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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue en ce lundi 20 janvier sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30 l'heure des pros.
00:00:11Donald Trump est le mariage de la réaction et de l'accélération.
00:00:17La formule est d'un professeur d'histoire à l'université de Rome, Lorenzo Castellani.
00:00:22Richesse et accélération technologique d'une part, préservation et protection identitaire de l'autre.
00:00:29En route vers le futur avec les américains de New York, l'élite technologique et capitaliste.
00:00:36Vivement hier avec la promesse populiste de Trump, l'Amérique d'en bas qui ne veut pas disparaître ni mourir.
00:00:44Trump réunit les anciens et les modernes, il est un conservateur libéral.
00:00:48Et forcément l'aspiration des américains renvoie à celle des français qui est sur beaucoup de points identiques.
00:00:55Qui ici peut incarner cet alliage entre identité et modernité ?
00:01:01En France, personne.
00:01:02Et en ce jour d'investiture, trois courants de la droite sont présents à Washington.
00:01:07Le Rassemblement National avec Louis Alliot, Reconquête avec Eric Zemmour et Sarah Knafo et Marion Maréchal qui a aussi fait le voyage.
00:01:15Ces trois courants ne se parlent pas ou ne se parlent plus.
00:01:19Chacun est dans son avion.
00:01:22Le camp du bien vit aujourd'hui son blue monday.
00:01:25Trump a la maison blanche et son cauchemar.
00:01:27Le camp du bien a perdu le monopole des idées, il ne contrôle plus le récit.
00:01:32La victoire de Trump porte un coup terrible au wokeisme, au progressisme, à la pensée unique.
00:01:38Sa réussite, si réussite il y a, enterrera ces idées les plus folles qui ont gangréné ces dernières années le débat public.
00:01:47Il est 9h01, Chana Lusso.
00:01:52Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:01C'est le grand jour pour Donald Trump.
00:02:03Il s'apprête à prêter serment pour la deuxième fois sous la rotonde du Capitole.
00:02:07Dans quelques heures, il deviendra le 47e président des Etats-Unis.
00:02:12Hier soir, à l'occasion de son meeting de la victoire, Donald Trump a donné le ton.
00:02:16Il veut agir avec une vitesse et une force sans précédent.
00:02:19Son investiture est à suivre en direct sur CNews et Europe 1.
00:02:23L'état de santé des trois otages israéliennes libérées est stable.
00:02:27On l'a appris cette nuit.
00:02:29Elles sont actuellement hospitalisées en Israël.
00:02:31Émilie, Doron et Romy ont pu retrouver leur famille hier soir, mais enfin à 471 jours de calvaire.
00:02:38Elles vont subir une batterie d'examen aujourd'hui, notamment pour déterminer si elles ont été victimes de sévices sexuels durant leur captivité.
00:02:45De nouveaux otages israéliens devraient être libérés samedi prochain.
00:02:49Quatre hommes sont jugés à partir d'aujourd'hui pour avoir tenté de tuer un policier à bord d'un train en banlieue parisienne.
00:02:56Ça s'est passé en novembre 2021.
00:02:59L'accusé principal, le plus violent, était alors âgé de 16 ans seulement.
00:03:03Ils comparaissent donc devant la cour d'assises des mineurs de Pontoise.
00:03:06Le policier était hors service au moment des faits, mais avait décliné sa fonction à ses agresseurs.
00:03:11En plus des 18 coups qu'il a reçus, il a été étranglé pendant plus d'une minute, frôlant l'évanouissement.
00:03:17Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
00:03:19Merci Chana.
00:03:20Élisabeth Lévy est avec nous.
00:03:21Elodie Huchard est là également.
00:03:23Vincent Hervouet, Nathan Devers, Gérard Carreyrou.
00:03:26Évidemment, on parlera de l'Amérique dans une seconde.
00:03:28On va d'abord parler des otages.
00:03:29Juste un mot sur l'Amérique.
00:03:30Hier, il y a eu deux chansons pour Donald Trump, qui ont accompagné la soirée de Donald Trump.
00:03:36Deux chansons, YMCA et My Way.
00:03:39Vous savez le point commun entre ces deux chansons ?
00:03:41Elles sont françaises.
00:03:42Et ça, on dit beaucoup.
00:03:43Notre dernière influence dans le monde, c'est la chanson.
00:03:46C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on a une influence moyenne, sauf dans la chanson et YMCA.
00:03:54Et vous avez compris, My Way qui avait été fait par un compositeur français.
00:04:00Claude François.
00:04:01Oui, Claude François notamment.
00:04:03Je voulais qu'on voit ces deux séquences pour commencer.
00:04:07La séquence des otages, avec cette extraordinaire image du transfert de Gaza jusqu'au camion de la Croix-Rouge.
00:04:15Je pense évidemment à nos amis d'Europe 1 qui nous écoutent.
00:04:19Il y a beaucoup d'émotion dans ces images.
00:04:23Évidemment, il faudrait que nous nous taisions.
00:04:26Mais puisque nous sommes également sur l'antenne d'Europe 1, on va voir ces images.
00:04:31Je pourrais vous les commenter.
00:04:32Vous les avez vues hier.
00:04:33Elles sont extrêmement impressionnantes.
00:04:35Et Vincent Hervé va pouvoir nous les décoder.
00:04:37Sans doute, la présence des militaires, pas des militaires d'ailleurs, de Gaza.
00:04:44Comment on peut dire ?
00:04:45Des terroristes de Gaza ?
00:04:47Des combattants.
00:04:48Des combattants.
00:04:49Des miliciens.
00:04:50Des miliciens qui accompagnent ce transfert.
00:04:53Regardez ces images.
00:05:01Ils sont cagoulés.
00:05:08Ils ont un bandeau vert.
00:05:09Oui, pourquoi ?
00:05:10Avec une carotte de Coran, normalement, autour de la tête.
00:05:14Ça montre que ce ne sont pas simplement des miliciens.
00:05:16Ce sont des islamistes.
00:05:17Ce ne sont pas simplement des…
00:05:18Des djihadistes.
00:05:19Ce sont des djihadistes, cagoulés, au visage dissimulé.
00:05:23Parce qu'ils vont devoir courir vite.
00:05:25Parce que la guerre n'est pas terminée.
00:05:27C'est une démonstration de force qui a été mise en scène par le Hamas.
00:05:30Qui, évidemment, révèle à quel point la trêve telle qu'elle a été conclue est amère pour les Israéliens.
00:05:37Ils ont peut-être liquidé la moitié des 30 000 combattants que le Hamas prétendait avoir dans ses rangs.
00:05:44Mais il en reste beaucoup.
00:05:45Et ces gens-là, vous voyez, font le V de la victoire.
00:05:48Les camions de ravitaillement entrent.
00:05:50Les otages sont relâchés en échange d'un maximum de détenus palestiniens.
00:05:55Trois otages.
00:05:56Et la trêve…
00:05:58Et là, il y en a eu trois de libérés.
00:06:02Tout le monde s'est réjoui hier soir.
00:06:04Les prochains, c'est samedi.
00:06:06Le samedi qui vient.
00:06:07Ça veut dire que pendant toute la semaine, vous avez une centaine de familles
00:06:11qui vont prier pour que la trêve, tellement fragile, tienne au moins jusqu'à la fin de la semaine.
00:06:17Et ça va être comme ça pendant des mois.
00:06:19C'est une libération qu'on ne goûte, c'est un calvaire.
00:06:23C'est véritablement une épreuve, journée d'épreuve après épreuve.
00:06:27Et pendant ce temps-là, la réalité…
00:06:30Parce que c'est la journée des dupes, cette victoire en factice,
00:06:33cette espèce de mise en scène, c'est la journée des dupes, évidemment.
00:06:36Parce que dans la réalité, les Palestiniens déplacés regagnent les camps
00:06:40qui ont été rasés.
00:06:41C'est Stalingrad en même temps.
00:06:42Il y a des coins de Gaza.
00:06:43Ça ressemble vraiment à un paysage lunaire comme il y avait à Stalingrad après la bataille.
00:06:48Et donc, le défi, la vie des habitants reste extrêmement éprouvante pour une partie d'entre eux.
00:06:57Et rien n'est réglé sur le plan politique.
00:06:59Rien.
00:07:00Alors, la deuxième séquence.
00:07:02D'ailleurs, sur les otages libérés, le bébé, Kfir, n'est pas libéré.
00:07:09Il est encore en vie ?
00:07:11A priori, non.
00:07:12A priori, non ?
00:07:13La masse avait dit non.
00:07:15On n'en sait rien.
00:07:16Alors, la deuxième image qui est évidemment très forte.
00:07:18Là aussi, je pense à nos amis d'Europe 1 qui nous écoutent.
00:07:21Et il faudrait ne rien dire.
00:07:24Tellement elle est émouvante.
00:07:25Elle est déchirante.
00:07:27C'est-à-dire que vous les avez vues, ces images.
00:07:29Ce sont des familles qui se retrouvent, qui ne se sont pas vues et qui ne peuvent pas se...
00:07:34qui sont collées les uns aux autres et qui ne peuvent pas se séparer.
00:07:40Tellement l'émotion est puissante.
00:07:42Regardez ces images.
00:07:44C'est la séquence des retrouvailles dans l'hôpital.
00:07:58Vécues ces familles.
00:08:05Et ces retrouvailles entre soeurs, entre parents.
00:08:13Entre des gens qui vont pleurer pendant de longues minutes.
00:08:18Et je vous propose de voir le sujet de Kinson.
00:08:23Après des heures de trajet éprouvant, libre et en bonne santé,
00:08:27les trois otages sont arrivés à l'hôpital Sheba pour enfin retrouver leur famille.
00:08:34Entre rire et larmes, leur cauchemar est terminé.
00:08:38A Tel Aviv, des milliers de personnes ont suivi sur écran leur libération,
00:08:42qui marque la première étape d'une trêve qui doit durer six semaines.
00:08:48J'étais tellement angoissée dans cette attente,
00:08:50avec l'espoir qu'elle revienne saine et sauve dans les bras de leur mère.
00:08:55Au terme de l'accord, les hostilités doivent cesser
00:08:58et 33 otages israéliens doivent être libérés.
00:09:02Les autorités israéliennes doivent en échange libérer quelques 1900 Palestiniens,
00:09:07une trêve fragile, prévient le ministre israélien des Affaires étrangères.
00:09:13Il n'y a pas d'avenir de paix, de stabilité et de sécurité pour les deux parties
00:09:18si le Hamas reste au pouvoir dans la bande de Gaza.
00:09:23Durant la première phase seront négociés les modalités de la deuxième
00:09:27qui doit permettre la libération des derniers otages
00:09:30avant la troisième et dernière étape consacrée à la reconstruction de Gaza
00:09:35et à la restitution des corps des otages morts en captivité.
00:09:39La trêve, pour le moment, elle est respectée, Vincent ?
00:09:41Oui, paraît-il. 42 jours. La deuxième phase, 42 jours.
00:09:46Tout paraît simple, raconté comme ça.
00:09:48La vérité, elle n'est pas là.
00:09:50Les deux tiers des immeubles ont été endommagés.
00:09:52Même les champs sont incultivables, il paraît.
00:09:55Emmanuel Macron, je rappelle le tweet qu'il avait fait sur les otages français
00:09:58puisque nos concitoyens au Fer Calderon et au HAD,
00:10:02il y a à l'OMI, il figure dans la liste des 33 otages
00:10:04qui doivent être libérés dans la première phase de l'accord de Gaza.
00:10:07Pour le moment, il n'a pas fait de tweet hier, par exemple,
00:10:09sur la libération des otages.
00:10:11Est-ce normal ? Est-ce pas normal ?
00:10:13Je ne sais pas comment vous l'interprétez.
00:10:15Gérard Carreyrou, Elisabeth, il n'y a pas eu de...
00:10:18Oui, il aurait pu se féliciter de la libération de ses premiers otages
00:10:22mais disons qu'il a fait, je dirais qu'il a fait pire.
00:10:25Je veux juste dire que ces images doivent rappeler à tous ceux
00:10:28qui soutiennent la cause palestinienne
00:10:30et qui la soutiennent en soutenant le Hamas
00:10:32que faire cela, ce n'est pas la guerre, ce n'est pas la résistance,
00:10:35ce n'est pas lutter pour la liberté, c'est juste de la barbarie.
00:10:39Et j'ajoute juste à ce qu'a dit Vincent,
00:10:41non seulement les familles vont espérer que la trêve tienne
00:10:43mais que dans le Congo, leurs otages arrivent
00:10:46et leurs otages arrivent vivants.
00:10:48Pardon.
00:10:49Ah non, non, non, mais je ne voulais pas vous...
00:10:51Je voulais justement qu'on écoute la famille Calderon
00:10:53et je pense qu'Audrey Bertheau qui est avec nous ce matin
00:10:56régulièrement ces dernières heures,
00:10:58la famille d'Ofer, c'est son cousin
00:11:02que vous avez pu entendre sur l'antenne de CNews.
00:11:05Ce mot « liste », pour nous Juifs, c'est un mot de sinistre mémoire
00:11:10et de le prononcer, ça nous fait sevroter la voix.
00:11:15Il est sur la liste, comme l'a dit M. Macron,
00:11:18mais comme l'a dit le ministre des Affaires étrangères lui-même,
00:11:22nous ne savons pas dans quel état nous allons le récupérer.
00:11:26S'il est vif ou mort, ces mots sont terribles,
00:11:30mais je préfère les dire car ils correspondent à la réalité.
00:11:34Quand on est un chef d'État, il y a un dilemme tout à fait important.
00:11:40C'est cette décision qu'on doit prendre.
00:11:42Est-ce qu'on doit libérer des Palestiniens pour récupérer des otages ?
00:11:46Et il n'y a qu'un homme qui peut prendre la décision,
00:11:48c'est le chef de l'État.
00:11:50Évidemment, intuitivement, pas qu'intuitivement,
00:11:53d'ailleurs moi j'ai envie de dire on libère les otages
00:11:55parce que j'ai envie effectivement que ces otages retrouvent leur famille, bien sûr.
00:11:59Mais je me souviens de la phrase célèbre de François Mitterrand,
00:12:02la première qualité d'un homme d'État c'est l'indifférence.
00:12:05Est-ce que pour un État, et c'est une question que chacun peut se poser,
00:12:09c'est un dilemme terrible d'ailleurs,
00:12:10et je ne souhaiterais vraiment pas être à cette place-là,
00:12:13mais est-ce qu'on doit libérer mille Palestiniens
00:12:17et les remettre en liberté
00:12:20et qu'ils seront peut-être à l'origine de nouveaux crimes, sans doute ?
00:12:24Que doit faire un chef d'État ? Quelle politique doit-elle mener ?
00:12:28C'est un dilemme déchirant et je crois que la société israélienne vit depuis plus d'un an
00:12:32avec ce dilemme entre le cœur, l'humanité et la raison d'État
00:12:35et qu'en fait, bien arrogant serait celui qui viendrait donner une réponse comme ça, fixe.
00:12:40La libération de Gilad Chalitz, il y avait eu 1070 Palestiniens libérés,
00:12:45parmi lesquels Sinwar, l'organisateur et le cerveau du 7 octobre.
