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Avec Arthur, collègue de Marc et Aurélien (deux agents de sécurité tués), Sofiane Aboubeker (président de l'Association des Métiers de la Sécurité) et Juliet Troquier, Directrice Générale de la BSPR

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##LA_VERITE_EN_FACE-2024-12-16##

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News
Transcription
00:00Slud Radio, la vérité en face, Patrick Roger.
00:05La vérité en face autour de la sécurité privée.
00:08Dans un instant, je recevrai le président de l'association des métiers de la sécurité
00:12et Julie Troquier, qui est directrice générale,
00:16de ceux qui s'occupent de la médiation en matière de sécurité privée,
00:20notamment résidentielle.
00:23C'est quelque chose d'assez innovant parce qu'on fait de plus en plus appel
00:27à ces agents, ces entreprises de sécurité privée,
00:31face à la montée de la violence.
00:33Avant cela, justement, ce qui s'est passé aussi à Dunkerque,
00:36alors on ne connaît pas encore toutes les circonstances,
00:38pourquoi Paul D, c'est le prénom qu'on connaît sans le nom précisément,
00:44a tué cinq personnes samedi.
00:46Visiblement, ça s'était mal passé avec son employeur.
00:49En tout cas, sur la zone portuaire, il a tué deux agents de sécurité.
00:55Nous sommes avec Arthur.
00:57Nous avons changé, évidemment, le prénom parce qu'il a travaillé avec Marc.
01:03Il est avec nous au téléphone.
01:05Bonjour, Arthur.
01:08Bonjour à tous les auditeurs.
01:10On a changé votre prénom parce que vous voulez témoigner,
01:14notamment sur les conditions de travail de la sécurité privée.
01:21Un mot d'abord sur Marc.
01:25Marc, c'était un grand collègue que je connaissais depuis dix ans.
01:29C'était quelqu'un d'investi, quelqu'un de gentil,
01:33quelqu'un qui pouvait compter.
01:36Marc était aussi un père de famille, marié avec deux enfants.
01:40Pour un bas âge, bien sûr.
01:43Et il a été tué.
01:46Vous parliez avec lui avant des risques en faisant votre métier
01:51quand on est agent de sécurité.
01:55Bien sûr, puisque de l'instant où on va placer des agents de sécurité,
02:00c'est qu'il y a un risque.
02:01Forcément, le risque qu'on dit qu'on comptait tous les jours.
02:04Il faut dire aussi que la violence qu'il y avait il y a 20 ans,
02:08ce n'est plus la même violence qu'aujourd'hui.
02:11On était préparé, on a été formé à ça.
02:15Mais cette violence, quand on la vit après, ce n'est plus la même.
02:19Je vois les choses totalement différemment.
02:22J'ai vu Marc la veille de son décès, oui.
02:25Oui.
02:27Tout à fait.
02:28Et aujourd'hui, c'est le monde des métiers de la sécurité qui en deuille.
02:33Oui.
02:35Avec Marc, Aurélien aussi.
02:38Aurélien qui venait de se marier.
02:40Oui, Aurélien qui venait de se marier,
02:42qui a deux petits enfants, deux petits garçons.
02:44Pareil, lui, impassionné.
02:46Il a perdu deux bonnes personnes, deux braves personnes,
02:49des personnes courageuses,
02:50des personnes qui ne méritaient pas de mourir dans des conditions comme ça.
02:54Oui, c'est ça.
02:55Parce que pour rien, en quelque sorte.
02:57En plus, il n'y avait pas d'intervention sensible, à priori.
03:01Alors, on verra ce que dira l'enquête, mais Arthur, non ?
03:04Qu'est-ce que vous avez ?
03:06Tout à fait.
03:07Moi, jusque maintenant, c'est arrivé samedi, fin d'après-midi.
03:11Tout ce que je sais,
03:13c'est qu'ils ont été abattus froidement.
03:16Maintenant, les circonstances,
03:18moi, je ne vis pas avec des suppositions.
03:23Laissons faire l'enquête.
03:25La procureure va s'exprimer.
03:27On en saura beaucoup plus.
03:29Voilà.
03:31Je n'en sais pas plus que vous, pour l'instant.
03:34Je sais qu'au niveau de mon employeur,
03:36bon, ils font ce qu'ils peuvent.
03:39Ils font ce qu'ils peuvent avec les mains qu'ils ont.
03:42Donc, ce n'est pas facile.
03:43Oui.
03:44Les moyens qu'ils ont,
03:45on en reparlera avec des spécialistes tout à l'heure,
03:47mais c'est quoi les moyens pour les entreprises de sécurité privée
03:51et les moyens aussi pour vous-même
03:54quand il y a, en fait, agression,
03:56quand il y a une attaque,
03:58quand vous intervenez,
03:59de vous défendre, entre guillemets ?
04:03Disons que dans ces cas-là,
04:04l'employeur met en place une cellule psychologique immédiatement.
04:09C'est quand même important.
04:11Donc, après, nos moyens sur le terrain,
04:14c'est les moyens dont on a le droit,
04:17c'est-à-dire une lampe torche.
04:19C'est bien, je veux dire.
