• il y a 2 semaines
Avec Dieynaba Diop, Abel Boyi et Corinne Tapiero

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##L_INVITE_POLITIQUE-2025-01-01##

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News
Transcription
00:00Allez, une version très particulière pour ce nouvel an, les perspectives, les projections,
00:07et puis surtout, le retour, le fameux débrief sur les voeux du Président de la République, Emmanuel Macron.
00:13Avec nous, trois éditorialistes, qui chacun représentent un peu un courant.
00:17Si on avait à dépeindre l'Assemblée Nationale, alors on coupe en trois.
00:22On parlait de galettes des rois, finalement, on fait une part un peu plus à droite.
00:26Corinne Tapirot, conseillère d'arrondissement et présidente de l'Observatoire des parents de l'école.
00:30Bonjour et bonne année, chère Corinne.
00:31Bonjour et bonne année à vous et bonne année aux auditeurs.
00:34Bon, on prend la part du milieu.
00:36On retrouve Abel Bohy, président de l'association Tous Uniques, Tous Unis.
00:41Re-bonjour.
00:42Re-bonjour, vous étiez avec nous, mais je vous reçois une bonne année.
00:45Pareillement, la santé surtout.
00:47Voilà, et puis alors la part de gauche, Diena Ba Diop, porte-parole du Parti Socialiste.
00:53Bonjour et bonne année, Diena Ba.
00:55Bonjour, bonne année à vous ainsi qu'aux auditrices et aux auditeurs.
00:58Merci à tous les trois de nous accompagner.
01:00Bon, on revient déjà sur les voeux d'Emmanuel Macron.
01:03Nous aurons les audiences dans quelques instants, mais vous l'avez entendu,
01:06la consultation auprès des auditeurs de Sud Radio est terrible.
01:09À 89% pour l'instant, nous n'avons pas regardé.
01:13Écoutez ce premier extrait qu'on va vous envoyer avec John Racottosafi,
01:17notre réalisateur, le fameux « mea culpa » d'Emmanuel Macron.
01:23Emmanuel Macron revient sur la dissolution et il dit lors de ses voeux ceci.
01:29« Je dois bien reconnaître ce soir que la dissolution a apporté pour le moment
01:33davantage de divisions à l'Assemblée que de solutions pour les Français.
01:37Si j'ai décidé de dissoudre, c'était pour vous redonner la parole,
01:41pour retrouver de la clarté et éviter l'immobilisme qui menaçait.
01:45Mais la lucidité et l'humilité commandent de reconnaître qu'à cette heure,
01:51cette décision a produit plus d'instabilité que de sérénité et j'en prends toute ma part.
01:56L'Assemblée actuelle représente néanmoins le pays,
02:00dans sa diversité et donc aussi dans ses divisions.
02:04Elle est pleinement légitime et dans cette configuration inédite mais démocratique,
02:08elle doit savoir dégager des majorités,
02:11comme le font d'ailleurs les parlements des grandes démocraties,
02:14et notre gouvernement doit pouvoir tenir un chemin de compromis pour agir. »
02:19Corine Tapiero, au moment où vous entendez ça,
02:22vous regardez les vœux devant la télévision,
02:25vous vous dites « Ah, ça au moins c'est bien ou pas ? »
02:28J'essaye, hein ?
02:30Oui, oui, vous faites bien d'essayer !
02:32Mais j'ai un petit peu de mal à y lire un vrai mea culpa
02:36parce que lorsqu'il nous compare à d'autres grandes démocraties,
02:38on n'a pas les mêmes régimes politiques,
02:40on n'a pas le même mode de fonctionnement.
02:42Moi ça m'amuse d'entendre tellement de gens réclamer la proportionnelle.
02:46On n'a pas la proportionnelle,
02:47on voit le bazar qu'il y a aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
02:50Mais le mea culpa, Corine Tapiero, quand même !
02:52Non, il dit qu'il en prend toute sa part, mais il ne dit pas « j'ai fait une erreur ».
02:55Il dit un peu d'humilité, il dit quelques mots,
02:57mais il n'a rien dit pour ça.
02:59Finalement, il dit que ça m'oblige à reconnaître que ce n'est pas une bonne...
03:02Ce qu'il ne peut pas dire devant tout le monde,
03:04c'est qu'il avait fait un calcul qui a été déjoué par Gabriel Attal, point la ligne.
03:09Je crois que c'est aussi clair que ça.
