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00:00Jacques Serais et vous sur Europa.
00:05Hier soir, 31 décembre, 20h, Emmanuel Macron a donc pris la parole, 2025 sera une année utile, promet le président de la République qui a présenté ses voeux aux Français.
00:17Et après être venu en longueur sur les réussites de l'année 2024, Emmanuel Macron a surtout fait son mea culpa pour avoir dissous l'Assemblée Nationale,
00:27les explications d'Alexis De La Fontaine du service politique d'Europe.
00:30Oui, Emmanuel Macron reconnaît que cette décision a engendré de l'instabilité institutionnelle et qu'il était obligé de l'admettre.
00:37Je dois bien reconnaître ce soir que la dissolution a apporté pour le moment davantage de divisions à l'Assemblée que de solutions pour les Français.
00:46Si j'ai décidé de dissoudre, c'était pour vous redonner la parole, pour retrouver de la clarté et éviter l'immobilisme qui menaçait.
00:54Mais la lucidité et l'humilité commandent de reconnaître qu'à cette heure, cette décision a produit plus d'instabilité que de sérénité et j'en prends toute ma part.
01:04Emmanuel Macron précise tout de même que cette instabilité est temporaire et espère que l'avenir lui donnera raison en poussant les députés à trouver des compromis.
01:12Dans le cas contraire, le chef de l'État annonce faire appel aux Français.
01:16Nous aurons des choix à faire pour notre économie, notre démocratie, notre sécurité, nos enfants.
01:22Oui, l'espérance, la prospérité et la paix du quart de siècle qui vient dépendent de nos choix aujourd'hui.
01:31Et c'est pour cela qu'en 2025, nous continuerons de décider et je vous demanderai aussi de trancher certains de ces sujets déterminants.
01:40Car chacun d'entre vous aura un rôle à jouer.
01:44Selon les informations d'Europe 1, ces sujets seront tranchés par référendum ou via l'organisation de plusieurs conventions citoyennes.
01:51Les explications d'Alexis de La Fontaine du service politique.
01:55Voilà pour la petite séance rattrapage.
01:57Si jamais vous avez raté l'allocution du Président de la République hier soir à 20h.
02:02Nous sommes en ligne avec Jean-Christophe Gallien.
02:04Bonjour Jean-Christophe.
02:06Bonjour Jacques.
02:07Communicant et politologue, cher Jean-Christophe.
02:10D'abord, bonne année à vous et ravi de commencer cette année 2025 avec vous, cher Jean-Christophe.
02:15Vous avez suivi et analysé les propos du Président de la République hier soir.
02:21Est-ce qu'on a assisté finalement à son premier vrai mea culpa depuis la dissolution du 9 juin ?
02:29Moi j'en suis pas tout à fait certain.
02:32J'ai même eu le sentiment que oui, j'ai appuyé sur le bouton, ça a créé de l'instabilité.
02:39Mais pour l'instant, il l'a répété à deux reprises.
02:41A chaque fois qu'il le disait, à chaque fois qu'il l'avouait, il le corrigeait par ce pour l'instant, pour le moment.
02:49Comme s'il espérait finalement que dans les semaines, les mois à venir, cette dissolution pourrait lui donner raison.
02:55Oui et puis surtout parce qu'il l'a tout de suite immédiatement, non pas commenté mais souligné,
03:01sur l'idée que finalement il avait donné la parole aux Français.
03:03J'ai voulu vous donner la parole et finalement il l'a dit lui-même.
03:06Cette assemblée qui est née de cette élection, oui elle est diverse et divisée,
03:14mais elle représente une société française qui est diverse et elle-même divisée.
03:17Donc finalement il dit voilà, je ne dis pas grand-chose, je vous ai donné la parole, c'est vous qui avez choisi.
03:22Donc j'y vois peu, enfin de mon point de vue.
03:25Vous ne voyez pas de mea culpa ? Vous, le communiquant politologue, vous ne voyez pas ça ?
03:28Parce que c'est un peu ce qu'on lit partout depuis hier soir, sur le côté il a de mea, il a d'erreurs, non pas du tout ?
03:34Et je veux dire pourquoi ? Je veux dire parce que je pense qu'on a assisté à une espèce de contre-narration hier soir.
03:41Vous avez dit que ça avait commencé par quelque chose d'inédit, effectivement.
03:44Avec cet extrait sur les belles images de 2024, absolument.
03:48Qui raconte quoi ? Qui raconte avec une voix off présidentielle, ce qui est quand même assez étonnant.
03:53C'est-à-dire que ce n'est pas la voix off de quelqu'un d'autre, c'est lui-même qui raconte à ses concitoyens l'année extraordinaire qu'a été 2024.
04:00C'est-à-dire l'année de la grandeur, du retour de la grandeur de la France, en gros c'est ça.
04:03Parce que c'est à la fois la grandeur des actes d'aujourd'hui, et puis la célébration des actes d'hier.
04:07C'est des combats qui ont été menés dans un monde qu'il a décrit comme très chaotique.
04:11La France, non, elle a maintenu sa grandeur.
04:14Et d'ailleurs il le fixe dans une temporalité qui est assez étonnante, puisqu'il parle de la fin d'un quart de siècle.
04:19Et il annonce finalement une temporalité pour une nouvelle frontière qui est celle du prochain quart de siècle, c'est-à-dire 2050.
