Retrouvez le replay du débat de l'Équipe du Soir du 19/12/2024.
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00:00Et attention, Olivier, c'est au cours des multiples questions qu'on va vous proposer, on sent que vous n'êtes pas totalement sincère,
00:07on sent que vous allez nous mentir. Là, tout d'un coup, là, il y a le gage. Non, ce n'est pas ça, c'est ça.
00:12Les gars, s'il y a un truc, on n'est pas totalement, on est déçus de la réponse, il y a un peu l'enfumage, Pierre Bachelet arrive sur le plateau de l'équipe du soir.
00:26Mes amis, Lille est au top. Bah oui, on a le sourire puisque vous êtes 4e de Ligue 1 après la 15e journée, 8e de la phase de Ligue, de C1 après 6 journées,
00:35on est qualifiés pour les barrages et 16 matchs sans défaite, séries en cours. Alors, Lille est en lice pour réaliser une saison magnifique,
00:43mais ça serait quoi la fin de la saison, une saison magnifique ? Prenez-vous par la main, donnez-nous peut-être les objectifs, les caps, les challenges à atteindre.
00:50Une saison magnifique, ce serait une saison avec un titre et une qualification en compétition européenne. Et bien évidemment, on veut toujours jouer la plus belle.
01:02Et quand on a pris goût à participer et jouer à la Champions League, c'est forcément la plus belle compétition de club au monde, donc ça doit faire partie et ça fait partie de nos objectifs.
01:14Petite chose à poser sur la saison ?
01:17La Coupe de France.
01:18Parce que vous n'allez pas gagner la Ligue des Champions.
01:20Ça va être compliqué, la Coupe de France, ils jouent au Rouen.
01:21Et pourquoi pas ?
01:22La Ligue des Champions, vous pensez la gagner ? Vous n'allez pas gagner la Ligue des Champions, vous n'allez pas gagner le championnat de France. Donc c'est la Coupe de France, en fait, l'objectif.
01:30L'objectif ou l'idée en tout cas, c'est de gagner un titre. Après, il y a toujours des objectifs qu'on se fixe dans le vestiaire avec les garçons, avec les joueurs, avec le staff.
01:41Et puis après, il y a une communication. Depuis le début de la saison, on a communiqué sur un objectif, c'est de se qualifier pour une compétition européenne.
01:49On n'a pas d'obligation économique de se qualifier pour la Champions League, peut-être par rapport à d'autres clubs, mais c'est très loin pour nous.
01:59Là, vous avez serré l'objectif, vous nous dites « top 4 ». Et quand on est club français, on démarre une saison, on se dit « le titre de champion de France, ce n'est pas possible, ce n'est pas pour nous, on le laisse au PSG et puis nous, on fait le reste ».
02:08Alors cette saison, pour nous, elle a démarré de façon assez particulière parce que si on revient au 19 mai 2024, on reçoit Nice, il y a 50 000 personnes dans le stade.
02:18A la 92e minute, nous sommes qualifiés pour la Champions League et on prend ce but à la 93e minute. Et finalement, vous avez tout un stade avec une atmosphère qui devient pesante, les joueurs qui pleurent.
02:28Et là, il faut relever tout le monde, ce que j'ai fait dans le vestiaire juste après le match en leur disant que la vie était injuste, elle était dure, mais elle était formidable et qu'on aimait le football et qu'on haïssait le football pour des soirées comme celle-ci.
02:39Mais que certains allaient partir, d'autres allaient rester et que le club était fort et qu'on allait revenir plus fort.
02:45À ce moment-là, ce n'est pas simple parce qu'on est qualifiés pour le troisième tour préliminaire de la Champions League et il a fallu rebâtir une équipe, ou en tout cas bâtir une équipe qui devait être prête pour le 6 août.
02:57Pas le 7 août, le 6 août. Et on avait tirage au sort de ce troisième tour, Fenerbahce avec José Mourinho avec un recrutement impressionnant.
03:05Et quand on se rappelle à l'époque quel est le contexte, il n'y a pas de droits de télé, le marché des transferts qui est à tonnes et finalement il a fallu rebâtir et reconstruire une équipe avec un nouveau coach qui soit prête pour le 6 août.
03:19Pas le 2 septembre après le Mercato, mais dès le 6 août, ce qui veut dire qu'on a commencé la saison bien avant les autres, on a joué à Marseille notre 25ème match de la saison parce qu'on a joué 6 ans de Champions League et 4 matchs pour se qualifier pour la Champions League.
03:32Donc voilà, on est parti très tôt, le premier objectif ça a été de tout faire pour se qualifier pour la Champions League. C'est aussi pour ça qu'il y a eu quelques polémiques au mois de juin quand j'ai dit que je ne souhaitais pas que nos joueurs qui pourraient jouer les Jeux Olympiques soient libérés parce que si je le fais j'envoie un message qui est de dire finalement ce n'est pas très important, on va envoyer notre gardien titulaire, on va envoyer un défenseur central et quel message j'envoie à tous les autres joueurs, à nos supporters, à nos partenaires.
03:59Et on voulait se donner un maximum de chances de réussir cet objectif et on l'a réussi tous ensemble.
