Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo
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00:00Bonsoir, bonsoir à tous, merci d'être avec nous pour le Meilleur de l'Info.
00:04On est ensemble pendant une heure pour vous raconter tout ce qui s'est dit sur ces news,
00:08les meilleures séquences, évidemment.
00:10Mais on va commencer par parler des otages français,
00:14puisqu'on a appris ce matin que les deux otages français,
00:18Offer et Oade, étaient sur la liste des 33 qui allaient être libérés.
00:23Donc on espère que, c'est la dernière fois qu'on vous montre ce carton,
00:27il y a 467 jours de captivité pour ces deux hommes,
00:32467 jours dont tous les jours on vous les a montrés.
00:36Les familles des deux otages ont été averties ce matin qu'ils se trouvaient sur cette liste,
00:41mais dans quel état ? Vivants, blessés, morts ?
00:43Qui a la liste ? Le ramasse ? Des terroristes ? Est-ce qu'on peut leur faire confiance ?
00:47Non, évidemment non, disait ce matin la cousine d'Offer dans 180 Minutes Info,
00:53donc c'était cet après-midi.
00:55Il n'y a pas avec qui parler, il n'y a pas avec qui négocier.
00:58Les dernières nouvelles de Offer ont été données lors de sa captivité,
01:04quand sa fille Sarah était otage avec lui, elle l'a vue.
01:09Il était dans un état désespérant physiquement et mentalement.
01:14Elle le dit, récemment elle a été interviewée sur une chaîne de télévision israélienne,
01:18elle le dit, je ne l'ai pas reconnue.
01:20Quelques semaines après sa captivité, elle n'a pas reconnu.
01:23Il ne mangeait plus et il se laissait aller mentalement et physiquement.
01:27Et c'est elle qui l'a obligée à reprendre force.
01:30Mais elle, elle a été libérée le 24 novembre 2023.
01:35Ça fait déjà 14 mois qu'elle ne l'a pas vue.
01:38On ne sait pas dans quel état il est.
01:40La Croix-Rouge, qui doit faire son travail, ne le fait pas.
01:44La Croix-Rouge veut savoir quel est le sort des prisonniers terroristes,
01:49des tueurs palestiniens.
01:51Mais elle ne fait rien du tout pour savoir ce qui se passe avec les otages israéliens.
01:56Alors nous, on ne sait pas s'ils vont arriver vivants ou morts.
02:01On ne sait pas dans quel état physique et mental ils vont arriver.
02:05Il faut dire, les jeunes filles de 19 ans, 20 ans, elles ont été violées.
02:12On ne sait pas comment elles vont venir.
02:14Dans quel état ? Est-ce qu'elles sont enceintes ?
02:17Est-ce qu'elles ont des bébés ? À quoi s'attendre ?
02:21Voilà, c'est pour ça qu'il y a une grande peur, une grande crainte en Israël.
02:24Autre cousin d'Ofer à réagir, d'Ofer Calderon,
02:28c'est Olivier Jaoui qui était sur le plateau aujourd'hui
02:31et qui rappelait évidemment que ce sont ces deux enfants
02:36qui ont été enlevés puis libérés il y a un an,
02:39qui l'ont vu pour la dernière fois il y a plus d'un an, plus de 12 mois.
02:44Après 15 mois de captivité dans les tunnels, entourés de criminels,
02:48état sanitaire, je crois qu'ils étaient l'un et l'autre blessés,
02:53je crois que les enfants ont vu Ofer blessé à la jambe,
02:55si je ne me trompe pas, quand ils l'ont vu en novembre,
02:57puisque c'est la dernière preuve de vie qu'on a de lui,
02:59pour certains otages on n'en a aucune.
03:01État psychique, je rappelle que les enfants qui ont été enlevés,
03:06Eres, 12 ans, et Sahar, 16 ans, une jeune fille qui a maintenant un an de plus,
03:11encore maintenant ça ne va pas fort, Eres est toujours très inquiet,
03:14il a peur, il va à l'école un jour sur deux.
03:17Sahar le dit clairement, elle est beaucoup plus forte,
03:19elle est plus âgée aussi, je suis en Israël,
03:21mais mon cœur et mon corps sont à Gaza.
03:25Ils attendent leur père, et quand ils sont revenus,
03:27je me permets de le rappeler, je l'ai répété souvent sur votre antenne,
03:30ils ont découvert la mort de leur grand-mère, Carmela Dan, 80 ans,
03:33qui a été assassinée de sang froid le 7 octobre,
03:35et puis c'est toujours très difficile à dire,
03:37leur cousine, Noya, 12 ans, qui a été assassinée aussi.
03:41Voilà, je voulais vous montrer ces enfants,
03:44Etan, Yolami, Eres, Calderon, Sahar, Calderon,
03:48qui eux aussi ont vécu l'enfer, ont été libérés,
03:52et attendent évidemment le retour de leur papa.
03:56C'est Emmanuel Macron aujourd'hui qui a envoyé un message,
03:59parce que pour être très clair, pour être très transparent,
04:01la liste des otages, il y avait en tout cas une liste qui circulait,
04:04mais qui n'était pas officielle.
04:06Personne ne voulait croire que c'était crédible, possible, etc.
04:10Jusqu'à ce message ce matin sur X.
04:12Nos concitoyens Ofer Calderon et Oad Yolami
04:15figurent dans la liste des 33 otages
04:17qui doivent être libérés dès la première phase de l'accord.
04:20Nous restons mobilisés, sans relâche,
04:22pour que les familles puissent les retrouver, évidemment.
04:25Dès que ce message a été publié sur les réseaux sociaux,
04:28la première à réagir a été l'avocat de la famille d'Oad,
04:33Muriel Wakin Mevki, qui était sur le plateau de Jean-Marc Mandini.
04:38Jusqu'à ce que cette liste circule,
04:41elle circule de manière officieuse depuis une quinzaine de jours,
04:44et depuis quelques jours de manière plus officielle,
04:46on ne savait pas quels étaient les otages qui seraient en vie,
04:50quels seraient les otages dont les corps nous reviendraient morts.
04:54Et on n'avait pas d'informations jusque hier.
04:56Là, ce matin, les familles ont été contactées
04:59et on a eu cette confirmation, a priori,
05:02qu'ils seraient en vie et qu'ils étaient dans l'échange prévu
05:06pour la fin de semaine, dimanche ou lundi.
05:08On espère dimanche ou lundi, mais rien n'est sûr sur la date.
05:11Encore une fois, immense, immense prudence.
05:13Commentaire sur le tweet d'Emmanuel Macron.
05:16N'a-t-il pas été un tout petit peu tropessé ?
05:18Est-ce qu'il a des infos exclusives que nous n'avons pas ?
05:21Sarah Salmane.
05:23J'aimerais rebondir sur le tweet d'Emmanuel Macron.
05:25C'est bien qu'il se réveille, parce que pendant toute cette période,
05:28pendant 15 mois, on ne l'a pas entendu.
05:30Et quand on l'a entendu, il était complètement, pardonnez-moi l'expression,
05:33à côté de la plaque.
05:34Je pense, mais c'est un sentiment personnel,
05:36qu'il n'en sait pas plus qu'Israël.
05:38Je ne vois pas pourquoi il ne serait plus informé.
05:40Et quand on lit ce tweet, on a l'impression
05:42qu'Ofer et Ouad vont sortir dimanche.
05:44Ils ne peuvent pas sortir dimanche,
05:45puisque c'est d'abord les femmes et les enfants.
05:47On ne sait pas s'ils sont encore en vie.
05:49Donc, ça ne sert à rien d'envoyer des élans d'optimisme
05:51quand on n'en sait rien.
