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00:0013h, 14h, Europe 1 13h. Merci de nous rejoindre sur Europe 1 13h31, la suite d'Europe 1 13h avec vous, c'était Njero et aujourd'hui Jules Dores et Nathan Devers.
00:09Et on continue à décrypter l'actualité avec vous, chers auditeurs d'Europe 1, on revient sur ce sujet dont on a parlé dans le journal il y a quelques instants.
00:16Trois hommes ont donc été incarcérés après la mort de Jérémy, l'ex-agent municipal d'Orsay de 54 ans qui s'opposait au vol de sa moto.
00:25Ça s'est donc passé en Essonne, un OQTF et deux personnes en situation irrégulière.
00:32On va écouter l'émotion encore très vive dans cette commune d'Orsay. Écoutez Louis Leroy, il est conseiller municipal de la ville.
00:40Ce qui a causé la mort de notre ami collègue Jérémy, c'est trois monstres qui, pour voler une moto, ont tué quelqu'un.
00:52Aujourd'hui, tout ça nous met bien évidemment en colère, nous rend triste, nous bouleverse.
00:58Voilà, Louis Leroy, conseiller municipal d'Orsay, hier soir sur CNews, se pose une fois encore la question des OQTF.
01:04Il était visé par au moins deux OQTF, l'un des trois individus.
01:08Il y avait un clandestin tunisien de 31 ans connu des services de police, il y avait un Libyen de 27 ans
01:14et donc un autre clandestin libyen de 31 ans, visé lui en effet par des OQTF.
01:21Honnêtement, on le commente toutes les semaines lorsqu'on n'a pas une grande actualité comme la motion de censure.
01:27C'est-à-dire qu'évidemment, on a l'impression qu'il ne se passe plus rien dans le pays, alors que l'insécurité continue de monter.
01:34Des viols, des agressions, des meurtres, il y en a tous les jours aujourd'hui en France.
01:40Il a commencé à mettre en place, à accélérer en tout cas le processus d'expulsion des OQTF.
01:45Il avait avancé ce processus d'expulsion, il avait fait passer une circulaire avec les préfets qui était beaucoup plus rapidement.
01:54Donc c'est sûr qu'avec cette motion de censure, ça gèle et les caméras ne sont plus braquées sur ce qu'il se passe réellement dans le pays,
02:01mais sur le théâtre de l'Assemblée nationale et des consultations présidentielles.
02:06La réalité, Céline, c'est que depuis 2012, il y a un million d'OQTF qui n'ont pas été exécutés.
02:10C'est quoi, c'est environ 7%, 10% ?
02:13C'est 7% par an. Sous Nicolas Sarkozy, c'était 25. Donc même 25, ce n'était pas un chiffre convenable.
02:19Ça, c'est Brice Hortefeux qui le dit, l'ancien ministre de l'Intérieur. Donc on voit bien qu'avec 7%, on en est très loin.
02:25Mais aujourd'hui, la question, c'est plus tant celle de l'expulsion que celle de l'accueil.
02:30Quelle est la plus-value aujourd'hui de la France d'accueillir ce clandestin tunisien, ce clandestin libyen dans notre société ?
02:39On voit bien que c'est une population qui est plus criminogène, qu'on accueille et qui n'a pas les mêmes valeurs et coutumes que nous.
02:45Et je veux quand même dire quelque chose qui, moi, dans cette affaire, me perturbe et me choque, c'est que c'est toujours les mêmes qui sont les victimes.
02:51C'est que cet homme, là, il avait 54 ans, il était dans une grande situation de précarité.
02:56Il était hébergé à Orsay par un ami.
03:00Ses proches nous disent que la chose qui comptait le plus pour lui, finalement, c'était cette moto.
03:06Cette moto qu'il a essayé de défendre, qu'il ne voulait pas se faire voler.
03:10Et donc, les premières victimes de l'insécurité, ce sont toujours les mêmes.
03:14Ce sont les plus précaires, les plus pauvres, ceux qui n'ont rien.
03:18C'est sûr que quand on habite dans un logement cossu, quand on est à l'abri de l'insécurité, on ne la vit pas, cette insécurité.
03:24Donc, il faut vraiment faire comprendre aux gens une chose, c'est que ce sont les personnes les plus défavorisées
03:29qui sont les premières victimes de cette immigration massive et de cette insécurité persistante.
