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Au programme ce soir, Donald Trump saute à pieds joints dans la guerre économique. Le nouveau président des Etats-Unis a annoncé la couleur : l’Europe doit s’attendre à voir ses droits de douanes exploser. Dans le même temps, il agite la menace de nouvelles sanctions contre Moscou pour avancer vers la Paix en Ukraine.

Nous ferons ensuite un bilan bien morne de l’année 2024, celui des défaillances d’entreprises. Elles ont atteint de véritables records, laissant au chômage de plus en plus de salariés.

Le JT de ce soir, c’est aussi une page politique avec la tentative de François Bayrou de scinder le texte sur la fin de vie en deux. D’un côté, les soins palliatifs, de l’autre, l’euthanasie. Une manœuvre qui pourrait profiter aux pro-vie.

Et puis pour terminer nous retrouverons Nicolas Dupont-Aignan lors de ses vœux à la presse.

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00:00["Musique du générique"]
00:14Madame, Monsieur, bonsoir, bienvenue dans cette nouvelle édition.
00:18Au programme ce soir, Donald Trump saute à pieds joints dans la guerre économique.
00:22Le nouveau président des États-Unis a annoncé la couleur.
00:26L'Europe doit s'attendre à voir ses droits de douane exploser.
00:29Et dans le même temps, il agite la menace de nouvelles sanctions contre Moscou
00:32pour avancer vers la paix en Ukraine.
00:35Nous ferons ensuite un bilan bien morne de l'année 2024,
00:39celui des défaillances d'entreprises en France.
00:41Elles ont atteint de véritables records,
00:43laissant au chômage de plus en plus de salariés.
00:46Le JT de ce soir, c'est aussi une page politique,
00:49avec la tentative de François Bayrou de scinder le texte sur la fin de vie en deux.
00:53D'un côté, les soins palliatifs, de l'autre, l'euthanasie,
00:57une manœuvre qui pourrait profiter au pro-vie.
01:00Et puis, pour terminer, nous retrouverons Nicolas Dupont-Aignan,
01:03lors de ses voeux à la presse.
01:09Une guerre chasse l'autre.
01:10Alors que Donald Trump a lancé une offensive économique contre l'Europe,
01:14il mise aussi sur une pacification de l'Ukraine au plus vite.
01:17Le point tout de suite.
01:18Le nerf de la guerre prend tout son sens.
01:21Si les 24 premières heures du mandat de Donald Trump
01:23auront été consacrées à la signature de décrets et décisions
01:27visant essentiellement les questions sociétales et migratoires,
01:30la suite mise évidemment sur l'économie.
01:33Dans ce cadre, après les annonces sur l'augmentation des droits de douane,
01:36sur les importations en provenance du Canada, du Mexique ou de la Chine pendant la campagne,
01:41le désormais président des États-Unis cible maintenant l'Europe.
01:54Des tarifs douaniers pour l'Europe tout entière,
01:56alors même que les balances commerciales diffèrent selon les pays.
01:59En effet, s'il est vrai que l'Europe exporte aux États-Unis pour 150 milliards d'euros de plus que les importations,
02:05tous les pays de la zone ne sont pas égaux sur le sujet.
02:08En première ligne, l'Allemagne.
02:10Avec 150 milliards d'euros de plus que les importations,
02:13l'Union Européenne ne peut pas s'attacher à l'Europe.
02:15L'Union Européenne ne peut pas s'attacher à l'Europe.
02:18L'Union Européenne ne peut pas s'attacher à l'Europe.
02:21En première ligne, l'Allemagne.
02:22Avec 157,7 milliards d'euros de marchandises envoyées vers Washington,
02:27la hausse de 10% des tarifs douaniers pourrait sévèrement frapper l'économie de Berlin.
02:32Derrière, ce sont l'Italie et l'Irlande qui exportent respectivement pour 68 et 52 milliards d'euros.
02:38En quatrième position, la France avec 44 milliards.