05:53Alors, pour revenir à la famille d'Etat,
05:57Yaolami, c'est-à-dire d'Ofer, précisément.
06:01Vous savez qu'Etan a été enlevé.
06:04Il était tout petit.
06:05Muriel Waknin a raconté ce matin que c'était un enfer,
06:09en réalité, pour lui, aujourd'hui encore,
06:11et puis d'attendre sans cesse ce père
06:13qui a été enlevé il y a 15 mois.
06:16On a rencontré Batsheva, l'épouse d'Ouad, à plusieurs reprises.
06:20On a rencontré Etan également.
06:22Ils sont venus en France.
06:23On est partis les voir en Israël.
06:25Ce sont des moments hors du temps, en fait.
06:27Et on est face à une personne qui est un fantôme,
06:30qui est là sans être là.
06:31Et qui fait, qui donne des interviews, qui bouge.
06:33Elle a fait énormément pour mobiliser pour son mari
06:36et pour les autres otages.
06:38Mais elle le fait d'une manière totalement mécanique.
06:42Elle est présente.
06:43Elle rencontre énormément de personnes.
06:45On l'accompagne parfois, souvent.
06:47Mais si vous voulez, il n'y a plus de vie.
06:50Concrètement, il n'y a plus de vie.
06:52Elle ne respire pas.
06:53C'est une femme qui a arrêté de respirer.
06:55Et son fils Etan s'est en miroir
06:58avec ce sentiment de culpabilité terrible
07:01d'avoir, lui, été relâché, d'avoir laissé son père là-bas.
07:04Voici Tal Choham.
07:06Lui aussi a été enlevé le 7 octobre.
07:08Il a été enlevé d'ailleurs avec sa femme,
07:10leur fille de 3 ans et leur fils de 8 ans
07:12et puis 4 autres membres de sa famille.
07:14L'une de ses cousines est française.
07:16Et lui aussi est sur la liste des 33.
07:18Elle a réagi tout à l'heure.
07:21On sait qu'il ne sera pas dans les premiers
07:23puisque ce seront d'abord les femmes,
07:25puis les personnes âgées.
07:27Tal est un homme jeune.
07:28Il a 38 ans.
07:29Il est là dans la liste des personnes malades ou blessées
07:34qui sont relâchées pour des raisons humanitaires
07:38mais qui, forcément, sortiront en dernier.
07:41Évidemment, on retient notre respiration,
07:44on retient notre souffle
07:45parce que cette machine peut être enrayée
07:48par des très petits grains de sable.
07:50On s'attend à tout, mais on espère.
07:53Encore une fois, on sait qu'il va y avoir
07:56une terrible mise en scène chaque soir
07:58au moment de la libération des otages.
08:00On se souvient des images.
08:02On voyait ces terroristes qui étaient cagoulés
08:04qui accompagnaient les otages,
08:06qui leur donnaient des petites tapes sur les épaules
08:08en leur disant au revoir.
08:10C'était une véritable torture psychologique
08:13parce que ça fait partie de la torture psychologique.
08:17Il faut s'y attendre à nouveau.
08:19Je vous propose d'écouter Fabrice Hakoun,
08:21essayiste, qui parlait de ça cet après-midi.
08:24Il y a une volonté de nuire, de faire mal,
08:27de torturer la société israélienne en profondeur.
08:30Croyez-moi, ça ne va pas entraîner la paix,
08:32c'est une certitude,
08:33parce que ne même pas être capable de dire
08:35si les otages sont vivants ou morts,
08:37d'envoyer n'importe quelle prise d'otage,
08:38vous avez toujours une preuve de vie, etc.
08:40Là, ce n'est même pas le sujet.
08:42Ce qui est terrifiant, et là, c'est vraiment lié,
08:44je pense, à la spécificité d'Israël
08:46et probablement aussi à la spécificité juive de ce pays,
08:48c'est que ni la Croix-Rouge,
08:50ni les institutions et les ONG internationales
08:52ne se sont mobilisés, au moins,
08:53pour avoir une preuve de vie.
08:54C'est inédit, en fait, dans l'histoire de l'humanité, probablement.
08:58Voilà, et tous les jours,
08:59les familles attendront de savoir
09:01si leurs proches sont sur la liste,
09:04s'ils ont été barrés, s'ils ont été mis.
09:06Le lendemain, c'est une attente abominable.
09:08C'est une attente abominable aussi
09:09pour ce petit bonhomme, Kfir Biba,
09:11ce qui est le plus petit otage,
09:13le plus jeune otage jamais pris par des terroristes.
09:17Il va fêter samedi, c'est-à-dire,
09:19demain, samedi, il aura deux ans.
09:21On n'a pas d'image récente de lui.
09:23On l'a dit vivant, on l'a dit mort,
09:26on l'a dit aujourd'hui,
09:27donc il était sur la liste avec son frère et avec sa mère.
09:31C'est une terreur, en réalité.
09:35Le Hamas est de plus en plus monstrueux.
09:37Nous sommes de plus en plus lâches
09:39parce que la seule vraie annonce qui a été faite,
09:42ce n'est pas ces tweets ridicules d'un homme
09:44qui n'a plus aucun contact avec la réalité,
09:47c'est l'annonce que l'on va redonner de l'argent au Hamas
09:51pour se reconstruire.
09:53Et puis on va libérer des terroristes aussi, c'est ça.
09:55Qu'on va redonner de l'argent à l'UNVRAC,
09:57qu'on va libérer des terroristes.
09:59Or, ce qui a été fait le 7 octobre,
10:01c'est un préquel de ce qui sera fait en Europe
10:04quand les islamistes seront assez puissants
10:06ou s'ils le deviennent.
10:08Mais pour l'instant, comme personne ne s'y oppose,
10:10le SI a tendance à devenir un camp.
10:12Donc aujourd'hui, on est en train non seulement
10:15de creuser notre propre tombe,
10:17de financer ceux qui veulent nous tuer,
10:19de libérer ceux qui vont venir le faire
10:22et on appelle ça un succès.
10:26Je vais vous montrer à présent une image
10:28qui a été tournée à la mi-journée à Paris,
10:30place du Trocadéro.
10:32Vous savez, c'est l'endroit où tous les vendredis
10:34se retrouve le comité de soutien aux otages.
10:37Et vous allez voir ce panneau là qui arrive.
10:40C'est la première fois qu'on voit ce panneau
10:42avec la photo de Donald Trump.
10:44Et pour ceux et celles qui étaient là,
10:47aujourd'hui, Donald Trump est considéré
10:49comme celui qui a obtenu à la fois la trêve,
10:52qui en menaçant du feu de l'enfer
10:54a obtenu sans doute la libération des otages.
10:58La trêve, c'est sa victoire,
11:00avant même l'investiture de lundi,
11:02le décryptage d'Olivier Vail,
11:04le brillant directeur du CRU.
11:09On sent effectivement qu'il y a un effet,
11:11ça c'est évident.
11:12Il a envoyé un émissaire il y a quelques jours
11:14et sans doute que ça a eu un impact
11:16parce que justement, le caractère
11:18totalement imprévisible de Donald Trump
11:20vient et est ce qu'on appelle aujourd'hui
11:22un game changer.
11:23Effectivement, ça change les choses
11:25parce qu'il est capable de mettre une pression
11:27que d'autres n'oseraient pas mettre.
11:29C'est le bulldozer en fait.
11:31Ça peut être utile.
11:32Peut-être que dans quelques semaines,
11:34on trouvera que sur certaines négociations,
11:36pour nous, ça sera compliqué à gérer.
11:38Mais ce qui est sûr, c'est qu'effectivement,
11:40son style a des résultats.
11:42Voilà, Trump, grand vainqueur.