04:03Président Letendre, si je vous dis que cette saison s'est jouée dès le mois d'août, dès le basculement, le fait d'intégrer la phase finale avec des champions, ça a créé une dynamique, sans ça l'équipe aurait pu s'écrouler ou alors vivoter ?
04:19Non, je ne suis pas d'accord avec ça parce que moi je crois dans la force d'un club, dans la force d'un groupe, j'en parle souvent et d'un point de vue sportif mais aussi d'un point de vue humain, alors on m'a dit oui mais ça veut dire quoi un groupe d'un point de vue humain ?
04:33Ce sont des garçons que l'on connaît très bien, on fait notre travail et puis on passe beaucoup beaucoup de temps avec eux, on va les rencontrer, eux, leur famille pour savoir exactement qui ils sont, on leur présente très précisément le projet du club, il n'y a pas un joueur qui arrive chez nous et qui n'est pas au courant de la façon dont on travaille exactement de façon très précise.
04:53Je reprends la balle au long parce que c'est intéressant parce que souvent on a des débats sur les clubs français, sur le projet club, donc à Lille, qu'est-ce que vous vendez, on va dire déjà footballistiquement, est-ce que vous vendez un système de jeu, est-ce que vous vendez une manière de jouer, est-ce que vous vendez...
05:07Alors moi je ne vends rien.
05:08Non, non mais vous vendez.
05:09Moi je ne vends rien parce que si vous vendez ou si vous dites quelque chose à un joueur et que vous n'êtes pas en capacité de le délivrer, vous perdez la relation finalement humaine avec le joueur parce qu'il se dit ouais mais on m'a promis telle chose ou telle chose et finalement c'est pas là.
05:22Chez nous aujourd'hui au LOSC pour un joueur il y a tout, il y a tout pour performer, il y a tout pour réussir, que ce soit sur le terrain, en dehors du terrain, aujourd'hui on a un club qui est très fort, très fort avec une culture qui est clairement identifiée.
05:35Ensuite on a des bons joueurs, on a une organisation sur et en dehors du terrain, moi je suis un dingue de l'organisation, on va chasser en permanence le moindre petit détail qui peut nous permettre de faire la différence, j'y viens, sur et en dehors du terrain.
05:47Et le troisième point c'est, j'en ai parlé tout à l'heure, l'humain, voilà, tous les garçons qui viennent chez nous savent exactement ce qu'ils viennent faire chez nous, comment on travaille et ils savent que notre ADN c'est de gagner, on veut gagner tous les matchs.
05:59Je l'ai redit après le match de Marseille, quand avant le match du Real Madrid on a dit non mais on va jouer ce match parce qu'on veut effectivement gagner, tout le monde nous a regardé avec des gros yeux en disant mais ils sont fous parce que si vous vous rappelez bien à cette époque-là le Real Madrid reste sur 36 matchs sans défaite.
06:14Oui ils n'avaient pas perdu depuis janvier.
06:16Ça veut dire qu'il y a tout pour performer, tout, on a des staffs, on a une organisation et on prend soin des joueurs et de leur famille sur et en dehors du terrain, c'est-à-dire qu'on a une cellule d'accompagnement des joueurs à l'extérieur parce qu'on sait tous, pour ceux qui ont de l'expérience, que si un joueur n'est pas bien dans sa vie d'homme il ne pourra pas être bon sur le terrain donc il faut qu'il soit bien lui, il faut que sa famille soit bien, que ses enfants soient bien et tout est pris en compte pour que le joueur performe.
06:40Quand un joueur comme Zegrova manifeste l'envie de partir comme c'était le cas cet été, qu'il le dit clairement dans la presse de son pays, comment on le retient ? Est-ce que c'est dur de le retenir contre son gré ?
06:52C'était très simple et effectivement Edon a fait une déclaration je dirais malheureuse quand il était avec l'équipe nationale et la position du club vis-à-vis des joueurs elle est extrêmement claire aussi, on a des relations qui sont des relations de franchise, de sincérité, de transparence.
07:10Il y a des joueurs qui ont un bon de sortie pour partir, je le dis à chaque fois que pour nous la pile atomique du dispositif c'est le projet sportif et le meilleur élément marketing pour un club de foot c'est de gagner des matchs donc il y a des garçons qui ont un bon effectivement pour sortir.
07:26Aujourd'hui on a une situation économique où on a une stabilité, on est assez fort économiquement donc on est en capacité de dire voilà aujourd'hui ou cette année ce joueur pourra partir, ce joueur ne pourra pas partir.
07:38Ça se décide quand ça ? Pour le mois de juin ? Est-ce qu'il y a déjà des joueurs qui ont déjà leur information en disant en juin tu pourras partir ?
07:48Oui on anticipe.
07:50Mais est-ce que le joueur est déjà au courant ?
07:52Oui encore une fois je disais à l'instant.
07:54Qui est-ce qui part en juin là Olivier ?
07:56Je ne vais pas vous le dire maintenant, aujourd'hui tout le monde pour la saison 2024-2025 il faut qu'on maintienne tout le monde dans le projet du club.
08:02Donc il n'y aura pas de départ en janvier alors ?
08:04Non et c'était le cas déjà l'an dernier.
08:06Encore une fois notre objectif c'est, je l'ai dit tout à l'heure, de finir le plus haut possible, de se qualifier pour une compétition européenne.
