Le secrétaire général de la coordination rurale, Christian Convers était l’invité de La Matinale Week-End ce dimanche 5 janvier sur CNEWS. Il s’est exprimé au sujet de l'action que compte mener les acteurs de sa profession en se dirigeant vers la capitale française à bord de leur tracteur : «Je suis sûr qu'à Paris, des députés nous attendent»
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Bloqué, on verra bien, bonjour d'abord.
00:01Bon, j'ai raté le premier rendez-vous, écoutez, il faut bien qu'on se prépare.
00:06Donc on est en train de se préparer effectivement.
00:08– Je m'en doutais un peu, je m'en doutais un peu Christian.
00:11– Bon, bloqué, ça sera peut-être malgré nous, si on nous bloque ça sera bloqué.
00:17Le but n'est pas à ce stade vraiment de bloquer,
00:20c'est de monter sur Paris, ils n'arrivent pas à nous recevoir.
00:23Si on est plus près d'eux, peut-être que ça ira plus vite,
00:25on va se dire comme ça, après bon, les agriculteurs vous voyez bien,
00:28ils se mettent en route un peu de partout.
00:31Effectivement, on avait prévu des points de ralliement,
00:34si on nous bloque à certains endroits, effectivement il y aura un blocage.
00:37Et après, un blocage en entraîne un autre,
00:39si les gens s'énervent, on sait comment ça se passe.
00:41Mais je crois que l'interdiction, enfin on a quand même bien le droit
00:43d'aller marcher dans Paris ou de se promener dans Paris,
00:45en voiture et éventuellement en tracteur.
00:48Je ne vois pas en quoi, si il y en a qui n'ont pas envie de nous voir à Paris,
00:51il y en a d'autres qui ont envie de nous voir.
00:53Je suis sûr qu'il y a des députés qui nous attendent là-bas,
00:55puisqu'ils nous disent qu'ils n'ont pas le droit à notre rencontre.
00:58Donc si on va à leur rencontre, pourquoi on bloquerait si ce n'est pas utile ?
01:03Voilà, le but d'abord c'est de dialoguer, autant avec les députés,
01:08et puis si c'est possible, bien sûr avec le Premier ministre.
01:10C'est comme ça que nous, on conçoit les choses.
01:14Après, si la tension monte, elle montera.
01:16Je crois que, bon, moi je me dis simplement que M. Rotaillot,
01:20il devrait s'inspirer un peu de ce qu'a dit M. Darmanin précédemment.
01:24Ça ne s'est pas si mal passé que ça avec M. Darmanin.
01:26On n'a pas l'intention ni d'être violents, ni de dégrader quoi que ce soit.
01:31Je crois que ça n'a jamais été notre habitude, notamment à Paris.
01:33À Paris, on en a vu d'autres, mais pas les agriculteurs qui veulent faire ça.
01:36Donc on est dans le dialogue, je pense qu'il y a une urgence.
01:41On pouvait comprendre la semaine dernière Mayotte,
01:44ça c'était l'urgence absolue.
01:46Je pense que l'agriculture est tout de suite derrière.
01:49On est aussi sinistrés que Mayotte aujourd'hui,
01:51mais je répète une nouvelle fois,
01:54ce qu'on leur demande n'est pas d'ordre économique,
01:57c'est simplement un courage politique.
01:59Un courage politique qui n'entraîne rien,
02:00simplement des règles, des applications de règles européennes.
02:04C'est complètement fou si on n'arrive pas à obtenir ça.
02:06Si on n'arrive pas à obtenir ça,
02:08ce n'est pas la peine qu'on n'attende rien de la suite,
02:10d'ordre budgétaire, de loi d'orientation.
02:13Après, on va dire que c'est de la foutaise.
02:15S'ils ne sont pas foutus sur ces deux points-là,
02:17de nous dire, bon, ok, on top, comme on dit,
02:21la suite, on a de quoi être plus que dubitatif.