03:12Sa stratégie, c'était d'avoir une majorité RN pour qu'il se plante
03:16et qu'on n'en entende plus parler.
03:18Gabriel Attal lui a scié la branche sur laquelle il s'était assis malencontreusement.
03:22Même question, même tentative de ma part.
03:24Diena Badiop, au moment où il dit ça, vous vous dites « bon, c'est honnête ? »
03:29Non, ce n'est pas honnête.
03:31J'y arriverai pas.
03:32Non, enfin, excusez-moi.
03:33Mais le fait est que nous avons toujours un président de la République
03:38qui reste arrogant et qui finalement renvoie vers l'Assemblée nationale
03:44une responsabilité qui est la sienne.
03:46Parce qu'en fait, ce qu'il dit, moi j'ai fait ce que je pouvais,
03:49je vous ai redonné la parole,
03:52mais eux, ils ne sont pas capables d'aller chercher des compromis, des consensus.
03:56Sauf que...
03:57Il reconnaît quand même, il reconnaît son...
03:59Il ne reconnaît rien du tout.
04:00Ah, vous ne l'avez pas senti ça ?
04:01Non, moi je ne trouve pas qu'il reconnaisse quoi que ce soit.
04:03En gros, il nous dit « bon, vous êtes légitimes,
04:05en fait, ce serait bien si vous étiez capables de trouver une majorité. »
04:08Mais déjà, qu'il soit en capacité, lui, de reconnaître le vote des Françaises et des Français
04:13et de respecter le vote du 7 juillet au soir.
04:16Il y a une coalition qui est arrivée en tête,
04:19c'est la seule coalition...
04:20On vous voit venir, Lucie Castex.
04:21Non, mais même pas Lucie Castex.
04:23Je dis simplement que la seule coalition qui est arrivée en tête,
04:26il lui nie le droit de pouvoir former un gouvernement.
04:29Dans n'importe quelle autre démocratie,
04:32on aurait donné la possibilité à la coalition en tête de former un gouvernement,
04:36de tester justement s'il a une majorité ou pas,
04:39et si nous aurions été censurés, on l'aurait accepté.
04:42Mais là, aujourd'hui, il nous nie même ce droit.
04:44Donc, à un moment donné, moi je veux bien qu'il redonne la parole française aux Français.
04:48Mais si c'est pour piétiner ceux qui le disent, ça ne sert à rien.
04:51Abel Boyi, ce sentiment d'arrogance, c'est ce qui ressort.
04:54Alors, évidemment, Diana Badiop nous le dit,
04:57Corinne Tapirot aussi, sans vraiment le dire, mais on l'a compris,
05:01pourtant il fait un mea culpa, mais on le trouve encore arrogant.
05:04Il y a une explication, docteur Abel Boyi ?
05:06Merci, quel honneur.
05:08Moi, il y a quelque chose qui me fait sourire.
05:10Depuis hier soir, tout le monde se jette sur le mot mea culpa.
05:13Emmanuel Macron, c'est un acteur de théâtre,
05:16et c'est un joueur de poker.
05:18Emmanuel Macron avait perdu le pouvoir.
05:20Il ne faut pas oublier que François Bayrou s'est imposé en tant que Premier ministre.
05:23Et quand on voit qu'un petit peu, il n'était plus le maître des horloges.
05:27Moi, je n'ai pas entendu un mea culpa.
05:29Il a dit « pour le moment ».
05:31Ensuite, il a dit « pour l'heure ».
05:34Qu'est-ce que ça veut dire ?
05:35Ça veut dire qu'il reconnaît qu'il y a de l'agitation,
05:37mais la partie n'est pas finie.
05:39Il se laisse encore la possibilité d'avoir raison à la fin.
05:42Moi, c'est comme ça que je l'ai entendu.
05:44Ah oui, ce n'est pas un mea culpa du tout.
05:46Corinne Tapirot, à qui est-ce, sur le « pour le moment » ?
05:49En plus, il est très intelligent, voire manipulateur, pour le moment.
05:54Et à un autre moment, il a dit « pour l'heure ».
05:56Ensuite, il invite tous les partis à faire des compromis,
05:59parce que qui dit qu'un politique fait un compromis,
06:02c'est s'affaiblir quelque part.
06:04Il veut que tout le monde s'affaiblisse pour reprendre le lide
06:06et redevenir le maître des horloges.
06:08En tout cas, c'est comme ça que moi, je l'ai senti.
