À quelques jours du Salon de l'agriculture, les syndicats agricoles maintiennent la pression sur le gouvernement et des actions ont lieu dans plusieurs endroits en France dans l'attente de nouvelles réponses de l'exécutif aux revendications des agriculteurs
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00:00 Vous deviez être reçus et pourquoi vous boycottez cette invitation éliséenne ?
00:05 – Ah non, on a été reçus la semaine dernière,
00:06 je pense que c'est un rendez-vous protocolaire avant le salon,
00:10 nous on a fait la rencontre la semaine dernière,
00:12 par contre je tiens à le rappeler, la coordination orale avait demandé
00:14 une inter-syndicale pour que tout le monde soit autour de la table
00:17 et qu'il y ait une réelle transparence.
00:19 – Vous aimeriez être reçus tous ensemble ?
00:20 – Tous ensemble.
00:21 – Et pas séparément ?
00:22 – Non.
00:22 – Pourquoi, ça change quoi ?
00:23 – Parce qu'on est là pour défendre tous les agriculteurs.
00:25 – Vous pensez que le pouvoir a choisi ces interlocuteurs
00:29 pour sortir de la crise ?
00:30 – Je ne sais pas, mais nous en fait, si vous voulez,
00:32 encore une fois, c'est le mot "transparence"
00:34 et aujourd'hui, je pense que ce serait plus sain
00:36 d'avoir tout le monde autour de la table.
00:37 – Alors, est-ce que c'est une bonne idée cette histoire de grand débat
00:40 qu'Emmanuel Macron pourrait improviser avant d'aller inaugurer le CERN ?
00:43 – En fait, je voulais en revenir, nous ça fait maintenant 4 semaines
00:46 qu'il y a des mouvements et en fait on attend toujours des actes,
00:49 il n'y a rien de concret, je donne l'exemple,
00:50 si un jeune veut s'installer, s'il voulait s'installer il y a un mois
00:53 ou aujourd'hui, s'il va voir son banquier, il n'y a absolument rien de changé.
00:57 – Alors, pourquoi les barrages ont été élevés s'il n'y a rien de concret ?
00:59 Je ne comprends pas.
00:59 – Ça, c'est pas vraiment arrêté, vous prenez l'exemple dans mon département,
01:02 on a fait une manifestation à Chambord la semaine dernière, donc il y a un moment…
01:06 – Ça n'a rien à voir par rapport au blocage qui était organisé sur les autoroutes
01:10 et la volonté notamment de la coordination rurale de monter à Paris
01:13 et de bloquer aussi Paris.
01:15 – Non, c'est en termes d'image, on n'a vraiment pas arrêté.
01:19 – Est-ce que vous ne regrettez pas l'exercice de la mort d'avoir arrêté trop vite ?
01:23 Non, mais c'est une vraie question.
01:24 – Parce que visiblement, on ne le continuait pas un mois et demi après.
01:27 – Enfin, il faut prendre en compte que nous, on est des exploitants agricoles,
01:31 il y a un moment donné, on ne peut pas être tous les jours sur un blocage
01:33 ou sur des plateaux télé, on a une exploitation à tenir.
01:36 Et il y a un moment donné, il faut revenir à notre travail du quotidien.
01:39 – Qu'est-ce qui peut se passer d'ici samedi alors ?
01:42 – Eh bien, on attend des annonces de M. Macron samedi matin
01:44 et j'espère qu'on aura réellement des actes cette fois-ci.
01:49 – Vous n'êtes pas convaincu ?
01:50 – Bah non, on n'est pas convaincu, parce que ça fait 4 semaines qu'on attend.
01:54 – Et si les annonces sont décevantes, est-ce que vous allez perturber le salon ?
01:57 – Ça va être forcément sous tension, c'est ce que je dis,
01:59 ça va être le salon de la colère, les agriculteurs sont en colère.