00:12:48Je voulais juste dire une chose sur les images qu'on a vues tout à l'heure.
00:12:50En effet, il y a une mise en scène qui est très claire,
00:12:53de dire que le Hamas sort gagnant.
00:12:56Parce qu'on ressort avec nos soldats, nos combattants, nos voitures
00:13:00et puis on fait tout un mouvement de foule extrêmement barbare,
00:13:02avec trois otages, une qui a perdu des doigts, une autre qui peine à marcher, qui clodille.
00:13:06Moi je ne dirais pas que le Hamas sort gagnant, je ne pense pas que ce soit la perception.
00:13:09Justement, si vous voyez les mêmes images prises depuis le ciel,
00:13:12parce qu'il y a eu aussi un drone qui a filmé,
00:13:14vous remarquez que ce mouvement de foule était minuscule
00:13:16et qu'il y avait très peu de Palestiniens qui étaient là.
00:13:18Autrement dit que le soutien au Hamas, aujourd'hui,
00:13:21n'a pas disparu, mais a quand même baissé.
00:13:25Et qu'il est très possible que la rue de Gaza estime que le Hamas
00:13:29les ont précipités dans une sorte d'apocalypse
00:13:31et qu'ils n'aient plus envie de participer à ce genre de mise en scène barbare.
00:13:35– Bon, voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
00:13:38Vincent Herouette, la liste des otages, on peut la retrouver d'ailleurs,
00:13:41la liste des otages libérés, je parlais du petit bébé cuir,
00:13:45auquel on peut penser.
00:13:49– Je ne suis pas du tout d'accord avec ce que vient de dire Nathan.
00:13:51Je ne partage pas son espoir comme quoi la société palestinienne,
00:13:54ce sera un sujet, je pense qu'il y a beaucoup d'orphelins à Gaza
00:13:57qui seront d'excellents candidats aux martyrs demain.
00:14:01Je pense qu'il y a des gangs qui pullulent à Gaza
00:14:04et que face aux gangsters, on préfèrera encore la tyrannie des islamistes.
00:14:09Je pense que la messe est absolument pas dite,
00:14:11qu'il n'y a aucune issue politique en vue et donc que le Hamas a tout.
00:14:15– Quand vous dites qu'il n'y a aucune issue politique en vue…
00:14:18– Il n'y a aucune négociation, il n'y a pas de lumière au fond du tunnel,
00:14:23de ce côté-là, on ne va pas…
00:14:25Qui est-ce qui va gouverner Gaza demain ?
00:14:27Même si vous avez éradiqué le Hamas, qui est-ce qui va gouverner ?
00:14:30– Il va y avoir une coalition internationale avec des Palestiniens,
00:14:34non ? Quelque chose comme ça ? Le Maroc, l'Arabie Saoudite…
00:14:38– Avec une conférence en juin en théorie pour organiser ça.
00:14:40– Avec une conférence en juin en théorie pour organiser ça.
00:14:41– Elodie Huchard.
00:14:42– Il y a hier, parce qu'on disait qu'Emmanuel Macron,
00:14:44effectivement, n'avait pas tweeté après la libération des otages,
00:14:47mais au même moment, on avait un communiqué disant
00:14:49qu'il s'était entretenu avec Mahmoud Abbas,
00:14:51qui présentait ses condoléances aux victimes civiles à Gaza
00:14:54et qui l'expliquait justement qu'elle était, selon lui, la sortie de crise,
00:14:57avec une conférence en juin, co-présidée par l'Arabie Saoudite,
00:15:00pour tenter de trouver une solution politique.
00:15:02Je vous l'accorde, on en est loin.
00:15:03Mais en tout cas, c'est la seule piste qu'on est en ce moment.
00:15:05– Le simple fait de parler de Mahmoud Abbas en l'envisageant
00:15:08comme une sorte d'alternative, suffit à démontrer à quel point
00:15:11il n'y a pas d'interlocuteur.
00:15:13Donc, on est vraiment dans le mur.
00:15:15Par ailleurs, sur les otages, il y a quand même deux choses différentes.
00:15:19Il y a ceux qui sont pris en otage par les coupeurs de route,
00:15:22par des terroristes, par des mouvements clandestins,
00:15:24on a connu ça, même s'ils sont instrumentalisés par des États,
00:15:27ce n'est pas forcément facile à prouver.
00:15:29Et puis, il y a les otages d'États.
00:15:31Et alors là, c'est très différent.
00:15:33Les otages d'États, c'est Bolem Sansal en Algérie,
00:15:36c'est celui qui est en Azerbaïdjan, celui qui est en Russie,
00:15:39ceux qui sont en Iran, et ça, c'est très différent,
00:15:42parce que ça, c'est la faiblesse de l'État
00:15:45qui n'arrive pas à faire relâcher ces ressortissants
00:15:48qui ont été pris, jetés aux oubliettes,
00:15:50parce qu'ils étaient français, qui est en cause.
00:15:53– Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
00:15:55Le deuxième grand sujet de l'actualité,
00:15:57je disais que le Candibien vit aujourd'hui son Blue Monday,
00:16:00c'est absolument terrible pour lui, puisque d'abord,
00:16:02Trump a été élu, ce qui était déjà une mauvaise chose.
00:16:04On avait annoncé que l'Amérique serait à feu et à sang,
00:16:06qu'il y aurait des manifestations partout.
00:16:08À l'arrivée, il a pris quasiment 20 points dans les sondages
00:16:12et que l'Amérique paraît plutôt apaisée.
00:16:15Alors, avant d'être avec Gérard Carreau,
00:16:16un mot quand même sur la présence française,
00:16:18parce que comment ça se passe cette cérémonie d'investiture ?
00:16:20C'est sur invitation, et par exemple, Emmanuel Macron n'est pas invité,
00:16:24mais est-ce que les autres chefs d'État français sous la Ve République
00:16:28étaient invités par le Président des États-Unis ?
00:16:31– Alors, normalement, ce qui vaut dans ce genre de cérémonie,
00:16:34c'est d'inviter non pas les chefs d'État, mais les ambassadeurs.
00:16:37Sauf que Emmanuel Macron, certes, n'a pas de carton d'invitation,
00:16:39mais quand on regarde la liste des invités,
00:16:41on trouve Victor Orban, Georgia Meloni ou encore Javier Milaïs,
00:16:44qui prouvent que c'est véritablement…
00:16:46– C'est plutôt des gens qui partagent les idées de Trump.
00:16:50Mais est-ce qu'il y a eu une présence française à une investiture ?
00:16:54– Non, normalement, ce sont les ambassadeurs qui représentent l'État.
00:16:58Mais d'habitude, ce ne sont que des ambassadeurs.
00:17:00– Ni De Gaulle, ni Pompidou…
00:17:01– Enfin, tout pays confondu, pardon.
00:17:03– Donc, la présence française, je disais, il y a les trois droites
00:17:06qui ne se parlent pas.
00:17:07Il n'y a pas d'autres présences françaises,
00:17:09mis à part Sarah Knafo et Éric Zemmour,
00:17:11Louis Alliot du Rassemblement National et Marion Maréchal.
00:17:14Il y a Louis Sarkozy également, mais Louis Sarkozy n'est pas…
00:17:18– Pas encore un homme politique en tout cas.
00:17:20– Voilà, n'est pas un homme politique classique.
00:17:22Il est un homme politique tout court pour le moment.
00:17:24– Et du côté du Rassemblement National, il y a eu questionnement,
00:17:27parce qu'ils auraient pu être présents, Marine Le Pen ou Jordane Bardella,
00:17:29ils ont préféré envoyer une délégation, vous le disiez, Louis Alliot,
00:17:32et deux autres élus, parce qu'ils estiment que certes,
00:17:34il y a de l'amitié, du respect et une amitié partisane,
00:17:37nous dit-on au Rassemblement National pour Donald Trump,
00:17:39mais que si on admire son patriotisme,
00:17:41on peut aussi se dire qu'il est fort probable
00:17:43qu'il soit assez brutal avec la France et l'Europe,
00:17:45nous dit le Rassemblement National,
00:17:47d'où la volonté certes d'y être, mais d'être présenté
00:17:49et de ne pas envoyer Marine Le Pen ou Jordane Bardella.
00:17:52– Bon, on va voir deux séquences pour commencer.
00:17:54La première séquence, c'est YMCA, qui, je le répète,
00:17:57est une chanson française et qui a été hier dansée par le groupe original.
00:18:03Et puis, il y avait Donald Trump qui était là,
00:18:05et c'est une séquence tout à fait étonnante.
00:18:08♪♪♪
00:18:34♪♪♪
00:19:02♪♪♪
00:19:31♪♪♪
00:19:34YMCA, c'est une chanson d'un producteur français,
00:19:39et j'ai retrouvé une archive où YMCA était précisément
00:19:43sur un plateau de Michel Drucker,
00:19:45qui était déjà là lorsque le président Eisenhower était au pouvoir.
00:19:50Et donc, vous allez pouvoir, cet extrait,
00:19:52c'est sur les rendez-vous du dimanche,
00:19:54il y a Démis Rousseau qui est là,
00:19:56et on va entendre quelques secondes de la fin de YMCA,
00:19:59où le président Drucker explique qu'effectivement,
00:20:01c'est une chanson française.
00:20:03♪♪♪
00:20:12YMCA.
00:20:14Village People, je crois, Démis, vous qui êtes un citoyen du monde,
00:20:17par bons et par vaux,
00:20:18c'est une des meilleures disques actuelles dans le monde.
00:20:20Vente de disques, c'est énorme.
00:20:21Oui, c'est des gens qui sont partis au Greenwich Village de New York
00:20:24et ils ont le son de la côte Est des États-Unis.
00:20:27C'est le son des discos, parce que les discos music en Amérique,
00:20:30ils viennent de la côte Est, tout ce qui est Philadelphie et New York.
00:20:32D'ailleurs, ce qu'il faut féliciter, c'est Jacques Moraly qui est français
00:20:35et que c'est lui qui a produit ce genre-là.
00:20:38Avec Monsieur Bellolo, je crois.
00:20:39Oui, comme il a produit d'ailleurs Patrick Juvet.
00:20:41Dans le cadre de la musique disco,
00:20:43le premier qu'il faut féliciter, c'est les producteurs.
00:20:46Alors, les ayants droit, je peux vous dire que la famille de Jacques Moraly
00:20:50et d'Henri Bellolo, ils sont contents.
00:20:52Parce que c'est eux, c'est eux les ayants droit.
00:20:55C'est eux qui ont produit ça.
00:20:56Et c'est ce que dit Demis Rousseau.
00:20:59Donc, Donald Trump, c'est sorti en 1978.
00:21:02Je précise que le chanteur est le seul membre du groupe original.
00:21:07J'ai dit tout à l'heure que c'était tout le groupe.
00:21:09Il n'y a plus que le chanteur.
00:21:10Mais c'est une chanson gay, G-A-Y, Gérard Carreau.
00:21:15Je ne sais pas.
00:21:16Vous ne saviez pas que c'était une chanson gay ?
00:21:18Non, non, je ne pensais pas.
00:21:19Vous voyez MCI, c'est…
00:21:21Il y a tellement de choses qui sont gays ces jours-ci.
00:21:24Oui, mais c'est un groupe gay à l'époque
00:21:26qui avait effectivement mis en avant YMCA.
00:21:30Moi, ce qui me fait rigoler, vraiment là,
00:21:33ce qui me fait rire, c'est que tout Hollywood
00:21:36et tout ce qui était la chanson américaine,
00:21:40pendant la campagne, puisque j'étais là-bas pendant la campagne,
00:21:43tous les soirs, tous les soirs,
00:21:46on nous infusait des chanteurs, des chanteuses, des trucs
00:21:50qui venaient tous critiquer Trump
00:21:52et nous dire que Kamela Harris était la reine de la politique, etc.
00:21:56Et je vois que petit à petit,
00:21:58ça ne fait que quelques semaines,
00:22:00peu à peu, il y a des retournements
00:22:03et que ces mêmes gens maintenant
00:22:05trouvent beaucoup de charme à Donald Trump.
00:22:08Aucun rayon d'Europe 1, vous l'aviez compris,
00:22:10le 9h22, et je vais saluer nos amis
00:22:13qui sont avec nous ce matin.
00:22:15Je ne pensais pas que c'était vous que j'allais voir
00:22:17pour tout vous dire.
00:22:18Je pensais que vous aviez un invité célèbre près de vous.
00:22:21Eh oui, il n'est pas très loin, il va arriver,
00:22:24Gilles Boulos, parce que j'ai vu que vous disiez
00:22:26Démis Rousseau.
00:22:28On dit Démis Rousseau ?
00:22:30Ah il me semble, oui.
00:22:32Ah oui, Démis, oui, j'ai confondu avec Sandrine Rousseau.
00:22:36Ou mademoiselle Jean-Jacques.
00:22:38Exactement. Il n'est pas venu avec vous, Gilles Boulos ?
00:22:41Gilles Boulos, non, il est en coulisses, il arrive.
00:22:43Il ne veut pas se montrer.
00:22:44Il ne veut pas se montrer sur l'antenne de CNews
00:22:46et il ne veut pas être avec nous.
00:22:48Il vient de nous dire bonjour, il y a son ancien directeur
00:22:50qui est là, monsieur Carreiro.
00:22:52Pour tout vous dire, je ne l'ai pas encore vu, Gilles Boulos.
00:22:55Ah il est un petit peu, ah oui.
00:22:57C'est en train d'arriver, attendez, la porte s'ouvre.
00:22:59Il est là, il est là, Gilles, viens.
00:23:01Bah écoutez, on va lui dire bonjour, évidemment,
00:23:03Gilles Boulos, notre ami Gilles Boulos.
00:23:05Monsieur Gilles Boulos.
00:23:06Il voulait vous dire bonjour.
00:23:07Vous connaissez monsieur Arouet, avec qui vous avez travaillé à LCI.
00:23:11Vous connaissez monsieur Carreiro
00:23:13et puis vous avez été un excellent envoyé spécial pendant des années aux Etats-Unis.
00:23:18Vous faisiez des sujets tout à fait remarquables, je me souviens,
00:23:21avant d'être le présentateur du 20h que vous êtes.
00:23:24Bah oui, les Etats-Unis, c'est parmi mes premiers amours.
00:23:27J'y ai passé 7 ans.
00:23:29Et donc là, quand on a vu hier que la prestation de serment de Trump
00:23:34ne se ferait pas dehors parce qu'il va faire moins 12, moins 13,
00:23:36en 2009, le 20 janvier 2009, prestation de serment d'Obama,
00:23:40il faisait moins 12.
00:23:41Et donc on trichait tous avec des chauffrettes dans le dos.
00:23:44J'étais en pantalon de ski, avec un costume cravate
00:23:47et une marque de sous-vêtements chauds dont je ne donnerais pas le nom.
00:23:51Et il faisait moins 12.
00:23:52C'était un frigo géant.
00:23:54Et c'était très étonnant.
00:23:56Donc là, ça avait été à l'intérieur.
00:23:57C'était déjà le cas en 85 pour le deuxième mandat de Reagan.