02:42Si l'on résonne en termes de parts d'exportation,
02:44c'est l'Irlande qui arrive en tête avec près de 50% de ses envois de marchandises pour les États-Unis.
02:50Pour l'Allemagne, c'est seulement 22% quand seuls 16% concernent la France.
02:55Il n'en reste pas moins que les économies européennes devraient souffrir des décisions de Donald Trump
03:00et ce, alors qu'elles sont déjà affaiblies par la crise énergétique causée par la guerre en Ukraine,
03:05provoquée par Washington.
03:07De quoi nuancer largement le discours caricatural de Donald Trump
03:11expliquant que l'Union Européenne agit très mal pour les États-Unis.
03:14En effet, la guerre en Ukraine, littéralement instrumentalisée par les néoconservateurs américains,
03:19en plus de provoquer un carnage humain sur nos sols européens,
03:22a faussoyé les économies ponctionnées par les aides pour les armes et les conséquences des sanctions.
03:28Parmi celles-ci, l'interdiction d'importer le gaz russe.
03:32Dans ce cadre, c'est bien l'économie américaine qui a profité de la décision
03:36puisque l'UE importe désormais un gaz de schiste polluant
03:40à un prix bien supérieur à celui pratiqué aux États-Unis
03:43mais aussi beaucoup plus cher que le gaz de Moscou.
03:46Évidemment, ces considérations n'échappent pas à Donald Trump
03:49qui lance déjà sa partition d'hommes d'affaires.
03:51C'est donc déjà engagé un bras de fer entre l'UE et les États-Unis.
03:55Problème, dans une négociation, chaque parti doit normalement faire valoir ses intérêts propres.
04:01Et Bruxelles a pris l'habitude depuis longtemps de défendre les intérêts de Washington.
04:06Donald Trump devrait en revanche trouver un adversaire à sa hauteur
04:09en la personne de Vladimir Poutine qui l'a également menacé de nouvelles sanctions économiques.
04:13En effet, le président américain a sommé son homologue russe de négocier un accord de paix pour l'Ukraine.
04:19Rappelons qu'un premier accord était sur la table dès mars 2022
04:22et que Zelensky a été dissuadé de le signer par les Occidentaux, Boris Johnson en tête.
04:27Donald Trump envoie donc un message laissant entendre que ce serait lui qui contraindrait Poutine à négocier
04:33alors que ce dernier s'y a déjà dit favorable.
04:43Bien entendu, nous accueillons ce sentiment et félicitons le président électoral des États-Unis pour son entrée en office.
04:52En ce qui concerne la situation qui s'est régulée, je tiens à rappeler que son objectif n'est pas une réunion courte,
05:03mais non pas une pause pour la régroupement des forces et la réarmement pour la suite du conflit,
05:10mais un monde à longue durée en fonction du respect des intérêts légaux de tous ceux qui vivent dans cette région.
05:20Vladimir Poutine veut donc une paix durable et il est fort probable qu'il en dicte les contours.
05:25De son côté, Donald Trump pourrait lâcher Volodymyr Zelensky assez rapidement
05:29pour sortir du bourbier de ses prédécesseurs et se concentrer sur son théâtre de guerre favori, le business.
05:40L'économie française plombée par le nombre d'entreprises en faillite.
05:44Le chiffre des défaillances a dépassé celui observé pendant la crise des subprimes.
05:48Tour d'horizon du naufrage avec Renaud de Bourleuf.
05:51Les entreprises françaises s'effondrent les unes après les autres.
05:55Les tribunaux de commerce, en revanche, ne connaissent pas le chômage.
05:58L'année 2024 a battu des records avec 67 380 défaillances d'entreprises.
06:04A titre de comparaison, l'année 2009, en pleine crise financière, avait connu environ 64 000 défaillances.
06:10Deux tiers des procédures devant les tribunaux de commerce se sont terminées par une liquidation judiciaire
06:15avec la disparition de l'entreprise et l'ensemble des salariés au chômage et donc un important coût social.
