Nathalie Renoux reçoit l'auteur de BD et réalisateur franco-syrien, auteur entre autres de la saga "L'arabe du futur".
Regardez Le Journal Inattendu avec Nathalie Renoux du 18 janvier 2025.
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00:00Plan B de la grippe, vous la constatez probablement autour de vous, elle provoque une nette augmentation
00:05des décès sur la deuxième semaine de janvier.
00:07Selon Santé publique France, elle a d'ailleurs atteint un niveau d'intensité élevé dans
00:13toutes les classes d'âge.
00:14Mais qu'est-ce qui se cache derrière ces mots ? Pour le comprendre, on va écouter
00:17le témoignage d'une malade, Florence, 34 ans, qui nous raconte comment elle a vécu
00:22sa grippe.
00:23C'était horrible.
00:24Je suis désolée.
00:25Je me suis vraiment dit, je vais crever, ce n'est pas possible.
00:29Je n'avais plus faim, je n'avais plus d'équilibre, je ne sortais plus de chez
00:32moi.
00:33La fièvre, c'était horrible, ça m'a complètement… Je ne m'arrête pas facilement.
00:38Là, je ne pouvais plus aller travailler, ce n'était juste pas possible.
00:41Je n'ai fait que dormir pendant 48 heures, elle m'a vraiment mis plus bas que terre.
00:44La grippe, cette année, elle a été super violente.
00:46Je ne juge absolument pas les personnes qui veulent se faire vacciner, je le comprends
00:49tout à fait.
00:50Je ne l'ai jamais fait de ma vie contre la grippe.
00:52Je pense que je vais le faire l'année prochaine parce que ça m'a tellement mis à terre.
00:55Je me dis, non, je ne peux pas revivre ça l'année prochaine, ce n'est pas possible,
00:58c'est trop violent.
01:00Vous êtes vacciné ?
01:01Alors, figurez-vous que non et que je vais le faire parce que je me suis vacciné contre
01:05le Covid.
01:06En effet, j'ai eu des témoignages exactement similaires de gens qui sont au bout du rouleau
01:11et qui… Voilà, j'ai rendez-vous tout à l'heure pour aller le faire.
01:15Eh bien, voilà un témoignage qui pourrait inciter certains de nos auditeurs à le faire
01:18également.
01:19Conséquence en tout cas de la virulence de l'épidémie, les urgences sont saturées
01:23dans bon nombre d'hôpitaux et à Latimone, à Marseille, les chambres froides n'ont
01:27plus de place.
01:28Certains observateurs se sont même émus de voir un camion frigorifique positionné
01:33dans la cour de l'hôpital.
01:35Situation chaotique qui a même poussé certains salariés à se mettre en grève.
01:38Bonjour Etienne Baudu.
01:40Bonjour.
01:41Alors, on pourrait penser que c'est la grippe qui explique que la morgue soit saturée,
01:46mais ça n'est pas la seule raison.
01:47Non, effectivement, et la raison principale, ce sont en réalité les places en chambre
01:51mortuaire réservées à l'institut médico-légal, ce sont ces décès d'origine criminelle
01:55en attente d'autopsie.
01:56L'assistance publique hôpitaux de Marseille lui en réserve normalement 44 sur les 111
02:00places qu'elle possède.
02:01Mais c'est là que le blablaise car en ce début d'année, ce sont 62 corps qui sont
02:05conservés en chambre froide contre normalement 44.
02:07Donc, le nombre de règlements de compte ici n'est sans doute pas étranger.
02:11A cela, il faut ajouter une surcharge au niveau des crémations qui allonge le délai
02:15de prise en charge.
02:16Seulement deux crématoriums dans la région avec ces Marseilles.
02:18Or, le recours à la crémation est de plus en plus important.
02:21Enfin, oui, cet engorgement est accentué par l'épidémie de grippe, par les suicides
02:25aussi, plus fréquents en fin d'année.
02:27Bref, on ne sait plus où donner de la tête.
02:29Un camion frigorifique a été loué, vous le disiez.
02:31Les syndicats ont obtenu qu'un conteneur réfrigéré en plus soit mis à disposition
02:36à demeure.
02:37Les syndicats qui réclament également que le nombre de places en chambre mortuaire soit
02:40doublé à terme, comme ce qu'a fait Paris après le Covid.
02:43Et les syndicats ont pour l'instant suspendu leur mouvement de grève.