• il y a 9 heures
Un débat entre deux éditorialistes qui analysent l'actualité politique de la semaine dans #CaSeDispute

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00:00:00Vous rejoignez sur CNews, ça se dispute, bousculé, bien évidemment, par l'actualité ce soir.
00:00:05Les autorités régionales en Allemagne suspectent un attentat sur le marché de Noël de Magdebourg.
00:00:11Voilà ce que vient d'annoncer le porte-parole.
00:00:14Une voiture a donc foncé dans la foule, 60 à 80 policiers.
00:00:20On va faire le point dans un instant avec vous, Claude Moniquet,
00:00:22mais avant, Philippe Guibert, directeur du service d'information du gouvernement, est avec nous,
00:00:27tout comme Geoffroy Lejeune, qui vient d'arriver.
00:00:29Mon cher Geoffroy, bonjour, mon cher Philippe.
00:00:31Bonsoir Olivier, bonsoir Geoffroy, bonsoir les amis.
00:00:33Une émission, bien évidemment, bousculée par cette actualité.
00:00:35Vous le savez, on l'a appris aux alentours de 20h15.
00:00:38Une voiture a foncé sur un marché de Noël en Allemagne, plus précisément à Montebourg.
00:00:4460 à 80 blessés pour le moment.
00:00:47Voilà les informations dont nous disposons.
00:00:49Claude Moniquet, spécialiste des questions de renseignements et des terrorismes, est en liaison avec nous.
00:00:54Claude, pour les téléspectateurs qui nous rejoignent, peut-être un résumé,
00:00:58que sait-on précisément à cette heure de la situation ?
00:01:01Alors ce qu'on sait, ce qui est malheureusement confirmé,
00:01:04c'est qu'entre 19h et 19h30, un véhicule, une BMW,
00:01:08apparemment de couleur rouge, pour un détail qui n'a pas beaucoup d'importance d'ailleurs,
00:01:12a foncé dans la foule d'un marché de Noël de Magdebourg,
00:01:15qui est une ville du nord de Berlin,
00:01:18dans l'état de Sachsenhalt, donc l'ancienne Allemagne de l'Est.
00:01:23C'est une...
00:01:26Vous dites que le gouvernement, un porte-parole, commence à évoquer une piste terroriste.
00:01:31Effectivement, jusqu'à présent, les autorités étaient très prudentes.
00:01:34Comme elles sont très prudentes, sur le bilan, on parle...
00:01:38Tout le monde semble d'accord, et toute la source que j'ai pu contacter était d'accord,
00:01:41pour parler au minimum d'une vingtaine de blessés.
00:01:46Mais le chiffre le plus tragique, le plus alarmant qui commence à circuler,
00:01:51c'est qu'il y aurait également peut-être 10 à 11 morts,
00:01:54mais ça n'est pas confirmé par les autorités pour le moment.
00:01:57Ce qui est confirmé en revanche, c'est qu'il y a eu une arrestation, le chauffeur de la voiture,
00:02:01et que donc, maintenant les choses vont aller très vite.
00:02:04Le chauffeur a été arrêté, il a été vivant, il est vivant,
00:02:07même s'il ne parle pas, on va l'identifier, on va identifier son véhicule,
00:02:11et on aura très rapidement maintenant, en tout cas les autorités auront très rapidement,
00:02:16une vision beaucoup plus claire de ce qui s'est passé.
00:02:19Claude Moniquet, cet après-midi, Bruno Retailleau, ici en France,
00:02:23a demandé au préfet une extrême vigilance à l'approche des fêtes.
00:02:27Effectivement, extrême vigilance également du côté des autorités allemandes ?
00:02:32Oui, bien entendu, c'est général.
00:02:34Vous savez, depuis les attentats du 11 septembre 2001 en fait,
00:02:37chaque fois qu'on arrive à certaines périodes critiques,
00:02:40certaines périodes très symboliques dans les pays de culture chrétienne,
00:02:44comme Noël, comme le Nouvel An aussi,
00:02:47on a les mêmes réflexes.
00:02:49Fort heureusement, la plupart du temps, il ne s'est rien passé,
00:02:51mais on a quand même connu des drames, je le rappelais il y a quelques minutes,
00:02:55à Berlin, le 19 décembre 2016,
00:02:58on a quand même eu 13 morts dans une attaque au camion Bélier,
00:03:01déjà contre un marché de Noël.
00:03:03Donc, on sait que la période est sensible,
00:03:05on sait que le marché de Noël est malheureusement une cible extrêmement attractive
00:03:10pour les terroristes qui le sont, qui sont les syndicats,
00:03:13et on a déjà malheureusement au moins un précédent,
00:03:18sans parler d'autres projets non aboutis,
00:03:21comme l'attentat que des gens d'Al-Qaïda avaient voulu commettre
00:03:24à la fin des années 90 contre le marché de Noël de Strasbourg.
00:03:26Claude Moniquet, vous restez avec nous.
00:03:28Philippe Guybert, effectivement, nous l'entendions.
00:03:30Alors, pour le moment, l'attentat n'est pas confirmé,
00:03:33même s'il est fort probable, selon les autorités.
00:03:36C'est un attentat, on ne connaît pas les motifs.
00:03:41Enfin, il y a peu de doute sur le fait que ce soit un attentat
00:03:43et pas un accident de voiture.
00:03:45Pardonnez-moi, là, sur l'attentat, je pense qu'il y a une certitude
00:03:49et effectivement, les marchés de Noël sont des cibles des attentats.
00:03:54Claude Moniquet le rappelait un instant, je crois que c'était l'hiver 2018,
00:03:59il y a eu un attentat au marché de Noël de Strasbourg.
00:04:02Et donc, là, nous sommes évidemment dans un attentat de grande ampleur
00:04:08parce que quand il y a 60 à 80 blessés, selon les autorités ce soir,
00:04:14c'est un attentat d'une très grande violence qui a eu lieu à Magdebourg.
00:04:20Et je le disais, Geoffroy Lejeune, effectivement, l'alerte de Bruno Retailleau,
00:04:24mais la ministre de l'Intérieur allemande, Nancy Faeser,
00:04:26avait appelé la population à être vigilante ces derniers jours avant Noël.
00:04:30Et comme le disait Philippe Guybert, effectivement, les marchés de Noël,
00:04:34ce sont en règle générale des cibles idéologiques appropriées pour certaines personnes.
00:04:40Alors déjà, il faut se poser la question, pourquoi en fait ?
00:04:43Pourquoi les marchés de Noël ? Qu'est-ce qui est visé en fait ?
00:04:48Et c'est intéressant, en fait, on est désigné comme ennemi par nos ennemis.
00:04:54Et on est désigné en tant que chrétien parce que le marché de Noël, c'est la religion catholique.
00:05:02Et donc, on est presque mieux défini par nos ennemis que par nous-mêmes,
00:05:06parce qu'on ne saurait pas tellement dire nous qui on est.
00:05:09Et en l'occurrence, eux le disent très bien.
00:05:11C'est la première chose.
00:05:12Et la deuxième chose, c'est qu'il se trouve que moi, je suis allé au marché de Strasbourg il y a un peu de temps.
00:05:15Et j'ai vu, en effet, c'était en 2018, je crois, l'attentat.
00:05:21J'ai vu quelque chose que je n'avais jamais vu,
00:05:24et c'était des hommes en armes devant des boutiques, devant des stands,
00:05:29des périmètres fermés aux voitures, des contrôles de piétons, ne passez pas par ce pont, etc.
00:05:37Et je me suis dit, c'est intéressant parce qu'en fait, on se cloître, on se barricade, on se protège.
00:05:46Et pour des bonnes raisons, parce que ce qui s'est passé en Allemagne aujourd'hui était dramatique.
00:05:50Et ce qui s'est passé à Strasbourg il y a quelques années est dramatique aussi.
00:05:53Mais nous protégeons les marchés de Noël, mais peut-être nous ne protégeons pas suffisamment les frontières.
00:05:59C'est un débat que nous avons pu avoir, Geoffroy Lejeune.
00:06:01Alors moi, je suis 100% d'accord avec vous, mais je me sers de cette image du marché pour dire que,
00:06:07en fait, vous avez raison, c'est exactement ce que vous venez de dire,
00:06:10c'est qu'on ne filtre pas nos frontières européennes, nationales.
00:06:17On ne fait pas ce qu'il faudrait faire pour éviter que des gens qui nous veulent du mal viennent.
00:06:22Donc on est obligé de faire des mini-frontières à des mini-endroits,
00:06:25à des mini-moments, en l'occurrence la période de Noël,
00:06:28dans des mini-endroits comme Strasbourg, le centre, le marché de Noël, etc.
00:06:32Avec des militaires en armes, vous le rappelez.
00:06:34Et donc, il y a un investissement public énorme avec des militaires en armes, avec les forces de l'ordre, etc.
00:06:40Et moi, je pense que c'est l'illustration de la défaite absolue de la pensée magique
00:06:48consistant à dire que non, tout le monde s'aime et que finalement, on n'a rien à craindre.
00:06:52Et on a vécu là-dedans pendant très longtemps et aujourd'hui, on en paye le prix vraiment.
00:06:56Philippe Guibert, amertume de Geoffroy Lejeune, bien évidemment.
00:06:59Oui, oui, mais que je partage en bonne partie et avec une prudence au moins de forme
00:07:05puisque pour l'instant, on ne connaît pas...
00:07:08On l'appelle suspicion d'attentat à 7 heures des autorités.
00:07:11L'attentat est une certitude. On ne connaît pas les motivations puisqu'il est donc vivant.
00:07:18Il sera interrogé et on saura assez rapidement, comme le disait Claude Moniquet.
00:07:24Je n'ai pas un énorme doute sur l'origine de cet attentat.
00:07:28Mais on va quand même avoir cette prudence de forme puisqu'on n'a pas encore d'informations.
00:07:34Je pense qu'on est désigné par nos ennemis, effectivement.
00:07:37On est désigné comme de culture chrétienne et on est désigné aussi comme société moderne, sécularisée, laïque.
00:07:45À l'instant, c'était l'information qui précédait le verdict sur le procès des complices...
00:07:56De Samuel Paty, exactement.
00:07:58Des complices du tumeur de Samuel Paty a été rendu il y a quelques minutes.
00:08:03Le tribunal, qui est une cour d'assises spéciale, pas composée de jury populaire mais de magistrats professionnels,
00:08:10a eu des jugements qui étaient au-delà, au-dessus des réquisitions et qui ont rétabli dans leurs jugements la complicité d'attentat.