04:27Non, moi j'y vois pas du tout. Je vois une contre-narration présidentielle à quelque chose qui est de tir aujourd'hui.
04:32Oh là là, c'est la catastrophe, finalement tout va mal, les comptes publics sont en berne, sont voire en faillite.
04:38Vous voyez, toute cette espèce de narrative de l'instabilité, voire de la chute de ce pays,
04:43et bien lui il raconte une autre histoire aux Français.
04:45Et je pense qu'il n'y a pas du tout, pas du tout, mais en aucun cas, de la culpabilité.
04:49J'y vois même quelque chose de différent, parce que quand vous parliez de cette possibilité de faire appel au peuple,
04:53il dit lui-même, et vous savez, moi je suis toujours là, et d'ailleurs, il nous reste une capacité de nous parler directement,
04:59c'est-à-dire de quoi ? De passer par-dessus une assemblée qui serait toujours ingouvernable et qui ne voudrait toujours pas avancer.
05:05Oui, on va revenir sur ces questions des référendums, mais sur ce format de vidéos enregistrées,
05:10qui débutent par un extrait, les belles images de l'année 2024, extrait de deux minutes,
05:17est-ce vrai que c'était très surprenant ? Vous, en tant que communicant, ce format, est-ce qu'il vous a surpris ?
05:23C'est assez inédit pour des vœux du 31 décembre.
05:26Ah bah oui, ça c'est clair qu'il était très surprenant, c'était certainement évidemment la volonté, la volonté incroyable,
05:33parce que quand on a cette espèce d'annonce, des vœux officiels, avec cette vue de l'Élysée,
05:37on ne plonge pas directement dans un récit récapitulatif, vous savez, ce résumé de l'année 2024.
05:45On a quelque chose qui est évidemment très vivant, qui cadre la situation, qui raconte ce qu'il veut raconter par la suite.
05:51Bon, là, on est dans, je vous dis, cette espèce de vidéo qui montre quelque chose qui est une France de la reconquête,
05:58une France qui finit ce tard de siècle dans des moments de peur.
06:02Évidemment, Notre-Dame, les gilets jaunes, les célébrations, on a passé orgueux, on a passé une nuit où finalement tout le monde s'était...
06:09Oui, je crois qu'on est en train de vous perdre, Jean-Claude Gallien, ne bougez pas.
06:12On essaie de rétablir correctement la connexion avec vous.
06:16De toute façon, c'est l'heure de faire une courte page de publicité.
06:19On vous retrouve dans un instant. Jean-Christophe, ne bougez pas, restez bien sur l'antenne d'Europe 1.
06:23Il est 11h11, vous écoutez Jacques Serret jusqu'à 13h.
06:27On décrypte les vœux du président d'hier soir.
06:29Vous pouvez aussi réagir, n'hésitez pas au 01-80-20-39-21.
06:33Belle matinée et une très belle année à l'écoute d'Europe 1.
06:38Jacques Serret et vous sur Europe 1.
06:41Merci de nous rejoindre, il est 11h13, vous êtes bien sur Europe 1 et avec Jacques Serret,
06:45on décrypte les vœux du président d'hier soir à la télé sur Europe 1 que vous avez écouté à 20h.
06:50Vous pouvez réagir au 01-80-20-39-21.
06:53Jacques, on en parle avec votre invité, le politologue et communicant politique Jean-Christophe Gallien.
06:58Oui, on a retrouvé Jean-Christophe Gallien.
07:00Jean-Christophe, c'est vrai qu'on analysait ensemble cette allocution d'Emmanuel Macron hier soir.
07:05Alors, pour vous, pas de mea culpa, l'autre volet de cette allocution de ses vœux aux Français,
07:11c'est qu'il se tourne sur cette année 2025 et que, sans le dire, il nous prépare à des consultations.
07:20Alors, il ne parle pas de référendum, mais c'est ainsi qu'on l'interprète.
07:25Est-ce que c'est juste ? Est-ce qu'il faut se préparer à aller voter durant cette année 2025 sur des questions de société ?
07:33Je pense que, là aussi, le message est très politique.
07:36Je pense qu'il est moins sur le fond que sur cette arme qu'il peut dégainer dans un contexte où il le dit.
07:43Il dit « je serai là ». Il passe du « nous ».
07:46Vous savez, pendant toute la première partie de son intervention, il s'est plutôt caché derrière un « nous ».
07:51Et puis, il est redevenu Emmanuel Macron qui dit « je ».
07:54Lorsqu'il a dit « je serai vigilant quant à la bonne tenue des finances publiques,
07:58quant à l'instauration de quelque chose qui pourrait être enfin un compromis sur des textes importants,
08:04qui sont des textes de base, qui sont les plus décisifs pour l'avenir de notre pays.
08:09Et puis, en gros, il dit « si ça ne fonctionne pas comme ça, il y a toujours la possibilité de vous donner la parole,
08:15si vous avez chacun votre rôle à jouer là-dessus ».
08:17Et donc, je pense que c'est aussi, bien sûr, une capacité de demander au peuple français directement de statuer sur certains sujets.
08:24Mais statuer sur quoi, justement, Jean-Christophe ?
08:26Eh bien, justement, je pense qu'il ne l'a pas tout à fait décrit, parce que c'est quelque chose qu'il dit.
08:31On ne sait absolument pas sur quoi va nous emmener le Président.
08:36Il nous a parlé de sujets qui pourraient être l'éducation, qui pourraient être des enjeux de ce type.