08:14On espère la plus belle mais on a beaucoup de respect pour nos compétiteurs donc on sait que la lutte est difficile.
08:20Et donc il est hors de question qu'un joueur qui est un joueur important pour l'équipe, performant pour l'équipe, nous quitte au mois de janvier.
08:26Ok le message est passé.
08:28Dominique Sébra ?
08:30Et après il y aura Olivier aussi.
08:32On parlait de ça au début.
08:34Qui réalise le meilleur parcours en Ligue des Champions à l'instant, Brest ou Lille ?
08:38Brest parce qu'ils jouent 12 matchs à l'extérieur, que ce soit à Guingamp ou vraiment à l'extérieur.
08:42Ou Lille qui a eu le calendrier le plus fou avec les deux Madrid, la Juve.
08:47Le sporting au début.
08:49Le sporting au début, on a vu que ce n'était pas des pimpins, ils ont quand même battu City.
08:52Avant que leur entraîneur parte à United c'était quand même une grosse équipe.
08:56Qui réalise le meilleur parcours ?
08:58La première des choses, et merci de parler du stade brestois, je pense que c'est absolument remarquable ce qu'ils font maintenant depuis un an et demi.
09:06Parce que finalement personne ne les attendait à ce niveau l'an dernier et personne je pense au mois de janvier, au mois de février, ne les imaginait aller au bout.
09:17Moi j'ai dit très tôt en fait quand j'ai vu ce qui se passait en termes d'osmose, en termes de ce qui se passait entre les hommes, les joueurs, on sentait une force collective.
09:27D'ailleurs le premier gros coup de Brest l'année dernière c'est contre Lille.
09:30Quand ils vous retournent à domicile, à l'époque personne ne parlait de Brest.
09:34Et ce qu'ils ont fait, je trouve ça absolument remarquable.
09:39Et puis finalement ils se sont qualifiés pour la Champions League, tout le monde pouvait se dire finalement ça va s'effondrer.
09:46Ils le font avec un parcours en championnat qui a été un peu plus difficile, mais ce que l'on peut comprendre.
09:51Parce qu'il y a un club qui n'a pas l'habitude de jouer les compétitions européennes.
09:55Donc c'est eux alors pour répondre à la question de Dominique.
09:57Juste pour terminer, je pense qu'effectivement ce qu'ils font c'est formidable.
10:00Si on est objectif, c'est peut-être pas à moi de le dire encore une fois, c'est extraordinaire et un grand coup de chapeau pour ce qu'ils font.
10:07La subjectivité est admise sur ce plateau.
10:09Et finalement, si on regarde effectivement les équipes rencontrées, nous on a joué l'Oral Madrid, on a joué l'Atletico Madrid, on a joué la Juventus, on a joué le Sporting au début de saison, on a joué Bologne.
10:18Donc on peut dire que ce qu'on a fait est absolument extraordinaire aussi, remarquable.
10:24Maintenant, ce n'est pas fini.
10:26Et pour le Stade Brestois, et pour nous, il reste deux matchs.
10:29Vous êtes qualifié ?
10:31On est qualifié pour quoi ?
10:32Pour les 24 ?
10:33Oui, pour le top 16.
10:34Si on nous avait dit au départ, effectivement, on va se qualifier pour jouer les barrages, on vous aurait dit c'est formidable.
10:39Aujourd'hui, à deux matchs de la fin, avec deux matchs qui vont être très difficiles, on se dit, finir dans les huit premiers, ça nous permettrait, si on regarde le calendrier de janvier-février qui est super compact,
10:50de s'épargner deux matchs au mois de février.
10:54Maintenant, on a un match à Liverpool, qui pour moi est probablement la meilleure équipe européenne en ce moment.
11:00Et ensuite, on aura un match contre une équipe qui a mal démarré sa saison, mais qui aujourd'hui revient très bien, qui est Feyenoord, Rotterdam, et qui a une très belle équipe.
11:09Et donc avec probablement une finale à jouer chez nous dans un stade plein.
11:14Olivier ?
11:15Oui, alors moi je reviens sur le sporting justement, parce que comment vous les avez récupérés, les joueurs et le staff d'ailleurs, qui après cette défaite...
11:21De zéro !
11:22Oui, et comment vous les avez donc récupérés, parce que vous parliez de l'humain tout à l'heure, et comment vous les emmenez pour réussir, avec Bruno, ce qu'ils ont réussi à faire contre les deux Madrid ?
11:34Alors moi déjà, je crois beaucoup à la culture de club.
11:38Et quand vous avez une culture de club dans laquelle l'ADN c'est de dire, on veut gagner.
11:43D'accord, c'est facile de dire on veut gagner.
11:45Oui, tous les clubs disent ça Olivier.
11:47Non mais justement, donc j'y viens, c'est comment on fait pour gagner ?
11:50Comment on est organisé, comment on est structuré ?
11:53On connaît les joueurs, ils vont toujours chercher des excuses les joueurs, donc il faut effectivement les mettre dans un environnement dédié à la performance, où tout est fait.
12:03Et les joueurs savent chez nous, je l'ai déjà dit publiquement, qu'ils ne sont pas payés pour être à l'heure, ils ne sont pas payés pour être professionnels, ils ne sont pas payés pour s'entraîner, et ils ne sont pas payés pour jouer.