04:21Donc, comme on voulait vous défendre face à ce type d'agression,
04:24une personne, tout ce que je sais,
04:25c'est qu'elle avait trois armes dans son coffre.
04:26Vous faites quoi face à une arme, en fait ?
04:28Rien.
04:29On est sur les premières lignes de tout.
04:31Vous prenez les stades,
04:32les matchs de foot,
04:33les marchés de Noël,
04:34les magasins,
04:35les grands centres commerciaux.
04:37On est sur tous les points,
04:40sans aucun moyen de défense.
04:42Vous voulez obtenir une gazeuse,
04:43c'est une demande en préfecture.
04:44Il faut que l'agent passe des formations.
04:46Il faut armer un agent de sécurité.
04:48Pareil, déclaration en préfecture.
04:50Il faut que ce soit justifié.
04:52Des formations qui coûtent des milliers d'euros.
04:55Mais l'employeur ne peut pas prendre tout ça à sa charge.
04:58Ce n'est pas possible.
04:59Alors, oui,
05:00les agents de sécurité qui sont de plus en plus mobilisés
05:03et les entreprises qui vous emploient
05:05qui ne peuvent pas vous « armer » aussi.
05:08Parce que la loi ne permet pas.
05:10Dans beaucoup de situations.
05:12Écoutez, monsieur, aujourd'hui, regardez.
05:15Vous prenez Stade de France.
05:18C'est passé en 2015, Stade de France.
05:21Qui a empêché un terroriste de rentrer dans Stade de France ?
05:24Ah, l'agent de sécurité.
05:26Le gars avait une bombe humaine devant lui.
05:28Il n'avait rien pour se défendre.
05:30Juste ses mains, pour fin de palpation.
05:31Mais vous imaginez un peu.
05:33On vit de plus en plus en insécurité.
05:35Et on ne nous donne pas les moyens nécessaires.
05:37Ça ne peut pas fonctionner.
05:39– Pour ça, il y a la police.
05:42Police nationale, police municipale.
05:45Qui ont d'autres prérogatives.
05:48Alors, d'ailleurs, les polices municipales, c'est un peu complexe.
05:51Parce qu'il y a des endroits où ils ne sont pas armés.
05:54Vous, vous vous êtes appelé dans d'autres situations.
05:57Mais de plus en plus, c'est ce que vous me dites, Arthur.
06:00Je rappelle qu'on a changé votre prénom.
06:02On est plus sur des situations, finalement, plus périlleuses.
06:05Avant, vous étiez là pour assurer un peu la sécurité de l'entrée.
06:08Je pense en fait à des magasins, des stades.
06:11Mais sauf que vous êtes confronté à la violence en même temps.
06:14– Mais tout à fait.
06:16Donc oui, on évolue sur le terrain, petit à petit.
06:19Mais au niveau matériel, on n'évolue pas.
06:22– Oui, vous n'évoluez pas.
06:26Qu'est-ce que vous voudriez ?
06:28On va en parler avec des spécialistes, en fait,
06:30dans quelques minutes, qui seront avec nous en studio.
06:35– Ce qu'il faudrait déjà, sur certaines missions,
06:39je vois beaucoup de missions, puisqu'on est répartis dans différentes tâches maintenant,
06:43c'est que les clients qui commandent des sociétés de sécurité privée
06:48demandent plus d'agents.
06:52Une fois, vous pouvez retrouver deux agents sur un site qui est énorme.
06:56Alors qu'il faudrait, pour couvrir ce terrain, il faudrait cinq agents.
06:59La dangerosité du terrain, c'est, écoutez, si l'agent doit prendre une gazeuse
07:03ou un tonneau fort, qu'on met en place.
07:06Mais c'est pareil, derrière le client, est-ce qu'il va forcément
07:08payer la société de sécurité en conséquence ?
07:10– Oui, parce que c'est beaucoup plus cher, quoi,
07:12si la personne est habilitée pour avoir un taser ou une gazeuse.
07:17Pour les auditeurs, expliquez-nous ce qu'est une gazeuse,
07:19parce que ce n'est pas forcément connu.
07:21C'est quoi ? C'est un petit…
07:23– C'est une morale crimogène.
07:25– Oui, c'est ça.
07:28– Dites-moi une dernière question, Arthur.
07:30Souvent, on dit, attention, je vais appeler le vigile.
07:33Je sais que de plus en plus d'agents de sécurité disent,
07:35j'ai horreur qu'on nous appelle, qu'on nous qualifie de vigile,
07:38parce que ce n'est plus ça, notre métier.
07:40Vous êtes d'accord avec ça ou pas ?
07:42– Mais tout à fait.
07:44Je vois des grandes émissions qui passent à la télé,
07:47même dans les journaux, les grands journaux,
07:49quand j'entends le mot « vigile », je me dis, mais ce n'est pas possible.
07:52Ce n'est pas possible.
07:53En fait, le métier n'est revenu au niveau du rage jamais.
07:55Le vigile, on n'est plus 20 ans en arrière.
07:58On est agent de sécurité.
08:00On a des cadres professionnels.
08:02– Oui.
08:03Arthur, vous avez perdu donc Marc, votre ami.
