Le président du MoDem a été désigné vendredi 13 par Emmanuel Macron pour devenir Premier ministre, un peu plus d’une semaine après la censure du gouvernement de Michel Barnier.
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NewsTranscription
00:00Bienvenue à l'hôtel de Matignon.
00:22Jean-François, il fait une fraîcheur
00:24reborative, qui nous rappelle celle du Béarnaud de la Savoie.
00:32En tout cas, Monsieur le Premier ministre,
00:35cher François, bienvenue, et mes premiers mots seront,
00:38évidemment, pour vous dire mes vœux personnels et amicaux,
00:44nous nous connaissons depuis longtemps,
00:46pour l'action que vous allez désormais engager avec votre nouveau gouvernement.
00:52Je sais depuis longtemps, en effet, votre ténacité et votre engagement
01:00pour notre pays et pour l'Europe.
01:04Mesdames et Messieurs, notre pays est dans une situation
01:08inédite et grave.
01:12Je savais depuis le premier jour, le 5 septembre,
01:16que le temps de mon gouvernement était compté,
01:19sous la menace d'une alliance improbable entre des forces politiques
01:25que tout oppose, mais réunies dans des circonstances,
01:31dans une volonté de blocage et de confusion.
01:36Ce temps très bref, nous avons essayé de l'utiliser au mieux.
01:41Avec le gouvernement, nous avons remis l'État en marche
01:45après les trois mois de turbulence qui ont suivi la dissolution
01:50de l'Assemblée nationale.
01:52Nous l'avons fait méthodiquement et sérieusement,
01:56dans tous les domaines, avec des ministres engagés,
02:01des fonctionnaires motivés et en cherchant toujours le dialogue,
02:05en particulier avec le Parlement.
02:08Nous avons lancé des chantiers et commencé à mettre en œuvre
02:13les engagements pris pour les agriculteurs,
02:17pour la sécurité, pour l'hôpital et la santé mentale,
02:21dont j'avais proposé, dont j'ai proposé qu'elle soit
02:24une grande cause nationale en 2025,
02:28pour la simplification administrative qui est tant attendue
02:32par tant d'entrepreneurs,
02:35pour l'environnement et la prévention des risques qui se multiplient,
02:40pour la maîtrise de l'immigration et pour tant d'autres chantiers
02:43encore, des engagements qui pourront,
02:47je l'espère, Monsieur le Premier ministre,
02:48être confirmés, poursuivis, consolidés.
02:53Nous avons proposé un budget, un budget difficile,
02:57où tout était difficile, pour réduire notre déficit.
03:01Et avec une majorité de parlementaires,
03:03en particulier au Sénat, nous étions proches d'un accord
03:07équilibré.
03:10Ce déficit n'a pas disparu,
03:13comme par enchantement d'une motion de censure.
03:17On aurait tort d'oublier ce déficit et la dette qui l'accompagne,
03:21faute de quoi ils se rappelleront brutalement à nous tous.
03:26Une telle dette, un tel déficit, ce sont des impôts pour nos enfants.
03:34Nous avons enfin tenté de faire de la politique autrement.
03:39Avec peu d'effets d'annonce, en parlant moins, en agissant plus,
03:46avec de l'écoute, du dialogue, du respect,
03:50notamment envers les organisations syndicales et professionnelles
03:54que je veux remercier, avec les élus locaux et tout
03:58simplement avec les Français.
04:01Je continue à croire que notre pays a besoin de vérité,
04:05d'apaisement, de dignité, de réconciliation.
04:10Notre pays a aussi besoin de justice.
04:14Trop de Français ont aujourd'hui le sentiment que leurs préoccupations
04:16quotidiennes ne sont pas prises en compte par les gouvernants.
04:21Ils ont le sentiment de ne pas être considérés,
04:24parfois même d'être oubliés.
04:27Oui, je redis ici ma conviction, qui est ancienne,
04:30que chaque homme, chaque femme est nécessaire et que
04:35chaque citoyen a une valeur ajoutée pour notre République.
04:40Je crois profondément et depuis toujours que la politique doit
04:44servir à construire un progrès collectif,
04:48souvent de petits progrès, parfois de grands progrès
04:51pour nos compatriotes.
04:53Cette politique, elle ne doit pas se réduire,
04:55elle ne peut pas se réduire à un champ de manœuvre dans une sorte
05:00d'entre-soi d'où les citoyens sont exclus.
05:05Et pour cela, je le dis aux Français qu'ils vivent dans l'Hexagone,
05:09qu'ils vivent dans nos Outre-mer, qu'ils vivent à l'étranger.
05:14Je dis en particulier aux plus jeunes de nos compatriotes,
05:17il faut vous engager,
05:20il faut vous engager au service de l'intérêt général,
05:24en politique, mais aussi dans une association,
05:28dans un syndicat, à travers le bénévolat,
05:31qui est le ciment essentiel de notre République.
05:35Voilà, Monsieur le Premier ministre,
05:36j'ai l'impression, au moment de quitter Matignon,
05:40j'en remercie naturellement le président de la République,
05:42Emmanuel Macron, les présidents du Sénat et de
05:45l'Assemblée nationale, Gérard Larcher et Yael Braun-Pivet,
05:50les membres du gouvernement et leurs équipes, toutes leurs équipes.
05:55Évidemment, mon cabinet, qui a été formidable,
05:57et tous les services de Matignon, que je salue collectivement,
06:01tous et chacun, vous pouvez être fiers de votre travail.
06:06J'ajoute peut-être enfin un mot plus personnel de remerciement à
06:11mon épouse Isabelle, à mes enfants et à toute ma famille,
06:16qui a été solidaire.
06:18En ce qui me concerne, je reste un citoyen engagé
06:23pour l'Agrique, pour notre patrie, pour l'unité de l'Europe.
06:29Je reste et je resterai au service des Français et du côté des
06:35Français.
07:05Merci.