Laure Lavalette, porte-parole du Rassemblement national à l'Assemblée nationale et députée du Var, était l’invitée de Face à BFM ce mercredi 5 février sur BFMTV.
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00:00Vous dites, François Bayrou s'interroge ce soir, peut-il encore réformer ? Il y a des textes qui pourraient effectivement arriver à l'Assemblée Nationale,
00:07avec le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau. On évoquait il y a quelques instants quelques mesures, très concrètement, par exemple,
00:12est-ce que vous pourriez voter le délit de séjour irrégulier, le rétablissement ou encore le fait de rallonger la durée de rétention ?
00:18Non mais ça par exemple, vous soutiendrez le gouvernement sur ces mesures-là ?
00:21Évidemment, enfin, M. Darrey, enfin, le rétablissement du séjour irrégulier, ça fait partie de notre programme, évidemment.
00:26Moi, la question que je pose plutôt à M. Retailleau, c'est pourquoi n'a-t-il pas voté le rétablissement des peines planchers ?
00:31Pourquoi est-ce que son gouvernement n'a pas voté la levée des freins à l'expulsion des délinquants étrangers, une fois qu'ils épureraient leur peine ?
00:39Donc vous soutiendrez le gouvernement sur ces questions-là ?
00:41Mais bien sûr, mais tout ce qui va amener de la fermeté en matière migratoire, évidemment, mais nous ferons exactement ce que nous avons.
00:47Il ne vous fatigue pas la tâche, alors, la valette Bruno Retailleau, puisque à certains moments, on a le sentiment qu'il utilise vos mots,
00:54qu'il prend des propositions qui étaient pour certaines les vôtres. Là encore, sans vouloir reprendre le mot d'inutilité utilisé par Néla Latrousse,
01:01si vous avez un ministre de l'Intérieur qui, à peu de choses près, défend les mêmes mesures que vous…
01:04Mais quelle joie pour nous, M. Duhamel, que le ministre de l'Intérieur…
01:06Ah bon, c'est seulement une joie, c'est gratuit, c'est gratuit…
01:08Oui, oui, c'est sûrement ça qu'on est très différents des autres, M. Duhamel, mais nous, tout ce qui peut améliorer la fermeté en matière migratoire et pénale,
01:15on est ravis, et si c'est eux qui le font, qui commencent, ça sera ça de moins à faire quand nous arriverons au pouvoir.
01:20Le seul problème avec Bruno Ottaio, c'est qu'il parle beaucoup, il est très isolé, on l'a bien vu avec l'histoire du voile,
01:25quand il dit qu'il est opposé au voile au moment des accompagnatrices scolaires, et que Mme Prima, qui était là juste avant moi…
01:32Vous voulez toujours interdire le voile dans l'espace public ou pas ?
01:34Le lendemain, ça fait partie évidemment du projet de loi de Marine contre…
01:37Dans l'espace public.
01:38De la loi contre le séparatisme, bien sûr.
01:39Donc aucun voile dans l'espace public ?
01:41On en reparlera, M. Duhamel, mais effectivement…
01:43Ah, mais on en reparlera ou c'est dans votre projet ?
01:44Mais effectivement, c'est dans notre projet, parce que c'est quand même un marqueur aussi d'appropriation visuelle, et ça peut être…
01:49Aucun voile dans l'espace public.
01:50Et ça peut être un signe de radicalisation.
01:52Mais en tout cas, quand Bruno Ottaio dit ça, et qu'il est, j'allais dire, désavoué dans la minute par Mme Prima, qui porte parole du gouvernement,
02:00je me dis qu'il est très isolé, et que pour l'instant, c'est effectivement, comme dit Bardella, le ministre de la Parole, mais rien n'a été transmis par des actes.
02:09Encore une fois, pourquoi est-ce que M. Daragon n'a pas voté, n'a pas appelé à voter la loi d'Edwige Diaz ? Je ne le comprends pas.
02:15Vous lui dites à Bruno Ottaio, rejoignez-nous ?
02:18Je lui dis que si vraiment il veut être dans une famille politique, il aura la volonté politique de s'attaquer à cette immigration.
02:23Si vous voulez, on peut s'arrêter deux minutes sur les chiffres. Il y a quand même 337 000 premiers titres de séjour en 2024.
02:30On est au-delà des…
02:32Et plus d'expulsions et moins de régularisation.
02:34Non mais attendez, c'est colossal. Ça veut dire, il y en a un, toutes les deux minutes qui rentrent sur notre sol, c'est colossal.
02:40Il faut que les Français comprennent bien que quand les étrangers rentrent sur notre sol, ils ne repartent jamais.
02:44Dans les 336 000 dont vous parlez, il y a, je crois, 109 000 de mémoire étudiant.
02:48Jusqu'à preuve du contraire, les étudiants n'ont, en grande majorité, pas vocation à rester sur le territoire.
02:52Non mais enfin, globalement, vous savez, l'assassin de la petite Lola était rentrée avec un visa étudiant.
02:56Précisément, elle n'est pas partie.
02:58La majorité des étudiants…
03:00La question n'est pas là.
03:02Vous voulez réduire aussi les visas d'étudiants ?
03:04On verra, mais pour l'instant, il faut réduire cette immigration.
03:06On verra, oui ou non ?
03:07Sûrement en dernier, M. Daré, parce qu'effectivement, c'est intéressant d'avoir ces liens.
03:10On veut réduire drastiquement.
03:12On ne veut plus que les gens rentrent sur notre sol, parce que ça n'est plus possible.
03:14Parce que ça pèse sur nos comptes publics, ça pèse sur l'hôpital.