00:08:21Je ne suis pas un spécialiste du droit, mais j'ai entendu les premières réactions des avocats des parties civiles,
00:08:29de la famille de Samuel Paty, d'une de ses sœurs de son ex-campagne,
00:08:34qui manifestaient une certaine satisfaction à ce qu'à la fois la complicité d'association de malfaiteurs terroristes ait été reconnue,
00:08:44ce qui n'était pas le cas dans le réquisitoire, et d'autre part que les peines étaient assez importantes,
00:08:49je dirais en particulier pour le prédicateur islamiste qui avait mis une cible dans le dos de Samuel Paty.
00:08:55– C'est très intéressant effectivement, on reviendra aussi sur ça.
00:08:58– C'est pas sans lien, peut-être, on va attendre la confirmation, on va rester prudents,
00:09:02mais c'est peut-être pas sans lien non plus avec notre attitude et ce qu'on disait par rapport à notre réaction
00:09:07face à ceux qui nous ont désignés comme leurs ennemis et qui sont nos ennemis.
00:09:11– Ce lien, faisons-le peut-être si vous le voulez bien Geoffroy Lejeune dans un instant,
00:09:14mais nous allons retourner voir Claude Moniquet, spécialiste des questions de renseignement et de terrorisme,
00:09:20peut-être pour recontextualiser, il est vrai Claude que plusieurs attentats
00:09:23ou projets d'attentats à motivation islamiste ont touché l'Allemagne,
00:09:28on le répète, pour le moment nous parlons de suspicions d'attentats,
00:09:31la motivation n'est pas encore connue, néanmoins on peut rappeler ce contexte
00:09:36que l'Allemagne a été touchée par des attentats à motivation islamiste.
00:09:41– Oui tout à fait Olivier, si vous le permettez, je voudrais d'abord apporter deux précisions
00:09:45qui viennent de me parvenir, la première c'est qu'un certain nombre de blessés sont non transportables
00:09:50et sont soignés sur place, sous des tentes installées par les pompiers et les services de secours,
00:09:56et la seconde c'est qu'il semblerait d'après plusieurs témoins que le véhicule est attaqué,
00:10:03puisque c'est très probablement un attentat, une zone qui était particulièrement fréquentée
00:10:08par des enfants et par des familles, une zone dans laquelle il y avait des spectacles
00:10:12autour des comptes de faits, des choses qui attiraient réellement les familles et les enfants.
00:10:17Si c'est confirmé, c'est évidemment, ça ajoute un caractère encore plus atroce à ce qui s'est passé.
00:10:23– Atroce, totalement insupportable, Claude Monniquet vous restez avec nous,
00:10:26Geoffroy Lejeune effectivement, c'est vrai que ces attaques, ces attentats,
00:10:30ce type d'attaques sont absolument insupportables et surtout vous le disiez, Marché Noël,
00:10:34des enfants, des familles qui aujourd'hui visiblement sont victimes, nous disait Claude Monniquet.
00:10:40– En fait, c'est devenu notre quotidien, enfin, heureusement non,
00:10:44mais c'est devenu une possibilité du quotidien et donc en fait, je pense d'ailleurs,
00:10:50et je prends à témoin nos téléspectateurs, mais je pense que chacun de nous,
00:10:54quand il est sur un marché de Noël ou sur un endroit où il y a du monde, etc.,
00:10:57se dit, ça peut arriver et c'est la grande victoire des terroristes en réalité.
00:11:02Il faut revenir à la racine météorologique du mot, c'est terroriser les gens
00:11:07et en fait, il est vrai qu'aujourd'hui, quand vous êtes quelque part,
00:11:11où vous avez du monde, une affluence, quelque chose de symbolique, etc.,
00:11:17vous vous dites, tiens, est-ce qu'il n'y aurait pas ce soir un attentat ?
00:11:20Donc, vous allez au stade pour voir un match, vous allez au marché de Noël,
00:11:24vous vous posez la question systématiquement.
00:11:27Et donc, je pense qu'on a une réponse sécuritaire à apporter, qu'on apporte d'ailleurs,
00:11:31parce que la vérité, c'est que je décrivais le marché de Strasbourg,
00:11:35les choses ont été faites pour qu'il ne se passe plus rien
00:11:38et Dieu merci, il ne se passe plus rien pour l'instant.
00:11:41Et ensuite, il y a une guerre culturelle et surtout politique à mener
00:11:47pour que les gens qui sont susceptibles demain d'avoir ce genre d'idée
00:11:51soient éradiqués, soient virés de chez nous.
00:11:55Et ça pour le coup, je parle avec beaucoup de prudence
00:11:58parce qu'on n'a pas encore les détails de ce qui s'est passé en Allemagne.
00:12:01Mais pardonnez-moi de dire que j'ai une petite indication.
00:12:06Je suis journaliste, donc je travaille sur les faits.
00:12:09Par habitude, je finis par savoir qui fait ça et comment ça se passe, malheureusement.
00:12:14Bien sûr, on a un groupe très limité sur l'origine, soyons honnêtes,
00:12:19même si on garde la prudence de bon aloi.
00:12:23Mais je reviens sur ce que tu disais,
00:12:26cette amartume qu'on peut avoir par rapport à ce qui a été une illusion
00:12:32de se dire qu'une société multiculturelle allait être apaisée
00:12:37sans bien comprendre ce qui se passait dans une partie de l'islam
00:12:40et qui remonte quand même à quelques décennies et qui n'a fait que se développer.
00:12:45Je précise bien une partie de l'islam.
00:12:48Encore une fois, je trouve que le verdict de ce soir
00:12:53de la cour d'assises spéciale est vraiment intéressant
00:13:00dans l'idée qu'on doit se défendre,
00:13:02que la société, que l'État, que la République, que la France
00:13:05et que par extension les États européens,
00:13:08doivent se défendre contre la menace islamiste.
00:13:1116 ans, peut-on le rappeler, pardonnez-moi, pour les deux complices
00:13:16de l'assassin de Samuel Paty.
00:13:19Il y a eu 14 et 16 ans de réquisitions.
00:13:22Le père de la collégienne condamnée qui a menti en accusant faussement
00:13:25le professeur d'histoire-géographie, 13 ans.
00:13:27Les réquisitions, 10 ans.
00:13:29Et le prédicateur islamiste, 15 ans.
00:13:32Et le prédicateur islamique, quasi.
00:13:34C'est important parce qu'il y avait deux sujets dans ce procès.
00:13:39Il y avait quelle est la complicité des amis du tueur
00:13:43qui lui ont facilité, qui lui ont permis le voyage,
00:13:46qui lui ont fourni un certain nombre d'éléments matériels
00:13:49pour commettre cet attentat atroce, cet assassinat abominable.
00:13:53Ça, c'était un aspect.
00:13:55Et donc là, les juges ont dit, il y a complicité.
00:13:58Et puis il y avait l'autre aspect de ceux qui ont déclenché l'affaire.
00:14:01Qui était le père de cette gamine qui a menti,
00:14:05puisque c'est elle qui a lancé l'accusation contre Samuel Paty
00:14:08en ayant menti, puisqu'elle n'était pas dans le cours.
00:14:11Et qui a menti à son père, qui a déclenché toute la vindicte
00:14:16contre Samuel Paty, en portant des accusations très graves
00:14:20contre lui, dont il n'avait pas le début de commencement
00:14:23d'un élément de preuve.
00:14:25Et on savait à l'intérieur du collège que ce que disait ce père était faux.
00:14:29Et puis il a été relayé, et très fortement relayé,
00:14:32par ce prédicateur islamiste,
00:14:35qui est celui qui a fait que, si j'ose dire,
00:14:38la communauté islamiste a pris connaissance du fait
00:14:41qu'il y avait un abominable professeur du pouvoir
00:14:45qui avait blasphémé, qui avait discriminé les musulmans.
00:14:49C'est eux qui ont mis la cible dans le dos.
00:14:51Une réponse et des peines qui font écho.
00:14:53On le rappelle pour les téléspectateurs qui nous rejoignent.
00:14:55Nous avons fait lien entre ces peines, ce soir,
00:14:57que l'on a apprises lors du procès Paty,
00:14:59et cette suspicion d'attentat selon les autorités.
00:15:01Une voiture qui a foncé sur un marché de Noël
00:15:04dans la commune, plus précisément, de Magdebourg.
00:15:08Alors Claude Moniquet est en liaison avec nous.
00:15:10Je vous donne la parole Geoffroy Lejeune dans un instant.
00:15:12Claude, vous vouliez réagir à l'échange que nous avions à l'antenne ?
00:15:16Non, pas réagir à l'échange.
00:15:18Je partage absolument tout ce qui a été dit.
00:15:20Alors, des informations peut-être ?
00:15:22Oui, absolument, des précisions.
00:15:24Le bilan risque d'être terrible.
00:15:27On parle de 80 blessés, 80.
00:15:30Et au minimum un mort confirmé par les autorités.
00:15:33Mais 80 blessés, dont un certain nombre dans un état tellement grave
00:15:37qu'on doit les soigner sur place, comme je le disais il y a quelques minutes,
00:15:41donc on risque de se réveiller demain matin
00:15:43avec un bilan qui sera vraiment catastrophique.
00:15:4780 blessés, un mort, Geoffroy Lejeune.
00:15:50Une situation totalement dramatique.
00:15:52On le répète, si vous nous rejoignez,
00:15:54on attend les motivations à cette heure de l'auteur,
00:15:58du conducteur de cette voiture.
00:16:00Une voiture de marque BMW, de couleur rouge,
00:16:03pour aller dans les détails.
00:16:05En tout cas, c'est absolument atroce.
00:16:07Peut-être la réponse, on le disait, la réponse judiciaire
00:16:10à porter ce soir dans l'affaire Paty.
00:16:12Là, effectivement, quelle sera la réponse de l'Allemagne,
00:16:15de l'Europe en général ?
00:16:17Je le disais, Bruno Retailleau qui a demandé au préfet
00:16:19d'être extrêmement vigilant.
00:16:21En tout cas, les bougies, ça ne suffira pas cette fois.
00:16:24Non, ça c'est sûr.
00:16:26Mais c'est nécessaire quand même.
00:16:28Mais ça ne suffit pas.
00:16:30Nécessaire, mais ça ne suffit pas.
00:16:32Mais est-ce que c'est encore nécessaire d'ailleurs ?
00:16:34J'étais un peu gêné, pour être honnête, par les bougies.
00:16:36Du Bataclan, de ces moments-là.
00:16:38Je suis un fan de John Lennon, vraiment.
00:16:40Je suis un fan hystérique.
00:16:42Mais les gens qui chantent Imagine All The People,
00:16:44après le Bataclan, j'ai vraiment du mal.
00:16:46Je parlais des bougies.
