veux voir cette publicité.
07:19 L'idée, c'était que la meuf, pour pouvoir aller dormir sur le canapé qu'elle adore de sa super marque,
07:24 elle fait semblant qu'elle trouve une petite culotte dans la veste de son mec.
07:28 Elle lui fait une scène et du coup, elle va dormir sur son canapé.
07:31 Quelle belle morale de l'histoire.
07:33 C'est beau.
07:34 C'est bien, c'est constructif.
07:35 J'ai eu canapé avant Connasse.
07:37 C'était drôle, une fois je sortais d'une radio, il y a un mec qui passe en scooter comme ça.
07:40 Et je pense qu'il me reconnaît.
07:42 Donc il fait "Hey Connasse".
07:43 Et là, il y a vraiment les 3-4 personnes à côté qui font "Mais les gens sont fous !
07:46 Les gens sont fous !
07:47 On vit dans un monde !"
07:49 Je disais "Non, non, n'inquiétez pas".
07:51 En fait, au début, je n'arrivais pas à me projeter moi dans le succès.
07:53 Donc je n'ai pas imaginé, mais en même temps, si ça s'appelle autrement, c'est compliqué.
07:57 Et puis c'est moins drôle, mais c'est vrai que c'est tenace.
07:59 Après, tu le désincarnes le mot.
08:02 En fait, au bout d'un moment, tu lui donnes plus sa...
08:04 Oui, c'est plus du tout le mot.
08:05 Oui, voilà.
08:06 Comment tu te sens là ?
08:07 Ça va là.
08:08 Ouais, t'es bien ?
08:09 Ouais, ouais.
08:10 On passe à la troisième question.
08:11 Allez, on y va.
08:12 C'est parti.
08:13 La cocodingo.
08:14 Tu sais qu'on m'appelle Coco, donc ça va être un peu de la sauce.
08:17 Là, on passe à 14 500 sur l'échelle de Scoville.
08:20 Je ne comprends rien, laisse tomber.
08:22 Là, on est où ?
08:23 1 500 000.
08:24 Et là, 14 000 ?
08:25 14 000.
08:26 Tu fais un bon...
08:27 Deux fois...
08:28 Parce que normalement, si t'en as 10, on devrait être 10 000, 10 000, 10 000... Non ?
08:31 Normalement, techniquement, mais on n'a pas vraiment de logique dans cette histoire.
08:34 Bien sûr.
08:35 Prête ?
08:36 Ouais.
08:37 On y va.
08:38 Faut que j'aille tranquille.
08:39 Comme tu veux.
08:40 Au revoir, moi.
08:41 La troisième sauce, ce n'est pas une question, c'est un cadeau.
08:43 Oh...
08:44 Bienvenue dans "Auto ads", on adore faire des cadeaux dans "Auto ads".
08:46 Oh...
08:47 Ben, merci beaucoup.
08:50 Oh, mignon.
08:54 Est-ce que tu sais ce que c'est ?
08:56 Une petite mouche ?
08:57 Ouais. Est-ce que ça symbolise quelque chose pour toi, cette mouche ?
08:59 Quand j'étais petite, la boutique des farcées à trappe des grands boulevards,
09:03 il y avait toujours une petite mouche qui bougeait comme ça dans la vitrine et ça me fascinait.
09:07 Donc, en rentrant de l'école, je demandais toujours à ma mère qu'on s'arrête pour aller voir la petite mouche.
09:11 Est-ce que ça te plaît ?
09:12 Beaucoup, merci beaucoup.
09:13 C'est vraiment la mouche de ton enfance.
09:15 Ouais, trop mignon, merci beaucoup.
09:17 Quels souvenirs y te restent de cette époque ?
09:18 Ben, l'enfance, c'est une époque très heureuse.
09:21 On habitait au 157 rue Montmartre.
09:23 Ma mère au 5e, mon père au 6e, dans la chambre de Bonne du dessus, ils étaient séparés.
09:27 Je suis très attachée, du coup, au 9e, au 2e arrondissement, à ces immeubles de Faubourg.
09:32 J'aimais bien, c'était un moment d'imagination, de jeu, de construction.
09:38 Je sais que je me relevais la nuit pour jouer, jouer beaucoup au Barbie.
09:42 Beaucoup, beaucoup, beaucoup de jeux de Barbie, de décors.
09:45 Mais c'est marrant, je suis rentrée récemment dans l'immeuble et tout te paraît beaucoup plus petit, en fait.
09:49 C'est fou, hein ?
09:50 Ouais.
09:51 Alors, la prochaine sauce, c'est une sauce un peu japonaise.
09:56 Ce qui est marqué sur la bouteille, c'est difficilement traduisible.
09:59 Ce serait plus une émotion que tu as, tu sais, genre quand tu fais du théâtre quand t'es petite
10:03 et que ton grand-père vient te voir et qu'il met son habit militaire avec sa légion d'honneur.
10:10 Et puis, il s'allait comme ça avec sa casquette.
10:12 Et moi, j'avais honte.
10:13 Ah ouais, mais c'était beau quand même.
10:15 J'ai eu encore plus honte quand quelqu'un m'a dit "mais arrête d'avoir honte, c'est magnifique".
10:19 À ce moment-là, il doit te rendre hommage.
10:20 Il doit dire "c'est très important".
