Avec Véronique Louwagie, ministre déléguée au Commerce, à l'Artisanat, aux PME et à l'Économie sociale et solidaire
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##L_INVITE_POLITIQUE-2025-03-14##
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##L_INVITE_POLITIQUE-2025-03-14##
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Sud Radio, l'invité politique Jean-Jacques Bourdin.
00:07Notre invité ce matin, 8h34 sur l'antenne de Sud Radio, Véronique Louvagie, qui est ministre déléguée au commerce, à l'artisanat, au PME et à l'économie sociale et solidaire.
00:16Véronique Louvagie, bonjour.
00:18Bonjour.
00:18Merci d'être avec nous, ça me fait plaisir de vous recevoir, parce qu'ici, nous défendons les PME, nous défendons les commerçants et l'artisanat, c'est le cœur de l'économie française.
00:28Donald Trump menace de taxer à 200% 20 champagnes d'alcool français et européens, si l'Europe ne retire pas son projet de taxe sur le bourbon américain,
00:37projet de taxe à 50%, consécutif projet de taxe aux taxes imposées par les Américains sur l'acier et l'aluminium européen.
00:47Vous êtes inquiète pour la filière viticole ?
00:49En tout cas, je regrette évidemment ces décisions, parce que ce sont des mesures préoccupantes.
00:54Je note toutefois que l'Union Européenne a répondu de manière très rapide, unie et de manière forte, en répondant avec une première slave de droit de douane, également, à hauteur de 8 milliards d'euros.
01:06Et je crois qu'il faut éviter l'escalade.
01:08Italiens et Espagnols sur la même ligne que nous ?
01:11En tout cas, l'Union Européenne, globalement, est sur cette ligne-là.
01:15Il y a d'ailleurs une deuxième slave qui est prête, si jamais, effectivement, Donald Trump continue dans cette escalade.
01:21Ce que je veux dire ici, c'est que ce sont d'abord les Américains qui vont être, je dirais, pénalisés par de telles mesures,
01:28et qu'effectivement, il faut que nous protégeons des filières, puisque la filière viticole, je pense à la filière du Cognac aujourd'hui...
01:34Mais comment la protéger ?
01:35Comment la protéger ?
01:36Eh bien, écoutez, des dispositifs...
01:37Véronique Lovagy ?
01:38Des situations équivalentes se sont déjà produites par le passé.
01:41Nous avons eu des réponses, il y aura encore des réponses.
01:43Et quand nous voyons finalement Donald Trump, là, qui veut répondre dans le cadre d'une escalade,
01:49on voit qu'il est perturbé.
01:50Effectivement, il faut établir un rapport de force, il faut toutefois continuer à discuter avec lui.
01:55Il y a à la fois de la diplomatie, mais il faut montrer, je dirais, une force...
01:59Un rapport de force, c'est-à-dire ?
02:00Eh bien...
02:01Il ne faut pas céder ?
02:02Non, il ne faut pas céder !
02:03Il a commencé, et on le voit d'ailleurs avec d'autres États, je pense au Canada, au Mexique,
02:09on a eu autant de reculades que de décisions, sur un certain nombre de décisions qui avaient été prises.
02:14Donc, effectivement, il faut apporter une réponse,
02:16et l'important, c'est que la réponse soit apportée au niveau européen.
02:20Je crois que ça, c'est fort, et ça donne une force encore plus importante
02:25à la réponse qui doit lui être apportée, et qu'il faut lui être apportée.
02:28Est-ce qu'il y a d'autres produits américains qui pourraient être taxés ?
02:31On parle du bourbon, mais d'autres produits américains ?
02:34Alors, il y a trois...
02:35Beaucoup parlent du coca, mais le coca est fabriqué en France, la plupart du temps.
02:40Il y a trois produits qui sont taxés dans la réponse européenne,
02:45les Harley Davidson, le bourbon et les navires américains.
02:48Il y a une autre liste de 90 pages qui est prête au niveau européen
02:53pour taxer d'autres produits venant des États-Unis.
02:57Au niveau européen, je n'ai pas la liste,
03:01mais en ce qui concerne la vie quotidienne des consommateurs français,
03:05un grand nombre de produits, même des marques américaines,
03:08sont produits sur le territoire européen.