00:16:48C'est une façon collective de faire notre deuil aussi.
00:16:51Mais ça ne suffit pas.
00:16:53C'est là où j'ai du mal.
00:16:55On est tous d'accord.
00:16:57C'est un vrai débat d'ailleurs, parce que c'est intéressant.
00:16:59On n'a pas la même sensibilité, Philippe.
00:17:01Moi, je pense qu'au moment de la colère,
00:17:04il faut laisser s'exprimer la colère.
00:17:06Sinon, ça finira différemment et moins bien.
00:17:09Et imposer tout de suite
00:17:12l'espèce d'amour universel.
00:17:17Et je pense que les bougies et les fleurs
00:17:20ont fait du mal.
00:17:22Mais bon, c'est un autre sujet.
00:17:24Mais la colère arrive très rapidement.
00:17:26Elle n'a aucun moyen d'expression.
00:17:28C'est ça aussi le problème.
00:17:30Moi, je n'ai pas de problème avec John Lennon
00:17:32et avec les bougies.
00:17:34Mais il faut dans ce cas-là qu'on tolère la colère.
00:17:36Et en fait, elle est complètement bannie
00:17:38de l'espace médiatique,
00:17:40comme dirait Pascal Praud.
00:17:42Et on ne peut pas, quelqu'un qui est en colère aujourd'hui,
00:17:44se faire...
00:17:46Je vous donne juste un exemple.
00:17:48Patrick Jardin, le père d'une des victimes
00:17:50du Bataclan, a été
00:17:52souillé,
00:17:54je pèse mes mots,
00:17:56par le journal Le Monde.
00:17:58Allons-y, on va décider.
00:18:00J'ai envoyé un papier,
00:18:02quelques temps après, Patrick Jardin,
00:18:04un père, sur le chemin de la colère,
00:18:06je ne sais plus comment ça s'appelait,
00:18:08pour lui reprocher d'être en colère
00:18:10parce que sa fille était morte.
00:18:12Et pour le coup, je pense qu'au-delà du fait
00:18:14que ces gens sont inhumains,
00:18:16et je pèse mes mots vraiment,
00:18:18dans la manière de ressentir les choses,
00:18:20je suis vraiment frappé par le fait
00:18:22qu'ils ne comprennent pas ce qui a pu se passer
00:18:24chez lui.
00:18:26C'est tragique.
00:18:28Mais ils ne comprennent pas,
00:18:30je ne me souviens plus du cas de la personne.
00:18:32C'est une jeune fille qui est
00:18:34décédée au Bataclan.
00:18:36Son père était
00:18:38très en colère.
00:18:40Personne ne pourra lui reprocher.
00:18:42Il s'est exprimé sur les réseaux sociaux
00:18:44et avait tiré des conclusions
00:18:46politiques que
00:18:48le journal Le Monde a jugées trop à droite.
00:18:50C'est ça l'histoire.
00:18:52Mais ils ont réussi, si tu veux,
00:18:54à lui dénier son statut de victime
00:18:56parce que
00:18:58ses conclusions n'étaient pas les mêmes qu'eux.
00:19:00C'est ça qui est gênant.
00:19:02En tout cas, après l'assassinat de Samuel Patry,
00:19:04après l'assassinat de Dominique Bernard,
00:19:06moi j'ai éprouvé de la colère.
00:19:08J'ai éprouvé de la colère politique,
00:19:10j'espère au sens
00:19:12noble du terme,
00:19:14en disant que
00:19:16toutes les nuances,
00:19:18tous les procès en islamophobie
00:19:20qui sont faits contre ceux
00:19:22qui alertent depuis longtemps,
00:19:24contre les dangers
00:19:26de l'islamisme, ça provoque
00:19:28de la colère.
00:19:30Le fait qu'une partie de l'opinion
00:19:32des médias,
00:19:34voire des leaders politiques,
00:19:36n'ait pas pris conscience
00:19:38de ce que représentait le danger de l'islamisme
00:19:40plus de 10 ans,
00:19:42enfin 10 ans,
00:19:44après la vague d'attentats qu'on a connue
00:19:46en 2015-2016,
00:19:48ça provoque de la colère.
00:19:50Je comprends qu'on ait pu
00:19:52partager, je ne l'ai pas partagé complètement,
00:19:54mais qu'on ait pu partager
00:19:56une forme d'illusion sur
00:19:58une société multiculturelle
00:20:00où on pourrait s'entendre, et en pensant
00:20:02que la France allait être le pays,
00:20:04du fait de son histoire, qui allait permettre à tout le monde
00:20:06de l'amitié entre
00:20:08les différentes cultures. On peut avoir
00:20:10partagé cette illusion, mais là, cette illusion
00:20:12est tombée. Ça fait,
00:20:14pour ceux qui ne l'avaient pas compris il y a 15 ans,
00:20:16depuis 10 ans,
00:20:18au moins depuis 10 ans,
00:20:20en fait, le vrai point de bascule,
00:20:22c'est le procès fait à Charlie Hebdo
00:20:24sur la publicité des caricatures.
00:20:26Ça provoque de la colère
00:20:28qu'il y ait encore aujourd'hui
00:20:30une partie de l'opinion
00:20:32qui n'ait pas compris ce que représentait l'islamisme.
00:20:34Et colère toujours présente.
00:20:36Et ce soir, lorsque l'on voit
00:20:38ces images qui nous arrivent en direct d'Allemagne,
00:20:40ces images d'ambulances, de pompiers,
00:20:42de policiers, on les a malheureusement
00:20:44trop connues en Europe,
00:20:46en France, cela se réitère
00:20:48une nouvelle fois ce soir à quelques jours de Noël.
00:20:50Un marché de Noël touché,
00:20:5260 à 80 personnes
00:20:54blessées à cette heure, des personnes
00:20:56dans un état extrêmement grave.
00:20:58On sera d'ailleurs avec l'ancien médecin-chef
00:21:00du Raid dans un instant,
00:21:02Mathieu Langlois, qui va nous rejoindre.
00:21:04Mais avant,
00:21:06Claude Moniquet est avec nous.
00:21:08Avant de vous libérer, Claude Moniquet,
00:21:10pour les téléspectateurs qui nous rejoignent,
00:21:12peut-être un point complet
00:21:14sur la situation, quelles sont les remontées
00:21:16que vous avez à cette heure,
00:21:18mon cher Claude ?
00:21:20Les remontées, c'est que la piste de l'attentat
00:21:22est de plus en plus...
00:21:24Je pense qu'elle est évidente.
00:21:26Elle est évidente.
00:21:28Le véhicule
00:21:30aurait pénétré dans le marché de Noël
00:21:32sur une longueur de
00:21:34400 mètres, ce qui veut
00:21:36bien dire que l'individu
00:21:38qui le conduisait n'a à aucun moment manifesté
00:21:40l'intention de s'arrêter.
00:21:42C'est une évidence.
00:21:44Une appalissade même.
00:21:46Il a visé,
00:21:48il faut utiliser les termes maintenant,
00:21:50je pense qu'on n'a pas
00:21:52de doute réel sur la nature
00:21:54de l'événement. Il a visé
00:21:56un endroit de marché de Noël
00:21:58de Magdebourg où se réunissaient des familles
00:22:00et des enfants, des endroits où il y avait
00:22:02des spectacles pour les enfants,
00:22:04des stades de nourriture,
00:22:06etc.
00:22:08L'intention de faire
00:22:10le maximum de mal possible
00:22:12est évidente. Et les derniers chiffres
00:22:14qui circulent, c'est donc 80 blessés,
00:22:16dont un certain nombre
00:22:18non transportables soignés sur place.
00:22:20Et Bild-Seitung vient de sortir
00:22:22le chiffre de 11 morts
00:22:24non confirmés officiellement.
00:22:26Mais Bild-Seitung est un quotidien
00:22:28populaire, ce qui lui vaut
00:22:30beaucoup d'admisse parfois, mais qui a
00:22:32d'excellentes sources dans les milieux policiers.
00:22:34C'est un des meilleurs quotidiens allemands pour suivre
00:22:36les questions judiciaires et policières.
00:22:38Donc si le Bild-Seitung prend la responsabilité
00:22:40de parler de 11 morts, on peut penser
00:22:42qu'ils ne doivent pas être très loin de la vérité.
00:22:44Et nous allons vérifier tout cela,
00:22:46bien évidemment. Merci, cher
00:22:48Claude, de nous avoir éclairé,
00:22:50de nous avoir apporté les informations
00:22:52en ce début d'émission. Bien évidemment, on vous retrouvera
00:22:54tout au long de la soirée sur notre
00:22:56antenne. Olav Scholz qui a
00:22:58réagi. On va voir sa réaction à l'antenne
00:23:00sur les réseaux sociaux, sur le réseau social
00:23:02X. Les rapports en provenance de Magdebourg
00:23:04suggèrent quelque chose de mauvais.
00:23:06Mes pensées vont aux victimes et à leurs familles.
00:23:08Aux côtés des habitants
00:23:10de Magdebourg, mes remerciements vont
00:23:12aux secouristes dévoués en ces
00:23:14heures anxieuses. C'est le moins que l'on puisse dire,
00:23:16ces heures anxieuses, avec cette volonté
00:23:18de faire un maximum de victimes
00:23:20visiblement
00:23:22chez le suspect au volant de sa voiture.
00:23:24Ça nous rappelle Nice.
00:23:26Pardonnez-moi, mais c'est exactement la même chose.
00:23:28Je pense que c'est exactement la même chose.
00:23:30Quand une voiture fonce
00:23:32sur 400 mètres en choisissant l'endroit
00:23:34le plus populé au sens du nombre
00:23:36de personnes, avec des familles,
00:23:38avec des enfants, l'intention de
00:23:40tuer le plus
00:23:42possible de personnes
00:23:44est assez signée.
00:23:46On peut en profiter et on doit
00:23:48en profiter pour
00:23:50être solidaires de nos amis allemands.
00:23:52Évidemment.
00:23:54Parce qu'on a connu ça
00:23:56et là, ça ne peut pas exclure de ne pas
00:23:58le connaître à nouveau et donc on doit être
00:24:00fortement solidaires de toutes les
00:24:02familles allemandes qui ce soir
00:24:04doivent être dans la catastrophe
00:24:06qu'on a bien connue
00:24:08à Paris, à Nice et ailleurs
00:24:10en France.
00:24:12Pascal Bitote-Panelier, expert en sécurité, va être avec nous dans un instant.
00:24:14Mais avant, effectivement, Geoffroy
00:24:16Lejeune, vous le disiez,
00:24:18on va s'intéresser à la sécurisation
00:24:20de ce type de lieu et vous le disiez
00:24:22il y a un instant, vous étiez au marché de
00:24:24Noël de Strasbourg, vous avez été frappé.
