Philippe de Villiers passe en revue l'actualité de la semaine dans #FaceAPhilippedeVilliers. Présenté par Eliot Deval
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00:00Quasiment 19 heures sur CNews, merci d'être avec nous pour Face à Philippe Devilliers.
00:05Philippe Devilliers, bonsoir.
00:06Bonsoir Eliott.
00:07Bonsoir Geoffroy.
00:09Philippe Devilliers, il y a ceux qui franchissent les lignes rouges politiques,
00:13et il y a ceux qui franchissent les lignes rouges éditoriales.
00:17Félicitations, puisque Memoricide a franchi la barre des 200 000 exemplaires vendus
00:24en quelques mois seulement.
00:26Regardez, plus de 200 000 lecteurs, Philippe Devilliers.
00:30Un mot peut-être pour vos lecteurs pour commencer ?
00:32D'abord pour mon éditrice, Lisboëlle, parce qu'elle est formidable.
00:37Pour la Maison Fayard, et puis pour tous ces lecteurs qui se précipitent,
00:42parce que ça continue.
00:43C'est absolument incroyable.
00:46C'est vraiment un phénomène.
00:48J'ai même reçu cette semaine une lettre de l'Express pour un déjeuner des baisses salaires.
00:56Un déjeuner des baisses salaires ?
00:57Oui, un déjeuner des baisses salaires.
00:59Une vingtaine de baisses salaires.
01:03Voilà.
01:04Vous avez dit oui ?
01:07Non.
01:07Ah, vous avez refusé ?
01:08Vous devriez y aller Philippe.
01:10Pourquoi vous n'y allez pas ?
01:11Parce que ma vie publique est finie.
01:14Oh, ben alors !
01:15Je viens ici, avec vous.
01:19Mais attendez, pour le coup ça aurait pu faire une belle photo.
01:23Alors, j'ai pensé...
01:24Que j'ai une tête de baisses salaires.
01:27Non, de longues salaires.
01:29Philippe Devilliers, la semaine dernière,
01:31vous nous expliquez pour votre rentrée 2025.
01:34Vous avez dit, ces dernières semaines, j'étais assailli par les lettres que je recevais.
01:38Je reçois chaque semaine un nombre de lettres et j'essaie d'y répondre au maximum.
01:43Et on connaît votre talent de compteur.
01:46Et certains Français pourraient se dire, il exagère Philippe Devilliers.
01:50Il en fait trop, Philippe Devilliers.
01:52Alors, Philippe Devilliers, regardez.
01:54Excusez-moi, c'est un peu lourd.
01:55Mais regardez ce que j'ai reçu, par exemple.
01:58C'est les lettres...
01:59Cette semaine.
01:59Ah, c'est ces dernières semaines.
02:01Mais j'espère qu'on le voit à l'image.
02:03Regardez, hop là !
02:04C'est toutes les lettres qui vous sont adressées.
02:08Et encore, il en manque, puisqu'en régie, on a quasiment un second carton.
02:13Ça doit faire une bonne dizaine de kilos.
02:17Au boulot, Philippe Devilliers.
02:18Oui.
02:19Et vous savez, je vais vous dire deux choses sur ces lettres.
02:21La première, c'est qu'elles sont touchantes.
02:23Parce qu'à chaque fois, c'est une histoire que la personne raconte.
02:30Et la deuxième chose, c'est qu'en lisant ces lettres,
02:34je prends le pouls de la France des abandons.
02:41Eh bien, voilà ce qu'on peut recevoir chez nous.
02:44Et il y a énormément de gens qui vous écrivent Philippe Devilliers.
02:49Je voulais le montrer à l'antenne et saluer nos téléspectateurs
02:54et nos lecteurs qui sont, chaque vendredi soir, de plus en plus nombreux.
02:58Et je devrais ajouter une troisième chose.
03:00C'est qu'en fait, en filigrane, dans toutes ces lettres,
03:04il y a une ferveur française.
03:05C'est incroyable.
03:06Parce que la personne qui prend la peine d'écrire,
03:11sans trop savoir à quelle adresse elle va envoyer sa lettre,
03:14mais elle veut dire simplement,
03:18avec un affleurement de l'âme dans la plume
03:22et du feu au cœur,
03:25continuez, on vous regarde.
03:27Et les gens sont...
03:29Vous vous rendez compte, la semaine dernière, on a battu le record.
03:32La pointe à 1,084,000.
03:36Et vous savez ce que je me suis dit cette semaine ?
03:38J'ai fait un rêve.
03:39I have a dream.
03:40Allez-y.
03:41Imaginons que le million dise à un autre million,
03:45parmi les proches, les frères, les beaux-frères, les cousins, les voisins,
03:49pourquoi tu ne regardes pas Philippe Devilliers ?
03:51On serait à 2 millions.
03:52Et là, ça change la donne.
03:55Mais là, il faudrait une seconde personne pour porter les lettres,
03:58parce que j'ai des petits bras aussi.
04:01Mais on pense aux téléspectateurs, pourquoi pas ?
04:05It's your dream.
04:06C'est votre rêve.
04:08Philippe Devilliers, parlons d'une actualité très lourde.
04:11Et commençons par cette actualité brûlante.
04:13Ce message publié par le président de la République, Emmanuel Macron, vendredi midi.
04:18Voilà ce qu'il a écrit, nos concitoyens Offer et Ouad
04:21figurent dans la liste des 33 otages qui doivent être libérés
04:25dans la première phase de l'accord de Gaza.
04:27Nous restons mobilisés, sans relâche, pour que leurs familles puissent les retrouver.
04:32Restons bien sûr très prudents, Philippe Devilliers.
04:35Difficile d'avoir toutes les garanties quand on négocie avec des terroristes.
04:40Mais que vous inspire cet accord précaire annoncé quelques jours plus tôt d'ailleurs
04:43par Donald Trump entre Israël et le Hamas ?
04:48D'abord, vous avez nommé l'artisan de cet accord, c'est Trump.
04:55Quand on sait, quand on se souvient de ce qu'on disait,
05:01de ce que disait la presse mainstream sur Trump, il y a encore quelques temps,
05:06et que maintenant, on lit dans un journal ce matin,
05:09qu'il va peut-être être prix Nobel de la paix, c'est extraordinaire.
05:15Les têtes de Linotte qui nous dirigent et qui conduisent nos pensées
05:20dans la presse, dans la société de connivence.
05:24Ensuite, je n'exprimerai pas de la joie mais du soulagement.
05:28Pas de la joie, pourquoi ? Parce qu'on ne sait pas trop, on ne sait pas combien,
05:32on ne sait pas dans quel état ils vont être, hélas.
05:36On a peur d'avoir des mauvaises surprises,
05:40et on ne sait pas où en est le processus de paix en réalité.
05:44Peut-être que c'est bien enclenché, on n'a pas les éléments,
05:48tout est au risque dans cette affaire.
05:52Alors il y a deux otages français, il faut s'en réjouir,
05:58et puis il y a tous les autres otages,
06:0238 d'abord et puis ensuite 95, on va attendre.
06:09Simplement, par-delà le soulagement,
06:15moi je voudrais rappeler quand même ce qu'a été le 7 octobre,
06:20que chacun se souvienne, se souvienne de quoi ?
