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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:00:00à cette édition spéciale suite à l'investiture de Donald Trump. Il a prêté serment, il est officiellement
00:00:0647e président des Etats-Unis. Au sommaire ce soir nous serons en direct avec Sarah Knafo,
00:00:11députée reconquête, invitée sur place à Washington dans un instant pour avoir son regard et savoir comment elle a vécu cette investiture avec son regard
00:00:20français. Nous aurons également les chroniques de nos mousquetaires ce soir.
00:00:24L'âge d'or des Etats-Unis commence aujourd'hui à affirmer Donald Trump comme un air de revanche
00:00:29C'était un tour en grande pompe de Donald Trump au pouvoir aujourd'hui
00:00:33acclamé par le peuple américain, acclamé même par ses anciens adversaires.
00:00:38Après avoir bravé tous les vents contraires, judiciaires, financiers, tentatives d'assassinat, le voilà de retour et bien
00:00:46déterminé. Nous allons restaurer la loi et l'ordre dans nos banlieues. Nous allons
00:00:50forger une société qui ne voit pas la couleur de peau, une société qui se fonde sur le mérite.
00:00:54Il n'y aura que deux genres, hommes et femmes, de très nombreuses annonces fortes sous de puissants applaudissements.
00:01:01Mais que faut-il attendre comme changement dans le monde, en Occident, en Europe et en France ?
00:01:07L'édito de Mathieu Boccotti.
00:01:11Emmanuel Macron n'est pas à Washington pour la vestiture de Donald Trump et selon lui il s'agit aujourd'hui de
00:01:18l'avènement de l'arc réactionnaire.
00:01:20Souvenez-vous, il y a quelques semaines, il avait accusé Elon Musk de soutenir, je cite,
00:01:26l'international réactionnaire. En quoi la revanche des réactionnaires serait-elle finalement
00:01:33l'incarnation même du progrès ? L'analyse de Gabriel Cluzel.
00:01:37Donald Trump fait partie de notre quotidien depuis presque dix ans. Maintenant ses phrases et ses frasques, entre guillemets, si vous permettez, sont reprises
00:01:45par tous les médias. Mais derrière tout cela, est-ce qu'aujourd'hui
00:01:50on a encore des éléments à découvrir qui nous permettent de savoir qui est
00:01:56vraiment Donald Trump ? Et comment s'est-il ainsi imposé au monde le regard précis de Marc Menand ?
00:02:05Ce 20 janvier est également le jour choisi par plusieurs personnalités, écoles, médias, pour quitter X,
00:02:12ancien Twitter. Pourquoi ? Pour sauver la démocratie,
00:02:16affirme-t-il. En quoi la démocratie est-elle en danger aujourd'hui ? En quoi est-elle en
00:02:23danger sur X ? En quoi est-elle en danger avec l'investiture de Donald Trump ? De quoi ce phénomène
00:02:29« Je quitte X » est-il le nom de décryptage de Charlotte Dornelas ? Et puis,
00:02:35la place de Donald Trump appartient désormais aux récits nationals, mais il a fallu arracher sa victoire contre les
00:02:42médias traditionnels.
00:02:44Malgré les médias qui ont tout fait pour lui barrer la route, le
00:02:48diaboliser, le chercher à faire passer Joe Biden pour un héros et Donald Trump pour un sénile, un fou.
00:02:55Podcasts, réseaux sociaux, phrases-chocs, quelle a été la stratégie gagnante de Donald Trump face aux médias ?
00:03:01Lui qui avait d'ailleurs été banni de X, l'édito de Mathieu Bocoté.
00:03:07Voilà une heure avec nos mousquetaires pour tous se dire et sans tabou, c'est parti !
00:03:14Je jure, Donald Trump, que je soutiendrai et défendrai la Constitution des Etats-Unis d'Amérique et autant que je le peux,
00:03:44je vais lutter contre tous les ennemis étrangers ou nationaux et je protégerai la Constitution si Dieu le veut.
00:03:55Si Dieu le veut ! Alors avant d'analyser tout cela avec nos mousquetaires, on va
00:04:02directement à Washington, rejoindre notre envoyé spécial Nelly Denach. Alors l'âge d'or commence à...
00:04:08Vous êtes là Nelly ? Vous n'avez pas trop froid là ? Je ne vous reconnais pas là,
00:04:13ma jolie chérie. Alors l'âge d'or commence maintenant, je veux être un faiseur de paix, il n'y a que deux genres,
00:04:20que peut-on retenir du discours de vestiture de Donald Trump ma chère Nelly ?
00:04:29Écoutez Christine, on a assisté à ce discours sur un grand écran avec des centaines d'Américains autour de nous,
00:04:36donc je guettais leur réaction à chaque fois et je vais vous raconter les temps forts, ceux qui les ont marqués eux aussi.
00:04:41Ça a été sans doute le discours le plus incisif, le plus offensif, vous le disiez tout à l'heure dans votre préambule, le plus revanchard également,
00:04:49mais le plus personnel moi je trouve et en tout cas ce qui est sûr c'est qu'il fera date. L'âge d'or américain, vous l'avez relevé, commence
00:04:56ce 20 janvier qui marque donc la fin du déclin et la libération de notre pays.
00:05:01Comme à son habitude, il a fustigé les décisions du gouvernement précédent, accusant d'ailleurs
00:05:06des forces adverses d'avoir tout fait pour le mettre hors jeu, il a fait référence à tous ces procès.
00:05:11Tout cela sous les yeux de Joe Biden, de Kamala Harris, de Barack Obama, c'était assez étrange à vivre, à vrai dire, cette scène était un petit peu lunaire en soi.
00:05:21Dieu m'a préservé de la mort pour une bonne raison et à ce moment-là, applaudissements nourris du public.
00:05:28Premier cité parmi les décrets majeurs qu'il va passer, qu'il va signer dès aujourd'hui, vous le savez,
00:05:33à la fois au Capitol, ça va peut-être se passer dans les prochaines minutes, et puis après au Capitol One Center,
00:05:38le décret sur l'état d'urgence à la frontière sud, les étrangers criminels seront envoyés, des troupes seront déployées pour protéger la frontière,
00:05:47l'accent a été mis aussi sur l'éradication de ces fameux gangs criminels qui sévissent à la frontière mexicaine.
00:05:54Ensuite, il a beaucoup axé son discours sur le combat contre l'inflation, vous le savez, et la hausse des tarifs de l'énergie,
00:06:01il veut remettre sur les rails l'industrie manufacturière, la production manufacturière, nous allons redevenir une nation riche,
00:06:10supprimer aussi le Green New Deal, alors là, il y a eu des applaudissements à tout rompre à ce moment-là dans la salle,
00:06:16et puis la fin des voitures thermiques programmées, pour laisser le choix aux consommateurs, à ceux qui conduisent.
00:06:23Il veut aussi, vous le savez, rétablir les droits de douane, pour soulager les Américains d'une fiscalité qu'ils jugent écrasante,
00:06:29offensives aussi, on s'y attendait, contre le wokisme, dans le public décrétant qu'il n'existe que deux genres,
00:06:37le féminin et le masculin, et puis enfin, il veut réintégrer tous les militaires qui ont été renvoyés pour avoir refusé de se faire vacciner.
00:06:44Je conclue ainsi, ma chère Christine, sur le plan international, il se voit, en effet, comme un faiseur de paix,
00:06:50comme celui qui va unifier, pacifier le monde, avec, ça passe aussi par le retour des otages américains,
00:06:57et puis le golfe du Mexique, ça, ça a l'air d'être anecdotique, mais tout est dans le symbole.
00:07:02Il veut le renommer, et l'appeler le golfe de l'Amérique, tout un programme.
00:07:06Enfin, il veut reprendre l'exploitation du canal du Panama à la Chine, et planter le drapeau américain sur Mars,
00:07:12vous voyez, ses ambitions sont multiples, il a beaucoup fait papel, dans son discours, à l'histoire des pionniers américains,
00:07:21ça, c'est vraiment le cœur de cible de son électorat, il dit que ce pays s'est forgé à partir de rien,
00:07:27et qu'il a réussi à devenir la puissance qu'il est, grâce aux américains, et à leur volonté à toute épreuve.
00:07:35Voilà, moi, ça m'a marqué, je pense qu'il a été un peu plus long, moi aussi d'ailleurs, en ce moment,
00:07:39et un peu plus incisif que la dernière fois.
00:07:41– Merci, ma chère Nelly, couvrez-vous bien, revenez-nous en forme.
00:07:48Dans un instant, nous aurons comme invité Sarah Knafo, qui a vécu l'investiture sur place,
00:07:55et on essaiera d'avoir son regard, son analyse, en tant qu'élue française avec ce qui se passe là-bas.
00:08:02D'abord, Mathieu Bocoté et son regard, grande joie pour les uns, grand désespoir pour les autres.
00:08:09L'investiture de Donald Trump ne laisse personne indifférent, et marquera sans aucun doute l'histoire du monde.
00:08:16À quoi pouvons-nous nous attendre aux États-Unis, en Europe et en France ?
00:08:22– Je crois que le terme qui s'impose, c'est changement d'époque.
00:08:25Ce n'est pas simplement un changement de gouvernement ou d'administration,
00:08:29c'est le remplacement d'une vision du monde par une autre,
00:08:34et qui se veut d'ailleurs, c'est le jour de la libération, dit-il,
00:08:37donc on n'est pas simplement sur le mode, on vaut mieux vous gouverner que les précédents,
00:08:40on va vous gouverner tout autrement, et on doit prendre au sérieux l'idée que c'est un changement d'époque.
00:08:45Chose qu'on doit dire, et qui n'est pas assez présente, je crois, dans la presse européenne depuis son élection,
00:08:51aux États-Unis, et évidemment, pour comprendre les États-Unis, il faut lire autre chose que le New York Times,
00:08:55ça, ça va de soi, la presse française ne le sait pas, mais j'en donne le conseil,
00:08:57lisons autre chose que le New York Times.