11:44Il y en a un qui n'est pas d'accord,
11:46c'est Joe Biden et il l'a dit
11:48lors d'une conférence de presse à Washington.
11:50Je ne sais pas comment vous l'interprétez.
11:53C'est une blaguerie.
11:55Je l'ai entendu, c'est moi, ce n'est pas Trump.
11:58Pourquoi pas, mais ça peut être autrement.
12:01Regardez, on la réécoute, cette séquence,
12:03parce qu'elle est formidable.
12:19Ce qui apparaît de plus en plus à la lumière,
12:21c'est que c'est son émissaire spécial à Trump,
12:24Steven Whitkoff,
12:26qui a fait suffisamment pression sur l'État de nous
12:28pour obtenir la signature de cet accord.
12:31De mon point de vue, je pense qu'effectivement,
12:33l'arrivée de Trump a tout débloqué.
12:39Donald Trump sera donc investi lundi,
12:41édition spéciale à suivre,
12:43avec Gauthier Lebrecht et toutes nos équipes aux États-Unis.
12:46Donald Trump, on l'a vu, qui tape du poing sur la table
12:49pour la politique étrangère,
12:51pour autre chose aussi, pour les droits de douane.
12:54Vous allez voir, les produits de Chine
12:56vont être surtaxés,
12:58mais aussi ceux qui viennent d'Europe.
13:00Les Français ont quand même des soucis à se faire,
13:03ça nous concerne,
13:05mais aussi sur les normes, qu'il veut simplifier.
13:07Les normes écologiques, notamment,
13:09qui empêchent aujourd'hui un certain nombre de forages
13:12qui puissent se faire aux États-Unis.
13:14Il annonce 100 décrets,
13:16100 décrets tout de suite.
13:18Élisabeth Guedel.
13:20Il parle d'une centaine de décrets présidentiels.
13:22Certains seront plus symboliques,
13:24mais ça donnera l'orientation de son second mandat.
13:26D'autres vont défaire des mesures
13:28adoptées par son prédécesseur Joe Biden.
13:31Et puis d'autres très importants,
13:33comme on en parle beaucoup,
13:35les droits de douane, ça va toucher tout le monde,
13:37plus ou moins jusqu'à 60% pour les produits venant de Chine,
13:40mais 10% venant des produits d'Europe.
13:43Pour la France, ça veut dire ces vins et ces spiritueux
13:45qui vont être taxés.
13:47Des médias américains évoquent également
13:49que Donald Trump pourrait,
13:51avant la fin de la journée lundi,
13:53tirer les États-Unis du pacte de Paris sur le climat.
13:58Il va y avoir énormément de mesures
14:00qui vont toucher aussi bien les guerres culturelles
14:02que l'immigration.
14:04En tout cas, il a une détermination folle,
14:06Donald Trump, qu'il faut peut-être saluer.
14:09D'ailleurs, dans tous les domaines,
14:11y compris pour l'économie de son pays,
14:13vous pouvez appeler ça du protectionnisme
14:15ou du nationalisme, parce qu'elle prend.
14:17100 décrets, un trait de plume.
14:19On rêve de temps en temps...
14:21Surtout que c'est faisable chez nous,
14:23par voie d'ordonnance.
14:25Mais bien sûr, on rêve parfois d'aller plus vite
14:27et d'un président qui arriverait
14:29et qui, d'un trait de plume,
14:31enlèverait je ne sais combien de normes.
14:33C'est insupportable, les normes.
14:35Vous parlez d'un restaurateur,
14:37lorsqu'il monte son restaurant,
14:39il doit faire des toilettes
14:41de tant de mètres carrés,
14:43une terrasse de tant de mètres carrés.
14:45C'est juste insupportable.
14:47On va ouvrir une page politique
14:49avec le conclave
14:51sur la réforme des retraites.
14:53En fait, le conclave n'existe plus.
14:55Trop Vatican, sans doute, pour les organisations syndicales
14:57et patronales. Désormais, c'est la conso,
14:59la conférence sociale.
15:01Les travaux commencent dans quelques jours.
15:03Les syndicats, aujourd'hui,
15:05avec le patronat, ont fait le constat
15:07que sur la méthode, ils n'étaient pas d'accord.
15:09Mais ils ont trois mois pour se mettre d'accord
15:11ou pas, d'ailleurs, annonce François Bayrou,
15:13qui a pris la parole en direct sur CNews.
15:15J'ai demandé que toutes
15:17les organisations puissent
15:19présenter les questions
15:21qui se posent à elles,
15:23les sujets qu'ils exigent
15:25qu'on voit traiter,
15:27et même commencer à formuler
15:29des pistes de proposition.
15:31Après, nous aurons trois mois
15:33pour arriver à la fin mai
15:35à un constat
15:37des possibilités
15:39de progrès
15:41total, partiel,
15:43que nous rencontrerons.
15:45Si ce n'est pas gagner du temps, ça,
15:47l'analyse de Gauthier.
15:49C'est bien de se donner trois mois comme ça,
15:51en espérant qu'il n'y ait pas de censure
15:53pendant les concertations.
15:55Le but, c'est de s'acheter du sursis,
15:57de s'acheter du temps. Il gagne du temps
15:59et il sait qu'Olivier Faure,
16:01patron du Parti Socialiste,
16:03a lui aussi besoin de temps.
16:05C'est intéressant, c'est fin mai, la borne de temps.
16:07C'est aussi le congrès du Parti Socialiste
16:09en mai. Le hasard est heureux.
16:11C'est un changement de méthode.
16:13Il tombe parce qu'il ne veut pas céder une nouvelle fois
16:15au Rassemblement National sur les retraites.
16:17En plus, s'il tombait,
16:19s'il était censuré, la mesure sur les retraites
16:21était appliquée, la revalorisation.
16:23Il aurait très bien pu céder parce qu'être
16:25censuré, c'était aussi avoir
16:27cette nouvelle mesure de revalorisation sur les retraites.
16:29Il ne tombe que parce qu'il
16:31décide de ne pas céder d'un point de vue
16:33purement d'honneur,
16:35en se disant que ça suffit, je ne céderai pas
16:37une nouvelle fois, même si après la mesure
16:39va s'appliquer. L'Elysée lui disait même
16:41vous pouvez céder, monsieur le Premier ministre, pour ne pas tomber.
16:43Il dit non, je ne céderai pas. Donc il en fait
16:45un casus belli. Là, François Bayrou,
16:47c'est une autre méthode. Je veux tout faire
16:49pour rester à Matignon le plus longtemps possible.
16:51Donc je céderai. S'il faut céder
16:53sur tout, je céderai sur tout.
16:55La méthode Bayrou, céder,
16:57durer, tenir et s'attirer,
16:59et s'attirer quand même, il faut dire, la sympathie
17:01de beaucoup. Ce qui a surpris d'ailleurs
17:03Philippe Devilliers qui a toujours un regard
17:05perçant, aiguisé sur la vie politique française.
17:07J'étais très surpris
17:09par les commentaires
17:13extatiques.
17:15Y compris dans la presse
17:17de droite
17:19qui ont suivi le discours
17:21de François Bayrou sur le thème
17:23au
17:25habile.
17:27Je lis et je vois
17:29habile, pourquoi ?
17:31Parce qu'il a réussi à ne rien
17:33dire.
17:35Ah, ça c'est fort.
17:37Et
17:39la phrase d'après, oh le coup
17:41tactique !
17:43Oh !
17:45Pendant une heure et demie,
17:47éditorial,
17:49il a réussi à ne rien dire.
17:51Et donc
17:53tout va bien.