06:24De ce qui s'est passé en Israël,
06:28et de ce qui s'est passé en France.
06:32Ce qui s'est passé en Israël, c'est un pogrom,
06:36il faut appeler les choses par leur nom,
06:40un pogrom qui a été perpétré par des terroristes,
06:44un soi-disant mouvement de résistance, qui est un mouvement terroriste,
06:48le Hamas, et il faut se souvenir que le Hamas,
06:52il veut un seul état de la mer au Jourdain,
06:56le Hamas, il ne veut plus d'un état d'Israël.
07:00J'entendais récemment des politiciens français,
07:04pourtant bien informés, qui disaient qu'il faudra deux états,
07:08mais pour avoir deux états, il faut être deux pour parler,
07:11il faut s'accepter mutuellement.
07:14En fait, s'il est intervenu de cette manière,
07:18une manière honteuse, inhumaine, le 7 octobre,
07:22c'est parce qu'il n'accepte pas la coexistence de deux états,
07:26il n'accepte pas l'existence d'Israël.
07:30Dans son programme, la première ligne, c'est l'éradication de l'état d'Israël.
07:34Et qu'est-ce qui s'est passé en France ?
07:38En France, on a vu deux concepts surgir.
07:42L'un qui est né, l'autre qui s'est épanoui.
07:46Celui qui est né, c'est la rue arabe. On ne parlait pas de la rue arabe.
07:50Est-ce que vous imaginez ce que veut dire ce concept ?
07:54Ça veut dire que la terre de France porte aujourd'hui deux peuples
07:58qui n'ont pas les mêmes croyances, qui n'ont pas les mêmes rêves,
08:01qui n'ont pas les mêmes mœurs,
08:05et qui vivent côte à côte avant de vivre parfois face à face,
08:09comme on le voit dans l'affaire algérienne avec les influenceurs.
08:13Et puis l'autre concept qui s'est épanoui, c'est la créolisation.
08:17C'est un mot de Mélenchon, c'est-à-dire qu'il dit, non mais la France, on la garde.
08:21Simplement, on va la changer. Elle va changer toute seule, par le nombre.
08:25Et on a compris, et beaucoup de Français ont compris,
08:29ce que je vais vous dire maintenant.
08:33C'est qu'il y a deux choses qui apparaissent nettement pour tous les Français.
08:37C'est qu'il y a une cinquième colonne,
08:41comme on dit dans les milieux de la polémologie, une cinquième colonne.
08:45C'est-à-dire qu'il y a un État dans l'État,
08:49et qui fait qu'on n'est plus tout à fait chez nous en France. Chacun comprendra.
08:53Et ensuite, il y a un parti de l'étranger. Chacun comprendra.
08:57Les mots ont un sens. Un parti de l'étranger.
09:01C'est-à-dire qu'il y a chez nous, à l'Assemblée nationale, des gens
09:05qui, en fait, travaillent à la déconstruction
09:09de notre histoire et à la démolition
09:13du rêve français.
09:15Philippe Devilliers, parlons à présent du temps fort de la semaine,
09:19à savoir la déclaration de politique générale de François Bayrou.
09:23D'ailleurs, il est intéressant de voir que peu de Français
09:27ont été convaincus par le Premier ministre et sa déclaration.
09:3168% des Français ne l'ont pas trouvé convaincant.
09:35C'est un sondage qui est tombé, un sondage du Figaro, il y a quelques heures.
09:39Et c'est 17 points de moins pour les convaincus
09:43que Michel Barnier, il y a de cela 3 mois.
09:47Je vous propose qu'on revienne sur une des séquences marquantes.
09:51Et on a besoin d'y voir plus clair avec vous, puisqu'il a parlé de la question migratoire.
09:55Il explique que tout est une question de proportion.
09:59Peut-être en contradiction avec ce qui est fait depuis 2017 sous Emmanuel Macron.
10:03Écoutons François Bayrou.
10:07La conviction profonde, c'est que cette immigration
10:13qui se développe aujourd'hui sous toutes les latitudes de la planète
10:17est d'abord une question de proportion.
10:21L'installation d'une famille étrangère dans un village pyrénéen
10:25ou sévenol, c'est un mouvement de générosité qui est suscité et qui se déploie.
10:31Des enfants fêtés et entourés à l'école, des parents qui reçoivent
10:35tous les signes de l'entraide. Mais que 30 familles s'installent
10:39et le village se sent menacé et des vagues de rejets se déploient.
10:45Geoffroy Lejeune.
10:47On a vu, Philippe, ce qu'en avaient pensé les Français.
10:49Et vous, est-ce que vous l'avez trouvé convaincant, François Bayrou ?
10:53Geoffroy, en Vendée, chez moi, il y a un proverbe qui est le suivant.
11:04On durera moins longtemps que les foires de l'herbergement.
11:08Ça durera moins longtemps que les foires de l'herbergement.
11:13Parce que ce sont des foires très anciennes qui existent depuis six siècles.
11:19Les foires de l'herbergement.
11:22Tous les Vendéens qui nous regardent savent de quoi je parle.
11:26Ça veut dire qu'en fait, on est dans l'éphémère.
11:34J'ai été très surpris, puisque vous êtes journaliste, tous les deux.
11:38Je vous prends la partie.
11:40Ça va être de notre faute, maintenant.
11:41Non, votre corporation.
11:43Je vais vous représenter.
11:44Avec grand plaisir, avec fierté.
11:48Et j'étais très surpris par les commentaires extatiques.
11:56Y compris dans la presse de droite, qui ont suivi le discours de François Bayrou.
12:03Sur le thème, oh, habile.
12:08Habile.
12:10Alors, ça c'est les titres.
12:13Habile.
12:15Je lis et je vois habile pourquoi.
12:19Parce qu'il a réussi à ne rien dire.
12:23Ah, ça c'est fort.
12:27Et la phrase d'après, oh, le coup tactique.
12:31Oh.
12:33Pendant une heure et demie, éditoriale, il a réussi à ne rien dire.
12:41Et donc tout va bien.
12:43Il est sauf.
12:45Vous savez, c'est comme quand, pour les amateurs du Vendée Globe.
12:51Les gens qui connaissent la mer, vous avez une coquille de noix sur un mouton d'écume.
12:59Elle tourne sur elle-même.
13:01Et vous pouvez vous dire, en l'admirant, elle ne coule pas.
13:06Elle tourne dans tous les sens, il n'y a pas de cap.
13:10Mais elle ne coule pas.
13:12Donc il n'a pas coulé, donc chapeau l'artiste.
13:16Alors, vous évoquez la question de l'immigration.
13:21Là, c'est un des rares moments où on a échappé à la verbosité insignifiante.
13:28C'est-à-dire le raisonnement était cohérent.
13:31Je le refais.
13:33Quand il y a une famille qui arrive dans un village sévenol ou pyrénéen, ça va.
13:39Il y a une exercice de générosité, on l'intègre, etc.
13:42Et il ajoute, mais quand il y en a 30, c'est une question de proportion.
13:46Quand il y en a 30, à ce moment-là, il y a un phénomène de rejet.