12:13Ils sont payés pour gagner des matchs.
12:15Et tout est mis en oeuvre, alors on pourrait parler de football et d'organisation en dehors du terrain, pendant des heures, pour vous dire, voilà effectivement quelle organisation est mise en place.
12:25Et pour un joueur de football professionnel, venir au LOSC, c'est un environnement extraordinaire.
12:30Un environnement extraordinaire pour performer, et pour prendre beaucoup de plaisir en donnant beaucoup.
12:37Est-ce que vous avez un exemple à nous donner en quoi à Lille, le joueur est pris par la main et accompagné, et on va dire poussé sur, voilà.
12:45Pour la haute performance, est-ce que vous avez un petit truc, c'est juste pour nos téléspectateurs, on vous croit, il n'y a pas de problème, mais c'est juste de concrétiser.
12:52Tout est mis en oeuvre dans tous les domaines, on a une organisation d'un point de vue technique, tactique, physique, un cadre mental, où il ne manque absolument rien.
13:02Par exemple, sur les joueurs, à leur arrivée, il y a un screening du corps, d'autres font ça, c'est un révolutionnaire, et on a un pôle performance, un pôle prépa physique, un pôle analyse vidéo.
13:15Ou dans le développement individuel du joueur, qui est totalement individualisé, on le sait, les joueurs sont tous différents, que ce soit le poste, ils ne vont pas travailler la même chose.
13:24Un joueur va arriver pour avoir un déséquilibre à une jambe, donc risque de blessure, donc il y a tout un travail, ils arrivent très tôt le matin, pour le petit déjeuner,
13:32parce que la nutrition est aussi importante, donc elle est contrôlée. Ensuite, ils ont une heure, une heure et demie avant le début d'un protocole pour s'échauffer collectivement.
13:43Mais avant, il y a eu tout un travail individuel, que ce soit en salle, soit d'un point de vue vidéo, ça peut être individuel ou par groupe en fonction du poste.
13:50Ensuite, il y a l'entraînement collectif, ensuite il y a de nouveau des soins ou du travail, il y a un déjeuner qui est obligatoire aussi pour contrôler la nutrition,
13:58et un joueur peut rester de 9h du matin jusqu'à 20h chez nous.
14:02– À Rennes, vous aviez ce genre d'organisation, à Paris, vous aviez ce genre d'organisation, ou pas ?
14:07– Bien sûr, on est dans une activité où il faut avoir une humilité folle.
14:12– Ce n'est pas le mot qui vous caractérise quand même.
14:15– Mais pourtant…
14:16– Si il y a un mot qui n'est pas associé aux inégalités, c'est l'humilité.
14:20– Pourtant, il faut une humilité folle, on est dans une activité où si on fait tout à la perfection, tout, et là aussi il y a un nombre de choses à évoquer,
14:29mais tout à la perception, peut-être que l'on peut gagner, peut-être, on n'est pas certain.
14:34Par contre, si on ne fait pas tout à la perfection, c'est pour ça qu'il faut être fou, et en permanence chasser le moindre détail, la moindre petite chose,
14:42en termes d'égo, de communication, de travail…
14:45– Le dernier truc que vous avez chassé à Lille, le dernier truc où vos yeux se sont arrêtés, vous avez dit non, ça, ça ne va pas, il faut qu'on change ça.
14:51– Alors, il y en a plein, je sais que je suis chiant, il y en a plein en permanence, dans plein de domaines,
14:55où effectivement des petits détails peuvent faire que ça ne va pas passer.
14:58– On vous a dit, on a osé vous dire, Olivier, vous êtes chiant, Président, vous êtes chiant.
15:03– Non, mais je suis chiant sur tous les tenues, à un moment donné, effectivement, qu'est-ce qui fait la force d'une équipe, d'un groupe,
15:10mais je reviens sur ce point, effectivement, d'humilité, et on fait ça pour gagner, en fait, finalement,
15:17et donc c'est pour ça qu'on met tout en œuvre, et finalement, une de mes fonctions,
15:23c'est de laisser un minimum d'espace à l'incertitude dans une activité où il y a de l'incertitude.
15:28– Et donc, pas moi seul, mais les staffs, à un moment donné, quand Bruno, avec le staff technique,
15:34va préparer une séance où on a effectivement des drones, pour savoir exactement où le joueur doit être positionné sur le terrain,
15:41le fameux jeu de position, et en permanence, pour anticiper le jeu de l'adversaire,
15:45et ça, on est effectivement au millimètre près du positionnement sur le terrain,
15:49on a des outils absolument incroyables aujourd'hui pour travailler dans ce domaine-là,
15:52et qui peuvent nous permettre, effectivement, de passer…
15:54– Il faut des joueurs buvards pour intégrer toutes ces données, il n'en faut pas avoir des cons.
15:58– Pour moi, pour aller au très haut niveau, il y a deux qualités qui sont fondamentales,
16:01c'est la qualité technique et l'intelligence, et donc on en revient au choix, non pas des joueurs,
16:06mais des hommes avec lesquels on travaille, et après, juste pour terminer,
16:10on peut travailler techniquement, tactiquement, physiquement, on en revient à l'humain,
16:15c'est-à-dire que vous avez un président dans un club, vous avez un entraîneur,
16:18mais vous avez des relais, et ces relais sont fondamentaux, et nous, on a construit un groupe…
16:23– Avec des caractères.