06:21Qu'il s'agisse de procédures de liquidation, de redressement judiciaire ou de sauvegarde,
06:24les 67 000 défaillances induisent 250 000 emplois menacés.
06:29Sur les personnes ayant risqué ou s'étant retrouvées au chômage,
06:32on en compte un cinquième dans le secteur des services aux entreprises,
06:35en particulier la sécurité privée et les sociétés de nettoyage de bâtiments.
06:40Une explication est simple, avec le télétravail, ces services sont moins sollicités.
06:44Entre 2019 et 2023, la part des salariés pratiquant le télétravail est passée de 9 à 26%.
06:50Un cinquième aussi des emplois affectés dans la construction.
06:53Qu'il s'agisse des travaux de pâtrerie, de menuiserie ou d'installation d'équipements de climatisation,
06:58les procédures se multiplient.
06:59Et sans surprise, le secteur de l'immobilier est lourdement affecté aussi.
07:03Dans le domaine de la promotion immobilière, le nombre de défaillances a triplé par rapport à l'année précédente.
07:08Mais le secteur pourrait reprendre des couleurs en 2025 avec la baisse des taux.
07:12Le commerce comprend de nombreuses défaillances.
07:14Le cas d'Auchan a été fortement médiatisé avec l'annonce de son plan social en novembre dernier
07:18et les 2400 postes qui devraient être supprimés dans l'année.
07:21La grande distribution subit l'inflation énergétique, en particulier dans les rayons frais et surgelés.
07:25D'autre part, le modèle des hypermarchés est de plus en plus remis en question par les clients.
07:30Ces magasins sont très grands.
07:31Les clients y passent beaucoup de temps, y compris dans les trajets.
07:34Les consommateurs privilégient de plus en plus les supérettes de proximité plus accessibles.
07:39Enfin, l'industrie a vu plus de 30 000 emplois menacés.
07:42Déjà en décembre, l'INSEE a estimé que les perspectives de production dans l'industrie
07:46sont tombées à leur plus bas niveau depuis près de 10 ans hors crise sanitaire.
07:49Les fermetures d'entreprises ont été plus nombreuses que les ouvertures.
07:52Le déclin de l'industrie est particulièrement visible cette année,
07:54mais l'économiste Laurent Isard souligne que le processus est plus ancien.
07:58Il y a eu des erreurs stratégiques, il ne faut pas se le cacher.
08:00La première d'entre elles, c'est l'abandon de notre industrie depuis une trentaine d'années.
08:05C'est un processus volontaire, ce n'est pas quelque chose de subi.
08:10On a délibérément sacrifié notre industrie en pensant qu'on serait plus heureux dans une économie de service.
08:17Or le problème, c'est que l'industrie est très créatrice d'emplois, si vous voulez,
08:21et elle est très favorable aussi pour notre balance commerciale.
08:26Alors cet abandon, à mon avis, est une des causes majeures de nos difficultés,
08:30et en plus, on a fait de mauvais choix industriels.
08:32On s'est concentré sur le moyen de gamme, bas de gamme, qui est plus facilement concurrençable,
08:37contrairement à nos voisins allemands.
08:39On arrive à une situation où l'industrie, c'est à peu près 10% du PIB chez nous,
08:44alors qu'on est entre 15 et 20% en Allemagne, et même en Italie ou dans les pays nordiques.
08:50Il y a aussi d'autres facteurs explicatifs.
08:52Je pense que notre politique sociale fiscale porte une part de responsabilité dans nos échecs,
08:59parce que notre politique sociale est extrêmement généreuse,
09:02et notre politique fiscale agressive a contribué à réduire notre compétitivité.
09:07Reste à savoir quelle sera la ligne du gouvernement Beyrou.
09:09Déjà, vendredi 17 janvier, le ministre de l'économie Éric Lombard a avancé d'autres priorités.
09:15C'est la transformation écologique. C'est ça l'impératif.
09:18Le réchauffement climatique. Et là, il faut qu'on s'adapte.
