Au programme de cette édition, Donald Trump, le négociateur. Après un énorme coup de pression à ses voisins canadiens et mexicains, le président américain frappe la Chine. Prochaine cible probable : l’Europe.
En France, le gouvernement plie mais ne rompt pas. Si François Bayrou peine à convaincre, il semble parvenir à se maintenir malgré les articles 49.3 pour entériner les budgets. Les motions de censure votées mercredi ne devraient pas aboutir.
Également dans l’actualité, le président algérien Abdelmajid Tebboune met en garde les dirigeants français quant à une "irréparable séparation"… Réconciliation ou divorce, Paris est à l’heure des choix.
Et puis nous reviendrons sur le Salon de la liberté scolaire organisé par la Fondation pour l’école samedi dernier.
En France, le gouvernement plie mais ne rompt pas. Si François Bayrou peine à convaincre, il semble parvenir à se maintenir malgré les articles 49.3 pour entériner les budgets. Les motions de censure votées mercredi ne devraient pas aboutir.
Également dans l’actualité, le président algérien Abdelmajid Tebboune met en garde les dirigeants français quant à une "irréparable séparation"… Réconciliation ou divorce, Paris est à l’heure des choix.
Et puis nous reviendrons sur le Salon de la liberté scolaire organisé par la Fondation pour l’école samedi dernier.
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00:00♫ Générique de fin ♫
00:14Madame, Monsieur, bonsoir.
00:16Avant de commencer ce journal dans des conditions normales cette fois,
00:20je tiens à vous remercier infiniment pour le soutien et la bienveillance
00:24que nous avez témoigné si nombreux lundi soir pour le journal télévisé.
00:28Nous avons de la chance de pouvoir compter sur vous comme ça
00:31et nous en avons conscience.
00:32Alors un grand merci.
00:34Au programme de cette édition, Donald Trump négociateur.
00:38Après un énorme coup de pression à ses voisins canadiens et mexicains,
00:41le président américain frappe la Chine.
00:43Prochaine cible, l'Europe.
00:45En France, le gouvernement plie mais ne rompt pas.
00:48Si François Bayrou peine à convaincre,
00:50il semble toutefois parvenir à se maintenir
00:52malgré les articles 49.3 pour enterriner les budgets.
00:56L'émotion de censure votée mercredi ne devrait pas aboutir.
01:00Également dans l'actualité, le président algérien Abdelmajid Tebboune
01:03qui met en garde les dirigeants français quant à une irréparable séparation.
01:08Alors réconciliation ou divorce, Paris est à l'heure des choix.
01:12Et puis nous reviendrons ensuite sur le salon de la liberté scolaire
01:15organisé par la Fondation pour l'école samedi dernier.
01:18♫
01:22La guerre Chine-États-Unis est-elle lancée ?
01:25Et à peine 15 jours après son investiture,
01:27Donald Trump pose les jalons d'une nouvelle politique américaine
01:30qui rebat les cartes du monde à la manière d'un businessman.
01:34Un mode opératoire dans lequel l'Europe pourrait être le dommage collatéral.
01:38Le point tout de suite.
01:39L'hégémonie américaine revisitée par Donald Trump.
01:43Dès les premières heures de son retour au pouvoir,
01:45le nouveau président a pris à bras le corps les dossiers économiques.
01:49En effet, pour tenir ses promesses de campagne,
01:51celui qui a une longue carrière d'homme d'affaires
01:53a lancé les opérations de négociations,
01:55passant parfois par une brutale sidération des adversaires.
01:59Ainsi, lors de sa vidéo diffusée au Forum de Davos
02:01devant les grands dirigeants mondiaux,
02:03il n'y est pas allé par quatre chemins.
02:23Participer à rendre sa grandeur à l'Amérique ou renoncer à en tirer parti ?
02:44Voilà en somme le dilemme que Donald Trump a dessiné.
02:47C'est dans ce cadre qu'il annonçait des mesures de rétorsion
02:50à l'encontre de ses propres voisins,
02:52commencées par le Mexique et le Canada.
02:54Des mesures confirmées par le porte-parole de la Maison-Blanche
02:57le 31 janvier, à la veille de la mise en place des taxes.
03:0025% ! Un quart des prix !
03:19De quoi infliger un chaos économique aux intéressés,
03:23un sacré coup de pression qui avait vocation à montrer
03:25que le président américain entendait jouer avec ses propres règles.
