Allociné
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00:00Juste avant tout ce cinéma, voici le top 3 des films sortis la semaine dernière qui sont les
00:05plus appréciés par les spectateurs sur Allociné. La satire sociale japonaise Le Jardin Zen prend la
00:11troisième place avec 3,8 étoiles sur 5. En deuxième position, Les détenus de Sing Sing,
00:16en reconstruction grâce au théâtre, obtiennent 3,9 étoiles. Enfin, Timothée Chalamet alias Bob Dylan,
00:23dans Un Parfait Inconnu, est premier avec un score de 4,1 sur 5. Passons à présent aux nouveautés de
00:29ce mercredi. Tout ce cinéma passe en revue la totalité des films qui sortent en salles cette
00:45semaine. Une semaine où la carte et le territoire se déclinent sur grand écran. Bienvenue au Pérou.
00:51Expatriés ou sédentaires, exilés, émigrés, en voyage ou en pèlerinage, les personnages principaux
00:58des films proposés arpentent une terre natale ou une terre d'accueil. Commençons par Paddington
01:06au Pérou, le troisième volet des aventures du patrimonial ourson auquel Guillaume Gallienne
01:11prête une nouvelle fois sa voix dans la version française. Merci à vous de m'accueillir. Ce retour
01:16au pays natal du plus péruvien des plantigrades britanniques devient un périple survitaminé à la
01:22marmelade. Tante Lucie, je crains qu'elle ne se soit lancée dans une sorte de quête. Mais elle
01:29savait qu'on venait. C'est justement ça le mystère. Où es-tu Tante Lucie ? Cherchez ce qu'elle cherchait, cela vous mènera sans doute à elle.
01:38Paddington, il doit partir à la recherche de sa tante Lucie qui a disparu et il est obligé de
01:43faire équipe avec une espèce de latin lover hidalgo flamboyant qui est en fait un tocard fini
01:52qui est merveilleusement bien fait par Antonio Banderas. Quel beau bateau. Confortable, sourire, agréable à l'oeil et général que du bateau.
02:05Là on est sur le genre du film d'aventure et avec des références et là c'est carrément c'est
02:13Indiana Jones. Il y a plusieurs grilles de lecture.
02:20C'est une impression ou ça secoue un peu ? C'est moi qui pilote le bateau !
02:24Pour les plus grands, ils vont voir tout de suite les références, la mélodie du bonheur,
02:28le machin, il y en a plein. Et puis pour les plus jeunes, c'est juste du divertissement hyper bien fait.
02:33J'arrive tante Lucie !
02:37Ce que j'aime là, c'est qu'au delà de la proposition du genre du film d'aventure, c'est assez génial,
02:43mais en plus là ce que j'aime c'est qu'il grandit et j'aime bien le voir grandir. Il est en train de
02:48mûrir, il est en train de passer à des questions un peu plus sérieuses sur l'adoption notamment.
02:55Tante Lucie m'a trouvée quand j'étais petit, maintenant c'est à moi de la retrouver.
02:58Mais l'Amazonie, c'est très...
03:04grand.
03:06Et j'aime bien ça, j'aime bien le voir grandir. Je me disais là, pour le quatrième, j'imagine,
03:10genre début de l'adolescence, voire crise de l'adolescence, il se retrouve en pension chez Harry Potter.
03:20Cette carte est la clé pour trouver l'aile dorado.
03:24Vous parlez de ?
03:26L'aile dorado.
03:28Si l'aile dorado existe, pourquoi personne ne l'a trouvée ?
03:31D'après la légende, l'ours montrera les cheveux.
03:38D'accord, et de quel ours s'agit-il ?
03:44Autre rendez-vous en terre inconnue,
03:46God Save the Tuche escorte donc les French Tuches en Angleterre.
03:50Gordon, un petit coucou à ma commu ?
03:52Coucou ?
03:54Un séjour linguistique qui nous rappelle que la première vraie barrière de la langue, ce sont les dents.
04:00Valdemar !
04:02Regarde, il y a le roi !
04:04J'ai l'impression de faire la queue comme à la sécu.
04:08L'absurde, on en met beaucoup dans les Tuches, à chaque fois.
04:10Là, il y en a plus.
04:12Je le comprends dans le slip.
04:14Non, il n'y a pas !
04:16C'était un terreau formidable, l'Angleterre.
04:18Par sa culture, qui est foisonnante,
04:20Pleine de codes.
04:22Pleine de codes, et en même temps,
04:24c'est eux qui ont inventé les punks, quand même.