10:22 Ah bah oui, il venait.
10:23 "C'est le théâtre de ma petite fille".
10:24 C'est une belle anecdote, je trouve.
10:25 Moi, ça m'émeut, quand je fais ça, le gars se prenait la tête, il repassait.
10:28 Tu vas sentir le goût du wasabi.
10:30 J'aime bien.
10:31 Ah bah, tu vas kiffer.
10:32 Ton devoir.
10:33 Tu te souviens ?
10:39 Oui.
10:40 Carrière aux États-Unis depuis quelques années, sur des grands films américains comme Stillwater, par exemple.
10:46 C'est quoi la différence vraiment concrète entre un tournage américain et un tournage français ?
10:51 Alors, Stillwater, c'est un peu particulier puisqu'il y avait 50%, je crois, à peu près d'équipes françaises.
10:56 Cantine française.
10:57 Ça change tout.
10:58 Je pense avoir un bout de nuggets coincé dans les dents, mais je ne suis pas sûre.
11:01 Est-ce que tu veux une pause pure dents ?
11:03 Vous n'osez pas se rire ?
11:05 Les dents sont tachées par le tabac.
11:07 On a les mêmes références.
11:08 Ah, là, c'est la pub.
11:09 Kiffez ça !
11:10 À chaque fois que tu rigoles.
11:14 J'ai horriblement chaud.
11:16 Tu sais, mes cheveux, j'ai l'impression d'avoir une chapka.
11:17 Je ne sais pas ce que c'est, mais j'imagine.
11:19 Non, mais pardon, excuse-moi.
11:20 Excuse-moi.
11:21 Attention.
11:23 Tout va bien.
11:25 Ok.
11:26 Merci beaucoup.
11:27 Et comment tu fais pour te rendre à Juss ?
11:28 Par exemple, Gucci ou...
11:29 Et encore Ridley Scott, s'il est anglais.
11:30 Mais bon.
11:31 On était en Covid, donc le mec a quand même 82 ans, il tourne malgré tout.
11:36 Mais il y avait des grosses précautions, donc il était lui, beaucoup dans sa salle.
11:40 Et comme il tourne avec quatre caméras en même temps, il a quatre moniteurs très grands.
11:45 Et il donnait ses indications par toki.
11:47 Et Ridley Scott, tout le monde te dit "Fais attention, ça va très vite".
11:50 C'est-à-dire que lui, il fait deux prises, à peu près, tout le temps.
11:54 Par politesse, il te dit "T'en veux une autre ?"
11:56 Et voilà.
11:57 Donc ça, c'est très différent d'un Tom McCartney sur Stillwater où ça dépendait des prises.
12:02 Mais on pouvait refaire dix fois, douze fois, quinze fois la séquence s'il le jugeait nécessaire.
12:08 Et puis là, on n'était pas en Covid, lui il est acteur, donc quand il dirige, il n'hésite pas.
12:13 Enfin, il est dans l'énergie physique de la scène.
12:15 C'est très différent.
12:17 Mais t'as encore ce côté "Waouh".
12:18 Mais carrément.
12:19 Mais même de jouer en anglais, tu vois.
12:20 C'est "Amazing".
12:21 "Amazing".
12:22 Et puis de rencontrer ces gens, Ridley Scott, Thelma et Louise, moi ça a été un choc.
12:26 Mon féminisme, il est né avec ce film, je pense.
12:29 De rencontrer Brad Pitt.
12:31 Il est comment Brad Pitt ?
12:32 Il est tellement sympa.
12:33 Il est sympa.
12:34 Il est tellement sympa.
12:35 À un moment, il présentait "Alliés" à Paris.
12:37 Et on était tous les comédiens français qui avaient des tout petits rôles dessus.
12:41 Et on attendait dans le fond de la salle.
12:43 Et le présentateur a oublié de nous annoncer.
12:46 Et puis il lance le film.
12:47 Et Brad Pitt, il arrache le micro des mains en disant "Non, non, mais attendez,
12:50 il y a tous les comédiens français qui sont là".
12:52 Qu'on appelle faire une Brad Pitt.
12:53 Ça va devenir une Brad Pitt.
12:54 Non, mais voilà, c'est quelqu'un qui est attentionné.
12:56 Mais ce n'est pas une posture, tu vois, il s'en fout.
12:58 Est-ce qu'à un moment donné, juste tu le regardes, tu fais "C'est Brad Pitt".
13:01 Bah oui.
13:02 Parce que tout le monde fait semblant.
13:04 Oui, tu sais, tu te dis "Attends, je ne veux pas qu'il sente ça justement".
13:07 Lui, il vit avec des gens qui sont comme ça, qui font l'effort de ne pas faire semblant.
13:10 On va passer à la prochaine question.
13:12 Eté 82.
13:13 On est dans la mangue, on est dans le citron vert.
13:17 Et je sais que Nathan Ambrosioni est là, le réalisateur du film.
13:20 Nathan, rejoins-nous.
13:21 Tu sais que lui, il a fait des bons, il m'a dit "Je t'en supplie, il faut que tu ailles voir Kyan,
13:24 il faut que tu ailles dans le toit, je t'en supplie".
13:26 Nathan est là.
13:27 Mesdames et messieurs.
13:28 Bonjour Nathan, ça va ?
13:30 Bonjour.
