La Coordination rurale, deuxième syndicat agricole, envisage d'appeler les agriculteurs à «monter sur Paris» et en bloquer les accès à partir de dimanche 5 janvier, si elle n'a pas obtenu de rendez-vous avec le Premier ministre.
«Il faut entendre l'urgence pour les agriculteurs. Si on n'a pas obtenu de rendez-vous avec François Bayrou et (la ministre de l'Agriculture) Annie Genevard d'ici jeudi, après le retour du Premier ministre de Mayotte, on appellera à monter sur Paris», a déclaré Patrick Legras, porte-parole de la Coordination rurale (CR).
«Nous sommes déjà en train de nous organiser, de fixer des points de rendez-vous. L'idée sera de bloquer les accès» à la capitale à partir de dimanche, a-t-il précisé, confirmant ses appels à la mobilisation de «tous les agriculteurs», syndiqués ou pas, sur RMC.
Cet appel intervient à quelques jours du lancement officiel de la campagne pour les élections aux chambres d'agriculture, qui débute le 7 janvier. Le vote, qui aura lieu en ligne ou par correspondance du 15 au 31 janvier, déterminera les nouveaux rapports de force entre les syndicats agricoles.
Un des enjeux de ce scrutin sera de voir jusqu'à quel point la CR, dont les bonnets jaunes ont gagné en visibilité depuis la crise de l'hiver dernier, peut bousculer l'hégémonie de l'alliance majoritaire FNSEA-Jeunes Agriculteurs. La CR, qui préside trois chambres, estime pouvoir en ravir une quinzaine à la FNSEA, laquelle en détient 97.
Le troisième syndicat représentatif, la Confédération paysanne, préside une seule chambre, celle de Mayotte - et la gardera pour le moment, le scrutin étant reporté dans l'île dévastée. Coutumière des actions coup de poing, la CR veut obtenir des garanties du Premier ministre pour la défense d'une «exception agriculturelle» française, axée sur la défense des petits exploitants qu'elle estime broyés par le libre-échange.
«Il faut entendre l'urgence pour les agriculteurs. Si on n'a pas obtenu de rendez-vous avec François Bayrou et (la ministre de l'Agriculture) Annie Genevard d'ici jeudi, après le retour du Premier ministre de Mayotte, on appellera à monter sur Paris», a déclaré Patrick Legras, porte-parole de la Coordination rurale (CR).
«Nous sommes déjà en train de nous organiser, de fixer des points de rendez-vous. L'idée sera de bloquer les accès» à la capitale à partir de dimanche, a-t-il précisé, confirmant ses appels à la mobilisation de «tous les agriculteurs», syndiqués ou pas, sur RMC.
Cet appel intervient à quelques jours du lancement officiel de la campagne pour les élections aux chambres d'agriculture, qui débute le 7 janvier. Le vote, qui aura lieu en ligne ou par correspondance du 15 au 31 janvier, déterminera les nouveaux rapports de force entre les syndicats agricoles.
Un des enjeux de ce scrutin sera de voir jusqu'à quel point la CR, dont les bonnets jaunes ont gagné en visibilité depuis la crise de l'hiver dernier, peut bousculer l'hégémonie de l'alliance majoritaire FNSEA-Jeunes Agriculteurs. La CR, qui préside trois chambres, estime pouvoir en ravir une quinzaine à la FNSEA, laquelle en détient 97.
Le troisième syndicat représentatif, la Confédération paysanne, préside une seule chambre, celle de Mayotte - et la gardera pour le moment, le scrutin étant reporté dans l'île dévastée. Coutumière des actions coup de poing, la CR veut obtenir des garanties du Premier ministre pour la défense d'une «exception agriculturelle» française, axée sur la défense des petits exploitants qu'elle estime broyés par le libre-échange.
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00:00Bonsoir les amis. Je vous avais promis une grande annonce, j'ai enfin le droit de vous la faire.
00:04Et croyez-moi, c'est pas parce que je suis au coin du feu que je vais vous appeler à rester chez vous,
00:07parce que cette grande annonce, c'est que le 5 janvier, on va tous monter bloquer Paris.
00:11De toute la France. On vous appelle tous, que vous soyez à la coordination rurale,
00:15dans les autres syndicats, à syndiquer. Là on y va pour sauver la paysannerie,
00:19on a bien vu depuis un an qu'on a bossé, gosillé, fait des actions, plusieurs fois par mois,
00:24tous les mois, ça sert à rien parce que l'État méprise au dernier degré et les paysans,
00:28et la province. La seule chose qui fera réagir l'État, c'est qu'on bloque Paris.
00:31Si on les touche à eux, là ils vont réagir. Donc c'est à nous de bloquer tous les grands axes
00:35qui desservent Paris, et puis pour la suite on verra, une fois qu'on va y être.
00:38On appelle aussi bien évidemment toute la population non agricole, les artisans,
00:43l'industrie, les camionneurs, tous ceux qui veulent à nous rejoindre,
00:46parce qu'il y en a beaucoup qui sont à bout. Ça vous concerne tous ?