00:24:01Eh bien, on a trouvé une archive, effectivement, en 85,
00:24:04vous avez parfaitement raison,
00:24:05où Reagan avait prêté serment à l'intérieur.
00:24:08Il faisait plus froid encore que moins 12.
00:24:10Merci, Gilles Boulot.
00:24:11Vous serez sur l'antenne d'Europe 1 dans quelques instants.
00:24:14Et puis, là, vous êtes sur l'antenne de CNews.
00:24:17Ça nous a fait plaisir de vous voir et de saluer votre réussite.
00:24:20Merci beaucoup, Gilles et bonne émission à vous.
00:24:23Il nous reste quelques secondes.
00:24:24Non, à 9h24, on va marquer une première pause
00:24:28et nous parlerons évidemment de la deuxième chanson du jour.
00:24:31Je disais que l'influence française, c'est les chansons.
00:24:33On verra tout à l'heure le slow avec Mélania sur My Way.
00:24:38Et puis, on parlera plus sérieusement de ce qui va se passer aux Etats-Unis.
00:24:42A tout de suite.
00:24:46Somaya Labidi est avec nous.
00:24:48Bonjour, Somaya. Le rappel des titres.
00:24:53Bonjour, Pascal. Bonjour à tous.
00:24:55Israël a relâché cette nuit 90 détenus palestiniens
00:24:58quelques heures après que trois otages israéliennes
00:25:00ont été libérés par le Hamas.
00:25:02Une première phase de libération dans le cadre du cessez-le-feu
00:25:06qui est entré en vigueur hier entre l'armée israélienne
00:25:08et le groupe terroriste palestinien.
00:25:11Il a prononcé un dernier discours avant de prendre les clés de la Maison Blanche.
00:25:15Donald Trump, très offensif hier soir à Washington.
00:25:17Le Républicain s'est engagé à mettre en place des expulsions massives
00:25:21pour s'attaquer à l'immigration illégale
00:25:23et a déjà promis de rétablir le réseau social TikTok.
00:25:27Et puis, fin des violences urbaines à Macon.
00:25:29La nuit de samedi à dimanche a été marquée par de graves incidents
00:25:32dans le quartier des Saugerets.
00:25:34Selon un premier bilan établi par la préfecture de Senéloire,
00:25:37trois bâtiments publics ont été dégradés,
00:25:39sept véhicules légers ont été incendiés
00:25:41ainsi qu'une pelleteuse et dix poubelles
00:25:43et trois véhicules de police ont subi des dommages.
00:25:47Merci beaucoup Semaïa.
00:25:48Ce qui me frappe dans la séquence Trump,
00:25:50c'est qu'on soit pro-Trump ou anti-Trump.
00:25:52Il y a quelque chose de fascinant
00:25:54comme la présence de Trump et de Musk à Notre-Dame de Paris.
00:25:59Tout le monde regarde ça comme si,
00:26:01avec des yeux d'enfant, sans doute pas,
00:26:04mais en tout cas des yeux de spectateur attentif.
00:26:07Et je vous propose de voir le slow,
00:26:10parce que ça peut être ridicule très vite quand même de danser un slow
00:26:13quand tu es président des États-Unis avec ta femme.
00:26:15Tu peux tomber tout de suite dans quelque chose de grotesque.
00:26:18Personne ne fait ça.
00:26:19Vous ne voyez pas Emmanuel Macron danser avec Brigitte Macron.
00:26:22C'est une tradition.
00:26:23Oui, mais il y a quelque chose dans la mise en scène,
00:26:27me semble-t-il, qui fonctionne.
00:26:30Et c'est ça qui est tout à fait étonnant.
00:26:32Voyez ce passage.
00:26:54Ce qui est extraordinaire, c'est que c'est l'homme,
00:26:56ou l'un des hommes les plus puissants du monde,
00:26:58sinon l'homme le plus puissant du monde.
00:27:00Tout le monde le regarde danser.
00:27:01Le monde entier le regarde danser son slow.
00:27:03Et tout le monde est là en train de commenter cette image.
00:27:06Et je trouve ça tout à fait ahurissant.
00:27:08Ou sidérant plus exactement.
00:27:10C'est une tradition américaine.
00:27:11À la Maison-Blanche, on voit ça régulièrement.
00:27:14Quand il y a une fête quelconque,
00:27:16ou par quelconque, une fête importante,
00:27:18on a la danse entre le président.
00:27:21Oui, c'est le triomphe de la politique spectacle.
00:27:25Oui, mais vous dites ça avec une petite voix.
00:27:28La politique spectacle, ça me fait sourire.
00:27:30Depuis Jackie Kennedy, elle existe, la politique spectacle.
00:27:33Et depuis John Kennedy.
00:27:35Vous n'avez jamais vu un chef d'État brandir une tronçonneuse
00:27:37pour mener sa campagne et la faire rugir une fois qu'il a été élu.
00:27:41Vous n'avez jamais vu un furieux comme Donald Trump réinventer.
00:27:46Non, je vous assure, on est rentré dans une ère particulière.
00:27:49Les blagues de Bojo.
00:27:54Cette espèce de clownerie mondialisée, c'est nouveau.
00:27:57Je vous assure que c'est nouveau.
00:27:58Je crois qu'on est dans quelque chose de singulier.
00:28:00C'est pas seulement la politique spectacle.
00:28:02C'est une sorte d'inversion des rapports entre le rire et le sérieux.
00:28:05Normalement, l'homme puissant est sérieux et on le moque.
00:28:07Et aux États-Unis, c'est les Saturday Night Shows,
00:28:10c'est les caricaturistes, c'est la tradition de la satire.
00:28:13Et là, on est rentré dans une logique
00:28:15où on a des dirigeants, souvent très autoritaires,
00:28:17qui se mettent eux-mêmes en scène,
00:28:19qui profanent en quelque sorte le corps du roi,
00:28:21soit avec des danses burlesques quand Trump danse en meeting,
00:28:24soit avec les tronçonneuses de Millet,
00:28:26avec des blagues souvent sur eux-mêmes,
00:28:28avec une certaine forme aussi d'autodérision,
00:28:30de mise en scène presque de quelque chose qui touche au ridicule,
00:28:33et en fait, qui en fait une arme politique extrêmement efficace,
00:28:36parce qu'ils survivent à tout.
00:28:37Et cette manière de mettre en scène leur ridicule
00:28:39fait que personne ne peut se moquer d'eux.
00:28:41Parce que quand on se moque d'eux,
00:28:42on participe presque de leur logique de séduction.
00:28:44Et je crois que Trump a inventé cette arme-là
00:28:47avec une certaine forme de génie.
00:28:49En 2016, quand il s'est présenté à la primaire,
00:28:512015, la première primaire,
00:28:53tout le monde se moquait de lui,
00:28:54et les gens qui se moquaient de lui
00:28:55ne comprenaient pas qu'il lui rendait service.
00:28:57Vous oubliez une composante,
00:29:00c'est que c'est aussi pour des peuples
00:29:02qui passent quand même beaucoup de temps
00:29:04derrière les écrans,
00:29:05et qui ne comprendraient pas tellement
00:29:06le langage d'un Ben Gourion, d'un De Gaulle,
00:29:08pardon, d'un Churchill.
00:29:10De Gaulle, c'est très simple à comprendre,
00:29:13si vous me permettez.
00:29:14Il s'adresse au plus grand nombre en tout cas.
00:29:16Je vous permets,
00:29:17on n'est pas dans la même grammaire.
00:29:21Tout simplement.
00:29:22Écoutons le discours de Trump d'hier,
00:29:28et intéressons-nous à ce qu'il va faire
00:29:31ces prochaines journées.
00:29:36C'est devant une foule survoltée
00:29:38que Donald Trump a tenu un ultime discours
00:29:41avant de reprendre ses fonctions à la Maison Blanche.
00:29:43Un discours fort dans lequel il a rappelé
00:29:45les grands axes de sa campagne.
00:29:47Nous allons enfin arrêter l'invasion,
00:29:50fermer nos frontières,
00:29:52reprendre nos richesses.
00:29:55Nous allons utiliser l'or liquide
00:29:59qui est sous nos pieds.
00:30:01Donald Trump a promis de régler
00:30:03le plus rapidement possible
00:30:04chacune des crises auxquelles
00:30:05les Etats-Unis sont confrontés.
00:30:07Il a également été rejoint par Elon Musk,
00:30:09qui a de son côté assuré
00:30:10qu'il rendrait le pays fort pour des siècles.
00:30:12Et enfin, le président élu a assuré
00:30:14qu'il voulait faire table rase
00:30:16de l'ancienne politique démocrate.
00:30:18Tous les décrets horribles
00:30:20de l'administration Biden
00:30:22seront annulés en quelques heures,
00:30:24dès que j'aurai prêté serment.
00:30:27Donald Trump, qui fort de sa campagne,
00:30:29a promis un renouveau politique
00:30:31pour les Etats-Unis.
00:30:37L'investiture sera à 12h de Washington,
00:30:3917h de Paris.
00:30:40Vous pourrez la suivre avec Laurence Ferrari.
00:30:42Je rappelle que Trump a 78 ans.
00:30:44Il a la majorité au Congrès,
00:30:46au Sénat et à la Chambre des représentants.
00:30:48La Cour suprême est ancrée à droite.
00:30:50Il a choisi ses ministres et conseillers
00:30:52parmi les plus fidèles.
00:30:54Il va donc sur l'immigration.
00:30:56Premier décret, il a promis,
00:30:57pendant sa campagne, des décisions chocs.
00:30:59Dès son premier jour au pouvoir,
00:31:01les 100 premières heures de son mandat,
00:31:03le plus grand programme d'expulsion
00:31:05de l'histoire américaine,
00:31:07d'un simple trait de plurium.
00:31:09Mettre un terme au délire transgenre,
00:31:11dérégulation sur les questions
00:31:13énergétiques et climatiques,
00:31:15mettre fin au conflit en Ukraine,
00:31:16réduire massivement la dépense publique,
00:31:18conséguant cela par Elon Musk.
00:31:19Et entre Musk et Trump,
00:31:21je voudrais savoir combien de temps ça va durer.
00:31:23Parce que, comment on dit,
00:31:25il n'y a pas dans le même marégo
00:31:27d'avoir deux crocodiles.
00:31:29Voilà, ça ne va pas être
00:31:31forcément très simple.
00:31:33Il y a une réaction d'ailleurs du pape
00:31:35sur les positions de Donald Trump
00:31:37qui est intéressante.
00:31:38Si c'est vrai, a-t-il dit,
00:31:39ce sera une calamité
00:31:40car cela ferait payer
00:31:42de pauvres malheureux
00:31:44qui n'ont rien.
00:31:46Bon.
00:31:48Le programme de Trump.
00:31:50Le programme de Trump, c'est d'abord,
00:31:52je pense qu'il faut voir
00:31:54ce qui est le plus facile à faire et le plus difficile.
00:31:56Il y a des choses très difficiles,
00:31:58par exemple les tarifs douaniers
00:32:00parce que ça entraînera des conséquences importantes.
00:32:02Mais ce qui est le plus facile
00:32:04et le plus demandé
00:32:06et le plus promis pendant la campagne,
00:32:08c'est l'affaire de l'immigration.
00:32:10Il y a eu effectivement, pendant la présidence
00:32:12de Joe Biden,
00:32:147,5 millions d'immigrants supplémentaires.
00:32:16Et c'est un peu, je reprendrai
00:32:18si vous voulez, la parabole
00:32:20de notre Premier ministre
00:32:22Bayrou, quand il a raconté
00:32:24effectivement, dans un village,
00:32:26quand vous avez une famille étrangère
00:32:28qui s'installe, tout le monde les reçoit, etc.
00:32:30Moi, j'ai connu l'Amérique
00:32:32pendant 20 ou 30 ans qui était comme ça.
00:32:34On l'avait, on voyait des gens
00:32:36avec différentes couleurs de peau,
00:32:38différentes religions, mais c'était,
00:32:40si vous voulez, acceptable.
00:32:42Et puis tout d'un coup, on a vu le plus
00:32:44grand nombre, c'est-à-dire les 30 familles
00:32:46ou les 50 ou les 200 familles.
00:32:48Et on a vu également les démocrates
00:32:50qui ont fait une chose abominable,
00:32:52en tout cas considérée comme telle
00:32:54par beaucoup d'Américains, c'est qu'ils ont
00:32:56créé le phénomène des villes ouvertes.
00:32:58Les villes ouvertes, c'est essentiellement
00:33:00des grandes villes américaines.
00:33:02On peut prendre l'exemple de Chicago, mais on peut prendre
00:33:04l'exemple de Los Angeles et on peut en prendre un certain
00:33:06nombre d'autres, où les instructions
00:33:08des gouverneurs et des maires de ces villes
00:33:10ont dit, vous allez accueillir
00:33:12tous les migrants et la police
00:33:14locale, la police de ces villes,
00:33:16n'aura pas le droit
00:33:18d'interpeller les migrants.
00:33:20Il s'agit bien sûr de migrants sans papiers,
00:33:22de gens qui sont entrés illégalement
00:33:24en Amérique, qui normalement,
00:33:26selon la loi américaine, devaient être interpellés
00:33:28et reconduits.
00:33:30Et du coup, il y a une demande très forte
00:33:32qui va donner l'impulsion, je pense que
00:33:34dès demain, si ce n'est
00:33:36demain ou après-demain, il va faire
00:33:38à Chicago, parce qu'il faut bien choisir
00:33:40une ville pour commencer, il va y avoir
00:33:42200 ou 300
00:33:44policiers spécialisés
00:33:46qui vont interpeller des migrants,
00:33:48etc. Et vous allez voir la presse
00:33:50du monde qui va commencer à crier
00:33:52au fascisme. Alors là, elle va retrouver
00:33:54le pli qu'elle avait pendant la campagne en disant
00:33:56« Oh, c'est incroyable ce qui se passe en Amérique,
00:33:58on interpelle les migrants... »
00:34:00J'ai cité tout à l'heure Lorenzo Castellani,
00:34:02que le plus grand nombre ne connaît pas,
00:34:04qui est un professeur d'histoire à l'université.
00:34:06Et il a dit « Trump, c'est le mariage de la réaction
00:34:08et de l'accélération ». En fait, il fait
00:34:10la même analyse que faisait celle
00:34:12de Zemmour, pour le coup. Zemmour disait
00:34:14pour que la droite française
00:34:16soit au pouvoir, elle doit réunir
00:34:18la bourgeoisie patriotique
00:34:20ou la bourgeoisie de droite
00:34:22et effectivement
00:34:24l'électorat le plus
00:34:26populaire. Bon, mais
00:34:28en France, personne n'arrive à faire cette
00:34:30synthèse. Nicolas Sarkozy avait réussi
00:34:32à le faire précisément
00:34:34en 2007.
00:34:36Le RPR était à
00:34:3818%. Pardonnez-moi,
00:34:40Chirac il s'est présenté trois fois, il a fait trois fois 18%
00:34:42au premier couloir. Oui, mais il parlait quand même, c'était un peu
00:34:44la droite des garagistes, me disait à l'époque.
