Plusieurs dizaines de tracteurs sont entrés dans Paris pour maintenir la pression sur le gouvernement à la veille de l'ouverture du Salon de l'agriculture. Des membres de la Coordination rurale ont investi l'esplanade des Invalides, tandis que ceux de la FNSEA se sont rassemblés dans le XVe arrondissement. Samedi matin, un grand débat doit avoir lieu entre Emmanuel Macron et les acteurs du monde agricole, auquel le principal syndicat a d'ores et déjà annoncé ne pas participer
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Je pense que le président ne rentrera pas dans le salon,
00:04 on en a échangé parce que là les gens sont très énervés,
00:07 après on nous demande des noms, on donne des noms,
00:09 parce que là aujourd'hui c'est devenu tellement risible.
00:11 - Mais qui va l'empêcher d'y rentrer ?
00:12 - Bah votre avis.
00:13 - Vous ? Votre syndicat par exemple ?
00:15 - Non, pas le syndicat.
00:16 Les gens qui en ont marre de ce double langage,
00:19 qui perturbe non seulement l'organisation d'un salon à l'école,
00:23 mais qui perturbe la bonne alloie d'une représentation syndicale normale.
00:28 C'est-à-dire qu'aujourd'hui le salon est fait pour les agriculteurs,
00:32 on veut amener, comme j'ai déjà dit sur votre plateau,
00:35 on veut amener des simili-black blocs pour discuter avec les agriculteurs.
00:40 Il faut savoir qu'il y en a quand même, ils ont eu tout détruit.
00:43 - Quand vous parlez des black blocs, vous faites référence au soulèvement de la terre.
00:45 - Oui, c'est des black blocs.
00:46 - Mais vous savez que le président de la République a le droit d'aller à ce salon de l'agriculteur,
00:49 vous n'avez pas le droit de l'en empêcher.
00:51 - Mais le droit appartient à ceux qui se lèvent tôt,
00:53 donc on verra demain matin à qui il appartiendra.
00:55 - Donc vous êtes prêt à vous placer dans l'illégalité ?
00:58 - Vous savez, on nous l'a déjà dit, et puis je pense que vous aurez des caméras,
01:02 on verra qui est dans l'illégalité demain matin.
01:05 - On était ensemble hier soir sur ce plateau,
01:07 et ça fait déjà depuis hier soir que vous laissez entendre
01:09 que la venue du président pourrait être perturbée.
01:12 De quelles informations exactement vous disposez ?
01:15 Allez-y clairement, comment ça va se faire ?
01:16 - Je pense qu'il faut faire un tour de table,
01:17 et puis vous allez vite savoir avec qui, par qui et comment,
01:20 parce qu'aujourd'hui, vous pouvez faire...
01:21 - Alors sur ce point-là, je pense que vous êtes le seul à pouvoir nous donner plus d'informations.
01:24 Qu'est-ce que vous sous-entendez ?
01:26 Que Grégoire de Fournasse a des informations ?
01:28 - J'ai dit un tour de table, pourquoi vous prenez ?
01:29 Je pense qu'il y en a d'autres aujourd'hui,
01:30 et vous le savez très bien avec qui on a changé.
01:32 Vous avez des informations, vous avez dit des GIA,
01:34 donc vous avez aussi d'autres informations.
01:36 Donc moi je vous dis aujourd'hui, et ce que j'ai dit déjà il y a un mois,
01:39 que s'il n'y avait pas des solutions, des annonces,
01:42 et que ça ne répondait pas aux agriculteurs, ça se passerait mal.
01:44 Je n'ai pas changé d'ayota.
01:46 Même si tous les jours c'est un système à rebondissement,
01:48 rien ne s'est amélioré.
01:50 Je ne vais même pas parler de l'affaire des soulèvements.
01:52 Parce que là je vais dire c'est un quiproquo,
01:54 ou là c'est la cerise sur le gâteau.
01:56 Mais ce n'est même pas le problème.
01:57 - Mais vous vous souhaitez qu'il soit empêché de venir ?
01:59 - Mais ce n'est pas une question de souhaiter.
02:01 Qu'est-ce que vous voulez qu'il dise aujourd'hui avec tout ce qu'on lui a demandé ?
02:04 C'est clair, on a demandé des reports de je dirais une année blanche, c'est non.
02:09 On a demandé des avances financières pour les gars
02:11 qui sont vulgairement dans la merde financière dans le Sud, c'est non.
02:14 Donc qu'est-ce qu'il vient faire ?
02:16 Moi je vais vous dire, je vais être brutal.
02:18 Aujourd'hui en tant que président ou député,
02:20 parce qu'il y a eu aussi des augmentations de députés et de sénateurs,
02:22 tous ces gens-là, vous voyez ce n'est pas politique,
02:24 tous ces gens-là ils n'ont pas de problème financier.
02:26 Il y a des problèmes, attendez, il y a des problèmes,
02:28 ils se mettent une augmentation pour suivre le cours de la vie.
02:30 Expliquez-moi aujourd'hui, avec du blé à 330 euros il y a un an et demi grâce à l'Ukraine,
02:34 il est arrivé à 160, qu'est-ce que vous allez dire aux gars qui bouffent de l'argent tous les jours ?