03:29Ainsi, après avoir imposé à Mexico et Ottawa ses contreparties,
03:33la Maison-Blanche a annoncé lundi
03:34que les taxes douanières étaient finalement suspendues pour un mois.
03:38Un sursis qui vise à faire venir le Canada et le Mexique
03:41en position basse à la table des négociations,
03:44après que les deux ont déjà accepté de gros renforts
03:47des contrôles aux frontières pour limiter l'immigration
03:50et le trafic de drogue, à commencer par le fentanyl,
03:53cet opioïde qui fait tant de ravages aux Etats-Unis
03:56depuis que la firme McKinsey,
03:58la même qui conseillait la France sur sa politique sanitaire,
04:01en a assuré sa promotion.
04:02Cette lutte contre le fentanyl permet également à Donald Trump
04:05de justifier sa guerre économique contre Pékin.
04:22Il faudra toutefois observer les négociations avec la Chine,
04:25car au-delà du fentanyl,
04:26Pékin produit également un grand nombre de médicaments pour les Etats-Unis
04:30comme pour l'Europe, soit dit en passant.
04:31Mais Trump semble déterminé pour le moment.
04:47Des propos confirmés depuis,
04:49qui ont déjà poussé la Chine à annoncer ce mardi ses intentions.
04:53Pékin a ainsi ouvert une enquête contre le géant américain Google,
04:57soupçonné d'avoir violé la loi anti-monopole de la République populaire de Chine,
05:01une accusation qui pourrait toutefois être portée contre l'entreprise
05:04dans bien des zones géographiques, à commencer par l'Europe.
05:07Pékin a également déposé plainte auprès de l'Organisation mondiale du commerce,
05:11qui a peu de chances d'aboutir.
05:13En symétrie des taxes américaines,
05:15la Chine a aussi expliqué qu'elle entendait imposer des droits de douane de 15%
05:19sur les importations de charbon et de gaz naturels liquéfiés
05:23et de 10% sur les importations de pétrole américain.
05:26Une discussion entre Donald Trump et Xi Jinping
05:29est donc sans doute imminente pour que les deux géants s'accordent.
05:33Du côté de l'Europe, en revanche, les choses s'annoncent plus rudes.
05:36Le poids pour négocier n'est pas le même
05:38et le mépris de Donald Trump pour une partie des dirigeants européens ne devrait pas aider.
05:42Ces derniers étaient d'ailleurs regroupés à Bruxelles lundi
05:45dans une sorte de réunion de crise confuse
05:47qui évoquait les questions de défense mais aussi économiques.
05:51Dans ce cadre, l'Europe avance pour devenir le supplétif des Etats-Unis en Ukraine
05:55lorsque Trump aura véritablement laissé filer le dossier.
05:58Le président a d'ailleurs déjà réclamé à Volodymyr Zelensky
06:02une garantie sur les terres rares ukrainiennes
06:04pour négocier la poursuite d'une aide militaire.
06:07Le tout pendant que l'Europe continuera de participer à fond perdu.
06:11La guerre agitée par les néoconservateurs américains
06:13aura par ailleurs été l'occasion de la mise en place de sanctions toxiques
06:17pour l'Europe dont Donald Trump entend tirer profit.
06:20C'est d'ailleurs ce que nous expliquait le journaliste spécialiste des Etats-Unis,
06:23Gérald Olivier.
06:25Donald Trump veut devenir le premier fournisseur d'énergie de l'Europe.
06:29Il veut remplacer la Russie auprès de pays comme l'Allemagne et d'autres.
06:33La France, un petit peu moins, on a un mix un petit peu différent, mais il n'empêche.
06:36Donc ça, ce sera un point de négociation.
06:39Des négociations qui devraient aussi porter sur la question des taxes
06:42puisque Donald Trump a aussi annoncé une importante hausse
06:45des tarifs douaniers pour les produits européens,
06:48estimant que le marché ne faisait pas le cadeau à Washington.
06:51Alors Trump n'aime pas la TVA.
06:53La TVA, techniquement, c'est pas un tarif douanier, c'est une TVA.
06:57Mais dans la réalité, quand vous êtes exportateur vers l'Europe, c'est un tarif douanier.
07:01Donc tous les produits américains sont taxés à hauteur de 20% en arrivant ici.
