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Dans cette émission : retour sur la semaine un peu crazy de Donald Trump... Le nouveau locataire de la Maison Blanche a prêté serment lundi, s'en est suivi un déluge de décrets et de réglementations ou de deréglementations.
Également dans cette émission, la mairie de Paris : y a-t-il déjà plus de candidats que d'arrondissements dans la capitale ? L'écologiste Yannick Jadot est a son tour sorti du bois cette semaine... On se demande pourquoi Francois Hollande et Jean-Luc Melenchon se detestent autant, si les retraités sont des privilégiés et s'il faut quitter X, le réseau social contrôlé par le milliardaire Elon Musk !
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00:00Amis téléspectateurs bonjour j'espère que vous êtes en forme vous regardez et maintenant l'émission qui revient avec plaisir et avec vous sur l'actualité
00:18politique de la semaine soyez les bienvenus hashtag et maintenant si vous souhaitez réagir ils ont bravé la pluie le froid ils ont affronté cet hiver qui
00:26n'en finit pas ils sont avec moi sur ce plateau pour nous livrer leurs fines analyses nous sommes avec l'éblouissante Roselyne Bachelot bonjour Roselyne
00:34Il essaie de se racheter
00:36Vous êtes ancienne ministre je renvoie à votre dernier livre sacré monstre publié chez Plon vous y dressez le portrait de nos chers responsables politiques merci d'être là
00:45l'unique Philippe Manière est là bonjour Philippe
00:47Bonjour
00:47Vous êtes communicant, cofondateur et président de Va'et Solis merci d'être avec nous l'inclassable Georges-Marc Benamou bonjour Georges-Marc
00:54Vous êtes écrivain et producteur et l'indomptable ou je sais pas comment vous qualifiez Kitri de Villepin bonjour merci d'être là vous êtes militante associative
01:02on est ravi de vous accueillir
01:04Dans cette émission on se demandera s'il y a déjà plus de candidats à la mairie de Paris que d'arrondissements dans la capitale alors que l'écologiste Yannick Jadot est à son tour sorti du bois cette semaine
01:14on vous dira pourquoi Hollande et Mélenchon se détestent autant on verra si les retraités sont des privilégiés et s'il faut quitter X le réseau social contrôlé par le milliardaire
01:23Elon Musk
01:25Bonjour et merci président Larcher
01:27Mais d'abord retour sur la semaine un peu crazy de Donald Trump le nouveau locataire de la maison blanche a prêté serment lundi s'en est suivi un déluge de décrets et de réglementations ou déréglementations on y reviendra
01:39Mais d'abord retour sur les premiers mots du président écoutez
01:45L'âge d'or de l'Amérique commence maintenant
01:53A partir de ce jour notre pays prospérera et sera à nouveau respecté dans le monde entier nous ferons envie à toutes les autres nations et nous ne nous laisserons plus abuser au cours de chaque journée de l'administration Trump je mettrai très simplement l'Amérique au premier plan
02:16Roselyne c'est le plus grand comeback de l'histoire politique
02:21Le plus grand comeback je ne sais pas mais un comeback éblouissant et inquiétant et interpellant je dois dire que j'ai regardé la prestation de Donald Trump partagée entre pourquoi ne pas le dire une certaine admiration devant cette exhibition clownesque et un sentiment de profonde inquiétude
02:44Et c'était terrifiant tout était terrifiant
02:48Qu'est-ce qui était terrifiant qu'est-ce qui vous a inquiété
02:50De voir par exemple cette femme Melania Trump qui a été bafouée son mari condamné c'est un condamné Donald Trump pour une agression pour des agressions sexuelles pour avoir monnayé le silence d'une prostituée
03:11Et elle elle est là sous son chapeau c'était quelque chose de terrifiant jeter les stylos dans la foule entamer une sorte de danse grotesque en coupant son gâteau mais tout était dans les symboles absolument épouvantable
03:29Je vais me tourner vers Philippe en terme de communication les stylos la façon de se tenir de parler qu'est-ce que vous avez pensé de cette prestation
03:37Non non mais enfin sur le fond je suis évidemment d'accord avec Roselyne tout ça est assez effrayant on y reviendra j'imagine mais en terme de communication c'est vrai que malheureusement on est obligé de considérer que c'est très remarquable
03:47Alors c'est très remarquable parce que le terrain américain est ce qu'il est d'ailleurs on doit pas faire les malins parce que c'est pas beaucoup plus brillant chez nous
03:52Mais enfin si vous voulez l'électeur américain moyen est devenu si vous voulez très sensible à des péroraisons à des emportements à des coups de gueule qui n'ont pas véritablement fait dont on ne vérifie pas le bien fondé
04:07C'est à dire qu'on est content de voir quelqu'un qui n'a pas de surmoi qui fait le dur etc et puis là dessus il y a quand même un vrai savoir faire de Trump et de ses équipes avec une espèce de communication performative
04:17Il y a plein de choses que Trump annonce qui ne pourront pas advenir par exemple sur les executive orders vous savez qu'il y en a une grande partie qui sont positionnelles c'est à dire on va y revenir
04:27Mais le seul fait qu'il annonce ça emporte des conséquences en termes de comportement vous avez moins d'immigrés qui viennent du Salvador au Mexique parce qu'ils pensent qu'ils risquent d'être bloqués
04:35Vous avez des entreprises européennes qui pensent que sans doute elles ont intérêt à investir aux Etats-Unis peut-être qu'elles ont d'ailleurs intérêt mais sans même attendre que ça devienne le grand positif
04:45Il dit des choses qui sont parfois assez folles en tout cas très dérogatoires des usages et dont on n'est pas sûr qu'il puisse les faire advenir en droit positif mais qui déjà par le seul fait qu'il les dise deviennent un élément du paysage
04:59Quand je serai élu je ne serai pas un dictateur je vais être un dictateur pour un jour c'est à dire dans les 24 premières heures de son mandat est-ce que vous avez vu un dictateur cette semaine ?
05:17Je pense que dans un monde où on manque de repères politiques je pense que ce soit Donald Trump ou Elon Musk ils remettent des coordonnées politiques et clairement à l'extrême droite ces premières annonces sont clairement à l'extrême droite et je pense que c'est ça qu'il faut regarder
05:30Moi ce qui m'a frappé dans l'intronisation de Donald Trump c'est pas le premier plan qui était attendu on savait ce qui allait se passer on savait ce qui allait arriver les mots qui allaient être prononcés
05:39Ce qui m'inquiète plutôt moi c'est le second plan c'est notamment de voir Bernard Arnault qui court ventre à terre à Washington se prendre en photo admirer Donald Trump en train de se faire introniser
05:50et moi je me pose la question quand on est l'un des hommes les plus riches du monde est-ce qu'on est prisonnier à ce point là ou est-ce qu'on a perdu à tel point ses repères de principe d'humanisme d'humanité
05:59est-ce que le business est au-dessus de toute considération humaine et c'est ça qui m'a frappé le même Bernard Arnault qui s'inquiétait cet été de l'horrible proposition de Lucy Castex à le potentiel premier ministre
06:11qui appelait Emmanuel Macron paniqué il avait peur d'une femme qui s'occupe des services publics de l'école de réparer les hôpitaux alors qu'il se précipite ventre à terre à Washington ça pose question à minima
06:21Georges Marc même question vous avez une graine de dictateur cette semaine
06:25Moi je pense qu'il faut qu'on soit circonspect bien sûr que c'est consternant que ça n'a rien à voir avec les congrès des partis macronistes ou socialistes qu'on est en face d'une révolution conservatrice
06:43mais je me méfierais des gens qui crient au nazisme je veux dire on a toutes ces qui sont délirants ou des gens qui pensent que c'est un phénomène banal donc je pense qu'il faut qu'on voit
06:55mais entre l'inquiétude la sidération la terrification si je peux m'exprimer ainsi et le réveil je préfère le réveil le défi la mise au défi parce que au fond ça nous défie
07:07et j'ai beaucoup aimé le papier de Pascal Bruckner dans le Figaro je crois c'était hier qui est ambivalent effectivement c'est à la fois un empereur et un bouffon
07:15mais ce qui doit nous faire réfléchir c'est cette énergie cette ardeur cette envie d'entreprendre pour le meilleur et pour le pire y compris sans les règles etc
07:25cette nouvelle frontière comme aurait dit Kennedy qui est à la fois la révolution numérique l'intelligence artificielle qui est une révolution absolue où nous sommes absolument absents
07:35et l'autre frontière qui est celle de Mars cette capacité ce volontarisme politique ce volontarisme cette capacité en nous
07:42cette admiration pour les Etats-Unis vous parlez de Bernard Arnault mais elle est partagée par beaucoup de français je signale que les Treasury Bonds ont bondi en quelques semaines
07:56c'est-à-dire les investissements de ceux qui font des économies enfin qui placent leur argent de 220 millions de dollars à 330 milliards
08:07c'est-à-dire que les patrons sont contents sont satisfaits de ce qu'ils ont vécu
08:13mais même la bourse de Paris aujourd'hui
08:17et des jeunes qui veulent fonder une start-up des jeunes qui sortent d'université le fond veulent le faire aux Etats-Unis et non pas en France
08:25on peut considérer que son intérêt est d'aller faire ses études aux Etats-Unis d'investir aux Etats-Unis sans pour autant approuver le phénomène Trump
08:34je trouve que le phénomène Trump est dans l'esprit de beaucoup de gens on verra si c'est vrai ou pas d'ailleurs c'est probable mais c'est pas certain
08:39prometteur du fait que l'Amérique va devenir encore plus puissante encore plus rayonnante et que donc il vaut mieux être associé à ça plutôt que d'être en marge