13:31 Ça va, tu vas bien ?
13:32 Non, pas trop, je suis content d'être là, mais effrayé.
13:34 Déjà, félicitations pour le film.
13:35 Merci, merci pour tous tes mots, on a écouté depuis tout à l'heure, ça fait trop plaisir.
13:38 Attends, mais vraiment, j'encourage les gens à aller voir le film, parce que c'est vraiment un super film.
13:41 Vous voulez partager un peu le nugget ?
13:42 Ouais.
13:43 Ça a plu beaucoup ou pas ?
13:44 Tu vas voir.
13:45 Jusque-là, ça allait.
13:46 Après, est-ce que tu crois que Nathan commence direct sur la…
13:48 Nathan, il commence à la 5.
13:49 Je te trempe ton nugget.
13:50 J'ai pas l'échelle…
13:51 Ah là là.
13:52 J'ai pas le truc qui monte, et du coup, je peux pas me tuer.
13:54 Jusqu'ici, ça va.
13:55 Ça a mis vachement beaucoup.
13:56 Fais voir ce que t'as mis là.
13:57 On dirait qu'il a mis un peu plus.
13:58 Moi, si tu veux, j'en ai un peu plus.
13:59 Oui, mais c'est toi que je parlais.
14:00 Ah, très bien.
14:01 Ça, c'est vraiment pas beaucoup.
14:03 Bon, toi, elle a l'expérience.
14:04 Regardez.
14:05 Ah ouais, quoi, quoi.
14:07 Oh my god, combien d'émissions il a eu, toi ?
14:10 14.
14:12 Comment elle est, cette sauce ?
14:14 Elle est bonne, hein ?
14:15 C'est beau, en plus.
14:16 Ah, tout ça, c'est pas grave.
14:18 Mais ça va.
14:21 Mais oui, ça va.
14:22 Les gens ont fait tout un trin-trin.
14:23 Non, mais elle, ça va.
14:24 Si t'avais trois mots pour décrire Camille dans le film, quels mots tu utiliserais ?
14:26 Extraordinaire.
14:27 Je suis d'accord.
14:28 Impériale.
14:29 Impériale.
14:30 Et magnifiquement humaine.
14:31 Deux ans.
14:32 Deux ans, non.
14:33 Parce qu'elle est extraordinaire tout le temps.
14:35 T'avais 23 ans quand tu faisais ce film.
14:37 Un conseil à toi, quand t'avais 13 ans, par exemple.
14:40 Fais des films avec tes amis.
14:42 Même si t'as pas d'argent, parce que j'en avais pas, et on peut rêver encore plus
14:45 quand on le fait déjà un petit peu.
14:47 Même à une toute petite échelle.
14:48 Faire des films, quoi qu'il en coûte, c'est beau.
14:51 J'en mets pas bien, c'est la...
14:52 Courage.
14:53 Merci de m'avoir invité.
14:55 Courage.
14:56 T'es trop bien.
14:57 C'est ça, là.
14:58 Et ne meurt pas.
14:59 D'accord, promis.
15:00 On t'a mondialement découvert dans 10%.
15:02 Ouais.
15:03 Je te propose de faire un petit quiz 10%.
15:05 Si tu devais garder 10% de Paris.
15:07 Le deuxième, neuvième ?
15:08 Non, non, non, le 10%.
15:10 Je parle d'arrondissement, moi.
15:12 Le deuxième, le neuvième, le cœur, le Paris des faubourgs.
15:15 T'es très attachée, quoi.
15:16 Après, c'est un point de vue égoïste, hein.
15:18 Ou ça, une réponse peut-être plus...
15:20 Tu peux dire Hidalgo, mais...
15:21 J'ai regardé les trottinettes !
15:23 Moi, elles me manquent, terriblement, les trottinettes.
15:25 Ah, voilà.
15:26 Restez, parce que...
15:27 Sujet polémique.
15:28 Les trottinettes, restez avec nous.
15:30 Bon, bref, on s'en fout, mais elles me manquent terriblement.
15:32 J'espère les revoir, un jour.
15:34 Si tu devais garder 10% de Londres.
15:36 Je crois que t'as vécu à Londres.
15:37 Ah, ouais.
15:38 Je garderais Camden.
15:39 Est-ce que tu peux décrire ce que c'est, Camden ?
15:40 T'as tout un quartier, t'as des marchés opus.
15:43 C'est une ambiance punk et reggae en même temps.
15:47 Et puis, tu peux t'habiller comme tu veux.
15:48 Ils ont des chaussures bleues, par exemple, les londoniens.
15:50 Des cheveux bleus, même.
15:51 Des cheveux bleus, ça ne dérange personne.
15:52 Et ils bossent ensemble.
15:53 C'est le mec avec les cheveux bleus.
15:54 Oui, c'est ça.
15:55 C'est moins dans le préjugé de "dis-moi comment tu t'habilles et je te dirai qui tu es et ce que tu fais".
15:59 Ça, ça agrade.
16:00 Si t'as le droit de garder 10% d'une journée.
16:03 L'apéro !
16:05 Ouais, c'est le moment que tu préfères.
16:09 Ouais. Enfin, en été, tu vois.
16:11 C'est vrai avec tes amis.
16:12 Oui, et puis dans l'imaginaire de l'apéro, t'as le coucher de soleil, la fin de quelque chose, le début d'autre chose.