07:05Une vision que Donald Trump voudra sans doute équilibrer
07:08avec d'autres augmentations de taxes ou des négociations dans lesquelles l'Europe
07:12Et ces 28 pays aux intérêts divergents devraient peiner à peser.
07:21François Berroux impose le budget.
07:23Lundi, le Premier ministre a dégainé 2,493 et s'offre virement,
07:27il devrait échapper aux motions de censure déposées dans la foulée.
07:30La tactique bernaise semble donc fonctionner.
07:33Le point, Renaud de Bourleuf.
07:36J'ai l'honneur d'engager, en verti de l'article 49 alinéa 3 de la Constitution,
07:43la responsabilité du gouvernement sur le texte de la commission mixte paritaire
07:49complétée d'amendements techniques et de coordination.
07:52Je vous remercie.
07:54Sur le fondement de l'article 49 alinéa 3 de la Constitution,
08:02j'engage la responsabilité du gouvernement sur l'article liminaire
08:06et la première partie du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025,
08:13dans leur version adaptée par le Sénat
08:16et modifiée par les amendements déposés par le gouvernement.
08:2049 jours à Matignon et déjà 2,493.
08:23Lundi soir, à l'Assemblée nationale,
08:24le Premier ministre a fait adopter sans vote les deux textes budgétaires.
08:27D'abord le projet de loi de finances qui comprend des coupes dans plusieurs ministères,
08:30notamment de l'agriculture et de l'enseignement supérieur,
08:33ainsi que de nombreuses augmentations d'impôts
08:35telles que la hausse de la taxe de publicité foncière
08:37sur les frais de notaire des achats immobiliers
08:39ou le renforcement du malus écologique pour les achats de voitures thermiques.
08:43Ensuite, la première partie du projet de loi de financement de la Sécurité sociale
08:47qui porte sur l'ajustement des dépenses et des recettes pour l'exercice 2024.
08:50Le soir même, deux motions de censure ont été déposées
08:53par les groupes LFI communistes et écologistes.
08:55Vous aurez donc compris que pour mercredi prochain,
08:58nous faisons un appel à toutes les oppositions de l'Assemblée nationale
09:01pour censurer ce gouvernement,
09:03ce qui permettra d'éviter que ce budget ne sévisse pendant un an
09:07et impose la casse sociale et les inégalités que depuis cinq ans nous vivons.
09:14Pour que les motions renversent le gouvernement
09:16et que François Bayrou soit réexpédié à peau,
09:18les députés RN et socialistes devront ajouter leur voix.
09:22Problème, l'EPS invoque la stabilité
09:25et préfère censurer le gouvernement après l'adoption du budget.
09:28Le parti socialiste a pris une décision,
09:30celle de censurer ce gouvernement à l'issue de la procédure budgétaire.
09:35C'est-à-dire que nous n'allons pas voter la censure ce mercredi sur le budget
09:39parce qu'il faut un budget pour la France,
09:41mais nous déposerons à l'issue une motion de censure
09:44parce que nous nous opposons plus largement à ce gouvernement.
09:47Quant au RN, ils trancheront le jour même de la motion,
09:50comme l'a annoncé ce mardi matin le président du parti Jordan Bardella.
09:53Il donnait aussi son opinion personnelle.
09:55Moi, je pense que dans la période dans laquelle nous sommes,
09:58les Français, au moment où on se parle,
10:00ça peut changer demain, ça n'était pas le cas hier,
10:04ne tireraient pas profit d'une nouvelle forme d'instabilité.
10:08Pas d'unanimité sur la question au sein du RN.
10:11De nombreux députés affichent pour l'instant des positions nuancées.
10:14Nous sommes des gens responsables
10:16et nous allons analyser sérieusement les conséquences de la censure
10:20et les conséquences aussi de ce budget qui est très mauvais également.
10:24La censure, ce n'est pas un jouet.
10:26Il ne s'agit pas de s'agiter comme les Insoumis,
10:28M. Coquerel sur sa chaise en disant censure, censure, censure.
10:31Concrètement, évidemment qu'une censure peut avoir des effets.
10:34En réalité, dès lors que le PS refuse de voter la censure,
10:36le Rassemblement national devient le faiseur de roi.
10:39Un poids que le mouvement n'entend pas porter une deuxième fois
10:41après avoir participé à la chute de Michel Barnier.
10:43Car cette fois, même si le RN décidait de voter la motion,
10:46le report de voix serait insuffisant pour faire tomber le gouvernement.