08:46ça veut pas dire pour autant qu'on est enthousiaste sur le sujet donc les investisseurs qui mettent leur argent là-bas c'est tout simplement par un égoïsme bien compris
08:53et compréhensible ça veut pas dire que c'est des fans de Trump
08:56sur le fond Trump a fait plusieurs annonces choc tout y est passé on va l'écouter le président
09:03ce soir je vais signer des grâces pour les otages du 6 janvier
09:11dans peu de temps nous allons changer le nom du golfe du Mexique ça devient le golfe d'Amérique
09:19le Groenland est un endroit merveilleux nous en avons besoin pour la sécurité internationale je suis sûr que le Danemark va se faire à l'idée
09:28Zelensky veut passer un accord je ne sais pas si Poutine le souhaite peut-être pas il devrait le faire
09:36bon beaucoup de promesses beaucoup d'annonces dès le premier jour de son mandat le président des Etats-Unis a signé 26 décrets 12 mémorandums et 4 proclamations
09:45sur l'immigration sur la justice ou encore sur le climat c'est un record en aussi peu de temps Philippe c'est un président qui agit qui a l'oeuvre
09:53oui alors qui agit encore une fois j'y reviens sur ces executive orders il y en a beaucoup qui sont c'est du bullshit comme on dirait en français
10:00pourquoi parce que ce n'est pas dans ses compétences et n'importe quel tribunal dira immédiatement qu'on ne peut pas appliquer un executive order
10:06ce qui n'est pas de ses compétences d'autres doivent se traduire par des votes au côté du congrès dont on n'est pas sûr qu'il les acquiert
10:12parce qu'il y en a certains c'est des votes à majorité qualifiée donc encore une fois c'est beaucoup beaucoup beaucoup d'annonces
10:17il n'est pas sûr qu'il y aura de la réalité cependant moi je suis très troublé je pense que c'est vraiment la chose qui doit nous donner à penser
10:23par ce basculement que Trump incarne vers un univers vers un monde alors post-post-westphalien dans lequel la souveraineté n'a aucune importance
10:32c'est-à-dire que vraiment là aussi il a perdu tout sur moi il n'a pas d'intérêt pour l'ordre international lequel comme on sait est très conventionnel
10:41il est d'usage qu'une grande puissance ne décide pas d'annexer son voisin au seul motif que c'est dans son intérêt et lui il s'assied complètement là-dessus
10:49et c'est inquiétant parce que s'il a cette vision de la souveraineté qu'on peut out of the deal qu'on peut dealer si c'est l'intérêt des Etats-Unis
10:56il faut se poser des questions sur l'Ukraine sur Taïwan et sur tant d'autres et le Moyen-Orient éventuellement
11:01donc moi c'est ça qui me frappe le plus c'est-à-dire qu'il ne respecte rien de ce qui était généralement respecté en particulier les questions de souveraineté
11:08et Philippe on peut ajouter que les mensonges il n'est pas du tout empêché quand il déclare que le droit du sol n'existe qu'aux Etats-Unis c'est hallucinant
11:20je ne sais même pas s'il ment il ne sait surtout rien du sujet
11:22alors les amis Elon Musk a lui aussi fait parler de lui cette semaine le patron de Tesla et de SpaceX a allègrement fêté l'arrivée au pouvoir de celui qu'il a soutenu pendant la campagne regardez
11:33et je veux juste vous dire merci d'avoir permis que ça arrive merci à vous
11:44mon coeur va vers vous
11:46Kytri qu'est-ce que ce geste vous évoque et après je vous donne la parole George Mac d'abord Kytri s'il vous plaît
11:51il n'y a aucun doute c'est un salut nazi et si on avait un doute il suffit de voir ce qu'Elon Musk a fait dans Die Welt la semaine dernière avec un dialogue avec le chef du parti de la FD
12:01il suffit de regarder les prises d'opposition d'Elon Musk sur ces derniers mois ces dernières années un virage depuis 2022 où il n'y a aucun doute et je le disais tout à l'heure il faut remettre la structure en politique et des coordonnées politiques
12:15les coordonnées politiques d'Elon Musk sont clairement d'extrême droite
12:17donc c'est un geste nazi un salut fasciste George Mac vous n'êtes pas d'accord vous faites la boue
12:22je sais pas très honnêtement quand on est sur une image arrêtée comme ça oui quand on voit le geste tel qu'il vient etc tel qu'il vient du coeur très honnêtement j'en sais rien
12:31moi ce que je prévois pardon souvenez-vous de Steve Bannon qui était le cerveau de Trump de première manière qui était ce grand idéologue que les relations vont se dégrader
12:44entre Musk et Trump
12:45il n'est pas possible que ce soit l'idylle en tout cas pour quatre ans pour plein de raisons de caractère qui est le mal alpha dans ce couple les contradictions déjà qui apparaissent sur la voiture électrique
12:58Trump est contre la voiture électrique l'autre c'est le patron de Tesla il y a des contradictions dans les intérêts face à la Chine des problèmes caractériels
13:06donc moi je miserai pas sur la pérennité de l'influence de Musk mais je peux me tromper
13:12très rapidement Roselyne on a intitulé ce thème fascisme 2.0 est-ce que vous voyez un fascisme 2.0 aujourd'hui aux Etats-Unis ?
13:19alors moi je crois que si on mélange tout on va vers un certain nombre d'incompréhensions et surtout on ne va pas diagnostiquer ce qui est important
13:32d'abord parler de nazisme alors que Elon Musk est un libertarien il y a sur le plan philosophique une antinomie totale il faut savoir ce que signifie historiquement
13:43il faut savoir d'où on parle que ce soit un salut qui reprenne les gestes tribuniciens des dictateurs ou des populistes c'est évident
13:59mais si on parle de statut nazi je crois qu'on ne va pas au fond des choses on ne les diagnostique pas on ne les appelle pas comme ils doivent être appelés
14:08Philippe là dessus rapidement
14:10moi je ne croyais pas j'ai vu tardivement l'image avec le mouvement quand on voit l'image malheureusement on ne peut pas avoir de doute
14:16alors je ne comprends pas d'ailleurs pourquoi il fait ça c'est pas son intérêt mais le geste est presque sans équivoque il est immédiat il est brutal
14:24on ne peut pas imaginer que ce soit autre chose et curieusement il est intervenu ensuite sur les réseaux sociaux on aurait pu dire si c'était une erreur il aurait pu la corriger
14:30il ne l'a pas corriger c'est délibéré et je voudrais quand même dire là dessus que c'est un peu inquiétant parce que moi je ne pense pas que l'Amérique soit en train de devenir fasciste
14:37mais il y a un brutalisme un masculinisme une espèce d'injonction à assumer l'égoïsme américain par rapport aux autres dont on se moque
14:46qui rendent vraiment en résonance avec ce qu'on a connu des régimes fascistes nationalistes et puis pour finir il ne faut pas oublier qu'il y a en Amérique
14:53il y a toujours eu en Amérique et c'est très bien rendu d'ailleurs dans le bouquin de Philippe Roth le complot contre l'Amérique
14:58il y a toujours eu en Amérique qui n'est pas immune contrairement à ce qu'on imagine à ce genre de tentation une minorité assez nombreuse de gens qui n'étaient pas insensibles aux idées précisément de domination
15:11c'est pas la Suisse romande les Etats-Unis vous voyez ce que je veux dire donc ça veut dire qu'il y a un terrain qui n'est pas incompatible avec ça
15:18je ne dis pas qu'on y est mais je dis qu'il faut prendre ça à l'aise
15:23merci président faut-il rester ou quitter le réseau social X la question peut vous paraître anecdotique mais elle divise profondément notre classe politique
15:31depuis plusieurs jours les annonces de départ se multiplient la plateforme est accusée de saper le débat public et de favoriser les idées d'extrême droite regardez
15:42c'est pas X tout de suite on vous explique
15:44après avoir conquis les Etats-Unis Elon Musk s'intéresse au reste du monde
15:48Elon Musk en manipulant ses algorithmes nous manipule
15:51il a diffusé de fausses informations sur l'intégrité de l'élection
15:56l'obsession d'Elon Musk éradiquer le virus Whoop pour aller sur Mars
16:01ce n'est pas une blague
16:02débranchons X de la fabrique de l'opinion
16:05et aujourd'hui rejoignez HelloKitX pour transférer vos communautés vers BlueSky et Mastodon
16:15voilà c'est l'extrait d'une vidéo publiée par une équipe de développeurs du CNRS qui appelle à migrer vers des réseaux sociaux
16:20ne mettant pas en danger notre démocratie comme par exemple la plateforme BlueSky
16:25Kytri vous avez migré vous vous avez quitté Twitter X
16:29alors j'ai fait la procédure HelloKitX donc on télécharge ces données qui sont sur Twitter
16:34ses followers, ses followways et ensuite on va effectivement pouvoir passer sur d'autres plateformes
16:39type BlueSky, Mastodon et je pense que ce qui m'intéresse dans cet élan
16:43de dizaines de milliers de personnes mais aussi d'organisations mais aussi de médias
16:47c'est de se poser la question à quoi je contribue, à quoi je participe comme économie
16:51et à qui j'ai confié les clés
16:53je pense que c'est important de d'abord rendre hommage aux personnes qui se sont battues
16:57pour la neutralité du net, qui ont été moquées, les cassandres du net
17:01je parle de l'April, de la quadrature du net, qui se sont battues dans les débuts des années 2010
17:05en disant attention à ces plateformes, attention à leurs propriétaires, attention à leur instrumentalisation
17:09Mais qu'on résume, pour vous X aujourd'hui met en danger notre démocratie
17:11Clairement, mais comme ces grosses plateformes aujourd'hui dont on abandonne la modération
17:16dont on abandonne énormément de règles qui dépendent, c'est aussi l'histoire de Mark Zuckerberg
17:21avec le groupe Meta, mais c'est vraiment prendre conscience, c'est le début du chemin
17:28de récupérer sa souveraineté. Heureusement, aujourd'hui, on est en Europe
17:32et l'Europe aussi, on peut compter sur elle pour être, et bien il va falloir
17:36si on n'a pas investi dans des plateformes, parmi nous, dans l'IA, etc.