03:12Je pense à tout ce qui concerne, par exemple, une marque Coca-Cola.
03:15C'est produit sur le territoire européen.
03:17Là où on risque de souffrir, c'est sur toutes nos exportations.
03:21Parce qu'effectivement, s'il y a des droits de douane
03:23comme le niveau qui est annoncé par Donald Trump à 200%,
03:27il y aura des impacts.
03:29Donc il faudra qu'on apporte une réponse, un soutien.
03:32Un soutien financier, par exemple ?
03:34Il faudra réfléchir. Nous n'en sommes pas là.
03:37En ayant apporté une réponse déjà de droit de douane à Donald Trump,
03:40je pense qu'il est perturbé par ça.
03:42Il faut continuer ce rapport de force.
03:44Bien. Véronique Louvagie, efforts de défense.
03:47On parle beaucoup d'efforts de défense.
03:49Comment financer ?
03:50Le 20 mars prochain, on en saura un petit peu plus.
03:52Jeudi prochain, parce que le ministre de l'Économie annoncera les mesures.
03:56Mais il y en a une qui est proposée par la CPME.
03:59La CPME, c'est la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises,
04:02que vous connaissez bien.
04:04Vous êtes leur ministre, en quelque sorte.
04:06Qui propose de travailler une heure de plus par semaine.
04:0936 heures par semaine, au lieu de 35.
04:12Cela permettrait de donner un élan à l'économie française,
04:18de produire plus, mais aussi de permettre de sauver,
04:21dit la CPME, notre régime de retraite,
04:24en permettant à un salarié de capitaliser 7 heures pour sa future retraite.
04:29Est-ce que vous pensez que c'est une bonne idée ?
04:31Est-ce que vous la soutenez ?
04:33Vous avez évoqué la question en partant de la défense et de la retraite.
04:37Donc on a des questions de financement pour les deux sujets.
04:40Ils sont de nature différente.
04:41En ce qui concerne le financement de la retraite,
04:43c'est vrai qu'il y a une difficulté.
04:45C'est la raison pour laquelle le Premier ministre a confié,
04:47je dirais, aux partenaires sociaux,
04:49des discussions sur les questions de retraite.
04:51Donc il appartient aujourd'hui aux partenaires sociaux
04:53de faire des propositions en matière de retraite.
04:55Mais la CPME en fait une !
04:57Est-ce que vous la soutenez ?
04:59La CPME fera cette proposition de retraite.
05:01Elle l'a déjà faite, d'ici même, sur l'antenne de Sud Radio.
05:04Mais là, il appartient aux partenaires sociaux
05:07de définir entre eux un accord sur le financement des retraites.
05:11Mais vous, est-ce que vous êtes favorable à cette idée ou pas ?
05:14Je considère que nous avons des...
05:18Il nous faut rechercher des moyens de financer nos dépenses.
05:22Il nous faut rechercher des moyens de financer
05:25toutes les dépenses militaires de défense
05:28que nous allons devoir assumer.
05:30Pour financer ceci, il y a deux moyens.
05:32Ou d'avoir recours à l'emprunt.
05:34Mais ça n'est pas forcément une bonne solution,
05:36puisque vous savez que nous avons une dette importante.
05:38Il s'agit de baisser également,
05:40de rechercher de baisser nos dépenses publiques.
05:43Et ça, je pense que nous devons faire des efforts importants.
05:46Je sais qu'Eric Lombard, Amélie de Montchalin,
05:49ils travaillent, et tout le gouvernement travaille.
05:51Et il nous faut également créer de la richesse,
05:53produire de la richesse.
05:54Et pour produire de la richesse, c'est par l'activité.
05:56Et l'activité, c'est par, effectivement, le travail.
05:59Nous avons une difficulté.
06:00En France, c'est sur le taux d'emploi des seniors,
06:03le taux d'emploi des jeunes également.
06:05Et effectivement, je pense que nous devons travailler plus.
06:08Donc travailler plus ?
06:10Vous êtes favorable à cette proposition ?
06:12Alors, je ne sais pas si c'est la bonne proposition.
06:14C'est ce que l'on dit, sans vouloir le dire.