00:24:26Aujourd'hui, on est obligé de se barricader pour
00:24:28vivre nos traditions, pour
00:24:30vivre ces moments de Noël qui nous sont chers
00:24:32et on a basculé dans quelque chose d'autre
00:24:34depuis quelques années, on a basculé dans l'horreur
00:24:36comme ce soir en Allemagne.
00:24:38En fait, moi, à chaque fois que je mets les pieds dans un lieu
00:24:40qu'il s'agisse d'un concert,
00:24:42d'une gare, d'un stade,
00:24:44d'un marché de Noël
00:24:46et que je vois des
00:24:48policiers en armes ou des militaires
00:24:50ou que je vois des soldats de
00:24:52Vigipirate, heureusement
00:24:54qu'ils sont là d'ailleurs, mais je me dis
00:24:56qu'est-ce qui ne marche pas ?
00:24:58C'est créer
00:25:00des mini blocos sécurisés.
00:25:02Vous savez, c'est la tour Eiffel
00:25:04qui est entourée d'une cage
00:25:06de verre où vous ne pouvez pas
00:25:08pénétrer comme ça sans...
00:25:10Moi, quand j'étais petit, en fait, on passait sur la tour Eiffel
00:25:12et on la regardait en dessous et
00:25:14il y avait zéro contrôle. Aujourd'hui, c'est plus
00:25:16le cas. Et en fait, je me dis
00:25:18qu'on crée des mini frontières dans des mini
00:25:20endroits parce
00:25:22qu'on paye le prix de ne pas avoir de vraies
00:25:24frontières. Et c'est ça
00:25:26qui me désole, c'est que la vérité, c'est qu'on n'a
00:25:28aucune... Et Philippe, c'est son rôle.
00:25:30Je commence à soupirer déjà, mais...
00:25:32Non, non, non.
00:25:34C'est une nuance par rapport à ce que tu dis.
00:25:36Je vais l'affirmer de manière assez radicale
00:25:38et en fait, je pense que malheureusement, j'ai raison
00:25:40d'être radical. C'est que
00:25:42on ne sait pas encore qui est la
00:25:44personne qui a fait cet attentat. Mais la vérité, c'est qu'on
00:25:46le sait déjà.
00:25:48Mais on n'ose pas le dire.
00:25:50Non, mais c'est pas vérifié. On attend les vérifications.
00:25:52C'est aussi le travail.
00:25:54Je n'ai aucune information.
00:25:56Mais vous sentez...
00:25:58Ce n'est pas que je sens, c'est que j'ai l'habitude.
00:26:00C'est qu'à chaque fois qu'on a commenté
00:26:02sur ce plateau des informations de ce genre,
00:26:04ça a été toujours un attentat islamiste
00:26:06sur des
00:26:08populations européennes.
00:26:10Pardon Olivier, je termine rapidement.
00:26:12Ce que je veux juste dire, c'est qu'on a
00:26:14importé, on a laissé s'installer
00:26:16un islamisme chez nous.
00:26:18Et comment est-ce
00:26:20qu'il est arrivé ? Il est arrivé par l'immigration.
00:26:22Il est arrivé par l'immigration excessive,
00:26:24radicale,
00:26:26trop nombreuse.
00:26:28Et donc la réponse
00:26:30à tout ça, c'est stopper
00:26:32l'immigration. Filtrer les gens qui rentrent
00:26:34chez nous. On ne le fait pas aujourd'hui.
00:26:36Et l'Allemagne, il est vain. Un terreau aussi pour les islamistes.
00:26:38On va retrouver Pascal Bittopanelli, expert
00:26:40en sécurité, qui est en liaison avec nous.
00:26:42Pascal Bittopanelli, merci d'avoir accepté
00:26:44notre invitation.
00:26:46Peut-être, effectivement, pour votre
00:26:48première réaction. On a vu, c'est donc un marché
00:26:50de Noël, ce soir, qui était
00:26:52la cible de cet attentat présumé.
00:26:54Forte présomption d'attentat
00:26:56ce soir. Il y a
00:26:58toute la question de la sécurisation
00:27:00de ces lieux. Nous l'évoquions avec Geoffroy Lejeune.
00:27:02Par rapport aux premiers éléments
00:27:04dont vous disposez, quel est le décryptage ?
00:27:06L'analyse que vous pouvez nous partager à cette
00:27:08heure, mon cher Pascal.
00:27:10Écoutez, j'entendais Geoffroy Lejeune
00:27:12et il a raison, mais on n'est malheureusement
00:27:14plus dans le même monde. On est aujourd'hui dans
00:27:16un monde de violences et de dangers.
00:27:18Et tout peut arriver
00:27:20partout. Ce soir,
00:27:22attendons que les choses soient consolidées
00:27:24avant de s'avancer.
00:27:26Mais de ce que j'entends,
00:27:28notamment du trajet
00:27:30assez long de ce véhicule
00:27:32et du nombre de blessés,
00:27:34c'est de mauvaise lecture.
00:27:36C'est le premier point. Alors, en général,
00:27:38les marchés de Noël, comment on fait ?
00:27:40Ils sont sécurisés principalement
00:27:42par la commune ou par la ville qui
00:27:44organise, avec les
00:27:46forces de police municipales
00:27:48qui choisissent souvent une place
00:27:50assez ouverte, emblématique
00:27:52où les gens pourront
00:27:54se promener, pourront avec leurs
00:27:56enfants assister à des spectacles.
00:27:58La police municipale, elle est en
00:28:00dynamique, c'est-à-dire qu'elle patrouille.
00:28:02Elle est en statique, mais elle n'y
00:28:04passe pas ses journées non plus.
00:28:06On s'adjoint souvent à un contrôle
00:28:08d'accès avec un petit périmétrage
00:28:10de sociétés de sécurité privées.
00:28:12Et on peut
00:28:14y joindre
00:28:16le choix d'un emplacement avec du
00:28:18mobilier urbain de protection
00:28:20antiterroriste, des bandes,
00:28:22des potelets,
00:28:24des cubes, des choses très
00:28:26renforcées qu'aujourd'hui la technologie
00:28:28sait bien faire, et oui, on en est
00:28:30malheureusement là, qui vont
00:28:32diminuer la vulnérabilité de ces
00:28:34lieux, empêcher
00:28:36ou ralentir
00:28:38les dangers liés
00:28:40à un camion, à une moto ou à un véhicule
00:28:42bélier. On pense à Nice, bien évidemment,
00:28:44c'était un scénario similaire quand ce
00:28:46camion avait foulé, nous nous souvenons tous,
00:28:48un 14 juillet, sur la foule,
00:28:50ce véhicule
00:28:52qui traverse ce marché
00:28:54de Noël. Visiblement,
00:28:56il a pu passer,
00:28:58si je puis dire, ce véhicule
00:29:00entre le périmètre de sécurité.
00:29:02Il y aura une enquête, bien évidemment,
00:29:04qui le déterminera.
00:29:06Mais cela interroge aussi, bien sûr,
00:29:08sur la nécessité de protéger aujourd'hui
00:29:10ces marchés de Noël.
00:29:12Oui, le danger est permanent,
00:29:14mais il est encore plus fort
00:29:16dans les moments, dans les périodes,
00:29:18sur les dates symboliques
00:29:20d'événements, notamment chrétiens.
00:29:22Il faut, autour de
00:29:24ces événements-là, essayer
00:29:26de monter le curseur, mais il faut
00:29:28pour cela en avoir les effectifs,
00:29:30et bien évidemment, au-delà des
00:29:32polices municipales, on a le régaléat,
00:29:34on a les patrouilles de police nationale
00:29:36et de gendarmerie, mais qui ne peuvent
00:29:38pas sécuriser H24,
00:29:40les marchés de Noël. C'est bien là
00:29:42la question, dans ce monde
00:29:44qui devient un monde complètement fou,
00:29:46où on est obligé de mettre de la
00:29:48sécurité absolument
00:29:50partout. Vous savez, vous le disiez,
00:29:52c'est très juste, la sécurité
00:29:54c'est une affaire de dosage,
00:29:56et aujourd'hui, on est obligé,
00:29:58sur tous ces événements,
00:30:00d'être quasiment le curseur
00:30:02au plus haut.
00:30:03Merci beaucoup, Pascal Bitto-Panelli,
00:30:05pour votre expertise
00:30:07en direct sur CNew. Je vous le rappelle,
00:30:09vous nous rejoignez à un véhicule
00:30:11affoncé dans la foule
00:30:13lors d'un marché de Noël,
00:30:15un suspect a été interpellé, on parle de 60
00:30:17à 80 personnes.
00:30:19Les journaux, les quotidiens locaux
00:30:21parlent de morts,
00:30:23Bill notamment, qui parle de 11 morts, tout cela est
00:30:25à confirmer, bien évidemment, mais
00:30:27un constat, c'est une catastrophe, c'est un drame
00:30:29terrible, ce soir.
00:30:30C'est une catastrophe pour l'Allemagne,
00:30:32c'est un nouvel attentat terroriste
00:30:34en Allemagne, dont l'OMG.
00:30:36On en attend la confirmation,
00:30:38on a hélas une présomption
00:30:40sur son origine
00:30:42islamiste, puisque c'est
00:30:44tout de même, comme le disait
00:30:46Claude Moniquet tout à l'heure, c'est quand même une modalité
00:30:48d'action,
00:30:50aussi terrible soit-il,
00:30:52qui a été utilisée à plusieurs reprises
00:30:54par des islamis. Je voulais revenir...
00:30:56Théorisé par Daech, en plus.
00:30:58Théorisé par Daech, tu as raison.
00:30:59Daech, qui avait d'ailleurs ciblé un
00:31:01marché de Noël au camion Bélier
00:31:03en décembre 2016.
00:31:05Il y a eu plusieurs attentats, plusieurs
00:31:07projets d'attentats déjà en Allemagne. On va y revenir
00:31:09tout à l'heure. Vous vouliez ajouter ?
00:31:11Je voulais répondre à Geoffroy par rapport au débat
00:31:13qu'il a lancé à juste titre.
00:31:15Est-ce que c'est la maîtrise
00:31:17de nos frontières extérieures ?
00:31:19Est-ce que c'est le fait qu'on a
00:31:21laissé entrer trop d'immigration ?
00:31:23Sans doute en partie.
00:31:25C'est pas toute l'immigration.
00:31:27J'ai toujours l'impression de...
00:31:29Personne ne dit ça. Je suis d'accord.
00:31:31Je me sens obligé de le préciser
00:31:33parce que on jette
00:31:35un discrédit sur l'ensemble
00:31:37de l'immigration.