17:40il va falloir le faire, mais c'est aussi se dire qu'on n'est pas aujourd'hui tout seul désarmé
17:44le RGPD est un exemple
17:46Mais Roselyne, par contre, vous vous êtes restée sur X sur toute heure
17:49C'est une absurdité de quitter le combat et de quitter l'arène de X
17:55parce que là, on laisse la main aux gros méchants, si je peux m'exprimer de cette façon enfantine
18:02C'est qui ? C'est l'extrême droite du coup ?
18:04Alors que parallèlement, il faille mener des combats, qu'on mène d'ailleurs en Europe
18:09le DSA, le DMA, les réglementations de ce type sont en train de se construire
18:15et je dois dire que la France est au premier rang de ces combats
18:20je l'ai moi-même menée comme ministre de la culture pour faire aboutir ces procédures
18:25mais je reste sur X
18:27Mais on a l'impression qu'on est impuissants
18:29Là, vraiment, ça n'empêche pas d'essayer aussi de conquérir de nouvelles plateformes
18:36et de faire de la communication là-dessus
18:40Je vais juste vous montrer le message d'adieu de l'écologiste André Rousseau
18:44qui a quitté X le jour de l'entrée en fonction de Donald Trump
18:47Elle s'adresse aux progressistes, ce réseau est devenu un forum d'extrême droite
18:50et surtout un outil de sa conquête du pouvoir irresté, c'est y contribuer
18:55Ceux qui communiquent le plus sur Twitter, c'est les filles, il faut savoir
19:00Et André Rousseau communiquait aussi beaucoup
19:02Mais vous êtes d'accord avec ça, c'est un outil de conquête de l'extrême droite sur cette analyse ?
19:06Moi je ne suis pas sur X
19:08Si on pouvait revenir au XXe siècle, je serais très content
19:12Maintenant que c'est là, en bon capitalisme, ce qui est insupportable avec X, c'est l'hégémonie
19:20Je ne sais pas si toi qui es un libéral, tu en penses, ce qui n'est pas un rival
19:25Premièrement, ce qui est insupportable, c'est le manque de transparence
19:28par rapport aux algorithmes qui poussent, etc.
19:31En effet, l'Europe, l'EDSA, etc.
19:34Ce qui est insupportable, c'est que dans le cadre de ce concert,
19:38il n'y ait pas eu un réseau, parce que Blue Sky c'est bien gentil,
19:43mais il semblerait que personne n'y aille
19:49Est-ce que ça va marcher ?
19:50Il y a beaucoup de médias, beaucoup de journalistes
19:52L'alternative européenne, elle est nécessaire, mais elle est tarcente
19:54En fait, ça fait 20 ans, et dans tous les gouvernements, tu le sais bien
19:58Il y a 20 ans, on se disait qu'il faudrait faire un Google français
20:02Il y a 15 ans, un Twitter français
20:04Il y a 10 ans, une intelligence artificielle qui soit ni américaine, ni chinoise
20:08Et rien ne se passe
20:10C'est ça qui est effrayant dans l'influence européenne
20:13Quitter Twitter ou X, c'est une façon d'éviter le débat
20:16C'est ce que j'entends aussi à votre voisine
20:18Oui, moi je suis sensible à ce que dit Roselyne
20:20On ne peut pas à la fois dire, c'est terrible, tous les gens qui sont sur Twitter ou X
20:24pensent la même chose, c'est beaucoup trop monocorde
20:28Et puis, déserter...
20:30Donc moi, je trouve que c'est idiot
20:32Après, ce que je dis à mes clients, c'est qu'il faut être sur les deux
20:34Moi, je suis sur Blue Sky depuis 18 mois
20:36Pour être honnête, sur Blue Sky, il ne se passe pas grand chose
20:39Il n'y a pas grand monde, et le débat n'est pas super nerveux
20:41Et en plus, je ne vois pas vraiment de raison pour qu'il ne soit pas soumis
20:44au même risque de botte et de prise en main par des méchants que X
20:49Alors, ce n'est pas la méchante, ce n'est pas le propriétaire qui fera ça
20:51Mais si vous voulez, franchement, je crois que d'un point de vue tactique
20:54il faut rester sur les deux pour voir ce qu'il se passe
20:57et pour être présent sur les deux plateformes
20:59D'un point de vue moral, sauf si on est un militant
21:02Je ne vois pas de raison de quitter X
21:04Parce que précisément, sinon, on l'abandonne aux gens dont on désapprouve l'expression
21:08C'est comme les gens qui ont quitté CNews et qui maintenant disent
21:11il n'y a plus que les gens qui y vont
21:13Bah oui, puisque ceux qui n'y vont plus n'y vont plus
21:15C'est un peu bête
21:16Il y a un an, une enquête a été lancée par l'Union Européenne
21:18à l'encontre de la plateforme X à la suite de sous-sons d'ingérence politique
21:22Le ministre en charge du numérique promet sur le plateau de Public Sénat
21:25de ne pas avoir la main chiffrant face à Elon Musk
21:28On va l'écouter, je vous donne la parole tout de suite, Roselyne
21:30S'il s'avère qu'il utilise sa plateforme pour mettre en avant une certaine opinion politique
21:37Et certains partis politiques dans des pays où les élections sont en cours
21:40Et qu'il utilise ses algorithmes pour le faire
21:42Là, on est en infraction du DSA et on a le cadre pour le faire
21:45Et on ira au bout, j'ai toute confiance dans l'Union Européenne
21:49Roselyne, on arrive à lui faire peur à Elon Musk ?
21:51Non, on ne lui fait pas peur
21:53Mais justement, il faut mener le combat
21:55Je suis frappée de voir que les libéraux
22:00Ce qu'on pourrait appeler le centre de l'échiquier politique
22:04a abandonné ce combat
22:06Et moi, je regarde le matin Twitter
22:10Et je me dis, il n'y a que les extrêmes qui s'y prennent
22:14Mais est-ce que ce n'est pas un combat qui est déséquilibré
22:16précisément à cause de l'algorithme qu'Elon Musk trafique ?
22:18Je ne sais pas comment on pourrait avouer ça
22:20Les dés sont pipés
22:22Il y a clairement une ingérence, une menace sur la démocratie
22:25Quand vous tenez des propos progressistes
22:27La démocratie, Twitter...
22:29Non, ça influe clairement sur la démocratie
22:33Qu'est-ce qui était l'origine de Twitter ?
22:35Et ce qui était vraiment intéressant, c'était un espace
22:37où on pouvait voir des professionnels de plein de secteurs différents
22:40qui enseignaient et transmettaient leurs savoirs
22:42Et il y avait une forme de méta-rédaction
22:44Ce qui est intéressant là, sur Blue Sky, qui sont les premiers arrivants ?
22:46C'est aussi beaucoup de journalistes
22:48C'est aussi beaucoup de personnes
22:50qui influent sur les déats publics
22:52Ce qui m'intéresse dans cet exemple là de Blue Sky
22:54Il faut s'organiser
22:56Il faut agir et ne pas être sidéré
22:58devant ce qui nous arrive
23:00Mais on peut très bien aller sur Blue Sky
23:02et rester là
23:04Absolument
23:06Je lis le Figaro et je l'ai libéré, je ne vois pas où est le sujet
23:08Mais il faut bouger
23:10On ne peut pas rester comme avant, laisser les choses se faire
23:12L'Europe peut être un allié de poids et un rempart
23:16vis-à-vis de ces plateformes
23:18L'exemple de l'interopérabilité
23:20L'Europe a demandé
23:22qu'on puisse garder nos numéros de téléphone
23:24donc notre donnée
23:26notre identité téléphonique
23:28et quand on change d'opérateur
23:30Ça pourrait être exactement la même chose
23:32C'est ce qu'Éloquitix proposait
23:34C'est qu'on garde la main sur nos données
23:36qu'on en garde la maîtrise
23:38Et qu'on récupère
23:40Si Éloquitix a résolu le problème, on ne va pas prendre une directive européenne ?
23:42C'est un début
23:44Ce n'est pas impuissant
23:46Ce qui m'intéresse, c'est que
23:48en effet, c'est les peuples et les consommateurs
23:50qui doivent se mobiliser
23:52On n'est pas les esclaves de M.Mas
23:54Se mobiliser, ça veut dire quitter X ou y participer ?