08:41Mais là, je pense qu'il s'agit de quelque chose qui est beaucoup plus proche de la réalité d'une menace institutionnelle
08:48sur l'Assemblée nationale qui ne fonctionnerait pas,
08:52qui demeurerait dans un état, si vous voulez, d'ingouvernabilité.
08:57Et donc, finalement, il n'est pas rentré dans les sujets, parce qu'il n'a même pas parlé de sociétal,
09:01il n'a pas parlé d'immigration, il n'a pas parlé de sécurité, il n'a pas parlé de quoi que ce soit.
09:05Il a simplement dit « vous serez, en gros, consultés ».
09:08C'était presque « si jamais ça ne fonctionne pas mieux ».
09:12Est-ce qu'il n'y a pas un paradoxe, Jean-Christophe, à la fois appeler à l'unité du pays
09:17et en même temps soulever cette possibilité d'un référendum ?
09:21On sait quand il y a un référendum qu'il y a une question posée, il y a les « pour », il y a les « contre », il y a le « oui », il y a le « non ».
09:26Ce ne sont pas forcément des séquences qui poussent à l'unité du pays.
09:30Non, vous allez même polariser davantage parfois.
09:33Vous aurez, par exemple, déjà vu quelque chose sur l'immigration,
09:35vous auriez évidemment, certainement, une forte majorité aujourd'hui qui vous dirait
09:39« mais quoi, quelles questions d'ailleurs, vous pouvez répondre difficilement, tout ça c'est difficile ».
09:43C'est pour ça que je vous dis, il s'agit de...
09:46De mon point de vue, si vous voulez, dans l'émission de ce message d'hier,
09:51c'était très offensif dans l'idée que, vous savez, tout le monde pense que je vais partir,
09:55tout le monde me demande de démissionner.
09:56L'objet du débat public aujourd'hui, c'est de savoir si je vais rester ou pas.
10:00Moi, je vous dis non seulement que je vais rester, mais en plus, je peux même, non pas gouverner,
10:04mais demander aux Français ce qu'ils pensent, voire demander aux Français de réfléchir sur un sujet,
10:07très au-delà de l'Assemblée nationale.
10:09Une autre question, Jean-Christophe Gallien, politologue, communicant.
10:13Cette possibilité de référendum, elle peut être risquée aussi pour le chef de l'État.
10:18Si demain, il veut consulter les Français, on imagine...
10:22S'il pose une question aux Français, c'est que lui-même, il va prendre position,
10:25ou du moins, le camp présidentiel va être amené à prendre position.
10:28En cas de désaveu des Français, cela peut l'affaiblir ?
10:34C'est vrai qu'on peut très bien se retrouver, c'est un dernier joker.
10:40On a globalement 12 en mémoire le cas du général De Gaulle.
10:45Exactement. Vous avez la possibilité de vous retrouver face à une situation
10:49où si la question est mal posée, où les questions sont mal posées,
10:52où les formats exigent une réponse assez dynamique sur le côté oui ou non,
10:58blanc ou noir, assez binaire, vous pouvez vous retrouver en difficulté,
11:02parce qu'effectivement, ça peut être un référendum anti ou contre vous.
11:06C'est quelque chose qui peut se passer en politique.
11:08Donc, j'imagine que là aussi, l'idée, c'est plutôt de travailler à l'inverse,
11:13c'est-à-dire de montrer que le président de la République peut proposer des sujets
11:17qui sont suivamment non pas vagues, mais en tout cas questionnés,
11:20de manière à ne pas se trouver dans une position, évidemment, de polarisation contre lui.
11:25Mais tout ça est très risqué.
11:27C'est pour ça que je vous dis que je vois moins de certitude dans l'idée que ça va être utilisé
11:31qu'une menace ou quelque chose qui rappelle que le président de la République
11:35a des outils institutionnels, politiques, qui lui permettent non pas de se retrouver
11:39dans un coin de rue avec l'idée simplement d'emmener la publique qui doit ou pas s'arrêter
11:43et de proposer sa démission, mais qu'elle peut, encore une fois, avoir peut-être un dernier joker.
11:47Alors pour le coup, ça me donne raison dans l'idée qu'il peut toujours sortir quelque chose d'autre,
11:52c'est-à-dire un référendum, voire des formats qui appellent directement au peuple
11:55de se positionner sur certains normes d'écision, ou des sujets peut-être moins importants
12:00qui tournent autour effectivement de problématiques à régler de manière assez classique normalement au Parlement.
12:06Jean-Christophe Gallien, vous pouvez rester avec nous si vous le souhaitez avec grand plaisir.
12:10On sera dans un instant en ligne avec le député et le insoumis Thomas Porte,
12:15mais tout de suite il y a Romain qui nous appelle. Bonjour Romain.
12:18Bonjour à vous, meilleurs voeux.
12:20Meilleurs voeux, très bonne année à vous. D'où est-ce que vous nous appelez Romain ?
12:23De la région de Pédussin, Auvergne-Rhône-Alpes.
12:26Et donc vous avez regardé Emmanuel Macron hier soir, et regardé ou écouté sur Europe 1.
12:31D'abord, qu'est-ce que vous en avez pensé ?
12:34Parce que j'en ai pensé déjà que c'était pour moi un baroud d'honneur,
12:38un baroud d'honneur en proposant de redonner la parole au peuple.
12:44Pourquoi ça ? Moi j'attends de voir les questions qui vont nous être soumises.