17:57Vous l'avez peut-être suivi
17:59hier l'interview de
18:01Jordan Bardella, c'était chez Christine Kelly,
18:03très intéressant, très intime, où il s'est
18:05beaucoup dévoilé. Pascal Praud lui a
18:07trouvé un lien
18:09plus évident, vous allez l'entendre,
18:11avec Éric Zemmour plutôt qu'avec
18:13Marine Le Pen.
18:15Le mouvement aujourd'hui qu'on est en train de voir
18:17dans beaucoup de démocratie occidentale, c'est au contraire
18:19un mouvement de réappropriation de la politique
18:21par les peuples. Les peuples sont
18:23en train de se réveiller. Je ne veux pas mettre
18:25la discorde dans le Rassemblement National
18:27mais c'est assez zemmourien, me
18:29semble-t-il, ce qu'il dit. Il a cité Jacques
18:31Bainville, qui est un marqueur d'Éric
18:33Zemmour, donc il se doute bien
18:35Jordan Bardella que quand
18:37il cite Jacques Bainville, qui est un historien,
18:39évidemment ça renvoie
18:41à reconquête.
18:43André Valigny, qui était sur le plateau de
18:45l'Ordre des pros ce matin, ancien ministre socialiste,
18:47n'était plus circonspect,
18:49et il parlait de leçons bien apprises,
18:51de vernis
18:53culturel. Mépris, a répondu
18:55Pascal Praud, mépris.
18:57Jordan Bardella, c'est pas
18:59Éric Zemmour. Zemmour, il a de la culture.
19:01Ça fait 30 ou 40
19:03ans que Zemmour travaille beaucoup, lit
19:05beaucoup. Il a une vraie culture.
19:07Quand vous dites que Bardella, c'est Zemmour,
19:09il a bien appris sa leçon hier soir.
19:11C'est très superficiel.
19:13Ecoutez, peut-être pas
19:15vous, mais Pascal, qui est comme ça
19:17en admiration
19:19devant Bardella.
19:21Vous êtes en admiration devant Zemmour, manifestement,
19:23ce qui est quand même une surprise.
19:25Je pense que Zemmour est quelqu'un de très cultivé, je le
19:27connais bien, vous savez. Il a beaucoup travaillé,
19:29il connaît l'histoire, il connaît la philosophie.
19:31Bardella, excusez-moi,
19:33un petit vernis qui craque très vite
19:35dès qu'on gratte un peu. Vous devriez dire
19:37au contraire, il a travaillé, c'est bien de travailler.
19:39C'est très bien de travailler.
19:41Si on n'est pas cultivé, c'est très bien de se cultiver.
19:43Il a du mérite, à son âge, d'être aussi haut
19:45en politique. En plus,
19:47en origine italienne, comme moi,
19:49au milieu populaire, je sais tout ça.
19:51Vous êtes d'une sévérité inouïe.
19:53Laissez-moi
19:55mon scepticisme, attendez quelques années.
19:57Vous seriez peut-être
19:59surpris, vous savez,
20:01le mépris que vous affichez s'il était en face
20:03de vous. Mais si, parce que vous lui faites
20:05le mépris, vous lui faites le procès
20:07de ne pas être...
20:09Vous lui faites le procès de... Vous dites le petit vernis, on va
20:11le craquer. Faites-lui... Jouez au trivial
20:13poursuite avec lui, faites-lui un test d'histoire.
20:15Qu'est-ce que je veux que je dise ? Ça, ça s'appelle du mépris.
20:17Voilà, toujours
20:19avec humour, quand même. Les propos de
20:21Jordan Bardella, qui ont
20:23fait le plus réagir,
20:25sans doute, ont été sur le voile.
20:27L'interdiction du voile à l'université.
20:29Je pense que
20:31dans tous les bâtiments où il y a une mission de service public,
20:33il ne doit pas y avoir de signes religieux
20:35ostentatoires et
20:37l'école, c'est le cas
20:39depuis 2004. Je souhaite que le voile
20:41soit interdit à l'université
20:43et je souhaite qu'il soit interdit
20:45dans les mairies et notamment
20:47dans les sorties scolaires. Et quand Bruno Retailleau,
20:49c'est une conviction personnelle
20:51qui manifestement n'est pas populaire au sein de ce gouvernement,
20:53dit qu'il faut interdire le voile
20:55pour les assistantes dans les sorties scolaires,
20:57il a entièrement raison.
20:59A priori, il existe
21:01une loi, quand même, qui déjà
21:03régit le port du voile dans les administrations.
21:05Mais, à l'université,
21:07les choses, en réalité, ont changé
21:09et le voile est porté avec, disons,
21:11une revendication politique. C'était ce qui était
21:13dit aujourd'hui sur le plateau de Jean-Marc Morandini.
21:15C'est ce qu'il m'a dit, ça l'a dit
21:17les musulmans.
21:19Encore une fois, si je me permets de le dire pour les gens qui
21:21ne savent pas, c'est parce que c'est vous qui l'avez dit sur ce plateau.
21:23Je ne parle jamais des religions des gens,
21:25sauf quand eux en parlent.
21:27Et ça fait partie aussi de mon identité.
21:29Alors, moi, je pense
21:31qu'il y a une loi sur la laïcité qu'on a déjà du mal
21:33à appliquer. Il faut déjà l'appliquer.
21:35Néanmoins, je reconnais que
21:37moi, quand j'étais à la fac, il y avait très peu de voile.
21:39Et aujourd'hui, il y a quand même une évolution
21:41qui peut-être dit quelque chose de la société
21:43dans laquelle on est, entre celles
21:45qui le portent peut-être de manière
21:47voulue, celles qui le portent
21:49comme un acte politique, j'ai envie de dire,
21:51parce que celles-là aussi, elles existent.
21:53Et je crois qu'à un moment, il faut aussi avoir ce discours, il faut aussi échanger
21:55sur ça. Mais moi, ce qui me
21:57pose peut-être problème, c'est comment on fait ?
21:59Comment on fait pour le faire ? Quel moyen
22:01par où on passe quand on sait que quand on
22:03prononce le mot laïcité dans ce pays, c'est presque un gros mot ?
22:05On ne parle pas.
22:07On passe par la loi.
22:09Alors, je vous rappelle le sondage
22:11CNews. Faut-il interdire le port du voile
22:13islamique à l'université également lors des sorties scolaires
22:15pour les accompagnatrices ? 78%
22:17de oui, c'est très élevé.
22:19Et Éric Tegner ce soir
22:21faisait une analyse
22:23chiffrée, plutôt un décryptage
22:25chiffré de la progression du port
22:27du voile en France.
22:29C'est aussi le symbole aujourd'hui
22:31de la montée de l'islamisation. C'est-à-dire que
22:33quand on regarde un petit peu les chiffres sur la progression aussi
22:35du port du voile, pour les femmes, on a
22:37à peu près aujourd'hui 6,8 millions de musulmans
22:39en France, selon les données
22:41de l'INSEE. Et sur
22:43les femmes de 18 à 49 ans, il y en a
22:4526% qui portent le voile. Et c'est une
22:47progression de 55% en 10 ans.
22:49La problématique d'il y a une dizaine
22:51d'années de la lutte contre le port du voile,
22:53notamment portée par exemple par Caroline Foulreste,
22:55c'était uniquement la question de la liberté de la femme.
22:57Aujourd'hui, cet argument s'est
22:59retourné contre nous parce qu'on voit de plus en plus
23:01de jeunes femmes musulmanes qui disent, justement
23:03moi je veux pouvoir le porter, c'est
23:05ma liberté aujourd'hui. Alors peut-être
23:07en réalité qu'il existe un flou
23:09un flou dans la loi parce que
23:11la loi n'est pas si claire que ça
23:13et ça c'est le dernier commentaire qu'on va
23:15entendre sur ce chapitre et le signé de Jean-Christophe
23:17Gallien chez Jean-Marc Morandini.