23:56Je ne suis pas un grand cliché
23:58C'est dans l'alternative
24:00C'est ce que je pense
24:02Ne pas laisser tout dans les mains de M.Mas
24:04Une chose qui m'intéresse
24:06c'est aussi le combat de M.Thierry Breton
24:08et qu'on enquête aussi
24:10sur son débarquement
24:12de la commission européenne
24:14alors que c'était le plus grand combattant
24:16à faire assumer
24:18Les retraités sont-ils des privilégiés ?
24:20Cette semaine, la ministre du Travail
24:22Astrid Panossian a proposé
24:24de faire contribuer les retraités aisés
24:26au financement de la protection sociale
24:28On parle de ceux qui touchent 2000 ou 2500 euros par mois
24:30L'idée a provoqué
24:32une grande levée de boucliers
24:34un peu partout
24:36La ligne rouge serait
24:38très clairement franchie
24:40Astrid Panossian a tiré au sort
24:42Elle ne savait pas qu'elle allait vouloir taxer
24:44C'est soit ceux qui travaillent
24:46soit ceux qui cherchent un boulot
24:48soit les automobilistes
24:50C'est toujours à peu près les mêmes cibles
24:52On n'est pas des grands défenseurs de nouvelles taxes
24:54Je pense qu'on est assez taxés
24:56On ne peut pas se faire mettre
24:58une guerre des âges dans ce pays
25:00en opposant les actifs contre les retraités
25:02les bien portants contre les malades
25:04C'est une position d'une ministre
25:06qui a rappelé elle-même que c'était sa position personnelle
25:08Peut-être a-t-il entendu
25:10les contestations
25:12Le gouvernement a finalement fermé la porte
25:14à une taxation des retraités
25:16Dans les échos, le ministre de l'économie, Eric Lombard
25:18a été très clair, la position du gouvernement
25:20est sans ambiguïté, pas de nouveaux impôts
25:22sur les ménages
25:24Philippe, qu'est-ce que nous dit cette séquence ?
25:26Elle nous dit que les retraités sont un peu intouchables
25:28Il y a un tabou
25:30Ce qui est vrai, c'est que politiquement
25:32et dans tous les pays développés
25:34comme les retraités sont de plus en plus nombreux
25:36Politiquement, c'est toujours très contrariant
25:38d'aller les embêter en leur prenant des sous
25:40C'est l'exposé des motifs politiques
25:42Au-delà, il y a la vraie question
25:44de savoir s'il y a une légitimité
25:46d'ordre moral, en tout cas économique
25:48à aller pomper les retraités
25:50Je pense sincèrement que la meilleure chose à faire
25:52serait de pomper les consommateurs dans leur ensemble
25:54On a réglé à peu près tous nos problèmes
25:5624% de TVA, c'est ce que font les Danois
25:58Il n'y a pas de quoi se relever la nuit
26:00C'était certainement la meilleure manière de faire
26:02Il ne faut pas taxer les retraités
26:04Je vais vous rappeler plus spécifiquement sur les retraités
26:06Il y a une raison, c'est qu'à cause du basculement démographique
26:08il y a un rendement des retraites
26:10qui est plus élevé pour cette génération
26:12que pour la précédente ou la suivante
26:14C'est mignon, mais après, il faut aller rentrer dans le détail
26:16Je vais y revenir sur ce que disait Mme Panosian
26:18Si vous regardez, les petites retraites
26:20sont très peu contributives
26:22Souvent, c'est des mécanismes de soutien public
26:24C'est des gens qui vont avoir droit à une retraite
26:26mais qui n'ont pas beaucoup travaillé
26:28qui n'ont pas beaucoup cotisé
26:30et qu'on ramasse avec une voiture balaise
26:32C'est très honorable pour qu'ils ne soient pas dans le dénuement
26:34Puis à l'autre bout, vous avez les gens qui ont beaucoup cotisé
26:36et eux, c'était déplafonné, etc.
26:38Ils vont avoir un mauvais rendement
26:40Moi, je veux bien qu'on dise qu'il y a une mesure de justice
26:42qui concerne cette génération
26:44et qui pourrait se traduire par
26:46on essaye de leur piquer un peu de sous
26:48Ce n'est pas plaisant pour les intéressés, mais ça se défend
26:50En revanche, je suis très hostile à l'idée qu'on dise
26:52ce qui est juste, c'est de piquer à ceux qui ont beaucoup cotisé
26:54et qui ont un faible rendement
26:56et d'aller, au contraire, épargner
26:58ceux qui ont peu cotisé et qui ont un rendement élevé
27:00Ce que je dis n'est pas très populaire
27:02mais il faut rentrer dans cette mécanique, il faut comprendre
27:04qui a financé quoi et qui touche quoi
27:06et qui a le meilleur rendement
27:08Le meilleur rendement, c'est les petites retraites
27:10Le niveau de vie individuelle moyen
27:12en 2021, pour un retraité
27:14c'est 2188 euros par mois
27:16un actif
27:18et lui, à 2218 euros par mois
27:20C'est à peu près la même chose
27:22C'est les chiffres du Conseil d'Orientation des Retraites
27:24Pourquoi les retraités sont perçus
27:26comme des privilégiés, Roselyne ?
27:28Et pourquoi on a l'impression aussi
27:30qu'ils sont un peu intouchables ?
27:32Philippe, donnez-les des raisons politiques tout à l'heure
27:34Il y a un problème de financement des retraites
27:36et on sait très bien que de toute façon, il n'y a que trois solutions
27:38d'augmenter les cotisations des actifs
27:40de baisser les prestations versées
27:42aux retraités
27:44ou d'augmenter
27:46la productivité
27:48du travail, bien sûr
27:50et de partir en retraite plus tard
27:52qui est la solution, évidemment
27:54que, pour moi, je préconise
27:56De toute façon, cette idée de taxation des retraités
27:58je ne vois pas très bien comment
28:00spécifiquement aux retraités, je ne vois pas très bien
28:02comment ça peut marcher
28:04Au niveau de l'impôt sur le revenu, il ne peut pas y avoir
28:06deux poids, deux mesures. Si on touche à l'impôt sur le revenu
28:08on touche à tout le monde, on joue sur
28:10le barème de l'impôt sur le revenu
28:12Si on touche aux fameux
28:1410% de frais professionnels
28:16dont bénéficient encore les retraités
28:18si on touchait à ça, étant donné
28:20que tout le monde en bénéficie
28:22ça ferait rentrer dans le barème de l'impôt sur le revenu
28:24des toutes petites retraites
28:26Alors là, je ne sais pas comment on fait
28:28Politiquement, bon courage
28:30En fait, ce serait légitime
28:32La seule chose
28:34qui reste sur laquelle on pourrait
28:36agir, c'est
28:38la CSG
28:40La CSG qui est effectivement d'un point
28:42plus faible pour
28:44les retraités et on a
28:46du mal à imaginer
28:48Mais là aussi, le problème c'est que
28:50ce n'est pas une mesure spécifique sur les grosses retraites
28:52ça touchera aussi
28:54les petites retraites, les petits retraités
28:56qui existent, parce qu'il y a des gens qui ont des toutes petites retraites
28:58dans notre système
29:00La moyenne, c'est
29:02finalement le mensonge le plus caractéristique
29:04de la mathématique
29:06parce qu'on passe à côté d'un certain
29:08nombre de gens qui sont extrêmement
29:10modestes dans leurs revenus
29:12Est-ce que les retraités sont favorisés ?
29:14Oui, bien sûr
29:16parce qu'une grande partie
29:18des retraités s'est constitué
29:20d'un patrimoine immobilier
29:22et n'ont pas les mêmes charges que des gens
29:24qui sont en activité
29:26C'est pour ça que les revenus moyens, ça ne veut rien dire
29:28entre les retraités et les actifs
29:30La mesure proposée par la ministre du Travail
29:32visait à trouver un moyen pour remplir
29:34les caisses dans le même temps. Cette semaine, le Sénat
29:36a adopté définitivement le budget
29:382025, budget qui prévoit
29:40un certain nombre de coups de rabot
29:42Au total,
29:44une réduction de près de 6 milliards
29:46du budget de l'État
29:48J'ai utilisé ces derniers jours
29:50dans l'hémicycle, mes chers collègues, le terme de rabot
29:52qui est en fait impropre
29:54Les coupes budgétaires n'ont pas touché
29:56tous les budgets de manière lisse et homogène
29:58Des choix ont été faits, certains budgets
30:00ont été préservés, d'autres ont été
30:02amputés gravement. Derrière l'apparence
30:04du rabot, vous avez en fait passé
30:06certains budgets à la tronçonneuse
30:08Après l'adoption du budget par le Sénat,
30:10on va voir les économies réalisées
30:12Le déficit de la France passerait de moins
30:14145 milliards d'euros
30:16à moins 134 milliards d'euros
30:18C'est une réduction d'environ 10 milliards d'euros
30:20Le déficit public atteindrait les 5,3%
30:22du PIB à ce stade
30:24Le gouvernement avait fixé l'objectif
30:26de 5,4% pour 2025
30:28C'est un budget
30:30austéritaire, Kitri
30:32On se dirige vers un budget d'austérité
30:34Absolument, et la question, pour revenir
30:36au sujet d'avant sur les retraites, c'est en fait
30:38chercher de l'argent, faire les poches des Français et des Françaises
30:40Mais pour faire quoi ? Un projet politique,
30:42c'est pas un projet d'austérité
30:44Je pense que les Français et les Français dans leur ensemble
30:46consentiraient à un effort
30:48pour investir sur leur futur, pour leurs enfants,
30:50pour leur santé, pour leur bien-vivre
30:52pour l'éducation, pour investir
30:54sur la recherche, sur le futur
30:56de nos entreprises, sur l'attractivité
30:58de la France dans le monde
31:00Mais pour faire quoi ? Là, aujourd'hui, il n'y a pas de vision politique
31:02Il n'y a rien du tout, donc on essaie de regarder
31:04Les économies ont encore réalisé
31:06Ça n'a absolument aucun sens
31:08L'histoire de la dette
31:10Tout à l'heure, on en pensait
31:12Les Etats-Unis, la dette, c'est 120%
31:14du PIB, la France
31:16Ils ont le dollar
31:18D'accord, ils ont le dollar, nous on a l'Europe
31:20Ça peut finir mal, les Etats-Unis
31:22La dette en Europe, c'est 88% du PIB
31:24Certes, la France a dépassé la ligne rouge
31:26qu'on s'était nous-mêmes fixé sous l'époque de Mitterrand
31:28des 3%, bon, je pense
31:30qu'il faut aussi un peu savoir garder et remettre
31:32un peu des repères. Là aussi, sur
31:34les retraites, qu'on soit
31:36encore dans un débat pour savoir si c'est
31:3815 milliards qui manquent
31:40ou si c'est 55 milliards
31:42De quoi parle-t-on ?