12:50Mais est-ce que cela va être respecté aussi ?
12:53Ça c'est la question qu'on s'est posée.
12:56Parce qu'à chaque fois que le peuple a voté ou autre, le choix n'a pas été respecté.
13:03On a fait référence au référendum de 2005.
13:06Voilà, référendum de 2005.
13:08Dans le temps un peu moins long, avec les élections législatives aussi,
13:16c'était une sorte de référendum pour ou contre Macron, on ne va pas se le cacher.
13:20Les dernières législatives.
13:21Voilà, les dernières législatives, et le choix n'a pas été respecté.
13:24On le voit encore avec les gouvernements qui sont actuellement en poste.
13:27Donc voilà, moi je vois ça comme un dernier baroud d'honneur pour essayer de reprendre la main,
13:31pour essayer d'avoir quelque chose à la fin de son mandat qui soit positif,
13:36parce que là il n'y a que du négatif.
13:38Et puis montrer que c'est lui le patron, parce qu'il est assez éco-centrique.
13:42Déjà c'est mon avis.
13:44Vous attendiez à ça, le fait que le Président dégaine cette possibilité de référendum ?
13:49Ou ça vous a surpris ?
13:51Bon, en venant de lui, tout est possible.
13:54Mais oui, j'étais un petit peu surpris.
13:56On a été un petit peu surpris, parce qu'on a été plusieurs à le regarder.
13:59On a dit, tiens, il va redonner la parole au peuple.
14:01Mais après, la question qu'on s'est posée de suite, c'est qu'il redonne la parole au peuple.
14:06Pourquoi ? Pour quel sujet ?
14:08Mais vous, par exemple, vous aimeriez vous prononcer sur quel sujet ?
14:12C'est compliqué, parce qu'il faudrait avoir un petit peu les tenants et les aboutissants.
14:16Parce que si on pose des questions du genre, est-ce que vous êtes pour ou contre l'immigration ?
14:22La majorité va dire qu'on est contre l'immigration, surtout en cette période de déficit actuel.
14:27Pour la fin de vie, je pense déjà que quelque chose qui pourrait rassembler,
14:32ce serait un référendum sur la fin de vie.
14:35Sur la réforme des retraites, je n'y crois pas aussi.
14:38C'est une question qui serait, pour moi, impossible à poser dans un référendum.
14:43La fin de vie, en premier lieu, je pense que c'est quelque chose qui pourrait rassembler la majorité.
14:50Il y a déjà eu, par exemple, ce qu'on appelle une convention citoyenne.
14:53Il y a eu déjà des consultations sur ce point-là.
14:57Oui, des consultations qui veulent reprendre à ce qui paraît.
15:02Des consultations qu'il y a eu pendant les Gilets jaunes.
15:04C'était Michel Barnier qui voulait reprendre les consultations.
15:06Donc on en est là.
15:08Mais oui, après, un référendum, pourquoi ?
15:11Après, si on pouvait se baser un petit peu sur la Suisse,
15:14c'est un peu compliqué à certains moments,
15:16mais la Suisse où il y a vraiment la parole au peuple avec plusieurs questions,
15:20lors d'un référendum, je pense que ça pourrait être la bonne voie à prendre.
15:25Écoutez, Romain, merci beaucoup de nous avoir appelés.
15:27Vous pouvez rester avec nous, bien sûr, si vous le souhaitez.
15:30On marque une courte pause et on se retrouve dans un instant dans Europe 1 et vous.
15:33Et comme Romain, vous pouvez réagir, chers auditeurs d'Europe 1, au 01-80-20-39-21.
15:39Jacques Serais et vous, c'est de 11h à 13h sur Europe 1.
15:42Oui, Jacques ?
15:44Et dans un instant, on retrouve le député insoumis Thomas Porte qui est en ligne avec nous.
15:47A tout de suite sur Europe 1.
15:4911h-13h sur Europe 1, Jacques Serais et vous.
15:54Bonjour, c'est Alexandre Lemaire.
15:55C'est Olivier Delacroix.
15:56La grande famille Europe 1 vous souhaite une très belle année 2025.
16:00Bonjour, c'est Laurence Ferrari.
16:02Bonjour, c'est Frédéric Taddy.
16:04C'est Omblin Roche.
16:05Belle année 2025 sur Europe 1.
16:07C'est Cyril Hanouna.
16:08Bonne année 2025 sur Europe 1.
16:10Bonjour, c'est Pascal Delatour-Dupin.
16:12Bonjour, c'est Joe Hume.
16:13Belle année 2025 sur votre radio préférée, Europe 1.
16:18Bonne année !
16:20Bonjour, c'est Elisabeth Assayag.
16:22La grande famille Europe 1 vous souhaite une très belle année 2025.
16:26Bonjour, c'est Céline Géraud.
16:27C'est Dimitri Pavlenko.
16:28Europe 1 vous souhaite une belle année 2025.
16:31Bonne année !
16:33Il était une fois un petit chaperon rouge
16:35sachant comment ravitailler mer grand
16:37avec un panier frais bien bien dans son budget.
16:39Ben oui, chez Aldi, nos clients payent leurs fruits et légumes
16:42en moyenne 23% moins cher que la moyenne du marché.
16:45Alors plus besoin d'avoir peur du grand méchant passage en caisse.
16:48Aldi, la meilleure qualité à prix discount.