16:17 C'est vrai que quand je rentre et que je vois tous les gens en terrasse, j'ai un peu d'envie.
16:22 Tu vas plus en terrasse ou tu vas toujours ?
16:23 Non, non, si j'y vais, mais tu ne vas pas tous les soirs.
16:25 C'est vrai.
16:26 Si tu peux virer 10% de tes problèmes, t'enlèves quoi ?
16:28 Je virerais l'anxiété, l'inquiétude.
16:31 En fait, en enlevant ça, ça enlèverait plus de 10% de mes problèmes, je pense.
16:36 Mais peut-être que je me trompe.
16:38 Parce que ce n'est pas une manière aussi de, derrière, beaucoup travailler pour être très exigeant et avancer.
16:43 Certainement, c'est un moteur.
16:45 Mais cru, c'est un peu trop dévastateur.
16:48 Je comprends.
16:51 À partir de maintenant, Camille, les sauces sont directement sur les nuggets.
16:54 Ok. Mais tu veux que j'en rajoute ou pas ?
16:56 Si tu veux.
16:57 Elle l'a proposé dans la vidéo.
16:58 Non, non, non.
16:59 J'ai entendu "je veux en rajouter".
17:00 Non, non, non.
17:01 Là, on est à 71 000 sur l'échelle de Scoville.
17:04 Il paraît que tu te gardes des vêtements qui ont compté pour toi à un moment donné.
17:12 Tu n'arrives pas à t'en séparer.
17:13 Tu as un exemple à nous donner là-dessus ?
17:20 Euh…
17:21 Alors, un exemple…
17:33 Parfois, quand j'ai…
17:35 Quand j'ai…
17:38 Non, mais quand j'ai acheté un vêtement que je trouvais hyper beau et que j'aimais trop,
17:43 je ne le mettais pas, j'avais peur qu'il s'abîme.
17:45 Après, moi, mon truc préféré aussi, c'est d'avoir des copines qui viennent à la maison
17:50 et qu'on se refile des fringues.
17:52 C'est toujours un moment hyper joyeux.
17:54 Et donc, je garde. Je garde beaucoup.
17:56 La veste de Connasse, tu l'as gardée ?
17:58 Ah oui, je l'ai encore.
17:59 C'était ma veste perso que j'ai utilisée pour les caméras cachées,
18:02 que je n'ai pas pu remettre après parce que je n'aime pas trop porter les vêtements des personnages.
18:06 Je crois que c'est le mec qui fait Mickey aussi à parade de Disney.
18:09 Quand il va faire ses courses, il évite.
18:11 Il arrête les oreilles.
18:12 Oui, il évite.
18:13 Il revient, il se met un petit jean.
18:15 Voilà, exactement.
18:16 On passe à la prochaine sauce.
18:17 Je sens qu'il y a une petite accélération.
18:19 La fille, généralement, elle met une petite sueur.
18:27 Je préfère te l'annoncer tout de suite.
18:28 Ok.
18:29 C'est parti.
18:30 Est-ce que c'est obligé de préciser que j'ai adoré Tony en famille ?
18:42 J'ai tellement kiffé que j'ai posté la fiche du film.
18:44 J'ai dit aux gens, allez voir ce film, c'est super.
18:46 On était trop contents d'un ton d'ailleurs.
18:47 Et j'ai d'ailleurs tagué Nathan.
18:49 Et j'ai voulu te taguer.
18:50 Et je ne t'ai pas trouvé.
18:51 Tu n'es pas sur les réseaux sociaux.
18:52 Non.
18:53 Je le regrette.
18:56 Non, attends, si, je suis sur Birille.
19:00 Mais j'ai six copains.
19:01 Sur Birille.
19:02 Bogo.
19:03 Oui, mais c'est bien.
19:04 Ça va, super.
19:05 Oui, tu n'es pas sur Birille ?
19:07 Je ne suis pas encore sur Birille, j'avoue.
19:10 Ça monte en température d'un coup.
19:12 Mais tu arrives à faire ta carrière et vraiment complètement occulter ce qui se passe sur Instagram par exemple ?
19:16 Pour l'instant, oui.
19:17 Après, de toute façon, c'est…
19:20 Non, mais après, peut-être que j'irai.
19:27 Pour l'instant, je…
19:28 Mais de toute façon, le faux compte.
19:29 Tu as des enfants quand même.
19:30 Non, quand mon mec, il scrolle, je suis comme ça sur Instagram.
19:33 Ah d'accord, quand même.
19:34 Et lui, il fait quoi ?
19:35 Et moi, c'est le compte de…
19:36 Mais tu as pris quoi toi ?
19:39 Une nugget ?
19:40 Bah la moitié, oui.
19:41 Ah c'est ça.
19:42 Parce que moi, j'ai pris un petit bout.
19:43 Tu as pris quand même une dose ?
19:44 Oui, j'ai pris une dose.
19:45 Ça reste en bouche, c'est là, c'est présent.
19:46 On peut commencer un peu la chantilly.
19:48 Allez.
19:49 On agite et attention, à l'envers.
19:50 Les gars.
19:55 Il n'y a pas de chantilly, hein ?
19:58 C'est qui, les gars ?
19:59 On va bien parler comme ça.
20:00 Les gars, je suis en train de me gagner la gueule.