31:44On peut aussi faire un bilan
31:46Est-ce qu'on ne s'est pas trompé ? Est-ce que la France
31:48et le président de la République Bruno Le Maire ne se sont pas trompés
31:50dans les mécanismes fiscaux
31:52qu'ils ont mis en oeuvre ? On cherche de l'argent ? Très bien
31:54Il y en a la suppression de l'ISF
31:565 milliards d'euros
31:58par an qu'on a perdu dans les recettes
32:00On a aussi l'histoire
32:02du CICE
32:04qui a choisi une modalité, c'était 20 milliards par an
32:06Le crédit impôt recherche
32:08qui bénéficie par exemple à Google et Microsoft
32:10C'est quand même une vaste blague
32:12Si on cherche de l'argent, il y en a
32:14et en fait
32:16ce n'est pas interdit de se dire
32:18on s'est trompé et on va peut-être repenser
32:20un peu les choses plutôt que d'aller chercher
32:22si les retraités tournent dans la tête
32:24Philippe et ensuite Georges Marc
32:26Les mots ont un sens qui est triste
32:28Un budget austéritaire quand on a 5-5
32:30de déficit, c'est lunaire ce que vous nous dites
32:32mais ce n'est pas un budget austéritaire
32:34L'austérité ça ne consiste pas à faire 5-5 de déficit
32:36c'est le plus élevé à part les Etats-Unis
32:38Donc non, ce n'est pas du tout un budget d'austérité
32:40La vérité, c'est qu'on dépense
32:42beaucoup trop par rapport à notre capacité
32:44à créer de la valeur. D'ailleurs ça ne se traduit
32:46pas seulement par le déficit budgétaire, ça se traduit aussi
32:48par le déficit extérieur. Comme on ne produit pas
32:50assez, les gens ayant un pouvoir d'achat qui doit bien
32:52aller quelque part, même si on peut considérer
32:54qu'il n'est pas suffisant, devinez quoi, ils s'adressent
32:56à l'offre étrangère. Donc, il faut bien
32:58savoir que le choix qu'on a aujourd'hui
33:00c'est soit de continuer à fabriquer de la fausse monnaie en permettant
33:02aux gens, grâce au déficit, etc.,
33:04d'acheter des choses qu'on ne fabrique pas
33:06soit d'investir dans le fait que la France
33:08doit redevenir un solde production
33:10Il ne faut pas être obsédé
33:12par la croissance d'aujourd'hui. J'ai entendu des gens qui disaient
33:14qu'il ne faut pas sacrifier la croissance, mais on s'en fiche de la croissance d'aujourd'hui
33:16Est-ce que c'est le moins 0,2, plus 0,1 ?
33:18Dans 5 ans, tout le monde aura oublié. Ce qu'il faut
33:20c'est que la France retrouve la capacité
33:22à générer la croissance de 1,5, 2,
33:243, 3,5% qu'elle générait
33:26il y a 20 ans, il y a 30 ans. Et ce n'est certainement
33:28pas en fichant l'argent par la fenêtre et en se moquant du déficit
33:30qu'on va y arriver. On va finir en faillite.
33:32Il faut juste regarder les choses en face.
33:34Madame Panossian est
33:36plutôt un personnage
33:38intéressant, mais on se demande
33:40avec cette proposition si elle a fait une boulette ou si
33:42c'est un coup de son. Moi je crois que c'est
33:44plutôt une boulette.
33:46Mais ce qui est quand même épuisant dans ce pays
33:48où il y a les plus grands
33:50prélèvements obligatoires du monde
33:52c'est qu'on cherche à
33:54inventer de l'impôt. Mais partout.
33:56C'est dingue. Tout le temps.
33:58C'est même délirant que
34:00les dépenses augmentent.
34:02Si on économisait
34:063%
34:08du budget global de la France
34:10cet effort pourrait être
34:12stépé. Il ne s'agit pas de le faire
34:14d'un seul coup. Les problèmes seraient résolus.
34:16Personne n'est d'accord qu'on coupe
34:18des budgets, de la dépense...
34:20Est-ce qu'on veut aller vers une sorte
34:22d'embolie française ?
34:24C'est ça, à l'heure où
34:26l'Amérique est en train de nous défier
34:28et plus costaud que jamais.
34:30Il y a une sorte de risque d'embolie
34:32avec des dépenses délirantes.
34:34Il ne s'agit pas, pour le budget
34:36de l'année prochaine, de le faire.
34:38C'est difficile, j'imagine, de le faire
34:40d'un seul coup. Il ne faut pas ralentir la croissance.
34:42Mais il faut arrêter le délire
34:44dépensier et la créativité
34:46en matière fiscale.
34:48Autre sujet. Qui de François Hollande
34:50ou de Jean-Luc Mélenchon gagnera la guerre des gauches ?
34:52Cette semaine, alors que la gauche
34:54se divise sur la situation à adopter
34:56face au gouvernement Bayrou...
34:58Deux secondes, Georges-Marc.
35:00L'insoumis et le socialiste se sont envoyés
35:02des fleurs par médias interposés.
35:04Écoutez.
35:06C'est du François Hollande signé.
35:08Cet homme est une machine à tromper.
35:10Il a trompé tout le monde en 2012,
35:12il trompe ses proches, il trompe tout le monde.
35:14Quand Jean-Luc Mélenchon dit qu'il va être candidat à l'élection
35:16présidentielle, quoi qu'il arrive,
35:18quand il se comporte comme il s'est comporté,
35:20c'est en insultant, en inductant, en invectivant,
35:22en insultant. Mais comment vous voulez
35:24laisser penser qu'il peut y avoir une union ?
35:26Et je l'ai toujours dit, il y aura deux candidats
35:28de gauche à l'élection présidentielle.
35:30Roselyne, pourquoi il se déteste autant ?
35:32Moi, ça me fait penser, vous savez, à ce qu'on appelait
35:34le duel au fleuret, où il y avait
35:36le duel des deux veuves.
35:38C'est-à-dire que chacun transperçait son adversaire
35:40à la fin du duel
35:42en le tuant. Et finalement,
35:44c'est assez amusant, ce duel
35:46Mélenchon-Hollande.
35:48Ça a un aspect grotesque.
35:50Mais il n'est pas nouveau. Il n'est pas nouveau,
35:52mais je pense qu'ils sont en train de se tuer mutuellement.
35:54C'est assez sympathique, finalement.
35:56Elle vient d'où, cette rivalité ?
35:58Une question qu'il faut se poser de méthodologie,
36:00c'est véritablement, par rapport à la question
36:02que vous posez, savoir si Jean-Luc Mélenchon
36:04est véritablement de gauche.
36:06Je plaisante pas, il faut se poser la question.
36:08Pourquoi vous dites ça ? Parce que lui, c'est romantique de gauche.
36:10Parce que, véritablement,
36:12LFI a décidé
36:14de choisir le populisme, et en se fondant
36:16sur les écrits de Madame Mourre,
36:18qui est la grande papesse de la pensée,
36:20Mouffe, la grande papesse de la...
36:22Vous voyez, il n'y a plus de gauche, il n'y a plus de droite.
36:24Il y a du populisme.
36:26Ça a été revendiqué, alors que
36:28M. Mélenchon évolue. Donc, première question.
36:30Deuxième question, je suis assez d'accord avec Roselyne.
36:32Ils vont se tuer tous les deux.
36:34Les jeunes socialistes
36:36n'ont aucune envie de voir
36:38Hollande revenir.
36:40Et...
36:42À côté insoumis, c'est moins évident.
36:44C'est l'homme le plus impopulaire
36:46de la politique.
36:48Et il faut quand même se souvenir que
36:50ces deux-là ont été dans le même parti.
36:52Il y en avait un qui était minoritaire,
36:54pour les plus jeunes. Il était minoritaire
36:56dans son petit coin du parti...