10:50Ce serait donc une façon de s'exposer pour rien.
10:52C'est en tout cas comme ça que peuvent l'interpréter les dirigeants du mouvement.
10:55Après l'échec probable des censures donc,
10:57le feuilleton du budget ne sera pas terminé.
10:59En fin de semaine, le Premier ministre devra retourner à l'Assemblée nationale
11:03pour les deuxième et troisième parties du financement de la sécurité sociale
11:06qui portent respectivement sur les recettes et les dépenses.
11:09Là encore, le 49.3 devrait à nouveau être mis en œuvre
11:12avec des motions de censure qui, une fois de plus, ne devraient pas aboutir.
11:16Mais Olivier Faure, premier secrétaire du PS,
11:18a l'intention de déposer une motion de censure spontanée,
11:21probablement dans les semaines qui viennent.
11:22Les socialistes étaient satisfaits d'avoir obtenu des concessions
11:25lors de la commission mixte paritaire,
11:27la non-suppression des 4000 postes dans l'éducation nationale,
11:29ainsi que le maintien des critères pour que les clandestins bénéficient de l'AME.
11:33Cette fois, ils voudront attaquer François Bayrou sur ses propos
11:35concernant le sentiment de submersion migratoire.
11:38L'ensemble des forces de gauche va s'unir sur ce sujet
11:41et c'est le RN qui sera le maître du jeu
11:43faisant pencher la balance d'un côté ou de l'autre.
11:46Reste à savoir s'ils voudront censurer un gouvernement pour des propos qu'ils valident.
11:50Le tout après avoir réussi le tour de force de faire passer un budget.
11:53De quoi assurer encore de beaux jours à François Bayrou.
11:59La France et l'Algérie au bord de la rupture,
12:02c'est ce qu'affirme le président Théboune dans un entretien paru dimanche.
12:05Depuis plusieurs mois maintenant, le torchon brûle entre Paris et Alger.
12:09Explication d'Olivier Frèrejac.
12:11Un climat délétère et des déclarations hostiles quotidiennes venant de France.
12:16Le président algérien Abdelmajid Théboune a fait dans la victimisation
12:21dans un entretien paru dimanche dans le journal L'Opinion.
12:24Une méthode qui guide la politique d'Alger depuis plus de 60 ans à l'égard de Paris.
12:28Alors que dans l'autre sens, c'est d'ordinaire la repentance qui sert de boussole.
12:33Mais cette fois, avec la reconnaissance de la marocanité du Sahara occidental par Paris
12:38durant l'été 2024, un cap semble avoir été franchi.
12:41Et Henri Post, Alger, a décidé d'emprisonner un écrivain binational Boalem Sansal,
12:46cristallisant les tensions entre les deux États.
12:49Par ailleurs, des influenceurs algériens s'acharnent sur les réseaux sociaux contre la France,
12:53pays dans lequel ils vivent généralement,
12:55profitant largement de ce qu'il reste de son système de santé,
12:58mais aussi de ses allocations en tous genres.
13:00Le président Théboune déplore l'interruption du dialogue entre les deux pays,
13:04à l'exception des relations commerciales qui se poursuivent.
13:07Sur l'affaire Sansal, il a affirmé que cet écrivain est d'abord algérien
13:10et sera jugé selon le droit algérien.
13:13De quoi faire du mauvais sang au gouvernement français,
13:15qui peut difficilement se permettre d'abandonner quelqu'un
13:17censé être de nationalité française, sinon à envoyer un message de faiblesse.
13:23Le président algérien a enfin affirmé qu'il voulait reprendre le dialogue avec la France,
13:28mais seulement si son homologue Emmanuel Macron exprimait clairement ce souhait,
13:32estimant même qu'une séparation pourrait devenir irréparable sans ce dialogue.
13:37Une séparation qui mériterait de ravir de nombreux français
13:40qui ne souhaitent plus être otages de cette ancienne colonie.
13:43Ainsi Marine Le Pen, interrogée fin janvier sur les relations entre Paris et Alger,
13:47a-t-elle mis en cause les dirigeants algériens.
13:50Ils sont bien conscients que leurs dirigeants font porter sur la France
13:55la responsabilité de la situation catastrophique économique de l'Algérie.
13:59Et c'est impossible d'arriver à d'aussi mauvais résultats.