13:51Là, moi, j'ai suivi, j'ai été arraché à ma somnolence pendant quelques instants.
13:57Et puis ensuite, j'écoute et j'entends les solutions.
14:01Et en fait, c'est le docteur Bayrou qui, pour soigner la plaie purulente,
14:07prend une compresse de curare.
14:10C'est-à-dire qu'il nous dit, première solution,
14:14le pacte asile-immigration, le pacte européen qu'on va appliquer.
14:19Or, justement, le pacte asile-immigration, c'est le pacte qui est réputé
14:25de répartir les migrants et les demandeurs d'asile
14:29dans tous les villages de France et de Navarre.
14:32Ce que les Polonais ont refusé, ce que les Hongrois ont refusé,
14:36ce que la France a accepté.
14:38Et donc, on va voir arriver bientôt, je ne devrais pas sourire, vous non plus,
14:42le pacte asile-migration.
14:45On va avoir les 30 familles dans le village Sévenol et Pyrénéens,
14:51M. Bayrou, docteur Bayrou.
14:54Et puis, un peu plus tard, il dit, pour les OQTF,
14:59et il dit ça sérieusement, et l'Assemblée est sérieuse,
15:03elle l'écoute sérieusement.
15:05On a les gens de LR qui écoutent presque avec...
15:08Enfin, on écoute un démocrate chrétien qui prêche,
15:12un disciple de Jean Bonnet et de Marc Saunier,
15:15comme il le rappelle lui-même.
15:17Alors, il dit, voilà la solution pour les OQTF,
15:21on va recréer un comité interministériel.
15:25Alors, vous imaginez l'OQTF qui a été chopé, le quatrième.
15:30On va lui dire, bonhomme, tu vas avoir affaire au comité interministériel
15:36de l'immigration.
15:38Le type, il va reculer.
15:40L'assassin de Philippines, s'il avait su qu'il pouvait être arrêté
15:45par un comité interministériel de l'immigration.
15:48Vous savez, en fait, il a fait ce que Clemenceau avait dit.
15:52Parce que c'est un homme cultivé, on le dit,
15:54il n'y a pas qu'Henri IV qui le connaît, il connaît aussi Clemenceau,
15:57la phrase de Clemenceau, quand je veux enterrer un problème,
15:59je crée une commission.
16:01Et en fait, je vais vous dire, il y a une allégorie
16:07de François Bayrou dans son discours,
16:10c'est le conclave.
16:15Tout est là.
16:16Parce que le conclave, c'est quand le pape est mort.
16:20Et donc là, on a un conclave avec le pape François,
16:23je n'invente pas, qui est réuni, tenez-vous bien,
16:28la CGT pour résoudre les problèmes des retraites.
16:31Les retraites, c'est quand on se retire de la vie.
16:33Donc effectivement, le mot conclave convient bien.
16:37Mais on attend la fumée rouge avec les mitres et les éminences rouges.
16:44C'est d'ailleurs que pour la première fois dans l'histoire depuis 1936,
16:48on demande aux syndicats de résoudre des problèmes
16:51que les hommes politiques n'ont pas pu résoudre.
16:53On remet en chantier le dossier des retraites
16:57et on dit aux syndicats, on les réunit, on leur dit,
16:59allez, c'est vous qui allez résoudre le problème
17:01parce que nous, on n'a pas été capable de résoudre.
17:03Et on se donne du temps.
17:04Et il y a un journaliste qui dit,
17:06et même tout à l'heure un commentateur sur ces news,
17:08c'est bien, il prend son temps.
17:12Le génie est une longue patience, disait Saint-Ignan.
17:16Donc voilà.
17:18Et moi j'ai été estomaqué par cette éloquence hélicoïdale
17:27qui enroule des boursouflures et des poncifs
17:34pour ne pas avoir à traiter le problème de fond qui est préalable.
17:40Le problème de fond, il est le suivant.
17:42Vous ne pourrez rien faire
17:44tant qu'on n'aura pas d'abord assuré,
17:48réaffirmé le primat de la souveraineté populaire
17:53sur la souveraineté des juges, des courts suprêmes,
17:57et tant que deuxièmement,
17:59on n'aura pas assuré, réaffirmé le primat
18:02de la souveraineté nationale sur la souveraineté européenne.
18:06C'est les conditions d'action dans un pays
18:09qui est en train de perdre le contrôle de ses finances,
18:13perdre le contrôle de ses frontières,
18:16perdre le contrôle de sa démographie.
18:18Peut-être qu'on en parlera dans la suite de notre émission.
18:21Et qui a déjà perdu le contrôle de la transmission
18:25aux jeunes enfants de ce qu'est la France.
18:28Et donc en réalité, qui est François Bayrou ?
18:31Je corrige ma définition.
18:34J'avais dit c'est un homme de la quatrième égaré dans la cinquième.
18:37Non, c'est un homme de la troisième, plus justement,
18:41qui a vécu son enfance dans la quatrième, ça l'a marqué,
18:44et qui est égaré dans la cinquième.
18:46Et donc en fait, il aurait pu prononcer la phrase d'Edgar Ford
18:50qui est merveilleuse.
18:52Edgar Ford a dit, quand il est devenu président du Conseil,
18:56à la même place, avec le même lutrin,
18:58il joue à la même verrière.
19:00Il a dit, l'immobilisme est en marche,
19:09on ne l'arrêtera plus.
19:12Et il y a une autre phrase que vous connaissez peut-être
19:15d'un film qui s'appelle Minuit, deux heures moins le quart
19:18avant Jésus-Christ.
19:20Jean-Yann qui dit, pour le moment, on ne peut rien faire pour vous,
19:27mais dans quelques temps, si on le peut, on fera le double.
19:33Voilà, c'était le discours de François Bayrou.
19:37Alors il y a une autre séquence, Philippe Neuville,
19:39que vous souhaitez aborder, c'est peut-être la forme,
19:42lorsqu'il parle d'ailleurs du cas Donald Trump,
19:45et il va se perdre dans ses fiches, regardez.
19:50Et si nous ne sommes pas capables d'exprimer notre détermination,
19:54elles l'oublieront et le négligeront.
20:08Je suis là.
20:10Il y a eu un peu de mélange dans mes pages.
20:28Dans ce nouveau monde, c'est parce que je suis un néophyte
20:33et donc je suis bien obligé d'apprendre ce métier.
20:39Geoffroy Lejeune.
20:41Philippe, c'est vraiment votre truc, les discours.
20:43Moi je vous ai vu plein de fois sur scène avec Elliot,
20:45on vous a vu ensemble une fois.
20:47Là, concrètement, comment il aurait pu faire,
20:49comment il aurait dû faire pour entraîner l'hémicycle avec lui ?
20:55Alors, il y a un avantage, c'est que je n'ai pas de notes.
20:59Je ne vais pas m'en mêler les pinceaux pour vous répondre.
21:01Mais ce que vous me demandez, c'est un exercice,
21:05comment dirais-je, d'incarnation.
21:11Rejetez-vous.
21:13Comme si j'étais à la place.
21:15Comme si vous étiez Premier ministre.
21:16Donc je prends le lutrin comme ça,
21:18et je regarde tout le monde, tous les députés,
21:20et je leur dis, pour les calmer,
21:22et je pense que j'y arriverai en touchant les cœurs.
