Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot répond à une question du député UDR Olivier Fayssat qui lui demande si la France va mettre fin aux accords de 1968 avec l’Algérie.
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00:00La parole est à monsieur Jean-Noël Barrault, ministre des Affaires
00:02étrangères.
00:03Jean-Noël Barrault, ministre des Affaires étrangères.
00:05Merci, madame la présidente. Mesdames et messieurs les députés,
00:08les menaces de mort sont inacceptables, d'où qu'elles
00:12viennent et qui qu'elles visent, et nous les condamnons avec la plus
00:16grande fermeté. Ensuite, sur l'Algérie, nous
00:20abordons la relation de notre pays avec l'Algérie, avec lucidité et
00:25sans aucune naïveté, comme avec tous les autres pays.
00:28Avec comme seule boussole l'intérêt des Français.
00:31Quel est l'intérêt des Français dans la coopération entre la France
00:34et l'Algérie? C'est d'abord la maîtrise des
00:37flux migratoires, la réadmission des étrangers en situation
00:40irrégulière. C'est ensuite la coopération
00:43économique pour nos entreprises et pour les leurs.
00:47C'est ensuite la coopération en matière de sécurité et de
00:50renseignement, car nous avons besoin que nos services puissent
00:53communiquer les uns avec les autres. C'est avec ces exigences en tête
00:57que nous avons négocié pied à pied la déclaration d'Alger en 2022, qui
01:02fixe les termes de notre coopération, mais que nous avons
01:06conçue avec nos conditions et à nos conditions.
01:10Pour coopérer, il faut être deux. Les déclarations que vous avez
01:14rappelées, la détention sans fondement de notre compatriote
01:18Boilem Sansal, le refus de réadmettre des Algériens qui avaient
01:22été expulsés, tout ça, clairement, n'est pas acceptable et est contraire
01:26à l'esprit de cette déclaration d'Alger de 2022.
01:30Alors oui, nous sommes prêts à prendre des mesures fortes.
01:34Aucune difficulté. Nous sommes prêts.
01:37Mais nous sommes prêts aussi à un dialogue qui permette de répondre
01:41à nos exigences. J'ai lu comme vous, dans l'entretien
01:45du président Teboun, que lui aussi y était prêt.
01:49Si c'est bien le cas, alors nous le ferons avec comme seul boussole
01:53l'intérêt des Français.
01:55Merci beaucoup, monsieur le ministre.
01:56Monsieur le député, allez-y.
01:58J'en déduis donc que les accords de 68 ne seront pas dénoncés.
02:02Je vous remercie.