• il y a 10 heures
Thierry Breton, ex-commissaire européen, était l'invité d'Apolline de Malherbe sur RMC et BFMTV, ce vendredi 6 décembre.

Category

🗞
News
Transcription
00:00Il y a deux choses, d'abord la légitimité, c'est vrai que ce Mercosur, ce traité qui permet d'avoir
00:08je dirais une vaste zone de libre-échange entre quatre pays d'Amérique du Sud et l'Europe,
00:14on en discute depuis près de 25 ans.
00:17Il y a 25 ans, en pleine de malherbe, la situation n'était pas celle d'aujourd'hui.
00:21Aussi bien d'un point de vue industriel que d'un point de vue agricole.
00:23Et donc je suis de ceux, je ne suis pas le seul évidemment en France, à estimer que
00:27les bases même de ce traité ne sont plus adaptées.
00:29Elles sont caduques.
00:30Oui, elles sont caduques à la réalité du monde.
00:32Je prends un exemple, on nous dit, mais c'est formidable parce qu'on va pouvoir exporter
00:36un nombre incalculable de voitures d'Europe.
00:40Mais est-ce quelque chose dont on devrait se vanter ?
00:44Mais aujourd'hui, malheureusement, on n'exporte plus que 17 000 voitures par an.
00:49Vous savez pourquoi ? Parce que précisément notre industrie automobile,
00:52c'est un autre des sujets de préoccupation pour moi, européenne,
00:55elle est en train de sortir du marché, en tout cas, des véhicules bon marché,
00:59que ce soit à moteur thermique, puisqu'on s'est dit qu'il fallait arrêter les moteurs thermiques,
01:03j'étais contre, vous le savez, en 2035,
01:05et non pas pour ne pas les fabriquer, mais pour les exporter,
01:10et également sur les véhicules électriques où les Chinois font des voitures 40% moins chères.
01:14Donc aujourd'hui, ce qui était un bon deal pour reprendre la table, il n'est plus adapté.
01:18Mais alors, raison de plus pour ne pas aller le signer ?
01:20Alors donc, effectivement, dans ce contexte,
01:24la France a dit à ma entreprise qu'elle n'était pas d'accord.
01:28Voilà, donc moi j'ai deux questions, mais je n'ai pas les réponses aux deux questions que je vais vous poser.
01:34Je ne sais pas si Ursula von der Leyen a prévenu les chefs d'État
01:40qui sont contre avant de partir, il faudra lui poser la question.
01:44Si elle ne l'a pas fait, moi j'estime que, effectivement...
01:47– C'est une forme de trahison, presque.
01:48– Je n'irai pas jusque-là.
01:49Mais quand on sait que les conséquences politiques que ça peut avoir dans les pays,
01:54ben on y réfléchit.
01:56Et deuxièmement, est-ce que les contenus ont été aussi discutés au collège des commissaires avant ?
02:02Je ne sais pas, il faudra poser la question.

Recommandations