00:09:00Moi, ce que je note quand on s'intéresse un peu à la société américaine,
00:09:03c'est l'immense sentiment, et c'est très particulier, de libération, ou à tout le moins de liberté,
00:09:07qui a gagné une bonne partie de la société américaine depuis cette élection,
00:09:11comme si les Américains vivaient une forme de 1989 intérieur, avec la chute d'une idéologie obligatoire,
00:09:18le wokisme, on en a parlé, elle n'est pas complètement vaincue,
00:09:21mais l'impression qu'elle a perdu une bataille importante, et beaucoup d'Américains, aujourd'hui,
00:09:26ont l'impression d'être dans un pays qui a retrouvé la raison.
00:09:30Il faut comprendre qu'on est dans un moment où il semble révolutionnaire d'affirmer qu'il n'y a que deux sexes,
00:09:35et pas 3, 4 ou 22. Donc là, on est dans un moment où rappeler que 2 plus 2 égale 4 est révolutionnaire.
00:09:40Et c'est cette espèce de vérité révolutionnaire qui enthousiasme beaucoup d'Américains,
00:09:45donc une chape de plomb idéologique est tombée.
00:09:47Ça ne veut pas dire qu'il est parfait, ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de défaut,
00:09:49ça veut dire qu'on a l'impression qu'une idéologie,
00:09:52qui avait véritablement, qui s'était emparée des esprits des élites depuis quelques années,
00:09:56a été battue dans les urnes. Premier élément.
00:10:00Deuxième élément, réaction à gauche.
00:10:022016, et ça c'est Christopher Caldwell, un des meilleurs intellectuels américains qui le rappelait,
00:10:07en 2016, les élites américaines, surtout à Washington,
00:10:10traitaient l'arrivée de Trump comme un corps étranger.
00:10:13Il fallait l'exclure, il fallait le chasser, il fallait le rejeter, dehors le pas propre.
00:10:17Huit ans plus tard, dans quel état d'esprit sommes-nous?
00:10:20Tout autrement, un abattement, une forme d'effondrement mental dans cette gauche,
00:10:25qui semble se dire que ce n'est pas un accident de l'histoire qu'on a su,
00:10:27en fait ce n'est pas un accident électoral qu'on a connu,
00:10:29c'est un mouvement de l'histoire qui s'engage sous nos yeux,
00:10:33donc une forme de désespoir dans cette gauche qui comprend qu'elle vient de perdre plus qu'une bataille,
00:10:38elle vient peut-être de perdre une guerre qui se déployait sur une trentaine d'années.
00:10:42Ensuite elle va en ouvrir une nouvelle, n'en doutons pas.
00:10:45Sur le plan, on pourrait dire historique, c'est un système d'évidence qui semble s'effondrer,
00:10:51et un autre qui s'installe. D'abord sur le plan de la politique extérieure.
00:10:54Premier élément, les Américains avec Trump vont changer la vision qu'ils ont de leur rôle dans le monde,
00:11:00à tout le moins depuis 1917, dans les grandes années de Wilson,
00:11:04plus encore depuis 1989, quand les Américains se sont dit
00:11:07« nous sommes les porteurs d'un leadership global au service de la démocratie ».
00:11:12Trump n'a pas cette prétention, qu'on l'apprécie ou non c'est une autre chose,
00:11:16il dit « le monde est divisé en différentes sphères d'influence ».
00:11:19C'est ainsi, on peut s'en désoler, mais c'est ainsi, je ne précise pas dans le discours d'aujourd'hui,
00:11:24mais quand on étudie tous ces discours c'est ce qu'il dit.
00:11:27Donc il y a une sphère d'influence chinoise, une sphère d'influence russe,
00:11:30il y en a d'autres, indienne, et il y a une sphère européenne, assurément, et américaine.
00:11:35Et il dit dans la sphère d'influence qui est la nôtre,
00:11:38« nous allons restaurer notre souveraineté, nous serons la puissance hégémonique dans notre coin ».
00:11:44Ce qui est en lien avec son discours sur le Groenland, on y reviendra cette semaine je crois,
00:11:48et avec le Panama, et même avec le Canada, en le disant « désormais ça c'est ma zone d'influence ».
00:11:53On va vraiment s'arrêter là-dessus pendant cette semaine pour bien comprendre cette hégémonie américaine.
00:11:58Ah oui, cette prétention à l'annexion qui en a surpris quelques-uns.
00:12:00Donc on est devant un pouvoir qui dit « on va exercer cette force-là ».
00:12:05Là certains vont dire « ah là là, s'il renonce à une force démocratique globale,
00:12:09c'est qu'il renonce à la paix globale ».
00:12:11On pourrait répondre à cela que depuis le début des années 90,
00:12:14depuis la chute du mur de Berlin, les américains, au nom de la paix, ont semé la guerre un peu partout.
00:12:19Il ne faut pas l'oublier, assurément Vladimir Poutine a semé la guerre en Ukraine en 2022.
00:12:23Mais les américains ont eux aussi su semer la guerre à de nombreux endroits depuis le début des années 90.
00:12:29Et lui il dit « on va changer avec cette philosophie qui consiste à imposer partout la démocratie à coups de bombardiers,
00:12:35on va plutôt chercher à se retirer de conflits et à ne pas en engendrer d'autres ».
00:12:39On verra ce que ça donne, on n'est jamais maître des événements,
00:12:41mais il y a vraiment un changement de vision du rôle des américains dans le monde.
00:12:44Je précise qu'il est à la recherche de la grandeur américaine, au point il veut faire briller l'Amérique sur Mars.
00:12:49Un impérialisme intergalactique, on est dans Star Wars un peu là-dessus.
00:12:52Autre élément, et qui n'est pas sans intérêt, sa rupture, et ça, ça touche aussi la politique intérieure,
00:13:00sa rupture avec la politique du laisser-aller frontalier des démocrates.
00:13:05Il nous dit « je suis désolé, mais on a subi une invasion », ce sont ses mots, ce ne sont pas les miens,
00:13:11« nous subissons au sud une invasion et nous allons dès maintenant, aujourd'hui, dans les 24 heures,
00:13:16nous allons prendre les moyens pour stopper cette invasion ».
00:13:19C'est très applaudi.
00:13:20C'est le moins qu'on puisse dire, et là, il ne se contente pas.
00:13:22Je regardais dans le discours, j'étais attentif.
00:13:25Il ne dit pas seulement « les criminels étrangers en situation irrégulière devront partir »,
00:13:29il dit « si vous êtes ici sans en avoir le droit, vous repartirez ».
00:13:33Autrement dit, le délit de présence irrégulière ou illégale semble exister dans l'esprit du président Trump.
00:13:40Une autre chose, il dit « ceux qui traversent sans en avoir le droit vont repartir immédiatement ».
00:13:44On appelle ça le refoulement.
00:13:47Je sais que le refoulement n'est pas célébré par le droit international d'expiration européiste,
00:13:53mais manifestement, les Américains disent « on n'a peut-être pas le droit de le faire, mais on le fait,
00:13:57donc désormais, vivez avec ça ».
00:13:58Certains diront « c'est simplement une forme de rapport de force ».
00:14:00Non, il dit « les évidences anciennes ne nous servaient plus, les règles de droit anciennes ne nous servaient plus,
00:14:06dès lors, on va forger un autre droit, on va protéger notre frontière ».
00:14:10Qu'est-ce qu'on va faire aussi ? Et là, c'est très important.
00:14:13Vous savez, aux États-Unis, il y a des villes sanctuaires, on appelle ça.
00:14:15C'est des villes où l'administration disait « ici, les lois sur l'immigration ne s'appliquent pas,
00:14:21les migrants qui se trouvent ici ne risquent pas de partir, d'être renvoyés chez eux
00:14:24parce qu'ils sont accueillis au nom du droit d'asile, et ainsi de suite ».
00:14:27Dans la mouvance trumpienne, il y a une remise en question très nette des villes sanctuaires,
00:14:32en disant « désolé, mais ça n'existe pas, vous n'avez pas le droit de vous séparer du reste de la nation,
00:14:37vous allez aussi participer au renvoi de ceux qui n'ont juridiquement pas le droit d'être aux États-Unis ».
00:14:43Sur le plan intérieur, et là, on a un point de contact, vous l'avez entendu, il n'y a que deux sexes,
00:14:48c'est la révolution de notre temps, il n'y a que deux sexes, on est merveilleux.
00:14:51C'est assez fascinant. Il dit « il n'y a que deux sexes », il dit l'approche fondée sur la race,
00:14:57ce qu'on appelle le wokeisme, ce qu'on appelait sur le plan managérial l'EDI, l'équité, diversité, inclusion.
00:15:03Cette approche qui s'était imposée partout aux États-Unis depuis quatre ans au moins,
00:15:07mais bien davantage en effet, il dit « elle sera congédiée, c'est terminé, on n'en veut plus, c'est terminé ».
00:15:13Remise en question de l'État administratif aussi, c'est important, l'État administratif c'est les bureaucraties
00:15:18qui se sont déployées aux États-Unis depuis les années 1920 pour l'essentiel, 30,
00:15:22il dit « ça on va remettre ça en question parce qu'elles ne sont pas responsables démocratiquement ».
00:15:26Donc vous voyez, sur le plan intérieur comme sur le plan extérieur, et je pourrais donner d'autres éléments,
00:15:30nous sommes devant une volonté de changer complètement d'approche.
00:15:35Très intéressant tout ça. Les élites européennes, Mathieu Bocoté, ne cachent toutefois pas leur inquiétude,
00:15:43voire même leur hostilité au nouveau pouvoir américain. Comment réagissent-elles pour l'instant ?
00:15:49Alors j'ai l'impression, voyant les élites européennes devant Trump, je parlais du 1989 américain,
00:15:54j'ai l'impression qu'une idéologie imposée tombe, j'ai l'impression qu'une partie des élites européennes,
00:15:59c'est comme un peu la RDA en 1988 ou 89 qui dirait « le socialisme fonctionne encore, le socialisme fonctionne encore »,
00:16:06alors qu'on sait que ça va tomber. C'est très particulier, donc une forme d'attachement,
00:16:09sénile peut-être, à une idéologie dominante, l'européisme mondialiste, multiculturaliste, immigrationniste,
00:16:15et de l'autre côté une défense des privilèges qui sont associés à cela.