23:19Aujourd'hui, on a peur un petit
23:21peu, on ne sait pas trop, les présidents d'universités,
23:23les doyens de faculté, les enseignants
23:25eux-mêmes, je reviens au lycée avec
23:27les directeurs et avec les proviseurs
23:29et tout le monde bafouille
23:31ce droit qui est
23:33un droit qui pourtant doit être clairement affirmé
23:35parce que sinon, à ce moment-là, il vaut mieux libérer
23:37totalement l'espace, mais c'est un autre choix.
23:39Aujourd'hui, je pense qu'il faut absolument
23:41dire la loi, la loi est très claire,
23:43ce n'est pas verbaliser, ce n'est pas emprisonner,
23:45ce n'est pas donner des amendes, c'est dire
23:47c'est possible ou ce n'est pas possible. Et ce n'est pas possible
23:49parce que le texte le dit. Et c'est toujours comme ça,
23:51on est toujours dans cette limite-là. Si vous voulez,
23:53sur un acteur à un tennis, la balle est faute, elle est faute,
23:55le but n'est pas marqué parce qu'on a touché la barre
23:57ou qu'on dirait à côté, ça ne marque pas,
23:59on ne revient pas en arrière, on ne refait pas l'action.
24:01Là, aujourd'hui, il faut que ça soit clair.
24:03Restez bien avec nous
24:05dans le Meilleur de l'Info. Dans un instant,
24:07juste après la pause, on parlera du Passe Culture,
24:09on parlera de Jean-Luc Mélenchon
24:11et aussi d'un nouvel influenceur
24:13algérien arrêté.
24:15A tout de suite.
24:19Une histoire racontée
24:21aujourd'hui par Jean-Marc Morandini.
24:23Ça se passe à Biarritz où une association
24:25demande, réclame
24:27à ce que l'on débaptise un quartier
24:29dont le nom, aujourd'hui
24:31dit comme ça, va paraître extrêmement raciste,
24:33c'est le quartier de la négresse.
24:35Ce quartier ne pourrait
24:37pas s'appeler le quartier Yupin,
24:39ni le quartier Shintorg, ni le quartier
24:41Bouyoul, mais on s'est accoutumés
24:43quelque part à cet héritage
24:45involontaire. Je suis persuadé que les
24:47Biarrots ne sont pas racistes,
24:49mais ils s'attachent à cette appellation
24:51et donc, oui, il faut aller vers le tribunal
24:53administratif parce que ce qui est grave dans
24:55cette affaire, c'est que ce n'est pas qu'une appellation
24:57de quartier, c'est une dizaine d'établissements
24:59commerciaux qui portent ce nom
25:01et qui l'affichent en grand. C'est une signalétique urbaine
25:03dans la ville qui est très importante.
25:05Évidemment, c'est un vocabulaire qui choque
25:07en 2024, en tout cas qui peut
25:09choquer. Je vous propose d'écouter l'avocate
25:11Murielle Wagnin.
25:13Moi, c'est un mot qui me choque à chaque fois.
25:15Quand je l'entends, je suis heurtée.
25:17Après, c'est
25:19mon ressenti, à moi.
25:21Mais quand j'entends le mot nègre, quand j'entends
25:23le mot négresse, quand j'entends le mot négritude,
25:25quand j'entends
25:27ce type de vocabulaire
25:29qui me semble appartenir à une autre époque,
25:31j'ai qu'une envie, c'est de couper et de ne plus jamais
25:33entendre ce type de mot. Comme ça,
25:35je serais tentée de vous dire, effectivement, peut-être
25:37débaptiser, donner le nom
25:39réel de cette femme
25:41à ce quartier
25:43et mettre une plaque pour expliquer son histoire.
25:45Ça heurte, évidemment. Ce qui est
25:47très intéressant aujourd'hui
25:49sur le plateau de Jean-Marc, ce sont deux autres
25:51réactions totalement opposées au fait
25:53de débaptiser. Vous allez entendre pourquoi.
25:55Là,
25:57la justice a été saisie, on est dans un état
25:59de droit, le tribunal administratif
26:01va s'exprimer, le rapporteur général
26:03a émis des préconisations.
26:05Mais j'avoue
26:07que l'emploi de ce terme-là,
26:09et surtout la justification, dire que
26:11c'est un hommage à une dame,
26:13elle a forcément eu un nom.
26:15Donc je pense qu'il y a d'autres
26:17façons de lui rendre un nom.
26:19Josephine Baker, quand on lui rend hommage, on ne dit pas la négresse
26:21ou la métisse. Je trouve que les gens
26:23qui souvent sont pour qu'on déboulonne,
26:25pour moi, ça n'a pas de sens
26:27dans la mesure où, au nom de l'antiracisme,
26:29on fait ça. Et moi, je crois qu'il faut laisser
26:31les marques de l'histoire. Si tant est, un jour,
26:33dans notre histoire, on a eu une forme
26:35de racisme, ce n'est pas grave, c'est aussi notre histoire.
26:37Il faut qu'on l'assume et qu'on avance.
26:39Un nouvel
26:41influenceur algérien arrêté
26:43et écroué pour apologie du terrorisme,
26:45il est tout jeune en plus, il s'appelle Madibé.
26:47Il se vantait sur les réseaux
26:49sociaux de vouloir commettre des
26:51actions violentes, des crimes,
26:53même de poser des bombes, jusqu'à poser des bombes
26:55dans le quartier de la Défense, à Paris.
26:57Il a été condamné aujourd'hui à huit mois de prison ferme
26:59et fait désormais l'objet d'une OQTF.
27:01Mais si on l'expulse, au vu
27:03de nos relations avec l'Algérie,
27:05ce jeune homme va nous revenir
27:07comme un
27:09boongrang dans la figure. La faute
27:11à notre faiblesse, disait
27:13ce matin Nicolas Dupont-Aignan
27:15dans La Matinale.
27:17C'est la faute de la France.
27:19Je vais vous provoquer.
27:21C'est-à-dire que la France est tellement faible
27:23que la France se prend des baffes
27:25et que le régime algérien
27:27est en train de donner des paires de baffes à la France
27:29et que la France dit merci.
27:31Donc première décision à prendre immédiate,
27:33rupture des accords de 68.
27:35Notez bien que
27:37on les appelle
27:39les influenceurs, mais en fait on devrait les appeler
27:41les agents d'influence.
27:43Celui-ci, il a quasiment un million d'abonnés.
27:45On écoute à ce propos
27:47Joachim Imad, Le Floc, ce matin.
27:49Ce qui m'inquiète,
27:51c'est moins ces influenceurs en tant qu'individus
27:53que le public immense
27:55qu'ils rencontrent en France.
27:57Ces influenceurs, vu qu'on les nomme ainsi,
27:59ce ne sont que la face émergée
28:01d'un iceberg de détestation de ce que nous sommes.
28:03Il y a les influencés aussi.
28:05C'était la réflexion du grand historien
28:07Greg Paulippe qui disait
28:09qu'aucune civilisation ne cède à un mal extérieur
28:11si elle n'a pas développé en son sein un autre mal
28:13qui la ronge. On est exactement là-dedans.
28:15Tout ça, ça ne peut se régler que par une volonté politique
28:17et une fermeté dans la durée.
28:19On a été suivi par 830 000 personnes
28:21sur le réseau social Tik-Tok
28:23qui se vantaient, en langue arabe,
28:25de vouloir commettre des actions violentes.
28:27Ce sont les influencés.
28:29Ça va être compliqué de tous les tracer.
28:31Soyons très clairs, c'est quand même assez effrayant.
