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Christian Convers, secrétaire général de la Coordination Rurale, était invité dans La Matinale Week-end, ce samedi 4 janvier, sur CNEWS. Il s'est exprimé sur la colère des agriculteurs : «Les agriculteurs sont prêts à monter à Paris».   

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Transcription
00:00Tout à fait. De toute façon, M. Bayrou a été averti, on l'avait demandé à un entretien.
00:06Vous savez, depuis une année, on a déjà passé un certain nombre de premiers ministres, de ministres successifs,
00:14on a discuté des mesures qu'il fallait pour l'agriculture pour essayer de nous sortir quand même de cette impasse.
00:21Mais rien n'aboutit, puisqu'une fois il y a la dissolution, une fois il y a censure, donc on est toujours au même niveau qu'il y a une année.
00:28Donc là maintenant, le Premier ministre vient d'arriver, donc on lui a demandé une rencontre rapide.
00:35On ne va pas attendre effectivement qu'il se retrouve devant l'Assemblée avec le budget.
00:40On ne sait pas encore si ça va passer cette fois ou si on est reparti pour un tour.
00:43Donc ce qu'on demande aujourd'hui, ce n'est pas d'ordre budgétaire.
00:46Ce soir, on verra tout de suite ce Premier ministre, qui connaît quand même bien le monde rural,
00:51s'il a une certaine conviction et s'il est décidé à prendre un certain nombre de mesures.
00:57Donc on ne demande pas des mesures d'ordre budgétaire.
01:00La seule chose qu'on demande, c'est est-ce que oui ou non, il est d'accord pour dire
01:05c'est tous les agriculteurs européens au même niveau, tout ce qui est autorisé dans d'autres pays est autorisé chez nous.
01:11Donc ça, ça ne lui coûte rien.
01:13La deuxième mesure, c'est de dire vous arrêtez de contrôler sans arrêt chez les agriculteurs,
01:17les agriculteurs ne sont pas des délinquants, vous contrôlez les produits qui rentrent.
01:22Il y a 90% des produits qui rentrent, qui sont importés, qui ne sont pas contrôlés.
01:26Donc ces deux mesures ne coûtent rien en termes de budget.
01:28Elles ne dépendent pas de l'Assemblée nationale, elles dépendent de lui uniquement.
01:31Ça, il est capable de dire oui.
01:33Donc c'est pour ça qu'on ne voulait pas attendre le 14.
01:35Le 14, ça va effectivement démarrer les travaux à l'Assemblée.
01:39On sait très bien après que les choses sont reportées, sont différentes.
01:43Il y a des choses qui vont dépendre du budget.
01:45Ce qu'on demande là ne dépend pas du budget.
01:47C'est là qu'il affiche sa volonté.
01:49Donc on est déjà très déçus qu'il ne nous rencontre pas,
01:53il aurait pu nous rencontrer aujourd'hui, voire demain.
01:55Non, bon, il veut le reporter.
01:58Alors les reports, on commence à y être habitués.
02:00Donc les agriculteurs étaient prêts à monter,
02:02donc dans la mesure où ils sont prêts, ils vont y aller bien évidemment.
02:05Ce n'est pas pour ça qu'on n'annonce pas qu'on va faire des blocages.
02:09Pour l'instant, il y a beaucoup de choses qu'on annonce qui nous sont interdites.
02:13Donc on ira.
02:13On ira à Paris, on ira se promener, on aura des trajecteurs effectivement.
02:17Peut-être que s'il est sympa, il nous laissera venir avec un trajecteur à Matignon,
02:20ça serait quand même une première et qu'on irait s'arranger avec lui là-bas.
02:23Mais je pense que notre président est tout à fait sympathique,
02:26on est tout à fait ouverts.
02:27Donc ces mesures qu'on prend là, c'est de son ressort aujourd'hui.

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