09:21Et ça, ça va demander beaucoup d'investissements, qui sont des investissements qui ne sont pas toujours rentables.
09:25Il n'y a plus qu'à espérer que cette potentielle baisse de rentabilité ne se traduise pas par de nouvelles faillites.
09:34La fin de vie est de retour.
09:36Le nouveau Premier ministre remet le couvert,
09:38mais entend dissocier cette fois la question de l'euthanasie de celle des soins palliatifs.
09:42Les explications d'Olivier Frèrejac.
09:44La santé mentale comme grande cause de l'année 2025 sera-t-elle aussi l'année de la mise en place
09:50d'une législation en faveur de l'euthanasie en France ?
09:52François Beyrou entend remettre la loi dite fin de vie sur le devant de la scène.
09:57Pour cela, sa stratégie consiste à diviser le texte en deux parties.
10:01Une qui va coûter des sous et qui concernera les soins palliatifs.
10:05Et une autre qui est censée en rapporter en évacuant des retraités jugés trop encombrants
10:10ou même des handicapés avec l'euthanasie.
10:13C'est mardi que le Premier ministre a fait valoir à son entourage
10:16qu'il entendait faire deux textes pour la fin de vie.
10:19Un donc avec les soins palliatifs et l'autre avec l'euthanasie.
10:22D'un point de vue de la communication, cela pourrait être favorable aux détracteurs de l'euthanasie.
10:27En effet, la stratégie des défenseurs de l'euthanasie a consisté,
10:31au cours des sept années passées et à l'occasion de la présentation du projet de loi macroniste en 2024,
10:36d'associer euthanasie et soins palliatifs.
10:39De notions contraires, l'une permettant de mourir dans la dignité grâce à une aide médicale
10:43qui atténue les douleurs, l'autre consistante à donner la mort.
10:47Dans une période de disette parlementaire, alors qu'aucun texte ne semble être capable de trouver un consensus,
10:53l'euthanasie pourrait servir de gadget sociétal et d'avancer pour la société à faire valoir à moindre frais.
10:59C'est Emmanuel Macron qui est en train de voir sa réforme des retraites détricotée
11:02et dont le service national universel a été supprimé pour être espéré pouvoir promulguer un tel texte
11:08pour laisser une trace autre que judiciaire après 2027.
11:12Mais est-ce l'intérêt de François Bayrou ?
11:14Ce dernier est catholique, ce que ne tarderont pas de lui rappeler ses détracteurs,
11:18et il n'a pas forcément envie de voir son mandat de Premier ministre être résumé au vote d'un texte sur l'euthanasie.
11:25En coupant le texte en deux, il permet, à minima, d'ouvrir la voie vers le développement des soins palliatifs,
11:31dossier qui est au point mort en France où très peu de tels services sont développés.
11:35En séparant la question des soins palliatifs de celle de l'euthanasie,
11:38il contrevient la stratégie menée par les défenseurs de l'euthanasie
11:41qui entendaient faire passer la pilule en liant ces deux sujets.
11:45Cela suffira-t-il pour mettre en échec le vote d'une telle loi ?
11:48Difficile d'en être sûr, la gauche insoumise estime qu'il s'agit d'un sabotage du Premier ministre
11:53qui a toujours été contre l'euthanasie.
11:55La LFI sera soutenue dans cette démarche par l'ensemble de la gauche
11:59et pourrait aussi convaincre dans les rangs du centre-gauche macroniste.
12:03A défaut de projet de loi, c'est ainsi sous forme de proposition
12:06que le texte pourrait passer, une proposition de loi qui couperait l'herbe sous le pied de François Béroud
12:11qui, comme chef du gouvernement, serait donc responsable mais pas coupable.
12:15Pour y parvenir, les partisans de l'euthanasie devront néanmoins trouver un terrain d'entente
12:20et se saisir de l'opportunité calendaire à l'Assemblée.