28:33C'est effrayant avec, derrière,
28:35on le sait, une stratégie réelle
28:37de l'Algérie, le général Bertrand Cavalier.
28:39Derrière cela,
28:41de toute façon,
28:43il y a une organisation.
28:45L'Algérie est sur une stratégie
28:47française depuis longtemps.
28:49Elle utilise tous les leviers.
28:51C'est très commode parce qu'elle est confrontée
28:53à des problèmes internes énormes.
28:55Il est commode d'aller accuser le Maroc et la France.
28:57S'agissant de la haine de la France,
28:59elle est très ancrée dans une partie
29:01de l'immigration algérienne.
29:05Le FNL au départ
29:07qui était très structuré
29:09sur le territoire français.
29:11Depuis, il y a d'autres associations
29:13qui ont pris le relais, d'autres organisations.
29:15Pourquoi ne fait-on rien ?
29:17Question posée et reposée
29:19et re-reposée ce soir
29:21par Gauthier
29:23au porte-parole de Renaissance,
29:25Martin Garagnon.
29:27Pourquoi on ne prend pas
29:29des mesures de rétorsion contre l'Algérie ?
29:31Pourquoi on prend des baffes et on se laisse faire
29:33alors qu'on donne des dizaines de millions
29:35d'euros à l'Algérie, qu'on donne des visas,
29:37qu'on permet à l'élite de ces pays
29:39de se faire soigner, qu'on aide
29:41au transfert de fonds des familles présentes
29:43dans l'Hexagone vers l'Algérie ?
29:45Pourquoi on ne prend pas des mesures de rétorsion ?
29:47Pourquoi on se laisse faire ?
29:49Vous avez noté qu'il y a un infléchissement
29:51et un durcissement dans notre dialogue
29:53avec Alger depuis quelques temps.
29:55On a remis les visas à la normale alors qu'on les avait baissés de moitié ?
29:57Et d'ailleurs, Alger a pris comme prétexte
29:59la reconnaissance de la situation
30:01au Sahara occidental vis-à-vis du Maroc
30:03pour justement durcir le temps.
30:05Est-ce que vous voulez bien répondre à cette question, Martin Garagnon, s'il vous plaît ?
30:07Pourquoi on ne prend pas ces mesures de rétorsion ?
30:09Alors que c'est demandé par le ministre de l'Intérieur,
30:11le ministre de la République ne prend pas des mesures de rétorsion.
30:13Il y a effectivement un certain nombre de leviers
30:15qui sont à notre disposition.
30:17Vous avez pu lire, il y a eu un an,
30:19les propos d'Edouard Philippe sur la rue.
30:21Pourquoi on ne les prend pas ?
30:23Vous ne voulez pas me répondre ?
30:25Oui, j'ai lu le Gabriel Attal.
30:27Ça tombe bien, Edouard Philippe, ils ont un point commun.
30:29Ils ont été premiers ministres. Qu'est-ce qu'ils ont fait quand ils étaient à Matignon ?
30:31Rien.
30:33Il y a clairement un sujet
30:35qui fait plus d'annuité.
30:37En tout cas, le sujet c'est la haine farouche
30:39qu'a aujourd'hui l'Algérie contre la France
30:41et qui se traduit par l'emprisonnement
30:43de cet homme, Boalem Sansal,
30:4580 ans, 63 jours hier.
30:47Hier précisément, ça faisait deux mois.
30:49Et Nathan Devers faisait ce matin
30:51observer qu'il y avait
30:53un déséquilibre moral
30:55d'un côté,
30:57un otage, un seul,
30:59de l'autre côté, des dizaines et des dizaines
31:01d'agents d'influence téléguidés par l'Algérie.
31:03De notre côté,
31:05un état de droit,
31:07des gens qui font, non pas de l'incitation
31:09à la haine, mais de l'incitation à commettre
31:11un crime ou un délit et qui sont
31:13donc appréhendés par la justice.
31:15En face, vous avez un pays
31:17qui a décidé d'arrêter
31:19un écrivain parce qu'il avait eu
31:21le malheur de critiquer ce régime
31:23et qu'il avait eu le malheur, dans une interview,
31:25de remettre en cause
31:27les frontières nationales de l'Algérie.
31:29Vous vous rendez compte de l'asymétrie de la situation ?
31:31L'équivalent, c'est si
31:33aujourd'hui en France, il y avait par exemple
31:35un écrivain franco-italien
31:37qui disait que la région
31:39de Provence-Alpes-Côte d'Azur devrait
31:41devenir italienne. Vous imaginez si
31:43la police française arrêtait cet écrivain
31:45et le foutait en prison alors qu'il avait plus de 75 ans,
31:47qu'il a une maladie grave
31:49et sans lui donner le droit
31:51de consulter ses avocats.
31:53C'est absolument délirant.
31:55Jean-Luc Mélenchon dénonce
31:57la guerre que la France
31:59fait à l'Algérie.
32:01Sur un ton que vous allez entendre.
32:03Nous ne voulons pas
32:05la guerre avec l'Algérie. C'est clair.
32:07Ce sont nos frères, nos sœurs,
32:09nos tantes, nos grands-parents,
32:11nos amis.
32:13Il y en a assez de ce vocabulaire.
32:15Assez de dire
32:17nous allons riposter. Quoi riposter ?
32:19Qu'est-ce que tu racontes ?
32:21Vous êtes payés pour faire de la diplomatie.
32:23Vous êtes payés pour vous entendre, pour discuter.
32:25Il n'y aura pas de riposte.
32:27Il doit y avoir une discussion.
32:29Ça suffit
32:31sans arrêt de montrer du doigt
32:33toujours les mêmes pour les culpabiliser.
32:35Vous croyez qu'on ne vous voit pas arriver ?
32:37Vous croyez qu'on ne sait pas qui est la population
32:39de notre pays ? Qui on est tous
32:41autant qu'on est ? Le nombre qu'on est
32:43à être né au Maghreb est
32:45moins grand maintenant qu'avant puisqu'on ne laisse plus passer
32:47personne.
32:49Mais quand même, on est tous assez
32:51nombreux pour savoir qu'on parle de nos familles
32:53là. On n'est pas en train de parler
32:55de je ne sais pas quel jeu entre vous, les puissants,
32:57les importants qui savent tout.
32:59Voilà de quoi on est en train de parler.
33:01Je me fâche parce que ça vaut la peine que vous fâchiez
33:03tous. Ne supportez pas
33:05qu'on parle comme ça de nous,
33:07de notre vie,
33:09de nos amours, de nos affections,
33:11de notre respect. Nous voulons
33:13vivre en paix et bonne entente
33:15avec l'Algérie, le Maroc,
33:17la Tunisie, la Libye,
33:19le Sénégal, le Mali,
33:21le Burkina Faso,
33:23le Congo, partout où vous avez été
33:25dire des paroles inadmissibles à des gens
33:27qui ne méritaient pas d'entendre que ça de la part
33:29de la France.
33:31Et je vous propose d'écouter la réaction
33:33à ces propos de
33:35culpabilisation et de racialisation
33:37dans l'heure des pros, Rachel Khan.
33:39C'est vraiment prendre les musulmans de France pour des
33:41imbéciles, me semble-t-il.
33:43Et sans un mot pour Boileb Sansal, évidemment.
33:45Voilà, surtout pas.
33:47Il ne respecte pas.
33:49Il ne parle que de lui.
33:51Lorsqu'il parle de nous sommes
33:53fâchés avec tout le monde, il faut du dialogue,
33:55etc. Ce ton,
33:57ces cris, et moi je suis d'accord avec vous,
33:59c'est-à-dire que c'est stressant,
34:01c'est fatigant, c'est humiliant.