21:26Voilà.
21:28Quand on est au chevet d'un pays qui roule à l'abîme,
21:38qui perd son souffle, qui perd son âme,
21:40qui perd son énergie vitale,
21:43et qui se sait menacé dans son existence même,
21:49plutôt que de vociférer,
21:51on écoute, on écoute la marée montante
21:57de la France qui appelle,
22:00l'oral de la France abandonnée,
22:03les plaintes, les cris, les pleurs,
22:06sous cette verrière,
22:08qui viennent de l'extérieur,
22:10de toutes les rues de France,
22:12de tous les petits villages.
22:16En ce moment, il y a des gens qui nous regardent,
22:20qui regardent leurs écrans,
22:22et qui ont peut-être sauté le repas de midi.
22:27Alors il faut les écouter, tous ces gens,
22:29qui sont des Français comme nous.
22:31Il y a celui qui dit, on n'est plus chez nous.
22:33Qu'est-ce qu'on lui répond ?
22:35Tu as la berlue, tu ne vois pas ce que tu vois,
22:38tu ne dois pas voir ce que tu vois.
22:42Et puis il y a celle qui dit, je ne sors plus de chez moi.
22:45Qu'est-ce qu'on lui dit ?
22:48Tu vas t'acheter un digicode et un pistolet à eau,
22:51comme ça tu seras en sécurité.
22:53Et puis il y a celui qui dit, le 16 du mois,
22:57je n'ai plus rien pour mes enfants.
23:01Et on lui dit, tu vas nous aider à sauver la planète,
23:05on va te décarboner, avec ta bagnole, au diesel.
23:12Et puis il y a celui qui dit,
23:14moi mes enfants ils mangent à l'âle à la cantine,
23:16je suis inquiet pour eux,
23:18ça va être des petits Français, comment ?
23:20Et on lui dit à celui-là,
23:23ne t'inquiète pas ce sera les enfants du paradis diversitaire.
23:29Non, il faut écouter les Français.
23:33Quand un gouvernement comme le nôtre,
23:39le gouvernement que la France s'est donné,
23:41que le président nous a donné,
23:43en faisant don de sa personne à la France,
23:46je parle de monsieur Macron,
23:51quand un gouvernement est éphémère,
23:53on sait qu'il ne va pas durer,
23:55il faut envoyer des signaux.
23:58C'est-à-dire des décisions symboliques.
24:01Et c'est la raison pour laquelle,
24:02puisque vous me posez la question, je réponds.
24:05Demain matin, je ferme les frontières.
24:10Je n'ai besoin de personne pour le faire,
24:12tant pis pour Schengen, tant pis pour l'Europe,
24:14tant pis pour l'impératrice van der Leyen.
24:17Je pense aux Français.
24:19Ensuite, dans la journée,
24:22j'établis un moratoire sur l'immigration.
24:28Et le lendemain, je supprime le droit du sol à Mayotte,
24:34avant de le supprimer sur l'ensemble du territoire national,
24:37parce que là j'ai besoin d'une loi.
24:40Ensuite, je fais savoir à l'Algérie
24:43que je coupe tous les visas,
24:46toute l'aide financière,
24:48les passeports diplomatiques pour les oligarques,
24:52tant que Moalem Sansal est en prison.
24:55Ensuite, je vide les prisons, je les désemplis.
24:59Je renvoie les 20 000 prisonniers étrangers chez eux.
25:02Ils n'ont rien à faire chez nous.
25:03Et dans les cellules vides,
25:06j'accueille les narcotrafiquants
25:08pour éviter que la France ne soit,
25:10c'est une question de délai, un narco-État.
25:14Ensuite, pour les agriculteurs,
25:17j'annonce et je vous annonce que j'ai pris la décision
25:20de sortir la France du processus de négociation du Mercosur.
25:24Il n'y aura pas de Mercosur pour la France,
25:25ça n'appliquera pas à la France.
25:27Et j'affirme devant vous l'exception agriculturelle française.
25:32Ensuite, j'ai l'intention de convoquer mon ministre de l'Éducation,
25:37Mme Borne, la fameuse Mme Borne.
25:43Et je vais lui dire ceci à Mme Borne.
25:46Je vous donne instruction
25:49de remettre les profs sur l'estrade,
25:54d'enrayer le processus de l'école charia compatible
26:00et de prendre les dispositions
26:02pour que l'uniforme soit obligatoire à l'école
26:04et que chaque lundi et chaque vendredi on lève les couleurs,
26:07les couleurs de la France.
26:09Ensuite, à la manière de M. Trump aux États-Unis,
26:13je décide d'interdire la transidentité
26:19et toutes les opérations chirurgicales
26:21et bloqueurs de puberté sur les jeunes.
26:23L'activisme transgenre n'aura plus sa place en France.
26:27Ensuite, et pour finir, je crée un ministère de la Famille
26:30pour enrayer le processus de dénatalité
26:33et lancer enfin une grande politique familiale.
26:35Et, pour terminer, je prends le ministre de l'Économie,
26:39Mme de Montchalin,
26:41qui fait partie de l'association de M. Soros,
26:44qui cherche à déstabiliser tous les gouvernements conservateurs.
26:47Et je lui dis ceci.
26:48Au lieu de vous occuper de M. Soros,
26:50vous allez vous occuper de toutes nos PME,
26:55de tous nos entrepreneurs.
26:57Et vous allez leur dire ceci.
26:59Désormais, nous appliquerons l'aphorisme.
27:01Je vous demande d'appliquer l'instruction suivante.
27:08En quelques semaines, on doit réduire l'écart
27:11entre les revenus du travail et les revenus de l'assistance.
27:15Voilà, messieurs, mesdames, les députés.
27:18Ce qui va redonner l'espoir aux Français.
27:217 minutes.
27:23Mais là, à l'Assemblée, ça risque d'être un peu bruyant.
27:28Je n'ai pas parlé comme François Bayrou.
27:31Je ne vous l'ai pas fait, celle-là.
27:32Je vais vous la faire maintenant, avant la pause.
27:34Allez-y.
27:35Nous allons débriquiter la déburocratisation.
27:44Bon, le pauvre, oui.
27:47C'est des mots trop compliqués, en fait.
27:50Maintenant, on fait l'apologue en première partie, du coup.
27:52Oui, là, c'était l'apologue en première partie.
27:54Et on a débordé un peu sur la seconde, en 7 minutes.
27:57Vous n'avez pas parlé des agences, comme l'ARCOM, que vous avez...
28:01Vous n'avez rien dit sur les agences.
28:03Ah, ben, il va falloir des fiches, là, finalement.
28:06L'agence des étiquettes, etc., qui s'occupe des agriculteurs.
28:11L'Office français de la biodiversité.
28:13L'Office français de...
28:14L'OFB.
28:15L'OFB.
28:16Oui, c'est qu'on dit que les agriculteurs étaient des dealers.
28:18Bon, ça, on la supprime tout de suite.
28:20Ah, oui, d'accord.
28:21Aucun problème.
28:22La publicité, on revient dans un instant.
28:24C'était, effectivement, le before, l'avant-première de l'apologue.