14:02Je veux dire, l'Algérie devrait être la Norvège du Maghreb.
14:06Ils sont les septièmes exportateurs de gaz du monde.
14:09Je ferais exactement ce qu'a fait Donald Trump avec la Colombie.
14:13Aucun transfert d'argent vers l'Algérie, il n'y a plus un seul visa.
14:18Il y a évidemment la dénonciation, mais ça de toute façon il faut le faire,
14:21nonobstant le comportement d'Algérie de la convention de 68.
14:24Il n'y a aucun visa non plus pour les dirigeants algériens.
14:27Le ton monte et Marine Le Pen dispose d'environ un tiers des électeurs en France.
14:31Elle force la droite et le centre à durcir le ton.
14:34Ainsi, le porte-parole du gouvernement Maude Bréjon, macroniste,
14:38s'en est même remis à Bruno Retailleau, considéré comme l'aile droite de l'exécutif
14:42et qui tente d'expulser des influenceurs algériens du territoire français.
14:46Il ne faut pas accepter de se laisser humilier.
14:50Et remercier le ministre de l'Intérieur qui aujourd'hui fait un travail absolument remarquable.
14:58Je crois qu'il faut assumer, avec l'Algérie mais pas que,
15:01dans nos relations diplomatiques, un bras de fer lorsque c'est nécessaire
15:04et en l'occurrence avec l'Algérie c'est nécessaire.
15:07Un discours qui se durcit jusqu'au centre mais sans aucun résultat concret pour le moment.
15:11L'écrivain emprisonné n'est pas libéré
15:13et la France est toujours soumise à son accord avec l'Algérie datant de 1968,
15:18notamment en matière de visa.
15:20Plus qu'un changement réel de cap,
15:22les mois à venir pourraient consacrer un pourrissement de la relation
15:25et favoriser une prise de conscience des électeurs sur le problème algérien.
15:30La liberté scolaire tenait salon samedi à Paris.
15:36Plus l'éducation nationale s'enfonce dans la médiocrité et le wokisme,
15:40plus les écoles privées, et en particulier les écoles hors contrat,
15:43se portent bien, plébiscitées par les parents mais aussi par les élèves.
15:47Reportage Louis de Torsy.
15:50Quel avenir pour nos enfants ?
15:52C'est la question posée par la Fondation pour l'école,
15:54une association destinée à soutenir les projets de création d'écoles libres.
15:59L'association organisait ce week-end le cinquième salon de la liberté scolaire.
16:03Il faut dire que l'enseignement privé hors contrat a le vent en poupe,
16:07et ses élèves brillent par leurs résultats scolaires,
16:09notamment au bac, comme l'explique Michel Valadier, le président de la Fondation.
16:14D'une certaine manière, les écoles libres sont une manifestation
16:23de l'échec de l'enseignement public
16:26et également en partie de l'enseignement privé sous contrat.
16:29Donc nous ne nous satisfaisons pas évidemment de ces difficultés.
16:33Malheureusement, on peut dire que les écoles libres ont encore un bel avenir devant elles.
16:40Toutefois, nous espérons qu'à travers le discours auprès des politiques,
16:45il puisse y avoir un vent de liberté en faveur des écoles publiques
16:52comme en faveur des écoles privées,
16:54de manière à ce que, par exemple, les chefs d'établissements du public
16:57puissent bénéficier pour les volontaires d'initiatives, d'expérimentations,
17:04en leur donnant plus de liberté.
17:05La liberté d'embaucher, la liberté de revoir les programmes
17:08pour les adapter à la population de leurs élèves
17:11et non pas plaquer des programmes qui viennent de la rue de Grenelle
17:15et qui s'imposent sans tenir compte des réalités du terrain.
17:19On croise de tout au salon de la liberté scolaire.
17:21Des écoles Montessori, d'autres qui ont déjà intégré l'intelligence artificielle
17:24dans leurs programmes.
17:25Et bien sûr, l'Académie du Puy-du-Fou dont les élèves chantent avec les Bleuets de France.
17:30Puy-du-Fou Académie, c'est une école tout ce qu'il y a de classique
17:33qui allie l'excellence artistique et l'excellence académique.
17:37Elle est directement liée avec le Puy-du-Fou, c'est l'école du Puy-du-Fou.