20:01 Jusqu'à ce que je dalle.
20:05 Gazo.
20:07 Les gars, il n'y a pas de chantilly.
20:08 Il n'y en a pas, hein ?
20:09 Tu en as eu, la chantilly ?
20:10 J'ai dû avoir un vieux reste de chantilly d'avant l'été, du coup.
20:12 J'imagine.
20:13 Du beurre.
20:15 Ah c'est bien, c'est l'effet du beurre.
20:17 Il reste à présent trois sauces.
20:20 Là, on passe à la bombe qui est le gars.
20:22 La pire, apparemment.
20:23 Ce qui se passe avec la bombe, c'est assez incroyable.
20:25 Mais juste avant qu'on la goûte, j'aimerais t'offrir un autre cadeau.
20:29 Et j'espère que ça te fera autant plaisir que cette mouche.
20:32 Merci, Pierre-Nicolas.
20:33 Merci, Pierre-Nicolas.
20:34 Merci.
20:41 Je crois que c'est quelque chose que tu as énormément loué.
20:43 J'ai beaucoup loué.
20:44 Et ça me fait vraiment plaisir que tu l'as acheté.
20:47 Cette fois, tu l'as acheté.
20:48 En VHS, c'est tout.
20:50 J'y allais en roller.
20:52 Mais du roller, tu sais, à quatre roues.
20:53 Quatre roues avec le frein.
20:54 J'étais trop contente d'aller chercher mon petit Dirty Dancing.
20:57 Mais c'est vrai qu'au bout du cinquième week-end, le mec m'a dit "Mais tu ne veux pas l'acheter ?"
21:02 Je n'y avais pas pensé.
21:03 Mais je pense que j'adorais.
21:05 Ils étaient bien, ces moments au vidéoclub.
21:07 Il y avait un truc de "Tout est possible".
21:08 Je peux lui voir n'importe quelle histoire.
21:09 Surtout quand tu es jeune comme ça.
21:10 Tu dis "C'est un nouveau délire, le cinéma."
21:12 Oui.
21:13 On y va ?
21:14 D'accord, on y va.
21:15 C'est parti.
21:19 Allez.
21:20 Je te propose qu'on rejoue la scène sous bombe de "Tu n'as pas besoin de courir après ton destin comme un cheval sauvage".
21:31 Une scène marquante du film.
21:33 Je suis trop contente.
21:34 Vas-y, chaud.
21:35 Merci.
21:36 Juste à côté de toi, tu as le texte de la scène.
21:37 Maman, je ne vois plus rien.
21:44 Ça va la bombe ?
21:45 Elle arrive dans la gorge.
21:46 Si, j'ai mangé.
21:48 Je ne te soutiens pas de me la manger.
21:50 Tu vois où tu en es, toi ?
21:51 Donc on est pareil.
21:53 En fait, ça arrive…
21:56 En français, c'est bien.
21:59 Qui a fait la traduction ?
22:00 C'est la VFRI.
22:01 Elle s'appelle bébé.
22:02 Sur le scénario, elle s'appelle bébé.
22:04 Tu joues bébé, du coup.
22:10 C'est parti.
22:11 Allez, entrez.
22:12 C'est que moi le frigo, moi.
22:15 Je peux entrer ?
22:16 Comme tu vois, ma chambre n'est pas terrible.
22:18 Je suppose que la tienne est mieux.
22:21 Tu rigoles ?
22:22 Elle est fabuleuse, cette chambre.
22:24 Johnny enlève ses vêtements qui traînent sur la chaise.
22:26 Il va pour éteindre la musique.
22:27 Donc ?
22:29 Ah bah non.
22:30 Johnny enlève ses vêtements.
22:31 Non mais c'est les vêtements sur la chaise.
22:34 Ah oui, tu as raison.
22:35 J'allais enlever mes fringues en plus.
22:37 Genre, bah oui, elle a raison.
22:38 Enlever ses fringues.
22:39 Il va pour éteindre la musique.
22:40 Laisse-le allumer.
22:41 Je me sens…
22:43 Je me sens quoi ?
22:45 Je me sens honteuse de la façon dont mon père t'a traité.
22:47 Ton père a été très bien.
22:48 Il a même été grand.
22:50 Il a été grand, son père.
22:52 La façon dont il a soigné Penny.
22:54 Ouais, mais avec toi, il n'a pas été très cool.
22:56 C'est parce que je m'en suis mêlée.
22:57 Je suis venue te voir parce que mon père voudrait…
23:00 Non, non.
23:01 Ton père est un grand bonhomme, c'est vrai.
23:03 C'est incroyable ce qu'il a fait.
23:04 Je suis nul à côté.
23:05 C'est pour ça que les gens me traitent comme ça.
23:07 Parce que je suis nul.
23:08 C'est pas vrai, t'es fou.
23:09 T'es un garçon extraordinaire.
23:13 Mais toute ma vie est un labyrinthe.
23:14 Qu'est-ce qu'il a voulu dire par là ?
23:16 Je fais toujours des hauts et des bas.
23:17 Tiens, le mois dernier, je bouffais des nouilles pour m'en sortir.
23:19 Et demain…
23:20 Des femmes rempliront mes poches avec des diamants.
23:24 Aujourd'hui, je suis idole de tout le monde.