36:58Jean-Luc Mélenchon qui était au parti socialiste.
37:00Ils s'entendaient d'ailleurs assez convenablement.
37:02Et un jour, il est parti, il a dit
37:04je vais tuer les socialistes, et je vais tuer Hollande.
37:06Donc, c'est la suite du match. Il n'est pas très créatif.
37:08On a appelé ce thème
37:10C'est pas bientôt fini. C'est vrai que ça fait
37:12plusieurs longues années que ça dure,
37:14ce match Hollande-Mélenchon.
37:16On est encore dedans, et on y sera encore en 2027,
37:18Kytri ?
37:20Cette question pose question,
37:22rien que le fait de se la poser, je pense que c'est aussi
37:24beaucoup sur les plateaux qu'on se pose cette question
37:26de la rivalité, jouer-rejouer,
37:28l'inimitié personnelle entre ces deux...
37:30Entre ces deux personnages, quand même
37:32incontournables de la gauche, qui, chacune
37:34dans son style et dans son passif,
37:36sont à la fois très attractives et à la fois
37:38des complets repoussoirs pour
37:40les femmes et les hommes du
37:42champ de force progressiste, social,
37:44radical, gauche, écologiste,
37:46et tout. Donc, moi, ce qui m'intéresse,
37:48c'est quand même que ces deux personnes ont finalement
37:50soutenu le NFP cet été, le programme.
37:52Certains, même François Hollande, a porté le programme
37:54du NFP.
37:56Qui lui a permis d'être élu.
37:58Il est prêt à tout.
38:00Moi, je vois l'effet entre deux rendez-vous.
38:02Donc, on voit qu'ils ont participé à la même bataille
38:04cet été, face au risque péril imminent
38:06de l'extrême droite. On voit qu'est-ce qui se passe.
38:08Donc, en fait, moi, ce qui m'intéresse, c'est, au-delà de ces deux personnes
38:10qui rejouent leur scène,
38:12c'est, en fait, tout le champ
38:14de force en tant que tel. Et, depuis
38:16cet été, il y a eu... Le NFP continue
38:18à vivre entre le tir à balles
38:20réelle... Si, si, il y a eu... Pardon.
38:22Un tir à balles réelles. Oui, ça y vit, sur le tir à balles réelles.
38:24Oui, mais, en fait, entre tout ça,
38:26il y a quand même une âme qui vit. Il y a aussi
38:28des élus locaux, nationaux du NFP
38:30qui travaillent aujourd'hui sur des propositions, ensemble,
38:32sur la santé. Ils ont fait ensemble des projets,
38:34des propositions sur le budget du volet recette.
38:36C'était coordonné. On voit
38:38quand même... Voilà. Donc, derrière, l'histoire de personnes qui
38:40passent à ce qu'on a à vivre... Vous dites que c'est du fake,
38:42c'est que de la mise en scène. Et, dernière chose,
38:44en fait, une chose est claire, en 2027,
38:46soit, s'il y a deux candidats à gauche,
38:48au premier tour, il y en aura zéro
38:50au second. Donc, c'est vraiment...
38:52Ces personnes-là, avec leur expérience, ont aussi
38:54la responsabilité personnelle
38:56engagée dans l'accession
38:58de créer les conditions d'une victoire en 2027.
39:00Il y a des risques. Ils jouent contre leur camp.
39:02Bon, enfin, ils jouent chacun sa partition,
39:04ce qui est d'ailleurs absolument normal en politique.
39:06Franchement, on ne va pas découvrir ça aujourd'hui. Non. Moi, je pense qu'il faut
39:08quand même être un peu prudent quand on dit que c'est des vieilles choses.
39:10Ils tentent un retour. Waf, waf, waf. Ils n'y arriveront
39:12jamais. Personne n'en veut. Moi,
39:14j'observe quand même que les gars qui gagnent depuis un certain temps,
39:16c'est les vieilles badernes de retour. Alors, on a parlé
39:18de Trump suffisamment longtemps.
39:20Regardez les deux premiers ministres qu'on a eus
39:22successivement, Barnier et Bayrou. Ils n'étaient pas
39:24de la dernière fraîcheur, enfin, du point de vue de leur carrière
39:26politique. Non, mais ce n'est pas
39:28des perdros de l'année. Bon. Et puis,
39:34on va fêter ses 70 ans. Donc,
39:36il y a 20 ans, on aurait pu rigoler en disant,
39:38franchement, ces vieux
39:40chevaux de retour n'ont aucune chance parce
39:42qu'il y a une jeune garde puissante, etc.
39:44Ce qu'on observe, et je ne vais même pas parler de Lula,
39:46qui, lui, a été condamné. Enfin, bon,
39:48ce qu'on voit quand même dans le monde, c'est,
39:50dans beaucoup de pays, c'est le retour
39:52des vieux.
39:54C'est la théorie du
39:56politicologue qui a été ministre, Roger
39:58Gérard Schwarzenberg. Dans les années
40:0078, il écrit un livre sur
40:02les caractéristiques des présidents, qui s'appelait
40:04L'État-spectacle. Je ne sais pas si vous vous en souvenez. Oui, très bien.
40:06Ça avait été un énorme best-seller à l'époque. Et sa théorie,
40:08c'est qu'après un président long
40:10et maigre, vient un président
40:12terrien et un peu assez, après Giscard
40:14vient Mitterrand, après Macron,
40:16le jeune viendra un vieux. Et qui remplace les jeunes,
40:18il faut un gros vieux. Et voilà.
40:20Donc, ça sera un gros vieux.
40:22Ce ne sera pas un jeunot.
40:24Avant Trump, c'était Joe Biden.
40:26Selon la grille de lecture de Schwarzenberg,
40:28qui n'est pas si idiote.
40:30Je suis d'accord avec toi.
40:32Ces échanges d'amabilité interviennent alors que la gauche
40:34hésite sur l'attitude à adopter face
40:36au gouvernement Bayrou. La semaine dernière, les socialistes
40:38n'ont pas voté la motion de censure
40:40de leur allié insoumis. En échange, ils revendiquent
40:42d'avoir obtenu des concessions de la part
40:44de François Bayrou. On va écouter Olivier Faure.
40:46Notre honneur
40:48d'avoir évité aux Françaises
40:50et aux Français. Oui, notre honneur
40:52d'avoir évité aux Françaises
40:54et aux Français ces mesures
40:56qui ont un impact direct sur le pouvoir d'achat.
40:58Leur capacité
41:00à se soigner, à offrir une éducation
41:02de qualité à leurs enfants,
41:04de rétablir un minimum de justice
41:06fiscale dans un pays
41:08où le CAC 40 sable le champagne
41:10tandis que 9 millions de nos
41:12concitoyens vivent sous le seuil de pauvreté.
41:14Selon le parti socialiste, 14 mesures
41:16ont été arrachées au Premier ministre par les socialistes.
41:18Une revalorisation des pensions de retraite.
41:20Autrement dit, il n'y aura pas de gel des pensions
41:22pour 17 millions de Français en 2025.
41:24Il n'y aura pas d'augmentation des taxes
41:26sur l'électricité. Il n'y aura pas de déremboursement
41:28des consultations chez le médecin.
41:30Le passage de 1 à 3 jours de carence dans la fonction
41:32publique a été abandonné. Il n'y aura pas
41:34de suppression de 4000 postes dans
41:36l'éducation nationale. Toutes ces mesures
41:38citées par le parti socialiste devront se
41:40refléter dans le budget 2025
41:42actuellement discuté au Parlement.
41:44Merci ou pas merci les socialistes,
41:46Philippe ? Non, mais si vous voulez, sur le papier
41:48tout ça est délicieux. Enfin,
41:50vive la sociale, quoi. La vérité, c'est que
41:52la quasi-totalité des mesures que vous venez de dire
41:54qu'on avait abandonnées sont des mesures opportunes.
41:56Je prends juste un exemple. 4000 suppressions de postes
41:58dans l'éducation nationale. L'éducation nationale,
42:00c'est des bataillons qui se comptent en centaines de milliers.
42:024000, ce n'était pas grand-chose.
42:04Et j'ajoute que ces postes, on les supprimait
42:06parce qu'il y a moins d'enfants.
42:08Pourquoi ? Ce n'est pas juste parce qu'on n'aime pas
42:10les profs. On les aime, les profs. Ce n'est pas la peine de ne pas
42:12aimer les profs pour considérer qu'il n'y a plus de place.
42:14On sait qu'ils sont sous-effectifs.
42:16On crée des postes. Jamais
42:18j'ai vu un fonctionnaire ne pas dire qu'il était
42:20sous-effectif. Regardons les choses objectivement.
42:22En comparaison internationale,
42:24il n'y a pas de sous-effectifs. Il y a probablement trop de gens
42:26qui sont dans les postes administratifs et pas assez
42:28dans l'enseignement. C'est un problème interne.
42:30Ça ne justifie pas du tout qu'on crée des postes.
42:32Encore une fois, en dynamique, si vous avez moins
42:34de mômes en classe, il n'y a strictement aucune raison
42:36d'avoir autant de profs. Et tout est comme ça.
42:38Donc, oui,
42:40c'est du deal politique.