00:34:46Mais il n'a pas fait 50,
00:34:48il a fait... Oui, d'accord,
00:34:50j'entends cet objet. Personne
00:34:52en fait... Bon,
00:34:54c'est modernité et
00:34:56comment dire... Mais c'est pas nouveau
00:34:58identité et modernité. Mais je vais vous dire
00:35:00pourquoi c'est pas nouveau. J'ai retrouvé un son de
00:35:02De Gaulle. De Gaulle c'est modernité
00:35:04et identité. Oui, mais là c'est pas ça.
00:35:06Oui, mais c'est pas ça. Mais je voulais vous faire simplement écouter
00:35:08ce que dit De Gaulle parce qu'en fait tu t'aperçois
00:35:10que c'est toujours la même chose. De Gaulle,
00:35:12que dit-il dans les années
00:35:1460 ? Écoutez, et vous allez me dire si c'est
00:35:16la même chose ou pas.
00:35:18Il y a
00:35:20pour ce qui est de la France, ce qui se passe
00:35:22dans une maison,
00:35:24la maîtresse de maison,
00:35:26la ménagère,
00:35:28elle veut avoir un aspirateur,
00:35:30elle veut avoir un frigidaire,
00:35:32elle veut avoir une machine à laver
00:35:34et même,
00:35:36si c'est possible, veut qu'on ait une auto.
00:35:38Ça c'est le mouvement.
00:35:40En même temps,
00:35:42elle veut pas que son mari s'en aille
00:35:44embaucher de toutes parts,
00:35:46que les garçons mettent les pieds sur la table
00:35:48et que les filles ne rentrent pas la nuit.
00:35:50Ça c'est l'ordre.
00:35:52Et
00:35:54la ménagère
00:35:56veut le progrès
00:35:58mais elle veut pas la pagaille.
00:36:00Et bien c'est vrai aussi pour la France.
00:36:02Il faut le progrès,
00:36:04il faut pas la pagaille.
00:36:06Pardonnez-moi, il faut que rien ne change
00:36:08pour que rien ne change.
00:36:10Il y a un mot que j'adore, c'est bambocher.
00:36:12Ce mot-là, je trouve
00:36:14qu'il fait à chaque fois ma joie.
00:36:16Mais ce que je veux vous dire, c'est que
00:36:18ce que dit De Gaulle, on pourrait le dire
00:36:20aujourd'hui. C'est-à-dire qu'on veut
00:36:22la modernité, mais on veut
00:36:24en même temps l'héritage
00:36:26de notre civilisation.
00:36:28L'héritage de notre histoire.
00:36:30Et ne pas le galvauder. C'est pas compliqué quand même
00:36:32Gosselin, Hervouet.
00:36:34Non, ce n'est pas compliqué
00:36:36sur le papier, bien que ce soit difficile à réaliser.
00:36:38Mais c'est vieux comme érode. Effectivement,
00:36:40la monarchie française, par exemple,
00:36:42a survécu à travers les siècles grâce à
00:36:44l'alliance du souverain
00:36:46et du peuple contre
00:36:48la grande
00:36:50noblesse, contre les oligarchies,
00:36:52contre les pouvoirs
00:36:54nombreux qui s'étaient constitués.
00:36:56Mais là, avec Trump, on est dans une autre
00:36:58dimension. Vous avez l'alliance
00:37:00d'un
00:37:02nationalisme assez
00:37:04classique, finalement, qu'incarne très bien
00:37:06le vice-président Vence.
00:37:08Et puis vous avez, à côté de ça,
00:37:10des milliardaires
00:37:12de la tech,
00:37:14une nouvelle aristocratie de la finance
00:37:16immensément riche,
00:37:18les hommes les plus riches du pays,
00:37:20qui se sont alliés
00:37:22à cette espèce... qui sont donc des libertariens,
00:37:24des sortes d'anarchistes de droite
00:37:26qui s'allient avec
00:37:28un conservatisme bon teint
00:37:30très traditionnel.
00:37:32Mais au nom du progrès ?
00:37:34C'est-à-dire, tous ces milliardaires,
00:37:36c'est au nom de l'innovation ?
00:37:38Si vous cherchez les valeurs
00:37:40qu'il y a derrière, dans la
00:37:42Silicon Valley, vous n'allez pas du tout
00:37:44trouver le même brouet que celui
00:37:46qui anime
00:37:48ou agite les milieux,
00:37:50l'école bleue...
00:37:52Mais nous sommes d'accord.
00:37:54Ceux qui votent Trump et qui se sentent
00:37:56vengés par Trump du mépris
00:37:58des classes dominantes.
00:38:00Elisabeth Lévy et après Gérard.
00:38:02Je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous
00:38:04parce que je pense que ce qui est en train de se passer,
00:38:06pendant très longtemps, on a considéré
00:38:08le médias et le message que la tech,
00:38:10c'était le grand monde fluide, planétaire,
00:38:12inclusif et que donc, par définition,
00:38:14il était progressiste, par nature.
00:38:16Le média, c'est le message.
00:38:18Et que découvre-t-on ?
00:38:20En réalité, alors il y a eu Elon Musk,
00:38:22il y a Zuckerberg,
00:38:24et moi je suis sûr que ça va continuer.
00:38:26C'est qu'en réalité, non.
00:38:28D'abord parce que ça n'a pas marché sur le plan
00:38:30capitalistique, mais même, je pense qu'il y a
00:38:32un basculement idéologique.
00:38:34Je souscris tout à fait, c'est ce que je voulais
00:38:36dire d'ailleurs quand tu as demandé la parole.
00:38:38Désolé.
00:38:40Plus sur une vérité que tout seul
00:38:42sur une mauvaise.
00:38:44Je pense que le premier mandat,
00:38:46moi je me souviens très bien de ça.
00:38:48D'ailleurs, mon fils m'avait dit un jour
00:38:50« Tu crois que Trump va réussir ?
00:38:52Non, il ne va pas réussir parce qu'il a contre lui
00:38:54et il m'avait cité parmi les forces
00:38:56qui avaient contre lui, le FBI,
00:38:58la CIA, les juges, et il m'avait dit
00:39:00et la Silicon Valley.
00:39:02C'est-à-dire ce qu'on appelle la Silicon Valley,
00:39:04c'est-à-dire ces industriels là, de haute
00:39:06technologie, etc. Le changement,
00:39:08et c'est un changement d'envergure,
00:39:10c'est que ces gens qui étaient démocrates,
00:39:12tous démocrates, qui cotisaient
00:39:14des millions de dollars pour les démocrates
00:39:16à chaque élection, aujourd'hui
00:39:18ont commencé à se
00:39:20retourner, largement commencé,
00:39:22et ça va s'accélérer du fait qu'il a été élu,
00:39:24ils votent pour Trump. Alors il y a des
00:39:26impératifs là-dedans d'argent,
00:39:28je pense que je vais passer la parole à mon camarade,
00:39:30mais en tout cas c'est un changement.
00:39:32Je voulais vous montrer
00:39:34simplement l'investiture et Elisabeth
00:39:36Guédel, ce qu'elle nous annonce cet après-midi,
00:39:38et puis après on aura une séquence archive et je donnerai la parole
00:39:40ensuite à Nathan.
00:39:42Cette journée d'investiture sera marquée
00:39:44par beaucoup de rituels et de traditions,
00:39:46mais également par la touche Donald Trump.
00:39:48Côté traditions, Donald et Melania
00:39:50Trump assisteront d'abord à un office religieux
00:39:52avant de se rendre à la Maison Blanche pour y
00:39:54boire une tasse de thé ou de café avec
00:39:56Joe et Jill Biden, c'est la
00:39:58tradition. Le coup présidentiel sortant
00:40:00invite le coup présidentiel
00:40:02entrant, ensuite ensemble ils
00:40:04prendront une voiture pour se rendre au Capitole
00:40:06et là, Donald Trump prêtera
00:40:08serment juste après son vice-président, non pas
00:40:10sur les marches extérieures du bâtiment
00:40:12comme c'est la tradition, mais à l'intérieur
00:40:14dans la rotonde. Il y a eu un
00:40:16changement de programme en raison du froid
00:40:18glacial qu'on sent bien actuellement
00:40:20dans la capitale américaine.
00:40:22Ensuite Donald Trump prononcera son
00:40:24discours d'investiture, il y aura une séance de signature,
00:40:26un déjeuner, et ensuite Donald et Melania
00:40:28Trump se rendront dans le grand stade
00:40:30de Washington, le Capital
00:40:32One Arena, et c'est là
00:40:34ils retrouveront les 20 000 partisans
00:40:36qui auront vu sur grand écran
00:40:38cette cérémonie, et là ensemble
00:40:40ils assisteront à
00:40:42un morceau de parade qui était normalement
00:40:44prévu à l'extérieur. Ensuite
00:40:46Donald Trump rentrera
00:40:48officiellement à la Maison Blanche, dans
00:40:50le bureau Oval, là il devrait signer
00:40:52des dizaines et des dizaines de décrets
00:40:54présidentiels, même si on ne sait pas
00:40:56si ça ne va pas être étalé au cours
00:40:58de cette journée, il en a peut-être mis
00:41:00une centaine dans la journée,
00:41:02et après il finira cette longue
00:41:04journée par trois
00:41:06galas d'investiture, avec
00:41:08Melania ils lanceront les
00:41:10balles avec quelques pas de danse,
00:41:12avant de passer leur première nuit
00:41:14à la Maison Blanche.
00:41:16Vous êtes allé dans le bureau Oval ?
00:41:18Oui, à l'époque du président
00:41:20Nixon, qui lorsqu'il a reçu
00:41:22Georges Pompidou, dont je suivais
00:41:24la campagne à l'époque,
00:41:26a convié les journalistes,
00:41:28à l'époque nous n'étions pas aussi nombreux qu'aujourd'hui,
00:41:30il y avait une vingtaine de journalistes,
00:41:32de la presse présidentielle,
00:41:34j'étais pour Europe 1, et on a été
00:41:36invité par Nixon, qui pendant
00:41:38une heure nous a raconté l'histoire
00:41:40de nous, et il nous a
00:41:42offert, et je l'ai d'ailleurs gardé précisément,
00:41:44il nous a offert à chacun un petit
00:41:46stylo avec Richard Nixon,
00:41:48président des Etats-Unis, on était ravis.
00:41:50Donc on est entre 72 et 74,
00:41:52parce que le Watergate c'est 74.
00:41:54C'était avant le Watergate,
00:41:56il a été réélu
00:41:58Nixon triomphalement.
00:42:00Oui, c'est marrant parce que les deux hommes, l'un est mort et l'autre
00:42:02dans cette année 74 a
00:42:04quitté le pouvoir. Dans le bureau
00:42:06Oval, vous vous rendez compte quand même ?
00:42:08La chance que vous avez !
00:42:10D'accord, excusez-moi de vous déranger.
00:42:12J'y suis pour retourner depuis !
00:42:14Oui, mais attendez, vous n'avez pas dit
00:42:16votre dernier mot. Je regardais les responsables
00:42:18étrangers, donc Ravir Melehi,
00:42:20ou Melehi, je ne sais pas comment on dit,
00:42:22Naïm Boukeli, le président
00:42:24du Salvador, dont je
00:42:26parle régulièrement.
00:42:28Daniel Noboa, qui est le président
00:42:30équatorien. Santiago Peña,
00:42:32qui est le président paraguayen.
00:42:34Jair Bolsonaro,
00:42:36pardonnez-moi,
00:42:38Xi Jinping, il était invité
00:42:40mais il n'est pas venu.
00:42:42Il n'est pas venu, il y a son fils.
00:42:44Le vice-président Aung San
00:42:46sera présent à sa place.
00:42:48Georgia Meloni, le premier ministre hongrois,
00:42:50Victor Orban, et les ministres des affaires
00:42:52étrangères, indiens et japonais.
00:42:54Les voisins et les amis.
00:42:56Oui, on invite ses amis généralement
00:42:58quand on a un mariage.
00:43:00Oui, il s'invite.
00:43:02Oui, avoir des gens qui s'invitent à votre mariage, c'est pas très sympa.
00:43:04Bon, Reagan,
00:43:06en 1985.
00:43:08Les cousins lointains qui ne l'est jamais assez.
00:43:10Les cousins lointains qui ne le sont jamais assez.
00:43:12Je ne suis pas sûr que
00:43:14le président Trump ait
00:43:16choisi la liste précise
00:43:18de ses invités.
00:43:20Voyez l'archive de 1985.
00:43:22Parce que Reagan
00:43:24avait prêté serment à l'intérieur,
00:43:26parce que c'était déjà extrêmement froid.
00:43:28C'est la dernière fois qu'un président américain,
00:43:30et c'est il y a 40 ans, l'image que vous allez voir là,
00:43:32il y a 40 ans. Parce que chaque 20 janvier,
00:43:34c'est ritualisé. L'élection a toujours lieu
00:43:36le deuxième mardi qui suit
00:43:38le premier mardi.
00:43:40Le mardi qui suit le premier lundi.
00:43:42Le premier mardi qui suit le premier lundi.
00:43:44Ça ne peut pas être le mardi
00:43:461er novembre, mon clair.
00:43:48C'est ritualisé depuis...
00:43:50Alors nous, on a changé 5 fois de constitution.
00:43:52Eux, ils ont la même depuis 1793 ?
00:43:5617... Non ?
00:43:581776 ?
00:44:001776.
00:44:02En tout cas,
00:44:04ils ont la même. Nous, on a changé 5 fois.
00:44:06Sans doute.
00:44:08Voyez cette archive.
00:44:10C'était France 3 à l'époque.
00:44:12FR3.
00:44:14C'est en grelottant ou presque
00:44:16que le président Ronald Reagan
00:44:18a inauguré son second mandat
00:44:20à la tête des Etats-Unis.
00:44:22Il faisait en effet moins 40 à Washington.
00:44:24Un froid exceptionnel
00:44:26qui a même obligé à annuler
00:44:28une partie des cérémonies,
00:44:30celles qui avaient lieu dehors, naturellement.
00:44:32Mais c'est avec une grande chaleur
00:44:34que dans son discours, Ronald Reagan
00:44:36a exalté les vertus et la grandeur
00:44:38de l'Amérique. Richard Tripot.
00:44:40Ronald Reagan avait prévu
00:44:42de prêter serment sur les marches
00:44:44du Capitol devant plusieurs centaines
00:44:46de milliers de personnes. Le froid
00:44:48en aura décidé autrement.
00:44:56C'est donc à l'intérieur,
00:44:58sous la rotonde, au milieu de quelques centaines
00:45:00de privilégiés, que la cérémonie
00:45:02a dû se dérouler. Pendant plus d'une heure,
00:45:04comme le veut la tradition,
00:45:06les prières, les rites protocolaires
00:45:08et les discours politiques se sont succédés
00:45:10dans une atmosphère de recueillement.
00:45:14Recueillement,
00:45:16mais aussi fête,
00:45:18symbolisée par la chanteuse
00:45:20Jessie Norman, interprétant
00:45:22plusieurs anciennes mélodies américaines.
00:45:44Preserve, protect and defend
00:45:46the Constitution of the United States.
00:45:48The Constitution of the United States.