16:24– Quand on construit un groupe, on a un puzzle technique, tactique et psychologique,
16:28donc on a des jeunes, mais il nous faut aussi des expérimentés, qu'ils soient des leaders…
16:31– En vrai, Benjamin, c'est le visage qui nous apparaît comme ça.
16:34– Entre autres, on en a d'autres, effectivement, il y a des garçons qui ont une grande expérience…
16:37– C'est le développement en disant, je crois à la culture du club,
16:40vous avez dirigé, avec des postes différents, quatre clubs, qui pour moi, est inédit en France,
16:44Reims, Paris, Rennes et Lille, elle est où la culture club ?
16:47Parce que, qu'est-ce qui me dit que dans cinq ans, vous ne serez pas dans un autre club de Ligue 1 ?
16:50Ou dans six mois ?
16:52– Ce n'est pas prévu dans six mois, non.
16:55Sur la culture, alors, en étant président, j'ai un impact beaucoup plus important sur la culture.
17:00Et après, j'ai eu la chance de choisir des clubs dans lesquels l'environnement, la région me correspondait.
17:14Et donc ça, pour moi, c'est important, parce qu'on y passe beaucoup de temps,
17:17on y laisse beaucoup d'énergie et on a besoin, effectivement, d'être en adéquation avec cet environnement.
17:22Et donc, on a construit, effectivement, des environnements, en arrivant à Rennes, par exemple,
17:28alors, je ne sais pas si je peux le dire, parce que ça peut paraître arrogant,
17:31mais je suis arrivé dans un club professionnel qui était un club amateur.
17:34– Non mais ça, c'est énorme de dire ça de Rennes, de dire ça de Rennes.
17:37– Mais c'était ma perception.
17:38– Compte tenu de l'accélère, c'est terrible.
17:40– Non mais c'était un club amateur, il y avait, les joueurs arrivaient le matin, pas de restauration,
17:46donc les joueurs arrivaient 20 minutes avant l'entraînement, ils s'entraînaient,
17:49ils repartaient une heure après.
17:51On est comment vous pouvez préparer des athlètes pour le très haut niveau.
17:54Aujourd'hui, si vous regardez tous les sports aux Jeux Olympiques, qu'est-ce que vous voyez ?
17:57Des athlètes.
17:58Et aujourd'hui, le football, ça va beaucoup plus vite, ça cogne beaucoup plus fort,
18:02et il y a beaucoup moins d'espace.
18:03Il ne peut rien.
18:04Moi, j'ai grandi avec le Barça de Cruyff, où il y avait, effectivement, des artistes,
18:08mais aujourd'hui, il y a ça.
18:09Et donc, quand vous jouez tous les trois jours, quand vous voyez l'intensité des matchs,
18:13si vous préparez les joueurs 1h20 sur le terrain, ça ne va pas suffire,
18:17parce qu'il faut être en capacité à répéter.
18:19Il y a des chocs, donc il faut les préparer à tout ça.
18:21Il faut, effectivement, gérer et intégrer, appréhender la nutrition,
18:25tout ce qui est repos, soins, travail athlétique,
18:30anticiper un risque de blessure, travailler techniquement, tactiquement,
18:35où on a aujourd'hui beaucoup d'outils, mais il faut se préparer à ça.
18:38Ça ne revient pas à ce que dit Louis-Henri Quay, en gros.
18:40Si je pouvais avoir un joystick et les télécommander,
18:43faire les déplacer au centimètre près, leur dire où il faut aller...
18:47Non, non, non, non, non, non, non, non.
18:49Non, je pense que...
18:50Et Brudon en parlerait beaucoup mieux que moi,
18:53parce qu'encore une fois, on passe beaucoup de temps ensemble,
18:55mais il laisse aussi de la liberté aux joueurs dans le domaine offensif,
18:59parce qu'il y a un élément pour lequel on ne peut pas faire grand-chose,
19:01c'est la créativité.
19:02Et on a parlé tout à l'heure d'un joueur, Edon Zegrova.
19:05Je me rappelle, la première fois que je l'ai rencontré, je lui ai dit
19:08Il y a une chose qu'on ne va pas t'apprendre, c'est à dribbler.
19:10Parce que tu l'as en toi, il faut absolument garder cette créativité.
19:14Et on va au stade aussi pour voir des joueurs comme ça.
19:17Après, un joueur comme lui, qui est un joueur créatif,
19:20dès le début, je lui dis, attention, il faut que tu comprennes aujourd'hui
19:23que le football est un sport collectif.
19:25Et l'entraîneur décide quoi ?
19:27Il décide de jouer du Mozart ou de la CDC ?
19:30Si l'entraîneur dit, on joue de la CDC,
19:32il faut que les 11 joueurs jouent de la CDC pour gagner.
19:36On peut faire des belles choses,
19:38mais si on veut réaliser des grandes choses,
19:40il faut se préparer, travailler, on l'a dit tout à l'heure.
19:42Et il faut que sur le terrain, tout le monde joue d'une façon.