03:33Nathan Devers.
03:34Je suis en désaccord avec la manière dont vous présentez les choses.
03:38Évidemment, là, on parle d'un drame qui est absolument terrible.
03:42Personne n'a parlé d'ailleurs.
03:45Bien sûr.
03:46On est les seuls quasiment à relayer cette information.
03:48Vous avez raison de rendre hommage à ce monsieur, à cet agent municipal.
03:52J'ai lu les témoignages de ses proches qui saluaient la mémoire de quelqu'un de formidable,
03:57de quelqu'un dévoué à son travail, à ses proches, à ses amis au service public, etc.
04:02et qui est mort absolument pour rien, dans des conditions monstrueuses et tout ce que vous voudrez.
04:08Ensuite, le court-circuit que vous faites entre cette question-là et la question de l'OQTF, je ne le partage pas pour deux raisons.
04:16La première, c'est qu'on ne peut pas, quand on est confronté à un drame de cette nature,
04:21prélever un seul critère d'analyse comme si ça allait réduire toute l'explication
04:26et que ça suffisait, si vous voulez, à expliquer l'émergence du mal.
04:30Imaginez un marxiste un peu caricatural qui, chaque fois qu'il y a des agressions,
04:34s'intéresse non pas à l'origine des criminels ou des meurtres,
04:37non pas à l'origine des criminels, mais à leur situation socio-économique.
04:40Il arriverait à la conclusion que, dans la plupart des cas, les vols qui conduisent à des meurtres
04:45sont faits par des gens qui sont souvent assez pauvres, assez précaires.
04:48Et donc là, il pourrait dire, regardez, la pauvreté engendre la criminalité.
04:51Ce qui serait faux, ce qui serait caricatural.
04:52Deuxièmement, j'aimerais juste rappeler, c'est que les OQTF, vous connaissez le chiffre mieux que moi,
04:56il y en a environ 10% qui sont...
04:58Là, on parle d'une situation, d'un étranger, en situation irrégulière.
05:01Donc, les OQTF, il y en a environ 10% qui sont liés à de la criminalité ou à de la délinquance.
05:05La majorité des OQTF, vraiment 9 ou 8 sur 10,
05:08c'est des décisions administratives qui concernent des irrégularités administratives.
05:15C'est des gens qui travaillent, parfois dans des restaurants, parfois ici ou parfois là-bas.
05:18Donc, donner l'impression que le problème de la criminalité, ce serait un problème lié à l'OQTF,
05:22ça me semble vraiment réducteur.
05:23Excusez-moi Nathan, mais moi, quand on a ce genre de drame,
05:26et qu'il peut être évité en exécutant une infraction administrative,
05:32eh bien, je considère, pardonnez-moi, que ce drame aurait pu être évité.
05:36Que le drame de Philippine, il aurait pu être évité.
05:38Que le drame de Lola, il aurait pu être évité.
05:40Alors, ça ne fait pas de toutes les personnes qui reçoivent une OQTF des criminels en puissance.
05:44En revanche, cet homme, si ce clandestin tunisien avait été expulsé,
05:48si ce clandestin libyen avait été expulsé,
05:50eh bien, il serait sans doute encore vivant.
05:52Donc, peut-être qu'en effet, il ne faut pas pointer du doigt toutes les personnes qui sont sous OQTF,
05:56mais pardonnez-moi, elles sont en situation de clandestinité dans le pays.
05:59Elles n'ont rien à faire aujourd'hui en France.
06:02Et le problème, c'est que ça fait des drames.
06:04Et ce n'est pas juste un petit fait divers.
06:06C'est un fait divers, plus un fait divers, plus un fait divers, plus un fait divers.
06:09A la fin, ça fait un fait de société.
06:11Et ça fait qu'un certain nombre de personnalités,
06:13j'ai cité trois affaires, franchement, je pourrais vous en citer.
06:15Il y en a beaucoup, c'est vrai.
06:17Voilà, à Grenoble, à Lyon, on en a commenté, et même ici,
06:20on en a commenté des dizaines et des dizaines.
06:22Donc, à un moment donné, je ne suis pas marxiste,
06:25je ne pense pas que cette question sociale soit...
06:29Je ne pense pas que quand on est une OQTF, on soit un criminel.
06:33En revanche, si on peut éviter tous ces drames,
06:35et bien franchement...