00:31:39Je pense
00:31:41qu'il y a peut-être et sans doute
00:31:43même, surtout
00:31:45depuis une dizaine d'années où l'immigration
00:31:47globale a augmenté.
00:31:49L'immigration des années 90
00:31:51en nombre de personnes
00:31:53et l'immigration des années 2010.
00:31:55La deuxième partie
00:31:57des années 2010 et depuis le début
00:31:59des années 2020 n'est pas du tout de même.
00:32:01On a doublé en nombre de types
00:32:03de séjour annuel à peu près.
00:32:05Mais aussi, il y a
00:32:07un élément qui ne tient pas, qui est
00:32:09nos frontières, c'est que
00:32:11des auteurs d'attentats terroristes
00:32:13commis en France ou en
00:32:15Allemagne sont le fait
00:32:17de Français ou
00:32:19d'Allemands, c'est-à-dire de jeunes
00:32:21issus souvent, pas toujours
00:32:23exclusivement, mais souvent de l'immigration
00:32:25mais qui ont grandi
00:32:27en France ou en Allemagne
00:32:29ou dans d'autres pays européens. Souvenons-nous
00:32:31que...
00:32:33C'est parce que derrière c'est l'offensive de l'idéologie
00:32:35islamiste qui est en cause.
00:32:37C'est là où je voulais en venir, Olivier.
00:32:39Là où on a été
00:32:41défaillants, c'est qu'on n'a pas pris
00:32:43au sérieux cette offensive
00:32:45des idéologies islamistes, parce qu'il y en a plusieurs
00:32:47et que là-dessus nous n'avons
00:32:49pas été du tout assez
00:32:51vigilants sur
00:32:53la portée de cette offensive, ce qui se passait
00:32:55dans des pays de culture
00:32:57arabo-musulmane
00:32:59et qui s'est retrouvé chez nous.
00:33:01Donc je pense
00:33:03aussi que dans nos erreurs, il n'y a
00:33:05pas simplement l'immigration,
00:33:07il y a le fait qu'on n'a pas pris
00:33:09du tout la mesure de ce qui se passait
00:33:11dans le monde de la culture
00:33:13islamique où les islamismes,
00:33:15disons les versions les plus radicales
00:33:17ou les plus fondamentalistes
00:33:19de l'islam, ont
00:33:21progressivement gagné la bataille.
00:33:23On n'a pas entendu ou on n'a pas voulu voir, peut-être qu'on aura
00:33:25un élément de réponse avec Pierre Martinet, ancien de la
00:33:27DGSE, qui lui dit régulièrement
00:33:29sur ce plateau, cela fait des années qu'on a alerté,
00:33:31on n'a pas voulu nous entendre.
00:33:33Je réponds juste à Philippe, en fait
00:33:35je pense que Philippe et moi, on est d'accord
00:33:37sur le sujet, mais on ne le dit pas de la même manière et donc je vais essayer de le dire
00:33:39de manière...
00:33:41Comment dire ? Je vais dire la même chose
00:33:43d'une manière très différente
00:33:45et il ne serait pas d'accord avec moi en fait, mais je pense que toute la
00:33:47différence se joue dans la nuance. C'est que
00:33:49oui, il y a une offensive
00:33:51idéologique islamiste.
00:33:53Oui, elle convainc des gens
00:33:55qui sont des français.
00:33:57Dont les parents ou grands-parents
00:33:59n'étaient pas du tout dans cette logique-là.
00:34:01Quelque chose que tu ne dis pas,
00:34:03c'est que
00:34:05ça marche mieux, l'idéologie
00:34:07pénètre mieux chez des gens qui sont d'origine
00:34:09étrangère. C'est-à-dire que
00:34:11aujourd'hui, convaincre quelqu'un d'aller faire le djihad,
00:34:13ça marche mieux avec quelqu'un qui est d'origine
00:34:15algérienne, du Maghreb
00:34:17marocaine, tunisienne, ça marche
00:34:19mieux, ça marche aussi avec des bretons, mais ça marche mieux
00:34:21avec des maghrébins. Alors je vais vous
00:34:23couper, puisque Pierre Martinet
00:34:25nous a rejoints. Pierre Martinet, ancien
00:34:27agent de la DGSE, est en liaison avec nous.
00:34:29Mon cher Pierre, bonsoir. Merci
00:34:31d'être avec nous pour nous éclairer
00:34:33à la lumière de votre expérience.
00:34:35Je le disais, ancien agent
00:34:37de la DGSE, vous avez
00:34:39de nombreuses années étudié
00:34:41ces mouvances islamistes, étudié
00:34:43le profil
00:34:45de ces auteurs. Alors,
00:34:47je le rappelle, c'est important, aujourd'hui
00:34:49les autorités suspectent un attentat.
00:34:51On ne connaît pas
00:34:53la motivation, même s'il y a
00:34:55énormément d'éléments. Et vous allez
00:34:57peut-être nous le dire, nous le confirmer,
00:34:59Pierre Martinet, qui laisse penser
00:35:01à un attentat terroriste islamiste
00:35:03à cette heure, même si aucune confirmation.
00:35:05Je le répète pour les téléspectateurs.
00:35:09Bonsoir Olivier, oui, bonsoir à tous.
00:35:11Evidemment, c'est...
00:35:13Pour l'instant, on n'a pas...
00:35:15Je vais vous couper, mais j'ai la consigne de faire vivre.
00:35:17Ah, on ne l'entend plus.
00:35:19Allez-y, on vous entend.
00:35:21On vous entend, cher Claudier, il y a eu un petit problème
00:35:23technique, mais c'est reparti.
00:35:25D'accord, ok. Effectivement, on n'a pas
00:35:27de confirmation de l'attentat islamiste,
00:35:29mais le mode opératoire
00:35:31ressemble énormément à ce que
00:35:33nous avons connu par le passé. Ma première
00:35:35réaction, c'est l'aspect sécuritaire
00:35:37du marché de Noël,
00:35:39de cette ville.
00:35:41Visiblement, il n'y avait pas de dispositif
00:35:43anti-voiture-bellier, parce qu'il a pu quand même
00:35:45parcourir plus de 400 mètres avec
00:35:47le véhicule, et depuis de nombreuses
00:35:49années, tous les véhicules, tous les marchés,
00:35:51même dans les petits villages,
00:35:53j'ai pu le constater,
00:35:55il y a toujours de la protection
00:35:57passive qu'on a...
00:35:59qu'on met autour
00:36:01pour protéger
00:36:03un lieu fixe, et là,
00:36:05visiblement, il n'y avait pas. Après, pour répondre
00:36:07à votre question,
00:36:09vous savez, la voiture est
00:36:11une arme par destination, et
00:36:13depuis de nombreuses années,
00:36:15les dirigeants
00:36:17de l'État islamique
00:36:19demandent à tous les
00:36:21musulmans qui adhèrent
00:36:23à ce projet,
00:36:25qui adhèrent à l'idéologie
00:36:27de ces groupes islamistes, de
00:36:29frapper les mécréants avec tout ce qu'ils ont sous la main,
00:36:31une pierre, un couteau,
00:36:33un marteau,
00:36:35et bien évidemment, camions
00:36:37ou voitures. Donc moi, je ne suis pas
00:36:39étonné de voir ça, parce que c'est une période très sensible,
00:36:41parce qu'ils s'attaquent à nos valeurs,
00:36:43ils s'attaquent à notre culture,
00:36:45si c'est confirmé encore une fois, mais ça ressemble
00:36:47étrangement à une attaque
00:36:49terroriste, islamiste,
00:36:51et ça fait partie du projet islamiste.
00:36:53Dans le troisième volet, souvent, j'en parle,
00:36:55le triptyque du projet islamiste,
00:36:57le troisième volet, c'est l'action violente.
00:36:59L'action violente a pour but
00:37:01de terroriser les populations,
00:37:03à pourquoi pas
00:37:05engendrer des erreurs intercommunautaires
00:37:07de façon à déstabiliser certains quartiers,
00:37:09certaines villes ou régions,
00:37:11mais là, on n'a pas encore
00:37:13confirmation, mais ça y ressemble étrangement quand même.
00:37:15Les autorités allemandes, d'ailleurs, qui ont accru leur
00:37:17vigilance face à la menace islamiste,
00:37:19la résurgence de l'antisémitisme
00:37:21depuis le 7 octobre, comme de
00:37:23nombreux pays dans le monde, c'est vrai, comme en France,
00:37:25mais particulièrement en Allemagne, on peut le
00:37:27souligner, l'Allemagne qui est
00:37:29particulièrement confrontée
00:37:31à ce phénomène d'islamisation.
00:37:33Mais c'est pour ça que l'Allemagne,
00:37:35mais toute l'Europe, en fait, Olivier,
00:37:37toute l'Europe, et depuis de nombreuses années,
00:37:41pour information, depuis 1994,
00:37:43le service auquel j'appartenais, le service
00:37:45Action, et notamment
00:37:47la Céline où j'étais,
00:37:49on a travaillé uniquement sur
00:37:51l'islamisme et les réseaux islamistes.
00:37:53À l'époque, c'était les balbutiements d'Al-Qaïda,
00:37:55c'était les GIA, juste après la...
00:37:59La guerre civile.
00:38:01Exactement. Et donc, si vous voulez,
00:38:03c'est pas nouveau. Moi, ce qui m'étonne,
00:38:05c'est qu'on n'a toujours pas pris conscience
00:38:07que le moindre événement
00:38:09doit avoir une sécurité accrue
00:38:11de façon à éviter ce genre
00:38:13d'attaque.
00:38:15Parce que c'est une attaque.
00:38:17Il suit devant les images.
00:38:19C'est intentionnel.
00:38:21Après, je connais pas les motivations
00:38:23de celui qui a été arrêté.
00:38:25Ce qui m'étonne, c'est qu'il a été arrêté, déjà.
00:38:27Donc, il n'y a pas la notion d'affrontement.
00:38:29Parce qu'en théorie, la nouvelle,
00:38:31depuis Mohamed Merah,
00:38:33on n'a pas voulu le voir, mais depuis Mohamed Merah,
00:38:35il y a l'action violente,
00:38:37il y a le retranchement et l'affrontement
00:38:39avec les forces de l'ordre. Là, visiblement, il n'y a pas eu ça.
00:38:41Voilà.
00:38:43Effectivement, on aura cet élément.
00:38:45L'enquête va pouvoir avancer très rapidement,
00:38:47puisque l'individu,
00:38:49on le rappelle, a été interpellé.
00:38:51Pierre Martinet, un grand merci
00:38:53d'avoir été avec nous
00:38:55pour nous éclairer.