16:50Source Cantar, prix moyen payé au kilo de fruits et légumes chez Aldi
16:53versus prix moyen payé au kilo sur le marché
16:55cumule 12 semaines au 3 novembre 2024.
16:5911h, 13h.
17:01Jacques Serret sur Europe 1.
17:0311h23 sur Europe 1, très belle année à l'écoute d'Europe 1 et de Jacques Serret.
17:06Jusqu'à 13h, on parle des voeux du président hier soir
17:09que vous avez écouté à 20h sur Europe 1.
17:11Avec vous au 01.80.20.30.21, Jacques.
17:13Oui, et nous sommes en ligne donc toujours avec Jean-Christophe Gallien,
17:16politologue et communicant et Thomas Porte, déçumé député insoumis
17:20de la troisième circonscription de Seine-Saint-Denis
17:22est en ligne avec vous.
17:23Bonjour, Monsieur Porte.
17:24Bonjour.
17:25Merci beaucoup d'avoir accepté l'invitation d'Europe 1.
17:28Qu'avez-vous pensé, vous en tant que parlementaire de la France insoumise,
17:32comment avez-vous trouvé le président hier soir à la télévision ?
17:36Un président dans le déni,
17:38qui évacue toute sa responsabilité.
17:42Si on reprend les voeux de 2023,
17:44j'ai écouté les voeux de 2023 d'Emmanuel Macron,
17:46c'est la même tonalité,
17:47c'est-à-dire que son bilan est globalement bon,
17:49qu'il présente son projet politique.
17:51Certes, il évoque la question de la dissolution et de l'instabilité,
17:54mais il passe aussi dans une réalité.
17:56La dissolution n'a pas créé plus d'instabilité,
17:58elle a créé une réalité politique,
18:00c'est qu'Emmanuel Macron est ultra minoritaire dans le pays.
18:02Il a été battu trois fois en 2024,
18:05aux élections européennes,
18:06aux élections législatives,
18:07et la motion de censure contre Michel Barnier,
18:09c'était contre la politique d'Emmanuel Macron.
18:11Tout ça est évacué par le président de la République,
18:13qui fait comme si ça n'existait pas,
18:15et qui, en même temps, continue à mener sa politique.
18:17Il dit « je vais décider ».
18:19Il parle même de 2050 et il présente son projet,
18:21alors qu'il n'a plus les moyens d'appliquer son projet.
18:24Il a été battu à plusieurs reprises aux élections,
18:26il n'a plus de majorité à l'Assemblée,
18:28il est plus isolé que jamais.
18:29Donc si la question doit se poser aujourd'hui,
18:31c'est celle du départ du président de la République.
18:34Vous, vous posez la question du départ.
18:35J'aimerais juste revenir avec vous
18:37sur la dissolution.
18:39Le président est revenu dessus.
18:41C'est vrai que les observateurs politiques,
18:43globalement,
18:45expliquent que le président fait son mea culpa.
18:47Jean-Christophe Gallien, qui est en ligne avec nous,
18:49communiquant politique,
18:50n'est absolument pas sur cette ligne-là.
18:52Vous, Thomas Porte,
18:54est-ce que vous avez perçu une forme
18:56d'expression de regret de la part du chef de l'État
18:58sur cette dissolution du 9 juin ?
19:01Non, je ne crois pas qu'il y ait une forme de mea culpa.
19:03Il y a simplement un constat où il dit « j'ai dissous »
19:05et puis finalement,
19:07ça n'a pas eu l'effet que je souhaitais.
19:09Mais il n'en tient pas la conséquence.
19:10Parce que celui qui a décidé de dissoudre la FN,
19:12c'était certes son droit.
19:14C'est le président de la République.
19:15Mais le message qui a été envoyé dans les urnes,
19:17avec une participation massive aux élections législatives,
19:20c'était de battre la politique d'Emmanuel Macron.
19:22Et nous aurions dû avoir un gouvernement
19:24qui était issu du nouveau fonds populaire.
19:26J'écoutais votre auditeur qui était à l'antenne
19:28juste avant moi, qui expliquait justement
19:30qu'il y avait un sujet dans ce pays,
19:32parce qu'on parle de consulter le peuple,
19:33de redonner la parole au peuple.
19:34Mais quand le peuple est consulté
19:36et qu'il se déplace massivement dans les urnes,
19:37comme c'était le cas aux élections législatives,
19:39on ne respecte pas le résultat des élections.
19:42Et ça, Emmanuel Macron ne l'a pas évoqué.
19:44Et puis il n'a pas eu un mot, je le redis,
19:46sur la motion de censure qui a été adoptée.
19:48Ça fait soixante ans dans ce pays
19:49qu'elle n'avait pas été adoptée,
19:50qu'un Premier ministre n'avait pas été renversé.
19:52C'est quand même un fait politique majeur.
19:54On a l'impression qu'Emmanuel Macron
19:55vit dans un monde qui n'existe pas.
19:56Une personne qui aurait vécu
19:58à l'extérieur de la France l'an mai 2024,
20:01elle serait loin d'imaginer que nous avons un Président
20:04dont 60% des Français souhaitent le départ,
20:06dont nous avons un Président qui n'a plus
20:08une seule majorité à la Chambre nationale,
20:10qui est ultra minoritaire.
20:11Donc c'est des vœux de déni.
