• il y a 9 mois
Jérôme Bayle, éleveur de bovins en Haute-Garonne et figure du mouvement de colère des agriculteurs, était l'invité de "Julie jusqu'à minuit" pour évoquer le début du Salon de l'agriculture

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Transcription
00:00 Bien sûr, on a le souvenir de présidents qui ont été chahutés au Salon de l'agriculture,
00:04 mais à ce point-là, c'est peut-être une première.
00:07 Voilà, ça c'était samedi, l'inauguration du Salon par Emmanuel Macron,
00:11 qui a été retardé parce qu'il y a eu ces affrontements entre les agriculteurs et les forces de l'ordre.
00:16 Quand vous voyez ces images-là, qu'est-ce que vous dites ?
00:21 Je suis déçu.
00:22 Je suis déçu parce que l'image de l'agriculture, c'est pas celle-là.
00:25 Et l'image des agriculteurs, c'est pas celle-là.
00:27 Après, les gens ont pris dans la colère et dans l'excès, et surtout dans leur albol.
00:33 On le dit des fois, la colère, elle est passée des limites, et peut-être c'est ce qui est arrivé.
00:37 Après, c'est pas l'image qu'on veut montrer aux agriculteurs.
00:39 Montrer les images qu'il y a au Salon de l'agriculture aujourd'hui,
00:42 c'est que les gens font la fête, on sait que les gens sont accueillants.
00:44 Bien sûr, et on les montre aussi.
00:46 On sait que les gens parlent de l'agriculture, c'est ça qu'il faut montrer.
00:48 Et c'est la faute à qui, du coup, ces images-là, selon vous ?
00:52 C'est la faute à qui ? C'est les gens qui ont bousculé les gens, c'est eux qui l'ont bien fait.
00:57 Donc on peut dire que c'est de leur faute.
00:59 Mais c'est leur albol, en fait.
01:01 C'est leur albol, et au bout d'un moment, les agriculteurs ne s'en ont plus écouté.
01:04 Alors moi, j'ai eu la chance de faire passer des messages,
01:06 parce que je suis invité sur des plateaux télé, parce que je rencontre des hommes replacés maintenant.
01:11 Vous êtes en contact, d'ailleurs, pardonnez-moi, régulièrement, directement avec Gabriel Attal ?
01:17 Oui, je peux dire que oui.
01:19 Je parle avec lui régulièrement, comme je parlerais à Marc Fesneau,
01:22 et comme je parle avec les directeurs de cabinet.
01:26 Moi, à la fin du discours qu'il a eu chez Ludovic Halvé à Montaigut,
01:33 je lui ai dit, il a dit qu'il ne laisserait pas tomber les agriculteurs,
01:37 et que je surveillerais les dossiers.
01:38 J'ai dit, moi, je te surveillerais à toi.
01:40 Vous le tutoyez, le Premier ministre ?
01:43 Oui, j'ai un peu de mal avec ça.
01:46 Après, dans une relation, quand il y a une relation de confiance...
01:49 Ce n'est même pas une relation de confiance.
01:50 Moi, je parle d'un principe que...
01:53 Vous tutoyez tout le monde ?
01:55 Oui, et c'est surtout que le tutoiement, pour moi, ce n'est pas une manque de respect.
01:59 Il y a des gens qui se vouvoient, et dès qu'ils ont tourné l'au-dehors, ils se crachent dessus.
02:02 Donc, moi, si je tutoie quelqu'un, c'est que je le respecte.
02:05 Et vous lui parlez combien de fois par semaine, mois ?
02:09 Il n'y a pas d'un nombre de fois.
02:11 Il n'y a rien d'écrit.
02:12 On ne s'écrit pas tous les jours, mais des fois, on s'écrit, des fois, on parle.
02:15 Quand j'ai besoin de faire remonter une information qui ne me plaît pas,
02:17 ou un dossier, comme le dossier sur la MHE qui s'est passé vite,
02:20 je lui ai remis un coup de klaxon.
02:22 Il a dit qu'il ne nous lâcherait pas, j'ai dit que je ne le lâcherais pas.

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