00:38:57Si vous nous rejoignez sur CNews à la une
00:38:59de l'actualité, plus de 60 blessés
00:39:01dans un attentat présumé
00:39:03à la voiture Bélier,
00:39:05dans un marché de Magdebourg.
00:39:07Alors Harold Imane va nous rejoindre,
00:39:09justement, pour situer
00:39:11un petit peu cette commune, qu'on connaît
00:39:13bien évidemment assez peu, ici,
00:39:15depuis Paris, au nord de Berlin.
00:39:17Voilà, donc
00:39:19un drame ce soir.
00:39:21L'enquête, je le disais, Geoffroy,
00:39:23devrait avancer assez rapidement, puisque
00:39:25c'est vrai que c'est assez
00:39:27particulier, si je puis dire. Il n'y a pas eu
00:39:29cet affrontement propre aux attentats
00:39:31qu'on a pu voir, puisque
00:39:33les islamistes, en général,
00:39:35s'affrontent à la fin
00:39:37de leur attaque, on l'a vu.
00:39:39On verra bien
00:39:41l'enquête, toujours est-il
00:39:43que beaucoup d'éléments
00:39:45à cette heure, on y pense tous,
00:39:47l'attaque islamiste.
00:39:49Et en fait, on ne commenterait pas de la même manière
00:39:51si on ne l'avait pas déjà vécue. On connaît parfaitement
00:39:53ce qui s'est passé.
00:39:55Et en fait,
00:39:57on pourrait, si jamais
00:39:59on vivait dans un pays où
00:40:01ça n'arrive jamais,
00:40:03dans un continent, pardon, où ça n'arrive jamais,
00:40:05où c'est en dehors
00:40:07de nos frontières mentales, on commenterait tout ça
00:40:09comme un horrible fait divers,
00:40:11atroce, avec un coupable à retrouver,
00:40:13à arrêter, en l'occurrence, ça a été le cas,
00:40:15et à condamner,
00:40:17et puis on poursuivrait notre vie normalement.
00:40:19Le problème, c'est que la récurrence
00:40:21fait qu'aujourd'hui, on va le commenter
00:40:23comme un fait de société, en fait.
00:40:25On sait que le terrorisme est chez nous,
00:40:27on sait que le islamisme est chez nous,
00:40:29on sait qu'on a vécu
00:40:31exactement la même chose, en l'occurrence,
00:40:33nous, c'était plus d'une centaine de blessés,
00:40:35de morts, pardon,
00:40:37et Nice, c'était,
00:40:39c'est probablement,
00:40:41c'était un carnage,
00:40:43c'était vraiment l'épouvante
00:40:45absolue. Donc,
00:40:47on a des bonnes raisons d'être un peu échaudé
00:40:49par tout ça, et
00:40:51d'être très en colère. Et donc, c'est la raison
00:40:53pour laquelle, avant qu'on écoute Pierre Martinet,
00:40:55je me permettais de poser la question
00:40:57globalement de la gestion
00:40:59de nos flux migratoires, parce que je pense que...
00:41:01La question, de toute façon,
00:41:03va se poser très rapidement. Le docteur Mathieu Langlois,
00:41:05c'est l'ancien médecin-chef du Raid,
00:41:07qui est en liaison avec nous.
00:41:09Docteur, bonsoir. Merci d'avoir
00:41:11accepté notre invitation.
00:41:13Je le disais, pour nous éclairer, entre 60
00:41:15et 80 blessés ce soir,
00:41:17des blessés qui ne peuvent
00:41:19être déplacés à cette heure
00:41:21vers les hôpitaux, tout cela nous
00:41:23dit la gravité de la situation.
00:41:27Oui, alors,
00:41:29évidemment, j'ai quelques précautions
00:41:31parce que je ne suis pas
00:41:33du tout sur place,
00:41:35mais pour avoir vécu
00:41:37certains attentats, là c'est
00:41:39vrai que des véhicules utilisés
00:41:41comme des armes, parce que c'est le terme,
00:41:43ça fait des blessures
00:41:45qui sont
00:41:47différentes de ce qu'on peut voir dans
00:41:49des attentats avec des armes blanches
00:41:51ou des armes à feu, et
00:41:53qui rendent parfois plus complexe
00:41:55la prise en charge des secours
00:41:57et des équipes médicales.
00:41:59On peut parler d'une médecine
00:42:01de guerre qui se met en place,
00:42:03on est dans un schéma similaire, docteur,
00:42:05dans ce genre de situation ?
00:42:07Moi,
00:42:09j'associe jamais les deux mots
00:42:11médecine et guerre,
00:42:13ça c'est
00:42:15une petite habitude, en tout cas
00:42:17c'est de la traumatologie lourde
00:42:19avec de nombreuses victimes,
00:42:21et ça, tous les pays d'Europe
00:42:23malheureusement
00:42:25l'ont déjà vécu, s'y préparent
00:42:27et savent y répondre.
00:42:29C'est une prise
00:42:31en charge particulière qui demande
00:42:33aussi bien de faire du
00:42:35ce qu'on appelle de la priorisation
00:42:37ou plus vulgairement du triage
00:42:39pour offrir
00:42:41la meilleure prise en charge,
00:42:43les meilleurs soins, le plus vite possible,
00:42:45parce qu'il ne faut pas oublier qu'on est quand même dans un contexte
00:42:47d'insécurité.
00:42:49Là encore une fois, il y a des grosses différences entre
00:42:51des fusillades,
00:42:53ce que j'ai vécu moi personnellement
00:42:55mais
00:42:57avec des
00:42:59cas comme celui-ci
00:43:01ou comme on avait eu à Nice
00:43:03où c'est un véhicule qui est utilisé mais
00:43:05le véhicule peut être piégé, il peut y avoir aussi des risques
00:43:07de surattentats, donc on est vraiment dans une zone
00:43:09qui est non sécurisée
00:43:11et ça change évidemment la prise en charge des secours.
00:43:13Il faut aller vite dans des zones
00:43:15dites sécurisées
00:43:17et l'objectif c'est quand même d'aller
00:43:19le plus vite possible à l'hôpital
00:43:21mais dans le cas des blessures
00:43:23par un des véhicules, évidemment la mobilité
00:43:25est parfois beaucoup plus difficile
00:43:27parce qu'on a beaucoup de lésions au niveau
00:43:29des membres inférieurs du bassin.
00:43:31Philippe Guibert avait une question, docteur,
00:43:33à vous poser. Oui, bonsoir Mathieu.
00:43:35Comment des soignants peuvent-ils
00:43:37être prêts, j'imagine
00:43:39dans cette ville de Magdebourg
00:43:41qui doit être dans la grande banlieue de Berlin,
00:43:43comment des soignants peuvent-ils
00:43:45être prêts à être confrontés
00:43:47à ces victimes
00:43:49d'une
00:43:51traumatologie lourde
00:43:53comme vous venez de le dire ?
00:43:55Comment ça se passe pour des soignants ?
00:43:57Qu'est-ce qu'ils peuvent faire
00:43:59face à des personnes
00:44:01en état de détresse
00:44:03et en état de
00:44:05sanitaire catastrophique ?
00:44:07Comment ça se passe ?
00:44:09C'est difficile et c'est pour ça
00:44:11qu'il faut évidemment
00:44:13s'y préparer, qu'il y a des équipes plus ou moins
00:44:15préparées, mais ce qui est sûr c'est que
00:44:17depuis maintenant toutes les années
00:44:19en tout cas pour
00:44:21la France c'est sûr, et puis moi j'ai beaucoup travaillé
00:44:23aussi et partagé à l'étranger,
00:44:25en Allemagne mais ailleurs, et je sais très bien
00:44:27que l'ensemble des services,
00:44:29au début ça concernait surtout les grandes villes et puis
00:44:31tout le monde petit à petit
00:44:33s'est préparé aussi à ce qu'on appelle
00:44:35des tueries de masse ou des attentats de masse
00:44:37avec évidemment, on n'a pas les
00:44:39mêmes moyens à Paris que
00:44:41dans des
00:44:43coins plus reculés
00:44:45en métropole, mais
00:44:47tout le monde sait faire, moi je crois beaucoup
00:44:49à la capacité de l'ensemble de nos
00:44:51services de
00:44:53correctement réagir avec leurs moyens,
00:44:55avec leur capacité, avec leur expérience
00:44:57mais ils savent faire ça.
00:44:59Avant de vous libérer peut-être cette dernière question,
00:45:01Mathieu Langlois, vous avez deux casquettes,
00:45:03celle de médecin et puis celle
00:45:05aussi d'un membre à part entière de l'unité
00:45:07d'élite, le RAID,
00:45:09peut-être votre sentiment
00:45:11quand à 20h15 vous avez eu cette
00:45:13information, quand vous voyez ces
00:45:15images en direct de McBour,
00:45:17votre sentiment sur ce qui s'est passé
00:45:19au marché de Noël ce soir ?
00:45:21Evidemment,
00:45:23j'ai une analyse un petit peu différente
00:45:25de la vôtre, c'est-à-dire que
00:45:27au RAID en particulier
00:45:29on était, alors j'ai quitté, mais
00:45:31je sais qu'ils sont
00:45:33en permanence prêts en espérant qu'il
00:45:35ne se passe rien,
00:45:37c'est vraiment leur état d'esprit et c'est
00:45:39ce qu'on retrouve dans toutes les forces
00:45:41d'intervention dans le monde entier,
00:45:43il y a vraiment
00:45:45une forme de sérénité dans l'ordre d'une
00:45:47préparation très exigeante
00:45:49pour être tout le temps prêt
00:45:51en espérant évidemment qu'il ne se passe
00:45:53rien, et malheureusement
00:45:55on le sait,
00:45:57ça arrive, et dans ce cas-là ce qui est
00:45:59important c'est de savoir au contraire
00:46:01ne pas se précipiter,
00:46:03souvent il y a
00:46:05un emballement, il y a beaucoup d'émotions
00:46:07et les forces
00:46:09de sécurité, les forces de secours doivent
00:46:11justement apprendre à gérer ces émotions
00:46:13pour ne pas se précipiter.
00:46:15Merci beaucoup Mathieu Langlois
00:46:17de nous avoir aidé
00:46:19à comprendre et à décrypter ce qui est en train
00:46:21de se jouer en ce moment même en Allemagne,
00:46:23je vous le rappelle où une voiture
00:46:25Belli a foncé dans
00:46:27un marché de Noël, cela s'est passé
00:46:29à Magdebourg, plus précisément
00:46:31au nord de Berlin, Harold Iman
00:46:33spécialiste des questions internationales nous a
00:46:35rejoint, mon cher Harold
00:46:37bonsoir, peut-être
00:46:39une précision
00:46:41sur
00:46:43Magdebourg, cette commune
00:46:45c'est une petite commune située au
00:46:47nord de Berlin, ville
00:46:49paisible, qu'est-ce que vous pouvez nous en dire ?