00:45:50Après avoir prêté serment sur
00:45:52la Bible de respecter la Constitution,
00:45:54le président Reagan a réaffirmé
00:45:56dans son discours d'investiture son intention
00:45:58de poursuivre le nouveau départ engagé
00:46:00il y a quatre ans, afin de rendre
00:46:02sa grandeur à l'Amérique. Par avant,
00:46:04Ronald Reagan avait affirmé
00:46:06que son objectif était l'élimination
00:46:08totale des armes nucléaires,
00:46:10présentant la guerre des étoiles comme le meilleur
00:46:12moyen d'y parvenir.
00:46:14C'est en 1985 à 40 ans. On va marquer une pause.
00:46:16On va recevoir Majid Oukacha,
00:46:18ex-musulman, le guide de survie.
00:46:20Ça, c'est passionnant. On parlera de
00:46:22Trump. Faut-il quitter X ? Parce que vous
00:46:24avez vu que maintenant que le camp du bien
00:46:26a perdu le contrôle du récit.
00:46:28Alors, le camp du bien, il ne veut jamais
00:46:30parler. Il ne vient pas sur ce plateau.
00:46:32Il veut maintenant supprimer
00:46:34CNews, supprimer C8,
00:46:36supprimer Twitter. En fait,
00:46:38ces gens ne veulent parler qu'entre eux.
00:46:40Je les invite, moi, régulièrement, mais ils ne veulent surtout
00:46:42pas venir. Ou alors s'ils sont invités le
00:46:44samedi soir sur une émission du service public
00:46:46ou alors là, sur Trump, ça y va pendant deux
00:46:48heures, mais il n'y a pas de souci. Qu'ils viennent, en revanche,
00:46:50mais vous nous parlerez, bien
00:46:52évidemment. Je ne sais pas si vous avez vu cette émission
00:46:54surréaliste
00:46:56de samedi soir. Le camp du bien, c'est
00:46:58merveilleux. Le camp du bien est merveilleux.
00:47:00Il est un petit peu attaqué, là. Il vacille
00:47:02le camp du bien. – Panique morale. – Comment ?
00:47:04– Panique morale. – Ah oui, là, il n'y a pas… – Zuckerberg,
00:47:06c'est une grosse perte. – Ah, bien sûr.
00:47:08– Le camp du bien. Bon, à tout de suite.
00:47:10– Une perte sonnante.
00:47:14– Nous sommes, ce matin, avec
00:47:16Magide Oukacha, ex-musulman,
00:47:18le guide de survie
00:47:20et c'est aux éditions Libertaria.
00:47:22Alors, c'est un livre, évidemment,
00:47:24qui est très intéressant. L'islam considère les
00:47:26ex-musulmans comme des traîtres et des dépravés.
00:47:28Écrivez-vous. La postasie
00:47:30que vous cachez par vos paroles peut
00:47:32être révélée par vos actes. Mais c'est quoi
00:47:34un ex-musulman ?
00:47:36– Un ex-musulman, c'est quelqu'un qui
00:47:38croyait en l'islam jadis.
00:47:40Souvent, comme la majorité des musulmans, il a été éduqué
00:47:42familialement dans l'islam.
00:47:44Et à un moment donné, il a cessé d'y croire.
00:47:46Mais malheureusement, c'est
00:47:48dangereux pour les ex-musulmans. C'est un secret
00:47:50de polychinelle, mais ça se sait
00:47:52parmi les communautés musulmanes. C'est
00:47:54dangereux de se déclarer
00:47:56ouvertement qu'on a renoncé à l'islam.
00:47:58C'est dangereux autant dans
00:48:00des pays islamiques que même en Europe.
00:48:02Par exemple, dans les pays islamiques,
00:48:04on est quand même au XXIe siècle, parmi les 42
00:48:06pays islamiques du monde, aucun
00:48:08encore à ce jour ne reconnaît le droit
00:48:10de quitter l'islam, de
00:48:12renoncer à sa foi, ce qui est un droit totalement
00:48:14évident,
00:48:16par exemple dans nos nations occidentales.
00:48:18Et donc, il risque là-bas, dans ces
00:48:20pays, pour la majorité, des
00:48:22peines qui vont de privation de droits civiques,
00:48:24peine de prison, voire même peine de mort.
00:48:26Et les ex-musulmans comme moi, qui sont
00:48:28nés, qui ont grandi, qui vivent dans le monde
00:48:30occidental, en Europe, en France,
00:48:32ils risquent aussi, parce que moi je suis une
00:48:34exception statistique qui a la témérité
00:48:36d'oser le dire publiquement, mais ils risquent
00:48:38aussi la mort sociale,
00:48:40ils risquent la diabolisation communautaire ou
00:48:42familiale, voire même des agressions,
00:48:44des agressions physiques, parce que c'est un
00:48:46tabou, c'est considéré comme une honte,
00:48:48on est considéré comme un traître quand
00:48:50on quitte l'islam dans cette religion. C'est pour ça
00:48:52que la plupart des ex-musulmans,
00:48:54d'ailleurs on ne peut même pas encore les dénombrer,
00:48:56c'est un phénomène assez récent qui
00:48:58s'est manifesté grâce à Internet et la sécurité
00:49:00qui nous permet de témoigner anonymement
00:49:02même si encore une fois je suis une exception qui
00:49:04ose en parler, mais c'est vrai que les
00:49:06ex-musulmans en général, soit se
00:49:08cachent parmi la population musulmane, font
00:49:10semblant d'être musulmans, ne le disent pas,
00:49:12soit ils emménagent loin de leur cité, de leur quartier
00:49:14pour enfin vivre librement sans être
00:49:16obligé de pâtrer l'islam.
00:49:18Alors il est 10h02,
00:49:20Sommeil à la Bidi nous donne
00:49:22les titres.
00:49:26Fin du calvaire
00:49:28après plus de 15 mois de captivité,
00:49:30trois ex-otages israéliennes ont enfin
00:49:32été libérées hier par le Hamas.
00:49:34Il s'agit de l'israélo-britannique
00:49:36Emilie Damary, de l'israélo-roumaine
00:49:38Doron Shtrenbrecher, capturée au Kiboutsk-Farasa,
00:49:40ainsi que de Romy Gonen,
00:49:42enlevée au festival de musique Nova
00:49:44et vous le voyez sur ces images,
00:49:46les trois jeunes femmes ont été prises en charge dans un
00:49:48hôpital et sont toutes les trois, je cite,
00:49:50dans un état stable.
00:49:52Il répond à Jean-Luc Mélenchon
00:49:54pour François Hollande, c'est simple, il y aura
00:49:56deux candidats de gauche à la prochaine
00:49:58présidentielle, un candidat pour la gauche
00:50:00radicale, un candidat pour la gauche réformiste.
00:50:02Le député PS de Corrèze
00:50:04ajoute, je cite, que ce n'est pas la gauche
00:50:06telle qu'elle est exprimée par Jean-Luc Mélenchon
00:50:08mais avec une gauche qui travaille et qui
00:50:10fait des compromis que l'élection pourra être
00:50:12remportée. Et puis le
00:50:14camp présidentiel reprend la première
00:50:16circonscription de l'Isère, l'ancienne
00:50:18suppléante d'Olivier Véran, Camille Gayet-Arminier
00:50:20l'emporte au second tour sur
00:50:22Liès-Loufoc, candidat investi par la France
00:50:24Insoumise et soutenu par le Nouveau Front Populaire.
00:50:26De quoi réjouir
00:50:28François Bayrou qui a félicité la candidate
00:50:30victorieuse en postant un message
00:50:32sur le réseau socialiste.
00:50:34Merci beaucoup Somaya. On parlera
00:50:36évidemment de ce livre qui nous a passionné
00:50:38un ex-musulman, le Guide
00:50:40de survie. Mais nous terminons le
00:50:42chapitre Trump avec la
00:50:44partie française, si j'ose dire.
00:50:46Emmanuel Macron, on le rappelle,
00:50:48n'est pas sur place mais c'est
00:50:50habituel.
00:50:52Ce qui change quand même, c'est que comme il y a des chefs d'État
00:50:54d'autres pays, on voit que la
00:50:56tradition a un peu changé. Donc s'il avait
00:50:58voulu inviter Emmanuel Macron, Donald Trump
00:51:00l'aurait fait.
00:51:02Comment vous évaluez ce
00:51:04rapport entre Emmanuel Macron et Donald Trump ?
00:51:06Ambigu.
00:51:10En tout cas, ce qui est certain, c'est que
00:51:12la France peut voir
00:51:14un espoir dans
00:51:16la politique de Trump parce que c'est une
00:51:18bataille contre le wokisme, contre le progressisme,
00:51:20contre ces idées folles
00:51:22qui ont ravagé parfois les universités.
00:51:24Mais en revanche, on va devoir souffrir,
00:51:26nous, Européens, sur le plan économique
00:51:28parce que c'est America First
00:51:30et l'Europe,
00:51:32M. Trump s'en moque. Nous sommes d'accord.
00:51:34Pour le moment, l'Amérique en premier, c'est
00:51:36l'Amérique seule.
00:51:38Profitez-en.
00:51:40Profitons des
00:51:42flancs-flancs aujourd'hui parce que demain, ça va être
00:51:44raide. Donc ça, c'est intéressant.
00:51:46Je disais la présence française. Vous avez Louis Alliot
00:51:48qui a tweeté, début du meeting,
00:51:50Donald Trump, veille d'investiture à Washington
00:51:52dans une communion patriotique
00:51:54extraordinaire, a dit
00:51:56Louis Alliot
00:51:58qui fait partie des invités.
00:52:00Nous sommes d'accord. Oui, il fait partie
00:52:02des trois représentants du Rassemblement
00:52:04National et ils ont prévenu, il y aurait assez peu
00:52:06de tweets, ils ne veulent pas, comme l'a dit Jordane Bardella,
00:52:08que ça devienne Disneyland, à faire beaucoup de stories
00:52:10et à se montrer forcément à côté de Donald Trump.
00:52:12D'accord. Alors, Reconquête
00:52:14est également présent avec
00:52:16Marc Nafo, bientôt le même souffle
00:52:18de la victoire et de liberté en France.
00:52:20Et puis Éric Zemmour. Éric Zemmour
00:52:22qui sera là avec nous le 23.
00:52:24Nous le recevrons jeudi soir.
00:52:26Il sera de retour,
00:52:28je crois qu'il revient jeudi matin et
00:52:30il sera de retour, il sera un petit peu en jet lag
00:52:32sans doute, mais il sera
00:52:34avec nous le soir sur
00:52:36le plateau de l'heure des pros. Et Éric Zemmour
00:52:38qui a posté une
00:52:40séquence sur les réseaux.
00:52:46Musique
00:52:48Musique
00:52:50Musique
00:52:52Musique
00:52:54Musique
00:52:56Musique
00:52:58Musique
00:53:00Musique
00:53:02Musique
00:53:04Musique
00:53:06Musique
00:53:08Musique
00:53:10Et puis on le voyait en smoking
00:53:12dans une autre séquence
00:53:14Et puis Marion Maréchal
00:53:16qui elle a posté à Washington
00:53:18rencontre entre notre délégation
00:53:20et
00:53:22ici elle est partie
00:53:24Donald Trump Jr, figure de la nouvelle génération
00:53:26du parti républicain américain. Bon, mais je le disais
00:53:28ces trois
00:53:30familles de la droite, et je pourrais aussi
00:53:32ajouter les républicains
00:53:34elles ne se parlent pas du tout
00:53:36entre elles ces familles,
00:53:38Lodi Uchard. C'est à dire qu'aujourd'hui
00:53:40moi je passe mon temps à dire ce que n'importe quel observateur
00:53:42dirait d'ailleurs. Il y a des passerelles entre Bruno
00:53:44Retailleau et entre Marine Le Pen, entre
00:53:46Marine Le Pen et Eric Zemmour, entre Eric
00:53:48Zemmour et Marion Maréchal. Tout ça
00:53:50il y a un corpus
00:53:52idéologique en commun. Je ne dis
00:53:54pas qu'ils pensent tous la même chose
00:53:56mais si vous ne vous alliez pas
00:53:58et c'est le programme commun de la droite
00:54:00possible, c'est difficile
00:54:02de réussir ce qu'a fait Trump
00:54:04et d'avoir une incarnation forte. Alors l'incarnation
00:54:06forte, objectivement
00:54:08aujourd'hui ce serait Marine Le Pen puisque c'est
00:54:10elle qui est
00:54:12le parti le plus important et le plus
00:54:14fort. Mais elle n'est pas tout à fait sur la
00:54:16ligne politique de Donald Trump.
00:54:18Non et puis vous dites que ces droites
00:54:20ne se parlent pas mais même pire
00:54:22elles s'affrontent systématiquement. C'est à dire qu'on
00:54:24voit à l'Assemblée parfois, il y a
00:54:26des questions qui sont relativement
00:54:28similaires entre quelqu'un qui vient de la droite républicaine
00:54:30du rassemblement national
00:54:32et puis même encore l'autre jour Jean-Philippe Tanguy
00:54:34disait à Bruno Retailleau parfois c'est vous qui nous débordez
00:54:36sur notre droite. Donc on voit
00:54:38qu'ils ne sont pas d'accord sur tout. Effectivement
00:54:40sur les questions de régalien, de sécurité,
00:54:42d'immigration et sur
00:54:44un certain nombre d'autres questions
00:54:46on voit bien que la différence c'est une feuille de papier
00:54:48à cigarette. Mais nous sommes d'accord, le problème c'est des intérêts
00:54:50personnels. Parce que personne n'a en tout cas
00:54:52lancé des idées. C'est à dire que vous avez Laurent Wauquiez,
00:54:54Bruno Retailleau. Vous savez je crois que c'est Moria
00:54:56qui disait nous les chrétiens
00:54:58nous nous sentons entre déchirons,
00:55:00entre nous. Et bien là on pourrait dire la même chose
00:55:02de la droite.
00:55:04La droite depuis
00:55:0650 ans
00:55:08elle s'entre-déchire
00:55:10entre elle, uniquement pour des raisons
00:55:12souvent normales.
00:55:14Non il y a quand même, honnêtement
00:55:16il y a quand même de véritables
00:55:18différences par exemple entre le
00:55:20RN et le reconquête. Maintenant ils pourraient s'allier
00:55:22comme s'allie la gauche.
00:55:24Il y en a toujours, il y a toujours. T'es jamais pas
00:55:26à 100% d'accord.
00:55:28Globalement il y a des passerelles.
00:55:30Comme s'allie la gauche, vous auriez pu faire la comparaison.
00:55:32Mais si on peut juste
00:55:34il y a quand même une leçon pour nous.
00:55:36Peut-être que dans le monde où on est,
00:55:38on aimerait bien avoir des humanistes
00:55:40policés qui ne parlent que de vérité
00:55:42avec pondération. Mais en fait on n'est pas
00:55:44dans ce monde là. Les bonnes manières ça ne marche pas
00:55:46avec l'Algérie, avec
00:55:48personne en fait. Avec la Russie ça ne marche avec
00:55:50personne. Donc c'est peut-être le moment
00:55:52cher Gérard de faire du Trump pour tout le monde.
00:55:54Oui, oui, oui.