04:26Ils ont la royauté, les punks.
04:28Ils ont un truc très Tuche, finalement.
04:30Sa majesté la reine,
04:32Jeff !
04:34a perdu connaissance.
04:36Mais c'est pas possible !
04:38T'as quoi dans ton cerveau, Jeff Tuche ?
04:40Ils veulent s'adapter à une culture
04:42qu'ils ressentent comme un peu sévère,
04:44comme un peu...
04:46Il va falloir se tenir à carreau.
04:50Ils disent ça à chaque fois.
04:52Oui, mais là, à carreau, quand même,
04:54de kilt.
04:57Tous, family, nous allons apprendre
04:59ensemble les arts de la table.
05:01C'est hyper sincère, dans le jeu.
05:03C'est-à-dire que, si d'un seul coup,
05:05on met le curseur,
05:07le curseur pas vers l'étuche,
05:09mais vers un film de Bruno Dumont,
05:11eh bien, Isabelle et moi,
05:13on jouerait pareil.
05:15Dans la tête, ce qu'on a dans la tête,
05:17ça serait pareil.
05:19Les personnages y sont ce qu'ils sont.
05:21C'est la mise en scène qui fait
05:23qu'un film est drôle ou pas drôle.
05:25Bien.
05:27La fourchette est toujours dans la main gauche.
05:29Si on est droitier ? C'est pareil.
05:31Et pour les gauchers ? C'est pareil.
05:33Et pour les manchots ? Bon, Jeff,
05:35Teddy manchot lit pas, quoi.
05:37Alors, laisse-lui finir sa phrase, bonsoir.
05:39Là, ce que je pourrais expliquer,
05:41au bout du cinquième, c'est justement
05:43que plus ça avance, plus on s'attache
05:45et plus on se dit, bah, comment on va pas voir
05:47un sixième, en fait ? On en a vu cinq.
05:49On les connaît, on les aime, c'est notre famille.
05:51Comment on va pas voir le six ?
05:53Pour l'instant, les tuches, on n'a pas fait de braquage,
05:55on n'a pas fait de hold-up.
05:57À chaque fois, c'est fait avec notre connerie.
05:59La belle connerie, avec le cœur et la connerie.
06:01Prêts pour l'épreuve d'immersion ?
06:03Un potuche !
06:05Tuche pour un !
06:13Au registre visa et contrôle à la frontière,
06:15La mer au loin, à la fois drame et romance,
06:17évoque sur fond de triangle amoureux
06:19le parcours d'un immigré marocain
06:22ayant trouvé refuge à Marseille.
06:24J'ai même pas ce qu'il m'a pris de te ramener chez moi,
06:26c'est totalement interdit.
06:28Je vais parler à ma femme,
06:30tu peux rester chez nous, une nuit ou deux.
06:32T'es bien installé.
06:34Pourquoi tu veux ça ?
06:38Tu sais, avec Serge, on s'aime comme ça.
06:42Un des points de départ du film,
06:44c'est que comment on se construit dans une nouvelle identité,
06:46c'était, pour moi,
06:48quand on est exilé,
06:50la terre d'accueil, c'est les autres.
06:52C'est plus un territoire,
06:54le territoire d'accueil et les autres.
06:56Et il y a une forme dans le film de roman d'apprentissage.
07:06C'est un personnage complexe pour moi.
07:08Il vit en double.
07:10Il vit avec une tristesse
07:12et en même temps avec de la joie.
07:20Non mais ça va pas !
07:22Le film, j'ai essayé de le construire
07:24pour qu'il nous déroute en permanence.
07:26Je voulais pas les résumer à des enjeux d'exil.
07:28Je voulais qu'ils aient des enjeux d'amour,
07:30de relation, d'ambiguïté, d'héarchie, etc.
07:38C'est un film nécessaire.
07:40On vit quand même des temps très, très
07:42troubles,
07:44violents,
07:46avec une xénophobie
07:48qui ne se cache même plus.
07:50Il faut absolument
07:52avoir ces récits.
08:09Deux documentaires prennent quant à eux
08:11patriotisme et protectionnisme
08:13pour sujet cette semaine.
08:15En filmant à bout touchant les résidents
08:18du quartier catholique de Belfast,
08:20The Flats remet en mémoire et en image
08:22les souvenirs de la guerre civile
08:24qui avait fait tressaillir l'Irlande
08:26de 1960 à 1998.