00:16:20Je note par ailleurs que la principale cause des élites européistes depuis l'arrivée de Trump,
00:16:27c'est la guerre, et on y reviendra en deuxième édito, contre la liberté d'expression.
00:16:30Pourquoi ? Parce que la liberté d'expression dit « voilà ce que ça a donné »,
00:16:33ça permet à des gens comme les fascistes trumpiens dans leur esprit de prendre le pouvoir.
00:16:38Donc si la liberté d'expression donne comme résultat Donald Trump,
00:16:41il faut encadrer, limiter, resserrer la liberté d'expression au nom de notre démocratie.
00:16:47On en parlera avec Charlotte dans un instant.
00:16:49Absolument, il y a un moment orwellien là-dedans.
00:16:51Au nom de notre démocratie, limitons la liberté d'expression.
00:16:54Et je note par ailleurs ici que nos élites semblent un peu confuses devant cela.
00:16:59Exemple, les méthodes dont l'économe en parle souvent ici.
00:17:02L'annulation des élections en Roumanie, demain peut-être en Allemagne.
00:17:06Je note que Thierry Breton, qui avait eu cette phrase « on l'a fait en Roumanie, on le fera en Allemagne »,
00:17:12j'ai eu l'occasion de l'interviewer dimanche dans le cadre du rendez-vous,
00:17:15il prétend ne pas avoir dit ça.
00:17:17C'est toujours un peu surprenant des politiques, on leur rappelle leur citation,
00:17:21ils disent « j'ai pas dit ça, en fait ça voulait dire toute autre chose ».
00:17:23Non, on ne va pas les accuser de mentir, évidemment, je ne pense pas que Thierry Breton ment.
00:17:26Je pense qu'il est dans un déni grave où il nous explique que ce qu'il a dit, il ne l'a pas dit.
00:17:30Mais c'est fascinant de voir jusqu'où mentalement les élites européistes sont prêtes à aller,
00:17:34c'est-à-dire annuler des résultats électoraux.
00:17:37De la même manière, on a parlé en France, décapiter juridiquement l'opposition.
00:17:41Si je peux me permettre, on a essayé de faire la même chose avec Trump aux États-Unis.
00:17:44Le harcèlement juridique contre lui, l'arsenalisation de la justice, ça a été très loin.
00:17:49Lui-même a dit dans son discours aujourd'hui « ça c'est terminé, on n'utilisera plus les pouvoirs de l'État
00:17:53pour persécuter les opposants politiques ».
00:17:55Rappelons qu'on est en démocratie.
00:17:57Oui, oui, notre démocratie, ils appellent ça, je pense, à Bruxelles.
00:18:01C'est comme leur démocratie, mais pas la nôtre.
00:18:02La dissolution des associations militantes, nous le savons en France.
00:18:07La censure des réseaux sociaux, j'en parlais.
00:18:08Et là c'est intéressant parce qu'il y a un contraste avec les Américains aussi.
00:18:12L'Europe voit ce qui se passe aux États-Unis et se dit « nous sommes devant des saboteurs de planètes ».
00:18:16Donc nous, en Europe, nous allons pousser toujours plus loin la transition écologique
00:18:21contre les Américains qui sont en train de rompre avec elle.
00:18:24Ce que ça veut dire, à certains égards, c'est que l'Europe risque de handicaper encore plus son potentiel productif
00:18:29devant une Amérique qui va renouer avec une croissance forte.
00:18:32Gardons-la à l'esprit.
00:18:34Et ensuite, la même réponse, toujours en Europe, renforçons les pouvoirs de l'Europe, de l'Europe, de l'Europe
00:18:39contre les nations qui seraient impuissantes.
00:18:41Ce qu'on peut noter, par ailleurs, c'est qu'il y a une faille.
00:18:44Dès les années 2000, on en parlait, la faille entre l'Amérique et l'Europe,
00:18:48c'est la même civilisation qui est en train de se diviser entre deux modèles de société
00:18:53qui semblent de plus en plus irréconciliables.
00:18:56Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas en Europe des forces qui justement disent
00:19:00« en l'instant, on n'est pas étrangère à cette révolution américaine ».
00:19:05Je note par ailleurs qu'une partie des élites européennes, culturelles notamment,
00:19:09françaises même, ne peuvent s'empêcher de verser dans la grossièreté.
00:19:13Vous avez peut-être entendu Mme Charline Vanhoenacker sur le service public qualifier
00:19:17Elon Musk, je crois que c'était samedi soir, de « gros connard », de « gros connard ».
00:19:23Évidemment, personne n'aurait l'idée d'inverser la formule en la féminisant
00:19:26pour Mme Vanhoenacker, bien sûr que non.
00:19:28Cela dit, cela dit, je note qu'on voit ici l'intelligence d'un système médiatique
00:19:32qui hurle des insultes dans l'entre-soi socialiste médiatique publiquement subventionné,
00:19:37en se disant « comme si on était capables aussi de chasser le diable qui les menaçait ».
00:19:42Autre question, Mathieu Bocoté, venons maintenant à la France.
00:19:48On en parlera dans un instant avec Sarah Knafo pour avoir son regard,
00:19:51mais à quoi on peut s'attendre en France ?
00:19:53Parce qu'on entend les Français dire « ça fait rêver », enfin certains Français,
00:19:58ceux qui pensent comme Donald Trump, « ça fait rêver un discours comme ça en France ».
00:20:01Vous noterez qu'il y a quand même un grand contraste entre un discours de Donald Trump
00:20:04et un discours de François Bérou.
00:20:05Disons que la dynamique politique, l'énergie n'est pas la même.
00:20:09D'ailleurs, il ne s'est pas trompé dans ses feuilles,
00:20:11c'est peut-être parce qu'il y avait aussi des souffleurs, c'est possible.
00:20:13Quoi qu'il en soit, revenons-y, la droite nationale française était représentée,
00:20:17il y avait Sarah Knafo, Marion Maréchal, Louis Alliot, Julien Sanchez,
00:20:21donc les différentes tendances de la droite nationale française étaient représentées là-bas.
00:20:23Chacun dit, et c'est important de le dire,
00:20:25chacun dit « nous ne confondons pas les intérêts de la France avec ceux des États-Unis,
00:20:29nous n'avons pas les mêmes intérêts, mais nous sommes de la même civilisation
00:20:33et il se peut que ce mouvement, dans ses excès, dans sa caricature,
00:20:36puisse néanmoins nous inspirer ici.
00:20:39Mais il y a une différence entre les États-Unis et la France que l'on voit pour l'instant,
00:20:42on verra la suite.
00:20:43Pour l'instant, la France connaît le mouvement européiste,
00:20:46c'est-à-dire qu'on va se replier pour éviter que cet homme nous contamine,
00:20:50mais vous noterez l'opposition l'équivalent du trompisme en France.
00:20:54Quelle forme ça pourrait prendre?
00:20:55Ça impliquerait une forme d'opposition profonde au système déclaré, revendiqué,
00:21:00alors que depuis un bon moment, l'opposition nationale en France,
00:21:03quel que soit son visage, a tendance souvent à chercher plutôt à se faire accepter par le système,
00:21:07à amadouer le système, à donner des gages au système.
00:21:10Je note que la politique de Trump a été le refus intégral de toute forme de compromis
00:21:15avec le système, pour le meilleur et pour le pire.
00:21:18Il ne s'agit pas de l'idéaliser, il s'agit aujourd'hui de comprendre
00:21:21comment il se comprend lui-même.
00:21:23Ensuite, nous verrons ce qu'il fera de sa vision du monde.
00:21:26Merci pour votre regard.
00:21:28En parlant de Mario Maréchal, vous avez fait un bon score avec elle samedi.
00:21:31Oui, oui, j'ai constaté, j'en étais bien heureux.
00:21:33Que vous avez reçu.
00:21:34Alors, dans un instant, on continue avec vous Gabriel.
00:21:37On va écouter quand même un petit extrait de Donald Trump qui évoque les difficultés
00:21:44qu'il a rencontrées pour en arriver là.
00:21:46Ça vaut le détour.
00:22:07Il y a eu des tentatives de me retirer de la liberté, des tentatives de me retirer de la vie.
00:22:15Il y a quelques mois, un assassin de la Tivanie, une balle, a traversé mon amour.
00:22:23Mais à l'époque de mon prendre encore plus maintenant, je pense que ma vie a été sauvée
00:22:29pour une raison très précise, j'ai été sauvée par Dieu, de rendre à l'Amérique sa grandeur.
00:22:36Voilà, peut-être qu'on n'a pas tout compris.
00:22:38En tout cas, il explique comment je crois que ma vie a été sauvée par Dieu pour rendre
00:22:42à l'Amérique sa grandeur.
00:22:44Gabriel Cluzel, je me tourne vers vous.
00:22:45Dans un instant avec Charlotte, on va voir qui est-ce qui quitte X et pourquoi.
00:22:49C'est très intéressant.
00:22:50Et avec vous, Marc, on va essayer de comprendre avec vous cette énergie, son parcours, cet
00:23:01homme de 78 ans, cette rage qu'il a, cette détermination.
00:23:05On va décortiquer ça avec vous et dans un instant, Mathieu, on verra les médias et
00:23:10sa stratégie avec les médias.
00:23:11Gabriel Cluzel, ce qui est intéressant, c'est de voir peut-être le parallèle entre cet
00:23:16international réactionnaire, on se souvient, Emmanuel Macron, qui avait accusé ou cité
00:23:22ou dénoncé, en citant Donald Trump et Elon Musk, et est-ce qu'on pourrait faire un parallèle
00:23:29ou bien une comparaison avec l'arc progressiste qu'incarne Emmanuel Macron, qui incarnerait
00:23:36réellement le progrès si on analyse les deux profils ou les deux programmes ?