00:55:56Il y a une deuxième leçon quand même.
00:55:58C'est que cette droite qui se fait
00:56:00de la France une certaine idée de l'Amérique
00:56:02à chaque fois c'est voté.
00:56:04A chaque fois qu'une partie de la droite
00:56:06est allée chercher aux Etats-Unis
00:56:08un modèle, un exemple,
00:56:10affrayée avec le président américain
00:56:12tout excité de sa promiscuité,
00:56:14et bien à chaque fois elle a été saquée
00:56:16par l'électeur. Vous voulez ?
00:56:18Regardez les sondages.
00:56:20Regardez l'histoire.
00:56:22Regardez quand Chirac faisait l'américain.
00:56:24Je peux vous répondre. En 1986
00:56:26Chirac est élu sur une politique hyper
00:56:28libérale. Il gagne les législatives sur
00:56:30Sacha Reagan.
00:56:32En revanche il est hyper en 88.
00:56:34Mais en 86...
00:56:36En 86 il est sur cette ligne-là.
00:56:38Il est sur cette ligne-là.
00:56:40Il gagne les élections législatives.
00:56:42Il gagne les élections parce que
00:56:44en 81 et 86 il s'est quand même passé
00:56:46deux trois petites choses notamment que la gauche
00:56:48s'est complètement reniée et qu'elle a échoué.
00:56:50Evidemment qu'il gagne. Par contre il échoue
00:56:52en 88 d'une manière qui est tellement
00:56:54éclatante que ça mérite la réflexion.
00:56:56Et effectivement l'espèce de conversion
00:56:58à Reaganisme qui a déjà été en train de passer
00:57:00de mode n'a pas été tellement fructueux.
00:57:02Faut-il boycotter ?
00:57:04On pourrait évidemment relativiser.
00:57:06Faut-il boycotter Twitter ? Et ça c'est intéressant.
00:57:08Parce que je disais le camp
00:57:10du bien vacille.
00:57:12Nous sommes d'accord. Il ne contrôle
00:57:14plus le récit. Nous sommes toujours d'accord.
00:57:16De nouvelles voix
00:57:18apparaissent qu'on
00:57:20n'entendait pas. On n'avait pas le droit de les entendre.
00:57:22Et
00:57:24je citais l'émission de France
00:57:26Télévisions ce week-end.
00:57:28L'émission de Léa Salamé. C'était
00:57:30une synthèse du camp du bien.
00:57:32Vous pouvez, par charité
00:57:34chrétienne, je ne veux pas citer ceux qui étaient
00:57:36présents qui se trompent depuis 40 ans
00:57:38globalement sur tout.
00:57:40Et qui ont expliqué que
00:57:42M. Trump ne serait pas président
00:57:44des Etats-Unis. Mais qui sont là en majesté
00:57:46en continuant de parler. Plus
00:57:48de ce qu'on appelle des humoristes qui ne sont pas
00:57:50drôles du tout et qui font
00:57:52des représentants de la
00:57:54pensée unique la plus traditionnelle.
00:57:56Donc que disent ces gens-là à chaque fois ?
00:57:58C'est aujourd'hui
00:58:00on veut supprimer CNews, on veut supprimer C8
00:58:02et on veut supprimer X. M.
00:58:04Roland Lescure veut quitter X.
00:58:06On s'en fout en fait.
00:58:08On s'en fout.
00:58:10S'il veut partir, il n'y a pas de souci.
00:58:12Que M. Lescure parte, il n'y a pas de souci.
00:58:14Mais en revanche, la question est
00:58:16intéressante parce qu'elle montre
00:58:18les réactions du camp du bien
00:58:20dans ces cas-là. Parce qu'Elon Musk, vous l'avez dit l'autre jour,
00:58:22c'est une agora, ce n'est pas un média.
00:58:24C'est une agora.
00:58:26Donc tout le monde peut s'exprimer.
00:58:28Et il n'a pas la main sur les algorithmes,
00:58:30contrairement à ce qu'on dit. C'est ce que Thierry Breton disait hier,
00:58:32ça serait parfaitement illégal.
00:58:34S'il avait la main sur les algorithmes,
00:58:36sur la possibilité de modérer
00:58:38ou de viraliser, ça ne pourrait pas marcher.
00:58:40Donc il applique
00:58:42les règles qui sont mises en place.
00:58:44Et on peut répondre à M. Musk.
00:58:46Donc voyez le sujet, faut-il
00:58:48boycotter...
00:58:50Faut-il boycotter Twitter ?
00:58:52Que me dit Audrey Bertheau ?
00:58:54Marine Sabourin.
00:58:56Les appels au boycott
00:58:58du réseau social X se multiplient
00:59:00ces derniers jours. En cause, son patron,
00:59:02le milliardaire Elon Musk,
00:59:04qui a largement contribué à la victoire de Donald Trump
00:59:06à l'élection présidentielle américaine.
00:59:08En France, c'est à gauche ou au centre
00:59:10qu'on appelle à supprimer l'application.
00:59:12Sandrine Rousseau ou encore Roland Lescure,
00:59:14vice-président de l'Assemblée nationale,
00:59:16ont annoncé leur départ de la plateforme
00:59:18dès aujourd'hui. Une décision
00:59:20qui ne fait pas consensus. Le maire de Cannes,
00:59:22David Lissnard, mais également Benjamin Haddad,
00:59:24ministre délégué chargé de l'Europe,
00:59:26ont quant à eux annoncé le maintien de leur compte.
00:59:28Je ne quitterai pas X.
00:59:30La vie est plus intéressante quand on se
00:59:32confronte à des points de vue différents.
00:59:34Je serai toujours du côté du pluralisme
00:59:36et de la liberté d'expression.
00:59:38Loin de la sphère politique, les Français, eux,
00:59:40se disent plutôt favorables à l'utilisation
00:59:42de ce réseau social, mais sous certaines conditions.
00:59:44Je dirais que c'est important
00:59:46de préserver la liberté d'expression.
00:59:48Liberté d'expression, ok, c'est bien, mais il y a des limites.
00:59:50Il faut quand même encadrer ça.
00:59:52Il faudrait réguler,
00:59:54mais à partir d'un certain âge.
00:59:56Avec ses 450 millions d'utilisateurs actifs,
00:59:58X demeure l'un des réseaux sociaux
01:00:00les plus répandus dans le monde,
01:00:02derrière Facebook et TikTok.
01:00:04C'est formidable parce que quand Donald Trump
01:00:06a été viré de X,
01:00:08Monsieur Lescure, je ne l'ai pas entendu.
01:00:10C'était Twitter à l'époque, je ne l'ai pas entendu.
01:00:12Il y avait eu des gens, même à gauche,
01:00:14qui s'étaient...
01:00:16Bernard-Henri Lévy était monté au créneau.
01:00:18Il avait regretté...
01:00:20Dans les deux cas, c'était une question problématique.
01:00:22Moi, je ne suis pas pour boycotter.
01:00:24Je pense qu'en effet, ce que disait Benjamin Haddad
01:00:26était de bon sens, surtout quand on est responsable politique,
01:00:28il faut aller convaincre, on ne va pas prêcher des convaincus.
01:00:30Ça, c'est dit. En revanche, je pense qu'il y a deux problèmes
01:00:32avec Twitter et avec les réseaux sociaux
01:00:34de manière générale. Premier problème,
01:00:36c'est que vous avez une agora
01:00:38qui n'est pas faite
01:00:40pour garantir la qualité du débat public
01:00:42sur plusieurs critères.
01:00:44Il y a un premier critère, par exemple, qui est intéressant,
01:00:46parce que quand Elon Musk a racheté Twitter,
01:00:48il a dit qu'il allait le changer. Il n'a rien changé, c'est la question de l'anonymat.
01:00:50Quand vous avez des gens qui n'ont pas d'identité,
01:00:52la liberté d'expression, c'est très bien,
01:00:54mais à condition de pouvoir assumer ce qu'on va pouvoir dire.
01:00:56Si vous faites de l'injure publique,
01:00:58si vous faites de la diffamation,
01:01:00si vous faites de l'incitation à la haine,
01:01:02il faut que vous puissiez...
01:01:04Deuxièmement, vous avez aujourd'hui
01:01:06un support qui a une importance politique
01:01:08et qui est géré comme une entreprise.
01:01:10Alors, quand c'était par des démocrates,
01:01:12c'était problématique. Quand c'est par Elon Musk
01:01:14qui a un combat politique et qui veut faire de l'ingérence
01:01:16en Europe, c'est tout aussi problématique,
01:01:18à mes yeux plus, mais on peut en discuter.
01:01:20Et troisièmement, je pense qu'en fait, ce qui est très intéressant
01:01:22dans cette affaire, du fait qu'une partie
01:01:24de la Silicon Valley rejoigne Trump,
01:01:26c'est qu'en effet, la technique, elle n'est pas neutre
01:01:28et que la révolution numérique, fondamentalement,
01:01:30c'est une révolution populiste.
01:01:32Le projet des réseaux sociaux, c'est ça,
01:01:34c'est de supprimer toutes les médiations dans une société
01:01:36pour faire que les gens
01:01:38aient un accès direct et créent
01:01:40une société où il n'y a plus
01:01:42d'institutions représentatives.
01:01:44Donc, fondamentalement, ça devait arriver là, à un moment ou un autre.
01:01:46Nathan, pardonne-moi,
01:01:48la révolution Internet, elle supprime l'intermédiaire.
01:01:50C'est vrai pour le libraire et c'est vrai pour
01:01:52le vendeur de souliers. C'est-à-dire que tu achètes
01:01:54des livres aujourd'hui et tu ne passes plus à la librairie.
01:01:56C'est le principe de la révolution d'Internet.
01:01:58Tu enlèves l'intermédiaire.
01:02:00Donc, quand tu veux une perte de souliers, tu tapes
01:02:02Internet et tu dis je veux du 42, ça arrive chez moi
01:02:04et tu ne vas plus chez le marchand de chaussures.
01:02:06C'est pareil pour la politique.
01:02:08C'est exactement le même phénomène.
01:02:10Une blague. En réalité,
01:02:12c'est tout à fait ce que disait Pascal, tant que
01:02:14Twitter et tout ça étaient
01:02:16bien modérés en fonction de
01:02:18considérations bien progressistes,
01:02:20bien gentillettes et qu'on
01:02:22supprimait les comptes des méchants.
01:02:24Tout le monde s'en fichait. Le problème,
01:02:26c'est un problème de pluralisme. Aujourd'hui,
01:02:28moi, si on pouvait supprimer tous les réseaux sociaux,
01:02:30ce qui sont une des pires calamités de l'humanité,
01:02:32je serais pour. Mais on ne va pas le faire.
01:02:34Donc, la seule solution pour que ce soit
01:02:36moins des instruments politiques, c'est le pluralisme.
01:02:38C'est que tout le monde puisse s'exprimer.
01:02:40Et le fact-checking façon
01:02:42précédente,
01:02:44c'était quand même une censure.
01:02:46Moi, ça me fait doucement rire.
01:02:48Les Roland l'Escure, ces Sandrino,
01:02:50tous ces gens-là,
01:02:52ils m'amusent. Je ne peux pas
01:02:54vous dire autre chose parce qu'ils voient des fascistes partout,
01:02:56ils voient de l'extrême-droite partout.
01:02:58C'est tout simplement des gens qui sont
01:03:00foncièrement intolérants
01:03:02et foncièrement qui refusent
01:03:04le débat contradictoire.
01:03:06Au cœur d'eux, il y a ça.
01:03:08Et la seule chose qu'ils savent se dire, c'est fasciste.
01:03:10Ils ont tort de refuser le débat.
01:03:12On a toujours tort de refuser le débat.
01:03:14Quand vous avez le propriétaire de Twitter
01:03:16qui utilise Twitter pour mener campagne
01:03:18pour l'AFD, par exemple, en Allemagne,
01:03:20ou pour l'English League of Defence,
01:03:22il ne mène pas un combat de centre-gauche.
01:03:24Ce n'est pas le fait qu'il favorise, c'est le fait que les gens le regardent
01:03:26qui fait que ces tweets sont mis en avant.
01:03:28Comme l'a dit Pascal, c'est très important.
01:03:30Personne n'a de preuves
01:03:32qu'il peut manipuler.
01:03:34Non, mais ce n'est pas qu'il n'a pas le droit.
01:03:36Thierry Breton est venu hier.
01:03:38J'ai eu une très longue discussion avec lui.
01:03:40Je pensais qu'il agissait sur les algorithmes.
01:03:42Il n'a pas le droit. C'est parfaitement illégal.
01:03:44Aux Etats-Unis, comme ici.
01:03:46Il n'a pas le droit ou de viraliser,
01:03:48de modériser,
01:03:50de jouer modérateur, etc.
01:03:52Mais monsieur l'expert, il peut venir demain matin s'il veut.
01:03:54Il ne viendra pas.
01:03:56On a tort de ne pas débattre.
01:03:58Mais je les connais par cœur.
01:04:00Je les connais par cœur.
01:04:02Ils discutent entre eux.
01:04:04C'est pour ça d'ailleurs qu'ils sont là où ils sont.
01:04:06Ils discutent entre eux.
01:04:08Et les autres sont des fascistes.
01:04:10Donc c'est assez simple d'ailleurs.
01:04:12La défaite idéologique de la gauche est beaucoup due à ça.
01:04:14La gauche américaine, c'était incroyable.
01:04:16La seule réponse qu'ils ont eue vis-à-vis de Trump,
01:04:18c'est une sorte de position de suffisance morale.
01:04:20En fait, ils ne comprennent pas.
01:04:22Quand j'ai dit tout à l'heure Trump,
01:04:24c'est réactionnaire
01:04:26et également d'une certaine manière...
01:04:28Modernité.
01:04:30Oui, modernité.
01:04:32Ils ne comprennent pas.
01:04:34Ils ne veulent pas comprendre.
01:04:36Et ils ne connaissent rien.
01:04:38Souvent, ceux que j'ai entendus samedi soir,
01:04:40ils ne cherchent même pas à comprendre.
01:04:42Ils ne connaissent rien à rien.
01:04:44François Hollande, attaqué d'abord par Jean-Luc Mélenchon.
01:04:46Écoutez ce qu'il a dit.
01:04:48Il y a le petit mot quand même.
01:04:50C'est rare d'attaque personnelle.
01:04:52J'en parle lorsque Ségolène Royal a rebondi.
01:04:54Il trompe tout le monde, même son entourage.
01:04:56Et Ségolène Royal a fait un tweet.
01:04:58Mais écoutons d'abord Jean-Luc Mélenchon.
01:05:00C'en est fini de la position irrespectueuse
01:05:02et arrogante de LFI
01:05:04au sein du nouveau Front populaire.
01:05:06Est-ce que c'est faux ce que dit François Hollande ?
01:05:08C'est du François Hollande signé.
01:05:10Cet homme est une machine à tromper.
01:05:12Il a trompé tout le monde en 2012,
01:05:14il trompe ses proches, il trompe tout le monde.
01:05:16Et donc là, nous nous sentons trahis.
01:05:18Nous nous sentons meurtris par cette situation.
01:05:20Qu'allons-nous faire maintenant ?