08:07Est-ce que vous allez travailler quand même cette semaine ?
08:10– Alors, hier, je devais aller travailler, j'y suis pas allé.
08:15J'y suis pas allé parce que, simple et bonne raison,
08:17que j'attrapais peur.
08:19Je vous gâche pas, j'attrapais peur.
08:20Ce soir, je ne sais pas si je serai allé travailler.
08:22Là, pour l'instant, on ne dort plus.
08:24Depuis samedi, j'ai dû dormir 4 heures.
08:26Les collègues, on s'appelle l'un nuit et l'autre, chacun notre tour.
08:29Ça nous fait du bien de se parler ensemble,
08:31de parler de nos bons moments.
08:33Ça nous fait vraiment du bien.
08:35Et voilà.
08:36Donc, je ne pense pas que ce soir, j'irai travailler non plus.
08:39– Oui.
08:40On comprend.
08:41Écoutez, merci de ce témoignage.
08:44Vous avez voulu, vous avez tenu à témoigner
08:46pour raconter le quotidien de ces agents de sécurité.
08:49Puis parce que vous avez perdu votre ami Marc aussi.
08:52On a une pensée évidemment pour la famille de Marc et celle d'Aurélien,
08:56aussi tués dans leur mission d'agent de sécurité
09:00sur la zone portuaire de Dunkerque ce week-end.
09:03On va continuer, on va en parler dans un instant avec des spécialistes.
09:06Est-ce que la sécurité privée est adaptée à la montée de la violence notamment ?
09:10Comme le disait Arthur, il faudrait peut-être passer en fait à autre chose.
09:14Sofiane Haboubecker, présidente d'Association des métiers de la sécurité,
09:18sera avec nous dans un instant.
09:20Elle est aussi directrice générale de la BSPR.
09:24Précisément c'est la médiation en fait et la sécurité,
09:28notamment dans les lieux résidentiels.
09:31On va tout vous dire dans un instant.
09:32Et si vous voulez témoigner, 0826 300 300,
09:35la vérité en face sur Sud Radio, on se dit les choses.
09:43La vérité en face autour de la sécurité privée,
09:46est-ce qu'elle est adaptée à la montée de la violence ?
09:48Nous en parlons notamment après ce qui s'est passé à Dunkerque.
09:51Deux agents de sécurité qui ont été tués.
09:53Et puis beaucoup d'agressions.
09:55Chaque semaine on le voit,
09:57évidemment avec des événements un petit peu partout en France,
10:00dans des magasins, à la sortie, discothèques,
10:02sur des zones plus résidentielles ou des quartiers ou des grandes entreprises.
10:07Sofiane Haboubecker, présidente de l'Association des métiers de la sécurité avec nous.
10:11Bonjour.
10:12Bonjour.
10:13Et Juliette Troquier, vous êtes directrice générale
10:16de la brigade privée de sécurité résidentielle.
10:20C'est ça.
10:21Bonjour.
10:22Vous avez entendu le témoignage d'Arthur, en fait, terrible,
10:25qui évidemment ce matin n'a plus envie d'aller travailler, bosser,
10:29parce qu'il a peur.
10:30Il est évidemment touché aussi par ce qui s'est passé pour son copain Marc,
10:36qui a été tué, Aurélien également qui a été tué.
10:39Il disait que l'un des problèmes notamment, c'était aussi la montée de la violence
10:44et face à ça, la difficulté de répondre,
10:47notamment avec des armes et les moyens qu'on pouvait utiliser.
10:51Sofiane Haboubecker.
10:53Oui.
10:54Moi j'ai une pensée tout d'abord assez émue pour les deux agents de sécurité privés
10:59qui ont été lâchement assassinés.
11:01Et j'espère que la justice fera tout son travail
11:03pour qu'on puisse savoir le plus rapidement possible ce qui s'est passé.
11:06Cela étant dit, oui, notre société est de plus en plus violente,
11:08on le sait tous en fait.
11:10Quand on se balade, il suffit de prendre la voiture aujourd'hui
11:13dans n'importe quelle grande ville, de se balader dans un magasin.
11:15Oui, la société est violente.
11:17Malheureusement, ça ne risque pas de s'améliorer dans les années qui viennent,
11:20parce qu'on est fait comme ça,
11:23et les réseaux sociaux en plus de toute façon amplifient ces phénomènes.
11:26À côté de ça, on a donc la sécurité privée,
11:29qui est l'une des composantes de ce qu'on appelle le continuum de sécurité.
11:33Donc la sécurité globale aux côtés des forces de police et de gendarmerie.
11:36On a des prérogatives, on a des moyens
11:38pour pouvoir armer nos agents en cas échéant.
11:41Alors oui, ça c'est possible quand même.
11:43Oui, on a des agents de sécurité privés,
11:46qui sont ce qu'on appelle les agents de sécurité renforcés,
11:48qui peuvent être armés de deux types d'armes,
11:50soit de la catégorie B, c'est-à-dire des pistolets ou des revolvers,
11:53ou des catégories D, des tonfades, des bombes lacrymogènes, etc.