06:10D'ailleurs, il a même parlé de ressaisissement collectif,
06:13que je trouve absolument hallucinant,
06:15parce que la France, d'en bas qui n'est pas dans les palais dorés,
06:19est ressaisie au quotidien.
06:21Je trouve qu'il a été étonnant.
06:23Je trouve extrêmement surprenant qu'il n'ait pas rappelé
06:26qu'il s'engagerait cette année pour la libération des otages français
06:29que sont Oadia Lomi, Ophère Calderon et Boalem Sansal.
06:34Je n'ai pas entendu un mot là-dessus.
06:36Il a parlé de l'école, en disant qu'il fallait une école des savoirs.
06:40On ne sait pas ce que ça veut dire,
06:41comme si jusqu'à maintenant on n'apprenait rien.
06:43Mais je trouve ça étonnant, parce que c'était des phrases tout prêtes.
06:45– 10 minutes 48 secondes, les plus courts de…
06:48– C'est le seul point positif alors.
06:50– C'est le seul point positif.
06:52– C'est le seul point positif.
06:54– Ah mais pour une fin, on a pas…
06:56– Oui mais du coup il oublie de dire des choses, nous dit Corrien Tapierreau.
06:59– Non pas ça, c'est qu'il n'a pas eu un mot,
07:01il n'a pas eu un mot pour les françaises et les français qui souffrent au quotidien.
07:04– Il a parlé pour Mayotte et pour les…
07:06– Oui mais Mayotte, il en a parlé, mais excusez-moi,
07:09mais la gestion telle qu'elle est aujourd'hui, ça arrive…
07:13Demandez aux Mahoraises et aux Mahorais, aux gens qui sont près d'eux,
07:17je veux dire, c'est une catastrophe, ça fait 12 jours qu'ils attendent,
07:21vous avez quand même une ancienne Premier ministre,
07:25qui est aujourd'hui ministre de l'Éducation,
07:27qui tourne les talons…
07:29– On en a parlé tout à l'heure, on est revenus avec Maxime Trouleau.
07:32– Lorsque des enseignants lui parlent, moi j'ai été enseignante jusqu'encore au CEDJ,
07:36c'est inadmissible, vous avez quand même un Premier ministre
07:39qui a préféré aller au conseil municipal de Pau,
07:41donc excusez-moi, mais à un moment donné,
07:43je crois qu'il y a aussi… on donne à voir une image,
07:48en fait une parole politique qui entretient la défiance
07:53et qui entretient la distance entre celles et ceux
07:57qui au quotidien font de leur mieux,
08:00on a une parole qui est complètement déconnectée.
08:04– Un décalage.
08:05– Complètement.
08:06– En plus du décalage, ce que j'ai noté, moi qui m'a beaucoup amusée,
08:10c'est sur sa petite phrase,
08:12on va assurer la croissance tout en tenant ses déficits,
08:15on est un déficit record, et ensuite en accélérant,
08:19l'Europe doit accélérer en 2025, il se cherche une place à l'Europe
08:23puisqu'il n'a plus de place en France.
08:25– Nous y venons, quelle transition Corine Tapierro,
08:27pourtant on n'a rien préparé, écoutez cet extrait,
08:31parce qu'on l'a bien compris, 10 minutes 48, il commence en off,
08:35comme l'on dit dans le jargon professionnel,
08:37c'est-à-dire qu'il est derrière un clip, on ne le voit pas,
08:39donc tout ça c'est, je me mets quand même en retrait,
08:41mais le seul moyen qu'il a finalement,
08:43ça vous fait rire quand je dis qu'il se met en retrait,
08:45mais le seul moyen qu'il a, c'est de réapparaître par ses prérogatifs,
08:49l'international, donc un peu l'Europe,
08:51et comme l'Europe c'est un peu la France, du coup il reprend,
08:54écoutez cet extrait.
08:55– Les Européens doivent en finir avec la naïveté,
08:58dire non aux lois du commerce édictées par d'autres,
09:01et que nous sommes les seuls à encore respecter,
09:03dire non à tout ce qui nous fait dépendre des autres,
09:06sans contrepartie et sans préparer notre avenir.
09:09À l'inverse, il nous faut le réveil européen,
09:13réveil scientifique, intellectuel, technologique, industriel,
09:17réveil agricole, énergétique et écologique.
09:20Il faut pour cela aller plus vite,
09:23prendre nos décisions plus rapidement, plus fortement en Européen,
09:27simplifier nos règles pour nos compatriotes comme nos entreprises,
09:31et investir davantage.