01:05:22C'est l'une des grandes questions qui est posée
01:05:24puisque le parti socialiste, à l'évidence,
01:05:26comme l'a dit Éric Coquerel,
01:05:28n'est plus un partenaire.
01:05:30C'est un allié et encore de circonstance
01:05:32puisque M. Glucksmann, par exemple,
01:05:34ne nous soutient jamais dans les élections intérieures.
01:05:36Ce matin, François Hollande a répondu.
01:05:40Quand Jean-Luc Mélenchon dit qu'il va être candidat
01:05:42à l'élection présidentielle, quoi qu'il arrive,
01:05:44quand il se comporte comme il s'est comporté,
01:05:46en éructant,
01:05:48en invectivant, en insultant,
01:05:50et quand il dit, à l'évidence,
01:05:52les socialistes ne sont plus des partenaires.
01:05:54Oui, et il emploie des mots plus durs encore.
01:05:56Comment vous voulez laisser penser
01:05:58qu'il peut y avoir une union ?
01:06:00Il peut y avoir une alliance électorale.
01:06:02Et puis, la prochaine échéance,
01:06:04c'est une élection présidentielle.
01:06:06Et je l'ai toujours dit,
01:06:08il y aura deux candidats de gauche à l'élection présidentielle.
01:06:10Il y aura la gauche radicale.
01:06:12Elle a toujours existé.
01:06:14C'était le parti communiste.
01:06:16Aujourd'hui, c'est Jean-Luc Mélenchon.
01:06:18Lui et vous, en quelque sorte.
01:06:20Non, non, pas moi.
01:06:22J'essaie de ne pas mettre ma personne dans le débat.
01:06:24J'essaie de dire, qu'est-ce qui peut faire
01:06:26que la gauche puisse l'emporter ?
01:06:28Ce n'est pas avec la gauche telle qu'elle est exprimée
01:06:30et manifestée par Jean-Luc Mélenchon.
01:06:32C'est avec une gauche qui s'ouvre,
01:06:34avec une gauche qui propose,
01:06:36avec une gauche qui travaille,
01:06:38avec une gauche qui fait des compromis.
01:06:40Je rappelle que Ségolène Royal a commenté
01:06:42les propos de Jean-Luc Mélenchon
01:06:44par un tweet que vous allez voir.
01:06:46Ça, ce n'est pas faux.
01:06:48C'est la bonne blague du jour.
01:06:50François Hollande est une machine à tromper.
01:06:52Madame Friere-Willard n'a rien dit pour le moment,
01:06:54mais la journée n'est pas terminée.
01:06:56Nous sommes avec Machid Oukacha,
01:06:58le guide de survie ex-musulman.
01:07:00Je vous remercie d'être avec nous.
01:07:02Jean-Luc Mélenchon, d'ailleurs,
01:07:04il était contre le voile
01:07:06il y a 15 ans.
01:07:08Aujourd'hui, il est pour.
01:07:10Comment vous expliquez, par exemple, ce revirement ?
01:07:12Alors, même si ce n'est pas ma spécialité,
01:07:14je pense qu'il y a des raisons électorales.
01:07:16La gauche, effectivement,
01:07:18a davantage intérêt
01:07:20à récupérer des voix
01:07:22dans des quartiers populaires,
01:07:24auprès de populations islamiques.
01:07:26Mais vous pensez, par exemple,
01:07:28que les musulmans sont sensibles à ça ?
01:07:30Par exemple, à ce discours-là ?
01:07:32Ou qu'ils ne voient pas la ficelle
01:07:34comme elle est grosse ?
01:07:36Oui, parce que l'islam est un élément identitaire
01:07:38très important chez eux.
01:07:40Et, en fait, ça détermine vraiment
01:07:42leur choix.
01:07:44Si, dans le choix politique,
01:07:46ils savent, de leur point de vue,
01:07:48qu'il y a des partis qui sont opposés
01:07:50à l'islam, ne serait-ce qu'en étant opposés
01:07:52à un symptôme comme le voile,
01:07:54ou opposés à leur pays d'origine, par exemple.
01:07:56Donc ça, ça marche, à votre avis ?
01:07:58Et qu'un parti en face
01:08:00leur dit, qui défend le voile,
01:08:02je veux régulariser
01:08:04tout le monde, et du coup, il n'y a pas
01:08:06de sévérité
01:08:08sur le plan administratif
01:08:10judiciaire, par rapport à l'immigration,
01:08:12légale ou illégale,
01:08:14je pense que c'est un élément identitaire.
01:08:16Je rappelle votre livre « Ex-musulmans, le guide de survie ».
01:08:18À travers ce guide de survie de l'ex-musulman,
01:08:20je vous invite donc à découvrir avec moi
01:08:22dix règles essentielles, écrivez-vous,
01:08:24à connaître avant d'annoncer aux musulmans
01:08:26qui vous entirent que vous avez
01:08:28quitté l'islam. Et c'est dix règles.
01:08:30L'islam considère les ex-musulmans
01:08:32comme des traîtres et des bravés.
01:08:34Vous l'avez dit tout à l'heure.
01:08:36L'apostasie que vous cachez
01:08:38par vos paroles peut être révélée
01:08:40par vos actes, c'est-à-dire ?
01:08:42En fait,
01:08:44comme je vous l'ai dit, la plupart des ex-musulmans,
01:08:46déjà, on ne sait pas leur nom.
01:08:48C'est très important à comprendre.
01:08:50On ne sait pas leur nombre, puisque la plupart
01:08:52ont peur de l'avouer à leur famille,
01:08:54à leur communauté,
01:08:56parce qu'ils ont peur d'être rejetés,
01:08:58ils ont peur d'être diabolisés,
01:09:00ils ont peur des représailles.
01:09:02C'est ce qui s'est passé dans votre famille ?
01:09:04Moi, à titre personnel, je m'exprime
01:09:06pour moi et je ne m'exprime pas
01:09:08pour les gens qui n'ont pas choisi de donner
01:09:10leur point de vue publiquement.
01:09:12Moi, je suis parti de ma communauté
01:09:14comme beaucoup pour refaire ma vie ailleurs.
01:09:16Mais la plupart des ex-musulmans,
01:09:18quand on compare nos vécus,
01:09:20nos expériences,
01:09:22c'est à peu près toujours la même chose,
01:09:24c'est-à-dire que ça se passe très mal
01:09:26quand on veut expliquer à nos proches,
01:09:28notre communauté, nos amis,
01:09:30pourquoi on a quitté l'islam.
01:09:32Et il y a une raison théologique à ça.
01:09:34Il y a deux formes de danger pour nous,
01:09:36soit un danger dans les pays islamiques,
01:09:38juridique, gouvernemental,
01:09:40soit un danger de diabolisation sociale
01:09:42et de mort sociale en Europe.
01:09:44Le point commun des deux,
01:09:46c'est que la religion islamique,
01:09:48à travers ses deux personnages principaux,
01:09:50Allah, le Dieu en lequel croient les musulmans,
01:09:52et le prophète Mohammed,
01:09:54exemple comportemental des musulmans,
01:09:56ont criminalisé la sortie de l'islam.
01:09:58C'est très important.
01:10:00Malheureusement, c'est ce qui explique
01:10:02la sortie apostat.
01:10:04Je donne juste un petit point en 30 secondes
01:10:06pour me justifier. Par exemple,
01:10:08le prophète Mohammed, dans ses textes de hadith
01:10:10qui décrivent ses comportements et paroles,
01:10:12a dit, et je rappelle que c'est l'exemple
01:10:14comportemental des musulmans,
01:10:16qu'il fallait tuer ceux qui quittent l'islam.
01:10:18Hadith Bukhari, n°6878, n°6922.
01:10:20Et Allah, dans le Coran,
01:10:22est censé être irréformable,
01:10:24contrairement à ce que beaucoup pensent,
01:10:26parce que c'est une parole divine
01:10:28de la première à la dernière phrase,
01:10:30d'un auteur parfait qui, par exemple, a dit,
01:10:32sur Ateneuf, verset 23, que les musulmans
01:10:34devaient se détourner de leur propre famille,
01:10:36même si c'est leur père,
01:10:38même si c'est leur frère, s'ils préfèrent
01:10:40l'incroyance à la foi islamique.
01:10:42Ce n'est pas étonnant que ce
01:10:44substrat idéologique, même s'ils ne peuvent pas
01:10:46l'appliquer dans nos nations européennes
01:10:48parce qu'ils sont minoritaires, explique
01:10:50une forme de chasse aux sorcières,
01:10:52au moins intellectuelle, voire même parfois physique,
01:10:54parce que dans le premier chapitre de mon livre,
01:10:56je donne des exemples de la presse régionale
01:10:58et nationale qui ne sont pas beaucoup
01:11:00médiatisés, mais d'agression
01:11:02contre des non-jeuneurs, par exemple,
01:11:04ou contre des femmes nées dans des familles islamiques
01:11:06en France, qui ont voulu s'émanciper de la religion
01:11:08une fois devenues adultes, qui ont voulu se trouver
01:11:10un conjoint français non-musulman.
01:11:12Beaucoup ont été kidnappés, tondus, frappés,
01:11:14mais ça, ce n'est pas beaucoup.
01:11:16C'est un phénomène assez récent,
01:11:18la médiatisation des ex-musulmans.
01:11:20D'ailleurs, je suis un des premiers, je crois même être le premier en France
01:11:22à avoir osé montrer mon visage et avoir dit
01:11:24non, il faut critiquer l'islam au nom
01:11:26de la liberté de conscience et
01:11:28tout simplement la liberté d'expression
01:11:30parce qu'en fait, c'est une révolution grâce à Internet.
01:11:32Tout à l'heure, vous parliez de Twitter, c'est très important.
01:11:34Avant Internet, les ex-musulmans, en fait, on était
01:11:36invisibles. On ne pouvait pas s'exprimer publiquement,
01:11:38c'était dangereux dans la rue, mais avec
01:11:40la révolution d'Internet dans les années 2000,
01:11:42on a pu rompre notre isolement, on a pu
01:11:44commencer à parler entre nous sur des forums,
01:11:46on s'est rendu compte qu'on n'était pas seuls. On pouvait
01:11:48critiquer l'islam de façon anonyme et sécurisée
01:11:50sans risquer
01:11:52d'agressions physiques, etc. Et la révolution
01:11:54d'Internet, moi, je remercie cet anonymat
01:11:56au moins pour ça, même si je suis contre effectivement
01:11:58les harcèlements, parce qu'en fait, Internet,
01:12:00c'est le seul endroit où les ex-musulmans
01:12:02peuvent s'exprimer. Alors, il y a
01:12:046 ou 7 millions de musulmans
01:12:06en France. Officiellement,
01:12:08plutôt une dizaine de millions, je dirais.
01:12:10Mais tout le monde n'a pas
01:12:12un rapport à la lettre
01:12:14quand même, j'imagine, avec la religion musulmane.
01:12:16Il y a 40 millions de catholiques
01:12:18en France, ils ne sont
01:12:20pas à la lettre de ce qui
01:12:22a été écrit dans les
01:12:24évangiles. Ils prennent un peu de distance
01:12:26lorsqu'il est dit. Alors, hélas, la distance critique
01:12:28n'est pas possible pour deux raisons, puisque comme je
01:12:30vous ai dit, en fait, il faut comprendre une chose.
01:12:32La difficulté des ex-musulmans à expliquer
01:12:34à leurs proches pourquoi ils ont quitté l'islam,
01:12:36ça tient en deux dogmes qui ne sont
01:12:38pas forcément offensifs envers les ex-musulmans.
01:12:40Premièrement, 99%
01:12:42des musulmans que vous connaissez sont nés
01:12:44dans des familles islamiques, ont été éduqués dans l'islam
01:12:46depuis tout petit, et notamment
01:12:48ont la croyance de l'enfer éternel
01:12:50qui attend, et des tortures de l'enfer qui attendent
01:12:52ceux qui se détournent de l'islam
01:12:54et quittent l'islam. Et c'est très important parce que
01:12:56du coup, ça fait que la plupart des musulmans
01:12:58sans faire d'essentialisme,
01:13:00en fait, ont du mal à être réceptifs quand
01:13:02ils entendent un des membres de leur famille
01:13:04leur expliquer ou de leurs amis pourquoi ils ont quitté l'islam,
01:13:06parce qu'en fait, ils ont peur, souvent,
01:13:08d'écouter nos arguments
01:13:10qui aboutiraient au fait qu'ils pourraient douter éventuellement
01:13:12d'être convaincus. Ceux qui sont nés en France, ils sont quand même
01:13:14imprégnés par le siècle des Lumières,
01:13:16ils sont allés à l'école,
01:13:18ils sont allés à l'université,
01:13:20ils peuvent avoir un peu de distance par rapport à cela,
01:13:22quand même, j'imagine.
01:13:24Non, parce que le dogme de la perfection
01:13:26du Coran oblige, de la première à la dernière
01:13:28phrase, fait que les musulmans, en général,
01:13:30sont dans une forme de tension théologique,
01:13:32ils ne peuvent pas admettre la moindre erreur
01:13:34ou le moindre problème avec leur texte islamique.
01:13:36Donc, le siècle des Lumières,
01:13:38de ceux qui sont nés sur le sol de France,
01:13:40n'est pas arrivé dans leur cerveau.
01:13:42Pour l'instant, on ne sait pas trop,
01:13:44le fait que ce soit dangereux de déclarer avoir quitté
01:13:46l'islam, ça peut contenir, effectivement,
01:13:48beaucoup d'ex-musulmans à s'exprimer. Pour l'instant, on ne sait pas
01:13:50vraiment leur véritable nombre. Par contre, ce que je peux
01:13:52vous dire, c'est que la différence entre les gens comme moi,
01:13:54nés dans l'islam et qui, à un moment donné, quitteront
01:13:56l'islam, et les gens nés dans
01:13:58une famille musulmane qui ont été éduqués et qui
01:14:00continueront de l'être à l'âge adulte, la différence,
01:14:02c'est la croyance en la superstition
01:14:04ou la science. Et moi, je peux vous assurer
01:14:06que ce dogme
01:14:08de la perfection fait qu'ils ne peuvent pas reconnaître
01:14:10la moindre erreur ou le moindre problème. Par contre,
01:14:12ce que je sais, c'est que nous, on subit
01:14:14l'image. En fait, on passe pour des fous.
01:14:16Quand on veut essayer de s'expliquer auprès de nos proches, on passe pour
01:14:18des fous, pour des gens. Par exemple,
01:14:20c'est dans la croyance islamique.
01:14:22Dans la croyance islamique, il est dit que le diable
01:14:24susurre aux ex-musulmans l'idée
01:14:26de douter de l'islam et de s'éloigner de cette religion,
01:14:28que le diable nous enfonce
01:14:30le doute dans le cœur. Et du coup,
01:14:32on passe pour des fous auprès de nos proches
01:14:34qu'on veut justifier, qui se contentent de
01:14:36réciter ce que le diable nous a dit.
