Bruno Retailleau, ministre démissionnaire de l'Intérieur, est l'invité du Face à Face. Il s'exprime sur la situation à Mayotte après le passage du cyclone Chido.
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00:00Le premier réflexe quand vous avez des catastrophes de cette ampleur, c'est trois priorités.
00:06La première priorité, c'est d'assurer l'ordre public et les premiers secours.
00:10Nous avons donné au préfet des instruments tout à fait exceptionnels, un cadre juridique exceptionnel.
00:15Dès le départ, je lui ai demandé, je l'avais appelé dès samedi pour que,
00:20dès que l'alerte la plus chaude était passée, que les policiers, les gendarmes soient dans les rues
00:25pour garantir l'ordre public, pour ne pas ajouter du désordre au désordre.
00:30Et ça a été fait. Deux gendarmes ont été blessés cette nuit,
00:35malheureusement, comme c'est le cas trop souvent à Mayotte.
00:38Blessés, ça veut dire blessés dans des affrontements ?
00:40Par des projectiles, par des projectiles.
00:41Mais rien, malheureusement, de ce qui dénote de la routine sur Mayotte,
00:46qui est une île en grande souffrance.
00:48Dans ce cadre juridique, il y a ce couvre-feu que le préfet a décrété.
00:52Et pour la première fois, je lui ai demandé d'utiliser l'article 27 de la LOPMI,
00:55qui concentre les mains, entre les mains du préfet, tous les pouvoirs de l'État.
00:59Il va avoir autorité sur tous les services de l'État.
01:03L'État est debout, c'est d'ailleurs sa fonction première, c'est même sa définition étymologique.
01:08Et je pense que la solidarité nationale, dans ce genre d'épreuve, elle prend tout son sang.
01:12Donc c'était la première priorité, les secours et l'ordre public.