12:23Chacun voulant tirer la couverture de son côté, un tel texte pourrait mettre du temps
12:27à arriver sur le bureau de la présidente de la Chambre basse.
12:30Le temps est très important dans la conjoncture politique actuelle
12:33qui a vu passer quatre premiers ministres en l'espace de seulement un an.
12:37Le temps joue donc en la faveur des opposants à l'euthanasie
12:40et c'est pourquoi les défenseurs du texte présenté en 2024
12:43pourraient se jeter corps et âme, si l'on peut dire, dans la bataille.
12:47En cas de vote serré, avec un texte qui ne satisferait pas le centre-gauche,
12:52il n'est pas impossible que l'arbitre soit une nouvelle fois le Rassemblement national.
12:56Tous les regards se porteront alors en direction de Marine Le Pen
13:00qui choisira le vote de son groupe,
13:02elle qui jusqu'à présent s'est toujours opposée à une telle législation.
13:10Rentrée politique pour Nicolas Dupont-Aignan.
13:12L'occasion pour le président de Debout la France
13:14de dresser un premier bilan des sept années de Macronie.
13:17Parmi les thèmes abordés, l'ancien député est notamment revenu
13:20sur le rôle de l'actuel Premier ministre dans la crise.
13:24Des images de Louis de Torcy.
13:26Celui qui a porté au pouvoir Emmanuel Macron en 2017,
13:32celui qui a été le partenaire, l'allié fidèle depuis 2017
13:38et qui est donc responsable du bilan actuel,
13:43c'est lui qui a énuméré les chiffres qui ne mentent pas
13:49et qui traduisent la catastrophe de la situation nationale.
13:53C'est François Bayrou qui se plaint des effets de sa propre politique.
13:581000 milliards de dettes supplémentaires depuis 2017,
14:0193% des OQTF non exécutés,
14:06un niveau en mathématiques dans les derniers déclassements mondiaux,
14:10le record des faillites d'entreprises en 2024,
14:12le record de déficit budgétaire, le record de déficit commercial,
14:15le record de dettes, j'en ai parlé,
14:17la pire année de construction de logements,
14:19la désindustrialisation qui s'accélère, etc.
14:24Nicolas Dupont-Aignan a également établi un parallèle accablant
14:27entre l'investiture de Donald Trump et la situation diplomatique française.
14:32En écoutant François Bayrou, le peuple français a eu l'impression
14:38ou a compris qu'il subissait son destin.
14:42En écoutant Donald Trump, le peuple américain a compris,
14:47a eu l'impression qu'il maîtrisait son destin.
14:51C'est un contraste incroyable.
14:53D'un côté, François Bayrou à l'Assemblée nationale,
14:57c'est le mur des lamentations.
14:59C'est la théorisation de l'impuissance publique.
15:02C'est la fuite en avant dans une technocratie européenne
15:06qui suicide le continent européen.
15:08De l'autre côté de l'Atlantique, quoi qu'on puisse penser,
15:12du personnage Trump, quoi qu'on puisse penser de sa politique,
15:16qu'on soit d'accord ou pas d'accord,
15:18c'est le retour dans la fierté nationale,
15:20la volonté de prendre les problèmes à bras-le-corps,
15:23la soif de réussite, l'espérance pour un peuple.
15:26Pour Nicolas Dupont-Aignan, la situation est simple.
15:29Pour que la France sorte de l'impasse,
15:31Emmanuel Macron doit simplement démissionner.
15:33C'est d'ailleurs ce à quoi son parti œuvrera dans les prochains mois.
15:37Pouvons-nous encore subir deux ans cette chape de plomb
15:42qui veut cacher la désastreuse politique qui est menée
15:47et qui détruit notre pays
15:49et qui fait souffrir le peuple français qui le désespère ?
15:526 Français sur 10 veulent la démission d'Emmanuel Macron.
15:566 Français sur 10 ont compris et ont le bon sens populaire
16:01de dire qu'il faut repartir tout de suite sur un bon pied
16:04avec un nouveau départ pour éviter de couler.
