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Le secrétaire général de la Coordination rurale, Christian Convers était l’invité de La Matinale, ce mercredi 23 octobre, sur CNEWS. Il s’est exprimé sur le déclin de l’agriculture française : «La situation n’est pas grave, elle devient dramatique. Nous avons eu la météo contre nous et tous les secteurs sont en crise. L’accord Mercosur, c’est plus que la ligne rouge».

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Transcription
00:00Qu'est-ce qu'on va lui dire ? On l'a déjà rencontré, moi je l'ai rencontré à Cournons, là, au Salon de l'élevage.
00:04La situation, elle n'est pas grave, elle devient dramatique.
00:06Je pense que depuis qu'on s'est vu, depuis les actions du printemps,
00:10pour le coup, on a encore eu toute la météo contre nous cette année.
00:14Enfin bon, je pense que vous les avez assez commentées, tous ces problèmes climatiques.
00:19Tous les secteurs aujourd'hui de l'agriculture sont en crise.
00:22Voilà, donc maintenant, qu'est-ce qui...
00:24Ça veut dire élevage, ça veut dire culture.
00:28Il y a eu la crise sanitaire qui est arrivée sur pas mal de secteurs élevages,
00:32donc les moutons, l'évage, crise sanitaire, crise climatique,
00:35baisse des rendements de qualité à tous les niveaux,
00:38les céréales, du jamais vu, quasiment moins de 30% de rendement,
00:42baisse de qualité, baisse de prix, donc effondrement total.
00:46Donc la situation est dramatique, la situation est dramatique.
00:50Voilà, donc qu'est-ce qu'il va falloir faire ?
00:54Pour le coup, on a un ministre, je pense que Barnier, c'est quelqu'un que j'apprécie,
00:57puisqu'il est quand même de ma région et de mon département,
01:00pour dire qu'on peut le qualifier comme homme d'État.
01:04Là-haut de Savoie.
01:05Voilà, pragmatique, et il connaît les dossiers, il connaît l'agriculture,
01:09puisqu'il a déjà pratiqué, il connaît tout ça.
01:11Et il a de l'expérience.
01:12Je pense qu'il ne viendra pas nous faire le coup de la communication sur la botte de paille.
01:16C'est pas...
01:17De Gabriel Attal.
01:18Oui, Gabriel Attal, si vous voulez.
01:20C'est comme ça.
01:23Bon, il a un plus grand respect à notre égard.
01:27On a été qualifiés d'extrémistes, de violents.
01:31Non, on lui a dit, et j'ai dit à la ministre, qu'on était déterminés.
01:34C'est pas tout à fait la même chose.
01:36Voilà, on estime bien représenter les agriculteurs pour ça.
01:40Bon, la situation dans laquelle on est,
01:43ils nous y ont tous conduits.
01:46Je pense que c'est cette politique européenne
01:50qui est en place depuis un moment et qui se déroule.
01:53Ils nous ont amenés dans une voie sans issue.
01:55Je pense qu'ils en sont conscients.
01:57Au bout de la voie sans issue, c'est le précipice.
02:00Et là, on y arrive.
02:01Bon, qu'est-ce que vous demandez très concrètement ?
02:03Des aides parce que les récoltes sont mauvaises ?
02:05Non, oui, il y aura des aides ponctuelles.
02:08On veut sortir de cette politique-là d'aides.
02:11Là, il y a des aides conjoncturelles.
02:14On ne peut pas, à chaque fois qu'il y a le moindre pépin, courir, manger des aides.
02:18Mais là, vous dites que les courses sont à la baisse.
02:20Donc, si les courses sont à la baisse...
02:22Maintenant, pour un gouvernement qui vient d'arriver,
02:24on va mesurer le courage.
02:26Donc, soit il nous le donne, soit il nous démontre.
02:29On parlait du loup tout à l'heure.
02:31Donc, il y a des économies à faire.
02:32On n'entend que ça.
02:33On va lui donner des pistes d'économie.
02:35Comme ?
02:36L'OFB, par exemple.
02:37Voilà, vous en parlez assez souvent.
02:38Il est sans arrêt là pour nous faire des contrôles.
02:40L'OFB, c'est 700 millions d'euros.
02:42Retrouvez-nous ce que c'est.
02:44L'Office français de la biodiversité.
02:46Voilà, contrôle permanent.
02:48On ne veut plus de cet organisme.
02:50On lève le pied sur les contrôles.
02:51Après les contrôles, on redit, il nous redit le même discours.
02:55Tout le monde nous comprend.
02:56Même discours que Attal.
02:57J'ai dit ça, ce n'est pas satisfaisant.
02:59Nous, on veut entendre un engagement qui oblige l'État,
03:02qui nous oblige aussi, en contrepartie,
03:04de dire que pendant une année, les contrôles sont pédagogiques
03:07et on étudie comment on va vers plus de simplification.
03:10Ça, c'est des mesures qui coûteraient.
03:12Voilà.
03:13C'est déjà ça, au minimum.
03:15Vous dites que s'il y a signature de l'accord Mercosur...
03:18Alors là, ce n'est même pas la peine d'en parler.
03:20C'est la révolution.
03:21Oui, mais...
03:22L'accord Mercosur, c'est l'accord avec l'Amérique du Sud.
03:24Voilà.
03:25On envoie des voitures, il nous envoie des produits agricoles.
03:28Là-dessus, je peux dire que je suis assez confiant.
03:30Mais néanmoins, la ministre nous a dit,
03:32pour elle, c'était aussi la ligne rouge.
03:34Mais par contre, ça ne dépend pas d'elle.
03:36Ils ont donné quand même les manettes à Bruxelles.
03:38Si l'accord se signe là-bas, je pense que la ministre,
03:41si elle est cohérente, elle s'en ira.
03:42Et là, c'est la crise totale.
03:43Parce que ça, de toute façon, on ne peut plus en rajouter.
03:46C'est impossible.
03:47Pour nous, c'est plus que la ligne rouge.
03:48Voilà, il y a ça.
03:49Après, il y a le déroulé.
03:50Si on nous annonce l'Ukraine qui rentre dans l'Europe à terme,
03:53qu'il y a des engagements en ce sens-là...
03:55On n'en est pas là.
03:56Sacrifié.
03:57On n'en est pas là.
03:58Si, si, si.
03:59Bien sûr que si, on y va.
04:00Les impacts sont déjà directs.
04:01Les importations, elles se font.
04:02Oui.
04:03Soit ou pas.
04:04Donc, de toute façon...
04:05Mais l'Ukraine ne va pas rentrer demain dans l'Europe.
04:07Ça, non.
04:08Peut-être après-demain.
04:09Mais demain...
04:10Mais demain...
04:11Oui, mais si elle ne rentre pas totalement demain,
04:14d'après les traités,
04:15elle y rentre quand même.
04:16Aujourd'hui, le commerce...
04:17De fait, déjà...
04:18Puisque le commerce, c'est...

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