00:23:41Oui, on ne va pas se mentir, il y a une arnaque sémantique quand même qui est au fond de
00:23:47ce sujet parce que le progrès, c'est beau, par essence, c'est mieux.
00:23:51Si vous cherchez un synonyme dans le dictionnaire des synonymes à progrès, vous trouvez amélioration.
00:23:57Un mot dérivé de progrès, c'est progression.
00:23:59Qui serait contre la progression ?
00:24:01C'est vrai qu'Emmanuel Macron s'est toujours revendiqué de ce progressisme.
00:24:05Tout le monde à gauche du reste revendique du progressisme.
00:24:07On se souvient qu'il avait deux conseillers proches qui avaient écrit « le progrès ne
00:24:10tombe pas du ciel » et donc ils esquissent une définition du progressisme et ils l'opposent
00:24:15au conservatisme et au populisme.
00:24:17Et donc lui, Emmanuel Macron, a parlé de réactionnaire.
00:24:20Pour schématiser, face aux progressistes comme Macron, il y aurait les conservateurs
00:24:26qui font du sur place, donc les progressistes, ils vont de l'avant, les conservateurs qui
00:24:30font du sur place et puis les réactionnaires qui vont carrément vers l'arrière.
00:24:34Moi, je me souviens de sa campagne électorale, il avait dit « l'enjeu est de bâtir la France
00:24:40de nos enfants, pas de ressasser la France de notre enfance, nous ne répondrons pas
00:24:45à ces défis en choisissant le repli ou en cultivant la nostalgie ».
00:24:49Alors, il faut vraiment s'en souvenir et regarder ce qui se passe aujourd'hui aux
00:24:53Etats-Unis pour voir qu'il y a un petit souci.
00:24:55Parce que je rappelle que c'est quand même Elon Musk qui est propriétaire d'une agora
00:25:01qui fait beaucoup parler, qui s'appelle X, une agora mondiale et je rappelle que l'Europe
00:25:06et la France en particulier n'ont pas été fichus de développer quoi que ce soit dans
00:25:10ce domaine.
00:25:11On fait appel à Starlink, propriété d'Elon Musk, à chaque fois qu'il y a un problème
00:25:17de communication après une catastrophe, vous vous souvenez, ça a été à Mayotte,
00:25:20ça a été à Los Angeles.
00:25:21Et puis, il y a SpaceX qui développe des méga-fusées.
00:25:25Donc, c'est quand même Elon Musk, un incroyable innovateur, on peut en penser ce qu'on veut,
00:25:30mais c'est un capitaine d'industrie formidable, c'est un génie de la technologie.
00:25:34Et donc, on vient nous expliquer que l'homme du repli, c'est Musk et l'homme du progrès,
00:25:40c'est Macron.
00:25:41Alors moi, je me dis qu'il y a quand même un moment où on nous prend pour des idiots.
00:25:46Pour comprendre ce hiatus, c'est très simple, c'est qu'Emmanuel Macron, c'est un progressiste
00:25:53du sociétal et Elon Musk et Donald Trump sont pour le progrès, je n'ose pas les appeler
00:25:59le progressiste tellement c'est connoté, mais sont pour le progrès, le progrès scientifique
00:26:04et par voie de conséquence sociale.
00:26:06Et cette définition du progrès, c'est celle qu'on lui donnait au XIXe siècle, c'est-à-dire
00:26:11que le progrès technologique, le progrès scientifique permettait, c'était lié, permettait
00:26:15le progrès social, le progrès en médecine a fait descendre la mortalité infantile et
00:26:21la mortalité tout court, le progrès dans le transport, la locomotive, la voiture, etc.
00:26:26permettait d'aider les conditions de vie.
00:26:28On peut dire que même le travail des femmes, la fin des travaux de force qui a été remplacée
00:26:34par une mécanisation a permis le travail des femmes plus que toutes les féministes
00:26:40réunies.
00:26:41Et puis, il y avait aussi l'éducation, vous savez, l'éducation, on croyait à l'éducation.
00:26:45Donald Trump, il a parlé de méritocratie et l'éducation, c'est ce qui permettait
00:26:49d'identifier des talents et même d'identifier les talents de chacun parce que tout le monde
00:26:54a des talents.
00:26:55Encore faut-il...
00:26:56Je vais vous mettre une parenthèse parce que lui qu'on qualifie de raciste en permanence
00:26:59et, pardon, je l'ai souligné dans les titres, il l'a dit au-delà de la couleur de peau.
00:27:02Oui, il l'a dit même plusieurs fois, je crois.
00:27:05Exactement.
00:27:06Et cette éducation permettait de faire fructifier les talents, justement, quelle que soit l'origine
00:27:11des gens.
00:27:12Alors, c'est vrai qu'au XIXe siècle, on a tellement cru à la science qu'on en est
00:27:15un peu revenu, d'abord parce qu'elle ne résout pas tout et puis parce qu'elle a été largement
00:27:20instrumentalisée par les idéologies mortifères du XXe siècle.
00:27:26Mais c'est un humanisme au sens premier du terme qui croyait en l'homme et dans les sciences
00:27:31développées par l'ingéniosité de l'homme.
00:27:34Alors, encore une fois, il y avait des tentations aussi de démiurge et on peut les reconnaître
00:27:37chez Elon Musk parce que c'est-à-dire dépasser Dieu un peu.
00:27:41Et Elon Musk, c'est ça aussi, le transhumanisme, l'homme augmenté.
00:27:46Mais convenons quand même, soyons honnêtes, que le mot progrès colle mille fois plus
00:27:50à Elon Musk qu'à Donald Trump, et ce progrès, c'est celui de l'Amérique qui se retrousse
00:28:04les manches.
00:28:05Et il n'a pas cessé d'en parler, Donald Trump, pendant tout son discours.
00:28:08Et cette Amérique qui se dit, enfin, on va voir s'aplanir toutes les difficultés
00:28:12que l'on a, administratives, fiscales, normatives, pour lui permettre de se développer et ainsi
00:28:19prendre l'ascenseur social.
00:28:20Et pareil, la fin de la discrimination positive, c'est le retour de la sélection sur le mérite.
00:28:26On vaut par ce qu'on fait et non par ce que l'on est.
00:28:29Et en réalité, ce progrès social, c'est le rêve américain qui renaît.
00:28:35Alors moi, je vais vous parler à côté d'Emmanuel Macron et de son Pygmalion, François
00:28:39Hollande.
00:28:40Pardon, mais c'est le cabinet des antiques d'Honoré de Balzac, vous voyez ? Ils ont
00:28:45fichu en l'air Astrid, ils ont donné un grand coup à la filière nucléaire qu'ils
00:28:49ont vendue, ça c'était François Hollande, sur un accord avec les écolos, ils ont détricoté
00:28:55les industries, ils ont laissé filer des pantiers de notre souveraineté, ils ont démantelé
00:28:59des hôpitaux, fermé des maternités.
00:29:01Aujourd'hui, on a des femmes qui habitent trop loin de la maternité qui finissent par
00:29:04accoucher sur la route, dans leur voiture, c'est pas ça le progrès, convenons-en.
00:29:08Alors, mais par quoi se caractérise le progressisme d'Emmanuel Macron ?
00:29:16Et bien, ce qu'Emmanuel Macron, comme François Hollande, appelle le progrès, c'est le progrès
00:29:22sociétal.
00:29:23Alors, qu'est-ce qui a marqué leur règne respectif ? Celui d'Emmanuel Macron n'est
00:29:26pas terminé, mais on peut déjà faire un petit bilan.
00:29:28Hollande, c'est le mariage pour tous, Macron, la PMA pour toutes, la constitutionnalisation
00:29:33de l'IVG, sans doute, bientôt, l'euthanasie.
00:29:36Alors, pour le reste, vous pouvez toujours chercher.
00:29:38What else ? Comme disait le gars à côté de la cafetière, eh bien, rien du tout.
00:29:44L'école aussi s'est effondrée, on ne peut plus identifier les talents qui permettent
00:29:50d'innover.
00:29:51Et vous voyez, on s'apprêtait, mais c'était vraiment dérisoire, à remettre le brevet
00:29:55pour le passage en seconde, à conditionner le passage en seconde à l'obtention du brevet.
00:30:00Elisabeth Borne est revenue dessus, c'est affreux.
00:30:02Nous avons un numerus clausus pour les médecins, nous n'en avons pas pour les sociologues.
00:30:06Chaque fois que je parle des sociologues, je sais que je les vexe, je n'ai plus le
00:30:08droit de parler de Sciences Molle, etc., parce qu'ils me répondent immédiatement.
00:30:11Néanmoins, à la campagne, j'ai vu beaucoup de gens qui se plaignaient de ne pas avoir
00:30:14de médecin.
00:30:15J'en ai peu qui m'ont dit « je n'ai pas de sociologue à côté de moi, à côté
00:30:18de chez moi » et ça m'angoisse énormément.
00:30:19Bon, et…
00:30:20Je vous donnerai votre adresse pour les réponses.
00:30:24Les ingénieurs sont d'ailleurs très mal rémunérés, c'est des parents pauvres en
00:30:28France, alors qu'ils doivent, logiquement, eux, construire.
00:30:31Et puis, c'est l'écologie, pour revenir sur l'énergie, qui a, progressiste, qui
00:30:39a mis un, ou en tout cas donné un coup d'arrêt, puisque ça a repris à notre filière nucléaire,
00:30:44mais c'est ce qui fait qu'aujourd'hui, on importe du gaz de schiste américain, pour
00:30:48rester dans le thème.
00:30:49Donc vraiment, bravo l'artiste ! Et tout le courant, malthusien aussi, est très intéressant
00:30:56parce qu'en réalité, il ne croit plus en l'homme.
00:30:59Que se passait-il autrefois ? C'était l'histoire du petit poussé, et finalement, c'est ce
00:31:03que défend Elon Musk.