09:34Cela suppose une France qui continue d'être attractive,
09:38qui travaille et innove plus,
09:40qui continue de créer des emplois,
09:43et qui assure sa croissance en tenant ses finances.
09:46J'y veillerai.
09:48– Alors, élément très important,
09:50vous entendez des rires narquois autour de nous,
09:53je le rappelle, trois courants éditorialistes politiques
09:56autour de la table sur Sud Radio,
09:58Abel Boyi, président de l'association Tous Unis que Tous Unis,
10:01Diana Badiob, porte-parole du Parti Socialiste,
10:03Corinne Tapiero, conseillère d'arrondissement et stampillée LR.
10:07Donc, trois points de vue.
10:09Alors, c'est terrible, vous savez, pour nous, journalistes,
10:11tiens, je vais parler pour mes confrères,
10:13on a toujours l'impression qu'on nous fustige,
10:16parce que, oui, vous êtes un petit peu les attachés de presse d'Emmanuel Macron,
10:19mais comme tout le monde est contre autour de la table,
10:21je suis bien obligé d'apporter de la contradiction.
10:23Abel Boyi, Abel Boyi, il met la pression sur l'Europe,
10:27c'est louable cela, non ?
10:29Il met la pression sur l'Europe, Frédéric.
10:32Emmanuel Macron, le pro-européen.
10:34Emmanuel Macron qui se couche devant Ursula von der Leyen.
10:38Emmanuel Macron qui, en plus, nous faisait croire,
10:41soi-disant, qu'on arrivait presque au plein emploi il y a encore quelques mois,
10:46alors qu'il n'y a jamais eu autant de personnes
10:48en dehors des chiffres de France Travail qu'aujourd'hui.
10:51Et dans leurs chiffres, qu'est-ce qu'ils mettent ?
10:53Ils mettent tous les petits emplois précaires aussi,
10:55pour dire qu'il y a des emplois.
10:56On se moque du monde.
10:57Et la France court tellement après l'Allemagne.
11:00L'Allemagne qui court après les Etats-Unis.
11:02Quand la guerre en Ukraine a éclaté, qu'est-ce qu'il s'est passé ?
11:04L'Allemagne a eu besoin d'avions pour renforcer son armée.
11:07Ce n'est pas à la France qu'elle les a commandés, c'est aux Etats-Unis.
11:10Mais quand il met la pression sur l'Europe, Diena Badiob,
11:14c'est l'occasion de dire aussi, bon,
11:17souvent on nous rétorque, de toute façon,
11:20on n'a pas les mains libres, ça se décide à Bruxelles.
11:24C'est pas mal, ça veut dire qu'on va essayer de reprendre la main.
11:27– Rappelez-moi quelle est l'influence
11:29et quel est le poids d'Emmanuel Macron à l'Europe ?
11:33On l'a vu, à quel point il était influent sur le Mercosur par exemple.
11:38On l'a vu à quel point il était influent aujourd'hui
11:41lorsque vous avez de plus en plus de pays,
11:44on parle de l'international qui est sa prérogative,
11:46vous avez vu le nombre de pays en Afrique
11:48qui demandent le retrait des troupes françaises ?
11:51Est-ce que vous avez vu à quel point la voix française,
11:54diplomatiquement, n'est plus du tout crédible ?
11:57Mais ça c'est le bilan d'Emmanuel Macron, excusez-moi.
12:00Donc, vous savez, comme on dit, il cherche à détourner le regard.
12:05Puis moi, excusez-moi, mais nous allons y veiller, j'y veillerai.
12:09On nous avait vendu les Mozart de la finance,
12:12nous avons une dette abyssale, sans aucune commune mesure
12:16par rapport au gouvernement précédent.
12:20Le Covid a bon dos.
12:23Le Covid a bon dos.
12:25Arrêtez de vous moquer autour de la table,
12:27je fais mon travail de contradiction, ne vous moquez pas.
12:30Je pense que l'humilité passerait déjà par reconnaître,
12:34un, les erreurs qui ont été faites,
12:36deux, c'est sous son gouvernement,
12:39c'est sous sa coupe que le déficit,
12:42enfin le budget de l'État a complètement dérapé,
12:45et moi qui suis aujourd'hui parlementaire,
12:47j'espère que les députés qui soutiennent le socle commun
12:52ne feront pas la même chose que sous le débat budgétaire précédent,
12:55j'espère qu'ils siégeront,
12:56parce qu'ils nous ont laissé en tête à tête
12:59avec les députés de l'extrême droite.