19:45Depuis quand il est passé de Mozart à CDC ?
19:47Si on dit qu'à CDC, c'est lui.
19:49Ça a été un processus avec Edon,
19:51parce que c'est aussi quelqu'un qui est peut-être un artiste.
19:53Paolo Fonseca l'avait aussi beaucoup dit l'an dernier,
19:56en disant, sur le projet collectif,
19:58je me rappelle d'un match au Havre l'an dernier,
20:00où on gagne 2-0.
20:02Il fait une première mi-temps où il met un but extraordinaire
20:05et la deuxième mi-temps, il a fait n'importe quoi.
20:08Mais n'importe quoi.
20:10Et c'est là qu'on lui a dit, dès après,
20:12ça, ce n'est pas possible.
20:14Si tu veux aller au niveau, les grands joueurs, les grands champions,
20:16ils ont marqué deux buts, ils veulent en marquer trois.
20:18On va en marquer quatre.
20:20Et c'est un niveau d'exigence permanent.
20:22Et donc ça, effectivement, ça se comprend.
20:24Et c'est aussi ce que j'avais dit au sujet d'Edon
20:26au mois de juin, à la première présentation de Bruno.
20:30J'avais dit, mais en fait, Edon veut partir.
20:32Aujourd'hui, il n'est pas prêt à aller dans un grand club.
20:34Le niveau d'exigence d'un grand club,
20:36et nous, on les prépare aussi à ça,
20:38pour aller d'un très grand club,
20:40parce que nous sommes un grand club, et le préparer à ça.
20:42C'est-à-dire que la dynamique collective,
20:44le respect effectivement du collectif,
20:46et puis le fait, encore une fois,
20:48j'ai utilisé ce terme ce week-end,
20:50je veux que mes joueurs soient des carnivores,
20:52des cannibales, avec cette envie en permanence de gagner.
20:54Voilà. Encore une fois, c'est facile de gagner,
20:56c'est comme on fait pour gagner.
20:58Président, on a des questions des téléspectateurs au Marant.
21:00Et dans la place, je crois qu'on n'a pas parlé de quelqu'un, déjà.
21:02Enfin, vraiment, avec une question.
21:04Oui, le président Létan a brièvement évoqué Bruno Genesio.
21:06Du coup, on a un de nos internautes
21:08qui a une question par rapport à Bruno Genesio.
21:10Pourquoi l'avoir choisi, lui, pour pallier le départ de Paolo Fonseca ?
21:12Et surtout, est-ce que c'est votre décision
21:14ou est-ce qu'il y a une intervention
21:16de votre actionnaire Merlin Partners ?
21:18Alors, c'est ma décision,
21:20mais moi, j'aime bien aussi partager.
21:22Et à partir du moment
21:24où Paolo ne prolongeait pas
21:26son contrat,
21:28il faut bien anticiper,
21:30gouverner, c'est prévoir.
21:32Et on a eu, pour la première fois,
21:34un contact avec Bruno,
21:36on se connaissait un petit peu avant,
21:38mais dès qu'il a quitté le Stade Rennais.
21:40Et c'était, pour moi,
21:42l'entraîneur qu'il nous fallait,
21:44à partir du moment
21:46où Paolo est parti.
21:48Pourquoi ?
21:50Parce qu'on a la même façon
21:52de voir les choses,
21:54on a la même vision.
21:56Et comme tenu de l'organisation
21:58que nous avons,
22:00je savais effectivement
22:02qu'il allait pouvoir
22:04se plaire dans cette organisation,
22:06s'épanouir dans cette organisation
22:08et pouvoir, effectivement,
22:10développer le projet de jeu
22:12qu'il souhaitait.
22:14Je ne peux pas vous interrompre, Président.
22:16Non, non, parce que parfois,
22:18vous avez eu des relations, on va dire, un peu
22:20tumultueuses avec l'entraîneur.
22:22Avec lesquelles ?
22:24Julien Stéphan, la bouchille,
22:26Gourcuf,
22:28enfin, Gourcuf,
22:30il a dit, c'est vous qui arrivez ?
22:32Non, non, surtout pas, Olivier.
22:34Il y a cette réputation qui vous colle.
22:36Mais ce n'est pas ce qu'il m'a dit quand moi je l'ai vu,
22:38Christian Gourcuf.
22:40Oui, parce qu'il voulait rester.
22:42En relation tumultueuse avec les coachs ?
22:44Non.
22:46Attention, on est au bord des courants.
22:48Prenez ce que vous faites,
22:50je vous donne le numéro de Paolo,
22:52vous allez l'appeler et vous allez voir ce qu'il va vous dire
22:54sur la relation.
22:56Stéphan, par exemple, on sent que c'est une fracture
22:58pour vous, le départ de Rennes.
23:00Et c'était lié, quand même,
23:02principalement à ça.
23:04Vous n'avez pas de commentaire sur cette personne.
23:06Moi, je préfère, effectivement,
23:08avancer et...
23:10Non, mais relation
23:12tumultueuse avec les coachs.
23:14Humainement, aucun intérêt.
23:16Moi, j'ai une question sur Bruno Genesio.
23:18Est-ce que c'est meilleur que Paolo Fonseca ?
23:20Ils sont différents.
23:22On est tous différents.