00:31:04Vous connaissez l'histoire du petit poussé de Charles Perrault ? C'est ça, Charles
00:31:09Perrault, hein ? Eh bien, c'est un bûcheron qui a sept enfants et qui se rend compte qu'il
00:31:14ne peut plus les nourrir, donc, à l'arrivée du septième, il finit par les mettre dans
00:31:17la forêt.
00:31:18Et, eh bien, que se passe-t-il ? C'est le dernier qui réussit à retrouver le chemin
00:31:22et qui même trouve, pour ses parents, le moyen de faire fortune.
00:31:25Eh bien, écoutez, statistiquement, plus il y a de monde, plus on va avoir des gens qui
00:31:30peuvent trouver des solutions.
00:31:33Vous êtes appelé solution, comment on appelle ça ? Technico-solutionniste, et c'est très
00:31:37mal par les écologistes quand vous tenez ce genre de discours.
00:31:40Et pourtant, c'est ainsi que le monde a toujours fonctionné.
00:31:42Donc, en réalité, on a perdu confiance de l'homme et on a perdu confiance dans les
00:31:48sciences.
00:31:49Perdu confiance dans l'homme, dans les sciences, pourquoi le progrès sociétal n'est-il pas
00:31:54un progrès social ?
00:31:56Eh bien, écoutez, je vous renvoie à l'excellent livre de Chantal Delsol, qui vient de sortir,
00:32:00Insurrection des particularités, au CERF, et il dit que le sociétal, c'est la vie
00:32:04privée, le social, c'est la vie commune, et la gauche a migré de l'autre à l'une.
00:32:09Et le progrès sociétal consiste à faire plaisir à des lobbies pour des revendications,
00:32:14en fait, individuelles.
00:32:15Et puis, on ne va pas se mentir, c'est quand même plus facile de légiférer sur l'IVG
00:32:22ou sur l'APMA ou sur l'euthanasie que de résoudre le problème de la dette.
00:32:26Mais en réalité, c'est une idéologie, c'est une forme d'obscurantisme, c'est une espèce
00:32:31de pensée magique.
00:32:32Donald Trump, il dit, je veux désormais dire qu'il n'y a que deux sexes.
00:32:37Eh bien, évidemment, ce n'est pas en 10 ans qu'il y a 3, 4, 5, 22 sexes, comme disait
00:32:42Mathieu, qu'ils vont exister.
00:32:44Donc, on voit que ça relève finalement de l'archaïque.
00:32:48Donc, Trump et Elon Musk, ils sont, eux, dans le progrès, et Emmanuel Macron et les
00:32:56consorts sont dans une pensée magique archaïque, en réalité.
00:32:59C'est peut-être ce qu'a compris, en tout cas, le peuple américain qui a porté Donald
00:33:04Trump au pouvoir.
00:33:05Merci pour votre analyse, Gabrielle Cluzel.
00:33:08Donald Trump fait partie de notre quotidien depuis presque 10 ans, ses phrases, ses frasques
00:33:12sont reprises par tous les médias, mais dernière, tout cela, Marc Menand, est-ce
00:33:17qu'aujourd'hui, on a encore des éléments à découvrir pour savoir qui est vraiment
00:33:23Donald Trump ?
00:33:24On voit cette rage et cette énergie, on voit cette détermination, on a envie quand même
00:33:29de se pencher encore sur son profil.
00:33:32Ah, j'ai fouiné, le là aussi, qui est avec nous, qui nous aide, que de documents me sont
00:33:38tombés sous la main, alors que mes curiosités, souvent insatiables, ne les avaient pas encore
00:33:43dénichées depuis que l'on parle de Donald Trump.
00:33:47Alors, la première chose, c'est une image, alors là, vaut pas très cher, à un sou,
00:33:52si je puis dire, il est l'incarnation du rêve américain.
00:33:55C'est quoi le rêve américain ? Vous êtes le dernier des clodos, vous n'avez rien,
00:33:59vous êtes là, dans la rue, à quémander, et demain, vous êtes milliardaire, comme
00:34:04Mathieu Boccotté.
00:34:05Non, mais je ne suis pas si milliardaire, c'est ça.
00:34:13C'est le papa, le papa, Fred Trump, vient d'Allemagne avec rien, il vient sur ses bateaux
00:34:21à vapeur, s'installe, pose ses valises, et il va monter tout un système immobilier
00:34:29qui lui permettra d'assurer à sa famille une vie d'opulence.
00:34:33La maman, elle, c'est des cosses qu'elle s'est présentée, même chose, elle a presque
00:34:38rien.
00:34:39Et ensemble, il crée une famille, cinq enfants, le petit Donald, c'est le quatrième.
00:34:45Alors tout de suite, il détonne, le père, c'est la rigueur, c'est même l'austérité,
00:34:50on n'est pas là pour rigoler, on est là pour faire fortune, et par conséquent, on
00:34:54ne regarde pas s'il y a des mouches qui volent, on n'écoute pas la musique, on travaille
00:34:57mon gars, on travaille, on travaille.
00:34:59Le petit Moum, c'est un cabochard, quand on lui dit de faire quelque chose, il a plutôt
00:35:05tendance à se manifester avec arrogance, voire à se mettre à hurler, ce qui fait
00:35:13qu'avec le père, c'est plutôt conflictuel.
00:35:16Bon, quand je parle d'opulence, c'est pas rien, la maison, 23 pièces, et dès l'âge
00:35:23de 4 ans, on le destine à l'école privée qui est à côté de Forest Hill, vous savez,
00:35:30c'est là qu'aujourd'hui se tient le grand tournoi de tennis, on est vraiment dans le
00:35:35beau monde, et tous les matins, le petit gamin, il est à l'arrière de la voiture, il a
00:35:39son chauffeur.
00:35:40Ah bah oui, papa est en train, a même déjà réalisé ce rêve améniriquain, mais quand
00:35:48il est dans la cour de récréation, tout de suite, il s'impose comme le monarque, et
00:35:53puis, je vous l'ai dit, le cabochard, le sale gosse, quand on lui donne un ordre, il
00:35:57n'est pas là à filocher comme on le souhaiterait, c'est aussi, aujourd'hui on appellera ça
00:36:03un hyperactif, il court partout, il n'arrête pas l'énergie que l'on voit aujourd'hui,
00:36:08elle existait déjà dès ses pelbuciments, et ce garnement, le père, pour tenter de
00:36:16le dresser, l'entraîne avec lui dans les chantiers où il fait en sorte que s'érigent
00:36:24des immeubles qu'il louera ensuite, et il lui montre comment il faut se battre mon garçon,
00:36:29et là, regarde, les concurrents ils sont en train de construire, on terminera avant eux,
00:36:33et hop, il fait en sorte de remporter la bataille de la construction, il y en a un qui est un
00:36:38peu fragile sur les finances, il faut être vos tours, et hop, on récupère celui qui
00:36:43est en faillite, voilà comment on gagne.
00:36:45Alors tout ça forcément, ça l'inspire, mais ça ne l'inspire qu'aimant tellement
00:36:50qu'à 13 ans, il a envie de fuguer, toujours son caractère de cochon, il se retrouve du
00:36:56côté de Manhattan, oh, il est plutôt joli garçon, et les jeunes filles ne sont pas
00:37:01insensibles à ça, quand le père apprend les conduites de son garçon, ce sont les
00:37:08militaires qui vont le dresser, le lycée militaire, et hop, le voilà avec l'uniforme,
00:37:15et là, un monde de virilité, un monde d'ordre, mais un monde où quand on a de l'énergie,
00:37:21quand on est capable de créer les petits groupes et de les entraîner, en particulier
00:37:27dans le sport, on devient le leader, on devient le caïd, et c'est celui qui régit les
00:37:33cours de récréation, et tous les ans quand il y a le grand défilé dans la 5ème avenue,
00:37:38il est là, il lève la tête avec suffisance, il dit un jour, je ferai construire un immeuble
00:37:45dans la 5ème avenue, voilà ce qu'est ce gaillard, il faut remarquer qu'un jour son
00:37:51père lui présente un garçon qui s'appelle Roy Cohn, Roy Cohn c'est un avocat, quand
00:37:57vous voyez la tête de Roy Cohn, vous n'avez pas envie de rigoler, vous voyez, il a vraiment
00:38:01la tête de l'aigle prête à fondre sur vous, et que dit-il ? Trump, en parlant de
00:38:10Roy Cohn à qui il doit beaucoup, il dit, si vous avez besoin de quelqu'un qui peut
00:38:14devenir vicieux, vous aider à devenir vicieux face à un concurrent, faites appel à Roy,
00:38:22donc c'est grâce à lui qu'il forge, au-delà du caractère, la capacité à jouer à la
00:38:30limite des lois pour pouvoir s'imposer, et cet homme-là devient un conquérant dans
00:38:36tous les domaines, dans l'immobilier, il aura la trompe dans la 5ème avenue, reste
00:38:42que c'est un peu trop ambitieux, et heureusement qu'il y aura des oligarches russes pour
00:38:48le sauver de la faillite, mais il monte sa compagnie d'aviation, il a 18 golfs, dans
00:38:57tous les domaines il rayonne, et à la télévision, sa maman lui a donné le goût du spectacle,
00:39:02la première fois qu'il comprend qu'il faut mettre sa vie en scène, c'est devant
00:39:07le téléviseur, il a 7 ans, en 1953, et il voit quoi ? La première grande émission
00:39:13directe à la télévision, la reine Elisabeth II qui monte sur le trône, ça le fascine,
00:39:21et de là il comprend que la vie c'est une sorte de grand théâtre, il ne suffit pas
00:39:27d'être conquérant, il faut savoir faire en sorte que les uns et les autres vous admirent,
00:39:33voilà ce qu'est Trump, et alors, jamais une goutte d'alcool, son frère sera pilote
00:39:40d'avion, il appelle ça un chauffeur de bus, et le Ferrer est tellement illuminé
00:39:45qu'il terminera alcoolique, et lui il dit, je n'ai jamais bu même une bière, en revanche
00:39:51c'est le coca, et puis il a un côté Mathieu encore, c'était au moins deux Big Macs,
00:39:59plus la glace, avec les gâteaux, et aujourd'hui c'est Mélania qui l'a repris en main,
00:40:05en lui disant, mon garçon, fais attention, et ce qui fait qu'il a retrouvé une silhouette
00:40:09un peu plus acceptable depuis quelques mois, et le golf, c'est l'exercice pour garder
00:40:21la vitalité.