16:07C'est extraordinaire.
16:09Alors moi je veux avec Debout la France,
16:11grâce à l'action que nous avons lancée,
16:1310 millions de signatures des comités locaux
16:15dans chaque commune de France
16:17pour le départ d'Emmanuel Macron,
16:19pour surtout une élection présidentielle anticipée avant l'été.
16:23Et si la pétition de Debout la France atteint ces 10 millions de signatures,
16:27reste à savoir si Emmanuel Macron décidera pour une fois
16:30d'écouter le peuple français.
16:32Nous passons à présent à l'actualité en bref avec Mathilde Davénia.
16:40Pierre Moscovici appuie sur l'amateurisme de Bruno Le Maire.
16:44Mardi, la Commission des finances de l'Assemblée nationale
16:46a auditionné le président de la Cour des comptes
16:49et du Haut conseil pour les finances publiques.
16:51Ce dernier est revenu sur le dérapage des finances publiques
16:54de 2023 et 2024,
16:56notamment à cause de recettes plus faibles que prévues.
16:59En conséquence, Bercy a dû revoir à la hausse le déficit
17:02de 4,9 à 5,5% du PIB,
17:05un trou d'environ 16 milliards d'euros.
17:07Malgré ce scénario, le ministère de l'économie
17:09semble avoir préféré les prévisions trop optimistes
17:12pour ne pas dire mensongères pour l'année 2024,
17:15entraînant ainsi un dérapage des finances publiques.
17:17Une pratique que Pierre Moscovici refuse de qualifier d'insincère
17:21tout en peinant à la comprendre.
17:23Des prévisions de croissance dont il sait,
17:25Le cas de 2024 reste quand même pour moi un peu sommâtre, je l'avoue.
17:29Sommâtre, une belle pirouette sémantique donc.
17:32Les chiffres qu'on va vous donner seront toujours des chiffres
17:35créatifs, déclamatoires.
17:38Des chiffres créatifs et déclamatoires.
17:41Comprendre donc qu'il ne faut rien prendre pour argent comptant
17:44et que la plus grande surprise pour le personnel politique
17:47n'est sans doute pas le dérapage des déficits publics,
17:49mais qu'ils doivent maintenant s'en expliquer.
17:522024, année record pour les intérêts des petits épargnants.
17:56Près de 17 milliards d'euros ont été versés aux Français
17:58possédant un livret A ou un livret de développement durable et solidaire.
18:02L'encours total des deux livrets atteint lui aussi un sommet inédit
18:06avec plus de 603 milliards, soit une augmentation frisant
18:09les 7% par rapport à 2023.
18:11Les rendements records ne devraient pas être battus tout de suite
18:14puisque le taux de rémunération des deux placements tombe
18:17à 2,4% contre les 3% en vigueur jusqu'au 1er février prochain.
18:21Il n'en reste pas moins que ces chiffres indiquent avant tout
18:24l'attentisme des Français et leurs inquiétudes quant à l'avenir.
18:27En effet, ces derniers ont préféré épargner
18:29plutôt que d'entreprendre de nouveaux projets,
18:31qu'ils soient immobiliers ou professionnels.
18:33Par ailleurs, si ces petits placements ont offert des bénéfices records
18:37à leurs détenteurs, ils sont bien loin des profits
18:39engrangés par les plus grandes fortunes.
18:41Pour rappel, la croissance des 500 plus gros propriétaires d'entreprise
18:44a presque été multipliée par 10 entre 2003 et 2023.
18:49Travailler gratuitement, voilà la trouvaille des macronistes
18:52pour combler les déficits qu'ils ont eux-mêmes creusés.
18:55En effet, des sénateurs proposent au gouvernement
18:57d'imposer 7 heures de travail sans rémunération,
18:59l'équivalent d'une journée pour un salarié à temps complet.
19:02Une mesure qui pourrait dégager 2 milliards d'euros
19:05et serait donc supportée par les seuls actifs comme souvent.