01:14:38J'entends bien. Mais moi, ce qui m'intéresse,
01:14:40vous, ce que vous dites, c'est que sur les
01:14:42millions de musulmans en France
01:14:44qui vivent sur notre sol, vous dites
01:14:4690 ou 95 %. Non, bien sûr que
01:14:48non. La majorité même, je
01:14:50pense, tolèrerait dans l'absolu. Mais
01:14:52le problème, c'est une question de... En fait, c'est une religion
01:14:54de flicage communautaire. Et la
01:14:56minorité extrémiste parmi eux
01:14:58a peur de cette culture, de la
01:15:00réputation, qui
01:15:02fait qu'en fait, tout le monde a peur pour sa
01:15:04réputation, par exemple, de valider
01:15:06les ex-musulmans, puisque par définition,
01:15:08Allah les criminalise. Ils ne peuvent pas
01:15:10dire devant tout le monde qu'ils soutiennent
01:15:12la liberté de conscience des ex-musulmans, tandis que
01:15:14dans leur religion, c'est interdit. Je pense que c'est une religion de
01:15:16beaucoup d'Omerta. Je pense qu'une grande majorité
01:15:18tolérerait les ex-musulmans,
01:15:20mais malheureusement, l'appel à l'autorité d'une
01:15:22petite minorité parmi eux, qui
01:15:24rappelle à l'ordre, ce flicage communautaire
01:15:26fait que
01:15:28c'est difficile pour les ex-musulmans
01:15:30de poser... Ce qui est
01:15:32vraiment passionnant,
01:15:34les règles essentielles de survie,
01:15:36vous dites même le non-respect
01:15:38d'un seul jour de jeûne de Ramadan, qui n'est
01:15:40en soi pas nécessairement une preuve claire et définitive
01:15:42d'apostasie, peut conduire à des
01:15:44agressions violentes dans un pays occidental laïque
01:15:46et libéral, comme le nôtre. La presse française
01:15:48relate ainsi parfois des histoires d'agressions contre
01:15:50des non-jeûneurs, c'est ce que vous disiez tout à l'heure.
01:15:52Même des enfants, des adolescents, même des collégiens
01:15:54pour une sucette...
01:15:56Dans les années 70-80,
01:15:58lorsqu'il y avait moins de
01:16:00musulmans sur le sol de France,
01:16:02c'était respecté de la même manière ?
01:16:04Parce que moi, j'ai pas le sentiment...
01:16:06Je rencontre souvent des musulmans qui ont
01:16:0860 ans, 65 ans, 70 ans,
01:16:10qui se disent, mais nous, on n'a pas du tout ce rapport
01:16:12à notre religion...
01:16:14C'est une variable parmi tant d'autres. Il y avait
01:16:16moins de musulmans, on était dans une France
01:16:18qui était plus exigeante envers son
01:16:20immigration et les enfants de l'immigration
01:16:22par devoir d'intégration et d'assimilation,
01:16:24ce qui fait qu'ils se sentaient peut-être
01:16:26plus discrets, moins légitimes
01:16:28à exhiber ou à revendiquer
01:16:30au nom de leur religion.
01:16:32En parallèle, la France a fait l'erreur, selon moi,
01:16:34de construire des milliers de mosquées
01:16:36en peu de temps sur le territoire français, en y faisant
01:16:38officier des imams de l'étranger
01:16:40avec leurs mœurs de l'étranger.
01:16:42Moi, je sais, par exemple, j'ai eu de la chance,
01:16:44je suis né en France, j'ai grandi en France...
01:16:46Où ça ?
01:16:48Je suis né en France et j'ai grandi dans une
01:16:50double culture, à la fois
01:16:52occidentale et islamique,
01:16:54et en fait, je suis né dans cette France qui imposait
01:16:56un devoir d'intégration, je me suis intégré...
01:16:58Tous les musulmans ont cette, j'imagine,
01:17:00cette double culture...
01:17:02Et puis, c'était encore la dernière époque
01:17:04où on avait ce devoir d'intégration
01:17:06qu'imposait la France, et moi, par exemple,
01:17:08je me rappelle avoir eu des professeurs exceptionnels
01:17:10qui m'ont ouvert à des valeurs
01:17:12de rationalité par la science, d'égalité,
01:17:14de liberté, de paix, si bien que quand
01:17:16j'ai été envoyé à la mosquée dès l'âge de 8 ans,
01:17:18on peut penser que ça semble très tôt,
01:17:208 ans, mais en réalité, c'était déjà trop tard.
01:17:22Moi, en fait, j'avais déjà façonné ma personnalité
01:17:24occidentale, en réalité,
01:17:26et je ne me suis que davantage
01:17:28rendu compte, une fois à la mosquée, de cet
01:17:30enseignement sectaire basé sur le Coran
01:17:32qui nous apprend l'obéissance aveugle sous peine
01:17:34d'enfer, qui nous apprend l'infériorité des femmes
01:17:36par rapport aux hommes, qui nous apprend la haine des non-musulmans,
01:17:38qui nous apprend à croire aveuglément
01:17:40sans preuve,
01:17:42et je pense qu'effectivement,
01:17:44ça m'a permis, moi, de...
01:17:46Mais les générations...
01:17:48Ce que vous dites est terrible. On vous apprend la haine
01:17:50des non-musulmans
01:17:52à la mosquée. Avec un enseignement basé
01:17:54sur le Coran, c'était à l'époque, mais je pense qu'aujourd'hui,
01:17:56déjà... Parce que ça, je trouve que c'est terrible.
01:17:58Je pense que des choses ont changé. Et à la fois
01:18:00aujourd'hui, la plupart des imams se savent
01:18:02observer par les RG
01:18:04potentiellement filmables par un smartphone,
01:18:06mais en parallèle, en réalité,
01:18:08les musulmans, aujourd'hui,
01:18:10peuvent se radicaliser. Ils n'ont plus besoin de mosquée
01:18:12puisque, grâce à Internet, les prêcheurs
01:18:14du monde islamique, en fait, peuvent
01:18:16leur donner l'accès à
01:18:18l'Ordre de l'Organisable Texte. Sommeiller la Bidi nous rappelle
01:18:20les titres, et on va poursuivre la conversation.
01:18:22La difficulté de votre discours,
01:18:24c'est la généralisation.
01:18:26Non, je ne fais pas. J'ai vraiment pris des précautions oratoires.
01:18:28Un petit peu quand même, forcément.
01:18:30Vous dites, à la mosquée, on nous apprend la haine de...
01:18:32Basé sur le Coran, et je dissocie...
01:18:34Et ça, c'est une généralisation, c'est-à-dire que toutes
01:18:36les mosquées... Non, non, j'ai bien dit,
01:18:38j'ai bien dit, moi, personnellement, et je dissocie
01:18:40même ma critique de l'islam de la critique des
01:18:42individus qui y croient. Je ne fais pas de généralité,
01:18:44bien sûr. Non, non, je prends
01:18:46beaucoup de précautions oratoires, je vous assure.
01:18:48En tout cas, ce livre est vraiment
01:18:50très intéressant. Sommeiller la Bidi nous rappelle les titres.
01:18:52J'imagine que France Inter ne va pas vous inviter,
01:18:54et qu'à l'époque, ne va pas vous inviter.
01:18:56Je ne sais pas. En tout cas, ce que je voulais faire à travers ce livre,
01:18:58une dernière phrase, c'est... Non, non, pas des...
01:19:00Après, vous aurez encore quelques secondes,
01:19:02après Somaïa. Merci beaucoup.
01:19:06Ancien candidat à l'élection présidentielle,
01:19:08l'écologiste Yannick Jadot
01:19:10a annoncé ce lundi, dans un entretien
01:19:12aux Parisiens, briguer la succession
01:19:14d'Anne Hidalgo à la tête de la mairie de Paris.
01:19:16Et pour y parvenir, le sénateur entend
01:19:18rassembler toute la gauche derrière lui.
01:19:20Les députés entament ce lundi
01:19:22l'examen du projet de loi d'urgence pour Mayotte.
01:19:24Premier texte du gouvernement Bayrou
01:19:26à être débattu dans l'hémicycle.
01:19:28Son adoption fait peu de doutes
01:19:30au regard de l'impératif d'accélérer
01:19:32la reconstruction de l'archipel dévasté
01:19:34par le cyclone Chido.
01:19:36Et puis, Israël a relâché cette nuit
01:19:3890 détenus palestiniens, quelques heures
01:19:40après que trois otages israéliennes ont été
01:19:42libérés par le Hamas.
01:19:44Une première phase de libération dans le cadre
01:19:46du cessez-le-feu qui est entré en vigueur hier
01:19:48entre l'armée israélienne et le groupe
01:19:50terroriste palestinien.
01:19:52Merci Magide.
01:19:54Oukacha, il nous reste deux minutes
01:19:56si vous avez refait
01:19:58votre vie loin de l'islam
01:20:00qui vous a trop longtemps jugé, persécuté
01:20:02ou emprisonné. Vous savez que chaque jour
01:20:04de tranquillité qui vous dispense de rendre des comptes
01:20:06à Allah et ses contre-maîtres humains
01:20:08autoproclamés est un acquis précieux.
01:20:10Cette nouvelle vie supposera néanmoins pour beaucoup
01:20:12d'apostas une part de vigilance
01:20:14et de solitude.
01:20:16Je décris dans mon livre deux profils les plus
01:20:18courants. Les ex-musulmans qui doivent
01:20:20faire semblant d'être musulmans parmi leurs
01:20:22communautés. Donc ça passe
01:20:24par le discours mais ça passe aussi par le comportement.
01:20:26Ils ne doivent pas se faire prendre.
01:20:28Et à la fois je décris aussi cet autre profil
01:20:30des ex-musulmans qui ont choisi de
01:20:32déménager loin de leur communauté pour pouvoir
01:20:34vivre tranquillement et ne pas
01:20:36être obligé d'obtempérer aux ordres
01:20:38islamiques. En tout cas avec ce livre je voulais décrire
01:20:40un public non musulman
01:20:42que vous soyez athée, chrétien, bouddhiste, juif
01:20:44ce que ça fait de
01:20:46vivre dans la communauté islamique, même en France,
01:20:48même dans le monde occidental, à travers le regard d'un
01:20:50ex-musulman qui soudainement perd la
01:20:52foi et doit essayer
01:20:54de survivre socialement, à défaut de
01:20:56survivre physiquement et de
01:20:58s'expliquer. Aujourd'hui votre vie, je ne sais pas
01:21:00dans quelle activité professionnelle vous êtes.
01:21:02Je suis vidéaste. J'ai une
01:21:04chaîne YouTube, sans doute l'une des plus connues
01:21:06de France. J'ai presque publié 200 vidéos de
01:21:08critiques sur mon ancienne religion
01:21:10l'islam. J'en fais la critique scientifique.
01:21:12Je démontre sa dangerosité.
01:21:14Je démontre sa violence. Vous êtes mis
01:21:16en danger ? Vous êtes ciblé ?
01:21:18Je suis évidemment menacé parce que je fais partie des rares
01:21:20personnes qui ont osé montrer leur visage et le critiquer
01:21:22mais c'est rien du tout. Moi je me sens
01:21:24vraiment être un patriote français qui veut aider la France.
01:21:26Je veux faire vivre la liberté
01:21:28d'expression, la liberté de...
01:21:30Je veux défendre la liberté de conscience
01:21:32et je me fais vraiment un devoir de
01:21:34faire ce travail et c'est rien du tout
01:21:36à côté des... Est-ce que vous êtes invité sur des plateaux
01:21:38contradictoires lorsqu'on parle par exemple
01:21:40de l'islam ? Est-ce que votre voix est entendue ?
01:21:42C'est surtout via
01:21:44des médias d'internet, d'ailleurs ça renvoie un petit peu...
01:21:46Mais sur les services publics par exemple...
01:21:48C'est ça qui est quand même un
01:21:50vrai souci, pardonnez-moi, parce que je veux bien
01:21:52qu'on parle de supprimer Twitter, etc.
01:21:54Je me demande si parfois il ne faudrait pas supprimer le service public
01:21:56parce qu'on a l'impression
01:21:58que toutes les paroles ne sont pas
01:22:00écoutées. Je vous remercie d'ailleurs parce que
01:22:02c'est très rare de donner la parole à
01:22:04des ex-musulmans ou à des opinions critiques
01:22:06de l'islam sur des plateaux télé donc
01:22:08de participer vraiment à ce pluralisme des opinions
01:22:10qui pour moi est plus important que des arguments
01:22:12techniques de savoir si le média appartient
01:22:14au privé ou au public. Et je pense vraiment
01:22:16que... Je pense que c'est un phénomène
01:22:18naissant grâce aux réseaux sociaux
01:22:20le pouvoir des ex-musulmans à pouvoir maintenant s'exprimer
01:22:22c'est un des sujets les plus tabous en France, la critique
01:22:24de l'islam. Et voilà, je pense que
01:22:26ça n'est que le début. Notre émission est
01:22:28terminée, je voudrais juste dire un mot sur Didier
01:22:30Guillaume parce que le président de la République
01:22:32lui a rendu hommage et c'est vrai que
01:22:34c'était un homme sympathique, c'était le premier
01:22:36ministre monégasque Didier Guillaume est mort
01:22:38vendredi à l'âge de 65 ans, emporté par
01:22:40la maladie, engagé très jeune en politique
01:22:42pour soutenir la candidature
01:22:44de François Mitterrand à l'élection présidentielle
01:22:46de 81. Didier Guillaume avait
01:22:48plaidé après l'élection d'Emmanuel Macron en 2017
01:22:50pour que le PS soit dans la majorité présidentielle
01:22:52il avait été nommé ministre de l'agriculture
01:22:54et de l'alimentation du deuxième
01:22:56gouvernement d'Edouard Philippe, il restera
01:22:58jusqu'en juillet 2020. Pendant le confinement
01:23:00il avait notamment incité les Français
01:23:02sans activité à reconstituer une
01:23:04grande armée de l'agriculture
01:23:06il a été désigné en juin 2024
01:23:08par le prince Albert II comme ministre d'état de Monaco
01:23:10l'équivalent du poste de premier ministre en France
01:23:12il y a un hommage également de François Bayreau et puis c'est vrai
01:23:14qu'on l'avait rencontré plusieurs fois, il était venu
01:23:16c'était un homme sympathique et on aura une
01:23:18pensée pour lui et pour sa famille. Merci
01:23:20il est 10h36 et là nous sommes en retard
01:23:22merci beaucoup, vraiment
01:23:24merci beaucoup, je rappelle votre livre
01:23:26Magide ou Kacha
01:23:28ex-musulman, le guide de survie
01:23:30SEO des éditions Libertaria
01:23:32merci pour votre invitation
01:23:34je vous en prie, Jean-Luc Lombard
01:23:36était à la réalisation, Mathéo était à la vision
01:23:38merci à Paul Chaligny et Eric Boismar
01:23:40qui étaient au son, merci à Audrey Berto
01:23:42un grand merci à Audrey Berto
01:23:44parce que notre amie Marine n'est pas là cette semaine
01:23:46comme vous le savez, et puis Jean de Lacoste
01:23:48Laraimondi, voilà un joli nom
01:23:50un joli patronyme, Jean de Lacoste
01:23:52Laraimondi était avec nous
01:23:54pour préparer cette émission
01:23:56Jean-Marc Morandini, à ce soir

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