11:56C'est une société particulière pour les armes de catégorie B,
12:00c'est-à-dire pour les pistolets et les revolvers,
12:02qui est un petit peu plus spécialisée qu'une société de sécurité privée.
12:05Qui intervient alors peut-être sur des situations plus sensibles ?
12:08À la base, la réflexion qui a été menée,
12:11qui a conduit à cette loi de 2017,
12:13c'était pour pouvoir assurer la protection
12:16de ce qu'on appelle des organismes d'importance vitale,
12:19des PV, des PIV, une centrale nucléaire,
12:22un établissement extrêmement sensible, etc.
12:24Où on ne peut pas forcément mettre des policiers partout, ou des gendarmes.
12:27Aujourd'hui, la sécurité privée, si on fait le total,
12:30c'est supérieur à police et gendarmerie confondues.
12:32180 000 personnes, je crois, non ?
12:34C'est 290 000 cartes professionnelles d'agents de sécurité privée,
12:41aujourd'hui, sur tout le territoire.
12:43C'est-à-dire qu'il y a 290 000 personnes,
12:45aujourd'hui, qui peuvent exercer dans les métiers de la sécurité privée,
12:47tous métiers confondus, on a des catégories particulières.
12:50Je ne sais pas combien il y a de policiers, non ?
12:53Je vous dirais une bêtise.
12:56Non, d'accord.
12:58On n'a pas les chiffres, on va vérifier tout à l'heure.
13:02Et donc, ce que vous disiez, Juliette Troquier peut sans doute confirmer,
13:07la possibilité d'avoir ces armes,
13:10qui sont des armes plutôt de défense,
13:12que vous pouvez avoir pour sécuriser des zones.
13:17Alors, vous, vous occupez des zones résidentielles, on va voir ça avant,
13:20mais avant, dans le quotidien, il y a tout.
13:23C'est-à-dire les magasins, des zones portuaires comme là,
13:27des zones sensibles, en fait.
13:29Oui, tout à fait. Alors, je rejoins mon collègue aussi sur les condoléances profondes
13:34qu'on adresse à l'ensemble des personnes victimes de cet individu.
13:39Pour revenir sur la question de l'armement, c'est tout à fait ça.
13:42On a deux types d'armes qui sont classifiées dans le Code de la sécurité intérieure,
13:45les armes de catégorie B et les armes de catégorie D.
13:48Les armes de catégorie D, ce sont des armes de défense.
13:51Les agents de sécurité privée ne sont pas automatiquement armés d'armes de catégorie D,
13:55mais c'est à la libre appréciation de l'autorité administrative qu'est le préfet.
13:58Donc, chaque entreprise de sécurité fait la demande auprès de l'autorité préfectorale
14:03pour obtenir cet agrément individuel par agent de sécurité.
14:08Oui, c'est ça. Et là, il y a des formations spécifiques ou pas ?
14:12Parce qu'on ne prend pas une arme n'importe comment.
14:16Bien sûr. Vous devez être formé forcément par des formateurs issus des forces de sécurité intérieure.
14:21Donc, soit des policiers, des gendarmes qui sont encore en cours d'activité,
14:25ou des anciens. Ça, c'est ce que prévoit aussi le code de la sécurité intérieure.
14:29Il y a des formations spécifiques pour obtenir cet agrément.
14:33Moi, j'ai quand même un sujet sur l'armement de défense,
14:36puisque globalement, la grande majorité, ce sont soit les matraques
14:41de type tonfa ou bâton télescopique, et ce qu'on appelle les conteneurs lacrymogènes.
14:46C'est ce qu'Arthur évoquait tout à l'heure en parlant de gazeuse.
14:48C'est ce qui permet de repousser, grâce à du gaz lacrymogène, un acte hostile.
14:54Aujourd'hui, les armes de catégorie D prévoient des conteneurs lacrymogènes
14:59d'une contenance maximum de 100 millilitres.
15:02Et ça représente quoi ?
15:04100 millilitres, c'est ce que vous pouvez mettre...
15:06Ça rentre dans un sac à main, on va dire.
15:09Oui, c'est ça. Des petites bombes.
15:13Les conteneurs lacrymogènes d'une contenance supérieure
15:17sont classifiés comme armes de catégorie B.
15:20Donc avec des autorisations supplémentaires, une formation supplémentaire.
15:24Et là, on rentre dans une autre catégorie, beaucoup plus compliquée à obtenir.
15:27Or, des conteneurs lacrymogènes d'une contenance de 100 millilitres,
15:31c'est compliqué de repousser si jamais vous êtes encerclé, etc.
15:38C'est de l'armement qui est un peu moins protecteur des conteneurs plus importants.
15:46Quelle est la difficulté ?
15:47Est-ce qu'il y a des agents de sécurité ?
15:50Parce que j'ai noté qu'il y avait une recrudescence,
15:52il y a une montée d'agressions d'agents de sécurité privée.
15:56Où ça ? Un peu partout ?
15:58Je parlais des magasins, parce que c'est la période, en ce moment,
16:00où on en voit beaucoup d'agents de sécurité privée.
16:03Mais partout en France.
16:04Les métiers les plus difficiles et les plus pénibles,
16:06c'est les métiers de la grande distribution.