13:01Bon, Corinne Tapiero sur l'international,
13:04Emmanuel Macron, bon, il pèse quand même.
13:08Moi, j'ai vu cette photo avec Donald Trump d'un côté
13:12et Zelensky de l'autre à l'Élysée.
13:15Arrêtez Corinne Tapiero, le président existe sur la scène internationale,
13:19ne soyez pas non plus systématiques.
13:21– Il existe parce que lorsqu'on reçoit un chef d'État,
13:23on le reçoit à l'Élysée, c'est lui qui le reçoit.
13:25– Il faut préciser dans quel cadre aussi.
13:26– Dans quel cadre, c'était pour Notre-Dame, c'était une invitation.
13:29– Et préciser que le pape a refusé l'invitation.
13:32– C'est peut-être pour d'autres choses aussi, il a du mal à…
13:35– Oui, mais c'est une méthode.
13:37À l'international, on est quand même assez ridiculisé,
13:41il suffit de lire la presse internationale pour s'en convaincre.
13:44En Europe, il a servi l'Europe hier dans son discours,
13:47mais ce qu'il a oublié, c'est que la majorité des Français
13:50est contre cette construction européenne qui se fait contre eux et contre les peuples.
13:54Donc il y a une vraie difficulté.
13:55Et alors là où je ne suis pas d'accord avec Mme Diop,
13:58c'est concernant le Mercosur.
14:00Le Mercosur, ce n'est pas un document qui vient de sortir,
14:05ça fait des années qu'on en parle.
14:07Emmanuel Macron est président depuis sept ans déjà dépassé,
14:10de quoi s'est-il occupé pendant sept ans ?
14:13– C'est exactement ce que j'ai dit.
14:15– Ah oui, parce que là c'était il y a plus de sept ans,
14:19il y a plus de 15 ans qu'on parle d'un truc.
14:21– J'ai dit, il n'a servi à rien.
14:23– C'est intéressant d'ailleurs.
14:25– Il n'a rien réussi à négocier ou à avancer sur cette question.
14:29– La seule chose qu'il a réussie à l'Europe, c'est imposer Van der Leyen.
14:32– C'est tout.
14:33– S'il vous plaît, reconnaissons-lui d'arriver à faire ce matin sur Sud Radio
14:38à 8h50 le compromis entre trois éditorialistes
14:41de trois courants de pensée politiques différents, il le fait quand même.
14:45– Oui.
14:46– Vous êtes d'accord Corinne Tapirot, Dina Badiob et Abel Boyi ?
14:50Je voulais maintenant vous solliciter sur cette année 2025,
14:54ce nouveau gouvernement de François Bayrou.
14:58Il va y avoir le 14 janvier le discours, éventuellement une possible censure le 16 janvier.
15:04Abel Boyi, la durée de vie estimée selon vous du gouvernement Bayrou, allez-y.
15:12– Trois mois, trois mois et demi ?
15:14– Ah oui.
15:15– Je pense que ça ne va pas durer.
15:16– La faute à qui ?
15:18– À Emmanuel Macron, on en revient mais bien sûr, tout est parti là.
15:22– C'est à François Bayrou de proposer quand même.
15:24– Oui mais on va encore se répéter, c'est-à-dire que,
15:27indépendamment d'être partisans ou pas de tel ou tel parti,
15:31Emmanuel Macron, il y a des européennes,
15:33il dit d'abord que ça ne concernerait que l'Europe et pas le quotidien français.
15:36Il dissout, il aurait dû appliquer les résultats,
15:40comme ça a été dit, quitte à ce qui est censure,
15:42parce que quand même on a perdu 51 jours.
15:45Donc on aurait même déjà été fixé par rapport
15:47à l'éventuel gouvernement du Nouveau Front Populaire.
15:50On a perdu plus de temps parce qu'il a utilisé les JO comme paratonnaires,
15:53mais aujourd'hui où est-ce qu'on en est, c'est hyper compliqué.
15:56Qui va faire des compromis dans ce cadre-là ?
15:58– Vous ne voyez pas de compromis possibles ?
15:59– François Bayrou était censé tenter de créer un gouvernement
16:03qui va de la gauche à la droite, mais il faut voir qui est-ce qu'il a pris à gauche.
16:06Je pense que vous êtes mieux placé pour en parler.
16:09– Excusez-moi, on est rendu, on est rendu,
16:11c'est des gens qu'on quittait à la ruche depuis le lendemain d'hiver.