20:13Et moi, je souhaite véritablement
20:14que ce soit les derniers vœux d'Emmanuel Macron
20:16qu'il quitte le pouvoir
20:17et s'il a véritablement l'intention
20:19de consulter le peuple,
20:20le seul référendum qui doit être mis sur la table,
20:22c'est une élection présidentielle anticipée.
20:24Justement, j'aimerais avoir un peu une explication.
20:27On a pu lire hier soir, dès 21h,
20:30donc moins d'une heure après l'extraction
20:32du chef de l'État,
20:33ce post sur les réseaux sociaux
20:35de Jean-Luc Mélenchon,
20:37je cite le patron de la France Insoumise,
20:39votre parti,
20:40« Tant que la parenthèse ne sera pas fermée,
20:42le courant d'air sera pénible,
20:44il faut finir le travail. »
20:47Concrètement, ça veut dire quoi, Thomas Porte ?
20:50Finir le travail, c'est tout simplement
20:53faire en sorte que le président de la République
20:55démissionne.
20:56Nous, vous savez, on a déjà déposé,
20:58il y a quelques mois à l'Assemblée nationale,
21:00une procédure pour le destituer.
21:02A l'époque, ça a été bloqué
21:03au bureau de l'Assemblée nationale
21:04par Marine Le Pen qui s'y est opposée,
21:06donc qui n'a pas permis qu'il y ait une étude
21:08et potentiellement un vote après.
21:10Et nous, effectivement,
21:11notre bataille politique aujourd'hui,
21:12elle ne se situe pas au niveau de François Bayrou,
21:15on le censurera,
21:16on défendra une motion de censure,
21:17il n'y a pas de surprise là-dessus.
21:18Mais au-delà de la personnalité de François Bayrou,
21:20des politiques qui vont être menées par François Bayrou
21:23dans la continuité de Michel Barnier,
21:24c'est la politique d'Emmanuel Macron.
21:26Et le verrou démocratique dans ce pays,
21:28celui qui pose problème
21:29et qui bloque les institutions,
21:30c'est Emmanuel Macron.
21:31Parce qu'on ne va pas pouvoir continuer
21:33pendant 25-30 mois
21:34avec des gouvernements qui sont censurés
21:36tous les 3 mois et qui tombent.
21:38Ce n'est pas sérieux.
21:39Et encore une fois,
21:40quelle politique doit être menée dans ce pays ?
21:41Je crois que ça a été tranché
21:43de manière assez nette.
21:45Et je le redis,
21:46le président de la République,
21:47sa politique est battue dans ce pays.
21:48Elle est minoritaire.
21:49Donc on ne peut pas avoir
21:50un président qui nous explique
21:52qu'il va continuer à décider,
21:53qu'il sera vigilant sur les dépenses budgétaires,
21:56qu'il proposera un certain nombre d'idées.
21:57Non, ce président-là n'a plus la main
21:59et terminé le travail,
22:00c'est obligé.
22:01Emmanuel Macron aujourd'hui a quitté le pouvoir
22:03pour provoquer une élection présidentielle anticipée.
22:05C'est ça que veut exprimer Jean-Luc Mélenchon
22:06dans le post Twitter que vous évoquez.
22:07Mais pourquoi Thomas Porte
22:08vous demandait une élection présidentielle anticipée
22:11et non pas de nouvelles élections législatives
22:14à compter du mois de juin ?
22:17Parce que les élections législatives,
22:18d'abord vous avez raison de dire
22:20que ça ne peut être qu'au mois de juin.
22:22Ça c'est une première échéance.
22:23Une élection présidentielle anticipée,
22:24ça peut être en 25 et 30 jours.
22:26Donc c'est extrêmement rapide.
22:27Ça peut se dérouler fin du mois de janvier
22:30ou début du mois de février.
22:31C'est Emmanuel Macron.
22:32Si d'ici un mois,
22:33une élection présidentielle anticipée a lieu,
22:36ce n'est pas pour autant
22:37que l'Assemblée nationale changera
22:38et la situation de blocage sera potentielle.
22:40Ce sera potentiellement la même
22:42même avec un nouveau président.
22:45Oui mais il y aura certainement un président
22:47qui sera élu sur un projet clair
22:49et qui respectera le mandat populaire
22:51qui lui est donné.
22:52Une élection législative dans quelques mois
22:54qui donnera très certainement le même résultat
22:57et qu'on ait un président de la République
22:58qui derrière fasse comme si de rien n'était,
23:00ça sert à quoi en fait ?
23:02A rien.
23:03Aujourd'hui Emmanuel Macron ne respecte pas
23:04la volonté populaire.
23:05Je crois que nous avons besoin
23:06que les Françaises et les Français
23:07reviennent aux urnes massivement
23:09sur la question de la souveraineté populaire
23:11et l'élection présidentielle
23:12c'est le suffrage universel direct
23:13pour envoyer un message clair
23:15et donner un cap politique
23:16au président de la République.
23:17Aujourd'hui on a un président de la République
23:18qui porte un cap politique
23:19qui est minoritaire.
23:20Je pense que Jean-Luc Mélenchon
23:21n'est pas le seul,
23:22nous ne sommes pas les seuls
23:23à demander le départ du président de la République.
23:25J'ai vu que Jean-François Copé,
23:26David Lysnard,
23:27qui ne sont pas mes amis politiques,
23:29Hervé Morin,
23:30le président de la région de Normandie
23:31sont des gens qui aujourd'hui disent
23:32que tant qu'Emmanuel Macron
23:33n'aura pas quitté le pouvoir,
23:34le pays sera bloqué
23:36parce qu'on parle beaucoup
23:37de chaos,
23:38d'instabilité,
23:39d'incertitude.