23:26 Et demain, je serai elle au moins que rien.
23:28 Non, t'as pas besoin de courir le monde après ton destin comme un cheval sauvage.
23:31 J'ai jamais vu quelqu'un comme toi.
23:33 D'ailleurs, je reprendrai bien un peu de bombe.
23:35 Qu'est-ce que t'en penses ?
23:36 Ouais.
23:37 Parce que…
23:39 Putain, c'est trop cool.
23:42 J'ai chier à toi.
23:46 Tu crois que tu peux changer le monde, soigner les blessés,
23:48 réconcilier avec la vie ceux qui veulent mourir ?
23:50 Mais tu rigoles ?
23:51 J'ai demandé à mon père, c'est pas un exploit, t'avais raison.
23:53 Mais il fallait un sacré courage pour faire ça.
23:55 Je veux dire, t'as jamais peur de rien ?
23:57 Moi ?
23:58 La moindre difficulté est une barrière.
24:01 Mais comment ils ont joué ça ?
24:03 Moi, la moindre difficulté est une barrière insurmontable.
24:05 J'ai une trouille effroyable.
24:08 J'ai peur de ce que je vois, de ce que je fais, de ce que je suis.
24:10 Mais le plus terrible, c'est que j'ai peur de sortir de cette chambre
24:13 et de plus jamais ressentir ce que je ressens.
24:15 Je peux plus me passer de toi, je te jure.
24:18 Ok !
24:19 Je crois que c'est en bonne voie.
24:20 Pas du tout, il a pas dit ça.
24:22 Non, pas du tout. Danse avec moi.
24:23 Quoi ? Ici ?
24:24 Ici.
24:25 Et ils se mettent à danser.
24:26 Ressorti sur la bombe.
24:30 Ça, c'est un peu comme quand tu visites 15 ans après l'immeuble de quand t'étais petite.
24:33 Quand je relis les dialogues, tu ressens pas un peu le même effet.
24:36 Alors que je trouvais que c'était vraiment un chef-d'oeuvre.
24:39 J'ai l'impression qu'il faut se moucher, non ?
24:42 Ouais.
24:43 Tu me le dirais si j'avais un gros truc ?
24:44 Je te le dirais.
24:49 Camille, t'as passé la bombe, on passe à la numéro 9, l'apocalypse.
24:54 Ok.
24:55 T'es prête ?
24:59 Allez, numéro 9.
25:00 Un million de Scoville.
25:01 Oh, fuck.
25:02 Ok.
25:03 Allez, un, deux, trois.
25:04 Oh, j'ai compris en plus.
25:08 T'as pas compris, toi ?
25:10 Non, je reprends plusieurs fois.
25:11 Oh, ouais.
25:12 Pardon ?
25:13 Oh, ouais.
25:14 Attends, il reste que vous voyez, là.
25:15 Je crois que c'était…
25:16 Oh, bon.
25:18 Ok.
25:19 On a un bon mot, je crois.
25:22 C'est quoi cette phrase ?
25:35 J'adore cette phrase.
25:36 Je sais pas, elle est toujours marquée sur des T-shirts à Camden, justement.
25:39 Avec une desguinée, ça.
25:40 Mais je l'adore.
25:43 Agnès Jouy qui l'a citée.
25:44 Ah, ouais ?
25:45 Alors, moi je la connaissais en…
25:47 Je te dis en anglais pour l'avoir lu.
25:48 En T-shirt ?
25:49 En T-shirt à Camden.
25:50 Ok.
25:51 C'est peut-être quand même une phrase tirée d'un roman, d'un classique de littérature.
25:56 Alors, c'est peut-être pas Virginia Woolf ou une meuf comme ça.
26:01 Mais je pense que…
26:07 Toi, tu le sais ?
26:08 Je crois que c'est dans…
26:09 T'as un pas au Congo.
26:14 Ça va ? Tu t'étouffes ?
26:16 Tu respires ?
26:18 Est-ce que tout va bien ?
26:19 Pourquoi vous avez dit qu'après c'était cool ?
26:24 Est-ce que tu veux un peu de miel ?
26:32 Ah, ouais, ouais.
26:33 Alors, vas-y, continue.
26:34 Qu'est-ce que ça déclenche chez toi, cette phrase ?
26:44 Est-ce qu'on peut applaudir Camille Cotin ?
26:46 Qui se prête au jeu quasiment là, jusqu'au bout.
26:51 Sans chantier.
26:52 Sans chantier.
26:53 Let it go, let it go, let it go.
27:02 Écoute, sur l'éducation des petites filles.
27:04 Ça, ce que c'est que d'être une bonne petite fille, sur la docilité.
27:12 Qu'on a longtemps attendue des petites filles.
27:15 Qui acceptent de se marier avec la personne qu'on leur imposerait.
27:24 Et de rester à la maison, s'occuper des enfants,
27:30 et prête à satisfaire les puces sexuelles de leurs conjoints.
27:33 Et à se contenter de ça.
27:37 En fait, c'est pas petite fille, non ?
27:39 C'est bonne fille.
27:40 Good girl.
27:41 Mais le fait que ce soit pas des femmes, mais des filles,
27:44 c'est vrai que c'est à l'adolescence qu'on commence à avoir des pulsions,
27:47 des envies, des curiosités, à ne pas savoir si c'est des transgressions,
27:51 si c'est de la perversion, ou si c'est humain.