42:42Hard of the deal de Trump, maintenant, on le voit
42:44à l'Assemblée nationale. Mais sur le fond,
42:46si vous me donnez mon avis sur le fond, la plupart
42:48des mesures que la gauche a arrachées sont des mesures
42:50inopportunes. L'électricité, par exemple,
42:52on cherche à rentrer de l'argent. Le prix de l'électricité
42:54va baisser mécaniquement. Il aurait suffi
42:56de ne pas le baisser autant que ce qu'on peut faire
42:58pour que les gens payent sans
43:00rendre compte, sans que ce soit dolosif
43:02sur leur pouvoir d'achat, un petit quelque chose
43:04qui contribuait puissamment à l'établissement
43:06des finances publiques. Donc, c'est complètement idiot de ne pas
43:08le faire. Et tout est à l'avenant.
43:10Il y a eu des choses substantielles
43:12qui ont été obtenues par
43:14les socialistes.
43:16C'est vrai que, sans doute,
43:18une grande partie de leur électorat,
43:20de l'électorat social-démocrate, leur en
43:22aurait voulu de causer
43:24un deuxième épisode d'instabilité.
43:26C'est finalement le deal
43:28qui est signifié
43:30ainsi par le ministre de l'Économie,
43:32M. Lombard. Il dit,
43:34je caricature un peu, je le reconnais,
43:36effectivement, on fait une mauvaise politique,
43:38mais si on avait été renvoyé, ça aurait été
43:40pire.
43:42Je caricature à peine,
43:44mais c'est à peu près ça.
43:46Donc, effectivement, ces concessions
43:48qui sont inopportunes,
43:50oui, ces concessions
43:52sont inopportunes, mais si elles ont
43:54permis une certaine stabilité,
43:56est-ce que ce n'est pas le prix à payer ?
43:58Allez, on change de sujet. La bataille de
44:00Paris. Il y a de plus en plus de monde sur la ligne
44:02de départ. L'élection municipale aura lieu en mars
44:04de l'année prochaine et les candidatures se multiplient.
44:06Il y avait déjà le communiste
44:08Yann Brossat, les socialistes Rémi Féraud
44:10et Emmanuel Grégoire.
44:12Cette semaine, l'écologiste Yannick Jadot
44:14est aussi sorti du bois et nous dit qu'il aime
44:16Paris et qu'il veut apporter
44:18du renouveau. Interview accordé
44:20à nos confrères du Parisien.
44:22Ça fait beaucoup de monde à gauche, ça, quand même, hein,
44:24Georges Marc, non ?
44:26À gauche, il y a aussi M. Attal qui se prépare,
44:28il y a Rachida,
44:30qui se prépare vraiment, et il y a Rachida Dati, bien sûr.
44:32Il ne s'est pas déclaré.
44:34Il y a un deuxième socialiste à côté de M. Grégoire.
44:36Rémi Féraud, le sénateur
44:38Rémi Féraud, sénateur de Paris.
44:40Yannick Jadot.
44:42T'es à gauche.
44:44Je m'intéresse surtout à la gauche.
44:46Ça fait quand même beaucoup de monde.
44:48Kifri, vous êtes candidate ?
44:50Moi, d'abord, je suis parisienne.
44:52Et vous aimez Paris ?
44:54Comme Yannick Jadot.
44:56En fait, c'est assez rare en politique
44:58et en tant qu'expérience d'habitante
45:00de voir une ville se transformer
45:02sur un laps de temps aussi court.
45:04Moi, je suis assez impressionnée
45:06et assez reconnaissante.
45:08Ça a été très décrié.
45:10Ça a cogné vraiment fort sur Anne Hidalgo.
45:12De voir comment Paris s'est transformée
45:14sur cette quinzaine d'années.
45:16Les rues aux écoles.
45:18Aujourd'hui, vous déposez vos gosses devant une école.
45:20Les rues sont calmes. Il n'y a pas de voiture qui passe.
45:22Ça s'est beaucoup apaisé.
45:24Les quais de Seine sur lesquels on peut se promener, se balader.
45:26C'est aussi toute la pollution...
45:28La beauté du pouvoir Montparnasse
45:30divisée en 8, 11, 12...
45:32Excusez-moi.
45:34Attendez.
45:36Je pense que dans la vie,
45:38c'est bien aussi de reconnaître
45:40quand les choses progressent, s'avancent.
45:42C'est aussi les utilisateurs
45:44notamment de vélo,
45:46les pistes cyclables.
45:48On est passé en un an
45:50de 11% en voiture,
45:525% en vélo.
45:54Je vous pose la question,
45:56mais tout de suite, on axe la conversation
45:58sur Anne Hidalgo.
46:00Parce qu'il y a un héritage et une reconnaissance
46:02à avoir. Pendant ce temps-là,
46:04on n'a aucune, la moindre idée.
46:06Mais depuis des années, qu'est-ce qu'ils veulent pour Paris ?
46:08Absolument rien, à part cogner sur Anne Hidalgo.
46:10Je pense que ça va un peu les empêcher.
46:12Il serait temps qu'ils se mettent au travail.
46:14Maintenant, la question, c'est comment poursuivre...
46:16Il y a d'autres qualités qui trichent.
46:18C'est l'occupation trotsky de l'espace pédiatrique.
46:20Vous êtes trois.
46:22Je suis toute seule.
46:24Le problème, ce n'est pas Mme Hidalgo
46:26qui, par ailleurs, a des qualités.
46:28Le problème, c'est
46:30l'attractivité de cette ville
46:3215 000 parisiens par an
46:34s'en vont, dégoûtés.
46:36Le nombre de gens qui font une migration
46:38de Paris.
46:40Oui, il y a eu des choses positives
46:42devant les écoles.
46:44Mais est-ce que la beauté de la ville s'est accentuée ?
46:46Est-ce que le boulevard du Montparnasse,
46:48divisé en huit tronçons,
46:50est-ce que le boulevard Saint-Marcel,
46:52je parle de mon quartier, où il y a eu plusieurs morts
46:54qu'on a cachées avec des contresens aberrants,
46:56est-ce que la ville est devenue plus belle ?
46:58Je n'en suis pas sûr.
47:00Les gens qui s'engueulent,
47:02les conducteurs qui veulent tuer les cyclistes,
47:04les cyclistes qui font la guerre aux rues.
47:06C'est un changement de culture aussi, ça prend du temps.
47:08J'aurais été persuadé,
47:10moi je suis contre la voiture à Paris,
47:12mais qu'on ait des solutions alternatives,
47:14développement de solutions alternatives.
47:16Or, ça a été totalement punitif.
47:18On n'arrive pas à parler d'autre chose, c'est drôle.
47:20Je vais vous montrer ce sondage.
47:22Du coup, 46% des Parisiens
47:24portent une opinion favorable
47:26sur l'action municipale d'Anne Hidalgo.
47:28Sondage Ipsos de novembre 2024.
47:30Roselyne, tout le monde se positionne
47:32par rapport à cet héritage.
47:34Il faut être héritier,
47:36revendiquer cet héritage d'Anne Hidalgo
47:38pour gagner la mairie en 2026 ?
47:40Non, mais Paris est une ville
47:42qui est devenue une ville enbourgeoisée,
47:44c'est assez normal.
47:46Le prix de l'immobilier,
47:48qu'on soit en propriétaire ou locataire,
47:50est évidemment à des niveaux stratosphériques.
47:52Ceux qui pensent qu'Anne Hidalgo
47:54n'est pas une ville,
47:56ceux qui pensent qu'Anne Hidalgo
47:58ou ses successeurs sont démonétisés
48:00se trompent, et le sondage le montre.
48:02Il y a des gens qui sont très contents de vivre à Paris.
48:04Moi, je suis parisienne, je suis très contente
48:06de vivre à Paris. J'ai des bons revenus
48:08et Paris est une ville très confortable,
48:10une offre culturelle magnifique.
48:12Il y a un certain nombre
48:14de quartiers, dont le mien,
48:16qui est extrêmement agréable.
48:18Donc, effectivement,
48:20l'embouteillage à Paris, c'est qu'il y a des gens
48:22qui regardent des sondages et qui se disent
48:24que l'arrivée de la droite à Paris
48:26est loin d'être inéluctable et que la gauche
48:28va continuer à Paris. Donc, les gens se battent
48:30autour du gâteau. C'est tout à fait normal.
48:32– La droite peut remporter Paris, où c'est devenu une ville…
48:34– Parce qu'il y a de la tiède, quand même.
48:36– Oui, mais attendez, je ne dis pas
48:38que les choses sont jouées, mais je dis
48:40que ceux qui pensent, parce qu'il y a
48:42du Hidalgo bashing
48:44qui sévit quand même de façon…
48:46Moi, je défends
48:48Anne Hidalgo.
48:50C'est une personne intègre et intelligente.
48:52Elle a un seul défaut,
48:54elle est butée comme un âne, mais à part ça,
48:56elle a des qualités. – Donc, elle a un bon bilan,
48:58c'est ce que vous venez de dire.
49:00– Moi, je suis complètement d'accord avec ce que dit Roselyne.
49:02Pas sur le fait qu'elle soit intelligente et intègre,
49:04ça, j'en sais rien.
49:06Mais toujours est-il
49:08que je constate avec Roselyne
49:10qu'effectivement, la ville est coupée en deux.
49:12Vous avez une grande partie de l'Ouest qui est anti-Hidalgo
49:14et tout l'Est qui est pro-Hidalgo. Elle a réussi ça.
49:16Elle a reconstitué le mur de Berlin
49:18sur le boulevard de Sébastopol, à peu près.