17:41Nous, nos élèves, en plus d'une formation académique
17:44qui suit des méthodes classiques comme la méthode Jean-Kiri, Saint-Gapour,
17:48tout ce qu'on connaît, ils suivent une formation artistique
17:52qui leur permet de grandir dans le beau
17:56et qui leur ouvre la porte pour jouer dans les spectacles du parc.
18:00Donc nous, à partir du CE2, nos élèves rentrent,
18:03s'ils sont prêts, dans les spectacles du parc et jouent au dernier panache
18:07une à deux fois par semaine quand le parc est ouvert.
18:11L'enseignement privé hors contrat, plus que jamais combattu par la gauche,
18:15est aujourd'hui soutenu par une bonne partie de la droite
18:17et notamment par Roger Chudeau, ancien recteur d'Académie de l'Éducation Nationale,
18:22mais aujourd'hui surtout député du Rassemblement National.
18:25Il déplore les atteintes à la liberté d'éducation en France
18:28auxquelles il convient, selon lui, de remédier au plus vite.
18:31Écoutez, je suis venu à l'invitation de la Fondation pour l'école,
18:35à ce salon de la liberté scolaire, si j'ose dire,
18:38et j'y suis venu avec plaisir et avec conviction
18:42parce que je suis intimement convaincu qu'il faut défendre la liberté d'enseigner,
18:47sous toutes ses formes, sans restrictions,
18:49et que donc il faut aussi défendre les établissements hors contrat
18:54comme on défend l'établissement sous contrat d'association.
18:57De même, il faut défendre aussi la liberté d'enseigner en famille,
19:00comme je l'ai récemment dit au ministre délégué à l'intérieur, dans l'hémicycle.
19:04Donc si vous voulez, c'est une question de pétition de principe.
19:07Nous aimons la liberté d'enseigner, elle est constitutionnelle,
19:10et donc ici nous avons la démonstration de la vitalité et de la créativité
19:13qui s'exprime dans le tissu des écoles hors contrat.
19:21Et on poursuit à présent avec un rapide tour de France.
19:27Macron promettait qu'il n'y aurait plus de Français à la rue,
19:30on aurait dû se douter que le nombre de SDF allait exploser.
19:33Le nouveau rapport de la Fondation Abbé Pierre, qui changera bientôt de nom,
19:36fait état d'une véritable crise du logement.
19:38Au moins 350 000 personnes seraient sans domicile en France,
19:42soit 20 000 de plus que l'année précédente.
19:44A cela, la Fondation ajoute que quelques 4 millions de personnes
19:47seraient considérées comme mal logées.
19:49Bien sûr, la Fondation Abbé Pierre déplore les expulsions locatives,
19:52également plus nombreuses qu'auparavant,
19:53et les 100 000 expulsions de squats, bidonvilles et campements divers et variés.
19:57Une situation catastrophique qui a été aggravée par la panne du secteur immobilier,
20:00où les nouvelles constructions ont connu un coup d'arrêt pour des raisons économiques,
20:03mais aussi à cause des contraintes écologiques.
20:07Un logiciel de vidéosurveillance israélien interdit par le tribunal administratif de Grenoble.
20:11La commune de Moirant, dans l'Isère,
20:13avait eu recours à ce système de vidéosurveillance algorithmique depuis 2018,
20:17en toute illégalité.
20:19La décision rendue le 31 janvier pourrait créer un précédent dans d'autres villes
20:22qui utilisent ce procédé,
20:23comme Brest dans le Finistère et Saint-Denis en Ile-de-France.
20:26Comme Moirant, toutes ces agglomérations ont en commun d'être dirigées
20:29par des édiles de gauche.
20:33Une bataille d'austéralites en plein Paris.
20:35Lundi, devant la gare du 5e arrondissement,
20:37les agents de la SNCF ont ouvert le feu sur un individu.
20:39Une demi-heure plus tôt, il aurait tagué des croix gammées
20:41dans la station de métro la plus proche.
20:43Mais lors du contrôle, il a sorti ce qui semblait être une arme de poing,
20:46en réalité une arme factice.
20:48Un agent de la SNCF a tiré deux fois et blessé grièvement le taggeur.
20:52L'individu, un Syrien de 49 ans,
20:54a été déclaré en état de mort cérébrale vers 19h.
20:57Une deuxième personne, un chauffeur de taxi, a reçu une balle.
21:00Blessé légèrement au pied, il a été transporté à l'hôpital.
21:02L'agent de la SNCF a été placé en garde à vue.
