Christian Convers : «Il y a une peur chez les agriculteurs»

  • il y a 2 mois
Le secrétaire général de la Coordination rurale, Christian Convers, alerte sur le plateau de l'Heure des Pros avant les manifestations prévues ces prochains jours contre les méga-bassines dans les Deux-Sèvres : «Il y a une peur chez les agriculteurs».

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Transcript
00:00Bon, de toute façon, c'est insolite à marquer les esprits et à marquer les agriculteurs.
00:03Si on appelle ça une manifestation pacifique, bonjour.
00:06Bon, nous, on n'appelle pas à manifester, on appelle à mobiliser, à mobiliser les agriculteurs,
00:12quels qu'ils soient, pour aller protéger les sites agricoles, nos cultures, nos bâtiments.
00:17Il faut voir quand même ce qu'ils disent.
00:20J'ai repris quand même quelques notes.
00:21Ils ont des formateurs masqués sur place, là, aujourd'hui, on le sait très bien.
00:25Ils travaillent pour la désobéissance, savoir comment ils doivent se comporter par rapport au garde à vue,
00:32comment attaquer la police, ils ont des cellules de liaison.
00:35Attention, ils sont organisés, ils sont organisés.
00:38Là, il y a un peu de matériel qui est saisi, mais le matériel était sur place avant.
00:41On sait comment ça se passe.
00:43Ils sont largement performants là-dessus.
00:45Ça, on ne peut pas leur enlever.
00:46Donc, il y a vraiment une peur quand même des agriculteurs,
00:50parce que derrière ces ouvrages qu'ils veulent attaquer,
00:53ils appellent de crever, crever les bassines, crever les fermes.
00:57Bon, ce n'est quand même pas des propos tout simples.
01:00Les agriculteurs, derrière, il y a des familles, il y a des enfants qui sont quand même terrorisés en partie.
01:05Donc, je plains les gendarmes.
01:07Moi, je plains les gendarmes quand on a vu ce qui s'est passé l'année dernière.
01:10Là, on pense que ça peut être pire.
01:12Donc, c'est pour ça que les agriculteurs vont aller sur certaines fermes,
01:15vers certains ouvrages pour protéger les ouvrages.
01:18Il est hors de question qu'on aille s'affronter avec eux,
01:20mais on veut protéger nos biens, nos biens.
01:23Et là-dessus, on appelle tous les agriculteurs à venir.
01:26La coordination rurale, c'est vrai, ne baissera pas les pantalons.
01:28On n'acceptera pas de baisser les yeux dans nos champs face à ces gens-là.
01:33Ça va sans doute être assez musclé.
01:36On ne veut pas poser non plus des problèmes aux forces de l'ordre,
01:39parce que c'est chacun son travail.
01:41Mais par contre, aujourd'hui, on se doit de défendre ça.
01:43Et nous, ce qu'on a dit dès le départ, au vu de ce qui s'est passé l'année dernière,
01:47ce n'est plus une opération de maintien de l'ordre.
01:49Ce n'est plus ça, parce que quand ils sont une bande de terroristes, d'éco-terroristes,
01:52si je reprends les propos de M. Darmanin, qui arrivent de toute l'Europe,
01:55c'est une attaque.
01:56Ça s'appelle une attaque.
01:57Nous, on demande à ce que ce soit l'armée qui réponde.
01:59Il y a un moment, ça suffit.
02:00On ne peut pas.
02:01Ils sont en train d'importer la guerre civile, le terrorisme dans nos campagnes.
02:06Ils n'ont rien à foutre, ces gens-là.
02:07Nous, on bosse.
02:08Ils n'ont qu'à aller travailler.
02:09Ça ira mieux.
02:10Ça ira mieux pour tout le monde.
02:11Les agriculteurs n'en peuvent plus.
02:13Ils sont excédés de cette situation.
02:15J'espère une chose, c'est qu'il n'y aura pas de confrontation directe,
02:18parce qu'on ne voudrait pas avoir ni de morts, ni de blessés, ni de mains arrachées.
02:21Mais à la fin, ça suffit.
02:22Si l'État n'est plus foutu de mettre de l'ordre là-dedans,
02:26il y a vraiment un problème.
02:27Qu'ils appellent l'armée.
02:28Point barre.
02:29– Et de la gendarmerie, factuellement, ce sont des militaires.
02:31– Oui, oui, mais les moyens militaires, quand on nous attaque,
02:33c'est les moyens militaires.
02:35Il ne vaut pas dire qu'on va aller faire la police en Ukraine
02:37et puis pas la faire chez nous.
02:38Voilà, ça commence par là.

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