34:03Et par ailleurs, il veut racialiser
34:05totalement la France.
34:09L'affaire du pass culture,
34:11est-ce qu'il est orienté idéologiquement ?
34:13Vous savez que le Puy du Fou
34:15n'y a pas le droit, mais ce n'est pas le seul.
34:17Il y a d'autres spectacles, notamment Bernadette
34:19de Lourdes qui n'a pas le droit
34:21à ce pass culture. Alors depuis l'Italie
34:23où se poursuit une grande tournée mondiale,
34:25le producteur du spectacle
34:27qui a écrit au pass culture
34:29et qui a essuyé un refus
34:31pour problèmes, lui a-t-on dit, de laïcité
34:33a réagi
34:35chez Jean-Marc Morandini.
34:37Nous on pensait qu'une personne allait
34:39se renseigner sur l'oeuvre, surtout que nous
34:41on a eu des articles incroyables, ça va du monde,
34:43quelle que soit la presse,
34:45la presse catho, mais aussi la grande presse,
34:47une presse qui était plutôt loin de l'église.
34:49On ne fait pas un spectacle catholique pour les catholiques.
34:51C'est vraiment une histoire française
34:53et en fait pas du tout.
34:55Si on ne les avait pas sollicité pour avoir
34:57un retour, on n'aurait pas eu
34:59cette fameuse lettre et là on a reçu
35:01en retour ce courrier en disant que ça posait problème
35:03quant à la laïcité. Alors quand j'ai appris
35:05qu'il y avait la même chose pour d'autres spectacles
35:07et qu'a priori ce qui gêne
35:09c'est que ce soit apparenté
35:11au monde catholique et chrétien,
35:13là il y a un vrai souci.
35:15Alors seulement 1,6%
35:17en réalité du pass culture va
35:19au spectacle vivant
35:21et c'est un dispositif
35:23qui coûte cher
35:25et par ailleurs il y a un certain nombre
35:27de spectacles et même
35:29de journaux qui ont droit à ce pass culture.
35:31Regardez.
35:33Depuis sa création en 2019,
35:354,2 millions de jeunes ont pu profiter
35:37de ce pass culture. Parmi eux,
35:39certains ont pu s'acheter des places pour se rendre
35:41à la fête de l'humanité, un rendez-vous
35:43organisé chaque année par le parti
35:45communiste. L'utilisation du pass culture
35:47en tout cas, ce que ça permet de faire
35:49c'est l'abonnement à Libération
35:51pour seulement 10 euros par an,
35:53la fête de l'humain effectivement.
35:55La fête de l'humanité, de toute façon c'est plus ce que c'était.
35:57La fête de l'humanité, moi quand j'étais jeune, j'y allais.
35:59Il y avait des grands artistes qui s'y produisaient.
36:01Il y a eu Johnny Hallyday, il y a eu Ray Charles,
36:03il y a eu Claude Nougaro, que sais-je.
36:05Des tas de gens. Il n'y avait pas que le sandwich au merguez
36:07et la roue
36:09Le Grand 8. Et le drapeau palestinien.
36:11Et le drapeau palestinien. Enfin quoique
36:13avec les années, le drapeau palestinien
36:15a pris le dessus. Et puis les concerts
36:17de Médine. Médine qui appelle quand même
36:19Aline Tifada, qui est en lien
36:21avec des rétroministanistes. Un rappeur
36:23qui est proche aussi. Bien connu des réseaux
36:25de la France Insoumise.
36:27En tout cas, il y a des radicaux contre le pass culture.
36:29Il y a ceux qui veulent totalement
36:31le supprimer, comme
36:33M. Dupont-Aignan qui est ce matin dans La Matinale.
36:35Mais moi, le pass culture,
36:37je supprime. On va faire beaucoup d'économies.
36:39Voilà. Parce qu'il y a des quantités
36:41de choses à supprimer. Parce que le pays est en
36:43faillite. Et que nos taux d'intérêt
36:45sont très élevés. Et que demain matin,
36:47on peut finir en faillite.
36:49Donc, à un moment, j'aimerais
36:51que les hommes politiques arrêtent
36:53d'acheter les Français.
36:55Parce que ce pass culture, c'était quoi ?
36:57C'était faire un cadeau. Et que les Français arrêtent de se faire acheter.
36:59Mais les Français, ils n'en peuvent plus de cette classe politique.
37:01Ils n'en peuvent plus de tout cela. Ils veulent
37:03quelqu'un qui reprenne en main le pays.
37:05Et ils sont prêts à entendre
37:07des choses raisonnables.
37:09Tout simplement, on arrête les sucre-sucre.
37:11On n'infantilise pas
37:13le peuple français.
37:15Le peuple français, il est adulte. Et il doit se prendre en main.
37:17Alors, vous le voyez depuis tout à l'heure,
37:19derrière moi, le pass culture,
37:21combien ça coûte ? Budget annuel, 267
37:23millions d'euros. Les frais
37:25de la société en 2023.
37:27Il y a des frais de fonctionnement qui sont assez importants.
37:29Quasiment 30 millions. Il y a des dépenses
37:31de personnel. Et surtout, le loyer.
37:33Regardez le loyer. 1,2 million
37:35par an pour des bureaux qui sont
37:37à côté des Champs-Elysées.
37:39Donc, il y a quand même de quoi s'interroger collectivement
37:41sur le coût. C'est ce qu'a promis de faire
37:43le sénateur Brissot, qui était l'invité
37:45de la matinale.
37:47J'aime beaucoup le spectacle du Puy du Fou.
37:49La décision
37:51des responsables du pass culture est absurde.
37:53Mais s'il n'y avait que cette décision-là...
37:55Je sais que dans certains milieux culturels,
37:57le moyen de spectateur, de téléspectateur
37:59ou d'auditeur est mieux.
38:01Le Puy du Fou, c'est le contraire.
38:03En tous les cas, je trouve cette décision absurde.
38:05Je le dirai tout à l'heure.
38:07Je ne sais pas qui sera au Sénat.
38:09Et je pense qu'au-delà de cette question,
38:11il y a la nécessité de regarder
38:13de très près comment est géré le pass culture
38:15avec des frais de structure
38:17et des frais de salaire pour les dirigeants les plus importants
38:19qui posent vraiment problème.
38:23Il y a un instant, on a parlé de
38:25l'abonnement à Libération qui était dans le pass culture.
38:27Alors, il y avait ce matin sur CNews
38:29Denis Oliven sur le plateau.
38:31Denis Oliven qui vient de signer ce livre.
38:33La France doit travailler plus.
38:35C'est le directeur général de Libération.
38:37Il dit, moi je ne m'occupe jamais
38:39de ce qu'il y a dans l'éditorial
38:41dans Libé. Et vous savez à quel point
38:43Libération déteste CNews.
38:45Ça sert à rien de dire, mais pas Denis Oliven.
38:47Et ça, c'était cocasse comme échange avec Pascal Traud.
38:49On a la chance inouïe,
38:51vous, nous,
38:53de vivre dans un tout petit élo
38:55de démocratie dans un monde qui en compte si peu.
38:57Et l'un des traits de la démocratie,
38:59c'est la possibilité qu'il y ait
39:01et Libération et Pascal Traud.
39:03Non, ils veulent nous interdire.
39:05Ce n'est pas vrai ce que vous dites.
39:07Mais ça serait formidable. Libération,
39:09ils veulent nous interdire.
39:11Pardonnez-nous.
39:13Si ce que vous disiez, moi j'adorerais.
39:15J'aurais aucun souci.
39:17C'est ma position à moi.
39:19Ils veulent nous interdire.
39:21Écoutez, mais lisez
39:23votre journal.