19:08C'est par ailleurs une goutte d'eau au regard de la dette publique,
19:11largement au-dessus des 3 000 milliards d'euros.
19:13Pas de quoi empêcher les sénateurs de voter le texte en novembre 2024
19:16dans le cadre du projet de loi de finances
19:19avant que l'Assemblée nationale le rejette.
19:21Pour rappel, le patron du Sénat, Gérard Larcher,
19:23a commandé deux fauteuils et un prototype
19:25pour ménager son Auguste postérieur pour la somme de 34 000 euros,
19:29soit l'équivalent de deux années de SMIC net.
19:3260 ans pour tourner la page.
19:34Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau,
19:36a déclaré mardi dans le journal L'Express
19:38que le moment est venu de passer outre les tensions franco-algériennes
19:41plaidant pour avoir des relations d'égal à égal
19:45Des propos en rupture avec la repentance permanente
19:48du chef de l'État concernant l'Algérie
19:50qui ont le mérite de couper court au discours dominant
19:52dans les partis dits de gouvernement
19:54depuis l'avènement de Jacques Chirac à l'Élysée.
19:56Le ministre en outre de revenir sur l'accord bilatéral
19:59signé entre Paris et Alger en 1968
20:02qui favorise largement la circulation des citoyens algériens en France.
20:09Et on poursuit à présent avec l'actualité internationale.
20:15En deux jours de présidence Trump,
20:17le coût de l'or noir aux États-Unis a commencé à baisser.
20:20Dès son investiture lundi,
20:22Donald Trump a annoncé un état d'urgence énergétique.
20:25Son objectif est d'augmenter la production d'hydrocarbures des États-Unis.
20:28L'idée est de diminuer le coût de l'énergie
20:31et lutter contre l'inflation.
20:33Dès le lendemain, mardi,
20:35le cours du pétrole a vu une baisse allant parfois à 3%.
20:38L'évolution dépendra de la politique
20:40que Donald Trump mènera vis-à-vis de la Russie et de l'Iran.
20:45Ursula von der Leyen s'en tire encore.
20:47Mise en cause pour ses négociations secrètes par SMS avec Albert Bourla,
20:50la patronne de Pfizer au sujet des injections,
20:53la présidente de la Commission européenne,
20:55a été mise à l'abri par la justice belge.
20:57Les plaintes en série qui avaient été déposées
20:59afin que les messages soient révélés
21:01pour connaître les termes des échanges
21:03entre ces deux personnes qui se connaissent bien,
21:05n'auront donc pour l'heure pas porté leurs fruits.
21:07Nombre de conseils des partis civils
21:09estiment que la justice belge
21:11est ni plus ni moins en train d'organiser
21:13l'impunité d'Ursula von der Leyen.
21:15Cette dernière n'avait pourtant aucun mandat
21:17pour négocier contre les contrats Pfizer
21:19puisque l'UE n'était pas compétente en matière de santé
21:22au moment de la pandémie.
21:23Le parquet européen enquête, quant à lui,
21:25toujours sur les achats de vaccins.
21:27Espérons que Robert Kennedy soit un peu plus efficace
21:29que les juges belges.
21:31L'ONU accusée d'antisémitisme à son tour.
21:34Cette fois-ci, c'est Elise Stefanik,
21:37probable future ambassadrice américaine aux Nations Unies,
21:40qui a ainsi qualifié l'Organisation des Nations Unies
21:43lors d'une audition devant le Sénat le 21 janvier,
21:46parlant même de gangrène antisémite.
21:48La républicaine, membre de la Chambre des représentants
21:51depuis dix ans et qui a travaillé pour l'administration Bush,
21:54a par ailleurs affirmé son soutien à Israël
21:56dans son conflit avec le Hamas.
21:58Ses déclarations revêtent deux éléments importants
22:00mais pas vraiment nouveaux pour les relations internationales.