28:29Mais vous avez prévu un apologue, un peu plus tard, avec un bas thème.
28:34Je ne dis rien de plus.
28:40Philippe Devilliers est de retour pour la suite de notre émission.
28:44Toujours avec Geoffroy Lejeune, bien sûr.
28:46Le prochain thème que nous allons aborder, Philippe Devilliers,
28:49est intimement lié au sujet central de la semaine dernière,
28:53à savoir la disparition de Jean-Marie Le Pen.
28:55Tout au long de sa vie politique, une partie de la classe médiatique
28:58accusait d'extrême droite toute personne qui évoquait, par exemple,
29:02les dangers d'une immigration incontrôlée.
29:04Et c'est ce que certains historiens ont appelé le terrorisme intellectuel.
29:09Et on a un exemple très concret.
29:11On s'est appelés cette semaine en se disant,
29:13mais on l'avait déjà passé, cette séquence, en juin dernier.
29:16Mais elle est tellement d'actualité que vous avez voulu qu'on la revoie
29:22une nouvelle fois pour nos téléspectateurs.
29:24Et effectivement, je les invite à écouter attentivement
29:26parce que c'est tellement connecté avec ce qu'on vit.
29:29Vous êtes l'invité de l'Heure de vérité en 1992,
29:33qui est l'émission phare.
29:35Et vous êtes interrogé par Yvan Levaille,
29:37qui, à l'époque, si je ne m'abuse,
29:40était le directeur de la rédaction de Radio France.
29:43Et écoutez comment il vous interpelle
29:47et ce qu'il va, en quelque sorte, le climat qu'il crée
29:50à travers les questions qu'il vous pose.
29:52On a eu une dérive.
29:54On a eu une dérive très nette qui a été vichie
29:58et toutes ses conséquences.
30:00Quelle précaution ? En quoi vous distinguez-vous du maréchal ?
30:04Et de ses valeurs ?
30:06Et de ses valeurs ?
30:08Et de ses valeurs ?
30:10Alors, M. Levaille, regardez-moi bien.
30:12Comme ça, ce sera la dernière fois que vous me posez la question.
30:16Combats pour les valeurs.
30:18Combats pour les valeurs.
30:20Puise à la double source de la résistance française
30:25et de la résistance spirituelle de l'Est,
30:28des pays qui se sont libérés du communisme.
30:30C'est-à-dire que si un jeune,
30:33qui me posait la question encore tout à l'heure,
30:35me demandait qu'est-ce qu'il faut lire,
30:37je dirais Tocqueville pour avoir le sens de l'épaisseur historique,
30:40Hayek pour avoir le sens de la propriété du marché,
30:44Solzhenitsyn pour avoir le sens de la vérité
30:47et Vaclav Havel pour avoir le sens de la conscience
30:50et de la liberté politique.
30:53Quant à la résistance, à l'esprit de résistance,
30:57mes références familiales
31:00s'accordent avec mes références intellectuelles
31:03et celles de tous mes amis
31:05pour rejeter tout ce qui peut de loin ou de près
31:09ressembler à l'antisémitisme,
31:12au racisme, à l'intolérance,
31:15à toutes les formes d'exclusion.
31:17Moi, je vais vous dire, mes deux grands-pères,
31:19ils sont morts enveloppés dans le drapeau tricolore
31:21en chantant la Marseillaise.
31:22Pardon de vous dire ça,
31:23il y a un homme qui s'appelle Jean-Marie Le Pen
31:25et qui exploite un fonds de commerce politique
31:28qui est basé sur la peur, l'inquiétude, la fermeture.
31:32Et le maréchal Pétain a exploité aussi ce type de valeur.
31:36Qu'est-ce que vous faites pour ne pas vous sombrer
31:40dans ces dérives-là ?
31:41Qu'est-ce que vous allez faire ?
31:42Moi, je vais dire aux Français qui nous regardent en ce moment,
31:44nous sommes devant un cas d'école
31:46où certains mots nous sont interdits.
31:50Et je vais dire aux Français qui nous regardent
31:53ce que m'a dit un jour Vitotas Lansbergis.
31:57Il m'a dit que pendant 70 ans, le communisme s'est maintenu
32:01parce qu'on nous a interdit certains mots.
32:03On n'osait plus les prononcer.
32:05Le mot famille, le mot charité, le mot nation,
32:10le mot moral, le mot racine, le mot foi.
32:15Et il ajoutait ceci, monsieur Levaille,
32:18à chaque fois qu'il prononçait un mot comme celui-là,
32:22il était très vite soupçonné, puis accusé, puis condamné.
32:27Et on disait, c'est un anticommuniste primaire,
32:30c'est un fasciste.
32:32Je précise que cette séquence, elle dure plus de 5 minutes.
32:35Et un jour, il va falloir qu'on se le dise,
32:37il va falloir qu'on la passe en entier,
32:39dans son entièreté, Philippe de Villiers.
32:41Elle est montée, mais on a compris ce qu'il se passe.
32:43C'est Geoffroy Lejeune.
32:44On est en plein dedans.
32:45Notre ami Jean Sevilla vient de republier,
32:47de rééditer, 20 ans après, son livre
32:49Le terrorisme intellectuel, qui m'avait beaucoup marqué.
32:53Ça s'appelle Les habits neufs du terrorisme intellectuel.
32:55C'est aux éditions Perrin.
32:57On vient de le voir.
32:58Vous, vous avez subi ce terrorisme intellectuel.
33:00La question est très simple, c'est pourquoi, quand et comment ?
33:03Alors, d'abord, je voudrais saluer le livre de Jean Sevilla,
33:08que je viens de lire, qui est admirable,
33:11ce qu'on appelle un maître livre.
33:13C'est un livre qu'on met dans sa bibliothèque
33:16pour pouvoir le récupérer, le relire.
33:18C'est magnifique.
33:20Et là, j'ai dit tout à l'heure,
33:2430 ans après, je redis, c'est un cas d'école.
33:28Vous avez vu ce qu'était la persécution,
33:31la traque, les lépreux avec leur cresselle que nous étions.
33:36Parce que nous disions la vérité.
33:38Aujourd'hui, personne n'oserait même plus faire ça.
33:41Même Apathie n'oserait pas faire ça.
33:43Mais en fait, ce que je vais vous dire en synthèse,
33:47pour répondre à votre question,
33:49moi j'ai subi, j'ai vécu,
33:51trois grandes glaciations politiques et intellectuelles.
33:55La première, dans mon enfance, le stalinisme.
33:59Il y avait le camp du bien, le camp du mal.
34:01On y est, on y revient.
34:03Et il fallait admirer les grandes consciences,
34:07les beaux esprits, Aragon, Joliot-Curie, etc.
34:11Ils allaient à Moscou, ils revenaient,
34:13et rien ne changeait, malgré les échecs du système.
34:17C'est-à-dire qu'en fait, ils justifiaient,
34:19ils incarnaient le mot de Proust,
34:23les faits pénètrent difficilement
34:26dans les régions obscures où se logent nos croyances.
34:30Alors après, il y a eu le maoïsme.
34:34Les mêmes sont allés en Chine.
34:38Les mêmes, les intellectuels occidentaux.