08:38Tout aussi social mais plus contemporain,
08:40La Chute du ciel
08:42accompagne le combat d'une communauté
08:44de la forêt amazonienne contre les spéculations
08:46et les voleurs de terres qui détruisent
08:48son lieu de vie et son espérance de vie.
09:06Toujours au registre d'épaysements
09:08doublés de transports amoureux,
09:10mon gâteau préféré fait d'une romance
09:12entre deux seniors atterrants
09:15et un film romantique réalisé en Iran
09:17à l'insu des autorités.
09:23Mon gâteau préféré, qui dialogue courageusement
09:25avec le mouvement Femme, Vie, Liberté,
09:27vaut, à son couple de réalisateurs,
09:29une interdiction de sortie du territoire
09:31iranien dans l'attente de leur procès.
09:33On s'est dit que ce couple était parfait
09:35pour raconter cette histoire
09:37parce qu'ils sont vieux
09:39et ils ont assez d'expérience
09:41sur ce qu'est la vie,
09:43sur la solitude
09:45et sur la proximité de la mort.
10:03On a imaginé qu'en quelques jours,
10:05ils vivaient toute une vie entière.
10:15Surtout, on voulait que notre film
10:17montre la réalité.
10:19Parce que depuis 45 ans,
10:21les cinéastes ont été contraints
10:23de mentir, contraints de montrer
10:25les Iraniennes avec leur hijab
10:27même quand elles étaient chez elles.
10:29Et aussi de faire croire
10:31qu'elles n'avaient jamais de relations
10:33en dehors du mariage.
10:35Tout ça, c'est des mensonges.
10:47Nous sommes accusés de trois choses.
10:49La première, c'est propagande
10:51contre le régime.
10:53La deuxième, c'est encourager
10:55la prostitution et le libertinage.
10:57Et troisièmement,
11:00la vulgarité,
11:02plus précisément,
11:04enfreindre les lois islamiques
11:06en réalisant un film vulgaire.
11:18Beaucoup plus hexagonale,
11:20La Pampa évoque en dérapage
11:22parfaitement contrôlé
11:24la clandestinité des premiers émois amoureux,
11:26le harcèlement, l'adolescence en travaux
11:28et l'invitée des pères sur fond
11:30de compétitions de motocross.
11:36Un premier long-métrage
11:38qui confirme le talent d'un réalisateur
11:40déjà remarqué pour les séries
11:42Baron Noir, Le Bureau des Légendes
11:44et Oussekin.
11:58Tu fermes ta gueule !
12:00T'as rien vu, ok ?
12:02Le cross, en fait,
12:04c'est le sport mécanique
12:06de la classe moyenne,
12:08du prolétaire, des charpentiers, des plombiers.
12:10Donc ça raconte déjà une chose,
12:12à l'endroit du déterminisme social,
12:14mais aussi à l'endroit de la testostérone,
12:16du virilisme et de tout ce qui peut être
12:18prédéterminé suite à cette pratique.
12:20C'est fini, y'a plus rien,
12:22y'a plus de championnat, plus de cross,
12:24j'ai dit à ton père, c'est mort, d'accord ?
12:26Y'a aussi un lien physique au territoire
12:28et au fait de la ruralité,
12:30mais y'a aussi une universalité,
12:32que ce soit les campagnes françaises
12:34ou les campagnes internationales,
12:36ou en banlieue, en fait.
12:38Le rejet de l'individu par le collectif,
12:40il se fait parce qu'on n'en parle pas,
12:42c'est des questions de tabou,
12:44c'est comme les émotions
12:46pas montrées par les hommes du cross,
12:48on en a rencontré plein,
12:50ils pourraient perdre leur vie.
12:52Les hommes en général aussi.
12:55C'est quoi l'amitié, c'est quoi l'amour ?
12:57Et pour moi c'est un truc de...
12:59Je pense le plus grand cadeau qu'on puisse faire,
13:01c'est le non-jugement des siens
13:03et même des autres déjà en général,
13:05et l'acceptation, et je pense que ça raconte ça.
13:07Qu'est-ce que tu fous Willy ?
13:09Mais vous voulez pas me laisser tranquille une fois ?
13:11Tous ces personnages en fait,
13:13n'arrivent pas à se dire à quel point ils s'aiment,
13:15les parents, les enfants, les amis,
13:17ils n'arrivent pas à se le montrer,
13:19ils n'arrivent pas à se le dire,
13:21et donc en fait cette couleur pour moi
13:23c'est une façon de générosité pour le spectateur,
13:25mais aussi évidemment dans le costume,
13:27dans les décors, faire en sorte que tout ça soit
13:29réaliste.
