• il y a 2 heures
Une équation difficile à résoudre. Après la démission de Michel Barnier, Emmanuel Macron cherche à nommer rapidement un nouveau Premier ministre. Avec une condition principale à remplir: échapper à la censure des oppositions à l'Assemblée nationale.
Une situation qui inquiète une grande majorité des Français, selon un sondage Elabe pour BFMTV.  

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Transcription
00:00Quel est l'état d'esprit des Français face à cette situation d'atermoiement, d'incertitude, chaotique aussi du point de vue politique ?
00:07Les Français sont quand même inquiets, en colère et un peu résignés, d'après le sondage Elabe pour BFMTV.
00:15Ils disent ça m'inquiète, au deux tiers, 61%, 55% ressentent aussi de la colère et 48% sont quand même un peu lassés de ce qu'ils voient.
00:25Après, l'autre question est de savoir, justement, dans ce jeu politique, vers quoi on tend, vers quoi on peut aller ?
00:32Eh bien, l'accord de non-censure pour mettre fin à l'instabilité politique actuelle est plutôt une bonne chose pour 69% des Français.
00:42Donc, vous voyez, il faut que les uns et les autres arriviez à vous mettre d'accord.
00:46Et puis, troisième question, c'est qui pourrait aller à Matignon ? Quel profil ? Quel type de personnalité pour le prochain gouvernement ?
00:53– Eh bien, il y a une petite faveur pour qu'il n'appartienne à aucun parti politique, de gauche 23% du RN, 17% dans tous les cas,
01:02le camp présidentiel est relégué au fin fond du classement à 6%.
01:05– Vous voyez, monsieur le sénateur, ce n'est pas moi qui le dit, ce sont les Français.
01:09Ils ne veulent pas le camp présidentiel à Matignon.
01:11– Mais c'est y compris notre patron de parti, Gabriel Attal, qui l'a dit dès le mois de juillet.
01:14Donc, vous voyez, on est cohérent avec le point de vue des Français.
01:16– Donc, l'option Bayrou ne devrait pas être étudiée.
01:19– Je rappelle que nous avions proposé Lucie Castex, qui n'était d'aucun parti du NFP.
01:23– Vous ne la proposez plus, là, maintenant ?
01:25– Pour nous, c'est toujours le nom.
01:27Il n'y a pas d'autre nom qui a été proposé par le NFP aujourd'hui.
01:30– Vous vous battez moins pour elle, quand même.
01:32– Mais elle faisait partie de la société civile qui obtient la faveur des Français aujourd'hui.
01:35– Christophe Barbier, que retenir de ce souhait des Français ?
01:39– D'abord, il y a 5% de gens qui sont confiants, on peut le retenir aussi, gardons l'espoir.
01:43Ce 41% d'aucun parti politique, est-ce que ça veut dire apolitique ?
01:47Si on prend un syndicaliste, c'est quelqu'un qui fait de la politique,
01:49au sens gestion de la cité, de la vie collective.
01:51Ce n'est pas quelqu'un qui appartient à un parti.
01:53Si on prend un grand serviteur de l'État, prenez un vice-président du Conseil d'État,
01:56le président du Conseil économique et social, vous trouvez des gens qui ont un parcours politique.
01:59On sait s'ils sont marqués plutôt à gauche ou plutôt à droite.
02:01– Ça ne marque pas surtout le rejet de la politique ?
02:03– Ça marque le rejet de la politique.
02:05Et d'aucun parti politique, c'est aussi une possibilité pour une aventure du type BP Grillo, Zelensky, Donald Trump.
02:13Tout ça, ce sont des leaders qui sont arrivés d'un cercle apolitique
02:16et qui sont venus bousculer l'échiquier politique.
02:19D'une certaine manière, Emmanuel Macron a aussi profité de cela en 2017.
02:23Ça, c'est pour plus tard.
02:24Pour aujourd'hui, d'aucun parti politique,
02:26est-ce que ça veut dire que les Français souhaitent un gouvernement technique ?
02:30C'est-à-dire quelqu'un qui connaît très très bien l'État,
02:32qui n'a pas d'ambition politique, qui n'a pas de carte de parti
02:35et qui met dans son gouvernement toutes les bonnes volontés.
02:38Est-ce qu'il y a de cela dans ce désir ?
02:40Est-ce que c'est une possibilité pour les différents partis de se dire ?
02:43L'engagement de 49.3 et de non-censure sera d'autant plus facile à respecter
02:48qu'on aura à Matignon un chef d'orchestre plutôt qu'un soliste.

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