27:56 On a longtemps bloqué les filles ?
27:58 Bah oui, oui.
27:59 On les bloque encore ?
28:00 Bah oui, dans beaucoup de pays du monde.
28:02 Mais c'est vrai que cette génération, ces jeunes femmes,
28:07 elles sont incroyables, hallucinantes de liberté.
28:10 Elles vont où elles veulent, elles font ce qu'elles veulent,
28:12 elles se donnent les moyens aussi de faire ce qu'elles veulent,
28:14 c'est encore un cran au-dessus.
28:16 J'étais à Sète-Avour, on était sur le plateau avec Oshie,
28:19 ce qu'elle écrit, ses textes, la façon dont elle parle,
28:21 de ce qu'elle a vécu, de qui elle est...
28:23 Elles servent d'exemple ?
28:24 Elles sont inspirantes, elles servent d'exemple.
28:26 Mais ce qui est bizarre, c'est qu'on a l'impression qu'on avance,
28:29 et puis c'est un gros backlash qui arrive.
28:32 Qu'aujourd'hui on remette en question l'avortement, c'est délirant.
28:35 Ça en dit long sur la crainte que ça peut éveiller des femmes qui s'émancipent.
28:39 Puis c'est ramener la femme à sa fonction première,
28:42 du génitrice.
28:44 C'est un appareil, donc l'appareil ne va pas commencer à décider
28:46 quand il se met en énoff.
28:48 C'est ce qui est fou d'ailleurs, parce qu'effectivement,
28:50 avoir un enfant contre son gré, c'est vraiment la pire chose
28:52 que tu puisses faire à un enfant, je pense.
28:54 Mais il y a des voix hyper fortes,
28:56 t'as des militantes, t'as des écrivains, t'as des politiques,
28:59 des chercheuses, des chercheurs,
29:01 parce que t'as plein de mecs aussi qui s'engagent.
29:03 Tu fais partie du collectif 50/50,
29:05 qui oeuvre pour plus de diversité,
29:07 plus d'équité au sein de l'audiovisuel et du cinéma.
29:10 Je pense que ça a permis beaucoup de choses.
29:12 Le constat est que la route est longue.
29:14 Mais maintenant on a des plateaux quand même plus féminins.
29:16 Il y a des choses qui ont été mises en place
29:18 pour que les équipes de production aient envie d'engager
29:20 autant de femmes que d'hommes.
29:22 Des subventions, pour être très claire.
29:24 Et puis au-delà du fait que ce soit agréable,
29:26 c'est riche, c'est plus riche.
29:28 Il est l'heure de passer à la dernière sauce, Camille.
29:30 Allez.
29:31 Est-ce qu'il te reste du courage ?
29:33 C'est pas du courage.
29:34 Ben quand même.
29:36 Est-ce qu'il te reste du courage ?
29:38 Oui.
29:39 On arrive à la dernière sauce, Captain Lethal.
29:45 1,5 million de scovilles.
29:47 On a une tradition d'Antoine,
29:48 on doit mettre une dernière goutte nous-mêmes.
29:50 C'est d'illustrer un peu ta guillotine.
29:52 Exactement, c'est la bonne image.
29:54 Elle a trouvé la meilleure image possible.
29:56 Je vais te le faire.
30:00 Camille ?
30:01 Ken ?
30:02 Est-ce que je te "chin" sur le dernier ?
30:04 Ah ben oui.
30:05 Chin.
30:06 Je veux même pas avaler
30:16 parce que déjà je trouve que c'est vraiment rachefable.
30:19 Toi, ben, j'ai voulu...
30:22 On y inspire.
30:24 Sinon j'ai pas vu...
30:27 *pleurs*
30:29 Camille, tu peux abandonner, y'a pas de soucis.
30:36 D'accord.
30:37 Allez, vas-y.
30:38 Je crois que t'as fait 20 ans de psychanalyse.
30:40 T'as vraiment la honte, hein ?
30:42 Pourquoi la honte ? Non !
30:43 T'as les ceintures noires de Freud, la meuf elle est là, elle gère la psy.
30:47 Au bout de 20 ans de psychanalyse...
30:54 C'est chaud.
30:56 T'as dû atteindre des niveaux de profondeur incroyables.
31:00 Le strat de psychologie, là, t'es allée dans le...
31:02 Ah ben...
31:03 De quoi on peut encore parler après 20 ans de psy ?
31:05 En fait, t'as quand même des moments de la psychanalyse qui sont assez pénibles.
31:08 T'as quand même l'impression de répéter tout le temps la même chose en boucle.
31:11 Et où tu te dis "je serai jamais psy, c'est sûr, je sais pas comment fait cette personne
31:15 pour avoir 15 personnes dans la journée
31:18 qui répètent le même truc depuis déjà 3 mois
31:23 sans entendre ce qu'ils disent.
31:25 Voilà, mais après, je pense que ça permet quand même...
31:30 Après, moi j'en ai fait un usage plus...
31:34 Est-ce que...
31:35 Tu vois ?
31:36 Non.
31:37 C'est bon.
31:38 Tu sais...
31:47 Ouais ?
31:49 [pleurs]
31:50 Je transpire des lunettes.
32:01 C'est quelque chose qui t'a beaucoup aidé, la psy ?