34:42Et là, en fait, c'était un petit peu plus sophistiqué,
34:44c'est toujours le camp du bien, le camp du mal,
34:46mais avec l'idée de l'homme nouveau de Saint-Paul.
34:48Revisité par la parousie chinoise, la révolution culturelle.
34:52Même échec.
34:54Et là, on vit la troisième glaciation.
34:57L'islamo-haukisme.
34:59Et je me souviens qu'ici même,
35:02j'ai un jour disséqué ce qu'était le socialisme de 1981.
35:07Le socialo-communisme.
35:09Et quand vous regardez l'architecture de l'islamo-haukisme,
35:12vous retrouvez la même armature.
35:14C'est-à-dire, il y avait l'appropriation collective des moyens de production.
35:19Ça, aujourd'hui, c'est la charia.
35:24Ensuite, vous aviez le grand soir.
35:29Ça, c'est le califat.
35:32Ensuite, vous aviez une dimension planétaire.
35:36C'était l'international.
35:37Aujourd'hui, c'est l'umma, la communauté des croyants.
35:40Et enfin, vous aviez, il ne faut jamais les oublier,
35:43des compagnons de route, montants, etc.
35:47Ce sont les haukistes.
35:49Et donc, en réalité, ce que nous vivons aujourd'hui,
35:53c'est la troisième glaciation intellectuelle et politique
35:57depuis la Deuxième Guerre mondiale.
36:00– Parlons d'un autre sujet qui vous tient à cœur, bien sûr,
36:03Philippe Devilliers, puisqu'on l'a appris cette semaine,
36:06la natalité est en berne en France.
36:08Et le risque de déclin n'a jamais été aussi concret.
36:12En 2024, le taux de natalité est à son plus bas niveau
36:16depuis l'après-guerre.
36:17Et je vous propose une séquence d'un édito,
36:20celui de Génie Bastier, journaliste au Figaro,
36:23chez nos confrères sur les ondes d'Europe.
36:27– La France est un pays vieillissant.
36:30Et le piège de la dénatalité pourrait bientôt se refermer sur lui.
36:33C'est une rupture absolument majeure,
36:35aussi grave que le réchauffement climatique,
36:37la révolution technologique ou les bouleversements migratoires.
36:40Et pourtant, les politiques semblent ignorer superbement le problème.
36:44Nos berceaux se vident, mais la moitié de la classe politique française
36:48a pour obsession le retour à la retraite à 62 ans,
36:51une aberration démographique,
36:53quand on voit que la pyramide des âges est en train de s'inverser.
36:56– Ces derniers mois, Philippe Devilliers,
36:58il a été plus question dans le débat politique
37:01de constitutionnalisation au nom de la loi Veil,
37:05qui fête d'ailleurs aujourd'hui ses 50 ans,
37:08plutôt que de la politique de natalité,
37:11la politique de la famille, qui est un tabou chez certains.
37:16Comment vous l'expliquez, ce tabou autour de la natalité ?
37:24– Alors d'abord, il y a une coïncidence que personne ne veut noter,
37:29que personne ne veut relever, je vais être le premier.
37:33Coïncidence entre le 50e anniversaire de la loi Veil
37:38et trois chiffres qui sont trois records.
37:40Le premier, c'est le record des avortements, 240 000, c'est énorme,
37:44ce n'est pas du tout ce qui était prévu par Madame Veil, pas du tout.
37:48L'avortement devait être dans son esprit une exception,
37:51elle est devenue un principe, un principe généralisé.
37:54Deuxième record, 663 000 naissances,
37:59c'est-à-dire moins 7% par rapport à 2023,
38:02moins 20% par rapport à 2010.
38:05Et troisième record, sans doute le plus grave,
38:08c'est l'indice de fécondité qui est de 1,6,
38:13or tous les spécialistes démographes du monde entier disent
38:16qu'à 1,4, c'est plus rattrapable, il n'y a plus de remontée possible.
38:25Donc on n'est pas loin du moment où il n'y a plus de remontée possible.
38:32Et à ce moment-là, je pense à quelqu'un qui m'avait marqué
38:40par son discours, par son livre, par son best-seller,
38:44c'était Paul Ehrlich en 1968, je ne sais pas si vous vous souvenez,
38:49la bombe P, non vous ne vous souvenez pas, vous n'étiez pas né.
38:52La bombe P, ça voulait dire la bombe population,
38:54ça voulait dire attention, si on continue d'en faire des enfants,
38:57la planète sera en danger.
38:59Bon, il s'est complètement planté.
39:01Et aujourd'hui, je lisais un papier du professeur Samir Hammama,
39:06qui était un homme remarquable, et qui dit ceci,
39:09nous sommes entrés dans un univers démographique,
39:12si on ne fait rien, l'être humain va disparaître.
39:16Vous m'avez entendu.
39:18Et donc en fait, pendant ce temps-là, il y a le mouvement No Kids,
39:21pas d'enfants.
39:22Le mouvement No Kids, ça veut dire c'est le refus de la vie,
39:24le refus de l'altérité, le refus de la transmission.
39:28Et je ne parle pas là seulement de la fin du serment d'Hippocrate,
39:36du décalogue, tu ne tueras pas.
39:39Je parle de la survie d'un peuple, la survie du peuple français.
39:45En pensant aux Romains, le peuple romain,
39:48il a pratiqué l'infanticide, l'avortement et l'exposition des enfants,
39:54il en est mort, il a séché sur pied et il a été remplacé.
39:58Et donc je redis ici ce que je vous ai déjà dit.
40:01Un peuple qui choisit de sous-traiter la fabrication d'enfants
40:06aux populations immigrées, un peuple qui ne reprogramme plus la vie,
40:12qui n'a plus le courage de se reproduire,
40:15est un peuple qui est appelé à sortir de l'histoire.
40:19Et si vous participeriez ce dimanche à une marche ?
40:23La marche pour la vie, dimanche prochain,
40:26et la marche pour la vie qui devient la marche pour la survie.
40:32Autre sujet à présent, Philippe Devilliers, l'image de la semaine.
40:37Elle nous vient des Sables d'Olonne.
40:40Vous, le père du Vendée Globe, a dû scruter l'arrivée,
40:45en découvrant ces images, du héros des mers Charlie Dalin,
40:49le français qui remporte cette aventure mythique,
40:53une traversée du monde en solitaire et sans escale,
40:56en 64 jours, 19 heures, 22 minutes et 49 secondes, très précisément.
41:03Pour vous, Philippe Devilliers, l'arrivée du Vendée Globe,
41:06qu'est-ce que ça signifie ?
41:08Pour moi, ça signifie l'arrivée du premier Vendée Globe
41:12que j'ai créé avec Philippe Janteau en 1989.
41:15La première arrivée, c'est le 19 mars 1990.
41:18Je m'en souviens très bien.
41:20On avait patienté toute la journée parce qu'il y avait la pétole,
41:23comme on dit dans les milieux de la voile, que vous ne connaissez pas.
41:27La pétole, ça veut dire qu'il n'y a plus de vent.
41:29C'est comme au large de l'Afrique, parfois.
41:33Donc, il n'y a plus de vent.
41:35Et quand il n'y a plus de vent, les bateaux s'arrêtent.