06:16Mais, bon...
06:1736 heures par semaine ?
06:19Oui, ça peut être 36 heures, ça peut être aussi...
06:21Une autre modalité, je pense que nous avons intérêt
06:24à travailler plus pour créer de la richesse
06:26et pour pouvoir aussi maintenir le modèle social
06:28qui est le nôtre, auquel les Français sont très attachés.
06:30Donc, il faudra travailler plus,
06:31donc plus de 35 heures par semaine ?
06:33Il appartient là, en tout cas, aux partenaires sociaux
06:36de faire des propositions concernant le financement des retraites.
06:38Oui, mais on est clouagisés, bien compris.
06:39Vous ne voulez pas le dire,
06:40parce qu'évidemment, ça va faire du bruit si vous le dites.
06:42Non, non, moi je suis favorable à travailler plus.
06:44Mais cette proposition est une bonne proposition.
06:45Moi, je suis très heureuse...
06:46C'est une bonne proposition ?
06:47Oui, c'est une bonne proposition.
06:49Moi, je suis très heureuse que les partenaires sociaux
06:51fassent des propositions.
06:52Cela montre que chacun prend conscience
06:54de la situation dans laquelle le pays est
06:56et aussi du souhait que nous avons de protéger
06:59et de maintenir notre modèle social.
07:02Dites-moi, un effort de défense,
07:04c'est bon pour les PME françaises ?
07:06Pour de nombreuses PME et entreprises intermédiaires ?
07:10Ecoutez, tout ce qui participe à la production,
07:12à l'activité, effectivement,
07:14est bon pour nos entreprises.
07:15En matière de défense, nous avons 4000 PME,
07:18c'est un nombre important,
07:20c'est 30 milliards de chiffres d'affaires
07:22qui sont organisés dans des filières,
07:24dans un écosystème européen.
07:26Et tout ce qui participe à l'activité,
07:28effectivement, est bon pour l'économie,
07:30est bon pour l'emploi,
07:31est bon pour les Français.
07:3260 000 chefs d'entreprise ont perdu leur emploi en 2024.
07:3560 000 !
07:36Et 1% seulement ont une assurance chômage.
07:40Alors que ça coûte quoi ?
07:4270 à 80 euros par an, une assurance chômage.
07:45Pourquoi n'est-elle pas obligatoire
07:48pour les chefs d'entreprise, cette assurance chômage ?
07:51Vous savez, moi je ne suis pas très favorable
07:54à un grand nombre de dispositifs obligatoires.
07:57En revanche, il faut probablement faire plus la promotion
08:00de ce dispositif qui n'est peut-être pas bien connu des entreprises.
08:03Je veux juste ajouter que si nous avons eu
08:06un nombre de défaillances, un nombre d'arrêts d'entreprise en 2024,
08:09c'est parce qu'il y a eu aussi une très forte instabilité politique,
08:12nous avons été une période également sans budget,
08:15tout ça n'a pas favorisé l'économie.
08:17Je note qu'aujourd'hui nous avons retrouvé une stabilité,
08:20une confiance également.
08:22Je note que la Fédération française du bâtiment,
08:24il y a quelques jours, indiquait que finalement
08:26les pertes d'emploi qui avaient été prévues
08:28seraient moindres de 50 000
08:30par rapport à ce que la Fédération française du bâtiment avait prévu.
08:33Donc vous voyez, il y a une confiance qui est retrouvée
08:36et c'est une très bonne chose.
08:37Les PGE des entreprises doivent encore combien ?
08:4038 milliards d'euros ?
08:41Oui, alors sur les PGE,
08:43il y a eu un remboursement relativement important.
08:46Il reste à peu près 40% des PGE qui doivent être remboursés.
08:51On arrive dans des situations un petit peu plus compliquées.
08:54Ce que je dis moi, et je demandais d'ailleurs,
08:57que toutes les demandes de rééchelonnement des PGE soient examinées.
09:02S'il y a des chefs d'entreprise, des entreprises aujourd'hui,
09:05qui ont besoin de rééchelonner, réétaler,
09:07il faut qu'ils en fassent des demandes.
09:09Vous demandez aux banques d'accepter des rééchelonnements ?