23:24D'accord, mais au-delà de ça,
23:26est-ce que vous avez l'impression
23:28d'avoir passé un cap en remplaçant
23:30Fonseca par Genesio ?
23:32Vous savez, je pense qu'un entraîneur a besoin aussi d'un contexte
23:34pour s'épanouir,
23:36pour performer. J'ai dit tout à l'heure,
23:38c'est-à-dire que moi, dans mon fonctionnement,
23:40je veux un club qui soit très fort.
23:42Personne ne peut toucher au club.
23:44Et donc, il y a derrière ça
23:46une organisation, on est tous là pour protéger
23:48le club, puisque c'est la priorité. Le club est au-dessus
23:50de tout le monde.
23:52Bruno est arrivé
23:54dans ce contexte-là. Paolo est arrivé
23:56aussi dans un contexte. Tout ça a permis de construire.
23:58Ça pouvait être
24:00quelque chose de pas simple, forcément,
24:02pour Bruno, en disant ce qu'a fait Paolo.
24:04Mais il y a tout un environnement pour performer.
24:06Et Bruno a
24:08apporté, finalement,
24:10sa touche, ses convictions.
24:12Ils sont différents.
24:14Bruno est un très grand entraîneur.
24:16Je l'ai dit aussi après le match
24:18contre Marseille.
24:20Je pense qu'en France, souvent,
24:22on parle, dès qu'un entraîneur étranger arrive,
24:24en disant, vous avez eu les méthodes extraordinaires,
24:26il est formidable.
24:28Et finalement, on oublie qu'on a...
24:30C'est pas la vérité pour tous.
24:32Parce qu'il y a des très bons entraîneurs étrangers,
24:34il y a des très bons entraîneurs français.
24:36Bruno en fait partie.
24:38Ce qui nous a bluffés, là, parce qu'il nous a
24:40sortis des petits trucs, quand même, du Manuel.
24:42Muco de le mettre plus haut
24:44avec des champions.
24:46Mais c'est vrai qu'au niveau... Vous avez beaucoup de blessés.
24:48Mais voilà, il y a des coups, quand même,
24:50qu'il a fait, cette saison.
24:52Des coups tactiques.
24:54Est-ce que ça marche comme ça ? Il y a un certain contact.
24:56Et puis, il y a des saisons
24:58où, finalement, l'entraîneur réussit tout.
25:00Il y a une part de chance
25:02et de côté... Alors, si je dis,
25:04c'est un chanceux, là, vous allez me tomber dessus.
25:06Non, moi, je crois pas à la chance.
25:08Moi, je crois aux vertus du travail,
25:10de l'engagement. Et encore une fois,
25:12si on regarde, Dominique l'évoquait
25:14tout à l'heure, c'est-à-dire que si on regarde le parcours,
25:16on s'aperçoit, effectivement,
25:18que si vous gagnez une fois, vous gagnez deux fois, vous gagnez trois fois,
25:20vous gagnez quatre fois, c'est que c'est plus une question de chance.
25:22L'Atletico Madrid, franchement.
25:24Oui.
25:26La victoire, elle est largement
25:28véritée.
25:30Attention.
25:32Bruno a été très bon
25:34à la mi-temps.
25:36Racontez ce qui se passe à la pause.
25:38On était calme, finalement, parce qu'on a cette...
25:40On est calme, on est, mais on sent, effectivement...
25:42Le petit Touré qui s'est noyé.
25:44Et Bruno a utilisé
25:46les bons mots, de façon très calme,
25:48à apporter les deux ou trois petites modifications
25:50qu'il fallait faire.
25:52Sinon, c'est de la chance.
25:54D'un point de vue tactique, faire entrer Bafou et Didier Kité,
25:56vous l'avez dit, effectivement, à la place du petit Ousmane Touré.
25:58Jusqu'au pénalty.
26:00Et Simeone, en face, c'est un
26:02pas contre l'année, quoi.
26:04Simeone, en face, il se dit, putain,
26:06qu'est-ce qui va changer d'autre entre eux ? Et moi, je vais perdre le fil, quoi.
26:08C'est un match un peu qui est
26:10pénalisé de yeux, quand même. Je ne suis pas d'accord.
26:12Ah bon ? Non. Mais on a le droit de dire que...
26:14Je pense que la victoire...
26:16La victoire, la victoire.
26:18Encore une fois, sur la première mi-temps,
26:20on fait une première mi-temps qui n'est pas extraordinaire.
26:22On fait une très, très bonne deuxième mi-temps.
26:24Et moi, mon sentiment, c'est qu'après
26:26le match, la victoire est méritée. Et vous êtes président
26:28de l'Atlético de Madrid, vous hurlez pas au scandale ?
26:30Pourquoi ? Ah ben, le pénalty,
26:32il n'y a jamais pénalty.
26:34Il y a tous les outils,
26:36donc forcément, les arbitres ne peuvent pas me distraper.
26:38Ah bon ?
26:40Pourquoi, parfois, vous ne parlez que de moi ?
26:42Jamais, moi. Ah, jamais.
26:44Il a une mauvaise foi, il est dans la panoplie du président.
26:46Il a entendu une PIG, qu'est-ce qui s'est passé ?
26:48Pierre Bachelet, Pierre Bachelet.