16:07Parce que vous avez des agents de sécurité qui vont être présents
16:108, 10, 12 heures debout
16:12pour pouvoir assurer la protection du personnel de caisse,
16:15pour éviter que les gens viennent voler
16:16et qui sont confrontés à tout type d'agression.
16:18Parce qu'effectivement, on a toute la société dans les magasins.
16:21On a aussi les agents qui font de la surveillance mobile,
16:24notamment dans le cadre résidentiel,
16:26qui eux aussi interviennent pour tranquilliser des lieux assez...
16:31C'est quoi la sécurité résidentielle ?
16:33Alors justement, Juliette Troquier, ça correspond à quoi ?
16:36On sécurise un quartier en fait, c'est ça ou pas ?
16:41On va vers ce qui se passe aux Etats-Unis,
16:43c'est-à-dire des quartiers qui sont complètement sécurisés
16:45par des agents sécurité privée ?
16:49La sécurité résidentielle, c'est partir du principe
16:53qu'il faut protéger la sécurité des personnes
16:57dans le lieu le plus intime,
16:58qui est celui du domicile, de l'hébergement,
17:00qu'on y soit tous les jours au quotidien,
17:02donc son logement, ou qu'on y soit de façon temporaire.
17:05On va penser aux hôpitaux, aux hôtels,
17:07dans tous ces lieux-là,
17:08on a besoin d'être tranquille et sécurisé.
17:12Et aujourd'hui, c'est une notion qui n'est pas encore développée,
17:16qui n'est pas encore portée.
17:17On a développé beaucoup de notions en matière de sécurité,
17:19dans les transports, dans les commerces,
17:23le développement de la sécurité privée
17:26est aussi venu avec le développement des loisirs.
17:28On a des grands parcs d'attraction,
17:29des grands centres commerciaux
17:30dans lesquels on a besoin de sécurité.
17:32On a aussi développé les notions de sécurité au travail,
17:35donc ces notions de sécurité,
17:36elles sont de plus en plus prégnantes dans la société.
17:38Et pourtant, la sécurité résidentielle,
17:40qui est le lieu dans lequel on a envie d'être le plus en sécurité,
17:43n'est pas encore bien prise en compte.
17:46Après, il y a le financement aussi.
17:49Qui prend ça en charge ?
17:52Pour répondre à votre question de base,
17:55la question de base,
17:56c'est comment on fait pour mieux traiter,
17:58protéger les agents de sécurité
17:59dans l'exercice de leurs fonctions et les sociétés.
18:02Il y a une donnée,
18:03comme partout,
18:04on en parle aujourd'hui avec le budget de l'État,
18:06mais le budget des sociétés de sécurité privée.
18:08Aujourd'hui, la majeure partie des sociétés de sécurité privée,
18:11c'est 1% de marge.
18:12On fait quoi avec 1% de marge ?
18:14Rien.
18:15Pourquoi ?
18:16Parce que les donneurs d'ordre
18:18ne sont pas suffisamment conscients
18:20des risques auxquels nos sociétés
18:22et donc nos agents
18:23ne sont pas prêts à payer aujourd'hui.
18:25Ils payent, mais le minimum.
18:27Ils payent ou ils ne payent pas d'ailleurs.
18:29C'est vrai que bien souvent,
18:31ces agents ne sont pas bien payés.
18:34Alors, ils sont payés un petit peu au-dessus du prix,
18:37mais la conséquence, c'est que
18:39quand on gagne 10 euros,
18:40on ne peut pas en dépenser 100.
18:42C'est mécanique.
18:43C'est comme un ménage en fait.
18:45La problématique des sociétés de sécurité privée,
18:47c'est ça aujourd'hui.
18:48Il y a plusieurs choses qui peuvent l'expliquer.
18:50On a beaucoup trop de sociétés de sécurité privée sur le territoire.
18:52Il y a 13 000 sociétés de sécurité privée aujourd'hui
18:54et on en a à peu près 500 qui font la totalité du marché.
18:57Il y a un moment où il faut faire le ménage.
18:59On a créé,
19:00l'État a créé en 2010
19:02le Conseil national des activités privées de sécurité
19:04qui est rentré en exercice en 2012.
19:06La mission numéro une du CNAPS
19:08était justement de moraliser,
19:09de professionnaliser le secteur.
19:11Et on se rend compte que,
19:12alors heureusement qu'il y a eu un préfet
19:14qui a la tête du CNAPS depuis un peu plus de deux ans maintenant,
19:16qui a remis son établissement en ordre de fonctionnement,
19:18mais avant,
19:20le travail du CNAPS n'avait pas été fait.
19:22Il n'y a pas suffisamment de contrôleurs,
19:24les procédures administratives étaient très lentes.
19:26C'était un peu l'anarchie en fait,
19:28dans ce secteur de l'anarchie de la sécurité privée.
19:31Bien sûr, mais en fait il y a des sociétés
19:32qui étaient contrôlées 40-45 fois par an
19:35et d'autres sociétés qui n'étaient pas contrôlées en fait.
19:37Ça fait beaucoup.
19:39Mais là, on revient sur la complexité administrative de notre pays.