32:07 En 20 ans ?
32:09 Mais je m'en fous !
32:10 [rires]
32:11 Est-ce que t'as parfois l'impression d'étouffer ?
32:17 [pleurs]
32:18 Ça va ?
32:22 Combien de temps je vais rester comme ça ?
32:24 Max 10 minutes.
32:25 J'ai envie de te dire que c'est très long !
32:27 Oui, c'est long, hein ?
32:28 Donc...
32:29 Tu voulais savoir quoi ?
32:32 Ça t'a beaucoup aidé ?
32:33 Oui.
32:34 Ouais, c'est vrai. Globalement, c'est extrêmement positif.
32:36 Non mais ça assainit déjà tes rapports avec les autres.
32:38 Ah.
32:39 Parce que t'as quand même un endroit
32:41 où tu peux un peu aller dans l'intime et dire des trucs qui peuvent être
32:45 pas très agréables à écouter pour les autres, finalement,
32:47 et pas très enrichissants.
32:48 T'es 100% honnête, t'as plus de filtres, t'as plus rien, tu te laisses aller ?
32:51 Parfois, tu mens à ton psy, hein.
32:53 Tu avances moins vite, mais parfois, il y a des trucs que t'as hyper honte d'avouer.
32:57 Comme quoi, par exemple ? On est pas beaucoup, là ?
32:59 [rires]
33:00 Comme, qu'est-ce que t'as ?
33:02 Et donc, toi, celle-là, tu l'as sans problème.
33:04 J'ai enlevé ma veste, quand même.
33:06 T'as rien ? T'as pas l'effet secondaire ?
33:07 Ça me brûle la gueule, j'ai de ouf.
33:09 Mais je sais où je vais, Camille. Je sais où on va.
33:12 C'est bien.
33:13 Je connais cette chaleur, je la connais.
33:14 Ah oui, oui, c'est ça.
33:15 Quand tu t'épiles la première fois, c'est...
33:17 Voilà, c'est la même chose, tu vois.
33:18 C'est intolérable, et puis après, plus t'y retournes, et...
33:21 Donc, c'est une approche qui t'a aidée, qui t'a améliorée au fur et à mesure ?
33:24 Oui, mais après, j'ai des moments, j'arrête, et puis parfois, j'y retourne.
33:27 Aujourd'hui, ça va mieux ?
33:28 Mais ça va pas, pas.
33:29 Enfin, si, j'ai des moments de deuil qui étaient très lourds à 20 ans.
33:32 C'est quelqu'un qui t'a conseillé pour y aller ?
33:33 Non, j'ai suivi mon propre chef.
33:35 C'est quand même fort, quand même, 20 ans.
33:37 Oui, mais j'avais perdu mon beau-père dans des conditions tragiques,
33:40 donc j'étais très choquée.
33:41 Je restais à l'horizontale un petit peu, mais chez moi,
33:44 je me suis dit, va à l'horizontale, mais avec quelqu'un derrière,
33:47 tu peux quand même faire des trucs.
33:49 Donc, le détonateur, c'était un truc bien précis et assez violent.
33:53 Mais finalement, j'ai continué, parce que, voilà, je trouve que ça m'a apporté beaucoup de choses.
33:58 Tu le conseillerais à quelqu'un de 20 ans ?
34:00 Mais à tout le monde.
34:01 Mais je pense qu'aujourd'hui, on est beaucoup plus libre, aussi.
34:03 Oui, c'est moins la maison des foules.
34:04 C'est beaucoup moins stigmatisé.
34:05 C'est vrai, c'est un endroit de réflexion.
34:07 Puis c'est un endroit aussi où tu t'arrêtes un petit peu.
34:09 Tu vois, on va vite, on est en mouvement, il faut produire, il faut agir, il faut...
34:13 Voilà, faire, et c'est un endroit où il y a un temps de réflexion, quoi.
34:17 Rien que ça, en fait.
34:18 Camille...
34:19 Ça y est, c'est parti ?
34:20 Non, il y a une autre...
34:22 C'est faux, c'est faux, je voulais juste ce visage, cette rupture.
34:24 Incroyable, c'est parti !
34:26 Cette petite goutte de sang qui coule.
34:28 Camille Cotin, on peut dire que t'as réussi à faire ton retour à l'île.
34:31 Merci à tous.
34:33 Camille Cotin, on te retrouve à l'affiche du film Tony en famille.
34:37 Allez voir ce film sublime.
34:39 Merci d'avoir regardé l'émission.
34:40 N'hésitez pas à vous abonner à la chaîne du studio Bagels si vous n'êtes pas abonné.
34:42 Prenez soin de vous, à très bientôt.
34:43 Camille, bravo, félicitations.
34:44 Camille Cotin, s'il vous plaît.
34:45 Va bon, tu l'as gérée.
34:48 Alors que là, généralement, c'est là où les gens perdent l'air.
34:50 Ça dépend de ton organisme, toi.
34:52 Je sais pas.
34:53 Puis en plus, on n'avait pas de chantilly.
34:54 Elle l'a fait sans chantilly.
34:55 Ah ouais, quand même.
34:56 Si j'avais su, j'aurais pas venu.
34:59 Ah ouais, quand même. Si j'avais su, j'aurais pas venu.
35:01 [Rire]
35:02 [Générique de fin]