00:40:22Merci pour ce portrait de Donald Trump, alors on va entrer là aussi dans le vif du sujet,
00:40:32Charlotte Dornelas, plusieurs personnalités, écoles, médias, ont appelé ces derniers
00:40:37jours à quitter X, aujourd'hui, 20 janvier, jour d'investiture de Donald Trump, en donnant
00:40:44l'exemple pour, disent-ils, sauver la démocratie, comment comprendre ce mouvement ?
00:40:51En réalité, il n'étonnera pas grand monde le mouvement, parce que comme vous voyez la
00:40:55liste, c'est la grande amicale des tribunes contre l'extrême droite, on va l'appeler
00:40:59comme ça, depuis des années, qui se battent en permanence, l'extrême droite n'étant
00:41:04jamais définie autrement, que comme, on imagine en creux, une menace pour la démocratie,
00:41:10c'est le hamster dans sa roue, puisque vous ne donnez pas de définition de l'extrême
00:41:15droite, et tout ce qui relève de l'extrême droite dans votre discours, doit alimenter
00:41:19votre lutte, donc qui sauve la démocratie, alors cette fois-ci, le prétexte, s'appelle
00:41:23Elon Musk, on l'a vu ces derniers jours, alors évidemment, en préalable, il quitte
00:41:28X s'il le veut, j'ai aucun problème, il va retenir de force les gens sur X, ou sur
00:41:33n'importe quel réseau, ou dans n'importe quel café, il le quitte s'il le veut, mais
00:41:37on comprend bien que le mouvement, et Raphaël Glucksmann l'a expliqué en détail, le
00:41:42fait est qu'ils ne veulent pas quitter X, ils veulent que X meure, dans son organisation
00:41:48actuelle, ils veulent la mort de X, pour ce que ça représente, et le débat que ça
00:41:53permet.
00:41:54Alors, initialement, Elon Musk, il faut quand même se rappeler que les mêmes, ou à peu
00:41:58près, se moquaient d'Elon Musk quand il voulait racheter Twitter, vous savez, on
00:42:01disait, il va mettre tout son argent pour racheter Twitter, ça n'aboutira à rien,
00:42:06tout le monde va s'en aller parce qu'il ne saura pas le faire, et c'est un peu le
00:42:09contraire qui s'est passé, évidemment, c'est toujours une agora importante.
00:42:13Ensuite, il y a eu les Twitter Files, vous savez, Elon Musk a libéré tous les dossiers
00:42:19à propos de Twitter, c'est une information, des informations qui ont été largement sous-traitées
00:42:25dans le monde par rapport à ce que c'était, notamment vis-à-vis de l'information qui
00:42:29était livrée.
00:42:30Pourquoi ? Parce que Musk, à ce moment-là, a rendu public des échanges, des pressions,
00:42:34pourquoi pas, des indications de différentes agences gouvernementales sur la manière de
00:42:38gérer le réseau.
00:42:39Ce n'est pas rien quand on veut sauver l'information fiable à destination de gens appelés à
00:42:43voter, c'est-à-dire la démocratie.
00:42:46En réalité, il a expliqué que le réseau avait été accaparé à des fins, notamment
00:42:50politiques, idéologiques, pas grand monde n'a réagi, et aujourd'hui, c'est l'exacte,
00:42:56comment dire, l'inversion accusatoire est absolument parfaite, c'est désormais lui
00:43:01qui serait une menace pour la démocratie, exactement pour le contraire, c'est-à-dire
00:43:05pas pour la censure, mais pour le fait qu'il laisse parler beaucoup de gens, donc on comprend
00:43:09en creux que, finalement, sauver la démocratie, c'était, dans une certaine mesure, censurer
00:43:14certaines personnes.
00:43:15Alors, on a le président PS de la région Bretagne, je prends sa citation puisqu'il
00:43:22en faut une, mais ils ont un peu dit tous la même chose, il dit « Depuis le rachat
00:43:26de la plateforme par Elon Musk, les propos mensongers, haineux, racistes, révisionnistes
00:43:32qui se répandent sur X menacent nos démocraties ». Là, on est passé au stade supérieur
00:43:37quand même, Elon Musk est donc responsable du déversement de tous ces propos.
00:43:40Alors, juste pour information, Elon Musk a racheté Twitter en 2022, et juste à l'échelle
00:43:45française, la loi Avia intitulée « lutte contre les contenus haineux sur Internet »
00:43:50a été votée en 2020, donc apparemment le sujet existait déjà et l'inquiétude existait
00:43:55déjà avant le rachat par Elon Musk, donc il faut sans doute aller chercher un tout
00:43:59petit peu plus loin ce qui les gêne, et là, on arrive très rapidement à ces prises de
00:44:03position politique, notamment en Europe.
00:44:05Alors, ça me fait toujours un peu rire d'entendre tous ces gens qui nous ont tous expliqué
00:44:09du matin au soir, pendant toute la campagne électorale, ce qu'ils pensaient de Donald
00:44:13Trump, expliquer qu'un Américain n'a pas le droit de donner son avis sur les élections
00:44:16européennes.
00:44:17Moi, je n'ai pas de problème à ce que chacun reste chez soi, mais ils ont un tout petit
00:44:19peu donné leur avis, simplement, ils n'avaient pas créé X, ni racheté X, ni les moyens
00:44:23de racheter X avant de le dire.
00:44:25Donc, si ce sont les prises de position politique d'Elon Musk qui gênent, mais pourquoi diable
00:44:31personne n'a réagi quand Mark Zuckerberg, qui est sur un autre réseau social, a expliqué
00:44:38qu'il était obligé, non pas lui, de donner son avis sur son réseau, mais de censurer
00:44:43tous ceux qui ne donnaient pas l'avis, un, imposé par le FBI dans l'affaire du fils
00:44:48de Biden, là, en termes de… pendant une campagne électorale.
00:44:51Je ne sais pas si l'enjeu, c'est l'information pour sauver la démocratie, ça devrait l'être,
00:44:56ou par la Maison Blanche pendant toute la période du Covid.
00:44:59Mark Zuckerberg nous dit qu'il y avait certaines choses qui n'avaient pas le droit d'être
00:45:02dites et qui devaient être retirées immédiatement du réseau social.
00:45:04C'est donc de la censure claire de l'information en période électorale, mais là, ça ne gênait
00:45:10personne.
00:45:11On reproche finalement à Elon Musk l'exact contraire, c'est-à-dire de ne pas censurer.
00:45:16On va continuer dans un instant.
00:45:18Je vous propose de continuer à écouter, si vous permettez, un peu Donald Trump qui
00:45:21s'exprime en ce moment même.
00:45:23Il a fait encore 400 kilomètres de mur, et puis ça a été annulé.
00:45:33Et c'est là que j'ai compris que les démocrates voulaient une frontière ouverte.
00:45:37J'ai vu les afflux de clandestins inédits, sur ceux qui sont ici à cause de ça.
00:45:47C'est un sujet important, un enjeu.
00:45:49J'ai dit que des criminels et des fous venaient dans notre pays, et c'est vrai.
00:45:55Et ça a été un sujet majeur de ma campagne.
00:45:58J'ai parlé d'inflation, mais on ne peut pas répéter encore et encore l'inflation.
00:46:01Je l'ai fait, mais je suis toujours revenu à l'information clé.
00:46:09On ne veut pas recevoir les effluves de toutes les prisons du monde.
00:46:16Et cet homme en a souffert.
00:46:17Il a fait un travail extraordinaire.
00:46:19Il a été très populaire, et maintenant, il est imbattable grâce à votre politique
00:46:25aux frontières.
00:46:26Incroyable, monsieur.
00:46:27Monsieur Abbott, monsieur le gouverneur, un grand homme, un grand dirigeant.
00:46:36Ce n'était pas de la politique politicienne.
00:46:43Vous avez fait ce qui devait être fait, n'est-ce pas?
00:46:46Vous vous êtes préservé vous-même.
00:46:48C'était de la survie.
00:46:49Oui, les Texans le demandaient, le peuple l'exigeait.
00:46:54Donc, on a construit ce mur, on nous a interdit de l'utiliser, à nous et au gouverneur,
00:47:03mais il a mené le peloton, il a fait un travail extraordinaire, et il y a un mois, ils ont
00:47:09entendu que c'était interdit et qu'ils démantelaient le mur et le vendaient aux
00:47:14enchères pour rien du tout, cinq centimes.
00:47:16Aujourd'hui, ça coûterait deux fois plus à construire qu'alors.
00:47:22Et voilà, le mur est là, démantelé par terre, à ne servir à rien.
00:47:29J'ai appelé le gouverneur, j'ai placé de nombreux appels, notamment le procureur
00:47:36général, et on m'a raconté qu'ils allaient l'acheter en cinq centimes contre le dollar
00:47:45initial et on va le revendre deux dollars, deux fois plus cher, c'est-à-dire que ça
00:47:53va nous coûter deux fois plus cher qu'initialement.
00:47:56Et j'ai dit, vous pouvez m'expliquer ça devant un juge, c'est de la corruption.
00:48:02Si vous l'aviez vendu pour 20 centimes, 30 centimes, d'accord, mais pas 200 centimes,
00:48:10deux dollars, vous êtes fous.
00:48:11Donc voilà, c'était de la corruption inacceptable.
00:48:18Dans le magazine Fortune, ils ont dit que c'était le deal de l'année, enfin, c'était
00:48:25de la corruption totale, et on a raconté ça à l'administration, et ils n'en avaient
00:48:30aucune idée.
00:48:31Ils s'en fichaient complètement, ils sont allés de l'avant, ils savaient qu'ils allaient
00:48:38nous le revendre à un prix intéressant pour eux.