26:50On fait une pause, Pierre Bachelet.
26:52On s'est fait enfumer, là, non ?
26:54Franchement, on fait un petit débrief,
26:56les gars ?
26:58Sur Madrid, oui.
27:00En tout cas, sur Bruno Genesio,
27:02est-ce que vous avez eu votre réponse, Bruno Genesio,
27:04Fonseca ? Il vous a répondu, notre président,
27:06le meilleur ou pas ?
27:08Vous repartez, là, chez vous, en disant,
27:10quel meilleur ?
27:12Je n'ai pas de réponse franche.
27:14Je comprends que vous avez apprécié les deux.
27:16Après, on verra. Bruno Genesio,
27:18on est à 25 matchs. On verra.
27:20Fonseca, c'était deux ans.
27:22Mais moi,
27:24je suis d'accord
27:26avec vous pour dire qu'il faut regarder aussi les coachs français.
27:28C'est qu'il y a une espèce de mode à laquelle vous avez participé,
27:30d'ailleurs, puisque quand vous prenez Fonseca,
27:32vous êtes dans cette mode-là.
27:34Et de se dire, peut-être, qu'effectivement, il y a aussi
27:36des techniciens en France de très haut niveau,
27:38dont Bruno Genesio.
27:40Vous êtes déjà engueulé avec Bruno ?
27:42Engueulé, non.
27:44On a des tempéraments
27:46tous les deux. Alors, qu'une chose soit claire,
27:48moi, je n'ai
27:50jamais de discussion avec les joueurs d'un point de vue
27:52technique ou tactique. Je m'y refuse.
27:54Encore une fois...
27:56Avec les joueurs ? Vraiment, parce que
27:58les auditeurs ne savent pas tous.
28:00Loin de là, c'est que vous êtes joueurs de haut niveau
28:02quand même. C'est la grande différence entre vous
28:04et la plupart des présidents qui se succèdent
28:06ici. Vous auriez, pour le coup,
28:08une légitimité à parler ballon
28:10avec tel ou tel. Oui, mais ce serait une connerie
28:12monumentale de le faire parce que moi, je suis
28:14président. Si vous êtes président et que vous commencez à
28:16parler de technique et de tactique avec vos joueurs,
28:18on crée une confusion et on a besoin
28:20de donner beaucoup de force
28:22à son entraîneur. Et pour moi,
28:24les choses sont extrêmement claires.
28:26Et encore une fois, si un joueur...
28:28Ça m'est arrivé une fois. Un joueur, effectivement,
28:30qui n'est pas titulaire à un match
28:32et tout de suite, je ne sais pas ce qu'il lui a appris,
28:34il est venu dans mon bureau. On est à Lille ?
28:36On est à Lille. Lille. Et il rentre dans le bureau
28:38et il dit
28:40je ne joue pas. Je lui dis
28:42qu'est-ce qu'il y a marqué sur la porte ?
28:44Je n'ai pas marqué entraîneur. Donc, si tu ne joues pas
28:46et que tu n'es pas content, tu vas voir le entraîneur, mais tu ne viens
28:48pas me voir moi. Et là aussi, principe
28:50de base du management, si moi...
28:52Bien tenté.
28:54Si moi, je commence effectivement
28:56à rentrer dans ces choses.
28:58Je crée des failles et je peux...
29:00Non, mais la question d'Olivier était excellente,
29:02comme toutes les questions d'Olivier.
29:04Avec l'entraîneur, quelles discussions vous avez ?
29:06On peut avoir des discussions
29:08si le coach veut en avoir.
29:10Ça peut être ça. Et quand il y a un point de vue technico-tactique, vous avez du...
29:12Non, non, non.
29:14Non, non, non.
29:16Avec le coach.
29:18Je n'interviens jamais d'un point de vue
29:20technico-tactique, par exemple, avant le match.
29:22S'il veut m'en parler, il peut m'en parler.
29:24S'il ne veut pas en parler, il n'en parle pas.
29:26J'ai mon avis, mais je pense que le plus
29:28important, c'est aussi de le soutenir.
29:30Et donner de la force
29:32et de la confiance.
29:34Et je ne veux pas, moi, créer... Encore une fois,
29:36mon mot, il est clair. Et je ne veux
29:38pas faire d'ingérence
29:40sur la compo d'équipe, sur les choix
29:42technico-tactiques.
29:44Je ne peux pas dire
29:46que Bruno est un très grand entraîneur
29:48et puis Mimicé, finalement, avant,
29:50sur la compo d'équipe ou le technico-tactique, ça n'a pas de sens.
29:52La vie est remplie
29:54de contradictions, mon cher Président.
29:56Le débrief, c'est après ?
29:58Oui, on parle forcément, on a un débrief.
30:00On échange.
30:02Mais sur des relations qui sont
30:04encore une fois très bonnes et positives.
30:06Je crois qu'Olivier Rouillet a une question à vous poser.
30:08Moi, je vous écoute, je trouve ça bien.
30:10Vous nous offrez quelque chose d'intéressant.
30:12Comment vous avez fait
30:14quand vous êtes arrivé, parce que vous avez
30:16trouvé quand même le LOSC dans un état...
30:18C'est là.
30:20C'est maintenant.
30:22Je vous repasse la main.