09:14Je demande que toutes les demandes de rééchelonnement
09:18soient examinées par les organismes financiers.
09:20Et j'invite les chefs d'entreprise
09:22à aller voir leurs organismes financiers.
09:25Vous avez entendu les chefs d'entreprise ?
09:27Vous avez un PGE encore à rembourser ?
09:29Vous allez pouvoir allonger vos crédits ?
09:32Oui, je pense qu'il faut apporter une réponse.
09:34Au demeurant, les PGE étaient sur une durée courte.
09:37Je rappelle qu'il y avait un soutien important de l'État.
09:41C'est un dispositif qui a bien fonctionné.
09:43Beaucoup d'entreprises s'en sont saisies.
09:45Et je note également que les entreprises
09:47ont plutôt bien remboursé.
09:49Parce que nous avions prévu dans les comptes de l'État
09:51des provisions pour une sinistralité.
09:53Les provisions n'ont pas été utilisées.
09:55Donc il y a eu un bon retour sur les PGE.
09:57Véronique Louvagie, cela fait très longtemps que je fais ce métier.
10:01Cela fait très longtemps que j'entends parler de simplification.
10:04Tous les gouvernements, tous les pouvoirs,
10:06tout le monde m'a parlé de simplification.
10:08Je n'ai jamais rien vu venir.
10:10Alors, où est-ce qu'on en est ?
10:12Est-ce qu'il y aura bientôt un projet de loi de simplification ?
10:17Sur la simplification.
10:19Je peux vous annoncer même la date du projet de loi simplification
10:22à l'Assemblée nationale, puisqu'il sera examiné début avril.
10:25Probablement autour du 7 avril.
10:28C'est un projet de loi qui est fortement attendu
10:30par le monde économique,
10:32par les entreprises,
10:34qui va permettre, je dirais, de diminuer...
10:36Quelle sera la mesure principale ?
10:38Il y a un grand nombre de mesures, à la fois
10:40pour faciliter la commande publique,
10:42qui est une mesure fortement attendue
10:44par les entreprises...
10:46C'est-à-dire ? Pour faciliter la commande publique ?
10:48Pour simplifier l'accès à la commande publique
10:50des PME aujourd'hui.
10:52Quand vous voulez accéder à la commande publique,
10:54il faut fournir un grand nombre de documents.
10:56C'est très lourd.
10:58Là, il y aura une plateforme qui va être créée
11:00et qui, lorsque l'entreprise
11:02saisira son numéro SIRET,
11:04un grand nombre de données
11:06qui sont déjà dans des circuits
11:08de l'administration, viendront alimenter
11:10cette plateforme. Et il y a une autre mesure
11:12qui est fortement attendue par le monde économique, c'est le test PME.
11:14C'est-à-dire que c'est un test
11:16qui permettra de mesurer,
11:18avant un projet de loi,
11:20avant un décret,
11:22tout l'impact sur une entreprise.
11:24Parce que, finalement, la norme,
11:26il faut certes qu'elle soit lisible,
11:28qu'elle soit compréhensible, mais également proportionnée
11:30à la taille de l'entreprise.
11:32Et là, c'est vrai que nous avons des normes,
11:34aujourd'hui, qui, appliquées à une
11:36grande entreprise, à un groupe coté,
11:38quand elle doit s'appliquer de la même
11:40manière à une PME, ça n'est pas applicable.
11:42Donc, nous allons faire organiser
11:44tout un mécanisme où nous testerons
11:46préalablement l'impact de la norme.
11:48Ce sont des dispositifs qui existent
11:50dans d'autres pays, les Pays-Bas,
11:52l'Allemagne, qui fonctionnent très bien.
11:54Et donc, nous allons le mettre en œuvre très rapidement.
11:56Et d'ailleurs, j'aurai l'occasion de tester
11:58le test PME sur une norme
12:00avant qu'il soit mis en application dans quelques jours.
12:02Bien. Véronique Louvagier,
12:04est-ce que, aussi, les fiches de paie,
12:06qui sont à rallonge,
12:08est-ce que vous allez simplifier les fiches de paie ?