39:25Mais ce n'est pas mon journal.
39:27Je trouve qu'il est nécessaire
39:29que Libération existe
39:31dans le paysage de la même façon
39:33que je trouve qu'il est nécessaire que vous existiez.
39:35Et il est très très bon que vous disiez
39:37du mal de Libération et que Libé dise du mal de vous.
39:39C'est comme ça qu'on est dans une démocratie.
39:41Je me retourne vers le titre du livre.
39:43La France doit travailler plus.
39:45Je ne sais pas si c'est très Libé-compatible ça en tout cas.
39:47Mais la théorie de Denis Oliven
39:49est très intéressante.
39:51C'est que la France n'est pas tout à fait
39:53un pays néolibéral.
39:55Bien au contraire, on n'est pas
39:57libéraux du tout sur le point de vue économique.
39:59Est-ce que vous trouvez
40:01par exemple que dans cette entreprise
40:03à Libération, est-ce que vous trouvez que les gens ne travaillent pas assez ?
40:05Une fois encore,
40:07ce n'est pas le problème.
40:09Mais il ne fait jamais le problème.
40:11Je vous demande d'appliquer.
40:13Pour que vous soyez d'autant plus
40:15crédibles à mes yeux que dans vos propres
40:17activités, vous mettrez
40:19en pratique
40:21ce que vous demandez de faire
40:23aux autres.
40:25Si vous regardez, je pense
40:27précisément le problème français
40:29est qu'on ne fait pas le bon diagnostic.
40:31Si vous vous comparez à l'Allemagne,
40:33qui est un bon exemple...
40:35Mais Libération, moi ce qui m'intéresse, vous êtes PDG.
40:37Vous avez été PDG du Canada, vous êtes PDG d'Europe.
40:39Est-ce que vous avez mis en pratique, est-ce que vous avez
40:41dit aux gens, vous allez travailler plus ?
40:43Le problème n'est pas celui-là. Une fois encore, je vous le redis.
40:45Le problème, si vous vous comparez à l'Allemagne...
40:47L'Allemagne, il n'y a pas les 35 heures.
40:49L'Allemagne travaille moins que nous en durée annuelle
40:51du travail. Moins que nous. Donc ce n'est pas
40:53le problème. Le problème, c'est que nous ne sommes pas assez
40:55nombreux à travailler. Il y a 6 Français sur 10
40:57qui ne travaillent pas. Donc la charrette France,
40:59c'est 4 femmes et hommes
41:01qui bossent et qui tirent
41:03le véhicule sur lequel sont assis 6 personnes.
41:07Le choc des savoirs.
41:09Vous vous souvenez de cette formule ?
41:11Le choc des savoirs à l'école.
41:13Parmi les formules choc,
41:15le brevet, le brevet obligatoire
41:17pour entrer en seconde.
41:19Avec notre nouvelle ministre de l'Éducation,
41:21Elisabeth Borne,
41:23elle a effacé d'un trait de plume la mesure
41:25de son éphémère prédécesseur
41:27colère d'Elisabeth Lévy tout à l'heure.
41:29C'était une toute petite
41:31mesure qui semblait indiquer
41:33que sur le plan idéologique, on allait dans le bon sens.
41:35C'est-à-dire, on arrêtait avec cette folie
41:37consistant à faire passer dans la classe supérieure
41:39des élèves qui n'ont pas de niveau et à faire arriver
41:41au bac des élèves qui ne savent pas lire
41:43et pas maîtriser
41:45un texte simple. Ce qui est le cas
41:47maintenant de 20% des adultes en France.
41:49Donc là, la situation est grave.
41:51Si on doit être en guerre,
41:53c'est pour ça.
41:55Le message envoyé, c'est toujours le même.
41:57Surtout, ne vous fatiguez pas trop.
41:59Ne faites pas trop d'efforts.
42:01Les cartables sont trop lourds.
42:03Il y a trop de lourds. Il y a trop de mal.
42:05Il ne faut pas redoubler.
42:07Et après,
42:09à l'arrivée, qu'est-ce que vous voulez ?
42:11Plus personne ne sait faire d'efforts dans ce pays.
42:13On pleurniche pour notre retraite.
42:15Le brevet, c'est plus de 80%
42:17des élèves qui l'ont.
42:19Il fallait faire redoubler les 20% qui restent.
42:21Ce serait compliqué. Scandale.
42:23Et ce serait surtout un gros problème à Bercy.
42:25Le coût d'un élève du secondaire, pour rappel,
42:27c'est 10 000 euros.
42:29Joachim Lefloquimal était dans l'heure des pros.
42:33Le politique est extrêmement lâche.
42:35Et c'est tout face au syndicalisme
42:37et aux pédagogistes qui ont investi à Rue de Grandel
42:39depuis des décennies. Et aussi au gestionnaire de Bercy.
42:41Parce que derrière ça, il y a aussi le coût faramineux
42:43du redoublement.
42:45Je précise qu'il vous arrive d'être professeur.
42:47J'écris un ouvrage là-dessus en ce moment.
42:49Et l'enseignement me tient particulièrement à coeur.
42:51Un cahier des charges avec des contres-ordres,
42:53des effets d'annonce qui tiennent mieux de politique.
42:55C'est catastrophique.
42:57Et c'est d'autant plus terrible que la France voudra demain
42:59ce que vaut son école aujourd'hui.
43:01Et on va terminer, parce que c'est vendredi,
43:03avec Vendredi Vendreau.
43:09Alors là, vous me faites rêver, Jacques.
43:11Là, vous me faites rêver, Jacques Vendreau.
43:13Christian Carambeur.
43:15Robert Thirès. Musclotons de jeu, Robert.
43:17Vous partez où, Jacques ? Vous partez en Guadeloupe, je crois.
43:19On part en Guadeloupe,
43:21parce que demain, on inaugure
43:23le stade Marius 13h
43:25à Saint-Anne.
43:27Donc c'est demain à 15h30,
43:29heure locale, c'est-à-dire 20h30,
43:31heure française. Et donc, autour de moi,
43:33pour vous, Pascal,
43:35Christian Carambeur.
43:37Real Madrid, en toute simplicité.
43:39Robert Thirès. Arsenal.
43:41Cinema Pangol. Liverpool.
43:43Mais Marius, il n'est pas avec vous, Marius 13h ?
43:45Il n'est pas avec vous, Marius 13h ?
43:47Marius, il est arrivé il y a deux jours.
43:49Marius prépare tout.
43:51Pour vous faire plaisir, puisque Marius n'était pas là,
43:53j'ai retrouvé une archive de Marius 13h
43:55sur le plateau
43:57de Michel Drucker,
43:59au moment où il a sorti ce fameux titre
44:01sacré, Marius,
44:03qui était une chanson de Marius 13h.
44:05Écoutez la séquence.
44:07J'ai quitté la Guadeloupe
44:09Pour aller à Jackson
44:11Je l'accorde, c'est un pays chaud
44:15Sacré Marius
44:17Moi, je viens d'un pays chaud
44:19Sacré Marius
44:21C'est magnifique, Sacré Marius, attendez.
44:23C'est mon franc sinatra entier.
44:25Voilà.
44:29Voilà. Tous les vendredis,
44:31Jacques Vendredi. Je remercie infiniment,
44:33parce que c'est la fin du Meilleur de l'Info.
44:35Je remercie Maéva, Lamy,
44:37Ladislas Giscard d'Estaing, Adrien Fontot,
44:39qui m'ont permis de réaliser cette émission,
44:41qui était la dernière pour moi.
44:43Lundi, vous le savez,
44:45vous retrouvez Gautier Lebret.
44:47Bye bye, à bientôt, au revoir.