41:37Et donc, on a attendu.
41:39On est allé chercher le vainqueur, Titouan Lamazou, en pleine nuit.
41:43Et j'étais accompagné du président de la région aquitaine
41:47qui n'était autre que Jacques Chaban Delmas.
41:50Puisque le bateau, c'était Écureuil Aquitaine.
41:53Donc, c'était lui le sponsor.
41:55Et il était avec son épouse.
41:58On a passé la nuit ensemble sur l'eau.
42:00C'était une forêt de chandelles chancelantes,
42:06de bougies vacillantes.
42:10C'était incroyable.
42:11Il n'y avait pas une lumière électrique, etc.
42:14Et on a accompagné Titouan Lamazou.
42:17Et je me souviens de Jacques Chaban Delmas,
42:19que j'aimais beaucoup.
42:21Et c'était réciproque.
42:22Regardez, on a retrouvé une photo.
42:23Alors là, ce n'est pas pour la première,
42:25mais de cette photo où vous êtes derrière.
42:28Titouan Lamazou.
42:29Exactement.
42:30Jacques Chaban Delmas me dit,
42:32Ce souvenir-là, on l'emportera dans notre tombe.
42:35Et je voudrais que vous nous commentiez une autre image
42:38tirée d'un article local qui revient sur,
42:43regardez, cette faille.
42:44Le puits d'enfer au sable de l'Aune est né d'un combat avec le diable.
42:47Est-ce que vous pouvez nous expliquer rapidement ?
42:49Oui.
42:50Quand j'étais petit, en fait,
42:51il y avait deux lieux mythiques en Inde
42:53dont je ne comprenais pas l'expression.
42:56Il y avait une ruine qui s'appelait le puits du fou,
42:59qui nous faisait peur, comme toutes les ruines à des enfants,
43:02dans le bocage.
43:04Et moi, j'étais du bocage.
43:05Et puis, sur la côte, il y avait le puits d'enfer.
43:08Et alors, pourquoi on l'appelle le puits d'enfer ?
43:10C'est une faille rocheuse dans laquelle s'engouffraient à marée haute
43:13toutes les légendes de tous les naufrages.
43:17Et je rêvais, en voyant cette faille,
43:19qu'un jour, il y aurait des grands voiliers
43:22qui quitteraient la faille pour aller à la conquête du monde.
43:25Et plus tard, quand je suis devenu président du département,
43:28je me suis dit, bon, j'ai beaucoup fait pour le patrimoine,
43:32avec le puits du fou, les racines.
43:34Maintenant, il faut faire pour la conquête du monde.
43:36Et mon rêve, c'était, je vous l'ai déjà dit, mais je le répète,
43:39de faire flotter sur toutes les mers du monde
43:42le logo de la Vendée,
43:46qui est le symbole de la conscience dressée,
43:49le double cœur.
43:50Et en fait, c'est fait.
43:52Et quand je voyais Charles Dalin arriver sur son bateau,
43:55il y avait le double cœur de la Vendée.
43:57Et donc maintenant, dans le monde entier,
43:59sur toutes les mers du monde, on dit,
44:01et ce n'était pas le cas, croyez-moi,
44:03la Vendée, c'était la losère plus la mer,
44:05il y a 40 ans.
44:07Et maintenant, on dit, ah, la Vendée,
44:09c'est un peu comme les Japonais qui tiennent les deux bouts de la chaîne,
44:12le passé et l'avenir.
44:15Un peuple fier et qui crée, c'est un peuple, en fait,
44:19qui tient les deux bouts de la chaîne,
44:20qui est fier de son passé,
44:22et qui est soucieux de l'avenir.
44:24Et je pensais à Vincent Trémolet,
44:26dans sa chronique ce matin,
44:28qui disait, vous vous rendez compte, nous,
44:30de quoi on s'occupe des retraites, pendant ce temps-là,
44:32les Américains, ils se battent entre eux,
44:34Jeff Bezos contre Elon Musk,
44:36pour des questions de fusée.
44:38Voilà.
44:42Possibilité de faire un autre sujet en quelques minutes,
44:44en trois minutes,
44:46avant, évidemment, l'apologue Philippe Devilliers.
44:48Je voudrais qu'on revienne
44:50à un sujet qui vous tient à cœur,
44:52c'est l'écologie au sens noble du terme,
44:54et non l'écologie punitive ou l'écologisme.
44:56Depuis le 1er janvier 2025,
44:58plus d'un Français sur quatre n'a pas le droit
45:00de circuler librement
45:02dans quatre grandes agglomérations,
45:04Paris, Lyon, Grenoble et Montpellier.
45:06C'est comme ça qu'introduit
45:08nos confrères de Boulevard Voltaire,
45:10dans un article très intéressant,
45:12où ils expliquent la mise en place des aides et feux
45:14renforcées,
45:16où les véhicules classés critères 3,
45:18c'est 29% du parc automobile
45:20n'ont pas accès.
45:22Et on voit cette carte, justement,
45:24qui nous permet de mesurer
45:26la fracture
45:28à Paris, à Lyon, à Grenoble
45:30et à Montpellier,
45:32où les « bagnoles » n'ont pas le droit
45:34de rentrer.
45:36Que vous inspirent ces mesures qui
45:38impactent massivement ces Français, Philippe Devilliers ?
45:40Il faut féliciter Gabrielle Cluzel,
45:42qui a eu l'idée de cette carte,
45:44parce qu'elle est très impressionnante.
45:46La France est coupée en deux.
45:48Il y a
45:50les « anywhere » et les « somewhere ».
45:52J'ai déjà utilisé cette expression,
45:54mais je trouve qu'elle est pertinente.
45:56C'est une expression d'un sociologue
45:58anglais.
46:00Alors, les « anywhere »,
46:02c'est ceux qui sont de nulle part,
46:04et les « somewhere », ceux qui sont de quelque part.
46:06Ça résume tout.
46:08Et donc, en fait, les « anywhere » ont le pouvoir,
46:10pas les « somewhere ».
46:12Et donc, les « anywhere », ils ne veulent pas entendre parler des bodins,
46:14ils ne veulent pas entendre parler du virilisme du barbecue,
46:16ils ne veulent pas entendre parler
46:18du modèle
46:20du jardin
46:22auprès de la
46:24petite maison, ils ne veulent pas entendre parler
46:26des beaufs.
46:28Et les « anywhere », ils pratiquent
46:30ce que disait Bernard-Henri Lévy,
46:32que j'ai cité
46:34la semaine dernière.
46:36Tout ce qui est
46:38terroir,
46:40Bignoux, Beret,
46:42Franck Jouillard,
46:46nous est insupportable et odieux.
46:48C'est-à-dire, nous sommes cosmopolites.
46:50Ils sont cosmopolites, ils sont mondialistes,
46:52ils sont européistes, ils sont multiculturalistes,
46:54etc. Voilà.
46:56Des « anywhere » qui regardent des « somewhere »
46:58comme des gens inférieurs.
47:00Et en fait, les « anywhere » ont gagné
47:02trois fois par une triple spoliation.