21:06Les églises, premier bâtiment religieux incendié en France.
21:09Alors que les rares attaques contre des édifices islamiques ou israélites
21:11sont surmédiatisées, la radio européen révèle une hausse de 30%
21:16du nombre de tentatives d'incendies et d'incendies volontaires
21:19en France contre des églises.
21:21À ce phénomène s'ajoute celui des vols dans les églises
21:23avec 288 faits recensés en 2024 contre 270 en 2023.
21:27La région la plus touchée par ces vols est la Nouvelle-Aquitaine,
21:30puis viennent l'Île-de-France et la région dite Grand-Est.
21:33Et l'on continue avec l'actualité internationale.
21:40L'Allemagne se rapproche de la Roumanie.
21:45Il y a moins d'un mois des élections législatives organisées le 23 février prochain,
21:49autorités et législateurs agitent le chiffon rouge pour dissuader les Allemands
21:53de voter en faveur du mouvement AFD d'Alice Weidel.
21:56En effet, après que le mouvement patriote a bénéficié d'inattendus tweets
22:00de soutien d'Elon Musk, tous les progressistes européens
22:03se sont déchaînés sur la menace fasciste.
22:06Une réaction amusante puisque les prétendues ingérences étrangères
22:09ont été évidemment plus nombreuses du côté des prétendus chevaliers de la démocratie.
22:14Sommum de l'opération, dimanche, avec une manifestation pour protester contre l'AFD.
22:19Rappelons que certains dirigeants européens ont déjà suggéré
22:23qu'en cas de victoire du mouvement patriote,
22:25les élections pourraient éventuellement être annulées.
22:29Netanyahou à Washington.
22:30En dépit du mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale,
22:33le Premier ministre israélien est arrivé aux Etats-Unis dimanche
22:36pour évoquer la deuxième phase du cessez-le-feu à Gaza.
22:39Il sera également reçu mardi à 22h, heure française, par Donald Trump
22:43et sera d'ailleurs le premier dirigeant étranger reçu par le nouveau président américain
22:47depuis son investiture.
22:49Et alors que Benjamin Netanyahou voit le tapis rouge se déployer sous ses pieds,
22:53son épouse Sarah Netanyahou est visée par une enquête criminelle
22:56dans son propre pays, comme l'a indiqué dimanche le Parquet,
22:59en Israël, sans préciser le type de poursuite.
23:02La femme du chef de gouvernement serait mise en cause
23:04pour des faits de subordination de témoins dans le procès pour corruption
23:08qui vise son mari.
23:10Des funérailles grandioses et populaires,
23:12c'est ce qu'a annoncé le successeur de Hassan Nasrallah, Naïm Kassem.
23:16Le chef du Hezbollah avait été assassiné par TSAHAL le 23 février 2024.
23:21Affaibli par l'offensive israélienne,
23:24le mouvement chiite libanais rendra donc hommage à son ancien chef
23:27un an après le 23 février 2025.
23:30Les funérailles d'Hassan Safieddine,
23:32qui avait brièvement remplacé Nasrallah à la tête du mouvement,
23:35seront également célébrées par la même occasion.
23:37Les tensions ont baissé d'un cran au Liban depuis le 27 novembre
23:40et l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu.
23:42Et cela en dépit d'accusations mutuelles,
23:44de violations répétées du cessez-le-feu.
23:47Et voilà, nous approchons de la fin de cette édition.
23:53Vous pouvez dès à présent découvrir un nouveau numéro de Choc du Monde.
23:56Edouard Chanot reçoit le journaliste franco-libanais Alexandre Aoun
24:00pour évoquer les négociations entre Benjamin Netanyahou et Donald Trump
24:04à la Maison Blanche.
24:06Pour le Zoom du jour, Sébastien Boussois,
24:08directeur de l'Institut Géopolitique Européen,
24:10explique le phénomène Trump avec son ouvrage
24:13« Donald Trump, retour vers le futur ».
24:16Sur la chaîne YouTube Formacourt de TVL,
24:18Claude Chollet de l'Observatoire des journalistes
24:20fait quant à lui le portrait piquant de Daphné Descamps.
24:23C'est à présent la fin de cette édition.
24:25Merci à tous pour votre fidélité.
24:27On se retrouve demain, même lieu bémur.
24:29En attendant, portez-vous bien.
24:31Bonsoir.