12:10Est-ce qu'au lieu d'avoir
12:1250 lignes,
12:14nous en aurons 5 ou 6 seulement ?
12:16Alors, il y avait eu l'idée
12:18dans ce projet de loi
12:20d'avoir un bulletin de paie
12:22simplifié. Mais finalement,
12:24nous avons renoncé
12:26à ce dispositif parce que
12:28cela faisait quasiment deux bulletins de paie,
12:30je le fais un petit peu court. Dans l'immédiat, c'est renoncé.
12:32Et il y aura des travaux qui seront conduits.
12:34Ce n'est pas forcément dans ce projet de loi
12:36simplification. Mais il y a une volonté.
12:38Parce qu'il y a ce projet de loi simplification.
12:40En matière de simplification, il y a
12:42un nombre d'éléments,
12:44également, qui relève du réglementaire.
12:46Puis, il y a des dispositifs opérationnels. Je pense au
12:48nombre de CERFA. Nous avons
12:501 800 CERFA.
12:52Au niveau du ministère de l'Economie
12:54et des Finances, il y en a 500. Moi, je m'engage
12:56aujourd'hui, devant vous. Je l'ai dit
12:58il y a quelques jours, dans le cadre
13:00du lancement d'une opération que nous avons conduite
13:02avec Laurent Marcangeli et
13:04Éric Lombard. Je m'engage
13:06à diminuer le nombre de CERFA de 200
13:08à la fin de l'année.
13:10Vous êtes ministre de la Consommation aussi.
13:12C'est vrai, tout à fait.
13:14Est-ce que vous allez vendre le magazine
13:1660 millions de consommateurs ?
13:18En qualité de ministre
13:20de la Consommation, je suis très attachée
13:22évidemment à tout le monde de la
13:24consommation. Nous avons un opérateur qui est
13:26l'INC, qui a
13:28deux fonctions. Une fonction de service
13:30public et une fonction
13:32qui gère
13:34un journal 60 millions de consommateurs
13:36qu'un grand nombre de Français connaissent.
13:38Ce journal connaît un certain nombre
13:40de difficultés
13:42conjoncturelles, par une baisse du
13:44nombre d'abonnés qui a diminué de moitié
13:46en 5 ans. Des difficultés
13:48structurelles aussi, par la forme
13:50juridique de l'opérateur
13:52qui fait que
13:54il y a l'obligation de passer
13:56par une commande publique pour faire
13:58un certain nombre de travaux. Il nous faut
14:00trouver une situation pour
14:02assurer un maintien et un
14:04développement, je dirais, pérenne
14:06dans le temps. Est-ce que vous allez vendre
14:08le magazine ? Aujourd'hui,
14:10ce jour, il y a un conseil d'administration
14:12qui va confier une mission
14:14au nouveau directeur général que nous aurons
14:16dans quelques jours. Pour trouver un repreneur ?
14:18Non, d'organiser les
14:20moyens d'assurer
14:22le maintien et le développement
14:24de ce journal. Est-ce que vous me garantissez ce matin
14:26qu'il n'y aura pas de vente
14:28au privé ?
14:30Vous me le garantissez ou pas ? Ce qui est confié
14:32au directeur général, ce que je peux
14:34vous garantir, c'est la mission qui est confiée
14:36au directeur général, de trouver une solution
14:38pour assurer un développement.
14:40Est-ce que la solution passe aussi par
14:42une vente ? Il peut y avoir la recherche
14:44d'un repreneur, mais...
14:46Privé ? La recherche
14:48d'un repreneur, vous savez,
14:50quand on recherche un repreneur,
14:52on ne détermine pas forcément le profil.
14:54Ce sera privé, Véronique Lovagy.
14:56Ce qui est important, parce qu'il y a
14:58des agents derrière qui font un travail remarquable
15:00que j'ai rencontré dans quelques jours,
15:02avec
15:04une revue qui est connue,
15:06et il est important de maintenir, je dirais,
15:08le titre, et je fais tout pour maintenir le titre,
15:10mais il faut que nous assurions, à ce titre,
15:12les moyens de
15:14poursuivre leur mission et de se développer,
15:16c'est tout le sens. Si cela passe
15:18par un repreneur, c'est bien, mais cela peut être
15:20passé aussi par d'autres moyens,
15:22ce sera la mission.