00:48:44Mais voilà, c'était de la ferraille, mais ils voulaient nous le revendre à 20 fois
00:48:51le prix initial, c'est hallucinant, pensez-y, mais bon, on a mis fin à ça et le gouverneur
00:48:59général, un excellent avocat, on a fait un excellent travail.
00:49:07Vous êtes bien entouré et vous avez un procureur général qui est génial, vous devriez le
00:49:13laisser travailler en toute liberté, et nous sommes présentés devant un juge, et le juge
00:49:19a été raisonnable, a lancé une enquête, et donc c'est fini tout ça, on est prêt
00:49:25à reconstruire, et maintenant que je suis président, le mur va être construit rapidement.
00:49:30Le gouverneur va venir vers moi en me disant, le mur est construit trop rapidement, arrêtez
00:49:40cela.
00:49:41Il va me dire, arrêtez, on gagne trop, on n'en peut plus de gagner, gagnez encore,
00:49:49on va m'appeler de toute part, non, le mur est construit trop rapidement, c'est trop
00:49:53dur de gagner ainsi, non, non, je crois que vous allez être très heureux de voir le
00:49:58mur, on va travailler avec vous, ça a été une excellente décision, celle de ce juge
00:50:03texan, magnifique, vraiment, on a arrêté le démantèlement du mur, il chargeait le
00:50:14mur sur un camion, pièce par pièce, donc vraiment, un excellent gouverneur au Texas,
00:50:18et vraiment, je vous jure que je ne savais pas qu'il était là, ce n'est pas un coup
00:50:24menté, vraiment, j'avais des éloges à vous dire, on a eu des désaccords, mais vraiment,
00:50:33ils sont très très limités, je suis ravi de vous voir monsieur le gouverneur.
00:50:37Je voulais juste remercier tout le monde, je reconnais de nombreux visages, le parcours
00:50:44a été long, tout a commencé en 2015, peut-être 20 ans plus tôt, on me demandait, vous allez
00:50:52vous présenter aux élections présidentielles, je disais non, je ne veux pas, et puis un
00:50:57jour, j'ai dit, allez, tentons le coup, et à l'époque, je parlais aussi de la...
00:51:05Voilà, on a écouté Donald Trump qui continue de s'exprimer, vraiment, sous les applaudissements
00:51:11de son entourage, Sarah Knafo, on est en direct avec vous, est-ce que vous avez suivi, vous
00:51:17êtes partie sur place pour cet investiture, vous avez suivi le discours d'investiture
00:51:22de Donald Trump, c'est le rêve américain, tout le monde dit, tous ceux qui sont de la
00:51:26droite nationale en France, disent que ça fait rêver.
00:51:29C'est vrai que quand on écoute ce qu'on vient d'écouter à votre antenne, et qu'on
00:51:36se souvient du discours de politique générale de François Bayrou, il y a de quoi être
00:51:40jaloux, et il y a de quoi espérer qu'un jour, ça arrive en France.
00:51:43Là, je suis actuellement dans la salle où Donald Trump va arriver dans quelques minutes
00:51:48pour venir signer ses premiers décrets, et ça, je peux vous dire que ça fait encore
00:51:51plus rêver en termes concrets, parce qu'on voit enfin quelqu'un qui arrive au pouvoir
00:51:55et qui a pour ambition d'appliquer le programme sur lequel il a été élu.
00:51:59Ce qu'il a dit dans son discours, c'est mon rêve que ça nous arrive un jour en France,
00:52:03et je ferai tout pour, Eric Zemmour fera tout pour, chez Reconquête, on fera tout pour,
00:52:06et je suis certaine que ça arrivera.
00:52:08Ce qu'il a dit, c'est une majorité d'Américains à voter pour fermer les frontières, pour
00:52:14protéger le marché intérieur, c'est ce que je vais faire dès aujourd'hui.
00:52:17Vous avez peut-être entendu aussi qu'il a parlé de signer un décret dès aujourd'hui
00:52:20pour dire qu'il n'y avait que deux sexes, l'homme et la femme, pour mettre fin à tout
00:52:25ce délire ou autre sans genre, de compétitions sportives où les sexes sont mélangés pour
00:52:29des raisons purement idéologiques qui nuisent aux intérêts des femmes, ça fait partie
00:52:33de ce qu'il fait dès le premier jour, ça fait du bien d'entendre ça parce que nous
00:52:36en France, on a toujours eu l'habitude de la droite qui tient des discours de droite
00:52:40pour être élue et qui, une fois arrivée au pouvoir, se comporte comme la gauche ou
00:52:44comme le centre.
00:52:45Et là, pour une fois, on entend quelqu'un qui est élu dans le monde occidental et qui
00:52:49fait ce pour quoi il a été élu.
00:52:51Alors Donald Trump qui parle aux Américains, est-ce que vous ne craignez pas le retour
00:52:56de bâton de ce protectionnisme américain pour nous les Européens et nous en France ?
00:53:00Bien sûr, il ne faut pas être naïf sur ça.
00:53:04Quand Donald Trump dit l'Amérique d'abord, il va vraiment appliquer l'Amérique d'abord.
00:53:07Et nous en France, on doit dire la France d'abord.
00:53:09Ce dont il faut qu'on se souvienne, nous les Français, c'est que ça fait maintenant
00:53:12des décennies que nos intérêts sont divergents avec les États-Unis.
00:53:15Ça ne va pas dater de Donald Trump.
00:53:17Si vous vous souvenez le moment où Frédéric Pierucci, le cadre français de chez Alstom,
00:53:22a été enfermé dans les geôles américaines, c'était sous Barack Obama.
00:53:25Si vous reprenez l'histoire de l'extraterritorialité du droit américain, vous verrez que ça a
00:53:30déjà plusieurs décennies.
00:53:31Si vous reprenez, dernier sujet, le moment du désengagement américain de la sécurité
00:53:36du continent européen, ça date aussi de Barack Obama qui décide à ce moment de faire
00:53:40un virage stratégique vers l'Asie pour se tourner plutôt contre l'ennemi actuel des
00:53:44États-Unis, la Chine.
00:53:45Tout ça, les États-Unis l'ont fait sans le dire, mais ils le faisaient.
00:53:48À l'inverse, Donald Trump arrive et dit « je vais poursuivre dans la défense féroce
00:53:53des intérêts américains », mais lui le dit, le clame haut et fort.
00:53:56J'espère, en tout cas nous le fera tout pour, que ça va pousser les Européens et
00:54:01en particulier les Français à la fin de la naïveté vis-à-vis de Washington, que
00:54:05ça va nous pousser à attendre notre salut que de nous-mêmes et jamais d'un dirigeant
00:54:09étranger.
00:54:10C'est une souverainiste qui vous dit ça, je pense que ça sera essentiel parce que là
00:54:14il nous met deux au mur en nous disant maintenant, pour votre sécurité, vous n'avez qu'à
00:54:17la financer vous-même.
00:54:18Chez Reconcat, vous savez que c'est ce qu'on dit, si vous avez en mémoire le discours
00:54:22du Monsignor Michel, Éric Zemmour avait parlé du devoir de puissance que nous avions à
00:54:26l'échelle nationale.
00:54:27J'espère que pour une fois on mettra tout ça en œuvre.
00:54:30Merci beaucoup Sarah Knafo d'avoir réagi en direct à l'investiture de Donald Trump.
00:54:36On va retourner écouter en direct Donald Trump qui est au Capitole et qui s'exprime.
00:54:42Formidable.
00:54:43Maintenant il faut se mettre au travail.
00:54:46Nous allons faire un travail remarquable, nous allons apporter du changement.
00:54:53Je pense que ce discours-là était meilleur que le précédent.
00:54:57Je crois qu'il était meilleur, J.D.
00:55:02Je pense qu'il était bien meilleur.
00:55:05Il m'a en tout cas permis de voir mon ami.
00:55:08Alors, Monsieur le Gouverneur, rappelez-moi, nous allons travailler, il va peut-être m'appeler
00:55:13demain, peut-être qu'on peut attendre une semaine, mais vous m'appelez et nous allons
00:55:18nous mettre au travail.
00:55:19Nous allons beaucoup vous aider, vous avez fait un très bon travail.
00:55:23Merci pour votre travail.
00:55:29Je veux remercier tout le monde.
00:55:30Et bien sûr, la Première Dame, elle a été formidable.
00:55:35Je ne devrais pas le dire, je vais me faire punir, mais elle a mal aux pieds, vous savez,
00:55:50les talons.
00:55:51Quand il y a eu la suggestion d'aller saluer d'autres fans, elle m'a dit, mon chéri, je
00:56:13t'aime beaucoup, mais j'ai mal aux pieds.
00:56:16Alors, j'ai demandé, où est-ce que nous devons aller?
00:56:20Et la personne m'a dit, ce n'est pas très loin.
00:56:22Et donc, je lui ai dit qu'elle était à la distance et finalement, on ne pouvait pas
00:56:32rater ça.
00:56:33Puis, nous sommes allés à l'hélicoptère et avec son chapeau, vous savez, on a presque
00:56:48eu un souci, il s'est presque envolé.
00:56:50Elle a failli se faire emporter par le vent, mais je voulais dire qu'elle a été une remarquable
00:57:01Première Dame.
00:57:03JD, lorsque je fais des discours, tout le monde me dit, on adore la Première Dame.
00:57:12Alors, je voulais le rappeler.
00:57:14Merci.
00:57:15Merci à toutes et à tous.
00:57:18Alors, nous avons discuté du discours que je devais vous donner.
00:57:33Est-ce que je donne le discours numéro 1, numéro 2, numéro 3 et on a pris le numéro
00:57:381 parce que c'était le meilleur.
00:57:39Merci à toutes et à tous.
00:57:49Voilà, vous avez pu suivre en direct un autre discours de Donald Trump depuis la capitale.
00:57:55Alors, Charlotte, on parlait de X, il y a quelques instants avec vous, on a interrompu
00:57:59pour écouter un peu Donald Trump et on va terminer avec vous, Mathieu Bocoté, on voit
00:58:03encore là sa détermination, sa volonté de tout changer, mais on va analyser avec
00:58:11vous sa stratégie face aux médias, parce que tous les médias ont été contre lui,
00:58:16tous les médias l'ont diabolisé, tous les médias l'ont accusé.