19:42Il y a un moment, il faut du bon sens aussi.
19:44Allez, on va continuer la vérité en face sur Sud Radio
19:47autour de cette sécurité privée.
19:50Ce que disait Juliette Trottier,
19:52on n'y est pas,
19:53mais est-ce qu'un jour,
19:55on va arriver à sécuriser,
19:56à avoir des agents de sécurité
19:58dans des résidences en fait,
19:59un peu partout des résidences privées,
20:01là où nous vivons,
20:02là où nous habitons,
20:03plutôt que,
20:04alors il y a des voisins vigilants, etc.
20:06Mais c'est autre chose, bien sûr.
20:08Eh bien, j'aimerais bien vous entendre,
20:100826-300-300,
20:12si vous avez des questions à poser
20:13à nos deux invités ce matin,
20:15la vérité en face.
20:24La vérité en face autour de la sécurité privée,
20:27aujourd'hui,
20:28des agents qui ont été tués à Dunkerque,
20:30d'autres agressés régulièrement,
20:33bien sûr,
20:34et puis une question en fait,
20:35de moyens.
20:36Alors, pourquoi ?
20:37Parce que les entreprises aussi
20:38qui font appel à ces agents de sécurité,
20:41ont envie de donner le minimum,
20:43si je puis dire,
20:44ce que vous disiez,
20:45Sofiane Boubecker,
20:46Juliette Trottier aussi,
20:47vous êtes avec nous,
20:48directrice générale
20:49de la brigade privée
20:50de sécurité résidentielle.
20:51On en parlait en fait,
20:52de la sécurité résidentielle,
20:54c'est-à-dire l'habitation,
20:56ou alors des grands centres.
20:59C'est beaucoup aussi sur le logement social
21:02qu'on fait appel à vous,
21:03pour essayer d'assurer la sécurité.
21:06Alors, on imagine,
21:07quand on voit ce qui s'est passé encore,
21:09par exemple à Nice,
21:10bien sûr,
21:11dans un quartier comme ça,
21:13la difficulté,
21:14pour ces agents de sécurité privée,
21:17d'assurer cette sécurité.
21:19Alors oui,
21:20il y a des grands ensembles immobiliers,
21:23que ce soit des copropriétés
21:24ou des logements sociaux,
21:26qui, par définition,
21:27disposent de grandes parties communes,
21:30souvent en sous-sol,
21:31les parkings,
21:32les caves,
21:33ou les halls d'immeubles,
21:34dans lesquels on peut rencontrer
21:35des difficultés,
21:36des dysfonctionnements.
21:37Je pense notamment
21:38à des occupations massives,
21:39des dégradations de halls, etc.
21:40Et donc,
21:41un sentiment d'insécurité
21:43qui exige en retour
21:45une présence rassurante.
21:50Mais la sécurité résidentielle,
21:51c'est aussi des dysfonctionnements
21:54de plus basse intensité,
21:55mais qui peuvent aussi rendre fous,
21:56je pense aux nuisances sonores,
21:58aux personnes qui déposent sauvagement
22:00des déchets, etc.
22:01qui, au quotidien,
22:02peuvent vraiment...
22:03– Mais alors là,
22:04plutôt que d'appeler la police nationale
22:06ou municipale,
22:07on fait appel à vous.
22:08– On peut, voilà,
22:09contacter des sociétés de sécurité
22:11qui vont...
22:12Puisqu'aujourd'hui,
22:13les policiers ne vont pas se déplacer
22:14pour des nuisances sonores.
22:15Ils n'ont pas les moyens humains de le faire.
22:17– Ils ne peuvent plus.
22:18– Exactement.
22:19Et puis parce que maintenant,
22:20la police, c'est une police d'intervention.
22:21C'est plus ce qu'on appelle
22:22une police de proximité.
22:23Le système dit l'otage
22:24n'existe plus.
22:25Et en fait,
22:26aujourd'hui,
22:27les agents de sécurité,
22:28que ce soit dans la sécurité résidentielle
22:29mais dans plein d'autres sujets,
22:30remplacent un peu la police de proximité.
22:32Alors bien évidemment,
22:33par contre,
22:34les agents de sécurité
22:35n'ont pas vocation
22:36à faire le travail de la police.
22:37– Arrêtez les dealers
22:38ni quoi que ce soit.
22:39C'est pas leur job.
22:40– Exactement.
22:41– Qu'est-ce qu'ils font alors ?
22:42Ils sont là pour essayer
22:43de rassurer la population ?
22:45– Et éviter parfois
22:48que les situations se dégradent.
22:50Par exemple,
22:51dans des quartiers,
22:52vous pouvez avoir...
22:53Parce que,
22:54il peut arriver
22:55que les dégradations soient liées
22:56à de l'implantation
22:57de trafics de stupéfiants.
22:58Les agents de sécurité
22:59ne sont pas des agents de police,
23:00des officiers de police judiciaire,
23:01donc ils n'ont pas vocation
23:02à démanteler des réseaux.
23:03Par contre,
23:04ils peuvent éviter
23:05l'implantation
23:06de points de deal
23:07en venant régulièrement,
23:08en discutant avec les habitants.