00:46:51A peu près ça, mais
00:46:53en Allemagne on attaque les villes
00:46:55paisibles, on avait l'habitude plus
00:46:57à l'est, Bonn par exemple, mais
00:46:59tout est devenu
00:47:01une cible en fait, et tout ceci
00:47:03survenant en pleine élection
00:47:05législative
00:47:07générale, c'est
00:47:09véritablement
00:47:11une bombe politique en plus
00:47:13d'être une tragédie, un massacre
00:47:15est-ce qu'il y a
00:47:17plus de gens
00:47:19d'origine musulmane dans
00:47:21cet endroit qu'ailleurs ?
00:47:23Ce n'est pas follement sûr,
00:47:25c'est quand même dans l'Allemagne de l'est
00:47:27l'ancienne Allemagne de l'est
00:47:29on avait moins l'habitude
00:47:31d'avoir des attentats en Allemagne
00:47:33de l'est, et c'est
00:47:35sûr que l'électorat
00:47:37va être, si
00:47:39cela finit par être
00:47:41identifié comme étant un
00:47:43attentat islamiste, pour le moment ce n'est pas
00:47:45le premier, et encore moins
00:47:47le premier
00:47:49contre un marché de Noël
00:47:51en Allemagne, sans oublier
00:47:53en France, on a eu aussi à
00:47:55Strasbourg, à Nantes aussi en 2014
00:47:57on se souvient il y avait eu un attentat contre un marché
00:47:59de Noël en 2016
00:48:01en Allemagne effectivement
00:48:03attentat islamiste. Oui, on est en train de reconstituer
00:48:05les historiques, mais il y en a eu
00:48:07des marchés de Noël sont particulièrement
00:48:09exposés, celui-là n'avait pas
00:48:11mis des obstacles
00:48:13anti-voiture
00:48:15ce que l'on trouve
00:48:17par exemple le long de la Seine
00:48:19vous ne pouvez pas accéder en voiture
00:48:21car c'est bloqué par des plots
00:48:23des bites
00:48:25comme dans un port
00:48:27donc il n'y avait pas ça
00:48:29il n'y avait pas ça
00:48:31en Allemagne et donc
00:48:33ils ont pu rentrer sans aucune entrave
00:48:35et la personne a pu tuer
00:48:37un grand maximum de personnes
00:48:39c'est absolument épouvantable
00:48:41réaction du chancelier allemand
00:48:43Olaf Scholz qui a estimé que les
00:48:45événements survenus dans cette ville
00:48:47laissaient présager le
00:48:49pire, pas de réaction internationale
00:48:51à votre connaissance à cette heure, Harold Limann
00:48:53il y a la Seine mais je n'ai pas
00:48:55encore repéré de réactions
00:48:57venues d'ailleurs
00:48:59elles ne vont pas tarder
00:49:01certainement à titre personnel il y en a eu
00:49:03mais à titre
00:49:05gouvernemental je vous tiendrai au courant
00:49:07nous suivons tout cela de très près bien évidemment
00:49:09en tout cas
00:49:11on ne pourra pas les voir, on ne pourra pas les diffuser
00:49:13Geoffroy Lejeune ces images
00:49:15mais certaines vidéos circulent à cette heure
00:49:17sur les réseaux sociaux, là encore
00:49:19cela demande de la vérification
00:49:21là encore il faut voir si
00:49:23effectivement ce sont les images qui correspondent
00:49:25à l'attaque
00:49:27mais en tout cas si cela est confirmé
00:49:29c'est absolument terrible, ces attaques à la voiture
00:49:31Bélier, c'est d'une lâcheté
00:49:33sans nom et avec
00:49:35des dégâts absolument terribles, on vous le disait
00:49:37à cette heure, 60 à 80
00:49:39personnes grièvement blessées
00:49:41qu'est-ce que vous voulez dire, qu'est-ce que vous voulez répondre à ça
00:49:43c'est probable
00:49:45c'est que ça a été fait pour ça
00:49:47ça a été fait pour ça, c'est évident
00:49:49sur 400 mètres
00:49:51le terrorisme
00:49:53vous avez raison, vous avez prononcé
00:49:55le terme, c'est lâcheté
00:49:57après il y a un terme qu'on ne prononcera pas
00:49:59mais c'est détermination
00:50:01les gens qui font ça sont absolument
00:50:03déterminés à envoyer un message
00:50:05au monde
00:50:07et ils veulent
00:50:09nous terroriser, c'est pour ça qu'on les appelle des terrorisaires
00:50:11et ils y arrivent très bien
00:50:13et
00:50:15comment vous dire, je pense que
00:50:17moi j'en veux aux gens qui ne prennent pas
00:50:19des mesures assez dures pour les terroriser
00:50:21eux en fait, la phrase
00:50:23très connue de Charles Pasqua
00:50:25il faut terroriser les terroristes
00:50:27reste malheureusement complètement
00:50:29d'actualité, c'est-à-dire que c'est des gens qui devraient
00:50:31être traqués comme des vermines
00:50:33avant le passage à l'acte
00:50:35c'est-à-dire tous les signes
00:50:37parce qu'on a des services de renseignement qui travaillent
00:50:39très bien, qui savent détecter
00:50:41des signes de radicalisation etc
00:50:43et on ne leur demande même pas d'ailleurs
00:50:45de le faire systématiquement, on ne leur demande pas d'avoir
00:50:47zéro échec, en revanche par contre
00:50:49ils sont capables parfois de voir des gens
00:50:51qui sont rancrés dans un parcours
00:50:53de radicalisation
00:50:55et il faudrait que ces gens-là en fait
00:50:57soient complètement traqués
00:50:59en effet, soit terrorisés
00:51:01eux-mêmes et
00:51:03quant à la peine qui s'ensuit
00:51:05une fois qu'on les a attrapés, en l'occurrence
00:51:07celui-là est vivant et
00:51:09il sera jugé, il faut qu'elle soit
00:51:11au-delà de exemplaire, il faut qu'elle soit
00:51:13définitive.
00:51:15Effectivement, lorsque nous voyons ces images
00:51:17Philippe Guibert, c'est absolument terrible
00:51:19on a l'impression, si je puis dire
00:51:21d'avoir déjà vécu cette scène
00:51:23d'avoir déjà vu, on les connaît
00:51:25ces ambulances, ces gyrophares
00:51:27dans la nuit, c'est absolument
00:51:29épouvantable, on les connaît
00:51:31et on se répète et finalement
00:51:33on voit que rien n'a changé
00:51:35au fond, est-ce que ces terroristes
00:51:37ont été véritablement traqués ?
00:51:39Il y a eu une prise de conscience mais est-elle suffisante ?
00:51:41La réponse pénale est-elle suffisante ?
00:51:43La prise de conscience sécuritaire est-elle suffisante ?
00:51:45Je vous pose la question.
00:51:47Je ne dirais pas que rien n'a changé, il y a eu
00:51:49des lois antiterroristes qui ont été votées
00:51:51dans notre pays, des moyens policiers
00:51:53de service auxquels tu faisais référence
00:51:55qui ont été déployés
00:51:57donc la prise de conscience sécuritaire
00:51:59a été très forte
00:52:01ce qui manque peut-être
00:52:03c'est la prise de conscience de ce que c'est
00:52:05que le fanatisme politico-religieux
00:52:07parce que ça, nous avions complètement perdu
00:52:09l'habitude dans nos pays
00:52:11depuis
00:52:13la fin de la seconde guerre mondiale
00:52:15on pensait être entrés dans une ère de paix
00:52:17et de prospérité où finalement
00:52:19tout le monde allait
00:52:21s'intégrer dans le grand marché
00:52:23européen, trouver sa place
00:52:25gagner de l'argent
00:52:27et le fanatisme religieux
00:52:29qui nous revient par l'islamisme
00:52:31on ne l'a pas du tout
00:52:33vu venir et comme on le disait
00:52:35tout à l'heure, il y a encore une
00:52:37partie de l'opinion politique
00:52:39ou médiatique qui parfois a un peu de mal
00:52:41à vouloir en accepter
00:52:43non seulement la réalité
00:52:45mais aussi les conséquences qu'il faut
00:52:47en tirer parce qu'il ne suffit pas d'en prendre
00:52:49conscience, il faut aussi lutter
00:52:51contre sur la réponse judiciaire
00:52:53parce qu'on en a très peu
00:52:55parlé ce soir parce qu'évidemment
00:52:57il y a cet attentat en Allemagne
00:52:59mais encore une fois le verdict
00:53:01dans le procès des complices
00:53:03ou des proches ou des personnes
00:53:05qui ont été mêlées à l'attentat
00:53:07contre Samuel Paty
00:53:09ce soir la réponse judiciaire a été
00:53:11ferme et les avocats
00:53:13des partis...
00:53:15Thierry de Montbrial
00:53:17Francis Spiner
00:53:19d'autres ont manifesté
00:53:21que c'était une victoire pour la République
00:53:23et je pense qu'il faut le souligner
00:53:25parce qu'on n'en fait jamais assez contre le
00:53:27terrorisme mais ce soir
00:53:29la réponse judiciaire par des juges
00:53:31indépendants a été là en France
00:53:33c'est une des choses
00:53:35qui a peut-être changé dans la prise de conscience
00:53:37depuis une dizaine d'années
00:53:39Alors Oldiman revenons au fait
00:53:41ce soir en Allemagne plus de 60 blessés
00:53:43dans un attentat présumé à la voiture bélier
00:53:45vous parcourez la presse
00:53:47internationale, la presse allemande plus précisément
00:53:49qu'est-ce qu'il se dit
00:53:51aujourd'hui ce soir
00:53:53à 7h dans les quotidiens
00:53:55allemands, est-ce que vous avez quelques éléments à nous partager ?