00:58:20Quelle a été sa stratégie gagnante par rapport aux médias ?
00:58:23Alors, c'est une stratégie en deux temps, en quelque sorte.
00:58:26On pourrait dire 2016-2024, je rappelle que c'est un homme qui a une grande connaissance
00:58:30des codes des médias traditionnels, avec The Apprentice et ainsi de suite, il a porté
00:58:36la télévision américaine à sa manière pendant des années, donc il comprend les
00:58:39codes d'un milieu qu'il rejette.
00:58:40Premier élément, en 2016, on le sait, mais j'arrive très rapidement à 2024, il avait
00:58:46beaucoup misé sur Twitter à l'époque pour mener sa campagne, parce qu'il disait
00:58:51que globalement, quand je parle dans les médias, ils ne reprennent qu'un segment particulier,
00:58:55ils le mettent dans un contexte qui est défavorable et finalement, je passe pour un zozo.
00:58:59Ou alors il était dans des interviews qui étaient sur le mode de l'interview du journaliste
00:59:04persécuteur qui se croit intelligent.
00:59:05Oui, mais en fait, on connaissait la méthode, c'est le journaliste qui pose des questions
00:59:10insistantes et qui l'espère l'autre répondre, et il se croit alors intelligent, on connaît
00:59:13ça par cœur.
00:59:14Là, il dit non, moi je vais fonctionner autrement, les médias, je les traite désormais
00:59:18comme des adversaires, comme des ennemis même, il faut bien comprendre, donc je vais les
00:59:22contourner.
00:59:23Je vais les contourner, mais je vais les utiliser, je vais les instrumentaliser, parce qu'il
00:59:26y a une colère aux États-Unis contre les médias traditionnels, il dit je vais porter
00:59:30politiquement cette colère contre les médias traditionnels, donc ça va être même un carburant.
00:59:34Parmi ces méthodes pour les contourner, il y a évidemment les grands rassemblements
00:59:39trumpiens qui ne sont pas des meetings politiques ordinaires, c'était presque des happenings
00:59:43sur le mode Superbowl, c'est-à-dire c'était une fête, il créait l'événement, il créait
00:59:49des événements qui transformaient le type de rassemblement politique auquel on était
00:59:52habitué, avec des discours souvent repris, qui faisaient scandale, mais qui faisaient
00:59:57scandale surtout dans le milieu médiatique, parce que la parole de Trump est une parole
01:00:01assez particulière, c'est une parole hyperbolique, il parle en métaphores, il parle toujours
01:00:05en exagérant, il parle toujours, en fait ça tranche complètement avec le langage
01:00:10politique technicien, politiquement correct, empoulé, qu'on connaît depuis si longtemps
01:00:16en Occident. C'est aussi l'oratoire insurrectionnel, je pense que ça vaut la peine de le dire,
01:00:21quand Trump parle, il n'explique pas quelque chose, il incarne la colère du moment qu'il
01:00:24est capable de capter. Il y a un élément dont on doit parler et
01:00:28Charlotte nous en parle souvent lorsqu'elle parlait de TikTok, on est avec une jeune
01:00:31génération dont la capacité d'attention s'est terriblement rétrécie en quelques
01:00:35années. Mais inversement, il y a un nouveau mode de communication qui est mis de l'avant,
01:00:40c'est le podcast, c'est le balado comme on dit chez nous, donc ce sont des ententes
01:00:44de trois heures, une heure et demie, deux heures, et Trump en a fait plusieurs pendant
01:00:50la campagne de ses balados, de ses podcasts, pendant plusieurs heures, donc des trucs qui
01:00:54sont extérieurs au périmètre des médias officiels, mais qui permettent de rejoindre
01:00:58beaucoup de jeunes électeurs qui ne s'informent plus dans les médias traditionnels et qui
01:01:02passent par ces podcasts, et là ce qui est intéressant, c'est que soudainement la jeune
01:01:06génération retrouve une capacité d'attention, trois heures en temps de parler à un politique,
01:01:11on l'a vu notamment avec Joe Rogan, qui est un des podcasteurs les plus importants
01:01:15aux États-Unis.
01:01:16Comme si les médias traditionnels, les médias mainstream n'avaient plus le pouvoir.
01:01:21Alors, ils ont le pouvoir encore réel, mais ça dépend selon les pays, moi je fais vraiment
01:01:25un contraste, j'arriverai sur la France dans un instant, entre les États-Unis, l'Europe
01:01:31plus largement, la France en particulier, en France le système médiatique traditionnel
01:01:34est plus fort qu'il ne l'est aux États-Unis, on a vu qu'ils se sont tous ligués aux États-Unis
01:01:40pour faire battre Trump, ils avaient leur liberté éditoriale, le fait est qu'il a
01:01:44gagné contre ce système médiatique, donc je l'ai dit, en le contournant, en l'attaquant,
01:01:49et lorsqu'il s'est retrouvé face à face dans les formules médiatiques habituelles,
01:01:54là il était moins bon.
01:01:55Quand il était dans le système médiatique habituel, ça se passait moins bien pour lui,
01:01:59je note que cette stratégie de contournement des médias traditionnels en passant par
01:02:01les podcasts, les réseaux sociaux, vous notez, soit dit en passant, il a été chassé de
01:02:05Twitter en 2020, il a créé son propre réseau social, Truth Social, donc il y a des réseaux
01:02:10sociaux qui vont permettre de contourner tout cela, vous noterez qu'en Europe, tout récemment,
01:02:13il y a une campagne qui s'est joignée par le FPO en Autriche, où le chancelier, celui
01:02:17qui sera probablement chancelier, celui qui était le chef du FPO, a très peu misé sur
01:02:22les médias traditionnels, il a misé sur les podcasts, les réseaux sociaux pour être
01:02:25capable de mobiliser une électorat qui autrement avait décroché de l'espace public, ayons
01:02:30ça à l'esprit, l'exemple américain est déjà repris un peu en Europe.
01:02:33Très intéressant comme stratégie.
01:02:35Une telle campagne, la question que tout le monde se pose, serait-elle possible en France?
01:02:39Un peu moins, ça ne veut pas dire qu'elle ne le sera pas un jour, mais l'infrastructure
01:02:43médiatique n'est pas la même du tout.
01:02:45En France, le système médiatique traditionnel est beaucoup plus fort qu'aux États-Unis,
01:02:49c'est une société beaucoup plus centralisée, vous noterez d'ailleurs qu'en France, quand
01:02:54un média propose une ligne éditoriale différente qui consiste à miser sur le pluralisme et
01:02:59non pas la répétition du dogme médiatique obligatoire, on cherche à la fermer.
01:03:03Ça, il y a donc une tentation autoritaire dans la gestion des médias qui existe en
01:03:06Europe occidentale qu'on ne trouve peut-être pas aux États-Unis, donc il existe par ailleurs
01:03:10une forme de sphère médiatique alternative en France, je vais donner quelques exemples.
01:03:15La réinfosphère identitaire avec F2Souche dont on parle souvent, F2Souche que tous consulent
01:03:20mais que personne n'ose mentionner, ça existe, c'est porté par Pierre Sauterelle.
01:03:24On peut penser à Braise Info, un média semblable qui existe pour les identitaires bretons.
01:03:30On peut penser sur le format podcast, les interviews de Charles Gave sur l'Institut
01:03:35des libertés qui fait des interviews très longues avec des gens, des intellectuels
01:03:38peu connus et qui trouvent là une visibilité qu'ils ne trouveraient pas ailleurs.
01:03:42Donc c'est important ça, être capable de rejoindre des gens qui autrement ne participeraient
01:03:46pas à la vie publique.
01:03:47Certains blogs, ça existe en France mais c'est beaucoup moins développé.
01:03:51Mais ça pourrait se développer de quelle manière?
01:03:53Oui, on sent que ça se développe.
01:03:54Mais de quelle manière?
01:03:55Il y a deux manières.
01:03:56Premièrement, il y a si des politiques eux-mêmes décident de s'adresser à l'opinion publique
01:04:02en misant sur ces médias alternatifs, en disant j'ai quelque chose d'important
01:04:06à dire mais plutôt que de le dire sur le service public à 20 heures, je vais le dire
01:04:11à ce média alternatif et ça force tout le monde à porter attention à ce média
01:04:15alternatif.
01:04:16Donc je me présente dans cette télé alternative, sur ce blog, peut-être la liste sur ce podcast
01:04:21et tout le monde est obligé de s'y intéresser parce que l'homme politique important y
01:04:24a parlé.
01:04:25De la même manière, dans le même état d'esprit, l'utilisation des réseaux sociaux,
01:04:29on le voit.
01:04:30Pourquoi?
01:04:31Charline nous en parlait.
01:04:32Pourquoi le système cherche à tout prix à fermer Twitter?
01:04:34Parce que c'est une manière de se représenter l'actualité où les évidences du système
01:04:39ne sont pas reproduites de manière obligatoire.
01:04:40Donc on n'est pas obligé, dès qu'un parti pense différemment, de le traiter d'extrême
01:04:44droite.
01:04:45On n'est pas obligé de parler sans reprendre les mots des journalistes.
01:04:47Mais ça, ça implique évidemment, encore une fois, que cet espace demeure libre.
01:04:50Mais dans quelle mesure est-ce possible en France?
01:04:52Ça implique probablement que les gens rompent avec les codes de la respectabilité médiatique
01:04:57et sociale parisienne.
01:04:58Je pense que ça, c'est probablement l'obstacle le plus difficile pour certains.
01:05:02Rompre avec le désir d'être invité aux bonnes tables à Paris, combien en sont véritablement
01:05:06capables?
01:05:07Merci à tous pour cette formidable émission de débriefing de cette investiture du 47e
01:05:15président des États-Unis.
01:05:16A tout de suite l'heure des pro-2.
01:05:17Merci à tous.

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