16:13– Des personnes qui ont été quittées, mais qui sont totalement décrédibilisées,
16:15je n'ai rien contre eux, mais Emmanuel Valls, M. Rebsamen et…
16:18– Juliette Meader.
16:19– Voilà, exactement, c'est compliqué.
16:20– C'est des gens qu'on quittait à la gauche depuis très très longtemps.
16:22– Bon, Diana Badiop, j'en parlais avec Stéphane Troussel,
16:25qui était notre invité à ce même horaire vendredi dernier.
16:29Bon, mais Stéphane Troussel disait finalement,
16:32c'est François Bayrou qui n'a pas permis au PS d'y aller.
16:36Mais reconnaissons que le PS rate une occasion d'aller au gouvernement.
16:41– Ah bon ? Mais quelle occasion ?
16:43– Si vous êtes au gouvernement, vous pouvez agir.
16:45– Non, je vais vous dire pourquoi on ne peut pas agir.
16:47C'est très simple, vous savez, vous avez beau être de gauche,
16:49quand vous êtes dans un gouvernement de droite,
16:52avec une politique libérale qui est exactement à l'opposé
16:57de ce que vous vous défendez, et ce sur quoi nous avons été élus,
17:00je ne vois pas ce que vous allez y faire.
17:02– Même sur certains secteurs par exemple.
17:03– Mais quel secteur ?
17:04– Au niveau du travail, je ne sais pas, le ministère du travail, de l'enseignement.
17:08– Mais pourquoi faire ?
17:09– Vous n'aviez pas quelqu'un à gauche pour être ministre de l'éducation nationale ?
17:13– Absolument pas dans ce type de configuration.
17:15– On n'y arrivera pas.
17:17– Mais quels arbitrages allez-vous gagner avec un gouvernement
17:20qui est exactement à l'opposé de ce que vous vous défendez ?
17:23– Et si la France vous dit qu'on est un tiers à gauche, un tiers au centre,
17:26un tiers très à droite, vous êtes bien obligé de faire avec.
17:29Donc il faut y aller, il faut aller au charbon.
17:31– Non, je n'irai pas au charbon dans un gouvernement qui ne me donnera pas
17:34la possibilité d'appliquer les propositions sur lesquelles j'ai été élue
17:40et qui de toute façon n'auront pas la possibilité d'aboutir.
17:44Enfin je veux dire, à un moment donné, je pense qu'il faut renverser les choses.
17:48C'était à François Bayrou de faire une ouverture et d'ailleurs ce n'est pas le cas.
17:53Quand on maintient Bruno Retailleau, d'accord ?
17:56Quand on va chercher…
17:57– Oui mais ça c'est le régalien.
17:58– Non mais quand on va chercher…
17:59– On va se tourner vers Corinne Tapierro à droite.
18:00– Quand on va chercher Manuel Valls.
18:01– Elle demande ça, donc il faut bien que chacun ait ce qu'il veut.
18:03– Non, nous on a des mesures de sécurité, ne vous inquiétez pas.
18:06Nous aussi on demande de la sécurité puisque c'est la première des choses qu'on doit…
18:09– Ce n'est pas votre domaine de prédilection.
18:11– Ce n'est peut-être pas notre domaine de prédilection,
18:12mais je vous rappelle juste que nous gérons des communes
18:15et que quand on gère une commune, on gère la sécurité et la tranquillité au quotidien.
18:19Excusez-moi, mais Manuel Valls, quand vous allez chercher Manuel Valls,
18:22vous allez chercher exactement l'emblème de tout ce que la gauche déteste aujourd'hui.
18:27– Oui, mais là encore c'est fort, détestation, c'est violent.
18:31Bon, à droite en revanche, Corinne Tapierro…
18:33– C'est violent, c'est factuel.
18:34– Oui, mais un peu moins de violence, ça serait bien.
18:38Tiens, c'est mon vœu pour 2025.
18:39Voilà, c'est ça ce que je souhaite aux Français.
18:41– On est bien aussi un peu plus prise en compte du vote des Françaises et des Français.
18:45– Ça c'est votre vœu, c'est très bien.
18:47Corinne Tapierro, en revanche, les LR sont au gouvernement.
18:51Vous avez la main ?
18:53D'une certaine manière, vous pouvez montrer ce dont vous êtes capable.
18:56Ça laisse augurer pour l'avenir plein de choses.
18:59On oppose le PS et les LR, deux partis de gouvernement.
