À quelques jours du Salon de l'agriculture, les syndicats agricoles maintiennent la pression sur le gouvernement et des actions ont lieu dans plusieurs endroits en France dans l'attente de nouvelles réponses de l'exécutif aux revendications des agriculteurs
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Il y a des annonces de fêtes mais ça a du mal à se concrétiser.
00:04 Donc moi je me suis entretenu avec Marc Fesneau et Gabriel Attal cette semaine
00:09 et je leur ai dit "je veux bien que vous ayez tout mis en place mais vos administrations ne le font pas".
00:16 Je pense qu'il faut que l'administration française se réveille parce que
00:20 aujourd'hui on nous met une date butoir par exemple sur la MHE
00:24 et on n'est même pas capable d'avoir écrit les textes,
00:28 il nous reste 10 jours donc...
00:30 Expliquez-nous de quoi il s'agit précisément.
00:33 Jérôme.
00:34 Là, c'est le fond d'urgence sur la maladie hémorragique épisodique
00:38 qui touche le quart sud-ouest de la région Occitanie
00:45 et en fait il y avait un fond d'urgence qui devait être mis en place très rapidement
00:54 donc le gouvernement a débloqué l'enveloppe,
00:57 ils nous ont mis une date butoir qui était au 5 mars pour remplir les dossiers
01:03 et au final on n'a toujours pas les règles écrites sur les modalités pour constituer le dossier
01:10 donc les jours passent et rien ne se précise.
01:13 Donc je leur ai fait remonter cette semaine que moi je leur avais donné ma parole,
01:18 qu'eux avaient donné la leur mais le seul qui tient sa parole jusqu'à maintenant c'est moi,
01:22 c'est pas eux donc ils s'attendent à des belles surprises.
01:26 C'est quoi les surprises ? C'est à Paris, Porte de Versailles ?
01:29 C'est des surprises on va dire.
01:31 Donc vous savez avant Noël on ne dit jamais ce que c'est le cadeau
01:34 et bien là ça sera un cadeau peut-être.
01:36 Vous avez raison de surprise ça ne se dit pas à l'avance
01:38 mais on pourrait vous voir vous au salon par exemple ?
01:42 Je serai au salon.
01:43 D'accord.
01:44 Mais en même temps, excusez-moi mais on vous soigne si j'ose dire entre guillemets,
01:49 demain les représentants syndicaux sont de nouveau reçus par Emmanuel Macron,
01:54 Gabriel Attal fait une conférence de presse,
01:56 mercredi va sans doute annoncer des choses,
01:58 ce week-end on a déployé aussi les préfets un peu partout en France pour venir,
02:02 ils ont visité les exploitations,
02:04 donc on essaye de tout faire pour sortir de cette crise.
02:08 Oui mais ça ne met pas des sous sur notre compte d'Ambank tout ça.
02:12 Aujourd'hui on n'a pas touché la PAC,
02:14 dites-vous qu'on prépare déjà nos prochains dossiers PAC pour l'année 2024
02:20 et on n'a pas touché l'année 2023 encore.
02:23 Donc on a un an de retard sur les versements,
02:26 faire des mesures et des grands discours ce n'est pas ce qui va nous aider,
02:30 ce qui va nous aider c'est ce qui va arriver dans les jours prochains.
02:34 Les grandes paroles ne payent pas nos factures, c'est ça qu'il faut se dire.
02:39 Aujourd'hui il faut que tout le monde se remette au travail,
02:44 je pense que le gouvernement donne des mesures,
02:46 donne des consignes et une direction,
02:49 mais si l'administration ne l'applique pas, ça n'avance pas.
02:54 Moi comme j'ai dit à M. Fainon lors du barrage,
02:56 je lui ai dit "moi on m'a appris un truc,
02:58 c'est que quand il faut aller faire vite dans la vie,
03:00 il faut courir, il ne faut pas marcher doucement".
03:03 Donc en fait ce qui pose problème c'est l'exécution des mesures annoncées.
03:07 Mais bien sûr, mais bien sûr.
03:10 Et le problème c'est qu'on n'a pas la même signification des mots
03:13 entre les agriculteurs et le gouvernement.
03:15 Quand on parle de simplification, c'est vraiment simplifier les dossiers.
03:20 Il faut se dire qu'aujourd'hui il y a des agriculteurs
03:22 qui n'ont plus internet, qui n'ont pas internet,
03:25 et qui ne sont pas informatisés.
03:28 Ces gens-là il ne faut pas les laisser de côté,
03:30 parce qu'ils veulent qu'on fasse tout par internet,
03:32 tout par des dossiers avec des fichiers,
03:36 et tout ça, mais nous on n'a pas le temps de tout ça.
03:38 Au bout d'un moment ils ont tout, ils ont nos rimes,
03:41 ils ont nos rimes, ils ont des conditions,
03:44 ils ont toutes les cartes à main pour y arriver.
03:48 S'ils veulent simplifier, qu'ils ne nous demandent pas
03:50 pendant des jours et des jours de chercher les papiers
03:52 et de leur fournir les justificatifs.
03:54 – Mais Jérôme Baye, vous, vous avez discuté avec Gabriel Attal,
03:58 est-ce qu'aujourd'hui vous êtes toujours dans cet état d'esprit,
04:01 ou au contraire vous dites,
04:02 ils ne sont pas les bienvenus au salon d'agriculture,
04:05 en tout cas les membres du gouvernement,
04:06 je parlais de Marc Fesneau, de Gabriel Attal,
04:09 et du président de la République qui doit inaugurer le salon,
04:10 Emmanuel Macron ?
04:12 – Ils auront peut-être l'accueil qu'ils méritent,
04:16 il leur reste une semaine pour travailler.
04:18 – Même pas, oui.
04:20 – Voilà, s'ils travaillent bien, ils auront peut-être un bon accueil,
04:24 s'ils travaillent mal, ils ne seront sûrement pas bien accueillis.
04:28 Mais après, vous savez, ce n'est pas au 16 janvier ou au 18 janvier
04:32 qu'on est rentrés sur l'autoroute,
04:34 donc on va dire 40 jours avant le salon d'agriculture
04:39 qu'il fallait se poser la question de l'agriculture française.
04:42 L'agriculture française, il y a des décennies qu'elle va mal.
04:45 Alors chaque fois on colle des pincements,
04:48 mais malheureusement les pincements aujourd'hui,
04:51 ils ne soignent pas tous les mots.
04:53 Ça soigne une petite égratignure, mais ça ne soigne pas un cancer ou une fracture.