22:02Tout d'abord, Donald Trump et les siens
22:04n'auront que peu d'égard pour les institutions internationales
22:07et l'administration du nouveau président
22:09sera plus que jamais sensible à la cause israélienne.
22:13Nouveau mandat contre Bachar al-Assad.
22:15Le président syrien renversé et exilé en Russie
22:18fait face à un nouveau mandat d'arrêt
22:20pour complicité de crime de guerre
22:22émis mardi par le tribunal judiciaire de Paris.
22:24Un mandat qui s'appuie sur la mort de Salah Abou-Nabou,
22:27un ressortissant franco-syrien et professeur de français
22:30tué à Deira le 7 juin 2017
22:32dans une zone que Bachar al-Assad aurait ordonné
22:35de bombarder au mépris de la présence de civils.
22:37Six hauts dignitaires de l'armée syrienne
22:39sont déjà visés par des mandats d'arrêt dans cette affaire.
22:42Omar Abou-Nabou, le fils de la victime,
22:44a exprimé sa détermination à voir les responsables jugés
22:47soulignant qu'il s'agit d'un long combat pour la justice.
22:50Bachar al-Assad faisait déjà l'objet d'un mandat d'arrêt
22:52pour des accusations d'utilisation d'armes chimiques en 2013.
22:55Ces mandats ont des chances de ne jamais être suivis des faits,
22:58ces poursuites étant maintenant fréquemment utilisées
23:01pour amuser la galerie et pallier la vacuité diplomatique de nos dirigeants.
23:08Et voilà, on approche déjà de la fin de cette édition.
23:11Ce soir, à partir de 20h, vous pourrez découvrir
23:14un nouveau numéro de Bistro Liberté.
23:16Éric Morillot évoque la mémoire de Jean-Marie Le Pen avec ses invités.
23:21Je le vois au moment de Noël,
23:23et je sentais qu'il était dans le combat.
23:26C'est vraiment ça que je retiens de Jean-Marie Le Pen,
23:28c'est le combat jusqu'au dernier souffle.
23:30Moi, je crois que le détail est un détail.
23:33En ce sens que la diabolisation de Jean-Marie Le Pen,
23:38elle est antérieure au détail.
23:40Elle reprend après le détail avec des événements
23:43pour lesquels ni lui ni le Front National n'étaient en rien responsables,
23:46comme Carpentras.
23:48Il faut se rappeler que Jean-Marie Le Pen,
23:50juste avant cette histoire du détail à la radio,
23:53revient des États-Unis,
23:54où il avait été reçu par les institutions juives américaines.
23:58On n'en parle jamais.
23:59C'est un homme de droite.
24:01C'est un homme d'une extrême droiture.
24:03Cette incroyable persévérance.
24:05En 1974, il se présente à l'élection,
24:07il fait moins de 1% des suffrages.
24:09À l'époque, il n'y a pas un centime de financement
24:13des campagnes électorales.
24:15Sept ans plus tard,
24:17il n'obtient pas les parrainages
24:19dont le nombre a été réhaussé par Giscard d'Estaing,
24:23précisément pour empêcher toute concurrence sur sa droite.
24:27Il n'obtient pas les parrainages nécessaires pour se présenter.
24:31Encore une fois, n'importe qui aurait abandonné
24:33dans des conditions pareilles.
24:35Pas Papa Le Pen.
24:36Vous pensez que Marine Le Pen sera élue en 2027 ?
24:39Je pense qu'il y a un vrai problème d'éligibilité de Marine Le Pen
24:43que je trouve absolument scandaleuse.
24:46Puisque ce n'est pas au juge de décider
24:48qui peut ou ne peut pas être candidat.
24:52Également au programme, passé, présent,
24:54Guillaume Fiquet reçoit l'historien Frédéric Lomoal
24:56pour son ouvrage Pidouze, le pape face au mal.
25:00C'est à présent la fin de cette édition.
25:02Merci à tous pour votre fidélité.
25:04A demain.
25:05Bonsoir.
25:06– Sous-titrage FR –

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