23:10Et quand vous avez
23:11une présence d'uniformes,
23:12forcément,
23:13ça dérange.
23:14Donc on ne s'installe pas.
23:15– La question des uniformes,
23:16c'est intéressant
23:17parce qu'ils ont
23:18normalement des uniformes aussi.
23:20– C'est obligatoire.
23:23– C'est obligatoire depuis plus de 20 ans.
23:27L'uniforme en sécurité privée,
23:28on a d'ailleurs,
23:29nous on demande la brogation,
23:31vous savez,
23:32dans notre pays,
23:33on a une folie administrative,
23:34grosso modo.
23:35Donc,
23:36le presse-service de l'intérieur
23:37nous a imposé un arrêté
23:38sur le port des tenues.
23:39C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
23:40sur un costume chez LVMH,
23:41par exemple,
23:42ou dans les magasins de luxe,
23:43etc.,
23:44on doit avoir tatoué
23:45sécurité privée,
23:46en gros,
23:47en blanc,
23:48avec un caractère 62, etc.
23:49– C'est-à-dire ?
23:50Ah bon ?
23:51– En gros,
23:52c'est une abomination,
23:53grosso modo,
23:54ils doivent porter,
23:55pareil,
23:56leur numéro d'identification.
23:57Enfin,
23:58bref,
23:59on marche sur la tête.
24:00Donc,
24:01on a demandé,
24:02nous,
24:03aux futurs ex-ministres
24:04de la sécurité du quotidien,
24:05la brogation de ce texte.
24:06– Et qu'est-ce que vous voulez ?
24:07Pourquoi pas ?
24:08C'est-à-dire qu'ils aient
24:09des tenues plus classiques ?
24:10– Ils ont déjà des tenues.
24:11En fait,
24:12ils ont déjà des tenues,
24:13ils ont déjà des uniformes.
24:14C'est une obligation,
24:15on a l'obligation
24:16d'être identifié,
24:17d'avoir le logo de la société.
24:18Par exemple,
24:19dans la sûreté aéroportuaire,
24:20quand on prend l'avion,
24:21on les aéroports,
24:22on a des agents de sécurité
24:23qui sont pleinement identifiés,
24:24quelle que soit la société,
24:25ils ont la même tenue,
24:26il y a des signes d'identification distincts.
24:27Là,
24:28on a demandé,
24:29on a dit aux sociétés,
24:30démerdez-vous,
24:31mais on veut que vous soyez
24:32tatoués dans le dos,
24:33sécurité privée,
24:34en gros,
24:35caractère 62,
24:36aréal,
24:37rétrofléchissant,
24:38ce qu'on ne peut pas d'ailleurs
24:39toujours faire
24:40sur un certain nombre de sites.
24:41– Pourquoi ça ?
24:42Pour distinguer ces personnes ?
24:43– Oui,
24:44pour pouvoir être distingués,
24:46ça n'a pas de sens,
24:47en fait,
24:48en réalité.
24:49– Oui,
24:50et puis surtout,
24:51ça omet complètement
24:52les différentes spécialités
24:53des agents de sécurité,
24:54on n'est pas de la même façon
24:55agents de sécurité
24:56rondiers sur un site
24:57comme on va faire
24:58de la sécurité résidentielle,
24:59comme on va faire
25:00de l'événementiel,
25:01alors que déjà,
25:02les uniformes
25:03sont très standardisés,
25:04il n'y avait pas
25:05de sujet particulier.
25:06– Alors,
25:07ils interviennent
25:08et ils peuvent être
25:09aujourd'hui confrontés
25:10à des situations
25:11de plus en plus périlleuses,
25:12les agents de sécurité,
25:13est-ce qu'ils sont
25:14équipés
25:15de gilets pare-balles ?
25:16– Alors,
25:17ce n'est pas obligatoire,
25:18après,
25:19c'est fortement recommandé,
25:20par définition,
25:21c'est ce que disait aussi
25:22Arthur tout à l'heure,
25:23on est agent de sécurité,
25:24forcément,
25:25l'endroit qu'on va sécuriser,
25:26c'est parce qu'on estime
25:27qu'il y a un problème
25:28de sécurité,
25:29donc,
25:30on sait que les milieux
25:31dans lesquels ils interviennent…
25:32– Mais est-ce qu'on en a
25:33conscience,
25:34quand on est agent
25:35de sécurité ?
25:36– On doit en avoir
25:37conscience,
25:38quand on rentre
25:39dans nos métiers,
25:40on sait que c'est un métier…
25:41– À risque.
25:42– À risque,
25:43on peut assister.