15:24Non, je n'écarte rien.
15:26Bien, j'ai bien compris. La fast fashion,
15:28toujours pas de loi ?
15:30Mais non, mais c'est rien pour
15:32freiner le développement de sites
15:34comme Chine,
15:36c'est bien cela, ou Tému ?
15:38Alors, nous aurons
15:40une proposition de loi qui sera
15:42examinée au Sénat avant
15:44l'été, il y en a une, cette proposition de loi
15:46sera examinée l'année passée à l'Assemblée nationale.
15:48Le 14 mars 2024,
15:50et nous sommes le 14 mars 2025.
15:52Oui, mais vous n'ignorez pas qu'il y a eu
15:54un petit peu d'événements politiques qui ont modifié
15:56les agendas parlementaires
15:58de l'Assemblée nationale et du Sénat.
16:00J'ai une attention très particulière sur ce sujet,
16:02nous avons travaillé avec Agnès Pannier-Runacher
16:04pour améliorer un certain
16:06nombre de dispositifs et renforcer
16:08des mesures dans cette proposition
16:10de loi, parce que ce qui est important,
16:12c'est surtout qu'il ne faut pas pénaliser
16:14nos entreprises françaises, et il faut surtout
16:16atteindre les cibles que l'on veut
16:18atteindre. Il faut se méfier.
16:20Tout à fait, mais c'est un combat.
16:22La fast fashion, aujourd'hui,
16:24il y a des impacts en matière environnementale,
16:26des impacts en matière sociale,
16:28des impacts en matière économique.
16:30Ces plateformes
16:32aujourd'hui que vous avez citées,
16:34c'est le président
16:36de La Poste, Philippe Vall, qui faisait état que
16:3822% des colis de La Poste émanent
16:40de deux plateformes. Voilà, donc
16:42c'est un combat que nous menons à travers une PPL
16:44pour une proposition de loi
16:46pour atteindre ces
16:48plateformes. De l'autre côté,
16:50nous avons aussi des contacts au niveau européen
16:52et moi je me réjouis que la Commission européenne
16:54le 5 février dernier ait décidé
16:56de revoir le dispositif
16:58d'exemption des droits de douane
17:00jusqu'à 150 euros, parce que ça,
17:02c'est une mesure qui effectivement
17:04participe à faire rentrer des flux
17:06au niveau européen.
17:08De l'autre côté, j'ai demandé à la DGCCRF
17:10de faire un certain nombre de contrôles
17:12sur toutes ces plateformes étrangères
17:14et à faire en sorte que
17:16au moins la moitié des prélèvements des articles
17:18contrôlés par la DGCCRF émanent
17:20de ces plateformes.
17:22Donc vous soutenez ce texte de loi ?
17:24Oui, il faut que nous agissions
17:26pour faire en sorte que notre commerce
17:28ce que j'appelle le commerce
17:30de boutiques, toutes nos filières
17:32commerciales en France, et qu'il y ait
17:34une concurrence loyale, une concurrence
17:36équitable, une concurrence à égalité.
17:38Véronique Louvagie,
17:40je voudrais terminer avec les ZFE.
17:42Pourquoi les ZFE ? Parce que la colère
17:44est grande. J'avais encore ce matin
17:46le maire d'une commune de la
17:48métropole de Montpellier qui me
17:50disait, moi j'ai pris, j'ai décidé
17:52après avoir consulté mes habitants
17:54j'ai décidé de
17:56ne pas dresser d'amende.
17:58Franchement,
18:00vous pénalisez, vous avez
18:02pénalisé avec cette ZFE, je dis vous
18:04parce que c'est le gouvernement
18:06vous pénalisez
18:08les commerçants, les artisans, vous pénalisez
18:10des français qui n'ont pas les moyens
18:12d'acheter une voiture électrique aujourd'hui
18:14ou autre, une voiture neuve,
18:16vous les pénalisez.
18:18Alors, l'exemple que vous donnez là
18:20c'est tout à fait
18:22l'exemple et
18:24ça va en faveur de l'argument que je vais développer
18:26tout à l'heure sur le test PME.