23:40Personne ne souhaitait
23:41une instabilité ou une incertitude
23:42pour les Françaises et les Français
23:43mais c'est lui qui crée
23:44cette situation de fait
23:45parce qu'il n'a pas respecté
23:46le résultat des élections législatives,
23:47c'est Emmanuel Macron.
23:48Donc le verrou,
23:49il est à ce niveau-là
23:50et quand on veut débloquer une situation,
23:51ça va sauter le verrou
23:52et je crois qu'aujourd'hui
23:53Emmanuel Macron doit partir.
23:54Moi je pense qu'il va partir,
23:55c'est qu'une question de temps,
23:56même si son discours hier
23:57était très martial
23:58en disant
23:59je vais rester,
24:00je vais m'intéresser jusqu'en 2050,
24:02sa situation aujourd'hui
24:03elle n'est pas tenable dans le pays.
24:04Écoutez, merci beaucoup Thomas Porte,
24:06député insoumis
24:07de la troisième circonscription
24:08de Seine-Saint-Denis
24:09d'avoir accepté l'invitation
24:10d'Europe 1.
24:11Très bonne journée à vous
24:12et à très bientôt sur l'antenne d'Europe 1.
24:13Merci beaucoup.
24:14Dans ce marque,
24:15une courte pause,
24:16du moins on va passer
24:17au flash information
24:18de 11h30
24:19puisqu'il est 11h30
24:20sur l'antenne d'Europe 1
24:21et dans un instant
24:22on retrouve Jean-Christophe Gallien,
24:23politique,
24:24politiquant
24:25et communicant
24:26et nous serons en ligne
24:27avec Karim Adeli
24:28d'Europe Ecologie,
24:29la députée européenne.
24:30Les informations,
24:31avec mot.
24:35Europe 1,
24:3611h,
24:3713h,
24:38Jacques Serais
24:39et vous.
24:4011h33 sur Europe 1,
24:41Jacques Serais
24:42et vous.
24:43La suite,
24:44très bonne matinée.
24:45On vous retrouve avec
24:46vos deux invités,
24:47Jacques pour décrypter
24:48les vœux du président.
24:49Hier soir,
24:50il y a Karim Adeli,
24:51eurodéputé écologie,
24:52les Verts
24:53et Jean-Christophe Gallien,
24:54le politicotologue
24:55et communicant politique.
24:56Absolument,
24:57Jean-Christophe Gallien,
24:58on est en ligne avec
24:59Thomas Porte,
25:00député insoumis.
25:01On a le sentiment
25:02que les élus
25:03de la France insoumise
25:04sont extrêmement virulents
25:05à la suite
25:06de cette allocution
25:07d'Emmanuel Macron,
25:08que la pression,
25:09finalement,
25:10augmente encore
25:11et encore
25:12sur le fait
25:13de la potentielle
25:14démission
25:15du chef de l'État.
25:16On voit bien
25:17ce qui est à l'œuvre,
25:18en fait,
25:19en réalité.
25:20Il y a une première narration
25:21qui a réussi à imposer
25:22dans le débat public
25:23quelque chose
25:24qui était
25:25imaginable.
25:26Il y a quelques
25:27mois encore,
25:28c'est le départ
25:29anticipé
25:30du Président de la République.
25:31Il y a six mois,
25:32cette question n'existait pas,
25:33Jean-Christophe Gallien.
25:34Exactement,
25:35elle existait.
25:36On a passé un quart d'heure
25:37avec Thomas Porte
25:38à nous expliquer,
25:39à réclamer
25:40cette démission du Président.
25:41Oui, deux fois.
25:42Il l'a dit
25:43à deux reprises,
25:44mais Jacques,
25:45vous qui suivez
25:46et qui êtes
25:47au plus près
25:48des débattements
25:49de la vie politique française,
25:50vous savez qu'elle existait
25:51en dehors du débat public.
25:52Elle existait
25:53dans des couloirs,
25:54elle existait
25:55dans des rédactions,
25:56elle existait
25:57dans les couloirs
25:58de parties politiques,
25:59mais elle n'existait pas
26:00au cœur du débat public.
26:01Ça a été une réussite
26:02de ce point de vue-là.
26:03Donc ça, c'est la réussite
26:04d'une première narration.
26:05Le Président de la République,
26:06finalement, lui, en fait,
26:07à travers ses voeux,
26:08il déclenche quelque chose
26:09qui lui est une autre incarnation.
26:10C'est, voilà,
26:11on me dit
26:12que je dois partir.
26:13Moi, je vous raconte
26:14et je vous raconte
26:15ce qui est en train de se passer,
26:16c'est-à-dire que, voilà,
26:17oui, peut-être,
26:18j'ai dissous
26:19l'Assemblée nationale,
26:20mais il demeure une légitimité
26:21qui est la mienne
26:23avec le peuple français
26:24si jamais
26:25la stabilité continue.
26:26Il a rappelé
26:27que lui, il voulait,
26:28cette année,
26:29non pas un réarmement.
26:30L'année dernière,
26:31le mot, c'était
26:32réarmement collectif.