19:02Vous au moins, vous êtes un petit peu aux affaires.
19:04– Oui, c'est formidable, sauf qu'on va être aux affaires pour très peu de temps.
19:07Alors c'est vrai qu'ils ont choisi…
19:08– Trois mois, vous aussi vous dites trois mois ?
19:10– Ils ont choisi le 14 février, moi j'avais dit qu'ils passeraient…
19:12– 14 janvier.
19:13– Ah, 14 janvier.
19:14– Oui, ça marchait pour le 14 février, je vous vois venir.
19:16La fête des amoureux, vous êtes une sentimentale.
19:18– Parce que moi je me suis dit, tiens, il ne passera pas la Saint-Valentin à Matignon.
19:20En revanche, ce qui m'inquiète quand même, indépendamment des personnalités,
19:24je pense que c'est important d'avoir des personnalités fortes dans des postes régaliens.
19:28Je pense que les personnes qui l'ont choisi sont effectivement calibrées pour les postes.
19:33Ce qui est un peu de cohésion entre l'intérieur et la justice n'est pas nuisible, au contraire.
19:40Pour l'éducation nationale, moi je suis absolument stupéfaite,
19:43je ne comprends pas du tout la nomination de Madame Borne à ce poste.
19:46Surtout après avoir été Premier ministre, mais bon ça ce n'est pas très grave.
19:49Ce qui est plus inquiétant, c'est qu'on a un budget à construire.
19:52Et j'ai entendu le ministre de l'économie et des finances dire
19:56qu'il allait recevoir tous les partis pour connaître leurs lignes rouges.
20:00Alors je vais vous dire une chose…
20:01– Il a dit Eric Lombard d'ailleurs qu'il écoutera tout le monde.
20:03– Oui, très bien, c'est normal.
20:05Il va écouter les lignes rouges.
20:07S'il doit tenir compte de toutes les lignes rouges,
20:09j'ai bien peur que nous n'ayons pas de budget.
20:12Et j'ai bien peur que nous ne réduisons pas les déficits.
20:15Alors c'est très difficile, mais ce qui est surtout difficile et qu'on n'entend pas,
20:19c'est les réductions des dépenses de l'État.
20:21Il y a des tas de lignes sur lesquelles on peut réduire les dépenses de l'État.
20:26À commencer par le haut commissariat au plan là.
20:29– D'accord, mais si vous dites qu'il faut réduire les dépenses,
20:34Diana Badiob va vous dire, puisque c'est comme ça, on n'ira pas au gouvernement.
20:37– De toute façon, il faut les réduire.
20:38– Comment on fait ?
20:39– Ah mais nous, on n'est pas contre le fait de réduire les dépenses.
20:41– Ah !
20:42– Ce n'est pas le sujet.
20:43– Mais comment ? En augmentant les impôts ?
20:44– Non, c'est que nous, on dit qu'on veut bien réduire les dépenses,
20:47mais par exemple, effectivement, je pense qu'une simplification
20:49et une véritable décentralisation, il y a des choses à faire.
20:52Sur le train de vie de l'État, on demande aux Françaises et aux Français
20:55de faire des efforts, mais jamais on entend qu'il y a des efforts à faire
21:00sur le train de vie de l'État.
21:01Enfin, je suis désolée, mais comme elle dit…
21:03– Il va peut-être le proposer, François Bayrou.
21:04– Eh bien, nous verrons.
21:05– On prend pas la falcone pour aller à la peau, par exemple.
21:09– Oui, c'est vous qui avez allumé la flamme,
21:11vous avez dit trois mois, pas plus, personne ne vous a contrarié.
21:14Le compromis politique, est-ce qu'il est possible en France ?
21:18Vous présidez une association Tous Unis que Tous Unis,
21:21c'est le moment de justifier votre naming.
21:24– Avant de répondre à votre question, j'aimerais parler du sujet qui me concerne,
21:27parce que moi, mon fer de lance, c'est la jeunesse,
21:30avec plus de 400 interventions par an sur beaucoup de territoires,
21:33et la jeunesse qui est en décrochage social, scolaire, professionnel, culturel,
21:38mais qui veut s'en sortir et qui en a marre d'être stigmatisée.
21:41Tous ces altermoiements au niveau du budget,
21:43on ne se rend pas compte de la casse que ça va produire,
21:46parce que vous avez beaucoup d'associations,
21:48vous avez beaucoup de dispositifs d'insertion et de réinsertion
21:51qui dépendent des financements de l'État,
21:53qui ne savent pas comment ils vont fonctionner en 2025.