00:48Déjà parce que sauvegarder la souveraineté alimentaire de la France,
00:51et la paysannerie qui est l'âme de ce pays, c'est absolument fondamental,
00:54mais aussi parce que dans nos revendications, il y a des choses qui toucheront absolument
00:58tous les foyers français, tous les artisans, tous ceux qui ont des consommations d'électricité
01:02assez importantes, étant donné qu'on exige la sortie immédiate de l'arène,
01:06à savoir la tarification électrique européenne, qui fait qu'on paye le mégawatt-heure
01:10plus de deux fois plus cher que ce qu'on devrait, juste pour faire plaisir à l'Allemagne.
01:14Après il y a bien sûr la demande de création d'exceptions agriculturelles,
01:17qui consiste tout simplement à faire la même chose que ce qu'on a pu faire pour le cinéma,
01:22mais pour l'agriculture. Gabriel Attal s'y était dit disposé,
01:25comme pour la sortie de l'arène, Emmanuel Macron s'y était dit disposé,
01:28mais bon, on a l'habitude avec eux d'attendre. Et enfin la surtransposition des normes,
01:32c'est le fait que nous en France, on a beaucoup de produits qui sont interdits
01:35dans le cadre de nos productions, mais que tout ce qu'on importe des pays étrangers
01:38viennent de pays qui n'ont pas ces normes. Nous, si on produit comme ça en France,
01:42on va nous détruire la production, nous interdire de la vendre, nous mettre des amendes,
01:46voire nous mettre en tol, mais quand c'est nos voisins espagnols qui produisent comme ça,
01:50quand ça passe la frontière, c'est légal et ça peut venir nous concurrencer
01:53dans tous les magasins où vous allez acheter votre alimentation,
01:55de manière absolument déloyale. Il n'y a aucune profession qui accepterait ça.
01:58On n'a rien contre le fait de produire de la manière la plus vertueuse possible,
02:02ce qui est d'ailleurs à l'heure actuelle l'agriculture française,
02:05mais fin de la surtransposition des normes et de la concurrence déloyale.
02:08Pour nous rejoindre, les amis, si vous êtes à la CR,
02:11renseignez-vous auprès de vos antennes départementales et régionales pour être aiguillé.
02:15Sachez que la CR a prévu un défraiement pour tout le monde,
02:17que vous montiez en bus, en camion, en voiture, en tracteur.
02:21La CR a prévu beaucoup de choses. Pour ceux qui sont à Syndiqué ou dans d'autres syndicats,
02:26si vous avez des potes à la CR, pareil, essayez de vous rapprocher d'eux,
02:28sinon n'hésitez pas même à me contacter directement.
02:30Je ferai tout ce que je peux pour vous concocter quelque chose et vous « guider ».
02:35Les lieux exacts qu'on va cibler, on vous les annoncera en temps voulu.
02:39C'est la région parisienne. Le but, c'est que tout le monde vienne de toute la France.
02:43Il faut comprendre qu'on n'a plus le choix et que c'est le baroud d'honneur,
02:46les amis. Soit on arrive à faire plier le gouvernement et à obtenir simplement la justice.
02:51C'est-à-dire, comme je vous l'ai dit tout à l'heure, l'exception agriculturelle,
02:53la fin de la reine et la fin de la surtransposition des normes.
02:56Soit on va tous crever et dans dix ans, il restera moins de moitié moins de paysans
03:00de ce qu'il y a aujourd'hui. C'est-à-dire que de 400 000, on passera à 150 000
03:04avec des milliers de suicides, avec des milliers de familles en détresse.
03:08Et on ne peut pas laisser faire ça, on ne peut pas perdre l'âme de ce pays.
03:11Ce serait la fin. J'en profite pour glisser deux messages personnels.
03:14Le premier, c'est aux forces de l'ordre, vu que j'ai énormément d'amis,
03:18aussi bien dans la gendarmerie que dans la police ou dans l'armée de manière générale.
03:22Je vous ai jamais craché dessus, je vous respecte profondément.
03:25On est beaucoup à être patriote chez les paysans.
03:28Là, les gars, si bien sûr on casse, on fout le feu, on veut s'en prendre à je ne sais pas qui,
03:32que vous interveniez, que vous fassiez votre boulot, c'est bien normal.
03:35Mais si vous nous empêchez de bloquer, les gars, dites-vous bien que pour 2500 balles,
03:39vous aurez tué l'agriculture française.
03:41Et un autre message à notre premier ministre, qui ne verra peut-être pas la vidéo, mais ce n'est pas grave.
03:45Monsieur Bayrou, vous venez des Pyrénées-Atlantiques, donc les Béarnais et les Basques,
03:49deux des peuples les plus enracinés de ce pays.
03:51Essayez pour une fois de nous surprendre agréablement.
03:54A dit chat.