26:33Cette fois-ci,
26:34c'est un rassemblement collectif
26:35et donc il impose
26:36à l'Assemblée nationale,
26:37en tout cas,
26:38il demande à l'Assemblée nationale
26:39de trouver le moyen,
26:40comme dans d'autres démocraties,
26:41il l'a dit,
26:42il apparaît que l'Allemagne
26:43est autour,
26:44il a dit, voilà,
26:45il faut être des grands garçons
26:46et des grandes personnes,
26:47plus exactement,
26:48et trouver un moyen
26:49de s'accorder
26:50sur certains grands sujets.
26:51Sinon,
26:52je vous le dis,
26:53je parlerai directement
26:54en français.
26:55Jean-Christophe Galien,
26:56politologue et communiquant.
26:57Nous sommes en ligne
26:58avec Karima Dehli,
26:59eurodéputée écologiste.
27:00Bonjour, madame Dehli.
27:01Bonjour.
27:02J'imagine, bien évidemment,
27:03que vous avez suivi
27:04également cette allocution
27:05du chef de l'État.
27:06Est-ce que vous,
27:07à Europe Écologie,
27:08les Verts,
27:09vous êtes sur la même ligne
27:10que les Insoumis,
27:11sur la même ligne
27:12que Jean-Luc Mélenchon,
27:13que Thomas Porte,
27:14par exemple,
27:15qui était l'invité d'Europe 1
27:16il y a quelques minutes,
27:17à savoir,
27:18est-ce que vous réclamez,
27:19vous aussi,
27:20le départ d'Emmanuel Macron
27:21en ce début d'année 2025 ?
27:22Non.
27:23Mais ce que nous sommes
27:24assez conscients,
27:25c'est que l'histoire
27:26n'oubliera pas
27:27qu'Emmanuel Macron,
27:28le président,
27:29qui a choisi
27:30la dissolution,
27:31qui, malheureusement,
27:32nous met dans une
27:33instabilité politique
27:34et institutionnelle
27:35qui n'est pas acceptable,
27:36alors qu'il y avait
27:37d'autres solutions.
27:38L'intervention
27:39de notre président,
27:40hier,
27:41a montré
27:42que l'État
27:43n'était pas
27:44capable
27:45d'accepter
27:46la dissolution.
27:47L'intervention
27:48d'Emmanuel Macron,
27:49hier,
27:50a montré
27:51que les tours
27:52de passe-passe
27:53ne sont pas
27:54des solutions
27:55aux Français.
27:56Il faut bien se rendre compte
27:57dans la situation politique
27:58dans laquelle on est.
27:59On attendait
28:00un président de la République
28:01qui amène,
28:02réellement,
28:03pas un minimal coup de pas,
28:04parce que,
28:05franchement,
28:06ce n'est pas ça
28:07l'objectif,
28:08mais qui nous donne
28:09une piste,
28:10une feuille de route
28:11très concrète
28:12de cette année
28:13sur qu'est-ce que,
28:14ensemble,
28:15nous allons faire
28:16sur l'achat,
28:17sur la question
28:18de l'emploi,
28:19sur la question
28:20de la réindustrialisation
28:21de la France
28:22et notre place en Europe.
28:23Vous voyez,
28:24c'est ça dont on attendait.
28:25Alors,
28:26moi,
28:27je retiens juste
28:28un petit peu
28:29cette évocation.
28:30Alors,
28:31on en parle
28:32un peu dans vos journaux
28:33ce matin
28:34et dans de nombreux journaux.
28:35C'est cette volonté
28:36d'utiliser
28:37des nouveaux instruments,
28:38que ce soit
28:39le référendum
28:40ou les conventions
28:41citoyennes.
28:42Mais, attention,
28:43chacun devra prendre
28:44ses responsabilités
28:45sur la question
28:46de la réindustrialisation
28:47de la France.
28:48Donc,
28:49il y a des conférences
28:50citoyennes
28:51en France
28:52qui ont,
28:53par exemple,
28:54je pense à la convention
28:55citoyenne sur le climat
28:56qui, pour la première fois,
28:57avait réuni des citoyens
28:58sur des sujets
28:59un peu parfois techniques
29:00mais pendant des semaines,
29:01ils ont réussi
29:02à relever le défi
29:03et à proposer
29:04146 propositions
29:05et sur les 146 propositions,
29:06seulement
29:0711%
29:08de ces propositions
29:09ont été ajoutées
29:10à l'assemblée nationale.
29:11Donc,
29:12ça veut dire que,
29:13techniquement,
29:14il faut respecter
29:15la vie des Français.
29:16C'est-à-dire que,
29:17lorsqu'on s'engage
29:18sur ce genre
29:19d'outils,
29:20il faut respecter
29:21la parole des Français
29:22sur des sujets
29:23aussi clés.
29:24On ne peut plus
29:25permettre,
29:26justement,
29:27de les décevoir.
29:28Une dernière chose
29:29que je dois vous dire,
29:30c'est qu'il aborde aussi
29:31un objectif
29:322050.
29:33Alors, 2050
29:34pour le climat,
29:35c'est simplement
29:36avoir une vision
29:37à long terme.
29:38Là, je n'ai pas vu
29:39de vision à long terme
29:40parce qu'aujourd'hui,
29:41nous n'avons plus
29:42le choix de dire
29:44pour tous les habitants
29:45de Mayotte,
29:46c'est maintenant que
29:47s'ajoute le dérèglement
29:48climatique.
29:49On ne peut plus
29:50faire du blabla,
29:51nous avons besoin
29:52des résultats.