18:28Il faut tester préalablement
18:30des textes
18:32que ce soit des lois
18:34des textes réglementaires, l'impact
18:36et le mesurer de manière
18:38préalable.
18:40Maintenant on le connait,
18:42mais l'idéal c'est quand même de le
18:44mesurer en amont, de le mesurer
18:46avant.
18:48Est-ce qu'on revient sur la loi ?
18:50Il ne faut jamais rien
18:52s'interdire.
18:54Vous ne vous interdisez
18:56pas de revenir sur ce texte ?
18:58Il faut toujours
19:00faire un état des lieux, faire un
19:02diagnostic. Effectivement, s'il y a eu
19:04une erreur d'appréciation, s'il faut
19:06corriger, oui, il faut revenir.
19:08Vous êtes prête à demander la
19:10correction sur ce texte ?
19:12Je pense que c'est un sujet qui doit être
19:14abordé avec l'ensemble des acteurs,
19:16je ne l'ai pas abordé moi-même, mon ministère,
19:18ça n'est pas dans ma mission, mais je crois
19:20qu'il ne faut jamais rien s'interdire
19:22en matière d'évaluation.
19:24Est-ce que vous êtes favorable
19:26à ce qu'on revoie ce texte ?
19:28À ce qu'on le modifie ?
19:30Je ne sais pas s'il faut à ce stade
19:32le modifier, mais le revoir, évaluer
19:34l'impact, réunir tous les acteurs qui sont
19:36concernés, donc les élus.
19:38Ça va être fait ?
19:40Je ne sais pas si ça va être fait, ce n'est pas moi qui porte cette politique.
19:42D'accord, mais vous avez votre droit de dire.
19:44Oui, cela peut être fait, c'est un point que nous devons voir
19:46parce qu'effectivement aussi, les commerçants,
19:48les artisans sont impactés
19:50par cette mesure pour rentrer
19:52dans un certain nombre de villes.
19:54Il y a également les consommateurs qui sont concernés.
19:56Un certain nombre n'auront peut-être
19:58pas les moyens de renouveler
20:00leurs véhicules automobiles, donc tous ces éléments
20:02doivent être pris en compte avec l'ensemble
20:04des partenaires et ne jamais rien s'interdire.
20:06À titre personnel, franchement Véronique Louvagie,
20:08est-ce que vous aurez appris cette mesure ?
20:10Je ne suis pas sûre d'ailleurs que je l'avais
20:12votée, il faudrait que je vérifie.
20:14Vous avez voté contre.
20:16Vous avez voté contre Véronique Louvagie.
20:18C'est pour ça que je vous pose la question.
20:20Vous avez voté contre.
20:22Et maintenant vous êtes au gouvernement, vous êtes chargé de l'appliquer.
20:24Ah non, mais attendez, à un moment donné
20:26je suis illégitime.
20:28Je ne suis pas favorable forcément
20:30à tous les textes, toutes les lois,
20:32toutes les normes qui s'appliquent.
20:34Donc vous avez voté contre, vous avez
20:36envie qu'on revote, quoi.
20:38Enfin, pas qu'on revote, mais qu'on revoie le texte.
20:40Non mais Jean-Jacques Bourdin, il m'est arrivé quelquefois
20:42de voter contre des textes
20:44et après
20:46avoir constaté aussi que
20:48j'avais eu tort de voter contre et que finalement
20:50à un moment donné il faut voter pour.
20:52Vous avez eu tort ?
20:54De voter contre ?
20:56Ah non, pas sur ce texte-là.
20:58Mais sur d'autres textes.
21:00Il m'est arrivé de voter contre
21:02et reconnaître après que peut-être
21:04j'aurais dû voter pour.
21:06Bon, mais là vous êtes contente d'avoir voté contre.
21:08Ah oui, je ne regrette pas.
21:10Oui, ça j'ai bien compris. Il est 8h55.
21:12Merci beaucoup Véronique Louvagie.
21:14Merci d'être venue nous voir ce matin
21:16sur l'antenne de Sud Radio. Les choses sont claires
21:18au moins. C'est bien, merci de répondre.
21:20Franchement, il est 8h55.
21:22Patrick Roger est là après les informations
21:24de 9h.