25:44– Bien sûr,
25:45c'est normal,
25:46après,
25:47nous,
25:48on a demandé aussi
25:49à ce que des formations
25:50soient un peu plus digitalisées
25:51pour qu'on puisse avoir
25:52des modules
25:53et que les agences
25:54puissent apprendre
25:55à leur rythme
25:56et puis capter aussi
25:57de nouveaux personnels,
25:58mais c'est pareil,
25:59quand on rentre sur un site,
26:00une société de sécurité privée
26:01a l'obligation personnelle
26:02de faire une analyse de risques,
26:03de savoir comment vont être exposées
26:04ces salariés, etc.,
26:05et en fonction de ces risques
26:06qui ont été identifiés,
26:07et bien,
26:08oui,
26:09ils peuvent être équipés,
26:10alors,
26:11il y a des gilets pare-balles,
26:12pour les coupures de couteaux,
26:13par exemple,
26:14donc,
26:15il y a différents niveaux de protection
26:16qui existent
26:17en fonction des risques
26:18auxquels ils sont exposés,
26:19et donc,
26:20oui,
26:21ça,
26:22c'est à l'employeur,
26:23impérativement,
26:24de mettre cela en place,
26:25mais encore une fois,
26:26pour pouvoir mettre tout ça en place,
26:27il y a un client
26:28qui doit payer une prestation.
26:29Aujourd'hui,
26:3030% du chiffre d'affaires
26:31de la sécurité privée,
26:32c'est l'État.
26:33L'État est,
26:34malheureusement,
26:35l'un des plus mauvais payeurs
26:37et fournisseurs.
26:38On a des exemples
26:39avec des prestations de services
26:40qui ne sont pas payées
26:41depuis plusieurs mois,
26:42plusieurs longs mois,
26:43mois d'avril,
26:44par exemple.
26:45Ah oui,
26:46quand même.
26:47Voilà.
26:48Il y a eu les JO
26:49qui sont passées par là,
26:50qui ont été un coup de booster,
26:51un petit peu,
26:52en même temps,
26:53pour vos métiers de la sécurité,
26:54non ?
26:55Oui,
26:56notamment en matière salariale,
26:57il y a quand même eu
26:58des évolutions aussi,
26:59c'est ce qu'on disait tout à l'heure,
27:00les salaires des agents
27:01de sécurité privée,
27:02en fait,
27:03ils ont évolué,
27:04ils ont effectué un rattrapage
27:05parce qu'on était quand même
27:06sur des...
27:07Ils ont vraiment évolué,
27:087,5% d'augmentation
27:09le 1er janvier 2023,
27:105% le 1er janvier 2024,
27:113,2% l'année prochaine
27:12et 2,8% l'année d'après.
27:13On a discuté
27:14avec les partenaires sociaux
27:15pour pouvoir mettre en place
27:16et revaloriser
27:17cette grille de salaires.
27:18Mais encore une fois,
27:19à la fin,
27:20qui paye ?
27:21Oui,
27:22qui paye.
27:23Merci beaucoup
27:24Sofiane Haboubakker,
27:25présidente de...
27:26président de l'association
27:27des métiers de la sécurité
27:28et Juliette Troquier,
27:29directrice générale
27:30de la brigade privée
27:31de sécurité résidentielle.
27:32Sécurité résidentielle
27:33qui se développe
27:34de plus en plus
27:35comme vous l'avez
27:36bien définie
27:37et évidemment,
27:38on a une pensée
27:39pour les familles,
27:40les proches
27:41de Marc et Aurélien,
27:42ces deux agents
27:43qui ont été tués.
27:44Avant de retrouver
27:45Valérie Expert
27:46dans un instant,
27:47Gilles Gansman,
27:48le cadeau de Noël
27:49tout de même
27:50parce qu'il y a...
27:51c'est Noël.
27:52Bien sûr,
27:53on parlait
27:54des grands magasins
27:55tout à l'heure.
27:56Le grand sapin,
27:57c'est Céline
27:58qui a été le 23ème appel
27:59au 0826 300 300.
28:00Bonjour Céline.
28:01Bonjour.
28:02Alors,
28:03on va ouvrir votre cadeau
28:04parce que vous avez gagné.
28:05Attention.
28:06Et c'est un cadeau
28:08et c'est Cécile.
28:10J'ai dit Céline.
28:11Cécile.
28:12Oui, pardon.
28:13Pardon, pardon,
28:14un pauvre Cécile.
28:16Quatre cadeaux
28:17d'un montant de 200 euros
28:18chez Maisons Scarlett,
28:19la marque française
28:20numéro 1
28:21de boîte à bijoux,
28:22etc.
28:23boîte à montres,
28:24c'est joli,
28:25c'est pratique,
28:26c'est très beau.
28:27Très très beau.
28:28Voilà, c'est pour vous.
28:29Vous nous appelez d'où,
28:30Cécile ?
28:31J'appelle d'un petit village
28:32à côté de Toulouse
28:33qui s'appelle
28:34Le Fogat.
28:35D'accord,
28:36tu connais pas très bien.
28:37Bon,
28:38ben voilà.
28:39Écoutez,
28:40on vous souhaite de passer
28:41de joyeuses fêtes
28:42et vous êtes récompensés
28:43aussi pour votre fidélité
28:44à écouter Sud Radio.
28:46La vérité, enfin,
28:47c'est terminé pour aujourd'hui.
28:48Dans un instant donc,
28:49Valérie Expert
28:50et Gilles Gansman
28:51qui vont recevoir
28:52notamment Lisa Seulos,
28:54la réalisatrice.
28:55Et puis ensuite,
28:56on va revenir sur
28:57C8 et NRJ12
28:58qui sont privés de chaîne.

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