Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • avant-hier

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00M. Nedercy, je vous ai bien lu, au fond ce que vous dites, c'est que s'il y avait plus de soins palliatifs,
00:07et c'est ça le combat à mener, il n'y aurait pas ces demandes-là.
00:11Vous m'avez bien lu, puisque moi j'ai pendant 25 ans, vous l'avez dit, été cardiologue jusqu'en décembre que je deviens ministre de la santé,
00:19moi je conduisais les gens à la grève cardiaque.
00:21Et en 25 ans, je n'ai pas eu une seule demande d'aide active à mourir,
00:26parce que malheureusement, quand les patients n'avaient pas leur greffon, et que c'était malheureusement le décès qui était prévu pour eux,
00:33et bien ils intégraient une unité de soins palliatifs, qui était intégrée à l'unité, et ils étaient pris en charge.
00:38La douleur, il n'y avait pas de douleur, il y avait une prise en charge psychologique,
00:41c'était aussi le moment pour que le patient puisse faire le point sur sa vie, dire au revoir.
00:46J'ai vu aussi des beaux échanges de gens qui se sont réconciliés, qui s'étaient perdus de vue pendant 20-30 ans.
00:53Et je crois que c'est surtout ça le saut sociétal sur lequel il faut qu'on réfléchisse,
00:57parce que, Claire Fourcade l'a dit, 50% des patients qui nécessitent des soins palliatifs n'y ont pas accès.
01:03Donc moi je suis plutôt partisan, et c'est l'engagement du projet loi de finances clés sociales, pour lequel j'étais rapporteur.
01:10Nous avons fait voter une stratégie décennale de développement des soins palliatifs,
01:16qui est de 100 millions par an pour développer des soins palliatifs.
01:19On a encore une vingtaine de départements qui n'ont pas de soins palliatifs.
01:23Donc il faut vraiment assumer ces soins palliatifs, les proposer pour tous les patients.
01:28Et puis dans un second temps, ça serait intéressant de voir si ce développement,
01:32cette prise en charge des patients, modifie le rapport à cette aide active à mourir.
01:39Parce que je crois que quand on n'est pas apaisé, qu'on a des douleurs atroces,
01:43je crois que c'est une demande qui est aussi légitime de pouvoir abréger ces souffrances,
01:48de vouloir les abréger vis-à-vis de ses proches.
01:51Donc je crois que c'est des sujets sur lesquels il faut être prudent,
01:56et moi c'est des sujets sur lesquels je doute beaucoup.
01:59Il y a deux textes. Alors qu'on imaginait au départ qu'il n'y en aurait qu'un, il y a deux textes.
02:03Pourquoi le Premier ministre a préféré présenter deux textes à l'Assemblée ?
02:07Parce que je crois que, je trouve que moi je suis assez favorable à cette approche des deux textes,
02:11parce que je crois que ce n'est pas tout à fait la même question qui est posée,
02:15et que c'est important que sur ces sujets-là, on ne confonde pas vitesse et précipitation.
02:21Sur le premier texte, qui est finalement le déploiement des soins paléatifs pour tout, partout, sur toute la France,
02:27et métropole et outre-mer, je crois que tout le monde est d'accord.
02:31Donc c'est des sujets sur lesquels, quand il y a, et dans des temps qui courent ce n'est pas si fréquent,
02:36c'est quand il peut y avoir un consensus du Parlement, du gouvernement, des patients et des soignants,
02:42parce qu'il faut avoir bien entendu ce qu'a dit Claire Fourcade,
02:46il faut aussi que les soignants soient aussi embarqués, excusez-moi l'expression, dans cette stratégie de prise en charge.
02:52Donc sur les soins paléatifs, je crois qu'on peut arriver à un large consensus,
02:56ça nécessitera des moyens, mais pas que, surtout de la formation,
02:59il faut qu'on forme plus de médecins, plus d'infirmiers, plus d'aides-soignants,
03:03pour pouvoir prendre en charge ces patients.

Recommandations