49:20Passons là-dessus, c'est un fait, c'est comme ça.
49:22Oui, c'est sa faute, parce qu'elle a mis en œuvre
49:24une politique très clivante. Mais après tout,
49:26si la majorité est favorable à cette politique,
49:28qui suis-je pour la contester ? Ce que je veux simplement dire,
49:30pour reprendre ce que disait Roselyne il y a un instant,
49:32c'est qu'effectivement, il y a une espèce de fond de commerce.
49:34Moi, je pense que tout ça est assez bouffon
49:36et que l'histoire jugera très durement tout ce qui a été fait.
49:38Mais c'est mes opinions personnelles. En tout état de cause,
49:40il y a un fond de commerce. Quelqu'un qui vient
49:42en héritier d'Hidalgo, vous mettez n'importe quel âne
49:44avec marqué « Je vais faire ce que faisait Hidalgo »,
49:46il est élu. Donc, c'est ce que se disent tous les autres.
49:48C'est pour ça qu'il y a un embouteillage.
49:50Il y a plein de gars qui se disent « Mais après tout,
49:52comme de toute façon, il suffit de passer pour le meilleur héritier
49:54d'un Hidalgo pour être élu, pourquoi je n'irais pas ?
49:56Même moi, même Rémi Féraud,
49:58des gens dont on a découvert l'existence
50:00il y a à peu près trois quarts d'heure. »
50:02Nous, on le connaît, il travaille beaucoup.
50:04Vous avez beaucoup de chance, j'imagine, mais la plupart des Parisiens
50:06ignorent jusqu'à son existence. En face, il y a la droite.
50:08La droite, effectivement, elle a toujours été,
50:10pardon, j'allais dire quelque chose
50:12de pas très approprié, mais elle a toujours été
50:14dans le bazar. La droite parisienne,
50:16elle est un peu coupée de la droite
50:18française en général. Il y a des espèces
50:20de rivalités internes.
50:22La droite de Paris, c'est la caverne d'Ali Baba.
50:24C'est la caverne d'Ali Baba. Mais là,
50:26il y a effectivement un phénomène nouveau.
50:28Si les coalitions sont réunies, Rachida, pour une fois,
50:30pourrait incarner une offre de droite. Je ne suis pas sûr
50:32que Rachida Dati soit susceptible d'être capable
50:34de gagner, mais on a à gauche
50:36plein de candidats parce que, encore une fois, à mon avis,
50:38si la gauche gagne, vous mettez n'importe qui qui a marqué
50:40les belles voies. Et à droite,
50:42c'est une candidature unique, mais qui n'est pas super puissante.
50:44En fait, moi, je cherche désespérément des idées
50:46de la droite parisienne pour Paris.
50:48Alors qu'à gauche,
50:50je peux citer la ville du
50:52quart d'heure où on se déplace à pied,
50:54sur la mobilité, les transports.
50:56Après, le peuple de Paris est pourrigaté. On a accès
50:58à un nombre de services publics
51:00assez extraordinaire. Et donc,
51:02il y a aussi, je voudrais dire quelque chose, ces municipales,
51:04elles vont être assez particulières. Elles se jouent
51:06jusqu'en 2026. Un an après, il y a la présidentielle.
51:08Ça n'a jamais été aussi proche.
51:10Il y a aussi un enjeu national.
51:12Il y a un enjeu national. Il y a un enjeu aussi
51:14d'unir un champ de force politique.
51:16Et c'est ça, ce qu'on va avoir à proposer
51:18tous les candidates et candidats qui sont très
51:20attachés au bilan de Paris et qui doivent accompagner
51:22la transformation, y compris en prenant
51:24peut-être une autre méthode que celle de Mme Hidalgo
51:26qui était visionnaire, courageuse et parfois
51:28un peu directive.
51:30Et là, c'est quand même...
51:32Merci.
51:34Il y a quand même le rééquilibrage des finances de la vie
51:36qui s'ouvre dans un état de désastres.
51:38Merci Président Rarcher.
51:40Comme chaque semaine, on termine par un top flop.
51:42Une question simple qui a marqué l'actualité de la semaine
51:44en bien ou en mal. Charles Roselyne, vous commencez.
51:46Le top de la semaine, c'est la dignité
51:48des démocrates américains.
51:50Ils ont été beaucoup conspués.
51:52J'ai trouvé que la façon
51:54dont les démocrates américains, les responsables
51:56s'étaient comportés lors de la cérémonie
51:58d'investiture de Donald Trump
52:00est assez admirable, étant donné les injures
52:02dont ils ont été abreuvés.
52:04Le flop de la semaine, c'est
52:06à travers ce procès
52:08épouvantable
52:10de la mère
52:12d'Amandine.
52:14En fait, le silence de ceux qui n'ont
52:16rien dénoncé.
52:18Cette marâtre est épouvantable.
52:20La perpétuité
52:22requise contre elle, ce qui paraît
52:24le minimum.
52:26Mais ça, vraiment, ça nous appelle.
52:28On n'a pas le droit de ne pas dénoncer.
52:30Philippe, le top de la semaine.
52:32Le top de la semaine, c'est un hommage à Jean-François Kahn
52:34qui est mort cette semaine et qui était un personnage
52:36très remarquable
52:38par son intelligence, sa curiosité
52:40insatiable, sa qualité d'expression.
52:42Il a écrit des choses
52:44avec lesquelles on ne peut pas être d'accord, mais il incarnait
52:46quelque chose qui remonte un peu à l'école
52:48Philippe Tesson.
52:50Il y a eu, avec Jean-François Kahn,
52:52Philippe Tesson et d'autres qui, malheureusement,
52:54meurent ou sont morts, une espèce d'excellence
52:56française dans le journalisme polémique
52:58que Jean-François Kahn a incarné
53:00admirablement. Je voulais lui rendre hommage.
53:02Le flop de la semaine.
53:04Le flop, c'est Bercy avec cette histoire lunaire
53:06de l'espèce d'unité spéciale
53:08qui était faite pour pointer,
53:10faire un catalogue de tous les biens immobiliers
53:12et qui a complètement
53:14foiré. Il y a des tas de gens à qui on a demandé
53:16des impôts dont ils n'étaient pas redevables.
53:18Il a fallu tout remettre à plat.
53:20Il y a eu un rapport de la Cour des Comptes
53:22qui dit qu'il y a 1,3 milliard pour cette espèce de gondriole
53:24qui était parfaitement dispensable.
53:26Ils avaient réussi le prélèvement à la source
53:28mais alors là, ils ont bien bien foiré ça.
53:30Cher ami, le top de la semaine.
53:32J'ai changé mon top, je vais le faire aussi sur Jean-François Kahn.
53:34D'abord parce qu'il a été,
53:36moi je fais partie de cette école comme toi,
53:38enfin un peu plus même, de Philippe Tesson
53:40et de Jean-François Kahn.
53:42Qui m'a fait travailler au Nouvel Littéraire
53:44et à qui j'ai succédé, c'était pas simple,
53:46à l'événement du jeudi, quand il m'a laissé sa rédaction
53:48j'en suis devenu directeur pendant qu'il créait
53:50Mariale. Donc on s'est tiré l'amour
53:52pendant trois ans. C'était à la fois
53:54un modèle, un rival et un admirable
53:56journaliste qui mettait de la vie
53:58dans une rédaction. C'est-à-dire une conférence de rédaction,
54:00moi j'avais 22 ans, j'arrivais au Nouvel Littéraire,
54:02c'était un show
54:04Jean-François Kahn
54:06et qui
54:08donnait vie aux rédactions.
54:10Le flop de la semaine.
54:12C'est LFI,
54:14c'est Madame Rima Hassan
54:16qui avec trois autres députés européens
54:18ont voté contre.
54:20Imaginez la résolution
54:22de la libération de l'écrivain
54:24franco-algérien Boilem Sanssage.
54:26Est-ce qu'on peut imaginer ?
54:28Je veux dire que le parti communiste
54:30au temps de Staline n'était pas aussi
54:32horrible.
54:34Le top de la semaine.
54:36Je voulais l'accorder à
54:38Marianne Edgar Budde,
54:40évêque épiscopale
54:42de Washington et qui a
54:44confronté directement
54:46Donald Trump à la messe d'inauguration.
54:48Je trouve qu'elle a eu énormément de courage
54:50et aussi de dignité.
54:52Son message nous appelait chacune et chacun
54:54à une forme de responsabilité
54:56et à arrêter de se prosterner devant ce monsieur.
54:58Le flop, rapidement.
55:00Le flop, c'est
55:02le Sénat, je crois.
55:04Avec l'accord du gouvernement sur le vote hier
55:06de la suppression de l'agence bio.
55:08Réduire les dépenses.
55:10Pourquoi pas, d'accord,
55:12mais lesquelles quand on mise
55:14l'investissement sur l'investissement nécessaire
55:16et vraiment sur l'agriculture
55:18biologique, on en a extrêmement besoin.
55:20C'était un énorme flop pour Marianne.
55:22C'est le mot de la fin.
55:24Merci à tous les quatre, c'était une super émission.
55:26Bravo à tous les quatre.
55:28Je vous rappelle que vous pouvez revoir
55:30cette émission en replay sur publicsenat.fr.
55:32On se retrouve la semaine prochaine, même jour,
55:34même heure et même endroit. Bye bye.

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