47:04La spoliation
47:06de l'outil de travail,
47:08on n'a plus besoin de producteurs,
47:10on a des consommateurs,
47:12on va donc
47:14chercher notre alimentation
47:16sur le marché mondial, on va chercher notre industrie
47:18pharmaceutique sur le marché mondial,
47:20on va chercher tout.
47:22Et donc,
47:24on passe en état d'infériorité technologique,
47:26numérique, et on devient
47:28un protectorat américain.
47:30Et quand ce n'est pas un protectorat américain,
47:32pour les éoliens, un protectorat chinois.
47:34Voilà le résultat.
47:36La deuxième spoliation, c'est la spoliation de la propriété.
47:38Il y a 600 000
47:40logements
47:42qui sont devenus des passoires thermiques
47:44qu'on ne peut plus louer,
47:46que les propriétaires ne peuvent plus louer.
47:48Et puis maintenant, il y a les véhicules
47:50qui ne peuvent plus rentrer dans les fameuses
47:52zones.
47:56Guillaume Roquet parlait des zones d'exaspération.
48:00La une du FIGMAG.
48:04Et puis ce n'est pas fini, puisqu'il y a
48:06les ânes dénoncées par
48:08David Lysnard, le président des maires,
48:10où on ne peut plus construire.
48:12Donc en fait, la classe moyenne
48:14n'a plus qu'à
48:16quitter le pays.
48:18Et puis la troisième spoliation, c'est la plus importante
48:20dont je parle dans mon livre,
48:22Mémoricide,
48:24c'est la spoliation de la mémoire affective.
48:28Je rappelle ce que je dis dans mon livre,
48:30le pire exil,
48:32ce n'est pas d'être arraché à son pays,
48:34c'est d'y vivre et de ne plus retrouver
48:36ce qui le faisait aimer.
48:40Geoffroy Lejeune.
48:42Alors c'est l'heure du deuxième apologue de cette émission,
48:44et vous nous transportez cette fois, Philippe,
48:46le 15 janvier 1622,
48:48c'est le jour du baptême d'un saltimbanque.
48:52C'est le baptême d'un
48:54bébé de grandes conséquences.
48:58Sur le coup,
49:00on entend son babyle
49:02et on ne le
49:04décèle pas,
49:06on ne le comprend pas,
49:08on ne sait pas que ce babyle va devenir
49:10un joyau de la langue française.
49:12Le père est inquiet,
49:14le père se désole,
49:16le père n'est pas ce mentir royal de son état,
49:18il se désole, pourquoi ?
49:20Parce que très tôt,
49:22le jeune garçon court après les planches.
49:24Il veut devenir saltimbanque,
49:26il veut écrire
49:28des comédies
49:30de moeurs,
49:32ce qu'il fait.
49:34Et avec sa troupe qu'il crée, il fait le tour de France,
49:36il va dans toutes les villes de France,
49:38sa réputation grandit au point qu'elle parvient
49:40jusqu'à la cour. Et là, surprise,
49:42un jour, il est cohoqué
49:44à Versailles. Il arrive à Versailles
49:46et le voilà dans la galerie
49:48des glaces, il marche lentement,
49:50ce jeune homme,
49:52ce jeune dramaturge,
49:54et face à lui,
49:56il y a sa majesté, le roi Louis XIV.
50:00Qui lui fait signe d'approcher.
50:02Louis XIV est surpris par son physique,
50:04par le physique
50:06du dramaturge, il se dit, comment
50:08la nature peut-elle choisir
50:10de loger dans
50:12un corps si peu délicat
50:14un tel tour d'esprit,
50:16une telle finesse de style, une telle élégance
50:18de plume ? Il l'accueille,
50:20il lui dit, bonjour
50:22monsieur Auclain, c'est bien ça ?
50:24Oui, c'est bien cela.
50:26J'ai décidé
50:28que votre troupe serait désormais la troupe du roi
50:32et je vous accorde une pension
50:34de 6000 livres.
50:36Mais sire,
50:38que me vaut
50:40un tel honneur
50:42et qu'attendez-vous
50:44d'un homme de traiteau et de plume ?
50:46J'attends
50:48d'un homme de traiteau
50:50et de plume, qu'il installe
50:52ses traiteaux ici, dans la cour des marmes
50:54et
50:56qu'il se serve de sa plume
50:58pour faire ce que mon
51:00gouvernement ne peut pas faire
51:02c'est-à-dire
51:04redresser
51:06les torts
51:10les effacer
51:12ou du moins les contenir.
51:14Vous souhaitez donc, sire,
51:16que j'écrive pour la cour ?
51:18C'est cela, c'est cela même
51:20pour la cour.
51:22Vous allez écrire des pièces qui vont
51:24abaisser les grands et les petits seigneurs
51:26les courtisans
51:28et naturellement
51:30l'hermine
51:32à la toge qui m'encombre
51:34de leur fatuité.
51:36Vous voulez que contre ma pension
51:38pour prix de ma pension
51:40je
51:42commette, je dispense
51:44des vers qui fassent mouche ?
51:46C'est cela même
51:48des vers qui fassent mouche.
51:50Je veux que
51:52vous abaissiez les grands plus bas que l'herbe
51:54alors le dramaturge
51:56se mette au travail
51:58et neste ainsi
52:00sous sa plume
52:02l'avare, Tartuffe,
52:04le bourgeois gentilhomme et tant d'autres oeuvres
52:06et puis malheureusement
52:08le 19 juillet
52:101674
52:12c'est le drame.
52:16Le roi est au premier rang
52:18il a tenu à assister
52:20à la pièce nouvelle
52:22Le malade imaginaire
52:24et le malade imaginaire
52:26ce soir là est interprété
52:28par l'auteur
52:32et puis très vite
52:34à l'acte 3
52:36le malade imaginaire
52:38crache le sang
52:40on comprend qu'il ne simule pas
52:42sa tête tombe sur la couloir
52:44il meurt
52:46alors Louis XIV
52:48se tourne vers Boileau
52:50qui est juste à côté de lui
52:52Boileau
52:54je perds là
52:56le plus grand législateur
52:58des moeurs de mon royaume
53:02un instant de silence
53:04puis il ajoute
53:06Boileau c'était
53:08un des très grands ?
53:10Non Sire
53:12c'était le plus grand
53:14vous pensez que
53:16on se souviendra
53:18de tout ce qu'il a écrit ?
53:20Oui Sire
53:22je pense même que
53:24dans 3 siècles
53:26on jouera encore son théâtre
53:28vous pensez cela ?
53:30Oui
53:32et je pense que dans 3 siècles
53:34on dira même parfois
53:36quoi de neuf
53:38Molière
53:44Merci Philippe Devilliers
53:46merci pour cette nouvelle émission
53:48ce deuxième
53:50apologue de l'émission
53:52sur Molière
53:54on avait fait la mort de Molière l'année dernière
53:56je m'en souviens très bien
53:58Geoffroy Lejeune un grand merci
54:00rendez-vous dans un instant pour l'heure des pros
54:02et quant à nous on se retrouve la semaine prochaine
54:04à la même heure 19h bien sûr sur CNews
54:06et puis sur Europe 1 le samedi matin
54:08de 10h à 11h
54:10merci à tous et dans un instant c'est l'heure des pros
54:12à tout de suite