00:53:57Curieusement il semble
00:53:59y avoir eu une manifestation
00:54:01de personnes portant des
00:54:03arborants des drapeaux syriens
00:54:05de la nouvelle
00:54:07république syrienne
00:54:09au marché de Noël des scènes
00:54:11mais c'était à caractère
00:54:13intimidant
00:54:15ils sont venus à plusieurs centaines
00:54:17ils se sont massés
00:54:19dans le marché de Noël
00:54:21et ils ont
00:54:23prononcé des slogans, ça n'avait pas l'air
00:54:25festif, j'ai assisté à des
00:54:27événements festifs en France pour
00:54:29le
00:54:31renversement
00:54:33de Bachar Al-Assad
00:54:35et plutôt de l'intimidation
00:54:37qui se dit dans la presse allemande
00:54:39islamiste, donc moi
00:54:41on n'a pas la sonore
00:54:43mais l'image est assez impressionnante
00:54:457 après-midi donc dans un autre marché de Noël
00:54:47SN
00:54:49en Allemagne, donc il y a
00:54:51comme un climat malsain
00:54:53en Allemagne
00:54:55il y a des personnes
00:54:57de la frange musulmane
00:54:59qui veulent
00:55:01je dirais faire étalage
00:55:03de leur force et
00:55:05intimider, donc
00:55:07on est obligé de faire les parallèles
00:55:09on ne peut pas les dire, on ne peut pas
00:55:11vous assurer
00:55:13de leur véracité absolue
00:55:15mais il y a quand même une convergence
00:55:17il y a quand même une convergence
00:55:19et l'Allemagne a
00:55:21déjà connu ça, donc
00:55:23ce n'est pas descendu
00:55:25de la planète Mars, c'était déjà
00:55:27dans la société
00:55:29allemande
00:55:31d'avoir cette espèce de
00:55:33je dirais
00:55:35résurgence
00:55:37d'islamisme fanatique
00:55:39et ce qui aurait
00:55:41peut-être été la France il y a 10 ans
00:55:43est-ce que c'est l'Allemagne
00:55:45qui va être le pays
00:55:47suivant, ça c'est la
00:55:49question qu'on doit se poser, alors on espère que c'est
00:55:51non, non, non et non, mais
00:55:53on doit se poser la question et il y a de force de chance
00:55:55qu'il y ait des oui.
00:55:57Si vous nous rejoignez sur CNews, une voiture
00:55:59à bélier a percuté
00:56:01la foule dans un marché de Noël ce soir
00:56:03aux alentours de 20h15 dans la ville
00:56:05allemande de Magdebourg faisant
00:56:07plus de 60 blessés à cette
00:56:09heure, c'est ce qu'ont indiqué les autorités
00:56:11locales qui suspectent un attentat
00:56:138 ans, c'était il y a 8 ans
00:56:15d'ailleurs à Berlin, tout juste 8 ans
00:56:17après un attentat à Berlin
00:56:19première réaction politique
00:56:21en France il y a quelques minutes, celle de
00:56:23Jordan Bardella, nous allons peut-être pouvoir découvrir
00:56:25son tweet à l'antenne
00:56:27condoléances aux proches des victimes, au peuple
00:56:29allemand, après l'attentat islamiste
00:56:31qui a frappé le marché de Noël de Magdebourg
00:56:33la cible de l'attaque ne doit rien au hasard
00:56:35l'islam radical mène une guerre à nos
00:56:37traditions chrétiennes, à nos identités
00:56:39à notre civilisation, alors ce qui est intéressant
00:56:41Geoffroy Lejeune, c'est que Jordan Bardella
00:56:43eh bien n'attend pas
00:56:45effectivement
00:56:47les autorités allemandes
00:56:49pour dire qu'il s'agit bien ce soir
00:56:51d'un attentat
00:56:53islamiste, alors on attend, il va certainement y avoir
00:56:55une conférence de presse, pour le moment on parle d'un
00:56:57attentat si vous en soyez présumé
00:56:59Jordan Bardella pour lui c'est très clair
00:57:01En fait, il y a 6 ans le même tweet
00:57:03aurait provoqué une vague d'indignation
00:57:05en disant mais on ne sait pas, enfin vous vous rendez compte
00:57:07c'est un peu le débat qu'on vient d'avoir avec Philippe
00:57:09la vérité c'est qu'on sait, sans savoir mais on sait
00:57:11et donc
00:57:13il a été trop rapide
00:57:15il a été
00:57:17trop peu précautionneux mais par contre
00:57:19il a raison malheureusement
00:57:21et donc
00:57:23moi c'est ça qui me frappe, c'est qu'en fait
00:57:25on s'est habitué, on a intégré cette donnée
00:57:27on sait exactement
00:57:29ce qui nous menace
00:57:31et quand ça arrive en fait
00:57:33on sait exactement quelles conclusions
00:57:35en tirer
00:57:37donc malheureusement Jordan Bardella en fait a fait
00:57:39quelque chose qui devrait être une faute dans l'absolu
00:57:41et qui dans l'espèce, dans ce cas là
00:57:43est très bienvenu parce qu'en fait
00:57:45il a raison malheureusement
00:57:47Jordan Bardella qui affirme ce soir
00:57:49Philippe Guybert effectivement
00:57:51qu'il s'agit d'un attentat islamiste
00:57:53je vais vous remercier Philippe Guybert
00:57:55je vais vous remercier Geoffroy Lejeune
00:57:57Harold Iman vous restez en plateau
00:57:59puisque
00:58:01alors
00:58:03les consignes
00:58:05les consignes évoluent puisque priorité
00:58:07au direct, on va rester
00:58:09encore quelques instants
00:58:11tous les trois si vous le voulez bien en plateau
00:58:13Bruno Clermont, le général Bruno Clermont
00:58:15qui nous a rejoint, qui est en liaison
00:58:17avec nous, mon général, bonsoir
00:58:19merci d'avoir accepté notre invitation
00:58:21on disait un terrible drame, une attaque
00:58:23attentat suspecté
00:58:25donc en Allemagne et on sait
00:58:27dans un contexte international
00:58:29très tendu, il y avait eu plusieurs
00:58:31alertes à la fois en Allemagne, je disais
00:58:33je rappelais cette alerte de Bruno Retailleau
00:58:35pour la France il y a quelques minutes
00:58:37il faut le rappeler
00:58:41Oui absolument, c'est un mode opératoire
00:58:43d'abord c'est effroyable
00:58:45je pense que tout le monde en est conscient
00:58:47c'est un choc pour tout le monde
00:58:49à quelques jours de Noël qui est la plus grande fête
00:58:51à la fois de la chrétienté mais également de l'Occident et de l'Europe
00:58:53parce que malgré tout
00:58:55tout l'Occident, toute l'Europe, l'Allemagne, la France
00:58:57tous nos voisins sont des pays de tradition chrétienne
00:58:59donc tout le monde vit Noël comme autant
00:59:01la plus grande fête familiale
00:59:03culturelle et culturelle
00:59:05donc c'est évidemment effroyable, c'est un mode opératoire
00:59:07qu'on connait déjà, c'est pas la première fois d'ailleurs
00:59:09puisque le général voulait rappeler l'attentat, le même type d'attentat
00:59:11avec le même mode opératoire en 2016 à Berlin
00:59:13et puis nous on a connu l'épouvantable
00:59:15attentat de Nice
00:59:17le 14 juillet 2016
00:59:19et d'ailleurs je crois comprendre que dans le cas
00:59:21du marché de Noël
00:59:23dont on parlait, il y avait des protections
00:59:25contre ce type d'attentat
00:59:27pour éviter une pénétration
00:59:29des véhicules qui est malgré tout
00:59:31passé
00:59:33alors effectivement on ne sait pas encore
00:59:35on n'a pas confirmation de la nature
00:59:37islamiste ou pas de l'attentat mais
00:59:39on voit bien quand même que le contexte international
00:59:41est très particulier, le contexte international
00:59:43c'est le 7 octobre
00:59:45vous vous souvenez lorsque
00:59:47les théoristes de Hamas ont mis en scène
00:59:49les massacres qu'ils ont perpétrés le 7 octobre
00:59:51avec des caméras, avec des GoPro
00:59:53qu'ils ont tout balancé sur les réseaux sociaux
00:59:55c'était vraiment l'objectif, l'objectif c'était de
00:59:57faire monter la haine
00:59:59anti-juive et quelque part aussi
01:00:01anti-chrétienne dans un très
01:00:03grand nombre de pays et ça c'est effectivement
01:00:05une des victoires du Hamas
01:00:07c'est d'avoir fait remonter un
01:00:09antisémitisme, d'avoir
01:00:11réveillé, d'avoir donné
01:00:13de l'énergie
01:00:15aux islamistes à travers le monde
01:00:17et en ce qui concerne la France
01:00:19la France est le pays le plus
01:00:21touché en matière d'attentats et le deuxième
01:00:23le pays le plus touché en matière d'attentats en Europe
01:00:25c'est l'Allemagne et
01:00:27vous savez qu'en France la DGSI
01:00:29a expliqué que 9 attentats
01:00:31du ministère de l'Intérieur, 9 attentats avaient été
01:00:33déjoués en France, dont le dernier
01:00:35à Poitiers, un attentat
01:00:37qui était monté il y a quelques jours, dont les
01:00:39auteurs ont été
01:00:41arrêtés avant que l'attentat ne se
01:00:43produise, donc on est dans une situation
01:00:45dans laquelle le
01:00:47contexte international pèse
01:00:49énormément et je pense que
01:00:51le 7 octobre pèse énormément, donc en fait
01:00:53il y a deux scénarios si c'est un attentat islamiste
01:00:55le premier scénario c'est de s'organiser
01:00:57c'est préparer de l'extérieur
01:00:59c'est structurer
01:01:01et le deuxième scénario c'est un
01:01:03individu solitaire qui décide
01:01:05de passer à l'acte en s'appuyant
01:01:07sur les réseaux sociaux, en s'appuyant sur
01:01:09une islamisation des esprits
01:01:11qui est
01:01:13propagée par des propagateurs
01:01:15de haine
01:01:17sur les réseaux sociaux, donc
01:01:19on va en savoir plus mais c'est
01:01:21un drame épouvantable et
01:01:23quand l'Allemagne est frappée,
01:01:25quand le marché de Noël de l'Allemagne
01:01:27est frappé tant de yeux comme ça, ce sont
01:01:29tous les marchés de Noël de toutes les grandes villes
01:01:31de France et d'Europe qui se sentent concernés
01:01:33ce qui est en arrivant en Allemagne
01:01:35évidemment pour arriver en France
01:01:37et c'est là pour lequel, je le rappelle peut-être mon dernier point
01:01:39les forces de sécurité continuent
01:01:41à être extrêmement présentes
01:01:43au travers par exemple de l'exercice
01:01:45de Vigipirate et de Sentinelle
01:01:47pour l'ensemble de nos forces, donc je pense que la vigilance
01:01:49est de mise plus que jamais
01:01:51Et on voit ces forces de sécurité
01:01:53et de secours en direct à l'image, merci mon général
01:01:55général Clermont d'être intervenu en direct
01:01:57sur l'antenne de CNews, merci au téléspectateur
01:01:59de CNews qui nous rejoint

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