13:31Pas naturaliste, mais réaliste.
13:37Pour moi ce film ça pourrait être un western,
13:39c'est ce côté, ce petit village western
13:41perdu, un peu machin,
13:43qui a encore ses lois,
13:45qui a encore ses règles,
13:47qui a pas évolué en même temps que
13:49la grosse ville américaine,
13:51qui a encore ses remparts aussi,
13:53entre les gens, les rumeurs sur les autres,
13:55comment tu veux que les autres soient,
13:57ce que tu penses, ou dès que quelqu'un est un peu excentrique,
13:59on le défonce, enfin tous ces trucs-là.
14:13Deux films très animés sont de sorties
14:15cette semaine.
14:17Une guitare à la mer, réalisée en stop-motion,
14:19accompagne une fouine
14:21s'installant en forêt.
14:23Tu verras, c'est pas très grand.
14:25Tu es sûr que je peux rester là ?
14:27Regarde là, la bête !
14:29Je crois que je vais me mettre en boule.
14:35Burke décline lui une collection
14:37de dessins animés sur le thème du baiser
14:39et de l'étreinte.
14:49C'est dégoûtant !
14:53Toute autre ambiance,
14:55avec présence de Steven Soderbergh,
14:57qui décline avec effroi
14:59le thème inépuisable de la maison hantée.
15:01Un carambolage entre séisme
15:03et spiritisme.
15:19Autre variation tristement plus réaliste
15:21sur le thème du huis clos,
15:23le documentaire belge La peine
15:25évoque avec empathie la prison,
15:27ceux qui y sont détenus,
15:29tout comme ceux qui les y détiennent.
15:31Des fois, on n'a plus envie de vivre.
15:37Ça sert à rien d'agir comme ça !
15:43Adossé à l'authentique événement
15:45historique qu'a été la tentative
15:47terroriste contre les athlètes israéliens
15:49pendant les Jeux Olympiques de Munich en 1972,
15:515 septembre fait de son traitement
15:53médiatique et de l'ambiguïté
15:55de sa diffusion à la télévision
15:57matière apolaire, fiction et réflexion.
16:17Une des motivations qui m'a poussé à faire ce film,
16:19c'est le défi que représentait ce tournage.
16:21De quelle manière,
16:23du point de vue de la réalisation, vais-je raconter
16:25cette histoire qui se déroule entièrement
16:27dans un lieu clos et où les écrans
16:29sont les seules fenêtres sur le monde extérieur ?
16:41Quelques heures auparavant,
16:43ils assuraient la retransmission
16:45des épreuves de natation,
16:47et d'un coup, ils sont confrontés à cette crise.
16:49Le fait qu'ils ne soient pas
16:51journalistes d'infos leur confère
16:53un regard innocent et frais
16:55sur la situation qui les pousse à se poser des questions.
16:57Doit-on rester à l'antenne
16:59et qu'allons-nous faire si quelque chose de violent se produit ?
17:01Doit-on le diffuser ?
17:15Nous nous sommes efforcés
17:17de ne pas émettre de jugements,
17:19d'autant qu'il n'y a pas de réponses faciles
17:21à ces questions. Nous sommes restés
17:23le plus objectifs possibles.
17:25Bien sûr, nous réalisons un film et non un documentaire,
17:27et nous avons choisi de raconter l'histoire
17:29du point de vue de cette équipe de télévision.
17:31Ils savent que le monde entier
17:33les regarde.
17:35Si ils tirent quelqu'un
17:37sur la télévision,
17:39quelle histoire est-ce ?
17:41Est-ce notre ou leur ?
17:43Les principales questions
17:45que soulève le film sont les mêmes qu'aujourd'hui.
17:47L'emploi des mots,
17:49quels mots doit-on choisir
17:51pour décrire une telle situation,
17:53vérifier ses sources, ne pas se précipiter,
17:55et puis bien sûr la censure.
17:57Faut-il montrer ou pas ces images ?
17:59Les questions restent toujours d'actualité.
18:13On se quitte en beauté avec Maria,
18:15portrait crépusculaire de la calas en fin de vie,
18:17réanimé par Angelina Jolie.
18:29Je suis en contrôle.
18:31C'était Tous au cinéma,
18:33l'émission qui vous a fait voir ce que vous allez voir.
18:35Je chanterai
18:37quand je serai prête à chanter.