21:56– Robert Ménard nous en parlait, maire de Béziers,
21:58il préfère annuler ses voeux comme beaucoup,
22:00parce qu'ils ne savent pas sur quoi…
22:02– Et moi j'ai plusieurs partenaires qui m'ont appelé,
22:04parce qu'ils sont obligés de refuser des entrées de jeunes,
22:07parce qu'ils ne savent pas quel va être l'état des finances,
22:10des structures en question.
22:11Et ce sont des jeunes qui peuvent sortir des réseaux du narcotrafic,
22:15et qui veulent revenir dans le droit chemin.
22:17On a des jeunes filles qui sortent des réseaux de prostitution des mineurs,
22:20qui veulent revenir dans le droit chemin,
22:22à qui on dit non, on ne peut pas vous recevoir,
22:24il y a des parents qui sont désemparés, on ne voit pas tout ça.
22:27Nous sommes malheureusement dans une société
22:29où les jeunes perdent leur enfance trop tôt,
22:32et les adultes restent des enfants trop tard.
22:34Et malheureusement, ce jeu mortifère dans lequel Emmanuel Macron
22:38nous a tous plongés est en train de détruire une partie de notre jeunesse.
22:41– Bon d'accord, alors il faut avancer, tous les trois,
22:45c'est le moment de conclure.
22:47Vous nous avez dit, courte espérance de vie de ce gouvernement Bayrou.
22:52Qu'est-ce qui nous attend en 2025 ?
22:54Une autre dissolution ?
22:56Une démission du Président de la République ?
22:59Qu'est-ce qui nous attend ?
23:00Très court, chacun autour de la table, chacun, chacune.
23:05Diana Badiob.
23:06– Je ne sais pas s'il y aura une dissolution,
23:08ou il y a même une démission,
23:09parce qu'en fait vous parlez de décisions
23:11qui n'appartiennent qu'à Emmanuel Macron.
23:13Il est bien habile celui qui sait ce qu'il prépare.
23:18Moi ce que je sais, c'est qu'en tant que parlementaire,
23:20je travaillerai sur le budget, nous ferons des propositions,
23:23nous chercherons des chemins de concession et de compromis,
23:26parce que les Françaises et les Français,
23:28et notre économie a besoin d'un budget.
23:31Mais la balle est dans le camp du gouvernement et de sa majorité.
23:34– Abel Boyi.
23:36– Tant que le gouvernement…
23:37– Même question, vous l'avez bien entendu.
23:39– Pour rebondir sur ce que vient de dire Diana Badiob,
23:42que le gouvernement et sa majorité restent tûts,
23:44qu'est-ce qui nous attend ?
23:45C'est le flou politique.
23:47Et cette ambiance qui est mortifère, qui est anxiogène.
23:50– Une autre dissolution en juillet ?
23:52– On ne sait pas, mais surtout qu'en plus,
23:54là on n'est que dans la gestion, il y a les municipales en 2026
23:57et les présidentielles en 2027, donc le flou n'est pas fini.
24:00– Corinne Tapirot, vous vous attendez à quoi, si ce n'est le pire ?
24:03– Personnellement, je ne m'attends à rien.
24:06– C'était donc le pire.
24:09– Peut-être une dissolution, parce que tel que Emmanuel Macron
24:12s'est présenté aux Français depuis 7 ans,
24:15je ne le vois pas démissionner, parce que c'est un aveu d'échec
24:19et que ça c'est le genre de chose qui ne fait pas partie de son logiciel.
24:23À moins qu'il attende que les constitutionnalistes se prononcent
24:27sur le fait de savoir si en démissionnant,
24:29avant la fin de son mandat, il pourra se représenter
24:31pour un autre mandat, mais je ne le vois pas démissionner
24:34et je pense qu'on va aller de gouvernement en gouvernement
24:38et en tout cas, il faudrait quand même qu'il fasse un budget, ce serait important.
24:41– Merci à vous, Corinne Tapirot, conseillère d'arrondissement estampillée LR à Paris,
24:45Diana Badiop pour le parti socialiste parlementaire, porte-parole
24:49et puis Abel Boyi, président de l'association Tous Unis.
24:52Merci à vous trois de nous avoir accompagnés.
24:55Les auditeurs réagissent à vos propos dans un instant au vœu d'Emmanuel Macron.
24:58Il est 9h sur Sud Radio, dans un instant, les infos.

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